BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
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BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 La Bibliothèque nationale de France expose les images réalisées par les jeunes photographes lauréats de la Bourse du Talent. Cette manifestation, organisée par Photographie.com et Picto Foundation, est devenue au fil des ans un rendez-vous incontournable consacré à la reconnaissance des talents émergents. La Bourse du Talent s’organise en quatre sessions thématiques : Reportage, Portrait, Mode & Transversalité, Paysage. L’exposition par la BnF des travaux des jeunes photographes distingués par le jury permet, chaque année, de découvrir les nouveaux talents ainsi que les nouvelles lignes de force de la photographie contemporaine. Cette exposition confirme le rôle essentiel de la Bibliothèque en faveur de la création, une soixantaine de tirages produits grâce à Picto et donnés par les photographes exposés viendront d’ailleurs enrichir les collections du département des Estampes et de la photographie. COMMUNIQUÉ DE PRESSE 20 décembre 2019 I 29 mars 2020 BnF I François-Mitterrand Allée Julien Cain BOURSE DU TALENT Quai François-Mauriac, Paris XIIIe Du mardi au samedi 9h > 20h, dimanche 13h >19h, lundi 14h > 20h I Accès libre Fermée les 25 décembre 2019 et 1er janvier 2020 Commissariat Didier de Faÿs, Photographie.com, en collaboration avec Héloïse Conesa, conservateur au département des Estampes et de la photographie, BnF Contacts presse BnF Pierre Clamaron, chargé de communication presse, 01 53 79 41 19 - 06 59 08 81 57 pierre.clamaron@bnf.fr / presse@bnf.fr Contacts Photographie.com Didier de Faÿs, + 33 678 000 450, didier.de.fays@photographie.com
ÊTRE AU COEUR D’UNE HISTOIRE QUI NE SERA JAMAIS LA MIENNE. COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOURSE DU TALENT Pendant plusieurs mois, la photographe a voyagé dans la nuit des migrants. Poussée par une nécessité intérieure dont atteste le titre de sa série Need, Nathalie Lescuyer propose un témoignage qui parle des errements de notre monde autant que de l’errance de l’autre. Cette altérité est mise en dialogue avec les ressentis de la photographe dans une suite ouverte d’images intimes, incantatoires, fulgurantes dans leur violence poétique. Il s’agit ici de rendre tangible la tension entre le bruit du monde et la parole exclue des migrants et de rétablir l’échange entre plusieurs intériorités bouleversées. NATHALIE LESCUYER NEED
NATHALIE LESCUYER NEED REPORTAGE #77 | PRIX DU JURY JE PERSONNIFIE L’EUROPE QUI LES CHASSE. Il y a quelques années, Nathalie Lescuyer découvre la photographie au hasard d’une COMMUNIQUÉ DE PRESSE rencontre avec un homme de l’image qui l’encourage à s’exprimer en utilisant ce médium. Elle s’installe en Haute Savoie et entreprend une recherche photographique avec un appareil argentique. Dans les années 80, elle se nourrit d’images dans la cabine de projection d’un cinéma d’art et essai de province où travaille sa mère. Délaissant le lycée, elle se réfugie dans l’univers cinématographique. Jean-Luc BOURSE DU TALENT Godard, Carl Dreyer, John Cassavetes et d’autres nourriront ainsi sa culture de l’image. Modèle vivant à l’atelier de la Grande Chaumière et aux Beaux-Arts de Paris, elle apprend la peinture à l’écoute d’artistes enseignants comme Leonardo Cremonini ou Jean-Michel Alberola. Dans les années 90, Nathalie Lescuyer tourne à deux reprises à Berlin et à Genève avec Jean-Luc Godard. Ces expériences qui lui donneront le goût du cadrage et de la lumière.
JE VOULAIS APPORTER DE LA VISIBILITÉ ET RACONTER L’HIS- TOIRE DE CES ÂMES OUBLIÉES. COMMUNIQUÉ DE PRESSE Je viens d’une petite ville au sud de la Chine dans le courant des années 80, période durant laquelle la politique de l’enfant unique fut la plus stricte. Il était courant d’entendre résonner les hurlements des nouveau-nés abandonnés aux BOURSE DU TALENT entrées des gares et des hôpitaux. Un après-midi, lorsque j’étais enfant, mon père m’emmena à l’hôpital à cause d’une forte fièvre. Les couloirs empestaient le désinfectant. Non loin de moi, j’aperçu posé sur une chaise un nourrisson mort enveloppé d’un tissu en lambeaux. Les yeux clos, la bouche entrouverte, des mouches voletaient au dessus de son visage sombre et violacé, tourné vers le ciel. Son expression fantomatique a longtemps hanté mes nuits. Lors de mon voyage reliant Chongqing au Yunnan au cours de l’été 2013, j’ai rencontré beaucoup d’enfants laissés à l’arrière. Ceux-ci m’emmenaient explorer les endroits sauvages et les zones désaffectées. La vitalité de ces enfants chétifs mais tenaces, à l’image des herbes folles, m’avait beaucoup touché. Pourtant, leur existence semblait être insignifiante aux yeux du monde et j’eu, au fond de moi, le sentiment que leur destin était déjà tracé. TIAN JIN LES HERBES FOLLES
TIAN JIN LES HERBES FOLLES PORTRAIT #80 | PRIX DU JURY IL ÉTAIT COURANT D’ENTENDRE RÉSONNER LES HURLEMENTS DES NOUVEAUX-NÉS ABANDONNÉS AUX ENTRÉES DES GARES ET DES HÔPITAUX. Né en Chine dans les années 1980, où la politique de l’enfant unique était la plus COMMUNIQUÉ DE PRESSE stricte, Tian Jin a consacré son travail documentaire aux enfants abandonnés par leurs parents dans les gares ou les hôpitaux. Comparés par le photographe à des herbes folles qui poussent sans soutien et dans des conditions d’extrême précarité, ces enfants fragiles retrouvent à travers son regard une présence. Sillonnant les orphelinats, les léproseries et les villages désolés de la Chine profonde, Tian Jin met BOURSE DU TALENT en lumière ces âmes oubliées.
LA LÈPRE DANS LES VILLAGES DEVIENT UN MODÈLE ANTHRO- POLOGIQUE SOCIAL. COMMUNIQUÉ DE PRESSE La lèpre, une maladie infectieuse redoutable, était difficile à guérir avant la découverte d’un remède, la dapsone, synthétisé en 1908. Cette infection peut BOURSE DU TALENT entraîner des ulcérations cutanées et des lésions, une paralysie et même la mort. Dans la Chine ancienne, les patients atteints de lèpre étaient appelés malédiction emportée par le vent et leur malheur était considéré comme le châtiment de Dieu. Être chassé ou tué était leur destin. En 1956, le nombre de malades atteints de lèpre dépassait un demi million, d’après une enquête complète réalisée par le ministère de la santé chinois. Considérés alors comme extrêmement contagieux et sans espoir de guérison, le gouvernement a organisé la mise en quarantaine des patients lépreux. Des installations d’isolement pour les patients atteints de lèpre ont été construites sur les îles désertes et dans les montagnes abandonnées. Au début des années 1980, la dapsone a été introduite en Chine, ce qui a permis de guérir la lèpre. Les malades pouvaient alors choisir de quitter leurs villages une fois guéris. Cependant, la plupart d’entre eux ne les ont jamais quittés. TIAN JIN LA MALÉDICTION EMPORTÉE PAR LE VENT
TIAN JIN LA MALÉDICTION EMPORTÉE PAR LE VENT PORTRAIT #80 | PRIX DU JURY DANS LA CHINE ANCIENNE, LES PATIENTS ATTEINTS DE LÈPRE ÉTAIENT APPELÉS MALÉDICTION EMPORTÉE PAR LE VENT, LEUR MALHEUR ÉTAIT CONSIDÉRÉ COMME LE CHÂTIMENT DE DIEU. Afin de documenter cette histoire en voie de disparition avec le décès des derniers patients au cours des prochaines années, Tian Jin a visité 49 villages de lèpre dans COMMUNIQUÉ DE PRESSE toute la Chine depuis 2016. Il a été touché par les histoires des milliers d’anciens patients lépreux et de leurs familles. Avec la photo et la prise de notes, il raconte leurs choix face à la grande transition de leur vie. La lèpre dans les villages devient un modèle anthropologique social pour le photographe qui explore de manière objective la relation entre la maladie et la micro-société développée à partir de BOURSE DU TALENT la récupération de matériaux extraits des hôpitaux et des villages en ruines. Leur ségrégation maintient la survie sociale normale du monde extérieur. Il ne s’agit pas uniquement de leur histoire, mais aussi de l’Histoire dont nous devons nous souvenir. Actuellement, le projet est toujours en cours et prévoit de prendre comme échantillon 63 villages de lèpre dans 9 provinces différentes.
NE PLUS AVOIR PRISE SUR RIEN, NE PLUS AVOIR DE CHOIX, PAS MÊME LE CHOIX DE SOI. COMMUNIQUÉ DE PRESSE Depuis plusieurs années, Christophe Meireis va à la rencontre de détenus condamnés BOURSE DU TALENT à mort dans les nombreux pays où la peine de mort est un outil de répression politique, de discrimination lié au genre ou à la religion. Selon l’ONG Ensemble contre la peine de mort, plus de 20'000 condamnés à mort attendraient leurs exécutions dans des conditions de détention souvent bien en deçà des normes internationales. Des visages et des peines rassemble Antoinette, N’Dume, Joaquin, Lin-Xun tous unis par une sentence commune : la mort. Ils nous apostrophent dans une galerie de portraits aux regards doux et d’histoires poignantes. L’utilisation de la chambre 4x5 inches impose une lenteur et une rigueur particulière. Cette latence du temps de pose rejoue le temps du procès, comme une possibilité de pouvoir clamer son innocence dans ce temps donné. De ces portraits tenaces et impassibles leur identité retrouvée s’échappe du fond noir car la photographie peut faire lumière là où la justice est absente. CHRISTOPHE MEIREIS DES VISAGES ET DES PEINES
CHRISTOPHE MEIREIS DES VISAGES ET DES PEINES PORTRAIT #80 | COUP DE COEUR DES PHRASES COMME DES COUPS DE POING QUI BORDENT DES PORTRAITS AUX REGARDS DOUX. Après plusieurs années de pratique autodidacte, Christophe Meireis a suivi une COMMUNIQUÉ DE PRESSE formation photo à l’EFET pour devenir photographe indépendant. Cofondateur du magazine Causette, il en réalisera les quarante premières couvertures, entre autres, avant de quitter la rédaction en 2013. Portraitiste aguerri, il collabore régulièrement avec de nombreux magazines pour lesquels il réalise des portraits de personnalités comme des reportages. Il partage aujourd’hui son temps entre son BOURSE DU TALENT travail de commandes qui l’amène aux quatre coins du monde et la poursuite de ses séries personnelles. Au cœur de sa démarche, on trouve en filigrane, la présence constante de l’humain comme en témoignent ses séries sur les gens du voyage ou sur les anciens condamnés à mort. Inspiré par l’école de Düsseldorf, pour son travail personnel il privilégie l’utilisation de la chambre 4x5 inches et du moyen format qui imposent lenteur et rigueur. Ces deux contraintes, Christophe Meireis, en fait des alliées pour servir sa démarche artistique.
LA GUERRE NE SE TERMINE PAS AVEC UNE BATAILLE. CELLE DU VIETNAM TERMINÉE IL Y A PLUS DE 50 ANS, CONTINUE DE CHANGER LES TERRITOIRES ET LES HOMMES QUI LES HA- BITENT. COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOURSE DU TALENT Nicola Bertasi se saisit de la Guerre du Vietnam qui représente cette dernière guerre moderne visible, archétype qui s’est interposé aux flots d’images en arrêtant le temps collectif. Il soulève dans cette série le basculement de notre rapport à l’image, qu’elle ne participe plus de la mémoire et du récit que nous avons laissé aux musées. Mêlant un travail de photographie et d’archiviste, Nicola Bertasi rassemble les clichés de cette guerre, des témoignages et des documents. Se conjuguent alors une mosaïque d’informations visuelles orchestrée graphiquement pour reconduire le récit et refaire mémoire. Son travail photographique est conduit pour faire résistance puisqu’il fige et documente afin de travailler le souvenir. NICOLA BERTASI LIKE RAIN FALLING FROM THE SKY
NICOLA BERTASI LIKE RAIN FALLING FROM THE SKY REPORTAGE #77 | COUP DE COEUR LES MONTAGES D’IMAGES RÉCENTES AVEC DES DOCUMENTS D ‘ARCHIVES SONT LES PHOTOGRAPHIES DE L’ATEMPORALITÉ DE LA GUERRE. Né à Milan en 1983, Nicola Bertasi est diplômé en Histoire et Littérature de COMMUNIQUÉ DE PRESSE l’Université Statale de Milan en 2009. Fasciné par les possibilités du récit photographique, il voyage autour du globe. Il écrit pour le quotidien italien Il Manifesto et photographie pour Le Monde, Mediapart, Libération, Paris Match. Il est membre du studio Hans Lucas et il expose dans des galeries et festivals. BOURSE DU TALENT
L’ÎLE DE TANGIER, PROCHE DE WASHINGTON, EST UNE MÉTA- PHORE DE L’ABSURDE. SES HABITANTS, CLIMATOSCEPTIQUES SERONT LE PREMIERS RÉFUGIÉS CLIMATIQUES DES ÉTATS- UNIS. COMMUNIQUÉ DE PRESSE Depuis 2018, Sébastien Leban documente l’impact du changement climatique sur les populations du monde entier : en Hollande, au Sénégal et au États-Unis sur les cotes de Virginie où, chaque année, l’océan Atlantique engloutit plus de BOURSE DU TALENT quatre mètres de terre. Tangier est une métaphore de l’absurde. Ses habitants, climatosceptiques convaincus, voient leurs terres s’enfoncer dans l’océan mais refusent la réalité qui s’écrit sous leurs yeux. En un peu plus d’un siècle, l’île a perdu les deux tiers de ses terres, englouties par l’océan Atlantique. Plantée au milieu de la baie de Chesapeake, à 160 km de Washington DC, Tangier culmine à 94 petits centimètres au-dessus du niveau de la mer. Ce projet a pour vocation d’ériger Tangier en symbole. Celui de l’abandon des populations qui cumulent la double tare d’être les plus fragiles et les plus exposées. Celui de l’aveuglement politique face à la plus grande menace contemporaine pour l’humanité. Si Washington ne tient pas ses promesses de construction d’une digue, Tangier pourrait disparaître dans les eaux d’ici 25 ans. Ses habitants compteront alors parmi les premiers réfugiés climatique des Etats-Unis. SÉBASTIEN LEBAN TANGIER, L’ÎLE PERDUE
SÉBASTIEN LEBAN TANGIER, L’ÎLE PERDUE REPORTAGE #77 | COUP DE COEUR Sébastien Leban est un photojournaliste français indépendant né en 1987. Il a COMMUNIQUÉ DE PRESSE grandi dans un bassin minier et métallurgique en Lorraine. Le monde prolétarien et laborieux qui l’entoure influence les différents sujets qu’il aborde. Autodidacte, il a déménagé en Israël en 2013 pour documenter le conflit israélo-palestinien avec une approche qu’il souhaite sensible et humaine au travers de sujets tels que les objecteurs de conscience de l’armée israélienne, les problèmes énergétiques à BOURSE DU TALENT Gaza, les réfugiés africains à Tel Aviv ou aux États-Unis, les colons vivant en Cisjordanie. Sébastien Leban est membre de l’association des photographes Divergence et travaille régulièrement pour plusieurs nouvelles comme Le Monde, L’Obs, Le Point, Paris Match ou L’Equipe.
AU SALVADOR, QUAND ON APPARTIENT À UN GANG C’EST POUR LA VIE. MAIS IL Y A UNE EXCEPTION : QUAND « DIEU RÉ- CLAME UNE ÂME » PAR LA MORT OU PAR DÉVOTION RELI- GIEUSE. COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOURSE DU TALENT Entre la pesanteur et le ciel, Nadège Mazars photographe française basée à Bogotá depuis 2007, témoigne des convulsions sociales de San Salvador. Dieu est notre dernière cartouche témoigne de la violence endémique des Gangs de San Salvador et de la frénétique expansion de la foi évangéliste pour sauver les âmes. Dans le contraste d’un noir et blanc brutal, Nadège Mazars raconte les mutations d’une société qui voudrait se guérir. Comme une chronique noire, cette série témoigne du quotidien de rédemption et de violences dans l’Amérique latine. On suit la conversion religieuse de repentis et leurs nombreuses séances au laser nécessaires pour effacer les tatouages symboles de l’appartenance aux gangs. D’une histoire sombre, Nadège met en lumière la volonté de changement des anciens membres et le besoin d’une action politique de transformation sociale au Salvador qui pourrait aider à arrêter une guerre sans nom. NADÈGE MAZARS DIEU EST NOTRE DERNIÈRE CARTOUCHE
NADÈGE MAZARS DIEU EST NOTRE DERNIÈRE CARTOUCHE REPORTAGE #77 | COUP DE COEUR DE NOMBREUSES SÉANCES AU LASER SONT NÉCESSAIRES POUR EFFACER LES TATOUAGES SYMBOLES DE L’APPARTE- NANCE AUX GANGS. Nadège Mazars est une photographe française basée depuis 2007 à Bogotá en COMMUNIQUÉ DE PRESSE Colombie. Son travail cherche à explorer tant les origines de la guerre que les conditions pour atteindre une paix durable (processus de paix en Colombie, conversion d’anciens membres de gang au Salvador). Elle porte un regard intime sur les conséquences de problématiques globales telles la santé, les migrations, ou l’extraction de ressources naturelles. Elle a commencé la photographie en 2014 BOURSE DU TALENT après un doctorat de sociologie (2013, Paris III) et une activité de graphiste au cours des années 2000. En 2016, elle a reçu un bourse de la Fondation Magnum pour poursuivre son projet L’Autre Colombie sur les négociations de paix. Son travail apparaît dans des publications telles Le Monde, L’Obs, Les Inrocks, Causette, The New York Times, The Wall Street Journal, Bloomberg Businessweek.
LA MATERNITÉ DE ZHIYU MISE EN SCÈNE PAR HUANFA CHENG OSCILLE DU JEU AMOUREUX AU REPORTAGE DOCUMENTAIRE DES TRANSFORMATIONS PHYSIOLOGIQUES. COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOURSE DU TALENT Photographiée durant plusieurs années et pendant sa grossesse, Zhiyu l’épouse de Cheng Huanfa, est le personnage central de deux séries, l’une est documentaire, la seconde un jeu onirique. C’est un inventaire du corps désiré, déguisé ou charnel. Zhiyu mange, pleure, s’amuse, enfante et se marie de tout son corps donné en festin amoureux. Ils poursuivent ce jeu jusqu’au choix des images de cette fresque intime qu’ils réalisent ensemble. Le récit photographique brouille les pistes en une mise en tension du témoignage et de sa monstration, du portrait traditionnel et des libertés contemporaines. Le couple Cheng Huanfa et sa femme revendiquent leur liberté de jouer sans censure avec leurs images. Le photographe de mode diplômé des beaux-arts jongle de l’histoire de l’art et des contraintes sociales et morales. HUANFA CHENG LES JOURS AVEC ZHIYU | MATERNITÉ
HUANFA CHENG LES JOURS AVEC ZHIYU | MATERNITÉ MODE #79 | PRIX DU JURY DES IMAGES AU CŒUR DU COUPLE POUR UNE ODE À A LA VIE AU-DELÀ DES CODES. À la suite d’études au sein de la Communication University of China à Beijing, COMMUNIQUÉ DE PRESSE Huanfa Cheng obtient un diplôme de technologie des média numériques en 2011. À Paris il entre à l’École nationale supérieure de beaux-arts où il obtient un diplôme en 2017. Il participe à plusieurs expositions collectives en 2019 à New York, à Paris en Chine. Ses mises en scènes enflammées du corps dans Nudity ont été publiées par le quotidien Libération. BOURSE DU TALENT
UN POÈME VISUEL EXPLORE L’EXPRESSION DES ÉMOTIONS DE LA SOCIÉTÉ JAPONAISE. COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOURSE DU TALENT Comment pour un occidental traduire sans se perdre et exprimer le moi japonais ? Comment décrire les fleurs d’une composition ikebana? Quels sont les mots pour raconter l’échange entre Japonais ? Au-delà de l’anthropologie, Alessandra Carosi, européenne et italienne, nous parle d’un Japon des plus intime. Celui que l’on ne dit pas. Celui qui ne se dévoile jamais. Car même une fleur ne vous dira ce qu’elle vous présente, 言わぬが花。 Le décryptage du geste asiatique extrême que l’on trouve au Japon, c’est en photographie qu’Alessandra l’exprime. Et là, sans mots, sans discours superflus, ses images déroulent les vrais rapports humains, ceux que l’on n’exprime pas, car la pensée du regard voit ailleurs. La photographie, perçoit au-delà des mots. Elle est alors cette façon si japonaise de lire l’air 空気を読 む. La photographie avec Alessandra Carosi, c’est l’esprit 気 du Japon que cet art de l’instant capture si bien. ALESSANDRA CAROSI LIRE L’AIR | 空気を読む
ALESSANDRA CAROSI LIRE L’AIR | 空気を読む PORTRAIT #78 | COUP DE COEUR LIRE L’AIR SIGNIFIE COMPRENDRE UNE SITUATION EN RESSEN- TANT LES SENTIMENTS DE QUELQU’UN. Née en 1984 en Italie, Alessandra Carosi est une artiste visuelle et photographe COMMUNIQUÉ DE PRESSE italienne basée à Paris. Après avoir obtenu son diplôme en Design Industriel, elle a travaillé au Politecnico di Milano en tant que chercheuse, puis elle a assisté le photographe italien Guido Guidi à Cesena et l’artiste Thomas Mailaender à Paris. En 2017, elle obtient son diplôme au Master en photographie du IUAV à Venise. Elle bénéficie de plusieurs résidences d’artiste en Italie et au Japon avec la Zero BOURSE DU TALENT Date Foundation. Plusieurs prix internationaux remarquent en 2019 le travail d’Alessandra Carosi comme la Bourse du Talent (Coup de cœur), le prix Maison Blanche de Marseille, le prix Emergentes du festival Encontros da Imagem de Braga eu 2017, la Lucie Foundation Scholarship, le prix de la Fondazione Fabbri et le Photography Grant. En 2018, elle est lauréate du prix San Fedele Award for Visual Arts et son livre d’artiste Ruota est sélectionnée au Kassel Dummy Award et au PWA Aarhus Dummy Award.
L’AMOUR PEUT AVOIR PLUSIEURS VISAGES, SEXES, COULEURS, ÂGES, MAIS IL RESTE LE MÊME : UNIQUE ET UNIVERSEL. COMMUNIQUÉ DE PRESSE Inspirée du surréalisme, du pop art et de l’onirisme, Flaminia Reposi réalise des BOURSE DU TALENT images colorées absurdes et décalées, où les sujets reflètent ses rêveries et images intérieures. Avec la série L’Amour Uni(que), la photographe répond aux slogans idéologiques de certains dirigeants politiques italiens, en portant tous les couples au cœur de son travail photographique. Au travers de sa construction esthétique elle réaffirme les valeurs simples et communes de l’amour, loin des discours qui le réduisent à une simple question de sexualité. Flaminia Reposi s’invite chez des couples pour témoigner de leur union. Une union renforcée visuellement par leurs poses, et des vêtements en harmonie avec leur intérieur. Dans la mise en scène, les duos jouent ici leur propre rôle en gravitant l’un autour de l’autre. C’est par un jeu de positions et de regards que la photographe reflète la question du couple dans la société. L’amour peut avoir plusieurs visages, sexes, couleurs, âges, mais il reste le même amour unique et universel. FLAMINIA REPOSI L’AMOUR UNI(QUE)
FLAMINIA REPOSI L’AMOUR UNI(QUE) MODE #79 | COUP DE COEUR UNE RÉPONSE AUX DÉRIVES IDÉOLOGIQUES DE CERTAINS DIRI- GEANTS POLITIQUES. Flaminia Reposi est née en 1995 à Rome. Désirant concilier le film à l’image fixe, COMMUNIQUÉ DE PRESSE elle intègre en 2013 une école de cinéma à Paris où elle se forme au cadrage et à la lumière puis un Master en photographie à l’école Spéos. Flaminia Reposi a participé à plusieurs expositions collectives, et a été finaliste au Prix Picto de la Mode 2019 et Coup de coeur de la Bourse du Talent 2019 Mode et Transversalité. BOURSE DU TALENT
LES UNIVERS FANTASMATIQUES DE LA MODE SE CROISENT À CELUI DE LA DÉTENTION. COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOURSE DU TALENT Avec la série Ici c’est l’aquarium, dehors c’est l’océan, Matei Focseneanu a voulu donner une parole à celles qui se trouvent aux marges invisibles de la société, les détenues. Évitant une approche stigmatisante, il invite dans ses images les femmes incarcérées à la prison de la Tuilière à Lonay en Suisse à s’exprimer par le biais d’un langage visuel corporel et onirique aux antipodes de la discrétion pénitentiaire : la photographie de mode. Comme un prolongement de leur personnalité, chaque modèle s’en empare en un porte-voix symbolique d’une liberté perdue. Dans une chorégraphie de mouvements et de couleurs, Matei veut sublimer les conditions de vies des détenues dont on ne verra ici jamais le visage. Sur un fond blanc qui rappelle autant le studio photographique que l’identité gommée par l’univers carcéral, les modèles s’expriment sans entraves. MATEI FOCSENEANU ICI C’EST L’AQUARIUM, DEHORS C’EST L’OCÉAN
MATEI FOCSENEANU ICI C’EST L’AQUARIUM, DEHORS C’EST L’OCÉAN MODE #79 | COUP DE COEUR LA PHOTO DE MODE POUR SE RÉ-APPROPRIER UNE IMAGE DÉGRADÉE PAR L’ENFERMEMENT. Après avoir exploré plusieurs parcours, d’ingénierie informatique, de musique, de COMMUNIQUÉ DE PRESSE vie alternative ou d’activisme politique, c’est en 2015 que Matei Focseneanu renoue avec sa passion de jeunesse, l’image. L’envie d’étudier cet art le mène au CEPV (Vevey, Suisse) où il développe un intérêt croissant pour le vêtement, orientant sa pratique vers la photographie de mode. Matei Focseneanu fait partie des lauréats des LensCulture 2019 Emerging Talent Awards et Coup de coeur de BOURSE DU TALENT la Bourse du Talent 2019 Mode et Transversalité.
LE BÉTON DU VAL DE MARNE TRANSFORME LA NOSTALGIE CHINOISE EN UNE SAUDADE URBAINE À LA RECHERCHE DU TEMPS SUSPENDU. COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOURSE DU TALENT La série Entre le béton de Nanjing Tang a été réalisée dans Val-de-Marne, où Tang Nanjing en venant de Chine est fascinée par les formes architecturales et l’atmosphère spatiale qu’elle y a découvert. Elle arpente les paysages de logements sociaux en béton construit durant les années 70. Érigés comme un modèle social d’urbanisme et de progressisme de l’après guerre, Tang Nanjing soulève ici l’anachronisme de ces structures monumentales de béton obsolètes dans une société contemporaine soumise au chômage de masse. Elles offrent au photographe un immense terrain de jeu par leurs vocabulaires photographiques d’échelles, de motifs et d’espaces. Tang Nanjing inventorie des parcelles de ces bâtiments bruts, les rendants surréalistes et dystopiques. À travers la nostalgie ressentie dans le goût du béton et l’arôme de la pizza au four d’Ivry, elle retrouve en France la beauté de ses souvenirs de Chine. NANJING TANG ENTRE LE BÉTON
NANJING TANG ENTRE LE BÉTON PAYSAGE #80 | PRIX SPÉCIAL DE LA SAIF LES STRUCTURES INDUSTRIELLES ET LES ARCHITECTURES BÉTONNÉES DEVIENT UN IMMENSE TERRAIN DE JEU PAR LEURS VOCABULAIRES PHOTOGRAPHIQUES D’ÉCHELLES, DE MOTIFS ET D’ESPACES. Née en 1990 à Tianjin au nord-est de la Chine, Nanjing Tang vit et travaille à Paris. COMMUNIQUÉ DE PRESSE Son travail se concentre sur le témoignage de paysages urbains et la recherche des points communs entre les différentes régions. BOURSE DU TALENT
LES ENJEUX PLANÉTAIRES TRAVERSENT LE YAMAL, UNE RÉ- GION PEU CONNUE. COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOURSE DU TALENT La Ligne de rupture de Charles Xelot explore les changements sociaux et environnementaux de la péninsule de Yamal dans l’Arctique russe. Le paysage de toundra autrefois parcouru par des troupeaux de rennes et leurs éleveurs, les Nenets, est maintenant rempli de pipelines et de torchères. Les pétroliers et les brise-glaces naviguent le long de la côte, illuminant la nuit et expédiant le gaz extrait dans le monde entier. L’industrie de l’Anthropocène prolonge une histoire contemporaine : enjeu géo-politique et économique, défi technique et humain. Pour les Nenets, l’histoire remonte aux origines de l’humanité : appropriation de terres en échange de biens et de services. CHARLES XELOT LA LIGNE DE FRACTURE
CHARLES XÉLOT LA LIGNE DE FRACTURE - PAYSAGE #80 | PRIX DU JURY FAIRE PRENDRE CONSCIENCE DES CONSÉQUENCES DU MODE DE VIE CONTEMPORAIN. Charles Xelot s’intéresse a la notion de limite et de frontière dessinant des COMMUNIQUÉ DE PRESSE parallèles et symétries entre des domaines habituellement distincts. Ainsi il s’intéresse à la relation existant entre la religion et le monde technique. À la suite d’une formation scientifique à l’école d’ingénieur en eau et environment de Limoges, il a commencé sa pratique photographique en autodidacte. Il devient assistant pour Ahmet Ertug qui l’initie à la prise de vue à la chambre 8x10. Il BOURSE DU TALENT voyage en Italie, en Angleterre et apprend la fabrication de livre et l’impression. Charles Xelot s’installe en Russie à la découverte des icônes de la religion orthodoxe. Il utilise ses connaissances pour interroger le monde de l’industrie dans son rapport à l’homme. Il développe un regard curieux d’explorer les changements sociaux et environnementaux aux bords du monde et aux marges de la photographie documentaire contemporaine. Il est représenté par la galerie Sit Down à Paris.
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