DIPLÔMES DE PAYSAGE LES NOUVEAUX TALENTS - ÉDITION 2015 - Ecole Nationale Supérieure de Paysage

 
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DIPLÔMES DE PAYSAGE LES NOUVEAUX TALENTS - ÉDITION 2015 - Ecole Nationale Supérieure de Paysage
DIPLÔMES
      DE
    PAYSAGE
      LES NOUVEAUX TALENTS
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                    ÉDITION 2015
DIPLÔMES DE PAYSAGE LES NOUVEAUX TALENTS - ÉDITION 2015 - Ecole Nationale Supérieure de Paysage
Avec le concours DIPLÔMES DE PAYSAGE :
    LES NOUVEAUX TALENTS, la Fédération Française
    du Paysage met en lumière, pour la 3 e année
    consécutive, une sélection des travaux de fin d’études
    des écoles supérieures de paysage françaises .

    Six travaux finalistes présentés dans ce catalogue, sur un total de trente-sept
    dossiers adressés à la Fédération Française du Paysage. Des chiffres qui montrent
    à la fois un engouement grandissant des diplômés en écoles de paysage pour
    un concours relativement jeune, mais aussi la volonté de la F.F.P. de publier cette
    année une sélection plus resserrée de travaux de fin d’études.

    Si elles ne sont que deux à avoir été primées (Julie-Amadéa Pluriel et Magali Risler)
    par un grand jury présidé à l’occasion de cette 3 e édition par l’urbaniste Jean-Pierre
    Charbonneau, tous se distinguent par la qualité de leurs travaux. Issus de trois
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    écoles supérieures de paysage, ces six finalistes, par leurs démarches, questionnent
    les territoires, tout autant que la pratique. Ne négligeant ni le fond, ni la forme,
    ces travaux s’illustrent par la place qu’ils laissent au temps. Le projet, s’il y est parfois
    objet, apparaît également comme un processus, souvent long à enclencher sur les
    territoires, impliquant habitants, politiques, acteurs économiques…
    Chez chacun, le paysage est ce bien commun qui se construit, lentement, à plusieurs.

    Par les sujets traités, ils confirment le nécessaire décloisonnement qu’il est
    désormais urgent d’opérer et de généraliser entre les disciplines. Par leurs travaux,
    ils démontrent cette capacité du paysagiste à pouvoir se positionner en véritable
    instigateur, à l’interface de différents systèmes, souvent complexes, qui fondent
    le paysage tout autant qu’ils le modifient, voire le dégradent. L’urbanisme,
    l’architecture, le patrimoine, l’agriculture, l’environnement, la gestion des risques,
    l’évolution du climat… sont autant de disciplines qui sous-tendent chez eux
    la fabrication du paysage. Elles sont, par nature, l’objet de leurs préoccupations,
    qu’ils croisent, qu’ils interrogent et dont ils se servent pour écrire leurs projets.
    Sans gesticulation, sans imposture, avec bon sens.

    Sylvain Morin
    coordinateur du concours “ Diplômes de paysage : les nouveaux talents ”
    paysagiste-concepteur, vice-président de la FFP région Ile-de-France
DIPLÔMES DE PAYSAGE LES NOUVEAUX TALENTS - ÉDITION 2015 - Ecole Nationale Supérieure de Paysage
LES NOUVEAUX TALENTS
                                                                                                                                                     ÉDITION 2015
LE MOT DU GRAND JURY

Être membre de jury pour une compétition d’un tel niveau de qualité est à plus
d’un titre passionnant. C’est déjà un voyage en des lieux tous différents mais que la
qualité de l’analyse réalisée par chacun des compétiteurs fait vivre d’une manière

                                                                                             Luc DALLA NORA
passionnante et que l’on a bien peu l’occasion de rencontrer.
On mesure le chemin intellectuel et professionnel réalisé en vingt ans dans l’approche                                   4
du contexte d’un territoire. L’on entend certes parler de paysage mais, loin de              ENP Blois
rapporter ce terme à la création de jolis jardins, il est question de culture, d’économie,

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de vie sociale, de vent, d’eau, de sols, d’agriculture, d’énergie, de temporalités…
la réalité du monde urbain en quelque sorte, dont la diversité des sujets traités dans                                   8
les diplômes poursuit l’exploration. On retrouve un grand ensemble, un site nucléaire,
une côte méditerranéenne, une prairie non encore urbanisée…
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Il fallait choisir. Deux projets ont particulièrement retenu l’attention pour                Sylvain HUOT 					          12
la finesse de leur analyse des sites, l’intelligence et la justesse des propositions.
Magali Risler s’est interrogée sur la manière d’accompagner la vie de migrants
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installés près de Calais, en attente du voyage vers l’Angleterre. Son approche
pragmatique faite d’écoute des personnes et des aidants, de compréhension du site            Julie-Amadéa PLURIEL 			    16
dans sa dimension géographique et sociale, l’a conduite à proposer des solutions
évolutives capables aussi d’être acceptées dans une situation par nature conflictuelle :
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« un territoire hospitalier, une halte dans la traversée ».
Julie-Amadéa Pluriel s’est intéressée au massif de Crussol près de Valence.                  Magali RISLER 					         20
Elle a compris que ce lieu historique et touristique pouvait profiter de sa situation
sur le chemin des vents du Sud remontant le Rhône. L’utilisation de végétaux                 ENSP Versailles-Marseille
adaptés, y compris aux évolutions climatiques, la récupération de terrains délaissés
au profit d’une économie agricole, sont en mesure de faire de ce site un « un éclaireur      Maxime SOENS 				           24
de la méditerranée ».
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Ajoutons que l’ensemble des propositions rend optimiste car derrière, se trouvent
des créateurs très engagés dans le monde et qui entendent bien agir sur lui pour
le rendre meilleur.

Jean-Pierre Charbonneau
urbaniste, président du grand jury
DIPLÔMES DE PAYSAGE LES NOUVEAUX TALENTS - ÉDITION 2015 - Ecole Nationale Supérieure de Paysage
Luc DALLA NORA
                                                                                   luc.dallanor a@gmail.com
                                                                                   ENP Blois
    LA PLAINE DES MONGES-LAUNAGUET :
    QUELLES RELATIONS VILLE/CAMPAGNE
    POUR UN AVENIR PÉRENNE ?
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                                                                                      5
    La frange Nord-Est de Toulouse, un territoire considéré autre‑
    fois comme espace agricole majeur de la région Toulousaine
    reste préservé de l’urbanisation à outrance. Launaguet, inter‑
    face entre coteau, plaine et rivière, jouit d’une situation pri-
    vilégiée aux portes de Toulouse. Ce territoire comporte une
    plaine agricole de 200 ha qui est aujourd’hui en danger. Autre-
    fois fleuron d’une activité maraîchère probante, la commune
    en passe de devenir aujourd’hui une commune péri-urbaine à
    cause d’un bouleversement imminent.
DIPLÔMES DE PAYSAGE LES NOUVEAUX TALENTS - ÉDITION 2015 - Ecole Nationale Supérieure de Paysage
Mon attention s’est donc portée sur la Plaine agri-
    cole et maraîchère des Monges, un site charnière
    aux portes de Toulouse. Cette plaine sera traver-
    sée dans quelques temps par une infrastructure
    routière (un boulevard urbain) induisant des chan-
    gements d’usages et de statuts de ce territoire.
    La plaine apparaît donc comme un espace agricole
    en transition, de par les difficultés de maintenir
    ces espaces viables au sein des zones urbanisées.

    Enserrée par un coteau qui constitue un balcon, la
    plaine permet une certaine respiration au territoire
    urbanisé. Cette portion de territoire semble s’arti-
    culer de façon indépendante comme une bulle, une
    ouverture, dans un territoire à tendance urbaine.

    Depuis le 20e siècle, la région toulousaine n’a pas
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    cessé de se développer. Las de constater une pres-
    sion foncière importante, un projet de dévelop-         Quelles possibilités s’offrent donc à la commune de
    pement urbain a vu le jour depuis peu. La com-          Launaguet :
    munauté urbaine du grand Toulouse a entrepris la        - comment lier la future trame du BUN avec les es-
    création d’un Boulevard Urbain Nord (BUN) en to-        paces agricoles de la plaine ?
    tale adéquation avec le Schéma de Cohérence Terri-      - comment fédérer les espaces publics existants
    toriale. Le BUN a pour objectifs de valoriser le pay-   avec la création d’un lieu fédérateur ?
    sage (espaces publics, qualité paysagère et environ-    - dans quelle mesure serait-il possible de valoriser
    nementale et un maintien de l’activité agricole), de    les espaces agricoles en favorisant une possible
    structurer l’urbanisation future en favorisant un       agriculture de proximité ?
    développement urbain raisonné, et de permettre
    la valorisation d’infrastructures durables (trans-      Ce projet s’oriente donc vers la relation entre la
    ports alternatifs liant villages et quartiers en va-    ville et campagne deux entités fonctionnant en-
    lorisant les échanges).                                 semble, par une multiplicité de facteurs spatiaux
                                                            et vécus et termes d’usages de ces territoires. C’est
    Le futur BUN prévoit d’être mis en service à l’ho-      la co-construction de deux dimensions différen-
    rizon 2020 et constitue donc une véritable ossatu-      tes qui fonctionnement conjointement. L’idée
    re pour le territoire communal. Launaguet prévoit       d’articulation, de projet, d’espaces d’échanges
    ainsi la création à plus ou moins long terme d’un       (services, sociaux, environnementaux, paysagers,
    “ parc ” visant à valoriser et mettre en exergue les    agricoles…) est alors à prendre en considération,
    différentes entités communales (espaces publics,        puisque ville et campagne sont sources d’émer-
    patrimoine classé…) et de créer un lieu de vie en       gences de nouveaux concepts entre urbanisme et
    relation directe avec la plaine.                        agriculture moderne.
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Mathilde GARRO
                                                                                    mathilde.garro@gmail.com
                                                                                    ENSAP Lille
    PROMESSES D’ÎLES :
    LAGUNES ET GRAND ENSEMBLE
    ACTUALITÉ D’UNE UTOPIE

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    La ZUS de l’Île de Thau illustre les principes utopiques appli-
    qués à la production massive de logements d’après-guerre.
    À Sète, les concepteurs ont porté une main que certains pour-
    raient dire sacrilège sur la géographie en fabriquant une
    île. Aujourd’hui, cette île est à la veille de subir une extraor-
    dinaire mutation. On prévoit avec une quasi-certitude que
    ces terres seront submergées dans 40 ans. Que deviendra la
    population du grand ensemble ? Elle vient de l’autre rive de
    la Méditerranée et sera la première réfugiée climatique si
    d’ici là l’île n’est pas réconciliée avec son paysage.
DIPLÔMES DE PAYSAGE LES NOUVEAUX TALENTS - ÉDITION 2015 - Ecole Nationale Supérieure de Paysage
Aux abords d’un café de Sète, j’explique à des ma-
     reyeurs serbes et italiens que je travaille sur la
     ZUS de l’Île de Thau. Ils appellent ses habitants
     les Zupiens. Depuis 1965, il y a Sète et il y a la ZUP.
     La cité n’échappe pas à la règle française. Les
     5000 habitants de la ZUS sont les autres. Pour
     certains, il n’y a qu’à “ tout raser ”, quand d’autres
     croient que les deux ponts routiers de l’Île de
     Thau sont des ponts mobiles. En réalité ils n’ont
     pas besoin d’être relevés pour que l’Île soit exclue
     de la ville.
     Aucun des paysages de l’Île n’est heureux malgré
     sa situation géographique fantastique. L’image
     de ces immeubles au bord de l’eau avec ces petits
     bateaux de pêche amarrés à leurs pieds semble
     légère, presque joyeuse. Mais rapidement, le spec-         La trame bâtie moderniste permet une première
     tacle des reflets et des lumières s’oublie. Le soleil      hiérarchisation des espaces. Sa densité dégage
     écrase l’herbe rase et dessèche le bitume. Quelles         d‘importants espaces au sol. La lumière entre gé-
     que soient la saison et la couleur du ciel, l’espace       néreusement et protège du vent. Ces dispositions
     est toujours vide. Lentement, les habitants pas-           spatiales énoncent les trois ambiances paysagères
     sent d’une barre à une autre, par deux, par trois,         cohérentes avec le paysage de Sète. Les parkings
     ou seuls. Ces passages furtifs de silhouettes pres-        plantés dessinent un large cours ombragé lié à la
     que fantomatiques sont les rares mouvements vi-            pinède du Mont Saint-Clair au sud, la bande HLM
     sibles à l’extérieur. Ils amplifient la démesure du        est le paysage habité, et la bande pavillonnaire
     grand ensemble. Il manque à cet ordinaire pour             laisse place à de vastes espaces ensoleillés ouverts
     être un paysage habité, un sol que l’on peut s’ap-         sur la lagune.
     proprier, un horizon sur lequel se tenir et rencon-
     trer les paysages plus vastes au milieu desquels ils       La lagune dépend du réseau hydrique du bassin
     s’inscrivent néanmoins.                                    versant et du lido de Sète. Les prévisions de mon-
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                                                                tée des eaux exigent d’intégrer le caractère mobile
     La ville de Sète, géographiquement entre deux              de la côte languedocienne. Un seul récit plausible
     eaux, le bassin de Thau et la mer, est en réalité          d’un renouvellement littoral du Bassin de Thau est
     uniquement tournée vers cette dernière. Quant              développé afin de réduire la vulnérabilité de Sète.
     à la ZUS, elle est reléguée sur la face arrière, isolée    Dans cette fiction de 2100, l’Île de Thau devient la
     par une série de barrières. Par ailleurs le foncier est    porte d’entrée de l’archipel agraire sédimenté na-
     aujourd’hui saturé et la commune ne dispose pas            turellement sur une partie du bassin de Thau.
     d’espace public sur le bassin. Or, l’Île est une réserve
     foncière et permet un rapport au paysage inédit à          Mon projet s’appliquerait en 2050, année char-
     Sète. Créons un parc habité : il entraîne une cohé-        nière à laquelle le lido sera immergé à marée hau-
     rence à l’échelle du territoire et participe au mail-      te. Trois principes structurent l’espace : s’inscrire
     lage des paysages volontaristes languedociens.             dans la logique des bandes et les démultiplier, les
     Le parc permet le développement d’une véritable            étirer, les épaissir. Par ailleurs, cette orientation
     vie collective, caractéristique de ce Sud, ici insen-      brise les vents dominants et la houle. Le projet se
     sible. La Méditerranée revient. D’abord par l’expres-      décline en une succession de fronts. Ceux exposés
     sion des habitants. Également, grâce aux plantes,          au Nord protègent l’Île de la montée des eaux.
     d’origines méditerranéennes elles aussi, cultivées         Ceux au sud laissent pénétrer l’eau. Ces attitudes
     en terrasses, elles permettent à leur tour un travail      diversifient les rapports à l’eau et permettent à
     de qualification de ce sol uniforme. Habité enfin, le      des paysages spontanés de prendre place, et à des
     parc l’est par les adresses existantes, ces lieux af-      paysages maitrisés d’accueillir les usages les plus
     fectionnés autour desquels les rares moments de            urbains. Enfin, ces bandes deviennent perméables
     vie partagés s’organisent. C’est la distinction entre      par de fines ouvertures du bâti et un éparpillement
     le paysage habité et le paysage visité de l’Île.           des équipements.
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Sylvain HUOT
                                                                               sylvain.huot@hotmail.fr
                                                                               ENP Blois
     HÉRITAGE ÉNERGÉTIQUE :
     LA RECONVERSION D’UN ANCIEN
     SITE NUCLÉAIRE À BRENNILIS

                                                                                  13
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     Depuis 1995, la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère)
     fait l’objet d’un programme ambitieux de démantèlement
     total pionnier en France. À l’aube d’une explosion probable
     des “ friches nucléaires ” dans le monde, ce site offre une
     opportunité d’expérimentation pour la reconversion de ces
     lieux si particuliers. L’après-nucléaire pose ici la question
     de l’effacement d’un repère dans le paysage mais aussi
     dans les consciences. Ce territoire reculé se retrouve donc
     confronté à de véritables enjeux identitaires, économiques
     et environnementaux.
DIPLÔMES DE PAYSAGE LES NOUVEAUX TALENTS - ÉDITION 2015 - Ecole Nationale Supérieure de Paysage
Au sein des Monts d’Arrée, dans le vaste marais
     du Yeun Ellez, la centrale nucléaire nommée EL4
     est un repère visuel identitaire dans le paysage.
     Cet objet industriel monumental crée un contraste
     frappant avec le territoire autour, resté très rural,
     en plein milieu du Parc Naturel Régional d’Armo-
     rique. L'Homme a pourtant entièrement façonné
     avec énergie ce paysage, défrichant les bois de
     l'Argoat en de vastes landes, sur lesquelles vient
     buter une trame bocagère dense. La tourbe des
     marais a été exploitée, tout comme la force de
     l'eau au début du 20 e siècle avec l'apparition du
     lac artificiel de Saint-Michel. Dans ce contexte,
     la centrale-prototype EL4 s'est inscrit dans une
     continuité historique et culturelle d'un paysage
     d'énergies dans les années 1960.

     Symbolisée dans les consciences par des infrastruc-      L’après-centrale n’est en effet pas une fin en soi.
     tures en béton monumentales, EL4 a aussi im-             Le prétexte du démantèlement est une étape
     pacté la vie du territoire : formation d'un complexe     vers des objectifs territoriaux plus globaux où le
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                                                                                                                     15
     industriel, de lignes haute-tension, de zones priva-     rapport de Brennilis aux Monts d’Arrée évolue.
     tisées en friche, de cités-logement, mais aussi d'une    Rythmé par un phasage temporel au long terme,
     peur de la radioactivité atténuée par les retom-         le projet met en place un processus de réappro-
     bées financières. Le chantier du démantèlement           priation sociale et économique de ce site privati-
     rythme maintenant la vie locale, et cristallise les      sé depuis plus d'un demi-siècle. Le spectacle de
     passions sur le devenir du site entre locaux et ins-     la disparition de la centrale sera mis en scène,
     titutions extérieures. Vécu comme une bénédiction        le temps du démantèlement, associé à une dé-
     économique à sa construction, ce prototype de            marche expérimentale dans le domaine de la
     Brennilis a été une vitrine du savoir-faire national à   bioremédiation des sols. Une fois le site déclassé,
     l'époque en la matière. L'expérimentation continue       il laissera la place à moyen terme pour la création
     aujourd'hui, ce site étant le premier en démantèle-      d'un Parc des énergies où des traces physiques de
     ment total en France.                                    la centrale disparue feront perdurer sa mémoire.
     L'objectif d'EDF est simple : tout effacer. Est-ce ce-   Au-delà, à long terme, il s’agit de réfléchir à une
     pendant la meilleure valorisation possible, la façon     stratégie énergétique d'échelle territoriale mobili-
     adaptée d’assumer une telle expérience industri-         sant les acteurs locaux. Le développement d’éner-
     elle? La conservation de la mémoire de ce repère         gies renouvelables adaptées sera porté par le Parc
     semble pourtant essentielle, au regard de son em-        des énergies et le complexe industriel requalifié.
     preinte laissée dans le paysage, l’environnement et      Il devra avoir comme objectif d’être innovant dans
     la culture locale. Le postulat de ce travail propose     la communication et l'expérimentation d'un nou-
     donc de garder une trace qui n'ira pas à l’encontre      veau système de production énergétique, valori-
     de la disparition programmée des infrastructures,        sant les ressources du Yeun Ellez. Le rôle pionnier
     cherchant plutôt à valoriser un paysage façonné          de Brennilis pourra ainsi perdurer à une nouvelle
     par les énergies à toutes les échelles de temps.         échelle, celle du grand paysage.
DIPLÔMES DE PAYSAGE LES NOUVEAUX TALENTS - ÉDITION 2015 - Ecole Nationale Supérieure de Paysage
Julie-Amadéa PLURIEL
                                                                                        julie-amadea.pluriel@outlook.fr
                                                                                        ENP Blois
     LE MASSIF DE CRUSSOL,
16

                                                                                            17
     ÉCLAIREUR DE LA MÉDITÉRRANÉE
     Dans la vallée du Rhône, près de Valence, le massif de Crussol,
     figure de proue de son territoire grâce à son célèbre châ­teau,
     transportant sur son dos une précieuse cargaison, capable
     d’accueillir une flore et une faune venues d’ailleurs, pourrait
     avoir un rôle moteur, dans le contexte actuel du changement
     climatique, dans l’adaptation des populations et de la nature
     au climat futur.
La structure du projet s’articule sur trois points stra-
                                                             tégiques du massif :
                                                             - le château de Crussol, situé en proue au Nord du
                                                             massif, sur un promontoire très à découvert et
                                                             balayé par les vents, est vu comme un poste d’ob-
                                                             servation des mouvements du climat changeant,
                                                             et nommé le “ théâtre des météores ” (météores :
                                                             manifestations atmosphériques telles que le vent,
                                                             la pluie, le soleil, l’orage, ou encore la rosée). Dans
                                                             le futur, avec des chaleurs plus intenses, le lieu
                                                             retrouvera cette forte confrontation avec les élé-
                                                             ments qu’il a par essence, et que les hommes ont
                                                             oublié
                                                             - l'extrémité Sud, au niveau du lieu-dit Val d’En-
                                                             fer, est vue comme une véritable “ piste d’atterris-
     Ce massif est plein de richesses, en commen-            sage ” capable d’accueillir les espèces végétales et
     çant par la roche qui le constitue : le calcaire, qui   animales en migration. Fort de sa posture haute
     lui donne un caractère insulaire, puisqu’il est         par rapport à la vallée, ce lieu sera le filet attrapant
     un intrus sur le plan géologique local. Grâce à sa      au vol les graines portées par le vent du Sud, et les
     capacité à emmagasiner la chaleur, c’est toute une      accueillera sur son sol
18

                                                                                                                        19
     faune et une flore méditerranéenne qui peut vivre,      - reliant ces deux pôles, le chemin des vignes vien-
     jouissant du précieux micro-climat du massif.           dra, à l’image d’un gradient, mesurer sur toute
     Ce navire rocheux de 320 hectares (4,3km de long)       la longueur du massif l’avancée du souffle mé-
     transporte un patrimoine vivant en migration.           diterranéen. L’implantation de haies, supports
     A l’avenir, on peut s’attendre trouver à cette lati-    pédagogiques pour les promeneurs, valorisera
     tude les caractéristiques du climat méditerranéen,      la flore spontanée du massif. Pour les constituer,
     alors qu’aujourd’hui cet endroit n’est que sous “ in-   c’est le massif en tant que pépinière qui sera sol-
     fluence méditerranéenne ”. En cela, Crussol est un      licité, en prélevant les plantes sur le site, au plus
     précurseur, un “ éclaireur de la Méditerranée ”.        près. D’autres arriveront, témoignant des effets
                                                             du réchauffement climatique, et pourront y être
     C’est pourquoi, j’ai considéré le massif comme une      associées.
     véritable pépinière, une ressource en évolution
     constante, mobilisable pour le projet, en veillant à    Sur son gros dos émergeant de la vallée du Rhône,
     ce qu’elle reste capable d’accueillir les nouvelles     Crussol transporte non seulement une richesse bio-
     venues, et ne soit jamais considérée comme un           logique rare, mais, par ses ruines et son passé mé-
     aboutissement.                                          connu, transporte aussi notre imaginaire.
     Et au sein de ce contexte naturel tout particulier,     En gardant en filigrane la posture singulière que le
     il existe un patrimoine historique remarquable :        site peut adopter face au changement climatique,
     un château du 11e siècle et de son village attenant,    empreinte de fragilité et d’un immense potentiel,
     en ruines. Du haut de son éperon rocheux, il agit       ce projet a tenté de saisir les opportunités d’une
     comme un phare par son rayonnement alentour.            cohabitation possible d’enjeux et de patrimoines
     Les Hommes viennent rêver auprès de ces vestiges        de différentes natures, pour mener ce navire vers
     du temps, lieux guerriers du passé.                     un horizon lointain.
Magali RISLER
                                                                                  ENSP Versailles-Marseille
                                                                                  mag.risler@gmail.com
     TERRITOIRE HOSPITALIER,
     UNE HALTE DANS LA TRAVERSÉE
20

                                                                                     21
     Entre Lens et Calais, les campements migrants s’égrènent
     le long de la “ Route des Anglais ”, en marge des villes, entre
     campagne péri-urbaine et ville diffuse. Devant l’hostilité des
     villes, le cloisonnement de la société, ce diplôme s’attache
     à développer ici l’hospitalité. Il décortique les mécanismes
     d’installations, révèle ce que l’on ne regarde plus, pour mieux
     faire exister ceux que l’on veut oublier. Il fait du campement
     un moteur de transformations positives pour le territoire qui
     devient ressource plutôt qu’obstacle et donne les conditions
     d’un mieux vivre ensemble.
Cependant, par son installation, le campement
                                                                met ces hommes dans une si grande proximité
                                                                au paysage et à ses périls, qu’il éclaire de manière
                                                                forte et évidente des problématiques qui ne sont
                                                                pas propres seulement aux migrants. Les struc-
                                                                tures anciennes du paysage montrent qu’ils s’ins-
                                                                crivent alors dans une histoire commune à tous
                                                                les habitants de ce territoire. Ici, les hommes
                                                                cherchent, et ont cherché, à force d’adaptations,
                                                                à habiter ce terrain hostile où l’eau, le vent et la
                                                                sécheresse rendent l’installation difficile.
                                                                Le campement de Norrent-Fontes se trouve à la
                                                                sortie du village, au creux d’un vallon bordé de
                                                                grandes étendues cultivées. Il s’est installé dans
     Depuis plus de 10 ans, les campements de migrants          un fossé agricole en bordure de champs. Au cœur
     sont disséminés dans le Nord-Pas-de-Calais.                de ces vallons agricoles au paysage dénudé, la vie
     Le long des axes autoroutiers, ils n’existent qu’à         est exposée aux aléas de la nature. L’eau inonde le
     travers leur élan vers l’Angleterre, se plaçant à          campement, dévalant des pentes cultivées, ravi-
     égale distance entre l’aire d’autoroute et la ville.       nant et dégradants les sols, puis inonde le village
     La situation des migrants est remplie de para-             en contre-bas. Les habitants, migrants et agricul-
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                                                                                                                          23
     doxes, entre installation et transit, sans accroche        teurs se trouvent alors face à une problématique
     dans le territoire, de simples haltes dans le par-         commune : celle de l’inondation.
     cours. Ils habitent sans se fixer, sans s’approprier,
     sans s’enraciner. Mais de manière singulière, ils          Le projet, en cherchant d’abord à répondre à l’ur-
     “ habitent ” ces lieux. Ils trouvent refuge à la faveur    gence de l’amélioration des conditions de vie des
     d’un pli, se masquent dans le paysage, et jouant           migrants, réactive des structures de paysages ou-
     avec la topographie, ils s’efforcent de construire         bliées : les dispositifs agricoles se déploient pour
     des havres de paix, des lieux sûrs. Ils construisent       guider l’eau, le vent et les habitants à travers les
     ici des espaces à mesure humaine qui rompent               collines. Ces dispositifs deviennent supports de
     avec la monotonie des étendues du Nord-Pas-                biodiversité et de loisirs, jouant un rôle essentiel
     de-Calais. « Chacun de nous habite un espace pour          dans la structure des paysages et leur écologie.
     autant qu’il le construit. Il en va de même pour le lieu   Mais également un support de rencontres, tra-
     qui répond par sa forme et ses potentialités à l’habi-     vaillant à donner les conditions d’un mieux vivre
     tabilité, aux attentes de l’homme », Thierry PAQUOT        ensemble.
     dans Lieu, hors-lieu et être au monde.                     Le projet de paysage, cultivant ce bien commun
                                                                palpable, vu et senti par tous les hommes, fait du
     Le phénomène migratoire crée des transforma-               campement un moteur de projets et de transfor-
     tions rapides et parfois violentes qui sont difficile-     mations positives pour le territoire. Son instabilité
     ment acceptées par les habitants.                          permet d’imaginer une dynamique : si le campe-
     A Norrent-Fontes, comme pour beaucoup d’autres             ment disparaissait, il laisserait derrière lui la trace
     villages, on reste entre soi, on aime la tranquillité      d’un lieu d’aménités. Un lieu pensé pour un mieux
     et pas tellement le changement. Alors ces nou-             vivre ensemble. Un lieu de bien-être à parcourir
     veaux venus inquiètent, dérangent.                         pour tous les habitants.
Maxime SOENS
                                                                                  soens.maxime@gmail.com
                                                                                  ENSP Versailles-Marseille
     UN AUTRE REGARD
     SUR LA PETITE CAMARGUE :
     ESQUISSE D’UN PLAN PAYSAGE
     POUR AIGUES-MORTES
     ET SES SALINS

                                                                                     25
24

     La Petite Camargue est un paysage singulier dont les par-
     ticularités ont conditionné l’implantation de l’homme et de
     ses activités sur le territoire : c’est une interdépendance éco-
     nomique et paysagère essentielle. L’une de ces activités, la
     saliculture, est présente depuis des siècles sur les vastes
     lagunes d’Aigues-Mortes et a véritablement façonné les pay‑
     sages. Les salins constituent un paysage de production mais
     c’est avant tout un producteur de paysages. Le présent projet
     propose de porter un nouveau regard sur ces paysages en
     abordant la question de leur fréquentation touristique.
Aujourd’hui, Aigues-Mortes est marquée par une
     forte fréquentation touristique, les équipements
     et infrastructures présents ne sont plus adaptés
     et sont arrivés à saturation. Parallèlement à cela,
     le regard de protecteur qui a été porté, s’il montre
     un réel engagement, s’est fait de façon fragmen-
     tée, sans réflexion globale à l’échelle du territoire.
     Il fait ainsi abstraction des conditions singulières
     d’occupation et d’utilisation des ressources du ter-
     ritoire à l’instar de la saliculture, composante pay-
     sagère majeure.
                                                               Les objectifs peuvent être appliqués par différen-
     Comment révéler les paysages salicoles ignorés            tes actions sur un choix de sites stratégiques qui
     jusqu’à maintenant au travers d’une gestion rai-          définissent trois grands secteurs d’intervention :
     sonnée de la fréquentation touristique nécessaire         - réaffirmer la place d’Aigues-Mortes dans l’ensem-
     à une coexistence des autres activités économi-           ble du site. Aigues-Mortes peut devenir la nou-
     ques ? Telle est la question que l’on peut se poser       velle porte d’entrée du territoire, c’est un carre-
     afin d’établir une stratégie paysagère susceptible        four, un point de diffusion. Cette première étape
     de mobiliser et fédérer les différents acteurs du         se concrétiserait par une intervention dans le quar-
     territoire autour d’un objectif commun : celui de         tier de la gare et du port, aux abords des remparts
     déterminer dans le temps et l’espace les traver-          nord et ouest de la cité
26

                                                                                                                           27
     sées, les lieux à révéler, à fréquenter, à transfor-      - développer l’accessibilité des paysages salicoles
     mer pour valoriser leur activité comme support            depuis le cordon dunaire du Bosquet. Cette struc-
     et garantie de la pérennité et de la qualité des          ture d’immersion dans les lagunes peut devenir un
     paysages. Une démarche d’action doit désormais            véritable outil de perception dont le point d’orgue
     être engagée pour accompagner les transforma-             serait le Fort de Peccais, situé à son extrémité
     tions en cours, les changements de regards et d’in-       - mettre en scène les lagunes salicoles. Envisager
     térêt sur les paysages : ne plus montrer ce qui est       des possibles à l’échelle du territoire à long terme
     à protéger, mais montrer ce qui est à transformer.        par une série de propositions qui concernent di-
                                                               rectement la mise en scène, l’accessibilité, et la
     Pour répondre à ces enjeux, il est essentiel de dé-       fréquentation des paysages résultant de l’activité
     finir une priorité paysagère : celle de moduler la        salicole.
     fréquentation touristique en fonction de l’intérêt
     des sites, de la capacité d’accueil, de la diversifica-   Ces propositions sont interdépendantes et ont une
     tion, de l’accessibilité, et de la répartition dans le    résonance sur l’ensemble du territoire de la Petite
     territoire. De ce principe, découlent trois objectifs     Camargue. Elles engagent à élaborer une stratégie
     de projet à atteindre :                                   pour développer un accueil touristique singulier,
     - transformer des sites comme une nouvelle façon          en relation avec les caractéristiques très particu-
     d’aborder la fréquentation touristique                    lières du site, afin de révéler les corrélations étroites
     - détourner des sites pour en faire des lieux et des      entre les paysages perçus et les activités qui les pro-
     outils de perception                                      duisent ou les ont produits. En montrant l’activité
     - mettre en réseau des sites pour parcourir autre-        industrielle comme un paysage, ce projet cherche
     ment le territoire en s’appuyant sur les initiatives      donc à repositionner les salins au cœur du territoire
     déjà engagées.                                            pour qu’ils deviennent un véritable catalyseur.
Sur un total de 37 dossiers de candidatures envoyés à la Fédération Française du Paysage,
    un jury de paysagistes professionnels a sélectionné, courant avril 2015, 6 finalistes.
    Le 9 juin 2015, à la Maison de l’Architecture en Île-de-France, les finalistes ont dû alors soutenir
    oralement leurs projets de fin d’études devant un Grand Jury composé de personnalités de premier plan.
    A l’issue de cette journée, le Grand Jury a décidé de récompenser certains de ces travaux, pour le sérieux
    de leur démarche, leur qualité exemplaire ou leur caractère innovant.

    GR AND JURY
    Jean-Pierre Charbonneau, urbaniste, président de jury
    Marie-Christine Vatov, rédactrice en chef du magazine Traits Urbains
    Jean-Marc Bouillon, paysagiste-concepteur, président de la FFP
    Liliane Pays, conseillère régionale d’Ile-de-France, présidente de Natureparif

    JURY DE PAYSAGISTES CONCEPTEURS
    Aurélien Albert, Marie-Cécile Allard, François Bosset, Pascaline Boyron, Nicolas Cognard, Agnès Daval,
    Aline Lecoeur, Marc Lenglare, Thomas Schwager-Guillemenet, Raymund Zians

    LES CANDIDATS DE L’ÉDITION 2015
    Arzhel Ayrault (ENSAP Bordeaux), Marie Biet (ENSP Versailles-Marseille), Joséphine Billey
    (ENSP Versailles-Marseille), Hortense Blanchard (ENSP Versailles-Marseille), Guillaume Blazy (ESAJ Paris),
    Samuel Bonnefoi (ENSAP Bordeaux), Hélène Carlo (ENSP Versailles-Marseille), Hermeline Carpentier
    (ENSP Versailles-Marseille), Simon Cathelain (ENSP Versailles-Marseille), Audrey Chéritel (ESAJ Paris),
    Louise Colin de Verdière (ESAJ Paris), Manon Combeau (ENSAP Lille), Luc Dalla Nora (ENP Blois),
    Caroline Druon (ENSAP Lille), Kévin Fernandez (ENSAP Lille), Caroline Figaro (ENSP Versailles-Marseille),
    Mathilde Garro (ENSAP Lille), Sylvain Huot (ENP Blois), Myriam Iaz (ENP Blois), Albine Jaubert
    (ENSP Versailles-Marseille), Alice Le Berre (ENSAP Bordeaux), Martin Lelièvre (ESAJ), Clémentine Lescanne
    (ENSAP Bordeaux), Alexandre Libersart (ENP Blois), Alexandre Marguerie (ENSP Versailles-Marseille),
    Mathias Menotti (ENSP Versailles-Marseille), Adrien Moreni (ENSAP Bordeaux), Félicien Paupe

                                                                                                                 2
1

    (ESAJ Paris), Julie-Amadéa Pluriel (ENP Blois), Léo Pouliquen (ENSP Versailles-Marseille), Laure Rhin
    (ENSAP Lille), Magali Risler (ENSP Versailles-Marseille), Hélène Saulue Laborde (ENSAP Bordeaux),
    Maxime Soens (ENSP Versailles-Marseille), Jordan Szcrupak (ENSP Versailles-Marseille),
    Romain Vallengelier (ENP Blois), Blandine Vareille (ESAJ Paris)

    LES SIX ÉCOLES SUPÉRIEURES DE PAYSAGE FR ANÇAISES
    RECONNUES PAR L A PROFESSION E T L’IFL A–RÉGION EUROPE
    classées par ordre alphabétique des villes :
    Agrocampus Ouest Angers / Ecole de la Nature et du Paysage de Blois, INSA Centre-Val-de-Loire (ENP Blois-
    INSA CVL) / Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage (ENSAP Bordeaux) / Ecole Nationale
    Supérieure d’Architecture et de Paysage (ENSAP Lille) / Ecole Supérieure d’Architecture des Jardins et des
    Paysages (ESAJ Paris) / Ecole Nationale Supérieure du Paysage (ENSP Versailles-Marseille)

    COORDINATION
    Sylvain Morin, paysagiste-concepteur, administrateur FFP Nationale, vice président FFP IdF

    CONCEPTION GR APHIQUE
    atelier youpi

    REMERCIEMENTS
    CEA, Sopranature, Paysage TV, Cybergies
LA FINE FLEUR
DES TRAVAUX DE FIN D’ÉTUDES
    EN ÉCOLES SUPÉRIEURES
              DE PAYSAGE
                          www.diplomes-paysage.fr

                                                    3
                                      3e édition
                                      juin 2015

   un concours
   de la Fédération
   Française du Paysage
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