Détermination des chaînes TNT à réinventer leurs services pour les enfants - Insight NPA
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Détermination des chaînes TNT à réinventer leurs services pour les enfants Dans l’objectif de conserver une bonne exposition auprès de la cible des enfants, les groupes audiovisuels investissent massivement dans la transformation des programmes dédiés aux plus jeunes. La BBC s’inscrit notamment dans ce mouvement afin de suivre les usages de son public. Les chiffres qui montrent la baisse des audiences TV chez les plus jeunes[1] ne sont pas démentis par les chaînes de télévision. Elles s’adaptent en conséquence et ont compris le challenge qui consiste à les attirer par une autre approche, le numérique notamment. La BBC installe ses applications jeunesse Au Royaume-Uni, la BBC avait précisé dans son plan annuel en mars 2018 que les enfants passaient maintenant plus de temps à utiliser les services de streaming que la totalité des émissions de télévision et de radio de la BBC[2]. Le groupe public avait ainsi admis l’évolution très rapide de l’usage de la télévision par les enfants. Dans un premier temps, le groupe BBC a lancé « Own it » en décembre 2017, une nouvelle plateforme dédiée aux enfants de 9 à 12 ans. L’objectif affiché est d’aider les enfants à « tirer le meilleur parti de leur vie numérique, de manière sécurisée, amusante et créative ». Avec un investissement de 38 millions d’euros sur trois ans consacrés à la plateforme, le groupe audiovisuel public anglais lancera cette fois-ci début 2019 son application « Own it » qui aidera les enfants à faire leurs premiers pas en ligne et sur les réseaux sociaux et leur permettra de vivre une expérience saine dans le monde numérique (sujets de prévention, réponses aux problématiques numériques, etc.). Déjà, en octobre, la BBC avait lancé une nouvelle application pour sa chaîne pour enfants (cible 3 à 5 ans), CBeebies. Intitulée « Get Creative », l’application propose quatre expériences de créativité couvrant la peinture magique, la fabrication de jouets, le dessin sonore et la narration. En avril 2018, la BBC a également lancé une application pour enfants, cette fois-ci en lien avec le public de CBBC (6 à 12 ans) : « CBBC Buzz » permet aux enfants de parcourir un flux de vidéos ultra-courtes, des fichiers GIF, des questionnaires et des mèmes tirés des émissions et des sujets de la chaîne CBBC. Les enfants peuvent également interagir en prenant part à des défis (avec la permission d’un parent). Royaume-Uni : applications jeunesse des chaînes gratuites Source : NPA Conseil Il ne s’agit donc plus pour les applications jeunesse d’être uniquement des « robinets à vidéos » : les enfants peuvent se créer des profils individualisés, faire preuve de créativité
(création de jouets, possibilité de se créer des avatars, etc.). En effet, les créateurs de contenus ne sont plus restreints à la diffusion du programme sur une case horaire, ils peuvent également développer leur capacité créative en lien avec des contenus pour enfants sur des plateformes en lignes. A noter par ailleurs la demande de l’OFCOM faite aux chaînes commerciales gratuites, ITV, Channel 4 et Channel 5, de revitaliser leur offre de programmes dédiée à la jeunesse d’ici mars 2019 (seulement 47 heures de programmes jeunesse sur ITV en 2017), via notamment des propositions innovantes sur le numérique. La présence des chaînes françaises de la TNT malgré une concurrence difficile En France, en termes de visibilité, les chaînes gratuites font face à une concurrence accrue de la part des services SVOD d’une part et des chaînes payantes spécialisés dans les contenus jeunesse d’autre part. En effet, ces dernières sont largement présentes sur de nombreux bouquets des opérateurs télécoms : Boing est présente sur 11 offres, Cartoon Network sur 12, Tiji sur 13, Disney Channel sur 18, Nickelodeon sur 12, Boomerang sur 11, Toonami sur 12[3]. Leur présence se double d’un aspect premium puisque ces chaînes, à l’exception de Disney Channel, sont toutes majoritairement disponibles via une option payante. Du côté des services SVoD, la variété des contenus jeunesse joue dans leur attractivité : le genre représente, en nombre d’épisodes, un volume de 40% des vidéos disponibles sur les plateformes. Début novembre, l’offre jeunesse représentait 3 700 heures uniquement sur Netflix quand l’offre linéaire des chaînes gratuites représentait 870 heures en octobre 2018[4]. Ainsi, les chaînes gratuites qui proposent des contenus jeunesse doivent se démarquer sur ce segment encombré. Gulli a lancé par exemple une nouvelle version de son application gratuite Gulli, sans publicité, avec la possibilité d’accéder directement à GulliMax, l’offre SVoD de Gulli. Une nouvelle plateforme consacrée à la jeunesse devrait également voir le jour en remplacement de France 4. Mais qu’en sera-t-il des applications Ludo et Zouzous ? TF1 quant à elle se contente de TFou Max, une plateforme de SVoD consacrée aux contenus jeunesse. Enfin, Canal+ a lancé le 23 juillet 2018, MyCanal Kids qui devrait permettre aux enfants d’avoir, dans un espace sécurisé, un accès personnalisé : contrôle de la durée d’écoute, recommandation de programmes et création de playlists personnalisées. France : applications jeunesse des chaînes gratuites Source : NPA Conseil [1] Insight NPA : Baisse significative de la Durée d’Ecoute Individuelle (DEI) en TV depuis août 2018 [2] Source : BBC Media Center ème [3] Source : NPA Conseil – Relevé trimestriel du 3 trimestre 2018 des plans de service
[4] Source : NPA Conseil – Baromètre de l’offre SVoD Détermination des chaînes TNT à réinventer leurs services pour le jeune public Dans l’objectif de conserver une bonne exposition auprès de la cible des enfants, les groupes audiovisuels investissent massivement dans la transformation des programmes dédiés aux plus jeunes. La BBC s’inscrit notamment dans ce mouvement afin de suivre les usages de son public. Les chiffres qui montrent la baisse des audiences TV chez les plus jeunes[1] ne sont pas démentis par les chaînes de télévision. Elles s’adaptent en conséquence et ont compris le challenge qui consiste à les attirer par une autre approche, le numérique notamment. La BBC installe ses applications jeunesse Au Royaume-Uni, la BBC avait précisé dans son plan annuel en mars 2018 que les enfants passaient maintenant plus de temps à utiliser les services de streaming que la totalité des émissions de télévision et de radio de la BBC[2]. Le groupe public avait ainsi admis l’évolution très rapide de l’usage de la télévision par les enfants. Dans un premier temps, le groupe BBC a lancé « Own it » en décembre 2017, une nouvelle plateforme dédiée aux enfants de 9 à 12 ans. L’objectif affiché est d’aider les enfants à « tirer le meilleur parti de leur vie numérique, de manière sécurisée, amusante et créative ». Avec un investissement de 38 millions d’euros sur trois ans consacrés à la plateforme, le groupe audiovisuel public anglais lancera cette fois-ci début 2019 son application « Own it » qui aidera les enfants à faire leurs premiers pas en ligne et sur les réseaux sociaux et leur permettra de vivre une expérience saine dans le monde numérique (sujets de prévention, réponses aux problématiques numériques, etc.). Déjà, en octobre, la BBC avait lancé une nouvelle application pour sa chaîne pour enfants (cible 3 à 5 ans), CBeebies. Intitulée « Get Creative », l’application propose quatre expériences de créativité couvrant la peinture magique, la fabrication de jouets, le dessin sonore et la narration. En avril 2018, la BBC a également lancé une application pour enfants, cette fois-ci en lien avec le public de CBBC (6 à 12 ans) : « CBBC Buzz » permet aux enfants de parcourir un flux de vidéos ultra-courtes, des fichiers GIF, des questionnaires et des mèmes tirés des émissions et des sujets de la chaîne CBBC. Les enfants peuvent également interagir en prenant part à des défis (avec la permission d’un parent). Royaume-Uni : applications jeunesse des chaînes gratuites
Source : NPA Conseil Il ne s’agit donc plus pour les applications jeunesse d’être uniquement des « robinets à vidéos » : les enfants peuvent se créer des profils individualisés, faire preuve de créativité (création de jouets, possibilité de se créer des avatars, etc.). En effet, les créateurs de contenus ne sont plus restreints à la diffusion du programme sur une case horaire, ils peuvent également développer leur capacité créative en lien avec des contenus pour enfants sur des plateformes en lignes. A noter par ailleurs la demande de l’OFCOM faite aux chaînes commerciales gratuites, ITV, Channel 4 et Channel 5, de revitaliser leur offre de programmes dédiée à la jeunesse d’ici mars 2019 (seulement 47 heures de programmes jeunesse sur ITV en 2017), via notamment des propositions innovantes sur le numérique. La présence des chaînes françaises de la TNT malgré une concurrence difficile En France, en termes de visibilité, les chaînes gratuites font face à une concurrence accrue de la part des services SVOD d’une part et des chaînes payantes spécialisés dans les contenus jeunesse d’autre part. En effet, ces dernières sont largement présentes sur de nombreux bouquets des opérateurs télécoms : Boing est présente sur 11 offres, Cartoon Network sur 12, Tiji sur 13, Disney Channel sur 18, Nickelodeon sur 12, Boomerang sur 11, Toonami sur 12[3]. Leur présence se double d’un aspect premium puisque ces chaînes, à l’exception de Disney Channel, sont toutes majoritairement disponibles via une option payante. Du côté des services SVoD, la variété des contenus jeunesse joue dans leur attractivité : le genre représente, en nombre d’épisodes, un volume de 40% des vidéos disponibles sur les plateformes. Début novembre, l’offre jeunesse représentait 3 700 heures uniquement sur Netflix quand l’offre linéaire des chaînes gratuites représentait 870 heures en octobre 2018[4]. Ainsi, les chaînes gratuites qui proposent des contenus jeunesse doivent se démarquer sur ce segment encombré. Gulli a lancé par exemple une nouvelle version de son application gratuite Gulli, sans publicité, avec la possibilité d’accéder directement à GulliMax, l’offre SVoD de Gulli. Une nouvelle plateforme consacrée à la jeunesse devrait également voir le jour en remplacement de France 4. Mais qu’en sera-t-il des applications Ludo et Zouzous ? TF1 quant à elle se contente de TFou Max, une plateforme de SVoD consacrée aux contenus jeunesse. Enfin, Canal+ a lancé le 23 juillet 2018, MyCanal Kids qui devrait permettre aux enfants d’avoir, dans un espace sécurisé, un accès personnalisé : contrôle de la durée d’écoute, recommandation de programmes et création de playlists personnalisées. France : applications jeunesse des chaînes gratuites Source : NPA Conseil [1] Insight NPA : Baisse significative de la Durée d’Ecoute Individuelle (DEI) en TV depuis
août 2018 [2] Source : BBC Media Center [3] Source : NPA Conseil – Relevé trimestriel du 3ème trimestre 2018 des plans de service [4] Source : NPA Conseil – Baromètre de l’offre SVoD L’audience radio en septembre-octobre 2018 : France Inter et Nostalgie se démarquent Médiamétrie a publié ce jeudi 15 novembre 2018 les résultats d’audience de la Radio en France Métropolitaine sur la période allant du 3 septembre au 28 octobre 2018, mesurée auprès de 30 079 personnes âgées de 13 ans et plus. France Inter, le challenger de RTL Même si RTL est relativement stable (-0,2 pt) et reste leader des généralistes pour cette nouvelle rentrée, la progression de France Inter est telle qu’elle rejoint progressivement la première station de France. Les autres stations sont quant à elles toutes en recul en comparaison avec la même période en 2017. Un recul plus marqué pour Europe 1 (-1 pt) qui avait totalement renouvelé sa grille en septembre. France Info qui avait fortement progressé en septembre-octobre 2017 est cette fois-ci en retrait de 0,4 pt. Source : NPA sur données Médiamétrie Concernant les audiences numériques, les évolutions depuis octobre 2017 sont flagrantes : alors qu’Europe 1 est particulièrement touchée sur le nombre de visites sur son site internet, RTL de son côté affiche une progression spectaculaire (+6 millions de visites en octobre 2018 vs octobre 2017). France Bleu affiche également une forte hausse avec quasiment 4 millions de visites supplémentaires sur son site internet. Source : NPA sur données Similarweb
Parmi les stations musicales, Nostalgie se démarque NRJ, tout en restant 1ère radio musicale, affiche le plus fort recul (-0,9 pt) vs octobre 2017, et passe sous les 10% d’audience cumulée. Nostalgie, quant à elle, affiche de belles performances en ce début de saison après plusieurs années de stabilité. Elle rejoint ainsi les audiences de Skyrock, elle aussi en progression (+0,2 pt). Source : NPA sur données Médiamétrie. L’audience de la radio en septembre-octobre 2018 : France Inter et Nostalgie se démarquent Médiamétrie a publié ce jeudi 15 novembre 2018 les résultats d’audience de la Radio en France Métropolitaine sur la période allant du 3 septembre au 28 octobre 2018, mesurée auprès de 30 079 personnes âgées de 13 ans et plus. France Inter, le challenger de RTL Même si RTL est relativement stable (-0,2 pt) et reste leader des généralistes pour cette nouvelle rentrée, la progression de France Inter est telle qu’elle rejoint progressivement la première station de France. Les autres stations sont quant à elles toutes en recul en comparaison avec la même période en 2017. Un recul plus marqué pour Europe 1 (-1 pt) qui avait totalement renouvelé sa grille en septembre. France Info qui avait fortement progressé en septembre-octobre 2017 est cette fois-ci en retrait de 0,4 pt. Source : NPA sur données Médiamétrie Concernant les audiences numériques, les évolutions depuis octobre 2017 sont flagrantes : alors qu’Europe 1 est particulièrement touchée sur le nombre de visites sur son site internet, RTL de son côté affiche une progression spectaculaire (+6 millions de visites en octobre 2018 vs octobre 2017). France Bleu affiche également une forte hausse avec quasiment 4 millions de visites supplémentaires sur son site internet.
Source : NPA sur données Similarweb Parmi les stations musicales, Nostalgie se démarque ère NRJ, tout en restant 1 radio musicale, affiche le plus fort recul (-0,9 pt) vs octobre 2017, et passe sous les 10% d’audience cumulée. Nostalgie, quant à elle, affiche de belles performances en ce début de saison après plusieurs années de stabilité. Elle rejoint ainsi les audiences de Skyrock, elle aussi en progression (+0,2 pt). Source : NPA sur données Médiamétrie. Les contenus asiatiques, un potentiel stratégique pour Netflix Netflix, qui tente de développer sa présence en Asie, vient d’annoncer la commande de 17 programmes originaux produits au Japon, à Taiwan, en Thaïlande, en Inde et en Corée du Sud. L’objectif asiatique de Netflix Alors que le service de SVOD Netflix est arrivé en Asie il y a maintenant trois ans, la croissance en termes de nombre d’abonnés n’a pas été aussi rapide que dans d’autres territoires : aucun pays de cette zone ne dépasse les 2 millions d’abonnés. Une nouvelle formule avec moins de fonctionnalités et un coût plus faible devrait être testée prochainement[1] avec pour objectif d’attirer davantage d’utilisateurs (le potentiel en Inde est estimé à 100 millions d’abonnés selon Reed Hastings). La puissance créative du continent est également recherchée par la plateforme. Ted Sarandos, le responsable des contenus, indique que « plus de la moitié des heures de contenus asiatiques visionnées sur Netflix cette année l’est en-dehors de la région ». Ainsi, plus d’une centaine de contenus devraient y être développés (en Inde, Corée, Japon, Thaïlande et Taïwan) d’ici 2019 et 17 programmes originaux ont déjà été commandés. Parmi ces 17 programmes, huit d’entre eux ont été présentés : Source : Netflix – Cagaster of an Insect Cage Netflix étend donc son catalogue d’animation avec notamment cinq nouveaux anime
(mangas) pour une ambiance post apocalyptique, fantastique et surnaturel. Parmi eux, le plus attendu est le spin-off de la franchise Pacific Rim en film d’animation, tout comme celui d’Altered Carbon, série de science-fiction lancée en 2018 sur la plateforme. A noter que parmi les séries proposées dans les catalogues de SVOD, les genres peu représentés en télévision linéaire, comme la science-fiction, l’horreur et le fantastique, apparaissent comme surconsommés en SVoD par rapport au reste de l’offre[2]. Le poids grandissant des « anime » japonais L’animation asiatique, et plus précisément les anime japonais et coréens, est un genre de plus en plus populaire et de plus en plus large. Il représente ainsi 16% de l’offre jeunesse globale en SVoD (et 18% de l’offre d’animation) et compte pour 19% des actes de consommation SVoD sur la catégorie des programmes d’animation (et 2,3% de la consommation totale). Les séries et films d’animation japonais et coréens sont par ailleurs largement plus présents sur Netflix (70% vs 18% pour Amazon Prime Video). Enfin, au sein de l’offre d’animation globale, les deux premiers titres qui proposent le plus grand nombre d’épisodes en octobre 2018 sont japonais : Naruto: Shippuden sur Netflix (458 épisodes) et Pokémon sur Amazon (347 épisodes). Juste derrière suit Oggy et les cafards (France). Amazon Prime Video développe également son catalogue sur le genre Amazon Prime video vient d’annoncer l’ajout du service américain FunimationNow pour son catalogue de chaînes en SVOD disponible sur la plateforme anglaise. Funimation appartient à Sony Pictures Entertainment depuis octobre 2017 et produit et distribue des anime aux Etats-Unis et sur les marchés internationaux (par exemple : My Hero Academia, Dragon Ball Super, One Piece, Your Name). Auparavant disponible sur le service Crunchyroll, Funimation est désormais disponible sur le service d’Amazon pour un coût de 4,99£ supplémentaires par mois. Quelques-uns de ses programmes sont disponibles le lendemain de leur diffusion au Japon, avec des sous-titres anglais. [1] Source : Bloomberg.com [2] Source : Insight Market – « Appétence des SVoDistes pour la science-fiction et le fantastique » Fictions TV : NBC réussit sa rentrée avec deux nouvelles séries La réussite des nouvelles séries diffusées sur les networks américains s’appuie sur
des thématiques très classiques. Seule NBC tente de renouer cette saison avec la série fantastique et le résultat est pour l’instant un succès. Diffusée sur NBC le lundi à 22h après The Voice, qui se trouve être un excellent lead-in malgré une légère érosion de ses audiences (9,7 millions de tvsp en moyenne le lundi), la série Manifest permet à la chaîne de se placer en tête des audiences le lundi soir. En effet, la série fantastique, très souvent comparée à Lost au moment de son lancement, réalise une moyenne de 8,2 millions de téléspectateurs[1] et connait également un large succès en replay : les audiences de lancement de la série sont ainsi passées de 10,4 millions de tvsp en live + vosdal[2] à 17,2 millions en J+7, soit un record pour la chaîne, qui a décidé de lui rajouter trois épisodes supplémentaires (le total de la saison se porte désormais à 16 épisodes). Le mardi soir, avec le bon lead-in de This is us, la nouvelle série New Amsterdam est également un succès mais dans une moindre mesure que Manifest. En effet, la série médicale, qui ne semble pas bouleverser les codes du genre hospitalier, réunissait après 5 épisodes 7,3 millions de téléspectateurs. Tout comme Manifest, les audiences en J+7 sont er aussi très bonnes : le 1 épisode a réuni 5,7 tvsp supplémentaires, soit un total de 14,1 millions de tvsp. Ce succès a décidé la chaîne à rajouter 9 épisodes à la série, portant l’intégralité de la saison à 22 épisodes. Face à la concurrence redoutable de This is us, le lancement de la nouvelle série policière FBI sur CBS réussit à faire partie des programmes gagnants de la rentrée. Son créateur, Dick Wolf (Law & Order, Chicago Fire, etc.), connaît les bonnes ficelles pour tirer les audiences vers le haut. En effet, alors que la thématique semble avoir été largement exploitée, particulièrement sur CBS (avec NCIS), les audiences atteignent une moyenne de 9,4 millions de tvsp pour les 6 premières diffusions. The Cool Kids est la comédie réussie de la rentrée aux Etats-Unis. Diffusée sur Fox le vendredi à 20h30 (22’), la série suit la vie de 4 retraités, joués par 4 acteurs américains reconnus dans ce genre, avec une réalisation très classique de sitcom : multi-caméras, rires enregistrés, beaucoup d’intérieur, etc. En termes d’audiences, la série a réalisé une très belle arrivée (10,2 millions de tvsp live et J+7), mais accuse une baisse non négligeable du nombre de tvsp notamment depuis son retour à l’antenne le 2 novembre (-8%). Toujours très utilisés par les networks qui jouent sur l’effet nostalgie, les reboots continuent d’attirer un large public. Le succès de Charmed sur The CW en témoigne : avec 1,3 million de téléspectateurs en moyenne, la série fait partie des meilleurs lancements de la chaîne. A noter, par ailleurs, la stratégie de The CW de construire une soirée dominicale très féminine puisque Charmed est précédée de Supergirl (saison 4), ce qui semble pour l’instant être bénéfique pour la chaîne qui mise pour la première fois sur des séries inédites le dimanche[3]. Sur CBS, le reboot Magnum PI ne réalise pas le succès attendu malgré de bonnes audiences de lancement (6,2 millions de tvsp live en moyenne pour les six premiers épisodes). Enfin, sur ABC, parmi les quatre nouveautés de ce début de saison, seule la fiction policière Rookie, incarnée par Nathan Fillion (célèbre pour son rôle de Castle), fonctionne mieux que les précédentes séries programmées sur cette case à 22h. En effet, la moyenne n’est pas spectaculaire pour une nouvelle série (4,8 millions de tvsp) mais suffisante pour que la chaîne rajoute quelques épisodes (pour un total de 20). A Million Little Things qui s’engouffre dans les thématiques de la mort, de la maladie et du deuil, à la manière de This
is us, a fait quant à elle un démarrage timide mais se rattrape en se plaçant parmi les 10 séries les plus regardées en replay[4]. Les lancements de nouvelles séries sur les networks américains Source audiences : tvseriesfinale.com sur données Nielsen. Audiences à date du 5 novembre 2018 [1] Source : Nielsen – Audiences Live [2] Vosdal : viewing on same day as live [3] https://tvseriesfinale.com/tv-show/cw-2018-19-season-ratings/ [4] Source : programminginsider, semaine du 22 octobre Les « killer formats » français peu nombreux Les programmes de flux représentent en France un tiers des programmes diffusés en TV linéaire gratuite et participent grandement à l’identité de chacune des chaînes de télévision. Mais la dynamique économique quant à l’exportation de ces formats est encore faible en comparaison avec leur importation. Alors qu’aucune donnée n’est disponible sur le nombre de formats de flux adaptés en France en comparaison avec le nombre de formats originaux, les grilles de programmes indiquent clairement la place prépondérante de l’adaptation de formats de flux étrangers (The Voice, La France a un incroyable talent, Koh Lanta, Danse avec les Stars, N’oubliez pas les paroles, Top Chef, Les 12 Coups de midi, Affaire conclue, Les Reines du Shopping, etc.). Ce constat a notamment incité France Télévisions à indiquer dans son contrat d’objectifs et de moyens vouloir développer pour les divertissements de nouveaux formats originaux (« France Télévisions recherchera l’éclosion de formats originaux français »). De plus, selon les derniers chiffres de l’exportation des programmes français[1], le format représente 10,2% du total des ventes à l’export de programmes de télévision en 2017, soit 20,9 millions d’euros sur les 205 millions au total. A titre de comparaison, les programmes d’animation, genre le plus exporté, représentent un total de 75,6 millions d’euros et les fictions 63,7 millions d’euros. Interrogé sur le sujet, Vincent Gisbert, délégué général du SPECT, le Syndicat des Producteurs et Créateurs d’Emissions de Télévision, indique que les formats français puissants sont peu nombreux alors que le marché mondial offre de nombreuses opportunités : « il n’y a plus de killer format, alors que la planète entière se bat pour les avoir ».
En effet, le dernier rapport (2017-2018) de K7 Media sur les 100 formats TV les plus exportés a soulevé plusieurs enseignements sur les formats et démontre, en creux, le déficit de la France sur l’exportation de ses formats. Ainsi, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et les Pays-Bas sont les pays qui exportent le plus leurs formats, avec une première place du format le plus vendu attribué au jeu anglais Who Wants to be a Millionnaire ? Le jeu, qui date de 1998, s’est vendu dans 100 pays et confirme le succès des émissions déjà installées depuis de nombreuses années : huit des dix principaux formats ont plus de dix ans. A noter par ailleurs la forte concentration des sociétés de production les plus prolifiques en termes d’exportation puisque, selon l’étude, seulement 10% des sociétés de production distribue 80% des formats les plus populaires dans le monde. EndemolShine International, Fremantle et Warner Bros sont les trois premiers distributeurs de formats. En effet, les sociétés de production qui se sont internationalisées en s’implantant dans différents territoires ou en rachetant des filiales à l’étranger ont mécaniquement accès à un catalogue plus large de formats originaux des acteurs et distributeurs locaux. Top 10 des formats TV (flux) les plus exportés Source : K7 Media Le classement indique par ailleurs la place importante du jeu (36% des 100 formats les plus exportés), suivi de la téléréalité puis des talent shows. Un constat confirmé au MIPCOM puisque le jeu faisait partie des formats les plus vendus et adaptés à l’étranger. Pour rappel, au 1er semestre 2018, les cinq formats qui ont le mieux fonctionné selon The Wit sont The Wall (EndemolShine), This Time Next Year (TwoFour), Masterchef (EndemolShine), Ex On The Beach (Viacom) et The Four (Armoza)[2]. Côté français, le plus grand nombre de versions internationales est détenu par le format Take me out (Fremantle). Diffusée en 2014 sur W9 sous le titre Séduis-moi si tu peux, l’émission de dating a été vendue dans 35 pays. Juste derrière, Fort Boyard (Banijay), lancé en 1990 sur Antenne 2, est aujourd’hui diffusé dans 34 pays. La société de production Satisfaction-The Television Agency annonce quant à elle 28 versions internationales du format Vendredi tout est permis[3]. Parmi les autres formats français de flux qui suscitent de l’intérêt, les jeux ont, à l’image des formats anglais, une place prépondérante : Tout le monde veut prendre sa place, Guess my age, Le grand Blind test, Slam ou encore tout le monde veut prendre sa place sont les principales ventes de jeux à l’étranger. Les principales exportations de formats français de flux (nb de pays acheteurs, hors France) Sources : producteurs et articles de presse
Au-delà du jeu TV classique de plateau, on peut néanmoins signaler l’intérêt croissant des formats de téléréalité française sur le marché international. Seuls à la maison (production Med&Co, distributeur WeMake), émission dans laquelle 8 enfants vivent seuls dans une maison et qui devront se débrouiller sans l’aide des adultes, vient par exemple d’être vendue à John de Mol. Chez Satisfaction, les émissions Les Touristes et La Villa des cœurs brisés font également l’objet de discussions (options en cours). [1] Source : CNC/TVFI, L’exportation des programmes audiovisuels français en 2017 [2] Voir l’article « Le Mipcom au cœur des tendances éditoriales » [3] Sources : producteurs Fiction TV : un début de saison en baisse pour les networks américains Absentes du palmarès des récompenses lors des Emmy Awards en septembre 2018, les chaînes linéaires américaines accusent par ailleurs une baisse des audiences des lancements de fictions. Les séries des grandes chaînes américaines dans la tourmente Les lancements de fictions américaines sont en difficulté en ce début de saison : les audiences sont en retrait sur tous les networks américains (ABC, FOX, CBS, NBC, etc.). Un constat notamment observé sur les retours de marques historiques comme Modern Family (ABC – saison 10) qui accuse un retrait de 20% de son audience en termes de nombre de téléspectateurs et sur la cible 18-49 ans, privilégiée des annonceurs, en comparaison avec le lancement de la saison précédente. Grey’s Anatomy (ABC) subit également un recul de -17% en termes de taux moyen sur la cible 18-49 ans lors du lancement de sa nouvelle saison. Esprits Criminels (CBS) a enregistré son pire score historique lors du lancement de la saison 14 avec seulement 4,45 millions de téléspectateurs. À titre de comparaison, la saison 13 réunissait en moyenne 9,58M de tlsps. Diffusée sur NBC, le lancement de la saison 3 de This is Us confirme la tendance et constate une baisse de -1 pt de taux moyen sur la cible 18-49 ans et de -2,6M de téléspectateurs par rapport au lancement de la saison 2 malgré le bon lead-in de The Voice. Enfin, la chaîne hertzienne The CW (cible principale : 18-34 ans) accuse une perte de téléspectateurs sur de nombreux lancements de nouvelles saisons dont Black Lightning (-28,6% en termes de taux moyen sur la cible 18-49 ans vs moyenne de la saison 1) ainsi que The Flash (-24% en termes de taux moyen sur la cible vs moyenne de la saison 4) et pour Supernatural. Fictions : audiences des lancements de nouvelles saisons sur les networks
américains (tlsp en millions) Source : Audience US du 27/09/2018 au 14/10/2018 – Audiences Live + same day = audiences consolidées. (Variety – Spin-off-USA Audiences – Nielsen) A noter, les bonnes audiences de lancement de la nouvelle saison de NCIS : Enquêtes spéciales suivie d’une nouvelle série policière créée par Dick Wolf. Riverdale (The CW) réussit à signer pour son lancement de saison sa 5ième meilleure audience historique (+0,1 pt de taux moyen sur la cible 18-49 ans et +220 000 tlsps). De manière générale, malgré une perte de téléspectateurs saison après saison, les succès d’audiences sont souvent imputés à d’anciennes séries bien installées telles que The Big Bang Theory ou Modern Family. Fictions : nombre de téléspectateurs moyen (en millions) sur les networks américains Source : Audience US du 27/09/2018 au 14/10/2018 – Audiences Live + same day = audiences consolidées. (Variety – Spin-off-USA Audiences – Nielsen) En ce début de saison de télévision, en termes de nombre de téléspectateurs, CBS se place en tant que leader des networks avec une moyenne de 8,22M sur la période étudiée tandis que NBC est le network le plus performant sur la cible commerciale 18-49 ans à 1,57pt de taux moyen. Les audiences à J+7 Les audiences à J+7 permettent d’obtenir un regard plus complet concernant les performances des séries américaines. A l’instar de The Good Doctor qui permet à ABC de gagner 1,5 pt de taux moyen (2,6 pts sur la cible commerciale 18-49 ans). Des séries comme Esprits Criminels (CBS) ont obtenu une évolution de +146%, soit un taux moyen de 1,7 pt sur la cible entre l’audience veille (live+ enregistrement du jour) et l’audience à J+7. Baisse significative de la Durée d’Ecoute
Individuelle (DEI) en TV depuis août 2018 Depuis août 2018, la durée d’écoute individuelle connaît une forte baisse qui a continué au mois de septembre et semble se confirmer en octobre (1 er au 21 octobre). Plusieurs variables peuvent expliquer les différences de DEI d’un mois sur l’autre et d’une année sur l’autre : l’équipement TV, la consommation hors TV, l’actualité (nombre de jours de vacances, nouveaux programmes, événements sportifs, etc.) et la météo (températures et précipitations). En l’occurrence, la rentrée scolaire a eu lieu à une date similaire aux années précédentes. Les lancements de programmes ont également été diffusés à la même période. En revanche, la météo a été particulièrement clémente sur la période d’août à aujourd’hui : ème Météo France parle du 2 été le plus chaud depuis 1900 avec des températures élevées et peu de précipitations. Puis, l’été indien s’est durablement installé. Toutes ces variables suffisent-elles à justifier cette baisse de la DEI ? En effet, l’écart avec 2017 et les années antérieures est frappant : -10 minutes en août et -17 minutes en septembre (vs 2017). Le mois d’octobre, déjà à -12’ à la date du 21, verra-t-il sa moyenne progresser, le froid arrivant et les vacances scolaires aidant ? Les chaînes gratuites communiquent plus en presse que les plateformes SVOD Alors que les titres de presse, notamment spécialisés TV, intègrent désormais quasi-systématiquement les nouveaux usages SVOD, VOD et Replay dans leurs colonnes, les plateformes en ligne investissent encore timidement la presse. Quelques lancements de séries font néanmoins l’objet de campagnes publicitaires massives. er Au 1 semestre 2018, Netflix était le seul service de SVOD présent en termes d’investissements publicitaires dans la presse. Ainsi, les investissements de la plateforme se sont concentrés sur les titres Le Monde et L’Equipe (quasiment 30% de ses investissements publicitaires dans la presse) avec la mise en avant de The Cloverfield Paradox. Au sein des magazines spécialisés TV, seul Télérama a proposé de la publicité pour Netflix sur cette période. Concernant les chaînes gratuites, France Télévisions est le groupe qui investit le plus dans
la presse (32% sur l’ensemble des chaînes gratuites). La presse quotidienne régionale est son principal secteur d’investissement dans la presse avec une mise en avant de ses séries phares (Candice Renoir et Speakerine par exemple). Le groupe Canal+ a également largement investi dans la PQR sur cette période, particulièrement pour la chaîne C8 et son magazine William à midi. Arte, en 3ème position en termes de volume d’investissements dans la presse pour les chaînes gratuites, vise des publications différentes : Libération (en majorité en faveur de l’émission 28 minutes) et TV magazine. Concernant les chaînes er thématiques, le groupe américain Fox est le plus présent en presse au 1 semestre 2018 : l’émission Genius sur National Geographic Channel a été largement mise en avant par la chaîne, notamment sur Le Parisien. Investissements publicitaires dans la presse – Répartition par volume er 1 semestre 2018 er Source : NPA sur données Kantar – 1 janvier au 30 juin 2018
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