Description des principales étiologies des maladies digestives chez le lapin européen (Oryctolagus cuniculus).

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Description des principales étiologies des maladies digestives chez le lapin européen (Oryctolagus cuniculus).
Manuscrit déposé le 15/09/2003                                                                                         Ann. Méd. Vét., 2003, 147, 385-392

                                                           FORMATION CONTINUE – ARTICLE DE SYNTHESE

    Description des principales étiologies des maladies digestives chez le
                  lapin européen (Oryctolagus cuniculus).

                        MARLIER D.1, DEWRÉE R.1, DELLEUR V.1, LICOIS D.2, LASSENCE C.1,
                                                POULIPOULIS A.1, VINDEVOGEL H.1

1 Département des Maladies Infectieuses et Parasitaires - Secteur Médecine Aviaire et Cunicole
  Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Liège – Sart Tilman, Bât. B42 – B4000 Liège
2 Institut National de Recherches Agronomiques
  Centre de Tours – UR86, Unité BioAgresseurs, Santé, Environnement – 37380 Nouzilly – France

Correspondance :     Dr D. Marlier
                     Tél. : +32 (0) 4 366 40 19 – Fax : +32 (0) 4 366 40 12 – Email : dmarlier@ulg.ac.be

RESUME : Les pathologies digestives sont une des causes majeures de mortalité et de pertes écono-
miques dans les élevages cunicoles. Les principales étiologies de ces maladies sont présentées dans
cette synthèse. Les connaissances actuelles sur deux pathologies d'origine inconnue, l'entéropathie épi-
zootique des lapins et l'entérite mucoïde sont également exposées.

INTRODUCTION                                         nombreux biais d'échantillonnages,                    observées chez les animaux à l'en-
Le lapin domestique ou lapin euro-                   ces études ne permettent cependant                    graissement (49 % des causes de mor-
péen (Oryctolagus cuniculus Linné                    pas de définir la prévalence et l'inci-               talité avant l'âge de 14 semaines ver-
1758) appartient avec le lapin améri-                dence exactes de l'ensemble des                       sus 10 % pour les animaux de plus de
cain (Oryctolagus sylvilagus) et les                 pathologies touchant les lapins.                      14 semaines).
lièvres (genre Lepus) au super-ordre                 Néanmoins, des dominantes patholo-                    Ces affections du système digestif
des glires, ordre des lagomorphes,                   giques se dessinent ostensiblement. A                 peuvent être d'origine non biologique
famille des Leporidae, sous-famille                  l'autopsie, des lésions macrosco-                     (alimentation, stress,…) ou d'origine
des Leporinae. Le lapin présente deux                piques du système digestif suscep-                    biologique (virus, bactéries, para-
particularités physiologiques remar-                 tibles d'avoir entraîné la mort sont                  sites). Les principales étiologies des
quables : un comportement sexuel à                   observées chez 14 à 98 % des                          maladies digestives du lapin rencon-
ovulation provoquée et un comporte-                  cadavres selon l'âge et le type d'éle-                trées dans les élevages cunicoles
ment alimentaire dominé par la cæco-                 vage dont proviennent les animaux                     seront présentées au cours de cet
trophie (Gallouin, 1989) qui rend le                 (Hinton, 1977 ; Hinton, 1979 ; Devos                  article.
lapin particulièrement sensible aux                  et al., 1980 ; Devos, 1981 ; 1983 ;
pathologies digestives. Le lapin est                 1985 ; Sanyal et Gopikrishna, 1988 ;
également un animal particulièrement                 Maire, 1989 ; Mishra, 1989 ; Olah et
                                                     al., 1990 ; Hoop et al., 1993 ; Bhasin                PATHOLOGIES DIGESTIVES
sensible à toutes formes de stress. Ces
                                                     et Singh, 1995).                                      D'ORIGINE NON INFECTIEUSE
facteurs stressant provoquent des
décharges d'adrénaline qui entre-autre               Une étude du même type a été effec-                   Divers facteurs non biologiques peu-
induisent un ralentissement du péri-                 tuée sur base des autopsies réalisées                 vent favoriser ou induire une patholo-
staltisme intestinal pouvant entraîner               dans le Service de Médecine Aviaire                   gie digestive chez les lapins.
des pathologies digestives.                          et Cunicole de l'Université de Liège                  Les conditions de logement (densité
Diverses études ont tenté d'estimer                  (Marlier, 2000). Les résultats sont                   des animaux, hygiène des élevages,
l'importance relative des pathologies                présentés dans les tableaux I et II.                  photopériode, variation de tempéra-
en élevage cunicole (Hinton, 1977 ;                  Cette étude confirme l'importance des                 ture, bruits inattendus…) et d'une
Hinton, 1979 ; Devos et al., 1980 ;                  pathologies digestives en élevages                    manière générale, tous les facteurs de
Devos, 1981 ; 1983 ; 1985 ; Sanyal et                cunicoles abstraction faite des étiolo-               stress sont des facteurs favorisant ou
Gopikrishna, 1988 ; Maire, 1989 ;                    gies de ces pathologies. Le tableau II                entraînant des pathologies digestives
Mishra, 1989 ; Hoop et al. 1993 ;                    montre également que ces patholo-                     chez les lapins. Le mode d'action des
Bhasin et Singh, 1995). Suite à de                   gies digestives sont principalement                   ces «stress» sur les fonctions diges-

                                                                                                                                                   385
Tableau I : Distribution des causes de mortalité selon le type d'élevage sur la base des                          recommandations générales sont
résultats de 329 autopsies réalisées entre janvier 1994 à juin 1998.                                              d'apporter de 9,4 à 9,8 Méga Joules
                                                                                                                  d'énergie digestible (MJED) par kg
      Type de pathologie                                     Elevages                                Total        d'aliment à 90 % de matière sèche et
                                     Artisanaux       Semi- Industriels               Autres                      de 12 à 12,5 g de protéine diges-
                                                    industriels                                                   tible/MJED. Entre l'âge de 45 jours et
          Respiratoire                    36            16             29               14             95         le moment de l'abattage la teneur en
             (%)                         (25)          (29)           (33)             (35)           (29)        énergie digestible de la ration doit
                                                                                                                  être augmentée à 9,8 à 10,3 MJED/kg
  Respiratoire et digestive                6            7               6                2             21
                                                                                                                  aliment à 90 % de matière sèche alors
            (%)                           (4)          (12)            (7)              (5)            (6)
                                                                                                                  que la teneur en protéine digestible
           Digestive                      34            26             37               7             104         peut être réduite à 11,5 à 12 g/MJED.
             (%)                         (23)          (46)           (42)             (18)           (32)        L'effet des fibres alimentaires sur la
   Maladie hémorragique                   61             1             11                3             76         résistance aux pathologies digestives
          virale                         (42)           (2)           (12)              (7)           (23)        a été récemment démontré (Licois et
            (%)                                                                                                   Gidenne, 1999), le respect de ces
             Divers                        8            6               5               14             33         besoins en fibre étant par ailleurs de
              (%)                         (6)          (11)            (6)             (35)           (10)        la plus haute importance pendant la
                                                                                                                  période du post sevrage durant
              Total                      145            56            88                40            329
               (%)                      (100)          (100)         (100)             (100)         (100)        laquelle les animaux sont les plus sus-
                                                                                                                  ceptibles aux pathologies digestives
Elevages :                                                                                                        (Gidenne et Jehl, 1999). En outre, la
artisanaux = nombre restreint d’animaux avec production essentiellement vivrière ;                                nature des fibres alimentaires ainsi
semi-industriels = élevages de 15 à 40 reproductrices avec commercialisation et auto consommation de la produc-
tion ;                                                                                                            que l'interaction entre la teneur en
industriels = élevages de plus de 50 reproductrices avec commercialisation de toute la production.                amidon et les fibres alimentaires doi-
                                                                                                                  vent être prises en compte. Pour les
                                                                                                                  lapins à l'engraissement, les besoins
Tableau II : Distribution des causes de mortalité selon l'âge des animaux sur base des                            en fibres alimentaires exprimés en
résultats de 329 autopsies réalisées entre janvier 1994 et juin 1998.                                             grammes par kg aliment à 90 % de
                                                                                                                  matière sèche, déterminés selon la
       Type de pathologie                                   Age des animaux                          Total
                                                                                                                  méthode de Van Soest sont présentés
                                                Moins de 14                  Plus de 14                           au tableau III.
                                                 semaines                    semaines
                                                                                                                  En dehors de la composition en nutri-
            Respiratoire                              50                        45                     95         ments, il est évidemment essentiel
                 (%)                                 (27)                       (31)                  (29)        que l'aliment soit exempt de toutes
                                                                                                                  contaminations chimiques principale-
    Respiratoire et digestive                         17                         4                     21         ment les ionophores (Arts, 1991) et
                 (%)                                  (9)                       (3)                   (6)         les antibiotiques (Morisse et al.,
             Digestive                                90                        14                    104         1989), bactériennes ou fongiques, les
                                                                                                                  lapins étant particulièrement sensibles
                 (%)                                 (49)                       (10)                  (32)        aux mycotoxines telles que l'afla-
  Maladie hémorragique virale                         25                        51                     76         toxines, les trichothécenes, l'ochra-
                                                                                                                  toxine A et la zéaralénone (Boucher et
                 (%)                                 (13)                       (35)                  (23)
                                                                                                                  Nouaille, 1996).
               Divers                                  3                        30                     33         L'abreuvement doit être correct au
                 (%)                                  (2)                       (21)                  (10)        niveau quantitatif et qualitatif. Pour
                                                                                                                  les lapins à l'engraissement, une
                Total                                185                        144                   329
                                                                                                                  quantité de 200 ml par jour d'une eau
                 (%)                                (100)                      (100)                 (100)        respectant les critères de potabilité
                                                                                                                  admis pour l'homme sont les critères
                                                                                                                  recommandés. Pour le lapin, il faut
                                                                                                                  éviter les eaux à pH trop basiques qui
tives du lapin a été relié aux                              de pathologies digestives. La compo-
                                                                                                                  favorisent les pathologies digestives.
décharges répétées d'adrénaline qui                         sition de l'aliment doit être contrôlée.
ralentiraient le transit intestinal des                     Une synthèse sur les dernières
animaux (Peeters, 1987).                                    connaissances en alimentation du
L'alimentation joue un rôle important                       lapin a récemment été publiée par                     PATHOLOGIES DIGESTIVES
dans les pathologies digestives des                         Gidenne (2000). Brièvement, les fac-                  D'ORIGINE VIRALE
lapins lorsque la ration est inadaptée                      teurs les plus importants sont la                     Divers virus (rotavirus, adenovirus,
quantitativement ou qualitativement                         teneur en énergie digestible dans la                  coronavirus, parvovirus,…) ont été
ou lorsque l'abreuvement est inadé-                         ration, sa teneur en protéine et en                   identifiés ou isolés de lapins morts de
quat.                                                       fibre. Pour les lapins à l'engraisse-                 pathologies digestives. Par microsco-
Les changements brutaux de régime                           ment pendant la période de post-                      pie électronique à transmission avec
sont également une cause importante                         sevrage (jusqu'à l'âge de 45 jours), les              coloration négative, Nieddu et colla-

386
Tableau III : Besoins en fibres et amidon chez les lapins à l'engraissement en grammes                             ment sain à l'autre (Marlier, Dewrée,
par kg aliment à 90 % de matière sèche d'après Gidenne (2000).                                                     Vindevogel, données non publiées).
                                                                                                                   Escherichia coli, Clostridium pili-
                                                 Post sevrage                      Après 45 jours d'âge
                                                                                                                   forme (anciennement Bacillus pilifor-
                                            (jusqu'à 45 jours d'âge)                                               mis) et Clostridium spiroforme sont
Lignocellulose (ADF)                                     ≥ 190                                ≥ 170                les espèces bactériennes les plus sou-
                                                                                                                   vent impliquées dans l'étiologie des
Lignine (ADL)                                            ≥ 55                                 ≥ 50
                                                                                                                   pathologies digestives chez le lapin
Cellulose (ADF – ADL)                                    ≥ 130                                ≥ 110                (Peeters, 1987 ; Boucher et Nouaille,
Ratio lignine/cellulose                                  > 0,4                                > 0,4                1996). D'autres souches bactériennes
                                                                                                                   telles que Pasteurella multocida,
Hémicelluloses (NDF–ADF)                                 > 120                                > 100                Clostridium perfringens, Salmonella
DF/ADF                                                   £ 1,3                                ≤ 1,3                enteritidis ou typhimurium, Yersinia
Amidon                                                   < 140                                < 180                enterocolitica, Lawsonia intracellula-
                                                                                                                   ris, Haemophilus paracuniculus sont
ADF : acid detergent fiber ; ADL : Acid detergent lignin ; NDF : neutral detergent fiber ; DF : digestible fiber   également renseignées (Targowski et
                                                                                                                   Targowski, 1979 ; Boucher et
                                                                                                                   Nouaille, 1996 ; Zheng et Xie, 1996 ;
                                                                                                                   Schauer et al., 1998). A ce jour, la
borateurs (2000) ont mis en évidence                          l'étiologie des gastro-entérites chez                grande majorité des études portant sur
la présence d'un ou plusieurs agents                          des patients infectés par le virus de                les pathologies digestives d'origine
viraux dans 37,3 % des matières                               l'immunodéficience humaine.                          bactérienne chez le lapin ont été
fécales de lapins morts de pathologies                                                                             concentrées sur Escherichia coli,
digestives. Les agents viraux les plus                                                                             Clostridium piliforme et Clostridium
souvent mis en évidence ont été les                                                                                spiroforme, le pouvoir pathogène réel
rotavirus (41,9 %), les coronavirus                           PATHOLOGIES DIGESTIVES                               ainsi que la pathogénie des infections
(25,6 %), les parvovirus (21,1 %) et                          D'ORIGINE BACTÉRIENNE                                par d'autres bactéries étant encore très
les entérovirus (10,3 %). Parmi ces                                                                                mal connus.
agents, une intervention directe dans                         La flore bactérienne intestinale nor-
l'étiologie des pathologies digestives                        male des lapins est dans son ensemble
n'est établie que pour les rotavirus                          encore très mal connue. A notre
                                                                                                                   Escherichia coli
(Thouless et al., 1988). Ceux-ci sont                         connaissance, il n'existe aucune étude
                                                              exhaustive tant qualitative que quan-                Toute augmentation de la flore coliba-
présents de manière endémique dans
                                                              titative des espèces bactériennes cae-               cillaire intestinale au-delà de 104 cfu
la plupart des clapiers et ne provo-
                                                              cales normalement présentes chez le                  d'E. coli/g de contenu cæcal est anor-
quent, sauf complications bacté-
                                                              lapin. Sur base des données de la litté-             male chez le lapin. Cependant, si cer-
riennes secondaires, que des troubles
                                                              rature, les grandes caractéristiques de              taines souches signent exclusivement
digestifs mineurs et temporaires
                                                              cette flore sont les suivantes :                     un phénomène de dérive de flore bac-
(Thouless et al., 1996). Les lapereaux
                                                                                                                   térienne (colidysbactériose), d'autres
sont protégés par les anticorps mater-                        1) la flore colibacillaire est peu éle-              souches sont de réels pathogènes pri-
nels jusqu’à l’âge de 1 à 2 mois. Par la                         vée : 102 à 103 cfu/g de contenu                  maires (Peeters, 1987 ; 1988b ; 1993).
suite et en fonction de la pression                              cæcal ;
d’infection, les lapins font une infec-                                                                            Ces colibacilles entéropathogènes du
tion subclinique qui renforce leur                            2) absence de Clostridium perfrin-                   lapin (REPEC) sont comparables aux
immunité ou présentent un épisode                                gens avant la 4e semaine d'âge,                   EPEC humains. Ils s'attachent à la
diarrhéique. Cette pathologie s'ob-                              augmentation à 105–106 cfu/g de                   muqueuse intestinale, provoquent
serve habituellement dans les éle-                               contenu cæcal au moment du                        l'effacement des microvillosités, ne
vages industriels en hiver. En effet, à                          sevrage, puis réduction à 104 cfu/g               produisent pas d'entérotoxines ther-
cette période la densité animale est                             de contenu cæcal ;                                mostables ou thermolabiles connues
élevée et la ventilation des locaux est                       3) présence d'une flore anaérobie                    et ne sont pas entéro-invasives. Les
réduite ce qui augmente fortement la                             facultative représentée surtout par               REPEC ne forment pas un groupe
pression d'infection (Peeters, 1989).                            des streptocoques, les lactobacilles              homogène en terme de pathotype et
A ce jour, tous les rotavirus de lapin                           étant rares ou absents ;                          de virulence des souches. Certaines
ayant pu être cultivés appartiennent                                                                               souches sont pathogènes pour les
                                                              4) dominance de la flore anaérobie                   lapereaux nouveaux nés alors que
au sérotype 3 (Percy et Barthold,
                                                                 stricte du genre Bacteroides en                   d'autres le sont pour les lapins sevrés
1993). La mise en évidence de rotavi-
                                                                 particulier de 108 à 109 par gramme               (Peeters, 1987 ; 1988 ; 1993). D'une
rus dans les matières fécales de lapin
                                                                 de contenu caecal (Licois, 1989).                 manière analogue, les taux de morta-
se fait généralement par ELISA
(Marlier et Vindevogel, 1996).                                Sur base des analyses effectuées dans                lités renseignés peuvent varier de
Récemment, la présence de picobir-                            le Service de Médecine Aviaire et                    quelques pour cent à près de 100 %
navirus a été démontrée chez les                              Cunicole de l'ULg seule la pauvreté                  (Peeters, 1988b). Les différents
lapins (Gallimore et al., 1993). Le                           de la flore colibacillaire devrait                   pathotypes peuvent être différentiés
rôle de ces virus dans l'étiologie des                        encore être retenue comme caractéris-                sur base de leur sérotype, de la mobi-
pathologies digestives est encore lar-                        tique constante da la flore caecale des              lité des souches et du biotype
gement méconnu. Chez l'homme, ces                             lapins ; les autres points pouvant                   (Peeters, 1987 ; 1988a ; 1988b ; 1993).
virus semblent jouer un rôle dans                             varier fortement d'un animal clinique-               Le caractère entéropathogène des

                                                                                                                                                      387
souches peut également être démontré       piliforme pourrait également être            (aucun signe de maladie) (Licois,
par la mise en évidence, par PCR, de la    recherchée par PCR sur une séquence          1989 ; Bhat et al., 1996). Chaque
présence du gène eae nécessaire à la       d'ADN codant pour l'ARNr16S spéci-           espèce a un tropisme particulier pour
production des lésions d'attachement/      fique de Cl. piliforme selon la              certains segments de l'intestin ; la
effacement. (Blanco et al., 1997).         méthode décrite par Ikegami et colla-        majorité des espèces effectuent leur
Les lésions macroscopiques obser-          borateurs (1999) chez le veau.               cycle dans l'intestin grêle, seules E.
vées lors de colibacillose aiguë sont                                                   flavescens et E. piriformis se multi-
généralement limitées à la partie ter-                                                  plient dans le cæcum et dans le côlon
                                           Clostridium spiroforme                       (Bhat et al., 1996). Si la prévention et
minale de l'intestin grêle, au cæcum et
au côlon. Le contenu intestinal est        Clostridium spiroforme est une bacté-        le contrôle des coccidioses du lapin
anormalement liquide et une inflam-        rie réagissant positivement à la colora-     posent encore des problèmes, le dia-
mation variable de ces différents seg-     tion de Gram, anaérobie, sporulante et       gnostic des coccidioses digestives
ments, parfois associée à des zones        toxinogène, dont la toxine peut être         peut se faire de manière relativement
hémorragiques est visible. Par micro-      neutralisée par un sérum dirigé contre       aisée par association (1) de l'observa-
scopie optique, on peut observer des       la toxine iota de Cl. perfringens type E     tion de zones d'entérite aiguë d'inten-
E. coli attachés à la muqueuse intesti-    (Okerman, 1984). Lors d'entérotoxé-          sité et de localisation variable selon
nale ; sous les zones colonisées, la       mie à Clostridium spiroforme, un             les espèces ; et, (2) un comptage d'oo-
lamina propria est infiltrée de poly-      contenu cæcal fortement liquide, par-        kystes supérieur à 5000/gramme de
                                           fois hémorragique associé à une              matière fécale). Le principal pro-
morphonucléaires. En microscopie
                                           inflammation importante du cæcum             blème est de déterminer si les cocci-
électronique on observe l'effacement
                                           est visible à l'autopsie. Le diagnostic      dioses sont la cause primaire des
des microvillosités et les E. coli fixés
                                           de confirmation se fait par observation      pathologies digestives observées dans
à la membrane cellulaire des entéro-
                                           de grande quantité de Clostridium spi-       un élevage particulier ou si elles ne
cytes (Peeters, 1993 ; Okerman,
                                           roforme après coloration de gram du          font que d'exacerber le pouvoir patho-
1994 ; Blanco et al., 1997).
                                           contenu cæcal (Okerman, 1994). Une           gène d'autre agents tels que les E. coli
Au sein d'une exploitation, la pré-        méthode analytique plus sensible             par exemple.
sence d'animaux infectés par des           consiste à centrifuger le contenu cæcal
souches de REPEC très pathogènes se        à 20000 G pendant 15 minutes à 4°C           Cryptosporidium spp. peut être
traduira presque toujours par la pré-      et à observer le matériel situé à l’inter-   détecté dans 5,8 % des contenus intes-
sence de pathologies digestives et de      face culot-surnageant après coloration       tinaux de lapins à l'engraissement
mortalités. Par contre, l'apparition de    de Gram (Holmes et al., 1988). En            présentant de la diarrhée (Peeters,
signes cliniques dans des exploita-        microscopie photonique, Cl. spiro-           1987). Ce parasite semble n'être
tions infectées par des REPEC              forme se présente sous la forme de           pathogène que pour les très jeunes
moyennement ou peu pathogènes est          présence de bacilles à Gram positif de       lapereaux avant le sevrage.
liée à la présence de facteurs favori-     forme semi-circulaire ou de forme            Des Lamblia intestinalis sont très fré-
sants tels que les rotavirus, les cocci-   hélicoïdale spiralée (Borriello et al.,      quemment retrouvées dans l'intestin
dioses sub-cliniques ou des erreurs        1986).                                       de lapin présentant une diarrhée
alimentaires (Peeters, 1993).                                                           (Boucher et Nouaille, 1996). A notre
                                                                                        connaissance, le caractère pathogène
                                                                                        primaire de ce parasite n'a pas encore
Clostridium piliforme                      PATHOLOGIES DIGESTIVES                       été démontré
Deux formes de maladie de Tyzzer           D'ORIGINE PARASITAIRE
                                                                                        Passalarus ambiguus, Trichostron-
(infection par Clostridium piliforme)      De nombreux parasites sont réguliè-          gylus retortaeformis, Trichostrongylus
peuvent être observées chez le lapin.      rement observés ou isolés des fèces          axei, Graphydium strigosum sont des
La forme chronique se traduit par des      de lapins morts de diarrhée.                 helminthes gastro-intestinaux du
pertes de poids associées à de très                                                     lapin. Sauf lors d'infestation massive,
mauvais états généraux. Dans la            Dix espèces d'Eimeria parasitent le
                                           lapin, neuf ont un tropisme intestinal       ces parasites ne provoquent que de
forme aiguë, des diarrhées sont obser-                                                  rares phénomènes diarrhéiques
vées chez des animaux de tous âges         et une a un tropisme hépatique. Le
                                           pouvoir pathogène des espèces à tro-         (Boucher et Nouaille, 1996).
mais principalement lors du sevrage.
A l'autopsie, une typhlite aiguë pseu-     pisme intestinal est variable. E. intes-
                                           tinalis et E. flavescens sont des
domembraneuse avec un œdème mas-
                                           espèces très pathogènes (fortes diar-
sif de la paroi cæcale ainsi que la
                                           rhées, mortalité supérieure à 50 %,          PATHOLOGIE DIGESTIVE
présence de foyers nécrotiques punc-
                                           DL50 ± 3000 ookystes, gros retard de         D'ORIGINE INCONNUE
tiformes disséminés dans le paren-
                                           croissance) ; E. media, E. magna, E.
chyme hépatique et parfois dans le
                                           piriformis, E. irresidua sont patho-
myocarde peuvent être observées. Le                                                     Entéropathie Epizootique du lapin
                                           gènes (diarrhées, peu de mortalité,
diagnostic de confirmation est posé                                                     Depuis la fin de l'année 1996, un nou-
                                           retard de croissance de l'ordre de 15 à
par observation en microscopie             20 % du poids vif) ; E. perforans, E.        veau syndrome clinique dénommé
optique de bacilles intracellulaires au    exigua et E. vejdovski sont peu patho-       « entérocolite épizootique du lapin »
pourtour des lésions après coloration      gènes (pas de mortalité, pas de diar-        ou plus justement « entéropathie épi-
de Giemsa ou imprégnation à l'argent       rhée, retard de croissance si infesta-       zootique du lapin » (EEL) est apparu
(Okerman, 1994).                           tion massive). Enfin, E. coecicola est       dans les élevages cunicoles (Marlier
En complément, la présence de Cl.          considérée comme non pathogène               et Vindevogel, 1998).

388
En règle générale, cette pathologie                           typiques de l'EEL sont présentés dans                     Licois et Coudert, 1999 ; Licois et al.,
atteint les animaux en engraissement                          l'illustration 1.                                         1999 ; Barral et al., 2000 ; Ceré et al.,
entre l'âge de 6 et de 14 semaines                            A ce jour, le ou les agents respon-                       2000 ; Licois et al., 2000 ; Nieddu et
mais des cas sporadiques peuvent                              sables de l'EEL n'ont pas encore été                      al. 2000 ; Lebas et al., 2001)
également être observés chez des ani-                         clairement identifiés. Au vu de
maux plus âgés. A ce jour, cette mala-                        diverses observations épidémiolo-
die est présente en Belgique comme                            giques et expérimentales, une étiolo-                     ENTÉROPATHIE MUCOÏDE
dans de nombreux pays européens                               gie infectieuse semble la plus pro-
(France, Espagne, Pays-Bas, Angle-                                                                                      Une étude de la littérature fait appa-
                                                              bable d'autant que les étiologies                         raître de nombreuses similitudes tant
terre…). Ce qui caractérise l'EEL et a                        alimentaires et/ou toxiques suspec-
conduit à son classement en un syn-                                                                                     au niveau des signes que des lésions
                                                              tées au départ, semblent pouvoir être                     macroscopiques entre l'EEL et une
drome spécifique est l'apparition bru-
                                                              formellement écartées (Lebas, 1998 ;                      autre pathologie du lapin dénommée
tale dans des élevages généralement
                                                              Le Gall et al., 1998 ; Licois, 1998 ;                     « entéropathie mucoïde » (EM). Dès
exempts de troubles digestifs, de diar-
                                                              Licois et al., 1998 ; Licois et Coudert,                  1943, Muir décrit un syndrome cli-
rhée aqueuse de très faible intensité
                                                              1999 ; Licois et al., 1999 ; Barral et                    nique présentant de fortes similitudes
associée paradoxalement à un taux de
                                                              al., 2000 ; Ceré et al., 2000 ; Licois et                 avec l'EEL. Van Kruiningen et
mortalité exceptionnellement élevé
                                                              al. 2000 ; Nieddu et al., 2000 ; Lebas                    Williams (1972) décrivent également
(30 à 80 %) ainsi que des ballonne-
                                                              et al., 2001).                                            un syndrome de parésie cæcale asso-
ments abdominaux considérables liés
à la dilatation de tous les segments                          Le diagnostic de cette infection se fait                  cié à une forte distension de l'abdo-
intestinaux, y compris l'estomac, avec                        sur base (1) de l'anamnèse qui ren-                       men avec des mortalités importantes
présence d’un contenu intestinal très                         seigne une mortalité importante                           entre l'âge de 7 et 10 semaines. Cette
liquide et parfois gazeux sans évi-                           parmi les animaux à l'engraissement ;                     pathologie n'avait été signalée qu'en
dence de lésion d'entérite aiguë ou                           (2) de la présence des lésions typiques                   Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
chronique, ni d'hémorragies intesti-                          principalement le ballonnement abdo-                      Les différences majeures sont d'une
nales (Licois et al., 1998 ; 1999 ;                           minal considérable et la dilatation de                    part l'aspect épidémique de l'EEL qui
Licois et Coudert, 1999 ; Barral et al.,                      l'estomac et de l'intestin grêle sur un                   s'est étendue à travers l'Europe, alors
2000 ; Licois et al., 2000 ; Lebas et                         nombre représentatif de lapins ; (3) de                   que l'EM se présentait plutôt de
al., 2001). Dans 40 à 60 % des cas,                           l'absence d'autres agents pathogènes                      manière sporadique dans les élevages.
ces lésions sont associées à une paré-                        primaires à confirmer obligatoire-                        D'autre part, les aspects lésionnels
sie cæcale (contenu entièrement ou                            ment par examens complémentaires.                         sont également très différents : stase
partiellement asséché) avec présence                          Il semble exister des synergies entre                     cæcale et production de mucus dans
d'une quantité variable de mucus dans                         l'EEL et d'autres pathologies qui                         l'EM, forte dilatation de l'estomac et
le côlon. Les lésions caractéristiques                        assombrissent encore le tableau cli-                      de l'intestin grêle sans lésion appa-
ne sont visibles qu'en l'absence de                           nique notamment les infections par E.                     rente dans l'EEL. Un lien direct entre
complications bactériennes secon-                             coli et/ou diverses espèces d'Eimeria                     l'EEL et l'EM reste plausible bien que
daires (Licois et al., 1998 ; 1999 ;                          (Lebas, 1998 ; Le Gall et al., 1998 ;                     douteux.
2000). Les aspects lésionnels                                 Licois, 1998 ; Licois et al., 1998 ;                      Comme pour l'EEL, l'étiologie de
                                                                                                                        l'EM n'est pas connue avec précision.
                                                                                                                        Une origine alimentaire a été suspec-
                                                                                                                        tée et l'utilisation de rations riches en
                                                                                                                        énergie et pauvres en fibres est sou-
                                                                                                                        vent considérée comme un facteur de
                                                                                                                        risque. Différents agents potentielle-
                                                                                                                        ment pathogènes (colibacilles, sac-
                                                                                                                        charomyces, entérocoques, clostri-
                                                                                                                        dies) ont été isolés mais la maladie n'a
                                                                                                                        jamais pu être reproduite expérimen-
                                                                                                                        talement par inoculation de ces der-
                                                                                                                        niers. Expérimentalement un syn-
                                                                                                                        drome analogue à l'EM peut être
                                                                                                                        induit par ligature du cæcum ou du
                                                                                                                        côlon (Targowski et Toofanian,
                                                                                                                        1982), la ligature cæcale semblant
                                                                                                                        être un meilleur modèle (Toofanian et
                                                                                                                        Targowski, 1983). Ce modèle expéri-
                                                                                                                        mental a servi à plusieurs études por-
                                                                                                                        tant (1) sur la concentration en acide
                                                                                                                        gras volatils à courtes chaînes dans le
                                                                                                                        cæcum après ligature (Toofanian et
                                                                                                                        Hamar, 1986), (2) sur la stimulation
                                                                                                                        de la sécrétion de mucus des cellules
                                                                                                                        caliciformes du cæcum (Toofanian et
Figure 1 : forte augmentation du volume de l'estomac et de l'intestin grêle avec présence d'un contenu très liquide ;
dilatation du cæcum ; absence d'inflammation des autres organes abdominaux chez un animal d'expérience, 5 jours
                                                                                                                        Targowski, 1986), (3) sur la modifica-
après inoculation.                                                                                                      tion de la flore cæcale après ligature

                                                                                                                                                            389
(Lelkes et Chang, 1987) et sur la pré-      teurs non-infectieux et infectieux et,      Ce n'est qu'après avoir mis en rapport
sence d'une substance à activité sécré-     le pouvoir pathogène intrinsèque à          les résultats obtenus pour ces 4 fac-
tagogue dans les filtrats de contenus       certains agents infectieux peut varier      teurs qu'une approche diagnostique et
cæcaux (Hotchkiss et Merritt, 1996).        d'une souche à l'autre. Globalement,        pronostique globale pour l'élevage
D'une manière générale, toutes ces          le canevas diagnostic minimal qui           pourra être proposée.
études se sont focalisées sur les           peut être recommandé est le suivant :
aspects les plus frappants de l'EM (la      • repérer dans la gestion d'élevage les
stase cæcale avec production de               erreurs et autres facteurs favori-
mucus) ce qui ne cadre pas avec ceux          sants ;
de l'EEL (dilatation intestinale grêle                                                  SUMMARY
                                            • effectuer un examen nécropsique
et stomacale).                                                                          Digestive diseases frequently
                                              complet sur un échantillon repré-
                                              sentatif de cadavres et relever l'en-     occur in rabbitries, inducing high
                                              semble des lésions ;                      mortality rates and huge econo-
CONCLUSIONS                                 • effectuer un examen coprologique          mic losses. The major causes of
Un diagnostic étiologique précis des          quantitatif ;                             these pathological conditions
pathologies digestives du lapin euro-       • effectuer un examen direct des            are described in this review. The
péen est toujours difficile à établir. Ce     matières fécales caecales après           current state of knowledge on
diagnostic devient absolument illu-           coloration de gram et une coprocul-       two diseases of unknown origin,
soire en l'absence d'examens complé-          ture en aérobiose et anaérobiose si
                                                                                        the so called Rabbit Epizootic
mentaires poussés. En effet, bien sou-        possible de manière quantitative en
vent, la présence de pathologies              comparant les résultats obtenus au        Enteropathy and Mucoid Entero-
digestives dans les élevages est liée à       départ de prélèvements jéjuno-            pathy is also presented.
une action conjointe de plusieurs fac-        iléaux et caecaux ;

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