DOSSIER LES AFFAIRES DANS LE SANG - PATRICK MORIN : UNE HISTOIRE DE FAMILLE - POINT INC.
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L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
ARRIVE EN VILLE
ENTREPRENDRE OU
COENTREPRENDRE : UNE
QUESTION DE SOUTIEN
AUTOMNE 2017
MAGAZINE ÉCONOMIQUE
DE LA MRC DE JOLIETTE
NO
1
DOSSIER
LES AFFAIRES
DANS LE SANG
PATRICK MORIN :
UNE HISTOIRE
DE FAMILLE
SOMMAIRE
ÉDITO 04
MAGAZINE ÉCONOMIQUE
DE LA MRC DE JOLIETTE
DOSSIER | LES AFFAIRES DANS LE SANG 06
Design et mise en page : PATRICK MORIN : PLANIFIER LA RELÈVE, C’EST PAYANT 08
Rodéo Créatif
FAITES LE POINT | AVEZ-VOUS UN PLAN DE RELÈVE ? 12
Rédactrice en chef :
Audrey Desrochers LE POINT SUR… | LES ENTREPRISES FAMILIALES 14
Collaborateurs : DU MAGASIN GÉNÉRAL À LA TRADUCTION :
Étienne Dupuis
Valérie Bergeron
EN AFFAIRES DEPUIS 100 ANS 18
Claude Bouchard
LE MAGAZINE POINT INC. EST
FAITES LE POINT | UNE CONVENTION
Photographes : POUR ÉVITER LES REMOUS 21
Claudia Morin-Arbour (couverture)
UNE RÉALISATION DE RODÉO
Audrey Desrochers
ENTREPRENDRE OU COENTREPRENDRE :
Publicité : UNE QUESTION DE SOUTIEN 22
Marco Lalancette
ATELIER CRÉATIF + LA BOÎTE Vincent Masse
Impression :
FAITES LE POINT | VENDRE LE CENTRE-VILLE
AUX INVESTISSEURS 27
COMMUNICATIONS.
Imprimerie FL Chicoine
Révision linguistique : UN ENTREPRENEUR DANS LA FLEUR DE L’ÂGE 28
Marie-Noël Laporte
Éditeur :
L’ÉPARGNE, OUI, MAIS PAS À TOUT PRIX 31
Rodéo atelier créatif
LE POURQUOI DU COMMENT... | LE PLAN D’AFFAIRES 34
CRÉER | COMMUNIQUER | PARTAGER
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Joliette (Québec) J6E 3C9
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FAITES LE POINT | JE VEUX M’INCORPORER ! 36
Rédaction :
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LE COBAYE | CONJUGUER AFFAIRES ET
Publicité : ENTRAINEMENT : DES POIDS POUR S’ALLÉGER 38
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info@rodeocreatif.com FAITES LE POINT | ET SI LA CULTURE ÉTAIT UN FACTEUR
Prochaine édition : D’ÉCONOMIE ? 42
Hiver 2018
L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : UN LEVIER DE DÉVELOPPEMENT 44
Réservation d’espace publicitaire :
15 décembre 2017
FAITES LE POINT | OUVREZ L’ŒIL, ET LE BON ! 47
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada LE POINT FINAL | INSPIRATIONS ET INNOVATIONS 48
Ce magazine est publié trois fois par année.
Dans la présente publication le générique
masculin est employé sans discrimination et
uniquement dans le but d’alléger le texte.
Le contenu du magazine Point inc. ne peut
être reproduit sans autorisation écrite.
Tous droits réservés.
rodeocreatif.com laboitecommunications.com
ÉDITO
PRENEZ PLACE
J
e mijote l’idée de publier un magazine économique dans la région de Joliette depuis
plusieurs années. À l’hiver dernier, j’ai trouvé des collaborateurs motivés à se joindre à
l’aventure et le projet a pris forme au cours des derniers mois.
Nous avons brainstormé, nous avons pris le pouls du milieu des affaires et nous sommes (enfin !)
prêts à vous présenter la première édition du Point inc., un magazine économique gratuit destiné
aux gens d’affaires de chez nous.
Vous découvrirez entre autres dans cette édition un dossier spécial sur les familles en affaires. Les
entreprises familiales, comme Patrick Morin, sont au cœur de l’économie québécoise. En région,
elles ont non seulement la responsabilité d’innover et de prospérer, mais elles agissent également
comme un véritable pilier en matière d’emploi.
Chaque famille en affaires ajoute à notre richesse collective et il nous apparaissait tout à fait naturel
d’y consacrer un dossier spécial.
Vous trouverez également dans ce premier numéro une série de reportages, de portraits, d’entrevues
et de chroniques qui reflètent le dynamisme économique de notre belle région.
Prenez place… et bonne lecture !
Marco Lalancette
Président, Rodéo Créatif
04
DOSSIER
AU TOP DU CLASSEMENT DES MEILLEURES
COLLECTIVITÉS ENTREPRENEURIALES AU QUÉBEC !
P Politiques entrepreneuriales favorables
P Administration municipale facilitante
P Propriétaire de son réseau de distribution électrique
LES
AFFAIRES SUBVENTIONS AUX ENTREPRISES POUR
L’INSTALLATION DE BORNES DE RECHARGE ET
DANS DE STATIONNEMENTS POUR VÉLO !
LE SANG www.ville.joliette.qc.ca
Véritables locomotives de l’économie lanaudoise, les familles en affaires font
partie intégrante de notre quotidien. Qu’il s’agisse d’une station-service,
d’un nettoyeur, d’un manufacturier de serres ou d’une quincaillerie en pleine
expansion, elles façonnent notre région, une innovation à la fois.
*Source : Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, les collectivités entrepreneuriales
06 © Photo : Christian Rouleau
DOSSIER Le directeur général de Patrick Morin,
Daniel Lampron, à la succursale du
boulevard Firestone.
PATRICK MORIN : l’entreprise. Pour préparer cette relève,
PLANIFIER
mais surtout pour assurer la pérennité
des valeurs familiales, les actionnaires
et le groupe de direction ont décidé
LA RELÈVE,
de mettre en place un processus de
transfert structuré.
Le directeur général rencontre ainsi
C’EST PAYANT
les petits-enfants au moins une fois
par année. C’est alors l’occasion de
leur expliquer les projets en cours et
la vision d’avenir de l’entreprise. « On
Par Audrey Desrochers les conseille aussi sur leur choix de
carrière et leur domaine d’études »,
souligne Daniel Lampron.
La troisième génération de Morin fait aujourd’hui
Si un jeune Morin veut se joindre à
ses premiers pas au sein de l’entreprise familiale. l’entreprise, il doit d’abord se trouver
Grâce au processus de relève mis en place il y a cinq un emploi dans une autre compagnie
ans, elle pourra gravir les échelons avec le soutien et y travailler pendant au moins deux
ans. « Ça leur permet d’aller chercher
des parents. de l’expérience dans un autre domaine
que celui de la quincaillerie », indique
le directeur général.
1
général. « Ça prend beaucoup d’hu-
960. Patrick Morin fait l’ac- Tout-le-monde », raconte le direc- autre, soutient le directeur général. UNE QUESTION D’HUMILITÉ
quisition de deux moulins à teur général actuel de Patrick Morin, Ici, dans Lanaudière, c’est assez milité pour accepter ça. Ils ont tous une Après cette période de transition, ils
Avec les années, les Morin ont dû ouverture extraordinaire et ça crée un peuvent postuler chez Patrick Morin,
scie et d’une quincaillerie à Daniel Lampron. facile, mais quand on ouvre un magasin
trouver comment conserver les environnement de travail sain », assure mais seulement si un poste est ouvert.
Sainte-Marcelline-de-Kildare. Au fil en dehors de la région, on doit mettre
Aujourd’hui, sept frères et sœurs sont valeurs familiales au sein d’une com- Daniel Lampron. Même s’ils représentent la relève de
des ans, l’entreprise familiale prend beaucoup d’efforts pour transmettre
actionnaires de l’entreprise familiale. pagnie grandissante. Selon eux, l’entreprise, les jeunes Morin doivent
de plus en plus d’expansion et la cette culture. »
la clé du succès repose avant tout poser leur candidature pour le poste
petite « cour à bois » devient rapide- « Ce qui fait la force de la famille, c’est Cela permet entre autres, dit-il, de sur l’humilité. Si un jeune Morin veut
ment un véritable centre de rénova- et faire les entrevues « comme tout le
qu’on prend le temps de bien faire les
tion. Si la deuxième génération de choses. On ne prend pas de l’expan-
poursuivre la tradition d’excellence
« Au sein du conseil d’administration,
se joindre à l’entre- monde », affirme M. Lampron.
en matière de service à la clientèle.
Morin a intégré l’entreprise au fil de sion de manière accélérée », explique les Morin tentent toujours d’avoir un prise, il doit d’abord se « On protège ainsi la famille et on aide
sa croissance, les petits-enfants, eux, M. Lampron. consensus. Ils ont également assez
doivent s’engager dans un processus « Ce qui fait la force de d’humilité pour dire lorsqu’ils ont trouver un emploi dans les jeunes à comprendre les rouages de
la compagnie. Ensuite, c’est notre rôle
de transfert rigoureux et structuré. La croissance de l’entreprise s’est
la famille, c’est qu’on
atteint la limite de leurs compétences une autre compagnie et de les accompagner jusqu’à ce qu’ils
donc étalée sur plusieurs décennies. et qu’il est temps de bien s’entourer atteignent un poste de direction. »
y travailler pendant au
Photos p.08 et p.10 : Claudia Morin-Arbour
Les neuf enfants de Patrick Morin ont
mis la main à la pâte dès leur plus
Aujourd’hui Patrick Morin compte prend le temps de bien pour continuer d’avancer », mentionne
21 succursales, de Trois-Rivières à
jeune âge. Livraison, travail de commis, Valleyfield. faire les choses. On ne
Daniel Lampron. moins deux ans. De la modeste quincaillerie de Sainte-
Marcelline-de-Kildare aux 21 succur-
opérations quotidiennes… Ils ont En plus de leur fonction au conseil
commencé à la base et ont appris les « On s’assure que la culture familiale prend pas de l’expansion d’administration, les frères et sœurs PRÉPARER LA RELÈVE sales à travers le Québec, du fonda-
teur jusqu’à la troisième génération,
rouages du monde de la quincaillerie soit transférée dans chaque nou- de manière accélérée », Morin occupent chacun un poste La famille Morin compte aujourd’hui les Morin ont su conserver l’esprit de
« comme monsieur et madame velle succursale avant d’en ouvrir une au sein de l’entreprise, poste qui 15 petits-enfants, dont les plus
explique M. Lampron. relève directement du directeur vieux font leur entrée au sein de
famille qui anime chacune de leurs
décisions d’affaires.
08 09
TROIS CONSEILS POUR RÉUSSIR
SON TRANSFERT FAMILIAL
> Impliquer les jeunes le plus tôt possible pour qu’ils SAINT-CHARLES-BORROMÉE PÔLE SANTÉ
comprennent les rouages de la gestion d’une
entreprise d’envergure.
UNE ÉCONOMIE LOCALE FORTE, PROPULSÉE PAR
> Obliger la relève à suivre le processus de carrière L’EFFERVESCENCE DE SON PÔLE DE DÉVELOPPEMENT :
normal : faire des études, se trouver un emploi ▸ Municipalité à taille humaine qui allie confort
par soi-même, postuler au sein de l’entreprise et sécurité urbaine
seulement si un poste est ouvert, passer des
entrevues, etc. ▸ Croissance démographique soutenue depuis 10 ans
> Intégrer la relève au bas de l’échelle et non ▸ Concentration d’expertises et d’infrastructures
directement dans l’équipe de direction pour que en santé, et main-d’œuvre qualifiée
les jeunes comprennent les enjeux que vivent DES RACINES LANAUDOISES ▸ Au 8e rang des villes québécoises pour
les employés. En 2007, les Morin ont construit un nouveau siège l’accessibilité aux services de santé
social sur le boulevard de L’Industrie à Saint-Paul-de- (Classement canadien MoneySense 2017)
Joliette. « Depuis les débuts, Lanaudière est au cœur
de l’entreprise. Pour la famille, c’était important de
continuer d’avoir ses racines ici », s’enthousiasme le FACILE À VIVRE
directeur général, Daniel Lampron. FACILE À PROSPÉRER
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entretien préventif | plomberie mécanique
combustion | contrôle
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10 11
FAITES LE POINT
AVEZ-VOUS UN PLAN
4
DÉTERMINEZ LA VALEUR DE VOTRE ENTREPRISE
Dans les faits, vous avez une idée assez claire de la valeur de votre entreprise. Dans le cadre d’un
DE RELÈVE ?
processus de transfert, il est toutefois essentiel que cette valeur soit appuyée par une validation
indépendante pour établir un prix réaliste. Cette validation permettra de revoir les attentes et
d’éviter les conflits, notamment s’il s’agit d’un transfert aux membres de la famille.
5
Par Mario Turcot | Directeur général | Desjardins Entreprises Lanaudière IDENTIFIEZ VOTRE RELÈVE
Vos enfants n’ont pas la capacité de gérer des affaires ou ne démontrent pas d’intérêt pour
l’entreprise familiale ? Vous n’avez pas d’acheteur en vue ? Avez-vous pensé à vos alliés de tous
Saviez-vous que seulement 10 % des propriétaires de PME disposent d’un les jours, vos employés ?
plan de relève formel ? Le transfert d’entreprise est pourtant un enjeu
Pour une relève différente et avantageuse, considérez l’option coopérative ! La Coopérative de
important au Québec, alors que plus de la moitié des PME vont changer de développement régional accompagne les cédants qui sont prêts à laisser leurs travailleurs prendre
main d’ici dix ans. part à l’administration de leur entreprise, en proposant une coopérative de travailleurs actionnaires :
une démarche simple et mobilisante à évaluer.
R
éussir à transférer son entreprise de façon optimale exige une approche rigoureuse et une grande préparation.
Bien souvent, les entrepreneurs ne savent pas par où commencer ni de qui s’entourer. Voici cinq étapes simples Vous avez à cœur votre entreprise. Sa relève se doit de refléter toute votre passion et vos accom-
pour entamer tranquillement, mais sûrement, la réflexion. plissements : c’est votre fierté et c’est une fierté pour la région.
1
SOYEZ PRÊT, AU MOINS DIX ANS À L’AVANCE !
Avec les années, vous avez su bâtir et développer votre entreprise à tous points de vue. Il vous
faudra donc investir de votre temps afin de bien mener à terme la transition de votre projet de vie.
Demandez-vous dès maintenant : quels sont mes projets de retraite ? Quelles sont les réalisations
que je désire mener à bien pour mon entreprise ? Pendant combien de temps devrais-je demeurer
actionnaire de mon entreprise ?
2
COMMUNIQUEZ VOS INTENTIONS VOUS AVEZ BESOIN
Discutez de vos réflexions avec vos enfants, vos employés, vos clients et vos fournisseurs. Par le D’OCCASIONS D’AFFAIRES.
fait même, vous verrez si certains acteurs de votre entourage sont intéressés et motivés à assurer
votre continuité. Une simple discussion peut mener loin. Votre réseau de contacts est plus puissant NOUS EN
PROVOQUONS.
que vous ne le croyez.
3
ENTOUREZ-VOUS DES BONNES PERSONNES
Parce que beaucoup d’éléments entrent en ligne de compte dans le transfert d’une entreprise, la
meilleure stratégie est de vous appuyer sur l’expertise de toute une équipe de spécialistes. Tous
ont un rôle à jouer pour une démarche réussie : des comptables aux avocats, en passant par les Joignez-vous à
conseillers en ressources humaines ou en transfert d’entreprise, auxquels pourront se joindre les la Chambre de
experts de Desjardins. Profitez également des avis d’autres entrepreneurs qui ont relevé les mêmes Commerce du
défis que vous avec succès : l’expérience des autres est toujours enrichissante. Grand Joliette
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d’affaires,
un grand
réseau
12 13
DOSSIER A. D. : Quelles sont les structures de gouvernance les
mieux adaptées aux entreprises familiales ?
D. P.-J. : Il est préférable qu’il y ait un conseil de famille,
mais l’important est de respecter la complexité, la culture
LE POINT SUR… et les valeurs de chacune des familles. Il faut respecter
son ADN. C’est comme ça qu’on surmonte les défis.
LES ENTREPRISES FAMILIALES
A. D. : Comment les clients perçoivent-ils les entreprises
familiales ?
D. P.-J. : On a beaucoup progressé dans les dernières
Par Audrey Desrochers et Étienne Dupuis années. Avant, les gens n’étaient pas fiers de dire qu’ils
avaient une entreprise familiale. C’était perçu comme
petit, mal géré, etc. Aujourd’hui, c’est tout le contraire.
Les entreprises familiales sont au cœur de l’écono- C’est rendu vendeur de dire qu’on fait partie d’une entre-
prise familiale. Tout le monde voudrait pouvoir s’identifier
mie du Québec, surtout dans les régions comme à ça ! SOUTENIR LES
Lanaudière où elles ont un rôle important à jouer en
matière d’emploi. Entrevue avec la directrice du
JEUNES DANS LE
Centre des familles en affaires Deschênes-Molson- DÉVELOPPEMENT
Lesage et ancienne présidente de La Business DE LEUR PLEIN
Families Foundation, Denise Paré-Julien. POTENTIEL !
Audrey Desrochers : Quelle impor- D. P.-J. : C’est une grande responsabi-
tance ont les entreprises familiales dans lité d’être une entreprise familiale en
l’économie québécoise ? région, parce que les gens dépendent
de la pérennité de l’entreprise pour
Denise Paré-Julien : Elles sont l’épine CONTACT JOLIETTE
leur gagne-pain, encore plus que Denise Paré-Julien est formatrice
dorsale de notre économie ! Il suffit de Service d’aide à l’établissement
dans les centres urbains. Il faut penser et consultante auprès des Bières brassées sur place
prendre deux secondes pour penser que quand une entreprise familiale entreprises familiales. depuis 2010 Attirer une main-d’œuvre qualifiée
à ce qu’on fait dans une journée et ferme ses portes, c’est toute la grande Accueil et accompagnement dans
Cuisine de pub authentique
on s’en rend compte rapidement. famille qui est perdante, y compris les le nouveau milieu de vie
Épicerie, poste d’essence, pharma- employés. A. D. : Quels sont les principaux défis Ambiance chaleureuse
cie… Elles sont toutes des entreprises auxquels font face les entreprises
et décontractée, parfaite pour
DÉMARRAGE D’ENTREPRISE
une soirée entre amis !
familiales. Même le McDonald du coin A. D. : Quels sont les avantages d’avoir familiales ? 18–35 ans
risque d’être une franchise achetée par une entreprise familiale ?
une famille en affaires. D. P.-J. : Les membres d’une entreprise
Accompagner les jeunes promoteurs
D. P.-J. : Les recherches le confir- familiale jonglent avec trois balles : la dans la réalisation de leur idée d’affaires
Photo : Centre des familles en affaires Deschênes-Molson-Lesage
A. D. : Quelle importance ont les en- ment : les entreprises familiales sont prospérité de l’entreprise, l’harmonie
treprises familiales dans des régions plus concurrentielles que les autres, familiale et les aspirations personnelles. MENTORAT D’AFFAIRES DYADE
comme Lanaudière ? parce qu’elles ont une vision à plus Si une de ces trois balles tombe, c’est S’enrichir mutuellement !
long terme. Pour la génération mon- tout le système qui tombe. Je ne peux 21 mentors qualifiés
tante, c’est aussi très stimulant de pas parler à ma patronne, qui est ma 50 dyades actives
pouvoir progresser rapidement dans mère, comme je parle à ma mère dans
l’entreprise. un souper de famille. Je dois savoir, à
tout moment, quel chapeau je porte.
C’est le grand défi. Parfois, ça devient 580, rue Richard, Joliette
émotif, mais les familles en affaires sont 450 755-2226
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EN BREF
AU QUÉBEC AU CANADA LA RELÈVE
90 %
DES PME
SONT
FAMILIALES 64 % 38 % des proprié-
taires considèrent le transfert
des entreprises familiales ont
ELLES ASSURENT 50 % affiché une croissance en 2016. de leur entreprise familiale
DE L’EMPLOI DANS comme important, comparé
LA PROVINCE. à 53 % en 2014.
30 % es entreprises
d
passent le cap
89 %
d’entre elles prévoient une
1 entrepreneur sur 2 ne
dispose d’aucun plan de Parce que
de la première transfert de son entreprise.
vous le
croissance de leurs activités
génération. dans les prochaines années.
13 DES 30 PLUS GRANDES
ENTREPRISES FAMILIALES
DU PIB
CANADIEN EST
MOINS
DE 60 % méritez !
CANADIENNES SONT
QUÉBÉCOISES.
60 % CRÉÉ PAR LES CONNAISSENT LA VALEUR
ENTREPRISES MARCHANDE DE LEUR
Source : Chambre de commerce du Montréal FAMILIALES ENTREPRISE.
métropolitain
Source : Price Waterhouse Cooper, Banque
Nationale
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16
DOSSIER
DU MAGASIN GÉNÉRAL À LA « C’est dangereux, des
TRADUCTION : EN AFFAIRES entrepreneurs qui
rêvent, mais c’est bon
DEPUIS 100 ANS
pour la collectivité ! »
Par Audrey Desrochers*
En affaires depuis cinq générations, les Desrochers ont bel et bien la fibre
entrepreneuriale.
D epuis cinq générations, la famille Desrochers a
démarré des dizaines d’entreprises dans différents
secteurs. Ceux qui se qualifient avant tout d’aventuriers
Armand Desrochers rêvait de faire de Crabtree une ville
digne de ce nom. « Il en était tellement convaincu qu’il a
été très généreux et ça n’a pas toujours été payant pour
Aujourd’hui retraité,
Gervais Desrochers
ont toujours préféré l’entrepreneuriat au traditionnel 9 à 5. lui », raconte Gervais. continue d’entre-
prendre. L’octogé-
L’aventure entrepreneuriale des Desrochers a commencé Sa philosophie ? Développer pour rendre service plutôt naire a d’ailleurs fait
partie du projet du
avec Alexis, au début des années 1900. Agriculteur, il a que pour faire de l’argent.
Manoir du Boisé,
quitté sa terre à Saint-Jacques pour s’établir près du moulin une résidence pour
à papier qui allait devenir l’usine Kruger. Il y a ouvert un « C’est dangereux, des entrepreneurs qui rêvent, personnes âgées
magasin général avant même que le village de Crabtree mais c’est bon pour la collectivité ! » lance Gervais à Crabtree.
soit fondé. Desrochers.
Son fils Armand a suivi les traces de son père. Run de lait Dans les années 1950, dans l’espoir de vendre les terrains
*L’auteure du texte n’a aucun lien de parenté avec la famille Desrochers LA TROISIÈME GÉNÉRATION
et de glace, services d’autobus et de taxi, aqueducs… Il dont il est question ici.
légués par son père, Gervais Desrochers s’est lancé dans un
a mis sur pied toutes les entreprises dont avait besoin un Entrepreneur à son tour, Gervais Desrochers a quelque nouveau projet : la vente de maisons usinées. S’il n’a vendu
petit village à ses balbutiements. peu ajusté la philosophie de son père. « Il faut avant tout aucune maison – et aucun terrain – la première année, son
réussir pour pouvoir aider le monde », dit-il. entreprise a connu plus de succès dans les années suivantes.
« Il avait aussi une érablière, se souvient son fils Gervais
Desrochers, qui n’était qu’un enfant à l’époque. Il a été Après avoir appris les rudiments de la vente dans le secteur Après un passage au sein du comité organisateur des Jeux
un des premiers à servir des repas de cabane à sucre aux automobile, le jeune Gervais a lancé une école de conduite. olympiques de Montréal, il a ouvert son cabinet de « suivi
riches de Joliette. Ça coûtait 5 $ par repas, ce qui était très de dossiers », qu’on appellerait aujourd’hui « lobbyisme ».
cher dans ces années-là ! » « J’ai patenté une auto avec deux volants et deux pédales
de frein, rigole-t-il. Ça n’a pas duré longtemps, parce que « Dans ma génération, je suis un des rares habitants de
je n’avais pas assez d’argent pour continuer. » Crabtree à ne pas être allé travailler à l’usine. Je n’aurais
jamais été capable de m’enfermer là chaque jour et de faire
Selon lui, un des principaux défis des gens d’affaires est la même chose tout le temps », admet-il.
d’avoir un bon cash flow pour que l’entreprise se suffise
à elle-même.
Photo : Audrey Desrochers
Photo : Famille Desrochers
Armand Desrochers offrait des services de transport
par autobus entre Berthier et Saint-Donat.
18 19FAITES LE POINT
UNE CONVENTION POUR
ÉVITER LES REMOUS
Par Mario Masse, notaire | Juriste d’entreprise
Vous avez trouvé les partenaires idéaux pour enfin démarrer votre entreprise.
Vous avez déniché un emplacement de rêve. Le financement de votre projet
est accepté. Vous êtes fin prêts à réaliser votre projet d’entreprise. Avez-vous
pensé à votre convention entre actionnaires ?
Q
uelle que soit la forme que prendra votre as- le droit d’acheter les actions ou les participations, et celui
sociation (société par actions, société en nom visé aura l’obligation de leur vendre.
collectif, coentreprise, copropriété, etc.), vous
devrez prévoir ce qu’il adviendra de votre entreprise La situation de l’incapacité physique nécessite une réflexion
si, parmi les associés, il s’en trouve un qui veut vendre approfondie. Les activités de l’entreprise, de même que
sa participation ou qui devient invalide, fait faillite ou les fonctions occupées par chacun, pourront influencer les
Martin et sa fille, Julie Hydroserre Mirabel a été fondée
décède. Chacune de ces situations provoquera inévita- conditions d’achat de la personne en incapacité.
par la famille Desrochers.
blement des remous au sein du groupe. Une convention
« C’est notre façon de vivre, conclut entre actionnaires ou associés permettra d’éviter certains
La question du décès est évidemment traitée dans la
convention. On prévoira généralement une obligation
son grand-père, Gervais. Le gène de « Jusqu’à maintenant, on a toujours eu des entreprises effets négatifs. par la succession du défunt de vendre ses actions ou ses
l’entrepreneuriat existe surement et qui n’ont pas de relève familiale, mentionne Martin
Lors de l’émission de nouvelles actions ou participations, participations aux autres actionnaires ou associés qui auront
Desrochers, qui s’implique actuellement dans une petite l’obligation de s’en porter acquéreurs.
il vient d’un goût de liberté qu’on compagnie de fabrication de jouets de bois. Je comprends
cette convention prévoira que chacun ait la possibilité de
conserver le pourcentage qu’il détient dans l’entreprise. Un Un mécanisme d’établissement de la valeur des actions sera
partage tous chez les Desrochers. » que la compagnie devient comme notre bébé, mais on finit
actionnaire ou un associé ne pourra pas vendre ses actions aussi prévu à la convention. Cette valeur correspondra gé-
par réussir à s’en détacher. »
ou ses participations sans les offrir à ses partenaires. néralement à celle de la valeur de l’entreprise sur le marché.
La fille de Martin, Julie, comme plusieurs de ses cousins et
Dans certaines situations, un mécanisme d’achat-vente obli-
L’HISTOIRE SE POURSUIT cousines, est également en affaires. Voyant qu’elle n’était Comme on peut le voir, la convention entre actionnaires ou
gatoire (communément désigné clause shotgun) permettra
Photos : Audrey Desrochers | Famille Desrochers/Hydroserre Mirabel
pas prête à se lancer dans un emploi de 9 à 5, la jeune associés couvre un large spectre de situations. Elle force
Trois des enfants de Gervais Desrochers se sont lancés en de sortir d’une impasse lorsque deux partenaires veulent se
traductrice a opté pour le travail autonome. les associés à réfléchir au règlement de conflits de façon
affaires à un moment ou à un autre de leur carrière. séparer, mais ne s’entendent pas sur qui fera l’acquisition. proactive pour ainsi éviter de fragiliser l’entreprise à des
L’aîné de la famille, Luc, a fondé une entreprise de culture « C’est notre façon de vivre, conclut son grand-père, moments cruciaux de son existence.
La convention accordera aussi un droit aux actionnaires
hydroponique, Hydroserre Mirabel, qui produit entre autres Gervais. Le gène de l’entrepreneuriat existe surement et
ou aux associés de se porter acquéreurs des actions ou
il vient d’un goût de liberté qu’on partage tous chez les Pour bien comprendre l’impact de ces engagements, on doit
la laitue Boston de marque Mirabel. des participations d’un des leurs qui se retrouverait, par
Desrochers. » s’imaginer dans chacune des situations. C’est une question
exemple, en situation de faillite, d’invalidité légale, qui ne
Un autre fils de Gervais Desrochers, Martin, a gravité autour de droit préventif, et un juriste pourra vous accompagner
remplirait pas ses fonctions prévues à l’origine ou qui serait
de l’entreprise pendant plusieurs années, notamment via dans vos démarches.
coupable de fraude. Dans tous ces cas, les autres auront
sa compagnie de transport. Il a finalement racheté les parts
d’Hydroserre en 2000 et a triplé la superficie de production,
avant de vendre le tout en 2008.
20 21ENTREPRENDRE OU
Assise au bureau d’où elle gère toutes les activités de son
MISER SUR LES FORCES DE SES
entreprise de tartinades, Annie-Claude St-Jean finalise une
PARTENAIRES
facture qu’elle doit envoyer à un de ses clients. Si l’aventure
COENTREPRENDRE :
en solo comporte des avantages certains, comme celui Un des gros avantages de lancer un projet d’affaires avec
de percevoir 100 % des profits et de pouvoir réellement plusieurs partenaires, c’est de pouvoir miser sur les forces
appliquer sa vision sur le développement de l’entreprise, de chacun, avance Pascal Lévesque. C’est exactement ce
UNE QUESTION DE SOUTIEN
elle suscite également son lot de défis. qu’a fait Pierre-Hugues Marsolais en 2009 lorsqu’il a fondé,
avec cinq autres associés, le resto-bar Le Melkior (ancien-
« Gérer une entreprise seule, ça t’oblige à sortir de ta zone nement Le Balthazar) au centre-ville de Joliette.
de confort, avance-t-elle. La comptabilité, ce n’est vraiment
pas ma force, mais je n’ai pas eu le choix de me mettre les « L’idée est venue parce qu’un des associés tripait vraiment
Par Étienne Dupuis
deux mains dedans. » sur les bières de microbrasseries, indique l’entrepreneur
de 36 ans. Moi j’ai un background en cuisine. Ce sont des
connaissances qui se complètent. » Celui qui a fait ses
Qu’on se lance seul ou à plusieurs, la clé pour réussir en affaires est de études à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec
bien s’entourer. mentionne également que l’investissement pour le dé-
marrage de l’entreprise se fait beaucoup plus facilement
L
undi matin. Dans l’atelier de fabrication de confi- Annie-Claude St-Jean en groupe.
tures d’Annie-Claude St-Jean, c’est jour de produc- (au centre), entourée
de sa sœur, Frédérique,
tion. Au comptoir, la mère de l’entrepreneure coupe et de sa mère, Manon. Un des gros avantages de lancer
des poires sur une douce musique de Jack Johnson. À
l’autre bout de la pièce, pendant qu’une amie remue la un projet d’affaires avec plusieurs
tartinade qui commence à bouillir sur le poêle, la pro-
priétaire de l’entreprise Dimanche Matin, elle, brasse des
partenaires, c’est de pouvoir miser
affaires avec ses clients. Aux dires de la jeune confiturière, sur les forces de chacun, avance
c’est l’aide de ses proches qui lui a permis de relever le
défi de se lancer seule dans l’entrepreneuriat.
Pascal Lévesque
« Le soutien de mon entourage, c’est 90 % de la réussite
de mon entreprise, explique Annie-Claude St-Jean. Si je
n’avais pas eu ma famille et mes amis, Dimanche Matin
aurait cessé d’exister deux ans après sa création. »
Le conseiller en démarrage et gestion d’entreprises au
Carrefour jeunesse-emploi (CJE) de D’Autray-Joliette, Pascal
Lévesque, abonde dans le même sens. « Je demande tou-
jours aux entrepreneurs qui veulent se lancer en affaires
s’ils ont un entourage solide pour les soutenir, note-t-il.
C’est particulièrement vrai pour ceux qui démarrent seuls. »
Selon le conseiller, ça prend « une bonne couche de cuir »,
pour se lancer seul en affaires. Alors que de nombreux outils
sont mis à la disposition des entrepreneurs pour les aider
dans leur projet d’affaires, il existe très peu de ressources
de soutien psychologique pour les propriétaires d’entre- « Le soutien de mon entourage, c’est
prise en démarrage. « Le travailleur autonome, il est seul, 90 % de la réussite de mon entre-
souligne-t-il. Seul avec ses succès, mais également avec
ses échecs. Et il entend plus parler de ses échecs que de prise, explique Annie-Claude St-Jean.
ses succès. » Si je n’avais pas eu ma famille et mes
Photo : Dimanche Matin
amis, Dimanche Matin aurait cessé Pierre-Hugues
Photo : Le Melkior
Marsolais se
d’exister deux ans après passionne pour
les bières de
sa création. » microbrasseries.
22 23Se lancer en affaires en groupe comporte toutefois des in-
convénients. « Il est possible que les associés ne possèdent
pas tout à fait la même vision ou que certains s’impliquent
plus que d’autres dans le projet, soutient le conseiller du
CJE, Pascal Lévesque. C’est pourquoi il est important
d’élaborer une convention d’actionnaires dès le départ. »
C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les associés du resto-bar
Le Melkior lorsqu’ils ont créé leur entreprise. « Nous avons
signé une convention d’actionnaires qui encadrait les res-
ponsabilités de chacun, témoigne Pierre-Hugues Marsolais.
Quand j’ai racheté des actions plus tard, on a signé une
nouvelle convention. C’est primordial de signer ce type de
document quand tu pars en affaires. »
JURISTES DES ENTREPRISES ET DES PERSONNES
ENTREPRENDRE OU COENTREPRENDRE ?
En plus de continuer l’aventure du Melkior, Pierre-Hugues
Marsolais lancera un nouveau projet dans le monde de la
Au centre-ville bière et de la restauration dans les prochains mois. Trois
autres entrepreneurs se joindront à lui dans cette nouvelle
> Société par actions > Droit immobilier
de Joliette,
aventure. > Société de personnes > Financement hypothécaire
« Mon expérience avec le Melkior va m’aider dans mon > Convention entre actionnaires > Testament
nouveau projet, croit-il. Nous allons être plus précis dans la ou associés > Mandat de protection et
convention d’actionnaires. » Le document comprendra une procédure d’homologation
on clause qui stipule que tous les actionnaires doivent travailler
> Transfert et financement
CROIT
d’entreprises > Droit matrimonial
au sein de l’entreprise. Selon l’homme d’affaires joliettain,
cela aidera à ce que tous les actionnaires se sentent très > Droit corporatif > Union de fait
impliqués dans le projet. > Droit agricole > Fiducie
De son côté, Annie-Claude St-Jean ne ferme pas
la porte à coentreprendre dans un nouveau projet d’af-
en votre
faires. « Je ne voudrais pas inclure une nouvelle personne
dans Dimanche Matin, confie-t-elle cependant. Si on avait
démarré l’entreprise à deux, ça aurait pu fonctionner, mais
intégrer quelqu’un au fil du temps, c’est plus difficile. »
PROJET
La confiturière estime que le lancement de Dimanche
Matin lui a permis d’apprendre à bien se connaitre comme
entrepreneure. « Ça m’a permis de me bâtir une carapace
et je serais prête maintenant à me lancer en affaires avec
d’autres. » Dans son atelier, il n’y a d’ailleurs pas que les
tartinades qui mijotent, mais plusieurs nouveaux projets
d’affaires.
Me. Mario Masse Me. Amélie Crevier Me. Virginie Ducharme France Laverdure
NOTAIRE NOTAIRE NOTAIRE TECHNICIENNE
D.E.S.S. Droit Commercial
447, rue Notre-Dame
Joliette (Québec) J6E 3H5
450.753.7405
435, boul. Sainte-Anne, bureau 206 450 759-1252
450.753.2805
Joliette (Qc) J6E 5A1 mmasse@notarius.net
centrevilledejoliette.qc.ca
www.notairesjoliette.com
24AU COLLÈGE ESTHER-BLONDIN, FAITES LE POINT
AU COLLÈGE ESTHER-BLONDIN,
VOUS ENTREz
VOUS ENTREz
TOUjOURS PAR
TOUjOURS PAR
Nouvelle procédure
d’admission
Nouvelle sans test de VENDRE LE CENTRE-VILLE AUX
LA GRANDE PORTE classement
procédure
avec
sansétude de
INVESTISSEURS
d’admission test de
LA GRANDE PORTE dossier personnalisée
classement avec étude de
dossier personnalisée
NOS PROGRAmmES
NOS PROGRAmmES Par Joanne Dubois | Directrice générale | Société de développement du centre-ville de Joliette
• Sport-études
• Sport-études sportives
• Concentrations
• Concentrations sportives À Joliette, les occasions d’affaires sont nombreuses. Avec ses festivals et
• Programme d’éducation internationale ses évènements, mais également avec son design urbain unique et sa vitalité,
• Programme d’éducation
• Programme régulier internationale
• Programme régulier le centre-ville demeure sans nul doute un endroit stratégique pour concrétiser
ses projets d’affaires.
V
PAQUin
endre le centre-ville de Joliette aux investisseurs QUE VEULENT LES CLIENTS ?
PAQUin
demeure néanmoins une tâche complexe et im-
• sTeFAni
Pour connaître les besoins de la population, la SDCJ a
• sTeFAni
plique de répondre aux besoins des entrepre- mandaté la firme Potloc pour mener une étude de clientèle
/ ÉTOFFe
neurs. Vendre le centre-ville, c’est vendre la réputation sur son territoire. Ce sondage réalisé auprès de 1591 clients
/ ÉTOFFe
du lieu, son image et son milieu de vie. C’est envoyer le appartenant au bassin de consommateurs du centre-ville
Design
signal que l’endroit offre une ambiance différente dans un
Design
de Joliette avait pour thème « Choisissez vos prochains
cadre urbain branché, avant-gardiste et de qualité. commerçants ».
NOUVEAU
NOUVEAU
Pour y arriver, la Société de développement du centre-
ville de Joliette (SDCJ) travaille de concert avec la Ville
Quelle que soit leur origine géographique, les clients ont
répondu que la première raison qui les pousse à se rendre
LELE
COLLÈGE ESTHER-BLONDIN
COLLÈGE ESTHER-BLONDIN
de Joliette pour développer des outils qui facilitent l’im- au centre-ville de Joliette est le magasinage (66 %), suivie
PRÉSENTE SON
PRÉSENTE SONFABLAB
FABLAB
plantation d’entreprises. Notons, entre autres, le regrou- de près par les restaurants, les cafés et les bars (62 %).
pement de statistiques diverses, le guide d’implanta-
Nouvel espace
Nouvel créatif
espace et technologique
créatif et technologique: : tion au centre-ville, l’inventaire des locaux disponibles La clientèle aimerait voir de nouveaux commerces s’implan-
uneune
première en milieu scolaire dans la région.
première en milieu scolaire dans la région. et un service d’accompagnement pour le promoteur. ter au centre-ville, notamment des entreprises du secteur
L’arrivée de nouvelles places d’affaires témoigne d’ailleurs de l’alimentation comme une chocolaterie, un marchand
de l’utilité de ces outils et de l’intérêt grandissant des en- de fruits et légumes ou une poissonnerie. Près du quart des
trepreneurs pour le centre-ville. répondants aimeraient aussi que de nouveaux commerces
dans le secteur « mode et accessoires » viennent s’établir
au centre-ville.
La participation remarquable des citoyens à ce sondage
démontre hors de tout doute l’attachement exceptionnel
de la population pour son centre-ville. De quoi inspirer les
investisseurs qui désirent profiter de cet environnement
d’affaires particulièrement dynamique !
Réussir
Réussir collegeblondin.qc.ca
collegeblondin.qc.ca
comme
comme 101,rue
101, rueSainte-Anne,
Sainte-Anne,Saint-Jacques
Saint-Jacques(Québec)
(Québec) J0K
J0K 2R0
2R0
personne
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Tél.
Tél. : 450839-3672
: 450 839-3672/ /Téléc.
« Établissement
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Téléc.: :450
450839-3951
d’enseignementprivé
d’enseignement
839-3951//admin@collegeblondin.qc.ca
admin@collegeblondin.qc.ca
privédedelangue
languefrançaise
françaisemenant
menant
à l’obtention
à l’obtention dudu diplômed’études
diplôme d’étudessecondaires
secondairesdécerné
décernépar
parleleMEES.
MEES.»» 27UN ENTREPRENEUR DANS
Le jeune homme a bien calculé ses investissements et
ne garde que quelques vêtements en inventaire. Jusqu’à
maintenant, il a vendu une centaine de morceaux.
LA FLEUR DE L’ÂGE « Ce que j’aime le plus là-dedans, c’est d’être mon propre
patron et de pouvoir gérer mon horaire, dit-il. Il faut que tu
aimes ce que tu fais, par contre, parce que tu dois travailler
Par Audrey Desrochers vraiment beaucoup d’heures pour que ça fonctionne. »
LE SOUTIEN QU’IL FAUT
À 15 ans, Jérémy Houde n’a pas peur des défis, alors qu’il poursuit ses études Avant de se lancer à fond dans l’entrepreneuriat, Jérémy
secondaires et gère à lui seul deux petites entreprises. Houde a suivi une formation en démarrage d’entreprise
au Centre multiservice des Samares.
D
errière la maison familiale, Jérémy Houde installe
ses équipements sur la remorque de son scoo- « C’est une madame à l’école secondaire Thérèse-Martin
ter. Tondeuse, taille-haie, coupe-bordure… Tout où je vais qui m’a recommandé cette formation. J’ai appris
est en place pour une autre journée d’entretien paysager. surtout comment bien gérer mes dépenses et mes revenus »,
À seulement 15 ans, le jeune propriétaire de l’entreprise souligne le jeune entrepreneur.
Houde Multi-Travaux bosse matin et soir pour que ses
Sa famille lui apporte également du soutien. Son frère le
rêves deviennent réalité. Son plus récent projet a d’ail-
plus vieux, Jean-Sébastien, lui a construit une remorque
leurs mené à la création d’une deuxième entreprise, cette
sur mesure pour qu’il puisse transporter son matériel à
fois-ci dans le secteur de la mode.
vélo ou en scooter. Sa mère lui donne un coup de main
L’aventure de Houde Multi-Travaux a commencé en 2010, côté comptabilité et son père l’aide dans l’entretien des
alors que Jérémy n’avait que huit ans. À l’époque, le jeune équipements à moteur.
garçon avait trouvé deux contrats de tonte de gazon. Sept
« Mes parents sont fiers, assure-t-il. Ils voient que je suis
ans plus tard, le bouche-à-oreille a fait son œuvre et l’en-
travaillant et que mes affaires fonctionnent bien. »
treprise compte une trentaine de clients réguliers.
Jérémy Houde espère ouvrir bientôt une boutique en ligne
Parallèlement, Jérémy Houde a lancé ce printemps
pour vendre sa collection de vêtements. Il espère aussi que
une marque de vêtements unisexes appelée Collection
Houde Multi-Travaux pourra grossir lorsqu’il obtiendra son
Underground.
permis de conduire.
« L’an passé, j’ai eu l’idée de partir ça. J’ai travaillé tout
En attendant de troquer son scooter pour une voiture,
l’hiver sur mon modèle d’affaires et sur le design, raconte-
Jérémy fait tourner bien des têtes lorsqu’il sillonne les rues
t-il. Après, je suis allé voir un graphiste et on a travaillé sur
d’un quartier avec sa remorque. Son bolide, comme son
différents modèles de chandails. »
parcours de jeune entrepreneur, ne passe pas inaperçu.
Photos : Audrey Desrochers | à droite : Underground Clothing
« Ce que j’aime le plus là-dedans, LE BOUCHE-À-OREILLE, NOUVELLE GÉNÉRATION
Pour publiciser ses produits et ses services, Jérémy Houde compte sur
c’est d’être mon propre patron et de
le bouche-à-oreille et sur les médias sociaux. Il passe d’ailleurs plusieurs
pouvoir gérer mon horaire, dit-il. Il heures par semaine à gérer ses pages Facebook et Instagram. « J’investis
environ 10 $ par semaine en publicité sur les médias sociaux », calcule le
faut que tu aimes ce que tu fais, par jeune homme. Son plan stratégique fonctionne bien, estime-t-il, puisqu’il
contre, parce que tu dois travailler a déjà vendu plusieurs chandails de sa Collection Underground à des gens
Jérémy Houde qu’il ne connaissait pas.
vraiment beaucoup d’heures pour Les vêtements conçus par Jérémy
Houde sont de plus en plus populaires.
que ça fonctionne. »
28 29PUBLI-REPORTAGE
L’ÉPARGNE, OUI, MAIS PAS
LA CHAMBRE DE COMMERCE ? À TOUT PRIX
C’EST TELLEMENT PAS
Par Étienne Dupuis
Étant donné l’investissement nécessaire pour démarrer un projet d’affaires,
POUR MOI !
l’épargne-retraite est souvent reléguée aux oubliettes. Tant que l’entreprise
prospère, il n’y a néanmoins pas de presse à regarnir les coffres en prévision
des vieux jours.
Vous le pensez aussi ? En tout respect, vous n’avez rien compris !
« Beaucoup d’entrepreneurs considèrent leur projet
d’affaires comme leur fonds de pension », lance
d’emblée l’associé du Groupe Investors, Équipe
Si, au bout d’un certain moment, le profit et, par le fait
même, l’épargne ne sont pas au rendez-vous, il est peut-
être préférable d’aller faire autre chose, mentionne-t-il.
Yves Vadnais, Carl Dumont Perreault, qui estime que ce
D
ans une ère où seule une poignée de main en c’est un milieu où la communauté d’affaires est interreliée. n’est pas nécessairement une fausse piste. Tant et aussi
guise d’entente professionnelle se veut un On va se le dire une fois pour toutes, la mentalité ici n’est
CELI, REER, REEE… QUOI ET COMMENT
longtemps que l’entreprise est en croissance, dit-il, il n’y a CHOISIR ?
concept remplacé par des ententes écrites, rédi- pas pareille comme ailleurs. Eh non ! Puis vous savez quoi ? pas d’urgence à regarnir la tirelire pour la retraite.
gées soigneusement, décrites dans les moindres détails On doit en être fiers ! Une fois l’entreprise bien en selle et prospère, il est temps de
et dûment signées entre les parties, après avoir été né- « C’est certain que c’est mieux de se mettre des fonds de choisir le meilleur moyen pour économiser pour la retraite.
gociées par courriel et conclues par voie électronique, les Ici, on ne fait pas les choses de la même manière. On côté pour faire face aux pressions économiques et aux
s’aide, on s’encourage, on se coache et c’est pour ça que mois plus tranquilles, mais parfois c’est juste impossible », Le choix du produit financier à privilégier dépend de
contacts humains sont trop souvent laissés pour compte.
ça marche. On promeut l’achat local puis on s’implique souligne-t-il. plusieurs facteurs, et c’est souvent du cas par cas, indique
Le travail de bureau pour un gestionnaire est une réalité, on dans la communauté. Parce que oui, la chambre ce n’est Carl Dumont Perreault.
ne s’en cachera pas. La paperasse administrative prime sur pas juste du réseautage. On donne au suivant, on donne de Le représentant en épargnes collectives croit qu’il est impor-
tant pour les entrepreneurs qu’ils soient entourés d’experts « Un placement dans un compte d’épargne libre d’impôt
les soupers d’échanges professionnels. Je vous entends : notre temps à la philanthropie puis on s’allie à notre milieu.
qui peuvent poser un regard extérieur sur leur situation. (CELI) donne plus de flexibilité, explique-t-il. L’argent
« Choisir entre un 5@7 d’affaires ou bedon entrer chez nous C’est ça, le Grand Joliette : une communauté d’affaires
« Les propriétaires d’entreprises en démarrage investissent peut facilement être retiré pour un réinvestissement
voir mes enfants, je choisis la maison ». Bon ok, un point pour unique que nous sommes fiers de représenter. Puis ça, je
souvent toutes leurs liquidités dans leur projet, parce que dans l’entreprise. »
vous. Oui, moi aussi j’aime ça, entrer de bonne heure à la l’ai découvert en côtoyant des entrepreneurs d’ici, qui sont
maison et troquer mes talons hauts pour des pantoufles. passionnés et investis dans leur communauté. c’est leur bébé, explique Carl Dumont Perreault. Ils ne
sont souvent pas des bons juges de la viabilité de leur
Mais là où, selon moi, vous vous trompez, c’est que la La CCGJ, c’est aussi un catalyseur du développement commerce. »
plupart des gestionnaires d’entreprises prennent tout le économique de la région. Un cata quoi ? Je m’explique :
procédé de représentation sur leurs épaules. Le réseautage, l’idée, c’est de rassembler l’ensemble des entreprises, des
c’est aussi pour votre relève et pour vos employés qui, plus organismes, des commerçants et des professionnels de la
souvent qu’autrement, sont les MEILLEURES publicités pour région sous une même enseigne afin que la communauté
votre entreprise. Partagez donc ces moments d’affaires. d’affaires soit plus forte et que la loi du nombre propulse
Ils sont fructueux. Ils apportent un lot de contacts et des notre voix dans divers réseaux.
occasions d’affaires que nous n’aurions pas obtenues si
nous étions restés à scanner les appels d’offres assis sur Faire les choses autrement, c’est payant à tous les niveaux
notre chaise de bureau. et qu’on se le dise, ça peut aussi être marrant.
Je vais en rajouter. L’éternel 5@7 qui semble être un Alors t’investir auprès de TA communauté d’affaires, ce
concours du plus gros égo – oui, on a tous eu ce genre n’est toujours pas pour toi ?
Photo : Mélanie Émond
de préjugé – ça n’existe pas à la CCGJ ! Vous savez pour- Jade Poitras Bessette, directrice générale de la CCGJ.
quoi ? La Chambre croit sincèrement que le Grand Joliette,
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