Demande de modification du cahier des charges AOC Fiefs Vendéens - Note de présentation et de motivation du projet
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Demande de modification du cahier des charges AOC Fiefs Vendéens. Note de présentation et de motivation du projet Février 2017
Introduction Trois ans après l’homologation du cahier des charges de l’AOC Fiefs Vendéens, la commission en charge du dossier de l’AOC Fiefs Vendéens, à la demande du Conseil d’Administration, a travaillé entre 2014 et 2016 sur le projet d’évolution du cahier des charges. De plus, afin de tenir compte des réalités du terrain, plusieurs enquêtes ont été réalisées auprès des viticulteurs de l’appellation et ont permis de justifier de manière chiffrée les demandes d’évolution. Suite à ces travaux, une première demande de révision du cahier des charges a été présentée au CRINAO du 15 novembre 2016. Ce dernier a rappelé que la notoriété de l’AOC Fiefs vendéens s’est construite sur quelques cépages principaux, notamment la négrette, et sur la notion d’assemblage qu’il conviendrait de maintenir. Après étude des différents points et prise en compte des observations du CRINAO, la présente demande de révision, portant sur 11 points du cahier des charges AOC Fiefs Vendéens, a été validée par l’assemblée générale de l’ODG du 19 janvier 2017. Ce document argumentaire a pour objet de présenter les éléments techniques et économiques et les motivations qui ont amenés l’ODG à effectuer auprès de l’INAO, cette demande de modifications. 2
Table des matières Introduction................................................................................................................................ 2 I. Encépagement et assemblage des cépages .................................................................... 4 II. Récolte et maturité du raisin........................................................................................... 8 III. Normes Analytiques ........................................................................................................ 8 IV. Pratiques œnologiques ................................................................................................... 8 V. Lien à l’origine .........................................................................Erreur ! Signet non défini. VI. Mesures transitoires ....................................................................................................... 9 VII. Modification des règles d’étiquetage ........................................................................... 10 VIII. Obligations déclaratives ................................................................................................ 11 IX. Points principaux à contrôler et méthodes d’évaluation ............................................. 12 X. Aspect Technique et Economique ................................................................................. 12 Annexe 1 : Données météorologiques sud Vendée.......................................................... 16 3
I. Encépagement et assemblage des cépages Page 2 et 5 : Chapitre I -V et IX-1°-b) Assemblage des cépages. Vins rouges et rosés La pratique du respect de tous les pourcentages des différents cépages pour les vins rouges et rosés posent d’énormes difficultés aux vignerons, du fait de la complexité des règles d’assemblages qui obligent à cumuler le respect de 4 pourcentages de différents cépages dans un seul vin. Les vignerons qui avaient mal préjugés de la difficulté de mise en œuvre de ces dispositions du cahier des charges lors de la reconnaissance de l’appellation auront du mal à atteindre l’objectif final lorsque les mesures transitoires prendront fin. La demande des viticulteurs porte sur la possibilité de ne conserver qu’un seul cépage principal par DGC associé à un seul cépage complémentaire. Le cépage principal des vins rouges et rosés représenterait 50% minimum de l’encépagement de chaque exploitation, tandis que le cépage complémentaire un minimum de 10%. Les cépages principaux seraient les suivants : - pour les vins rouges : Pinot N pour Brem et Pissotte, cabernet franc N pour Chantonnay, Mareuil et Vix ; - pour les vins rosés : gamay N pour Mareuil, Vix et Pissotte ; pinot N pour Brem et Chantonnay. Les cépages complémentaires seraient les suivants : - pour les vins rouges : la négrette pour tous les secteurs - pour les vins rosés : Pinot N pour Mareuil, Vix et Pissotte, Gamay pour Brem et Chantonnay. Les autres cépages entreraient dans la catégorie des cépages accessoires. Afin de prendre en compte les variations interannuelles de rendement, les cépages principaux ne devront être présents qu’à hauteur de 40% minimum dans les assemblages, tandis que les cépages complémentaires y seront présents à hauteur de 10%. Vins Blancs Le chenin serait toujours le cépage principal à hauteur de 60% minimum dans l’encépagement et dans les assemblages. Le chardonnay B reste le cépage complémentaire, tandis que le grolleau gris et le sauvignon B deviennent des cépages accessoires. Cette évolution est nécessaire afin d’être en adéquation au mieux avec la réalité des encépagements actuels des exploitations d’une part et de faire face à la difficulté de 4
respecter les règles d’assemblage compte-tenu des écarts importants de rendement agronomique d’une année sur l’autre pour un même cépage d’autre part. Cette modification sera quasi neutre vis-à-vis de la typicité des vins. L’unité entre les différentes DGC est maintenue à travers la pratique commune de l’assemblage et de la présence systématique du cépage négrette N pour les vins rouges et du Chenin B pour les vins blancs. De plus, chacune des DGC conservera une identité pour chacune des couleurs du fait de l’existence d’un cépage principal dans chaque catégorie. Résultat de l’enquête menée auprès des viticulteurs de l’AOC Fiefs Vendéens : Le cépage chenin domine dans les 5 secteurs. Le chardonnay arrive en seconde position. Le grolleau gris, le melon B et le sauvignon B sont moins fréquents. Vix - Pissotte – Brem en Chantonnay en Mareuil en Totaux en % % % % ha ha ha ha AOC BLANC CHARDONNAY B 7.3243 29% 13.7765 40% 17.9949 47% 39.0957 40% CHENIN B 13.9431 55.50% 13.8888 41% 20.2575 53% 48.0894 49% GROLLEAU GRIS 3.5334 14% 3.5334 3.62% MELON B 1.6920 5% 1.6920 1.73% SAUVIGNON B 0.3509 1.50% 4.9750 14% 5.3259 5.45% 25.1517 100% 34.3323 100% 38.2524 100% 97.7364 100% Le cépage pinot N est dominant sur le secteur de Brem. Il est également dominant sur les secteurs de Vix-Pissotte-Chantonnay, suivi de près par le cabernet franc et le gamay N. Le cépage gamay N est dominant sur le secteur de Mareuil ; suivi des cépages cabernet franc et pinot N. Vix - Brem Pissotte – Mareuil Totaux en % % % % en ha Chantonnay en ha ha AOC ROSé et ROUGE en ha CABERNET FRANC N 3.4925 8% 14.2032 26% 46.2655 17% 63.9612 17.36% 5
CABERNET SAUVIGNON 1.6225 4% 7.5163 14% 23.8842 9% 33.0230 8.96% GAMAY N 9.5480 22% 12.9230 24% 115.4871 43% 137.9581 37.44% GROLLEAU GRIS 2.3290 5% 0 0% 0 0% 2.3290 0.63% NEGRETTE 4.8002 11% 2.5310 5% 18.5960 7% 25.9272 7.04% PINOT NOIR N 21.9573 50% 16.5113 31% 66.7845 25% 105.2531 28.57% 43.7495 100% 53.6848 100% 271.0173 100% 368.4516 100% Proportion de cépages dans les 5 terroirs : D’un point de vue général, les rendements agronomiques sont variables d’un cépage à un autre. Mais on observe aussi des écarts de rendement importants d’une année sur l’autre pour un même cépage. Compte tenu des rendements aussi disparates, il est très difficile pour les viticulteurs de respecter les règles d’assemblage en fonction de l’encépagement. 6
Cépage Chenin chardonnay Gamay Pinot Noir Négrette Cabernet Franc Cabernet sauvignon Ecart Type 8,3 7,4 7 9,3 6.2 6,9 10,5 Plusieurs paramètres expliquent ces variations : Le climat océanique, avec une pluviométrie extrêmement variable d’une année à l’autre (voir annexe1 : données météorologiques). Le froid, la grêle et le gel sont aussi des facteurs climatiques non négligeables qui influent sur les rendements. Exemple : l’année 2012 fut climatiquement très difficile : un mois de février glacial - 1.6°C (moyenne 50 dernières années : 2.2 °C), un printemps pluvieux ainsi qu’un mois de juillet peu ensoleillé. La récolte 2012 en a fortement pâti (annexe 1). Certains cépages sont plus sensibles au botrytis. Exemple : Négrette, Gamay, Chardonnay, Pinot Noir, Sauvignon D’autres sont très sensibles à la coulure Exemple : Négrette, Chardonnay, Pinot. Ou bien encore au millerandage Exemple : Gamay 7
II. Récolte et maturité du raisin Page 4 : Chapitre I -VII- 1°Récolte La demande porte sur la suppression de ban des vendanges. En effet, l’appellation possède de nombreux cépages (9 cépages) et une forte diversité géographique à travers ces différentes DGC (bocage, bord de mer, marais) ce qui multiplie le nombre de ban des vendanges, les contraintes et la difficulté de fixer une date moyenne de récolte par cépage pour l’appellation. Dans le cadre de la procédure « enrichissement », le syndicat a défini un réseau de parcelles permettant le suivi de la maturité des raisins et la justification éventuelle d’une demande d’enrichissement. Ce réseau de parcelles est représentatif des différents cépages présents sur l’appellation, des différentes situations géographiques, climatiques et pédologiques. III. Normes Analytiques Page 6 : Chapitre I- IX-1°-d) Normes analytiques. La demande porte sur l’augmentation des seuils d’acidité volatile soit 14.3 meq/l (environ 0.7 g/l H2SO4) pour les vins blancs et rosés et 16.3 meq/l (environ 0.8 g/l H2SO4) pour les vins rouges. Ceci s’explique par des modifications d’usages de vinification et d’élevage en fûts. Après enquête au sein de l’appellation des Fiefs Vendéens, la pratique des élevages en fûts a augmenté de 10 à 20% de la production sur les trois dernières années et s’accompagne d’une augmentation de l’acidité volatile allant de +0.10 à +0.20 g/l en H2SO4. L’élevage en fût de chêne peut provoquer une augmentation de la teneur en acidité volatile par le développement de bactéries acétiques. De plus, les vins élaborés sous le label agriculture biologique se développent de plus en plus, près de 40% des volumes seront concernés d’ici un ou deux ans. Lors de la rédaction initiale du cahier des charges, les vignerons avaient considéré les teneurs sur des vins immédiatement après fermentation. Hors l’acidité volatile est contrôlée au moment des contrôles organoleptiques réalisés sur des lots au plus près de la mise en marché. Les vins dont la teneur dépassait le seuil d’acidité selon les résultats d’analyses, ont été considérés comme conformes lors de la dégustation organoleptique ces dernières années. IV. Pratiques œnologiques Page 6 : Chapitre I-IX-1°-e)Pratiques œnologiques. La demande de modification porte sur l’usage de charbons œnologiques dans la limite de 20% du volume vinifié et de 60g/hl (respect de la réglementation en vigueur). Les charbons à usage œnologique sont autorisés uniquement sur moûts en fermentation et sont limités pour éviter leur utilisation pour la décoloration des vins. 8
Le climat océanique et tempéré ainsi que le réchauffement climatique font qu’on peut rencontrer des problèmes de dégradation rapide de la vendange. L’humidité peut favoriser, certaines années, les attaques de botrytis. La récolte est alors atteinte sanitairement, ce qui pourrait nécessiter une intervention pour corriger les effets de la pourriture. La qualité des rosés est un enjeu fort (près de 46% des volumes des Fiefs vendéens). Répartition de la production 2015 par couleur : Couleur Quantité en hl % de répartition BLANC 3 505 17 % ROUGE 7 963 37,5% ROSE 9 561 45.5 % V. Mesures transitoires Page 8 : Chapitre I- XI-2° Encépagement, règles de proportion à l’exploitation et règles d’assemblage dans les vins et 3° Modes de conduite La mesure dérogatoire concernant le cépage principal est maintenu pour les vins blancs et rouges. La demande est d’inclure dans les mesures transitoires (date butoir : 2021), les parcelles dont les écartements entre rangs seraient supérieurs à 1.80 mètre et inférieur ou égal à 2.20 mètres dont l’existence n’avait pas été prise en compte au moment de la rédaction du cahier des charges de 2011. En effet, quelques parcelles encore en production et qualitatives ont un écartement entre rangs de plus de 1.80 mètre tout en respectant les règles de densité (> 5000 ceps/ha). Il serait dommageable de les soustraire à l’appellation. De même le processus d’arrachage et de plantation est long et fastidieux, et peut entrainer des difficultés financières au niveau de l’exploitation. D’après un recensement effectué auprès des viticulteurs en avril 2015, la superficie totale des surfaces des parcelles concernées représente près de 14 ha (voir tableau ci-dessous). Recensement des parcelles dont l’écartement entre rang est de plus d’1.80m 9
Nom de commune Références de cépage Superficie en Ecartement l’exploitant la parcelle ha entre rangs en m Vignobles Rosnay A954 (les Pinot noir 0.1688 2.20 Macquigneau tardières) Brisson Vignobles Rosnay A954 (les Pinot noir 0.3666 2.20 Macquigneau tardières) Brisson M. Ordronneau la Grassière à YC 0042 cabernet 1.5640 2 Château Guibert sauvignon M. Ordronneau la Grassière à YC 0043 Gamay N 1.3970 2 Château Guibert M. Ordronneau la Grassière à YC 0044 Gamay N 0.2510 2 Château Guibert M. Ordronneau la Grassière à YC 0045 Gamay N 0.3200 2 Château Guibert J. Mourat Les brosses à A23-A24-A25- Gamay N 0.9743 2 Rosnay A26 J. Mourat Les tardières à A242-A243- Chenin 1.0575 2 Rosnay A244 J. Mourat La versaine du A557 Pinot noir 0.80 2.2 bourg à rosnay M. Arnaud La cambaudière A86 Gamay N 0.8915 2.20 à Rosnay et cabernet franc JM Tard St florent des D1240-1243- Gamay N 1.677 1.85 bois 1244-1245- 1246 JM Tard Chaillé sous les A0500-0501- Pinot noir 1.527 1.85 ormeaux 0502-0513 N JM Tard Chaillé sous les A0514-0515- Cabernet 0.5480 1.85 ormeaux 0516 sauvignon JM Tard Chaillé sous les A0622-0623- Négrette 0.5885 1.85 ormeaux 0624-0625 JM Tard St florent des D1262-1263- Pinot noir 1.087 1.85 bois 1264-1265- N 1266 JM Tard St florent des D1180 Négrette 0.3750 1.85 bois JM Tard Chaillé sous les A0575 cabernet 0.296 1.85 ormeaux franc Gaël Crochet Brem sur mer A 1012 Chenin 0.1595 2 Soit: 13.8938 ha VI. Modification des règles d’étiquetage Nom de cépage sur l’étiquette Page 10 : Chapitre I- XII-2°-e) Nom de cépage sur l’étiquette La demande porte sur la suppression de l’interdiction d’indiquer les noms des cépages sur l’étiquette comme le permet la réglementation générale. Les noms des cépages sont déjà couramment présents sur la contre étiquette. 10
Indication du millésime Page 10 : Chapitre I- XII-2°-e) Indication de millésime. La demande porte sur la suppression du paragraphe qui vise à lier l’indication de millésime à 100% du raisin de l’année. Le respect de la réglementation générale serait alors appliquée soit la règle des 85-15. Le règlement européen n° 753/2002 institue la règle dite des 85/15 pour le millésime et le cépage. L'année de récolte peut figurer dans l'étiquetage d'une AOC lorsqu’au moins 85 % des raisins utilisés pour l'élaboration du vin en question ont été récoltés au cours de l'année en question, précise l'article 18. Cette règle permet de changer de millésime de façon moins brutale, d'écouler des soldes de millésimes antérieurs et de satisfaire au mieux les clients. L’identité du produit n’est pas touchée. En effet, les demandes de nouveau millésime sont de plus en plus précoces et ne permettent pas de commercialiser les millésimes antérieurs. Les clients demandent de démarrer la commercialisation notamment de vin rosé dès le début de l’année. Indication géographique complémentaire Page 10 : Chapitre I- XII-2° La demande est d’ajouter un paragraphe pour permettre de faire apparaître l’indication d’une unité géographique plus petite sur l’étiquetage des vins. Il s’agit de permettre aux vignerons, qui utilisent depuis des lustres, un certain nombre de nom de lieux dits cadastrés de continuer à le faire en toute légalité. VII. Obligations déclaratives Page 11 : Chapitre II –I-1) Déclaration de renonciation à produire La demande est de repousser la date de déclaration de renonciation à produire au 31 mai qui précède la récolte. Les variations climatiques sont encore importantes à partir du mois de janvier. Il y a des risques de gelées et des températures froides pouvant provoquer des coulures. La date du 31 mai permettrait de laisser passer les grands risques climatiques et les besoins du marché seraient affinés. Cette date n’empêchera cependant pas les accidents climatiques comme la grêle qui s’est abattue sur le vignoble de Pissotte le 16 juin 2013. Ainsi pour des raisons qualitatives, il y a intérêt à pouvoir réviser le plus tardivement possible l’affectation des parcelles. 11
A noter que certaines appellations autorisent jusqu’à 72h avant récolte la possibilité de renoncer à produire (exemple : AOC Valençay). Norme AOC : « L’ODG doit prévoir et être au courant de toutes obligations déclaratives nécessaires au suivi du produit. » Il n’y a aucune date de précisée ou imposée (cf. contenu des cahiers des charges édité par l’INAO). Page 11 : Chapitre II –I- 4) Déclaration préalable de conditionnement La demande est de remplir une seule « déclaration préalable de conditionnement » pour l’année, à envoyer 10 jours avant le premier conditionnement, c’est-à-dire de ne plus remplir au fur et à mesure des déclarations de conditionnements. En effet, il serait plus facile pour l’ODG de prévoir à l’avance les commissions d’examen organoleptiques. C’est pourquoi il est nécessaire de préciser que les déclarations doivent être transmises à l’ODG. Les viticulteurs seraient moins soumis aux déclarations systématiques et seraient allégés administrativement. Selon l’IT49 (instructions pour l’examen organoleptique externe pour l’AOC « Fiefs Vendéens »), il est écrit : « Concernant les lots conditionnés, l’opérateur doit conserver, au minimum, 5 bouteilles pendant une durée de 12 mois, durée pouvant être ramenée à 6 mois pour les opérateurs qui réalisent au moins une opération de conditionnement par trimestre, pour les lots non contrôlés. Ces bouteilles doivent être conservées dans un lieu adapté. Lors du prélèvement, le préleveur peut choisir de prélever soit les échantillons conservés par l’opérateur, soit, dans le cas où la totalité d’un lot n’est pas commercialisée 5 bouteilles du lot concerné parmi les bouteilles en stock. » VIII. Points principaux à contrôler et méthodes d’évaluation Page 13 : Chapitre III –I-Points principaux à contrôler et méthodes d’évaluation Le point B1 précise de compter le nombre de grappes et d’estimer la charge, ce point relève du plan de contrôle et n’a plus à figurer dans le cahier des charges. La suppression de la référence à la récolte dans le point B2 est en lien avec la suppression du ban des vendanges. Aspect Technique et Economique Présentation de la filière La production totale de vin de l’année 2015 s’élève à 21 028 hl (ce qui correspond à la moyenne des 5 dernières années : 20 357 hl), répartie de la façon suivante : 3505 hl de vin blanc soit 17 %, 9562 hl de vin rosé soit 45,5 %, 7961 hl de vin rouge soit 37,5 %. 12
Evolution par rapport à la Evolution par Surfaces en moyenne des rapport à Année de production en 5 dernières Surfaces Production l'année récolte Couleur ha années plantées en ha récoltée en hl antérieure 2015 Rouge 168 -4.11% 7961 4.63% Rosé 171 -6.46% 9562 -0.26% Blanc 73 -12.26% 3505 -1.18% total 412 -6.62% 1 21 028 1.37% 2014 Rouge 169 -3.54% 7609 -5.16% Rosé 185 1.20% 9587 0.43% Blanc 83 -0.24% 3547 -7.92% total 437 -0.95% 1.429 20743 -3.17% 2013 Rouge 186 6.16% 8023 40.48% Rosé 177 -3.17% 9546 52.35% Blanc 88 5.77% 3852 61.37% total 451 2.22% 4.5519 21421 49.13% 2012 Rouge 182 3.88% 5711 -36.76% Rosé 186 1.75% 6266 -45.62% Blanc 84 0.96% 2387 -35.07% total 452 2.45% 3.9545 14364 -40.72% 2011 Rouge 171 -2.40% 9031 2.89% Rosé 195 6.67% 11522 -6.33% Blanc 88 5.77% 3676 -6.13% total 454 2.90% 5.3762 24229 -3.06% Le nombre de producteurs (21 vignerons) se réduit bien que les surfaces augmentent légèrement par exploitation suite à une spécialisation de plus en plus nette. La commercialisation se fait soit par la vente négoce (55 %), soit par la vente directe à la propriété (35 %), soit à l’export (10 %) en plein essor actuellement. Depuis 1985, la notoriété de l’appellation d’origine contrôlée « Fiefs vendéens » s’est fortement développée et les volumes commercialisés ont quasiment doublé. L’originalité, la fraîcheur et les arômes fruités des vins sont appréciés des vacanciers qui fréquentent le littoral vendéen. Leur diversité permet de les associer, en toutes circonstances, à la gastronomie régionale. Evolution des stocks, sorties de chais et prix Les stocks ont considérablement baissé en 2013, dû à la faible récolte 2012 soit une baisse de 63% par rapport à l’année antérieure. Les stocks remontent petit à petit depuis pour revenir au niveau de stocks de l’année 2010 (environ 16 000 hl). 13
Les sorties de chais augmentent globalement depuis ces 5 dernières années. Le prix augmente proportionnellement à la croissance économique et aux charges plus coûteuses. Evolution des marchés Le marché, concernant les ventes des vins des Fiefs vendéens, est constant depuis plusieurs années. Les débouchés sont divers : négoce, export, vente directe. La situation géographique des vignerons permet de bénéficier de ventes auprès des touristes. Quelques vignerons exportent leurs vins en bouteilles en Europe et dans le monde. Production potentielle Depuis 2010, environ 17 ha ont été plantées au sein de l’appellation, suite aux demandes d’autorisation de plantation des vignerons auprès de l’INAO. Ce sont donc des surfaces qui sont rentrées en production récemment ou qui vont rentrer en production prochainement. Les vignerons remplissent des déclarations de renonciation à produire chaque année soit pour 2015, une surface correspondante à environ 13.8955 ha. Ce sont donc des surfaces de l’aire de l’appellation qui sont susceptibles d’être revendiquées en AOC à l’avenir. De même, les vignerons produisant des vins de pays de Vendée sont au nombre de 22 (attention, certains ne font pas partie de la zone de délimitation de l’AOC). Environ 70 hectares sont déclarés en vin de pays et environ 30 hectares sont déclarés en vin sans IG parmi les vignerons de l’AOC Fiefs vendéens. Apporteurs DEPTS totaux Viticulteurs Négociants Coopératives TOTAL (Négo/Coop) Non Vinificateurs Vinificateurs Vendée 4 22 2 1 0 29 total en IGP 352 782 59 24 13 1 230 V.D.L Surfaces et volumes produits en IGP Vendée (récolte 2015) : Surfaces total en ha 14
en hl Vendée 216 12 914 TOTAL IGP 4 218 281 443 Vol. blanc Vol. rosé Vol. rouge total en hl en hl en hl en hl Vendée 3 926 (39.5%) 3 651 (36.7%) 2 366 (23.8%) 9 943 TOTAL IGP 136 800 51 081 45 590 233 471 Impact du cahier des charges en vigueur Tel qu’il a été homologué le 9 septembre 2011, le cahier des charges en vigueur, ne permettra pas à tous les vignerons, en 2021 (soit après les mesures transitoires), de demander l’AOC sur toute leur production, à moins de réaliser des plantations conséquentes qui mettraient en péril la santé financière de l’exploitation. Les vignerons feront dans ce cas, probablement le choix de vendre leurs vins en vin de pays ou vin de France. D’après un sondage, ces surfaces représenteraient jusqu’à un quart de la surface déclarée en AOC de certaines exploitations. Impact des modifications du cahier des charges Les modifications majeures du cahier des charges de l’appellation Fiefs Vendéens portent donc sur l’encépagement et l’assemblage. Les autres modifications sont des modifications mineures qui, pour la plupart, sont des pratiques antérieures des vignerons (acidité volatile, utilisation des charbons à usage œnologique, écartement entre rangs…). D’après les vignerons sondés, il n’existe que deux freins aux modifications du cahier des charges proposées par le syndicat, c’est la proportion de chenin pour les vins blancs et de pinot noir et cabernet franc pour les vins rouges. Il est donc important de conserver les mesures transitoires concernant les proportions sur le vin blanc, soit entre 2016 et 2021, 55% de chenin et d’ajouter des mesures transitoires pour les vins rouges, soit pour Brem et Pissotte la proportion de cépage pinot N est supérieur ou égal à 30%, de même pour le cabernet franc pour Mareuil et Vix jusqu’en 2021. Résultat de l’enquête menée auprès des viticulteurs de l’AOC Fiefs Vendéens : 15
Vix - Pissotte – Brem en Chantonnay en Mareuil en Totaux en % % % % ha ha ha ha AOC BLANC CHARDONNAY B 7.3243 29% 13.7765 40% 17.9949 47% 39.0957 40% CHENIN B 13.9431 55.50% 13.8888 41% 20.2575 53% 48.0894 49% GROLLEAU GRIS 3.5334 14% 3.5334 3.62% MELON B 1.6920 5% 1.6920 1.73% SAUVIGNON B 0.3509 1.50% 4.9750 14% 5.3259 5.45% 25.1517 100% 34.3323 100% 38.2524 100% 97.7364 100% Concernant les vins rosés, la proportion de cépage dominant proposée est déjà existante dans la plupart des exploitations et des mesures transitoires ne seront pas nécessaires (voir tableau ci-dessous). Les vignerons pourront donc mettre en œuvre leurs pratiques suivant les modifications du cahier des charges, de suite sans préjudices pour leurs exploitations et sur le volume revendiqué en AOC. Résultat de l’enquête menée auprès des viticulteurs de l’AOC Fiefs Vendéens : Vix - Brem Pissotte – Mareuil Totaux en % % % % en ha Chantonnay en ha ha AOC ROSE et ROUGE en ha CABERNET FRANC N 3.4925 8% 14.2032 26% 46.2655 17% 63.9612 17.36% CABERNET SAUVIGNON 1.6225 4% 7.5163 14% 23.8842 9% 33.0230 8.96% GAMAY N 9.5480 22% 12.9230 24% 115.4871 43% 137.9581 37.44% GROLLEAU GRIS 2.3290 5% 0 0% 0 0% 2.3290 0.63% NEGRETTE 4.8002 11% 2.5310 5% 18.5960 7% 25.9272 7.04% PINOT NOIR N 21.9573 50% 16.5113 31% 66.7845 25% 105.2531 28.57% 43.7495 100% 53.6848 100% 271.0173 100% 368.4516 100% Volumes produits par dénomination géographique et par couleur (récolte 2015) : Rouge Rosé Blanc Totaux Mareuil 6 375 8 007 1 791 16 173 Brem 631 620 807 2 057 Vix, Pissotte et 957 934 907 2798 Chantonnay Totaux 7 963 9 561 3 505 21 028 Annexe 1 : Données météorologiques sud Vendée 16
L'année la plus sèche fût en 1956 avec seulement 464,9 mm soit -309,27 mm d'anomalie, la plus humide étant en1999 avec 1201,8 mm soit +427,63 mm d'anomalie. 17
Année 2012 Pluviométrie moyenne Température minimale 18
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