BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs

La page est créée Jean Lefort
 
CONTINUER À LIRE
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
BOURSE DU TALENT
                       ÉDITION 2019

                       La Bibliothèque nationale de France expose les images réalisées par les jeunes
                       photographes lauréats de la Bourse du Talent. Cette manifestation, organisée par
                       Photographie.com et Picto Foundation, est devenue au fil des ans un rendez-vous
                       incontournable consacré à la reconnaissance des talents émergents.
                       La Bourse du Talent s’organise en quatre sessions thématiques : Reportage,
                       Portrait, Mode & Transversalité, Paysage. L’exposition par la BnF des travaux des
                       jeunes photographes distingués par le jury permet, chaque année, de découvrir
                       les nouveaux talents ainsi que les nouvelles lignes de force de la photographie
                       contemporaine. Cette exposition confirme le rôle essentiel de la Bibliothèque en
                       faveur de la création, une soixantaine de tirages produits grâce à Picto et donnés
                       par les photographes exposés viendront d’ailleurs enrichir les collections du
                       département des Estampes et de la photographie.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       20 décembre 2019 I 29 mars 2020 BnF I François-Mitterrand
                       Allée Julien Cain
BOURSE DU TALENT

                       Quai François-Mauriac, Paris XIIIe
                       Du mardi au samedi 9h > 20h, dimanche 13h >19h, lundi 14h > 20h I Accès libre
                       Fermée les 25 décembre 2019 et 1er janvier 2020
                       Commissariat
                       Didier de Faÿs, Photographie.com, en collaboration avec Héloïse Conesa,
                       conservateur au département des Estampes et de la photographie, BnF
                       Contacts presse BnF
                       Pierre Clamaron, chargé de communication presse, 01 53 79 41 19 - 06 59 08 81
                       57 pierre.clamaron@bnf.fr / presse@bnf.fr
                       Contacts Photographie.com
                       Didier de Faÿs, + 33 678 000 450, didier.de.fays@photographie.com
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
ÊTRE AU COEUR D’UNE HISTOIRE QUI NE SERA JAMAIS LA
                       MIENNE.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
BOURSE DU TALENT

                       Pendant plusieurs mois, la photographe a voyagé dans la nuit des migrants.
                       Poussée par une nécessité intérieure dont atteste le titre de sa série Need,
                       Nathalie Lescuyer propose un témoignage qui parle des errements de notre
                       monde autant que de l’errance de l’autre. Cette altérité est mise en dialogue avec
                       les ressentis de la photographe dans une suite ouverte d’images intimes,
                       incantatoires, fulgurantes dans leur violence poétique. Il s’agit ici de rendre
                       tangible la tension entre le bruit du monde et la parole exclue des migrants et de
                       rétablir l’échange entre plusieurs intériorités bouleversées.

                       NATHALIE LESCUYER
                       NEED
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
NATHALIE LESCUYER
                       NEED
                       REPORTAGE #77 | PRIX DU JURY

                       JE PERSONNIFIE L’EUROPE QUI LES CHASSE.

                       Il y a quelques années, Nathalie Lescuyer découvre la photographie au hasard d’une
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       rencontre avec un homme de l’image qui l’encourage à s’exprimer en utilisant ce
                       médium. Elle s’installe en Haute Savoie et entreprend une recherche photographique
                       avec un appareil argentique. Dans les années 80, elle se nourrit d’images dans la
                       cabine de projection d’un cinéma d’art et essai de province où travaille sa mère.
                       Délaissant le lycée, elle se réfugie dans l’univers cinématographique. Jean-Luc
BOURSE DU TALENT

                       Godard, Carl Dreyer, John Cassavetes et d’autres nourriront ainsi sa culture de
                       l’image. Modèle vivant à l’atelier de la Grande Chaumière et aux Beaux-Arts de
                       Paris, elle apprend la peinture à l’écoute d’artistes enseignants comme Leonardo
                       Cremonini ou Jean-Michel Alberola. Dans les années 90, Nathalie Lescuyer tourne à
                       deux reprises à Berlin et à Genève avec Jean-Luc Godard. Ces expériences qui lui
                       donneront le goût du cadrage et de la lumière.
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
JE VOULAIS APPORTER DE LA VISIBILITÉ ET RACONTER L’HIS-
                       TOIRE DE CES ÂMES OUBLIÉES.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       Je viens d’une petite ville au sud de la Chine dans le courant des années 80,
                       période durant laquelle la politique de l’enfant unique fut la plus stricte. Il était
                       courant d’entendre résonner les hurlements des nouveau-nés abandonnés aux
BOURSE DU TALENT

                       entrées des gares et des hôpitaux. Un après-midi, lorsque j’étais enfant, mon père
                       m’emmena à l’hôpital à cause d’une forte fièvre. Les couloirs empestaient le
                       désinfectant. Non loin de moi, j’aperçu posé sur une chaise un nourrisson mort
                       enveloppé d’un tissu en lambeaux. Les yeux clos, la bouche entrouverte, des
                       mouches voletaient au dessus de son visage sombre et violacé, tourné vers le ciel.
                       Son expression fantomatique a longtemps hanté mes nuits. Lors de mon voyage
                       reliant Chongqing au Yunnan au cours de l’été 2013, j’ai rencontré beaucoup
                       d’enfants laissés à l’arrière. Ceux-ci m’emmenaient explorer les endroits sauvages
                       et les zones désaffectées. La vitalité de ces enfants chétifs mais tenaces, à l’image
                       des herbes folles, m’avait beaucoup touché. Pourtant, leur existence semblait
                       être insignifiante aux yeux du monde et j’eu, au fond de moi, le sentiment que leur
                       destin était déjà tracé.

                       TIAN JIN
                       LES HERBES FOLLES
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
TIAN JIN
                       LES HERBES FOLLES
                       PORTRAIT #80 | PRIX DU JURY

                       IL ÉTAIT COURANT D’ENTENDRE RÉSONNER LES HURLEMENTS
                       DES NOUVEAUX-NÉS ABANDONNÉS AUX ENTRÉES DES GARES
                       ET DES HÔPITAUX.

                       Né en Chine dans les années 1980, où la politique de l’enfant unique était la plus
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       stricte, Tian Jin a consacré son travail documentaire aux enfants abandonnés par
                       leurs parents dans les gares ou les hôpitaux. Comparés par le photographe à des
                       herbes folles qui poussent sans soutien et dans des conditions d’extrême précarité,
                       ces enfants fragiles retrouvent à travers son regard une présence. Sillonnant les
                       orphelinats, les léproseries et les villages désolés de la Chine profonde, Tian Jin met
BOURSE DU TALENT

                       en lumière ces âmes oubliées.
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
LA LÈPRE DANS LES VILLAGES DEVIENT UN MODÈLE ANTHRO-
                       POLOGIQUE SOCIAL.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       La lèpre, une maladie infectieuse redoutable, était difficile à guérir avant la
                       découverte d’un remède, la dapsone, synthétisé en 1908. Cette infection peut
BOURSE DU TALENT

                       entraîner des ulcérations cutanées et des lésions, une paralysie et même la mort.
                       Dans la Chine ancienne, les patients atteints de lèpre étaient appelés malédiction
                       emportée par le vent et leur malheur était considéré comme le châtiment de Dieu.
                       Être chassé ou tué était leur destin. En 1956, le nombre de malades atteints de
                       lèpre dépassait un demi million, d’après une enquête complète réalisée par le
                       ministère de la santé chinois. Considérés alors comme extrêmement contagieux et
                       sans espoir de guérison, le gouvernement a organisé la mise en quarantaine des
                       patients lépreux. Des installations d’isolement pour les patients atteints de lèpre
                       ont été construites sur les îles désertes et dans les montagnes abandonnées. Au
                       début des années 1980, la dapsone a été introduite en Chine, ce qui a permis de
                       guérir la lèpre. Les malades pouvaient alors choisir de quitter leurs villages une fois
                       guéris. Cependant, la plupart d’entre eux ne les ont jamais quittés.

                       TIAN JIN
                       LA MALÉDICTION EMPORTÉE PAR LE VENT
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
TIAN JIN
                       LA MALÉDICTION EMPORTÉE PAR LE VENT
                       PORTRAIT #80 | PRIX DU JURY

                       DANS LA CHINE ANCIENNE, LES PATIENTS ATTEINTS DE LÈPRE
                       ÉTAIENT APPELÉS MALÉDICTION EMPORTÉE PAR LE VENT, LEUR
                       MALHEUR ÉTAIT CONSIDÉRÉ COMME LE CHÂTIMENT DE DIEU.

                       Afin de documenter cette histoire en voie de disparition avec le décès des derniers
                       patients au cours des prochaines années, Tian Jin a visité 49 villages de lèpre dans
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       toute la Chine depuis 2016. Il a été touché par les histoires des milliers d’anciens
                       patients lépreux et de leurs familles. Avec la photo et la prise de notes, il raconte
                       leurs choix face à la grande transition de leur vie. La lèpre dans les villages devient
                       un modèle anthropologique social pour le photographe qui explore de manière
                       objective la relation entre la maladie et la micro-société développée à partir de
BOURSE DU TALENT

                       la récupération de matériaux extraits des hôpitaux et des villages en ruines. Leur
                       ségrégation maintient la survie sociale normale du monde extérieur. Il ne s’agit
                       pas uniquement de leur histoire, mais aussi de l’Histoire dont nous devons nous
                       souvenir. Actuellement, le projet est toujours en cours et prévoit de prendre comme
                       échantillon 63 villages de lèpre dans 9 provinces différentes.
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
NE PLUS AVOIR PRISE SUR RIEN, NE PLUS AVOIR DE CHOIX, PAS
                       MÊME LE CHOIX DE SOI.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       Depuis plusieurs années, Christophe Meireis va à la rencontre de détenus condamnés
BOURSE DU TALENT

                       à mort dans les nombreux pays où la peine de mort est un outil de répression
                       politique, de discrimination lié au genre ou à la religion. Selon l’ONG Ensemble
                       contre la peine de mort, plus de 20'000 condamnés à mort attendraient leurs
                       exécutions dans des conditions de détention souvent bien en deçà des normes
                       internationales. Des visages et des peines rassemble Antoinette, N’Dume, Joaquin,
                       Lin-Xun tous unis par une sentence commune : la mort. Ils nous apostrophent
                       dans une galerie de portraits aux regards doux et d’histoires poignantes.
                       L’utilisation de la chambre 4x5 inches impose une lenteur et une rigueur
                       particulière. Cette latence du temps de pose rejoue le temps du procès, comme
                       une possibilité de pouvoir clamer son innocence dans ce temps donné. De ces
                       portraits tenaces et impassibles leur identité retrouvée s’échappe du fond noir car
                       la photographie peut faire lumière là où la justice est absente.

                       CHRISTOPHE MEIREIS
                       DES VISAGES ET DES PEINES
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
CHRISTOPHE MEIREIS
                       DES VISAGES ET DES PEINES
                       PORTRAIT #80 | COUP DE COEUR

                       DES PHRASES COMME DES COUPS DE POING QUI BORDENT
                       DES PORTRAITS AUX REGARDS DOUX.

                       Après plusieurs années de pratique autodidacte, Christophe Meireis a suivi une
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       formation photo à l’EFET pour devenir photographe indépendant. Cofondateur
                       du magazine Causette, il en réalisera les quarante premières couvertures, entre
                       autres, avant de quitter la rédaction en 2013. Portraitiste aguerri, il collabore
                       régulièrement avec de nombreux magazines pour lesquels il réalise des portraits de
                       personnalités comme des reportages. Il partage aujourd’hui son temps entre son
BOURSE DU TALENT

                       travail de commandes qui l’amène aux quatre coins du monde et la poursuite de ses
                       séries personnelles. Au cœur de sa démarche, on trouve en filigrane, la présence
                       constante de l’humain comme en témoignent ses séries sur les gens du voyage ou
                       sur les anciens condamnés à mort. Inspiré par l’école de Düsseldorf, pour son travail
                       personnel il privilégie l’utilisation de la chambre 4x5 inches et du moyen format qui
                       imposent lenteur et rigueur. Ces deux contraintes, Christophe Meireis, en fait des
                       alliées pour servir sa démarche artistique.
BOURSE DU TALENT ÉDITION 2019 - Mat Focs
LA GUERRE NE SE TERMINE PAS AVEC UNE BATAILLE. CELLE
                       DU VIETNAM TERMINÉE IL Y A PLUS DE 50 ANS, CONTINUE DE
                       CHANGER LES TERRITOIRES ET LES HOMMES QUI LES HA-
                       BITENT.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
BOURSE DU TALENT

                       Nicola Bertasi se saisit de la Guerre du Vietnam qui représente cette dernière
                       guerre moderne visible, archétype qui s’est interposé aux flots d’images en
                       arrêtant le temps collectif. Il soulève dans cette série le basculement de notre
                       rapport à l’image, qu’elle ne participe plus de la mémoire et du récit que nous
                       avons laissé aux musées. Mêlant un travail de photographie et d’archiviste, Nicola
                       Bertasi rassemble les clichés de cette guerre, des témoignages et des documents.
                       Se conjuguent alors une mosaïque d’informations visuelles orchestrée
                       graphiquement pour reconduire le récit et refaire mémoire. Son travail
                       photographique est conduit pour faire résistance puisqu’il fige et documente afin
                       de travailler le souvenir.

                       NICOLA BERTASI
                       LIKE RAIN FALLING FROM THE SKY
NICOLA BERTASI
                       LIKE RAIN FALLING FROM THE SKY
                       REPORTAGE #77 | COUP DE COEUR

                       LES MONTAGES D’IMAGES RÉCENTES AVEC DES DOCUMENTS
                       D ‘ARCHIVES SONT LES PHOTOGRAPHIES DE L’ATEMPORALITÉ
                       DE LA GUERRE.

                       Né à Milan en 1983, Nicola Bertasi est diplômé en Histoire et Littérature de
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       l’Université Statale de Milan en 2009. Fasciné par les possibilités du récit
                       photographique, il voyage autour du globe. Il écrit pour le quotidien italien Il
                       Manifesto et photographie pour Le Monde, Mediapart, Libération, Paris Match. Il
                       est membre du studio Hans Lucas et il expose dans des galeries et festivals.
BOURSE DU TALENT
L’ÎLE DE TANGIER, PROCHE DE WASHINGTON, EST UNE MÉTA-
                       PHORE DE L’ABSURDE. SES HABITANTS, CLIMATOSCEPTIQUES
                       SERONT LE PREMIERS RÉFUGIÉS CLIMATIQUES DES ÉTATS-
                       UNIS.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       Depuis 2018, Sébastien Leban documente l’impact du changement climatique
                       sur les populations du monde entier : en Hollande, au Sénégal et au États-Unis
                       sur les cotes de Virginie où, chaque année, l’océan Atlantique engloutit plus de
BOURSE DU TALENT

                       quatre mètres de terre. Tangier est une métaphore de l’absurde. Ses habitants,
                       climatosceptiques convaincus, voient leurs terres s’enfoncer dans l’océan mais
                       refusent la réalité qui s’écrit sous leurs yeux. En un peu plus d’un siècle, l’île a
                       perdu les deux tiers de ses terres, englouties par l’océan Atlantique. Plantée au
                       milieu de la baie de Chesapeake, à 160 km de Washington DC, Tangier culmine à 94
                       petits centimètres au-dessus du niveau de la mer. Ce projet a pour vocation d’ériger
                       Tangier en symbole. Celui de l’abandon des populations qui cumulent la double tare
                       d’être les plus fragiles et les plus exposées. Celui de l’aveuglement politique face
                       à la plus grande menace contemporaine pour l’humanité. Si Washington ne tient
                       pas ses promesses de construction d’une digue, Tangier pourrait disparaître dans
                       les eaux d’ici 25 ans. Ses habitants compteront alors parmi les premiers réfugiés
                       climatique des Etats-Unis.

                       SÉBASTIEN LEBAN
                       TANGIER, L’ÎLE PERDUE
SÉBASTIEN LEBAN
                       TANGIER, L’ÎLE PERDUE
                       REPORTAGE #77 | COUP DE COEUR

                       Sébastien Leban est un photojournaliste français indépendant né en 1987. Il a
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       grandi dans un bassin minier et métallurgique en Lorraine. Le monde prolétarien et
                       laborieux qui l’entoure influence les différents sujets qu’il aborde. Autodidacte, il a
                       déménagé en Israël en 2013 pour documenter le conflit israélo-palestinien avec
                       une approche qu’il souhaite sensible et humaine au travers de sujets tels que les
                       objecteurs de conscience de l’armée israélienne, les problèmes énergétiques à
BOURSE DU TALENT

                       Gaza, les réfugiés africains à Tel Aviv ou aux États-Unis, les colons vivant en
                       Cisjordanie. Sébastien Leban est membre de l’association des photographes
                       Divergence et travaille régulièrement pour plusieurs nouvelles comme Le Monde,
                       L’Obs, Le Point, Paris Match ou L’Equipe.
AU SALVADOR, QUAND ON APPARTIENT À UN GANG C’EST
                       POUR LA VIE. MAIS IL Y A UNE EXCEPTION : QUAND « DIEU RÉ-
                       CLAME UNE ÂME » PAR LA MORT OU PAR DÉVOTION RELI-
                       GIEUSE.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
BOURSE DU TALENT

                       Entre la pesanteur et le ciel, Nadège Mazars photographe française basée à
                       Bogotá depuis 2007, témoigne des convulsions sociales de San Salvador. Dieu est
                       notre dernière cartouche témoigne de la violence endémique des Gangs de San
                       Salvador et de la frénétique expansion de la foi évangéliste pour sauver les âmes.
                       Dans le contraste d’un noir et blanc brutal, Nadège Mazars raconte les mutations
                       d’une société qui voudrait se guérir. Comme une chronique noire, cette série
                       témoigne du quotidien de rédemption et de violences dans l’Amérique latine. On
                       suit la conversion religieuse de repentis et leurs nombreuses séances au laser
                       nécessaires pour effacer les tatouages symboles de l’appartenance aux gangs.
                       D’une histoire sombre, Nadège met en lumière la volonté de changement des
                       anciens membres et le besoin d’une action politique de transformation sociale au
                       Salvador qui pourrait aider à arrêter une guerre sans nom.

                       NADÈGE MAZARS
                       DIEU EST NOTRE DERNIÈRE CARTOUCHE
NADÈGE MAZARS
                       DIEU EST NOTRE DERNIÈRE CARTOUCHE
                       REPORTAGE #77 | COUP DE COEUR

                       DE NOMBREUSES SÉANCES AU LASER SONT NÉCESSAIRES
                       POUR EFFACER LES TATOUAGES SYMBOLES DE L’APPARTE-
                       NANCE AUX GANGS.

                       Nadège Mazars est une photographe française basée depuis 2007 à Bogotá en
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       Colombie. Son travail cherche à explorer tant les origines de la guerre que les
                       conditions pour atteindre une paix durable (processus de paix en Colombie,
                       conversion d’anciens membres de gang au Salvador). Elle porte un regard intime
                       sur les conséquences de problématiques globales telles la santé, les migrations,
                       ou l’extraction de ressources naturelles. Elle a commencé la photographie en 2014
BOURSE DU TALENT

                       après un doctorat de sociologie (2013, Paris III) et une activité de graphiste au
                       cours des années 2000. En 2016, elle a reçu un bourse de la Fondation Magnum
                       pour poursuivre son projet L’Autre Colombie sur les négociations de paix. Son
                       travail apparaît dans des publications telles Le Monde, L’Obs, Les Inrocks,
                       Causette, The New York Times, The Wall Street Journal, Bloomberg Businessweek.
LA MATERNITÉ DE ZHIYU MISE EN SCÈNE PAR HUANFA CHENG
                       OSCILLE DU JEU AMOUREUX AU REPORTAGE DOCUMENTAIRE
                       DES TRANSFORMATIONS PHYSIOLOGIQUES.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
BOURSE DU TALENT

                       Photographiée durant plusieurs années et pendant sa grossesse, Zhiyu l’épouse de
                       Cheng Huanfa, est le personnage central de deux séries, l’une est documentaire, la
                       seconde un jeu onirique. C’est un inventaire du corps désiré, déguisé ou charnel.
                       Zhiyu mange, pleure, s’amuse, enfante et se marie de tout son corps donné en festin
                       amoureux. Ils poursuivent ce jeu jusqu’au choix des images de cette fresque intime
                       qu’ils réalisent ensemble. Le récit photographique brouille les pistes en une mise en
                       tension du témoignage et de sa monstration, du portrait traditionnel et des libertés
                       contemporaines. Le couple Cheng Huanfa et sa femme revendiquent leur liberté
                       de jouer sans censure avec leurs images. Le photographe de mode diplômé des
                       beaux-arts jongle de l’histoire de l’art et des contraintes sociales et morales.

                       HUANFA CHENG
                       LES JOURS AVEC ZHIYU | MATERNITÉ
HUANFA CHENG
                       LES JOURS AVEC ZHIYU | MATERNITÉ
                       MODE #79 | PRIX DU JURY

                       DES IMAGES AU CŒUR DU COUPLE POUR UNE ODE À A LA VIE
                       AU-DELÀ DES CODES.

                       À la suite d’études au sein de la Communication University of China à Beijing,
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       Huanfa Cheng obtient un diplôme de technologie des média numériques en 2011.
                       À Paris il entre à l’École nationale supérieure de beaux-arts où il obtient un diplôme
                       en 2017. Il participe à plusieurs expositions collectives en 2019 à New York, à Paris
                       en Chine. Ses mises en scènes enflammées du corps dans Nudity ont été publiées
                       par le quotidien Libération.
BOURSE DU TALENT
UN POÈME VISUEL EXPLORE L’EXPRESSION DES ÉMOTIONS DE
                       LA SOCIÉTÉ JAPONAISE.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
BOURSE DU TALENT

                       Comment pour un occidental traduire sans se perdre et exprimer le moi japonais
                       ? Comment décrire les fleurs d’une composition ikebana? Quels sont les mots
                       pour raconter l’échange entre Japonais ? Au-delà de l’anthropologie, Alessandra
                       Carosi, européenne et italienne, nous parle d’un Japon des plus intime. Celui que
                       l’on ne dit pas. Celui qui ne se dévoile jamais. Car même une fleur ne vous dira ce
                       qu’elle vous présente, 言わぬが花。       Le décryptage du geste asiatique extrême que
                       l’on trouve au Japon, c’est en photographie qu’Alessandra l’exprime. Et là, sans
                       mots, sans discours superflus, ses images déroulent les vrais rapports humains,
                       ceux que l’on n’exprime pas, car la pensée du regard voit ailleurs. La photographie,
                       perçoit au-delà des mots. Elle est alors cette façon si japonaise de lire l’air 空気を読
                       む. La photographie avec Alessandra Carosi, c’est l’esprit 気 du Japon que cet art
                       de l’instant capture si bien.

                       ALESSANDRA CAROSI
                       LIRE L’AIR | 空気を読む
ALESSANDRA CAROSI
                       LIRE L’AIR | 空気を読む
                       PORTRAIT #78 | COUP DE COEUR

                       LIRE L’AIR SIGNIFIE COMPRENDRE UNE SITUATION EN RESSEN-
                       TANT LES SENTIMENTS DE QUELQU’UN.

                       Née en 1984 en Italie, Alessandra Carosi est une artiste visuelle et photographe
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       italienne basée à Paris. Après avoir obtenu son diplôme en Design Industriel, elle a
                       travaillé au Politecnico di Milano en tant que chercheuse, puis elle a assisté le
                       photographe italien Guido Guidi à Cesena et l’artiste Thomas Mailaender à Paris.
                       En 2017, elle obtient son diplôme au Master en photographie du IUAV à Venise.
                       Elle bénéficie de plusieurs résidences d’artiste en Italie et au Japon avec la Zero
BOURSE DU TALENT

                       Date Foundation. Plusieurs prix internationaux remarquent en 2019 le travail
                       d’Alessandra Carosi comme la Bourse du Talent (Coup de cœur), le prix Maison
                       Blanche de Marseille, le prix Emergentes du festival Encontros da Imagem de
                       Braga eu 2017, la Lucie Foundation Scholarship, le prix de la Fondazione Fabbri et
                       le Photography Grant. En 2018, elle est lauréate du prix San Fedele Award for
                       Visual Arts et son livre d’artiste Ruota est sélectionnée au Kassel Dummy Award et
                       au PWA Aarhus Dummy Award.
L’AMOUR PEUT AVOIR PLUSIEURS VISAGES, SEXES, COULEURS,
                       ÂGES, MAIS IL RESTE LE MÊME : UNIQUE ET UNIVERSEL.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       Inspirée du surréalisme, du pop art et de l’onirisme, Flaminia Reposi réalise des
BOURSE DU TALENT

                       images colorées absurdes et décalées, où les sujets reflètent ses rêveries et
                       images intérieures. Avec la série L’Amour Uni(que), la photographe répond aux
                       slogans idéologiques de certains dirigeants politiques italiens, en portant tous les
                       couples au cœur de son travail photographique. Au travers de sa construction
                       esthétique elle réaffirme les valeurs simples et communes de l’amour, loin des
                       discours qui le réduisent à une simple question de sexualité. Flaminia Reposi
                       s’invite chez des couples pour témoigner de leur union. Une union renforcée
                       visuellement par leurs poses, et des vêtements en harmonie avec leur intérieur.
                       Dans la mise en scène, les duos jouent ici leur propre rôle en gravitant l’un autour
                       de l’autre. C’est par un jeu de positions et de regards que la photographe reflète la
                       question du couple dans la société. L’amour peut avoir plusieurs visages, sexes,
                       couleurs, âges, mais il reste le même amour unique et universel.

                       FLAMINIA REPOSI
                       L’AMOUR UNI(QUE)
FLAMINIA REPOSI
                       L’AMOUR UNI(QUE)
                       MODE #79 | COUP DE COEUR

                       UNE RÉPONSE AUX DÉRIVES IDÉOLOGIQUES DE CERTAINS DIRI-
                       GEANTS POLITIQUES.

                       Flaminia Reposi est née en 1995 à Rome. Désirant concilier le film à l’image fixe,
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       elle intègre en 2013 une école de cinéma à Paris où elle se forme au cadrage et à
                       la lumière puis un Master en photographie à l’école Spéos. Flaminia Reposi a
                       participé à plusieurs expositions collectives, et a été finaliste au Prix Picto de la
                       Mode 2019 et Coup de coeur de la Bourse du Talent 2019 Mode et Transversalité.
BOURSE DU TALENT
LES UNIVERS FANTASMATIQUES DE LA MODE SE CROISENT À
                       CELUI DE LA DÉTENTION.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
BOURSE DU TALENT

                       Avec la série Ici c’est l’aquarium, dehors c’est l’océan, Matei Focseneanu a voulu
                       donner une parole à celles qui se trouvent aux marges invisibles de la société, les
                       détenues. Évitant une approche stigmatisante, il invite dans ses images les femmes
                       incarcérées à la prison de la Tuilière à Lonay en Suisse à s’exprimer par le biais d’un
                       langage visuel corporel et onirique aux antipodes de la discrétion pénitentiaire : la
                       photographie de mode. Comme un prolongement de leur personnalité, chaque
                       modèle s’en empare en un porte-voix symbolique d’une liberté perdue. Dans une
                       chorégraphie de mouvements et de couleurs, Matei veut sublimer les conditions de
                       vies des détenues dont on ne verra ici jamais le visage. Sur un fond blanc qui
                       rappelle autant le studio photographique que l’identité gommée par l’univers
                       carcéral, les modèles s’expriment sans entraves.

                       MATEI FOCSENEANU
                       ICI C’EST L’AQUARIUM, DEHORS C’EST L’OCÉAN
MATEI FOCSENEANU
                       ICI C’EST L’AQUARIUM, DEHORS C’EST L’OCÉAN
                       MODE #79 | COUP DE COEUR

                       LA PHOTO DE MODE POUR SE RÉ-APPROPRIER UNE IMAGE
                       DÉGRADÉE PAR L’ENFERMEMENT.

                       Après avoir exploré plusieurs parcours, d’ingénierie informatique, de musique, de
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       vie alternative ou d’activisme politique, c’est en 2015 que Matei Focseneanu
                       renoue avec sa passion de jeunesse, l’image. L’envie d’étudier cet art le mène au
                       CEPV (Vevey, Suisse) où il développe un intérêt croissant pour le vêtement,
                       orientant sa pratique vers la photographie de mode. Matei Focseneanu fait partie
                       des lauréats des LensCulture 2019 Emerging Talent Awards et Coup de coeur de
BOURSE DU TALENT

                       la Bourse du Talent 2019 Mode et Transversalité.
LE BÉTON DU VAL DE MARNE TRANSFORME LA NOSTALGIE
                       CHINOISE EN UNE SAUDADE URBAINE À LA RECHERCHE DU
                       TEMPS SUSPENDU.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
BOURSE DU TALENT

                       La série Entre le béton de Nanjing Tang a été réalisée dans Val-de-Marne, où Tang
                       Nanjing en venant de Chine est fascinée par les formes architecturales et
                       l’atmosphère spatiale qu’elle y a découvert. Elle arpente les paysages de
                       logements sociaux en béton construit durant les années 70. Érigés comme un
                       modèle social d’urbanisme et de progressisme de l’après guerre, Tang Nanjing
                       soulève ici l’anachronisme de ces structures monumentales de béton obsolètes
                       dans une société contemporaine soumise au chômage de masse. Elles offrent au
                       photographe un immense terrain de jeu par leurs vocabulaires photographiques
                       d’échelles, de motifs et d’espaces. Tang Nanjing inventorie des parcelles de ces
                       bâtiments bruts, les rendants surréalistes et dystopiques. À travers la nostalgie
                       ressentie dans le goût du béton et l’arôme de la pizza au four d’Ivry, elle retrouve
                       en France la beauté de ses souvenirs de Chine.

                       NANJING TANG
                       ENTRE LE BÉTON
NANJING TANG
                       ENTRE LE BÉTON
                       PAYSAGE #80 | PRIX SPÉCIAL DE LA SAIF

                       LES STRUCTURES INDUSTRIELLES ET LES ARCHITECTURES
                       BÉTONNÉES DEVIENT UN IMMENSE TERRAIN DE JEU PAR LEURS
                       VOCABULAIRES PHOTOGRAPHIQUES D’ÉCHELLES, DE MOTIFS
                       ET D’ESPACES.

                       Née en 1990 à Tianjin au nord-est de la Chine, Nanjing Tang vit et travaille à Paris.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       Son travail se concentre sur le témoignage de paysages urbains et la recherche
                       des points communs entre les différentes régions.
BOURSE DU TALENT
LES ENJEUX PLANÉTAIRES TRAVERSENT LE YAMAL, UNE RÉ-
                       GION PEU CONNUE.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
BOURSE DU TALENT

                       La Ligne de rupture de Charles Xelot explore les changements sociaux et
                       environnementaux de la péninsule de Yamal dans l’Arctique russe. Le paysage de
                       toundra autrefois parcouru par des troupeaux de rennes et leurs éleveurs, les
                       Nenets, est maintenant rempli de pipelines et de torchères. Les pétroliers et les
                       brise-glaces naviguent le long de la côte, illuminant la nuit et expédiant le gaz
                       extrait dans le monde entier. L’industrie de l’Anthropocène prolonge une histoire
                       contemporaine : enjeu géo-politique et économique, défi technique et humain.
                       Pour les Nenets, l’histoire remonte aux origines de l’humanité : appropriation de
                       terres en échange de biens et de services.

                       CHARLES XELOT
                       LA LIGNE DE FRACTURE
CHARLES XÉLOT
                       LA LIGNE DE FRACTURE
                                                       -
                       PAYSAGE #80 | PRIX DU JURY

                       FAIRE PRENDRE CONSCIENCE DES CONSÉQUENCES DU MODE
                       DE VIE CONTEMPORAIN.

                       Charles Xelot s’intéresse a la notion de limite et de frontière dessinant des
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                       parallèles et symétries entre des domaines habituellement distincts. Ainsi il
                       s’intéresse à la relation existant entre la religion et le monde technique. À la suite
                       d’une formation scientifique à l’école d’ingénieur en eau et environment de
                       Limoges, il a commencé sa pratique photographique en autodidacte. Il devient
                       assistant pour Ahmet Ertug qui l’initie à la prise de vue à la chambre 8x10. Il
BOURSE DU TALENT

                       voyage en Italie, en Angleterre et apprend la fabrication de livre et l’impression.
                       Charles Xelot s’installe en Russie à la découverte des icônes de la religion
                       orthodoxe. Il utilise ses connaissances pour interroger le monde de l’industrie dans
                       son rapport à l’homme. Il développe un regard curieux d’explorer les changements
                       sociaux et environnementaux aux bords du monde et aux marges de la
                       photographie documentaire contemporaine. Il est représenté par la galerie
                       Sit Down à Paris.
Vous pouvez aussi lire