ÉDITION NUMÉRIQUE - Le jsl
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ÉDITION NUMÉRIQUE Jeudi 7 février 2019 - Supplément - Saône-et-Loire ■ La 4e édition des Trophées des entreprises de Saône-et-Loire s’est déroulée mardi soir au Creusot. 400 décideurs du département 24 PAGES étaient présents pour applaudir les 12 lauréats 2019. Photo Thibault SEGUIN SPÉCIALES Un événement En partenariat avec Partenaires associés 130575300
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019 02 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES TROPHÉES DES ENTREPRISES 2019 L’ÉCONOMIE A DU TALENT UN PARTENARIAT la manifestation, nous lançons un appel à candidatures. Et accueillons de nombreuses entreprises de pointe. » chef d’entreprise est quelqu’un qui ose prendre le taureau par les chaque année, nous découvrons En remettant le prix de cornes et aller de l’avant. » des pépites à travers tout le l’innovation, Jean-Claude Cette soirée en a été la preuve département. » Lagrange, vice-président de la par l’exemple, récompensant Environ 400 décideurs du monde Région Bourgogne Franche-Comté, douze chefs d’entreprise qui ont économique, communicants et Des trophées au cœur a souligné toute l’importance de osé prendre des risques et ont du berceau de l’industrie l’innovation. « C’est ce qui fait la réussi avec brio l’aventure institutionnels ont assisté ce différence, a-t-il expliqué. entrepreneuriale. mardi 5 février à la 4e édition des David Marti, maire du Creusot, Aujourd’hui, l’innovation permet Nicolas DESROCHES Trophées des entreprises de s’est ensuite réjoui de recevoir aux entreprises d’exporter… » Saône-et-Loire à L’arc au Creusot. cette année la 4e édition des Dans sa prise de parole, juste À la question : « Comment le jury Trophées des entreprises. « Nous avant de remettre le trophée du a choisi les différents lauréats ? », Frédéric Bouvier, sommes une ville industrielle et plus largement dans une chef d’entreprise de l’année, WWW.LEJSL.COM Sébastien Martin, président du Retrouvez toutes les photos directeur départemental du agglomération industrielle avec Grand Chalon, a redit que « sans Journal de Saône-et-Loire, en a de grands noms comme Michelin, chef d’entreprise, créant des de la soirée des Trophées des rappelé sa composition faite « de Framatome, le emplois, investissant, il n’y a pas entreprises 2019 au Creusot. partenaires ». « Deux mois avant Mecateamcluster… Nous de redistribution possible. Un LES LAURÉATS ■ TROPHÉE DU MEILLEUR ESPOIR ■ TROPHÉE DE L’INTERNATIONAL ■ TROPHÉE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DE L’ENTREPRISE n Fabien Rossignol, président de la FFB 71 n Laurence Medioni, directrice RSE d’Ubitransport, et Charles-Henri Dufraigne, dirigeant associé lauréat en 2016 du Trophée Made in Saône-et- n Olivier Ducroux, directeur de la Caisse du Crédit de l’entreprise éponyme Loire, Daniel Porte, président de la SAS Monnet et mutuel de Montceau, et Estelle Brunaud, gérante de L’entreprise Dufraigne, à Autun, est spécialisée dans la Thierry Grzeskowiak, directeur de la production Cybest Bernard industries maçonnerie, gros œuvre et restauration du patrimoine. Monnet à Montceau est un fabricant de chausset- Cybest Bernard industries à Chagny, spécialisée dans Dès 2015, à l’arrivée de Charles-Henri Dufraigne, il a tes de sport et techniques. Made in Montceau-les- la mécanique de précision et l’usinage, s’implique dans développé la construction de bâtiment neuf gros œuvre Mines, cette entreprise innove, se différenciant la responsabilité sociétale en améliorant les bâtiments, permettant à l’entreprise de doubler son chiffre d’affaires. pour aller conquérir des marchés à l’international. le cadre de vie des salariés et en recyclant ses déchets. ■ TROPHÉE DE L’ENVIRONNEMENT ■ TROPHÉE DE LA FEMME CHEFFE ■ TROPHÉE DU MADE IN SAÔNE-ET-LOIRE D’ENTREPRISE DE L’ANNÉE n Jean-Philippe Boyer, président de la Chambre n André Accary, président du conseil départemental de métiers et de l’artisanat, et Sébastien Viol, n Philippe Degrange, responsable d’animation de Saône-et-Loire, Michel de Saint-Jean, président des président d’Arti Rénovation Conseil, des réseaux Pro TPE régional Nord-Est Ateliers Gauthier SAS, et Bernadette de Saint-Jean et Jean-François Chambard, directeur général d’Harmonie mutuelle, et Christine Lioi, Les Ateliers Gauthier, fondés en 1947 à Chalon-sur- Spécialisée dans la rénovation énergétique des bâti- dirigeante de l’Atelier Alizarine Lioi Saône, créent et fabriquent des chemises sous la ments, cette entreprise installée à Crissey est connue Installée à Varennes-Saint-Germain, Christine marque Alain Gauthier et depuis 2018 sous la mar- pour travailler des matériaux bio-sourcés, notam- Lioi reçoit des toiles âgées, abîmées par le que la Chemise française, vendues également depuis ment la laine de bois, s’avérant un excellent isolant. temps, et leur redonne vie en les restaurant. sur leur site internet. Leur credo : qualité et élégance. Trophées Merci à tous les partenaires 130570400 des Entreprises d’avoir contribué à faire 4ème Édition deSaône-et-Loire de cet événement une réussite www.lejsl.com W71 - 0
JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES 03 ■ Les lauréats des Trophées des entreprises de Saône-et-Loire de l’édition 2019 qui s’est déroulée à L’arc au Creusot ce mardi. Photo Neal BADACHE LES LAURÉATS ■ TROPHÉE DE LA TPE DE L’ANNÉE ■ TROPHÉE DE LA TRANSMISSION D’ENTREPRISE ■ TROPHÉE DU CHEF D’ENTREPRISE DE L’ANNÉE n Claude Suchaut, directeur général n Me Nicolas Peyrat, président de la Chambre n Sébastien Martin, président du Grand Chalon, d’Abraservice France, et Olivier Negrel des notaires de Saône-et-Loire, Patrick Tournu et Sébastien Bomont, président de TPGEO et Chloé Vonarb, propriétaires et cogérants et Aurélien Panay, associés, et Joël Brunet, Arrivé comme stagiaire en 1998, Sébastien Bomont de la SARL Crom Wake Park le cédant de la SAS Sivignon TP est depuis 5 ans président de la société TPGEO à Suite à la reprise en 2017 du téléski nautique, Joël Brunet, président cédant de la SAS Sivignon TP Fontaines, employant une soixantaine de person- ils ont tout fait pour redynamiser le site de Crê- (travaux publics, domaine des carrières et transport de nes. Elle est spécialisée dans les domaines des ches-sur-Saône via de nouveaux aménagements, matériaux de carrières) à Vendenesse-lès-Charolles, a fondations spéciales et confortement des sols, tra- l’accueil de compétitions internationales… transmis peu à peu sa société à certains de ses cadres. vaillant dans tout le Grand Est et le Rhône-Alpes. ■ TROPHÉE DE L’INNOVATION ■ TROPHÉE COUP DE CŒUR DU JURY ■ TROPHÉE COUP DE CŒUR DU JURY n J.-C. Lagrange, vice-président de la Région, et Étienne n Nicolas Chevalier, directeur général de So Bag, n Yong Gon Yi, président de Vilux, Victor Landré, Vindigni, président de Learn in virtual environment lauréat en 2018 du Trophée de l’innovation sociale, et directeur général, et Frédéric Bouvier, directeur Après avoir travaillé 10 ans sur l’accueil et le manage- Charles Paget, directeur général de Collections Paget départemental du Journal de Saône-et-Loire ment des intérimaires dans l’industrie, les voyant parfois Collections Paget, une entreprise familiale vieille de L’entreprise Vilux, située à Mâcon, est spécialisée dans quitter leur poste prématurément, cette start-up chalon- 5 générations à Bantanges, crée des sièges en bois à le conseil et l’ingénierie auprès des industriels dans le naise a eu l’idée d’utiliser un casque de réalité augmen- destination des enseignes d’ameublement, de grands secteur des technologies LED-UV, utilisées pour le tée pour les mettre en immersion dans leur lieu de groupes hôteliers et du luxe. Son ambition est de viser séchage dans le secteur de l’imprimerie, la fabrication travail, leur faire visiter l’entreprise… l’export avec les marchés asiatique et nord-américain. de meubles ou encore la désinfection de l’eau. Partenaires associés 130561100 W71 - 0 www.lejsl.com
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019 04 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES A U T U N [ TROPH É E DU M E ILLEU R E S P OIR ] L’entreprise Dufraigne intègre le gros œuvre et double son chiffre d’affaires ■ À Autun, en plus des chantiers pour les particuliers, la SARL Dufraigne s’est illustrée dans la réhabilitation de la médiathèque, la cathédrale Saint-Lazare, l’école du Clos-Jovet, le cinéma Arletty et la rénovation de la façade du théâtre municipal pour ne citer qu’eux. Photo entreprise DUFRAIGNE L’arrivée de Charles-Henri qu’il s’est forgée par la suite, avant reaux ou la réalisation de maisons Dufraigne il y a quatre ans au sein de l’entreprise autu- d’intégrer l’entreprise Dufraigne, imposent le respect. Le futur hom- neuves. La société travaille pour les professionnels et les particuliers. } L’entreprise ne me fort de la Maison Dufraigne a Au bout de quatre ans, le gros se repose pas sur ses noise éponyme, avec sa vo- lonté de développer le gros fait ses classes à l’École supérieure œuvre représente 50 % de ses acti- acquis. Nous allons des travaux publics (ESTP) avant vités, autant pour la rénovation et œuvre, a permis à la SARL de de travailler dans des entreprises de la réhabilitation des monuments de l’avant. ~ doubler son chiffre d’affaires. maçonnerie à Dijon puis au sein du historiques. « Avec cette nouvelle Charles-Henri Dufraigne, dirigeant groupe Vincy en Nouvelle-Calédo- compétence, nous avons doublé associé de l’entreprise Dufraigne E n 2015, en rejoignant l’entrepri- se Dufraigne, spécialisée dans la maçonnerie gros œuvre et la restau- nie. Poursuite du développement notre chiffre d’affaires qui s’élève, pour 2018, à 4,5 millions d’euros contre 2,7 millions d’euros en 2017. 10 % des effectifs qui devraient at- teindre une cinquantaine de colla- ration de monuments historiques et augmentation de l’effectif Ces bons chiffres démontrent que borateurs. « Nous continuerons à dont la taille de pierres, Charles- l’entreprise ne se repose pas sur ses être polyvalents dans nos activités. Henri Dufraigne s’est engagé – Depuis son installation à la direc- acquis. Nous allons de l’avant. Ces Notre entreprise n’est pas standar- comme ses trois prédécesseurs – à tion des travaux, Charles-Henri résultats prouvent également que disée. Avec notre double compé- assurer l’avenir de cet héritage fa- Dufraigne a fait bouger les lignes de même dans les villes moyennes, tence, toutes les personnes moti- milial (lire par ailleurs). Pour l’entreprise. Il s’est notamment at- nous arrivons à avoir du travail », vées peuvent trouver leurs places autant, Charles-Henri Dufraigne telé à développer la compétence avance le dirigeant qui ambitionne chez nous », conclut Charles-Henri est très loin d’être un aspirant. La gros œuvre qui associe la construc- de poursuivre le développement de Dufraigne, quatrième génération à formation acquise pendant ses étu- tion des bâtiments industriels, ter- l’entreprise. Cela passera entre la tête de cette entreprise familiale. des et l’expérience professionnelle tiaires, les logements collectifs, bu- autres par une augmentation de Michel SOOKHOO ZOOM Quatre générations d’entrepreneurs } La Fédération française du n Création en 1945 L’entreprise Dufraigne a été créée en bâtiment (FFB) 1945 par Lazare, arrière-grand-père est la première de Charles-Henri. Elle a été dirigée organisation par André, son grand-père, et Pas- cal, son père. Entre ce dernier et son patronale des fils, la succession à la direction de la grands et des petits société se déroule en douceur. patrons n Distinction Début 2019, dans le cadre des activi- des sociétés tés liées à la restauration des monu- du bâtiment du ments historiques, secteur associant département. Nous la taille de pierres, la société a reçu ■ Le jeune dirigeant est membre le label Entreprise du patrimoine de la Commission jeunes accompagnons tous vivant (EPV), décerné par l’Institut à la Fédération française du types de projets. ~ supérieur des métiers et le ministère bâtiment et travaux publics 71. Fabien Rossignol, de l’Économie et des Finances. Photo entreprise DUFRAIGNE président de la FFB 71 IL A REMIS LE TROPHÉE www.lejsl.com W71 - 0
JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES 05 MONTC E A U - LE S -MINE S [ TROPHÉ E DE L’ IN TE RN ATIONAL ] Monnet : de Montceau à Hong Kong avec une invention unique Après plus de 85 ans consacrés au REPÈRES marché tricolore, la marque de chaussettes de sport Monnet, dont n Croissance En arrivant à la tête de Monnet en l’usine est basée à Montceau-les- 2012, Daniel Porte décide d’arrê- Mines, s’est lancée à l’internatio- ter la fabrication pour trois mar- nal grâce à une invention unique. ques distributeurs. « La rentabilité était moindre que celle des chaus- E n France, les chaussettes de sport Monnet (ski et randonnée) exis- tent depuis 1930. Une marque con- settes Monnet, ça ne représentait que 20 % du chiffre d’affaires mais 50 % de mon temps managérial. » nue et reconnue puisque la société Le chiffre d’affaires baisse donc de Montceau-les-Mines est l’équipe- rapidement à 1,4 million d’euros. mentier officiel de l’équipe de Fran- En 2018, il a été de 2,3 millions ce de ski nordique (depuis 2014 et d’euros. « On a surtout progressé jusqu’en 2022), de la compagnie des les deux dernières années de 30 %. guides de Chamonix, des clubs de La Gel Protech est notre modèle Val-Thorens, Tignes, etc. Mais à l’in- phare, dans le chiffre d’affaires, en ternational, c’est tout nouveau. termes d’image et de marge. Même « Quand j’ai repris l’entreprise en s’il y a des relais de croissance, on 2012, je comptais me développer à a posé des piliers avec une meilleu- l’international puisque Monnet re distribution en France, l’export n’était présent qu’en Andorre. Mais et des projets d’innovations. » j’étais très naïf, reconnaît aujour- d’hui Daniel Porte, le PDG de Mon- n Effectifs net. Je pensais que participer à des Dans son usine de Montceau-les- salons suffirait, mais pas du tout ! En Mines, Monnet emploie une ving- fait dans notre métier, il y a la grosse taine de salariés. Dont un spécia- marque nationale, deux ou trois mar- liste d’internet qui vient de lancer ques internationales réputées et la la première campagne de pub marque distributeur dans les maga- digitale. sins. Il n’y a pas besoin d’une autre marque, sauf si elle répond à un besoin des consommateurs. Quel- que chose d’unique que les autres n’ont pas. » } Le made in France ne fait que sécuriser Les pays fans de sports sur la qualité, mais ce d’hiver, mais aussi Hong Kong et Macao ■ Avec son produit phare en mains, Daniel Porte, le PDG de Monnet, peut n’est pas suffisant. ~ avoir le sourire : c’est son sésame pour l’export. Photo Cyrille COUTENCEAU Daniel Porte, PDG de Monnet Et ce besoin, Monnet en dispose depuis 2016 avec l’invention de sa pied dans les autres pays. Le made in pas en contrat avec des marques chaussette Gel Protech (lire par France ne fait que sécuriser sur la concurrentes. « Je les ai démarchés dizaine de pays, de la Scandinavie au ailleurs). « Quand j’ai vu le succès en qualité, mais ce n’est pas suffisant. » sur internet. Parfois, pour dix de- Bénélux, en passant par l’Autriche, France, très rapide, je me suis dit Restait à trouver des distributeurs mandes, j’ai eu une seule réponse », la Suisse, etc. « Et même Hong Kong qu’on avait cette différenciation qui sur place, qui aient déjà leurs entrées se rappelle le PDG de 58 ans. Désor- et Macao », sourit Daniel Porte. allait nous permettre de prendre dans les magasins mais qui ne soient mais, Monnet est distribué dans une Cyrille COUTENCEAU ZOOM La Gel Protech, le produit phare } Ce trophée a été un véritable « Quand je demandais “Quel est chimie à Lyon. Après, le problè- accélérateur pour le principal problème des me c’était de savoir comment skieurs ?”, on me répondait “Le faire tenir ce silicone, comment nos activités, nous mal aux tibias”. Nos chaussettes fixer la poche, sa taille et son permettant de ont des renforts mais ça ne suffi- emplacement. » passer du statut de sait pas, constate Daniel Porte. L’idée, c’est bien beau, mais ça Un jour, dans un salon, j’ai vu un ne fait pas le succès ! « On ne petite start-up à “Géo Trouvetou” qui avait collé trouvait pas la solution, on véritable entreprise. des bandes de silicone sur des aurait pu abandonner dix fois Aujourd’hui, nous chaussettes, avec un packaging mais on a fait preuve de ténacité, de photos horribles. Du coup, ça avec des gens créatifs qui n’ont avons gagné des m’a donné l’idée. On a cherché pas que du savoir-faire mais clients, y compris à un fournisseur de silicone qui aussi du savoir-imaginer. Il ne l’étranger… ~ soit à la fois très amortissant, faut pas se mettre de frontières. Laurence Medioni, directrice souple et résistant. On l’a trouvé Par exemple, on n’avait jamais RSE d’Ubitransport à Mâcon, en France. On a aussi été aidés fait de chaussettes de laine, on lauréat en 2016 du Trophée par une école d’ingénieurs de en fait et c’est aussi un succès. » Made in Saône-et-Loire ELLE A REMIS LE TROPHÉE W71 - 0 www.lejsl.com
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019 06 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES C HA GN Y [ TROPH ÉE DE L A R ESP ONS ABILITÉ SO CI É TALE DE L’E NTREPRIS E ] Cybest industries réserve des services particuliers à ses employés ■ Cybest industries place les employés au cœur de sa production dans un secteur où il est difficile de recruter. Photo Grégory JACOB À Chagny, Cybest industries exis- treprise, mutuelle santé prise en nes salariés. La moyenne d’âge est te depuis 1986. Reprise par la fille du créateur en 2007, l’entre- charge à 100 %, entretien des te- nues de travail, horaires libérés } Quand je réalise des de moins de 40 ans, même si cer- tains ont déjà 20 ans de métier dans prise compte aujourd’hui quatre pour les rentrées scolaires, autono- devis pour la création l’entreprise. « Nous sommes une salariés. Bichonnés. mie dans l’organisation du temps de travail et versement de la prime de pièces, j’implique petite structure et j’ai besoin de personnel polyvalent et formé. Il exceptionnelle de fin d’année Ma- mes salariés dans est difficile de recruter. Il est impor- le chiffrage. ~ C’ est une petite entreprise. Une très petite entreprise spéciali- sée dans l’usinage, la fabrication de cron… « Cela fera presque un qua- torzième mois », confie Estelle Bru- naud, la gérante. Et enfin, forte Estelle Brunaud, gérante de Cybest tant que l’humain soit au cœur de l’entreprise », explique-t-elle. D’où l’importance de pouvoir les garder. pièces uniques. Et pourtant, ques- implication de l’effectif dans l’orga- Et quand il y a une nouvelle embau- tion sociale, elle n’a rien à envier nisation. « Quand je réalise des de- mieux les contraintes de produc- che comme l’an passé, il faut plu- aux grandes. Chèques cadeaux vis pour la création de pièces, j’im- tion », poursuit-elle. sieurs années avant que le salarié pour les enfants, versement d’un plique mes salariés dans le puisse fonctionner en totale auto- treizième mois, participation et in- chiffrage. C’est eux qui devront les Pas de turnover des salariés nomie. téressement aux résultats de l’en- fabriquer et qui connaissent le Cybest industries compte des jeu- Grégory JACOB ZOOM Une nouvelle machine et un agrandissement } Le Crédit mutuel est engagé En 2018, Cybest industries a vécu un tournant dans son histoi- dans la réduction re. Le bâtiment a été agrandi de des gaz à effet 170 m² supplémentaires pour des de serre avec bureaux et l’entrepôt. Des amé- liorations vont également être de véritables apportées pour le vestiaire des initiatives au employés. jour le jour. L’entreprise a également acquis une nouvelle machine d’usinage La responsabilité cinq axes. Avec elle, il ne sera sociétale nous plus nécessaire de sortir une parle donc pièce en cours de fabrication pour la tourner. Cet investisse- fortement ! ~ ment a bénéficié de subventions Olivier Ducroux, directeur de la Région Bourgogne Franche- ■ La nouvelle machine cinq axes. de la Caisse du Crédit Comté à hauteur de 100 000 €. Photo Grégory JACOB mutuel de Montceau IL A REMIS LE TROPHÉE www.lejsl.com W71 - 0
JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES 07 C R ISSE Y [ TROPH ÉE DE L’EN VIRON NE M E NT ] Chez Arti Rénovation Conseil, la laine de bois fait la maille Les deux dirigeants d’Arti Réno- vation Conseil, à Crissey, ont décidé de miser sur les matériaux bio sourcés. Un engagement pour l’environnement et la qualité. D ans le hangar de stockage d’Arti Rénovation Conseil (ARC), il faut penser à mettre sa petite laine. Un peu contradictoire avec l’envi- ronnement. Car ici, vous êtes entou- rés de plaques et de rouleaux d’iso- lant. Laine de verre, laine de bois, machines à projeter. Difficile ainsi d’ignorer le cœur d’activité de l’en- treprise. « Là, on va ranger un peu mieux car on a une grosse livraison de matériaux qui arrive. Heureuse- ment car on commençait à être un peu tendus en stock. » C’est presque un ouf de soulagement que pousse Sébastien Viol. Il est l’un des deux dirigeants de l’entreprise, avec Jean-François Chambard. ARC est spécialisée dans l’isolation, la rénovation et les traitements des ha- bitations comme des bâtiments pu- blics (lire par ailleurs). L’entreprise embauche son 9e salarié L’entreprise est née de la volonté de ■ Sébastien Viol et Jean-François Chambard, les dirigeants d’Arti Rénovation Conseil. Photo Lionel JANIN ces deux collègues de voler de leurs propres ailes. « Nous étions tous les matériau purement écologique, du La mise en œuvre de ce produit est plus en période estivale « On a un deux dans la rénovation énergéti- vrai bois issu de nos forêts dans des plus technique que la traditionnelle meilleur confort sous toiture l’été que, dans un groupe national. À un coupes raisonnées, aux normes PE- laine de verre. Avec une particulari- car le produit ne laisse pas passer moment, on a jugé qu’il était temps FC. » té intrinsèque qui apporte un vrai l’air chaud. On appelle ça le dé- de se lancer. Et on ne le regrette phasage et quand on teste, on voit vraiment pas ! » nettement la différence. » En quelques années, la jeune entre- prise est passée de deux salariés à } Nous assurons nous-mêmes la mise ARC se positionne aussi sur le mar- ché du diagnostic et du traitement bientôt neuf. Une fierté pour les deux entrepreneurs qui y voient aus- en œuvre sur les chantiers. Cela nous permet de l’humidité avec là, un savoir-faire permettant de répondre avec qualité si une reconnaissance de leur volon- de maîtriser la qualité des prestations. ~ et une demande qui monte. Tout té de miser sur un produit particu- Jean-François Chambard et Sébastien Viol comme l’entreprise. lier : la laine de bois. « C’est un Lionel JANIN ZOOM Bâtiments publics : le marché qui titille ARC } Nous sommes Implantée en Saône-et-Loire, dans les principaux l’Ain et le Jura, la société travaille interlocuteurs principalement avec les particu- des artisans liers. Mais réglementation aidant, ARC souhaite se développer du et nous les côté des collectivités. « On vient accompagnons d’obtenir l’agrément pour travailler notamment pour dans des maisons de santé et dans les bâtiments de collectivités publi- mettre en place ques. Des possibilités permettent, des programmes là aussi, de travailler sur l’isolation en faveur de à 1 €. Mais il faut qu’on communi- l’environnement. ~ que, qu’on se fasse connaître. Selon nous, travailler dans ces Jean-Philippe Boyer, président de la Chambre bâtiments aux dimensions plus des métiers et de importantes constitue une jolie ■ Les dirigeants d’ARC regardent l’artisanat vitrine pour l’entreprise. » aussi vers les collectivités. Photo L.J. IL A REMIS LE TROPHÉE W71 - 0 www.lejsl.com
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019 08 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES VAR E N NE- S AINT-GERM A IN [ TROPH É E DE L A FE MME CHE FFE D’E N TRE PRIS E ] Christine Lioi donne une seconde vie aux tableaux anciens Installée dans son atelier Alizari- ne basé à Varenne-Saint-Germain, Christine Lioi est spécialisée dans la conservation et la restau- ration de tableaux. Un métier qu’elle exerce depuis plus de 20 ans avec la même passion. «C e que j’aime dans ce métier, c’est le regard du client qui vient récupérer son tableau. C’est une belle récompense. Se dire qu’on a pu sauver un tableau, c’est une grande satisfaction. On a un devoir vis-à-vis de l’œuvre qu’on nous confie. » Pas be- soin de beaucoup questionner la volu- bile Christine Lioi pour comprendre la passion qui l’anime. De sa famille d’im- migrés italiens modestes, cette native de Paray-le-Monial a hérité de l’amour de l’art. Son père, maçon spécialisé dans la restauration de bâtiment, lui a transmis le goût de sauvegarder le pa- trimoine. « La peinture m’a toujours intéressée », se souvient-elle. Après le bac et les Beaux-arts, elle s’oriente donc presque naturellement vers une école de restauration de tableaux. Des clients prestigieux ■ Christine Lioi en plein travail dans son atelier de Varenne-Saint-Germain. Photo Emmanuel DALIGAND En 1998, une fois les études terminées, Christine Lioi débute en toute discré- a ouvert de nouvelles portes. Et lui a niques évoluent sans cesse. « Chaque tion dans un tout petit atelier installé dans la maison familiale. Vingt ans } En travaillant avec permis de restaurer notamment Le Dîner des Dieux, une peinture mo- tableau est un cas particulier, raconte Christine Lioi. C’est pour ça que c’est plus tard, la restauratrice s’est fait un tous ces artistes et numentale italienne du XVIIIe siècle, intéressant et que je ne me lasse pas. nom dans la profession (lire par toutes ces techniques, de cinq mètres par trois. « Ce travail fut On avance toujours délicatement. » ailleurs). Parmi les clients pour les- vraiment complet et nouveau pour Une fois restaurée, une œuvre n’aura quels elle a œuvré, figurent des musées on a l’impression de moi, avec d’énormes contraintes tech- pas besoin d’une nouvelle intervention prestigieux ou encore le château de traverser les époques ~ niques et logistiques. » avant au moins 80 ans. « Ce sont des Fontainebleau par exemple. « Je tra- Christine Lioi choses du passé que l’on transmet aux vaille pour des privés, des associations Un travail minutieux générations futures, conclut-elle. En de sauvegarde, des propriétaires de travaillant avec tous ces artistes et tou- château ouvert aux visites, des fonda- oreille fonctionne très bien », dit-elle Du diagnostic à l’élaboration du pro- tes ces techniques, on a l’impression de tions, des municipalités, des collec- modestement. cessus de restauration, son minutieux traverser les époques. C’est passion- tionneurs privés, des églises, les monu- En 2013, le déménagement dans un travail ne manque pas d’intérêt. nant. » ments historiques… Le bouche-à- atelier plus vaste et plus fonctionnel lui D’autant que les matériaux et les tech- Emmanuel DALIGAND SON PARCOURS En quelques dates } Nous nous sommes engagés n 1998 depuis de Création de l’atelier de conserva- tion et restauration de tableaux nombreuses Alizarine à Paray-le-Monial. années à réduire les n 2007 inégalités hommes- Participation au salon du patri- femmes au sein moine culturel, dans l’espace de notre mutuelle, Bourgogne, au Carrousel du Louvre à Paris. mais aussi avec la création d’une n 2013 fondation dédiée. ~ Déménagement dans un nouvel Philippe Degrange, atelier à Varenne-Saint-Germain responsable d’animation des et Prix départemental et régional réseaux Pro TPE régional des métiers d’art en restauration ■ Christine Lioi, une restauratrice Nord-Est d’Harmonie du patrimoine. passionnée. Photo E. DALIGAND mutuelle IL A REMIS LE TROPHÉE www.lejsl.com W71 - 0
JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES 09 C HA LON -S U R- S AÔN E [ TROPHÉE DU M ADE IN S AÔN E-E T-LOIRE ] Une chemise haut de gamme “made in Chalon” Depuis 1947, les Ateliers Gauthier créent et fabriquent des chemi- ses à Chalon-sur-Saône. Cette entreprise est l’une des quatre dernières en France. Elle est dirigée depuis 2006 par Michel de Saint-Jean. Q uand on entre dans la bouti- que située 2 rue Dewet à Cha- lon-sur-Saône, les chemises sont bien là ! Et il suffit de quelques pas pour découvrir les 3 000 m² des ateliers où elles sont confection- nées. Penchées sur leur ouvrage, les employées déploient leur sa- voir-faire. Un savoir-faire qui se perpétue depuis 1947, date de création de l’entreprise. Depuis 2006, Michel de Saint- Jean – accompagné de sa femme Bernadette – est aux manettes. Formé dans le secteur du textile et de la confection, Michel de Saint- Jean connaît la société depuis l’époque où il était l’un de ses fournisseurs. En venant s’installer dans le département, il est revenu sur la terre de ses aïeux, son arriè- ■ Michel de Saint-Jean dirige les Ateliers Gauthier depuis 2006. Photo Nathalie MAGNIEN re-grand-mère était Bourguignon- ne. sont confectionnées chaque jour. clients des chemises Gauthier. Du Japon… aux États-Unis } Travailler pour Là encore, en fonction du modèle, s’il est simple ou plus compliqué. Est-ce une pression supplémentai- re ? « Non, répond Michel de Si les méthodes de conception ont les maisons de luxe Cols, poignets, finitions, rien n’est Saint-Jean. Au contraire cela met évolué, le patron et le crayon de pimente notre activi- laissé au hasard. Quand le dernier une touche de piment dans notre papier ont cédé la place à l’ordina- pliage est réalisé et que la chemise activité basée sur l’excellence du teur. La base de la fabrication res- té. ~ “produit fini” est soigneusement produit. » Rien à voir avec les che- te la même, avec l’utilisation d’une Michel de Saint-Jean, emballée dans du papier de soie, mises produites en Chine où au sélection haut de gamme de tissus responsable des Ateliers Gauthier elle est prête à être expédiée. 10 à Bangladesh qui inondent le mar- européens et français. Pour les 15 % de la production sont réser- ché. La qualité a un prix et les boutons, la nacre véritable est uti- matière, souligne Michel de Saint- vés à l’exportation au Japon, en clients fidèles démontrent leur at- lisée. Pour fabriquer une chemise, Jean. La soie et le lin sont les plus Corée du Sud, aux États-Unis et en tachement à ce savoir-faire “made il faut compter une cinquantaine contraignants. » En moyenne, en- Europe. Cinq grandes maisons de in Chalon”. de minutes. « Tout dépend de la tre 70 et une centaine de chemises luxe parisiennes figurent parmi les Nathalie MAGNIEN ZOOM “La Chemise française” résiste } Quand il s’agit d’investir dans des Les Ateliers Gauthier emploient lation d’une nouvelle machine de aujourd’hui 26 salariés pour un coupe. Parmi les préoccupations infrastructures, le chiffre d’affaires annuel de du moment : la difficulté de trou- Département est là, 1,2 million d’euros. ver du personnel qualifié alors qu’il s’agisse des Outre la fabrication à la deman- que des départs à la retraite se de, deux marques “maison” sont profilent à l’horizon. En témoi- routes ou de la fibre. produites à Chalon-sur-Saône : la gne la recherche d’un mécanicien Nous collaborons marque Alain Gauthier et, depuis depuis deux ans, sans succès. avec l’ensemble des fin 2017, la marque “La Chemise « Le personnel doit être intéressé française” qui est distribuée plus et motivé, souligne Michel de collectivités afin que particulièrement sur le site de Saint-Jean. Chez nous, la produc- les entreprises et les vente en ligne. « Avec 70 ans tion n’est pas que mécanique. Il travailleurs se sentent derrière nous, nous sommes faut également une adaptation au légitimes pour affirmer que nous poste de travail et à toutes les bien et qu’elles aient sommes la chemise française, étapes de production que nous envie de s’installer affirme Michel de Saint-Jean. Les avons développées. » Pour trans- chez nous, en Saône- perspectives pour 2019 sont mettre leur savoir-faire, d’ancien- bonnes. » nes employées “Gauthier” re- et-Loire. ~ Un gros investissement d’environ viennent former les nouvelles André Accary, président 100 000 € est prévu pour l’instal- venues. du conseil départemental IL A REMIS LE TROPHÉE W71 - 0 www.lejsl.com
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019 10 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES C R ÊC HE S - S U R-S A ÔNE [ TROPHÉE DE L A TRÈ S PE TITE E N TRE PRIS E DE L’AN N É E ] L’entreprise qui donne une nouvelle vague au lac de Crêches-sur-Saône Depuis 2017, les cogérants de l’entreprise Totem Wake Park ont donné un nouveau souffle au lac de Crêches-sur-Saône. En repre- nant cette affaire il y a deux ans, Olivier Negrel et Chloé Vonarb ont réalisé leur rêve. O livier Negrel et Chloé Vonarb sont originaires des Alpes-Ma- ritimes (06). Et pourtant, le couple a tenté l’aventure en reprenant l’af- faire du lac de Crêches-sur-Saône par passion des activités nautiques. « C’est un rêve que j’avais depuis des années : celui d’ouvrir un parc sportif de ce type, raconte Olivier Negrel. En 2017, nous avons repris l’exploitation et nous en sommes ravis. » Baptisée Totem Wake Park, la société fonctionne de la mi-avril à octobre. Très petite entreprise (TPE), elle est constituée du couple et de trois emplois saisonniers. 10 000 personnes l’été « Nous proposons du téléski nauti- que, du wakeboard, du kneeboard et du paddle (lire par ailleurs). Le wakeboard est l’activité principale ■ Le wakeboard est une des activités du site de Crêches-sur-Saône. Elle est accessible à tous, le seul où la personne est tirée sur l’eau via prérequis est de savoir nager et de se lancer « comme au ski ». Photo Jean-Louis NAVARRO un câble », détaille le passionné. Ces disciplines étant récentes, une l’Hexagone. Le couple de la région me sans pratiquer d’activités nauti- nautique, uniques en France. Cela quarantaine de parcs de ce type niçoise cherche donc à se démar- ques. « Des aménagements ont été permet aussi de nous différencier existent aux quatre coins de quer en impulsant leur marque de réalisés comme l’extension de la et de faire venir du monde. » fabrique. « Nous avons commencé terrasse et sa couverture. Pour cela, Une formule gagnante car depuis par élargir les horaires d’ouverture nous avons obtenu une aide de la deux ans, le public est moins local. } Les gens n’hésitent du site. Le matin est consacré aux scolaires et dès 12 heures, le lac est Région », précise Olivier Negrel. Totem Wake Park offre aussi la « Les visiteurs viennent de plus en plus loin, de Côte-d’Or, de la région pas à faire des accessible au grand public. En pé- possibilité aux personnes en situa- lyonnaise. Les gens n’hésitent pas à riode estivale, des soirées DJ ou tion de handicap de faire du wake faire des kilomètres pour venir à kilomètres pour venir avec des groupes musicaux sont assis. Fin août, le lac accueille une Crêches-sur-Saône. » Le couple es- à Crêches-sur-Saône. ~ organisées aux bords du lac. » compétition qui a rassemblé time que 10 000 personnes profi- Olivier Negrel, cogérant Une partie restauration permet à 73 sportifs en 2018. « Nous avons tent du lieu en période estivale. tous de venir découvrir le lac mê- deux modules, des obstacles de ski Laurie BOUCLET ZOOM Une reprise de l’exploitation en 2017 } 95 % des entreprises en Le couple Chloé Vonarb et Oli- vier Negrel a quitté la région France, la Saône- niçoise il y a deux ans pour se et-Loire ne fait consacrer à cette structure, pas exception, ouverte depuis 2012. Lui est un ancien snowboarder, et elle gère sont des TPE. Il la partie snack. Dès leur installa- est donc très tion, ils ont su attirer une clientè- important de les le fidèle. Que ce soit les comités d’entreprise, les enterrements de mettre en avant. vie de garçons ou de jeunes filles, Je suis très fier de les anniversaires, la clientèle du remettre camping à proximité, le site re- ■ Chloé Vonarb et Olivier Negrel. çoit en continu un public de plus Photo Bernard CHAPUIS un trophée à l’une en plus nombreux. d’entre-elles. ~ Quels sports ? Ski nautique ; une planche et glisse sur l’eau en Claude Suchaut, wakeboard (mélange de ski nau- étant tracté) ; paddle (debout sur directeur général tique, snowboard et surf) ; knee- une planche, le sportif utilise une d’Abraservice board (le sportif est à genoux sur pagaie pour avancer). à Saint-Marcel IL A REMIS LE TROPHÉE www.lejsl.com W71 - 1
JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES 11 VE N DEN E SS E-LÈ S - CHA ROLL E S [ TROPHÉ E DE L A TRANS MIS SION D’E NTREPRISE ] Sivignon TP : des cadres font carrière Implantée à Vendenesse-lès-Cha- rolles dans le Charolais depuis une trentaine d’années, Sivignon TP n’a jamais cessé de se développer. En juillet dernier, trois cadres de l’entreprise en ont pris les rênes. «N otre souhait est de faire per- durer l’entreprise et de con- tinuer dans le même état d’esprit, vis-à-vis de nos équipes et de nos clients. » Vincent Ducroux, Patrick Tournu et Aurélien Panay, trois ca- dres de Sivignon TP, ont repris en juillet dernier (lire par ailleurs) la société implantée à Vendenesse-lès- Charolles depuis une trentaine d’années. « Cette transmission n’a pu avoir lieu que grâce à la parole tenue de Joël Brunet qui, en 2009, avait ra- cheté l’entreprise à Marc Sivignon, dans l’objectif de la développer et de la céder à des salariés quelques an- nées plus tard, insiste le directeur général Vincent Ducroux. Joël nous a fait bénéficier de son expérience. Il nous a apporté beaucoup, notam- ■ La carrière de granit rose, qui se situe au lieu-dit La Fourche à Vendenesse-lès-Charolles, couvre ment des outils de grandes entrepri- une superficie de 16,5 hectares. Photo SIVIGNON TP ses, sans dénaturer l’esprit de notre PME. On a pris tous les avantages 30 % de notre activité se fait chez d’une grosse entreprise, mais pas les des particuliers. C’est très complé- inconvénients. Il a également per- mis de nous développer dans des } Joël Brunet, qui nous a cédé la société en mentaire aux gros chantiers et très valorisant. On met en avant notre activités que nous ne faisions pas, juillet dernier, nous a donné le goût d’avoir carrière de granit rose pour l’amé- comme l’adduction d’eau potable. Il envie d’entreprendre, toujours en conservant nagement de cours de particuliers. » nous a donné le goût d’avoir envie l’ADN de l’entreprise. ~ L’entreprise Sivignon TP compte ac- d’entreprendre, toujours en conser- tuellement 36 salariés, 48 si l’on vant l’ADN de l’entreprise. Il nous a Vincent Ducroux, directeur général de Sivignon TP compte l’ensemble du groupe Sivi- appris à oser… oser entreprendre. » gnon avec les deux sociétés asso- ciées, Transib (Transport) et Vipa Des chantiers de 1 000 € employé à ses côtés. Mais très rapi- chantiers de 1 000 € à 1 million (exploitation de la carrière d’argile à à 1 million d’euros dement, l’entreprise s’est dévelop- d’euros, confie Vincent Ducroux, Saint-Vincent-Bragny). « Aujour- pée, sur les travaux publics et de des réalisations de réseaux d’assai- d’hui, nous n’avons pas vocation à « Entreprendre », le leitmotiv des carrière. Et l’équipe s’est étoffée nissement pour les collectivités, des développer nos effectifs, indique le patrons successifs à la tête de cette d’un collaborateur supplémentaire changements de canalisations d’eau directeur général, mais selon les op- société. À commencer par Marc Si- par an en moyenne. Joël Brunet a potable, des viabilisations de plate- portunités qui pourraient s’offrir à vignon qui, après avoir repris les enchaîné en diversifiant les activi- formes industrielles, de lotisse- nous, nous ne sommes pas fermés à activités agricoles de son papa Lu- tés, et en continuant à embaucher. ments, des travaux de terrasse- diversifier encore davantage nos ac- cien, a créé en 1988 Sivignon TP. À « Grâce à eux, aujourd’hui, nous ment… On sait être compétitifs sur tivités. » l’époque, il ne comptait qu’un seul sommes capables de réaliser des des petits et gros chantiers. 25 à Cécile BOURETAL-CONSTANT ZOOM Trois salariés ont repris 96 % du capital } Il était normal de remettre un Mercredi 4 juillet, trois cadres de Trophée, car l’entreprise, Vincent Ducroux, Patrick Tournu et Aurélien Panais, les notaires sont reprenaient Sivignon TP. Respec- un allié essentiel tivement directeur général, direc- des entrepreneurs, teur adjoint et directeur d’exploita- tion, ils détiennent à présent 96 % au même titre du capital de la société cédée par qu’un expert- Joël Brunet qui, à la demande des comptable, nouveaux patrons, conserve 4 % des parts. « S’il n’avait pas été là, un avocat, on n’aurait jamais eu l’occasion de un banquier, reprendre l’entreprise », reconnaît un assureur… ~ le trio complémentaire à la tête de Maître Nicolas Peyrat, la société, qui souhaite que leur ■ Joël Brunet, Aurélien Panay, président de la Chambre mentor garde un pied dans Sivi- Vincent Ducroux et Patrick Tournu. des notaires gnon TP. Photo d’archives Le JSL de Saône-et-Loire IL A REMIS LE TROPHÉE W71 - 0 www.lejsl.com
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019 12 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES FON TA IN E S [ TROPH ÉE DU C HEF D’ E N TRE PRISE DE L’ANNÉ E ] TPGEO, l’entreprise de fondations qui s’élève dans tout l’Est de la France Spécialisée dans les travaux de fondations et de confortement des sols, l’entreprise TPGEO de Fontaines affiche un développe- ment fulgurant depuis près de 20 ans. Un accroissement qu’elle doit en grande partie à son prési- dent, Sébastien Bomont. «S ur un chantier, nous sommes les premiers à intervenir. Nous posons les fondations et nous confortons les sols instables avant toute construction », explique Sé- bastien Bomont, président de l’en- treprise TPGEO. Surtout présente dans l’Est de la France, la société basée à Fontaines intervient ainsi pour des immeubles d’habitation, des ponts, des autoroutes, des gares, etc. } Nous réalisons environ 200 chantiers par an, dont la moitié dans le secteur public. ~ Sébastien Bomont, président de TPGEO « Nous sommes présents partout où les sols sont instables, reprend le président de 41 ans, avec un fort développement en montagne depuis que nous avons créé une agence à Albertville en 2013. Nous réalisons ■ Sébastien Bomont est le président de l’entreprise TPGEO, spécialisée dans les chantiers de fondations environ 200 chantiers par an, dont et de confortement des sols. Photo Florent MULLER la moitié dans le secteur public. » la filiale TPGEO. De trois salariés dent et seul actionnaire aujourd’hui, le chef d’entreprise. La moyenne De 500 000 € de chiffre d’affaires en 2005, pour un chiffre d’affaires de il emploie une cinquantaine de per- d’âge des employés est de 35 ans et à + de 10 millions en 13 ans 500 000 €, Sébastien Bomont a su sonnes et a réalisé en 2018 un chiffre mon premier adjoint a commencé Arrivé en 1998 chez Hydrogeo, le faire fructifier son activité, au point d’affaires de plus de 10 millions en apprentissage avec moi. Nous Vosgien a été embauché deux ans de la séparer de la société mère en d’euros. « C’est avant tout une aven- avons grandi tous ensemble. » plus tard dans le but de développer 2013 en rachetant la filiale. Prési- ture humaine, confie modestement Florent MULLER ZOOM Une entreprise investie dans la vie locale } Sur des bassins Pour faire connaître la mar- économiques que TPGEO et s’investir comme les nôtres, dans la vie locale, Sébastien être aux côtés Bomont soutient plusieurs des entrepreneurs associations culturelles et sportives, notamment à et leur montrer Givry où il habite. Avec son qu’ils sont entreprise, il sponsorise ainsi encouragés passe les Oenorires, les Musicaves et le Marathon de la Côte aussi par des chalonnaise. Il est également événements bénévole dans ces deux comme cette dernières structures. Implan- tée en Savoie, TPGEO est remise de Tro- également le sponsor des phées. ~ Bouquetins, l’équipe de ■ Grâce au développement Sébastien Martin, hockey de Courchevel, Méri- de son activité, TPGEO sponsorise président du Grand Chalon bel et Pralognan-la-Vanoise. des associations locales. Photo TPGEO IL A REMIS LE TROPHÉE www.lejsl.com W71 - 0
JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES 13 B AN TANGE S [ COU P DE CŒU R DU J URY ] Collections Paget : ses sièges se vendent dans toute la France ■ Charles Paget, gérant de Collections Paget, une entreprise familiale spécialisée dans la conception et fabrication de sièges. Photo Gaëtan BOLTOT Dans ses ateliers à Bantanges, (5 000 m²) situés à Bantanges, l’en- de luxe LVMH, Harmony Mutuelles en Bresse, l’entreprise familiale dirigée par Charles Paget conçoit treprise conçoit et fabrique de A à Z ses sièges (lire par ailleurs). ou encore le palace La Mamounia à Marrakech, pour lequel l’entreprise } Nous sommes et fabrique de A à Z des sièges 15 000 produits en sortent chaque bressane a fabriqué 500 chaises. capables de revisiter année. moyen et haut de gamme. Un label d’excellence les classiques mais Des clients prestigieux L’an dernier, Collections Paget, qui aussi d’innover avec des produits inédits. ~ A utrefois spécialisée dans la fabri- cation de chaises en paille, l’en- treprise familiale Collections Paget « On fait du moyen et haut de gam- me, présente le gérant. On dispose d’environs 300 modèles en catalogue emploie une vingtaine de personnes, s’est vu décerner par le ministère de l’Économie et des Finances le label Charles Paget, gérant (ex-Tradi sit) s’est orientée, dans les et on fait également du sur-mesure, Entreprise du patrimoine vivant années 2000, vers les fauteuils en en petite, moyenne et grande série. » (EPV). « C’est un label qui reconnaît ter enfin que si l’entreprise vend ses bois tapissés. Avec succès puisque le Ses clients ? Les enseignes nationa- un savoir-faire d’excellence rare, produits dans toute la France, elle chiffre d’affaires « est en constante les d’ameublement (900 magasins souligne Charles Paget. Il est très est peu présente sur le marché local. progression », indique le gérant, sur toute la France), mais aussi des difficile à obtenir. Seulement Un nouveau défi à relever. Charles Paget. Dans ses ateliers références prestigieuses : le groupe 1 500 boîtes l’ont en France. » À no- Gaëtan BOLTOT ZOOM Une maîtrise de toute la chaîne de fabrication } Ce trophée a permis de montrer « Une de nos forces, c’est de maî- que So Bag triser toute la chaîne de fabrica- tion, souligne Charles Paget, avait une gérant de Collections Paget. En reconnaissance France, nous sommes très peu à à l’extérieur. le faire, d’autant plus que la plu- part des fabricants sont désormais Aujourd’hui, étrangers. » Pour cela, l’entreprise ça fait plaisir dispose de tous les métiers néces- de soutenir saires à la conception et la réali- sation d’un siège : des ébénistes, à mon tour des des vernisseurs, des tapissiers et entreprises de des couturiers. Comme ces profils Saône-et-Loire. ~ sont difficiles à dénicher, l’entre- Nicolas Chevalier, directeur prise « forme beaucoup, en inter- ■ Ébénistes, vernisseurs, général de So Bag, lauréat ne, des personnes non qualifiées à tapissiers, couturiers… sont en 2018 du Trophée de ces divers métiers ». formés en interne. Photo G. BOLTOT l’innovation sociale IL A REMIS LE TROPHÉE W71 - 0 www.lejsl.com
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