Les jeunes entreprises du secteur de la coiffure - Caractéristiques et besoins d'accompagnement - Institut ...

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Les jeunes entreprises du
  secteur de la coiffure
 Caractéristiques et besoins d’accompagnement
Cette étude a été réalisée à la demande de la
Fédération Nationale de la Coiffure (FNC), avec le
soutien de la Direction Générale de la Compétitivité, de
l’Industrie et des Services (DGCIS).

Direction - Catherine Elie
Rédaction et traitement des données - Sophie Botha
Enquête - Cabinet SOS Phoning

                                                                                             EDITION NOVEMBRE 2012

          Les citations doivent néanmoins systématiquement mentionner la source.
Copyright Les demandes de citations d’extraits doivent être adressées au préalable à :
          dir@infometiers.org ou contacter Mme Isabelle Roy isabelle.roy@fnc.fr

                                                                                         2
PLAN

Introduction                                                                                               5

1.     Un secteur en forte mutation                                                                        5
2.     L’étude dresse un portrait des entrepreneurs installés ces trois dernières années                   6

Les créateurs-repreneurs d’entreprises de coiffure : caractéristiques et parcours professionnel            9

3.     Un entrepreneuriat essentiellement féminin                                                          9
4.     8 % des créateurs sont d’origine étrangère                                                          9
5.     L’âge moyen des dirigeants à l’installation est de 38 ans                                           9
6.     Les entrepreneurs de coiffure sont des professionnels aguerris                                     10
7.     79 % des dirigeants formés par apprentissage ont un brevet professionnel                           10
8.     Les entrepreneurs sont majoritairement d’anciens salariés                                          12
9.     Les investisseurs représentent 1 installation sur 10                                               13

Le parcours d’installation                                                                                15

10.    41 % des projets de création sont mûris durant l’enfance et la période de formation          15
11.    La principale motivation des dirigeants est le désir d’indépendance                          15
12.    Le choix de localisation du salon tient de plus en plus compte de l’environnement économique 16
13.    Les coûts moyens d’installation sont légèrement en hausse pour les salons indépendants       17
14.    69 % des entrepreneurs réalisent un emprunt bancaire                                         18
15.    40 % des projets d’installation bénéficient d’aides financières publiques                    20
16.    Les entrepreneurs mobilisent très peu les réseaux d’appui à la création d’entreprise         20
17.    Formation : 78 % des entrepreneurs ont suivi le stage préalable à l’installation             21
18.    Une entreprise sur cinq adhère à un syndicat professionnel                                   22
19.    Parcours d’installation : ce qu’en pensent à posteriori les dirigeants                       23
20.    Les principaux besoins de conseil exprimés portent sur le montage financier                  25

Le cas des reprises d’entreprises                                                                         27

21.    La part des salons créés par reprise diminue                                                       27
22.    Les deux tiers des repreneurs sont externes à l’entreprise                                         28
23.    Les repreneurs d’entreprise recherchent avant tout la sécurité                                     28
24.    Deux sources d’information principales pour trouver une affaire : le bouche-à-oreille et les
       petites annonces sur Internet                                                                      29
25.    Le coût moyen d’une reprise de salon est de 67 000 euros                                           30
26.    Seule une affaire sur deux fait l’objet d’une évaluation financière et d’un diagnostic technique   30
27.    96 % des entrepreneurs sont très satisfaits de leur opération de reprise                           32

Caractéristiques et modalités d’organisation des jeunes entreprises                                       33

28.    La majorité des nouvelles entreprises sont constituées sous forme d’entreprise individuelle        33
29.    L’implication du conjoint est faible                                                               34
30.    Les cas de gestion partagée avec un associé                                                        34
31.    La moitié des salons emploie un salarié au moins dès l’ouverture                                   34
32.    50 % des salons indépendants et 3/4 des salons franchisés sont engagés dans la formation de
       jeunes                                                                                             35

                                                                                                          3
33.    Les salons travaillent majoritairement aux 35 heures et ferment en moyenne deux jours par
       semaine                                                                                       36
34.    Des dirigeants globalement très satisfaits de leur salon et de son équipement                 36
35.    L’usage des TIC tend à se développer                                                          37
36.    Une activité majoritairement axée sur des prestations de coiffure mixte « moyen de gamme »    38
37.    Un succès croissant des prestations complémentaires (esthétique- manucure)                    40
38.    Face à la concurrence, l’action commerciale se renforce                                       41
39.    La moitié des salons s’approvisionnent auprès d’une marque unique pour leurs produits         44

Le cas des auto-entrepreneurs                                                                        47

40.    Des coiffeurs plus jeunes que la moyenne                                                       47
41.    Une motivation principale (64 %) : créer son propre emploi                                     47
42.    Les principaux avantages perçus du régime sont les taux d’imposition et la gestion comptable
       simplifiée                                                                                     48
43.    69 % n’auraient pas créé d’entreprise sans ce régime                                           49
44.    76 % exercent leur activité d’auto-entrepreneur à titre principal, majoritairement en coiffure
       hors domicile                                                                                  50
45.    Des professionnels qualifiés, mais un niveau de diplôme moins élevé                            51
46.    La maturation du projet intervient plus souvent suite à un changement survenu dans la vie
       professionnelle ou familiale                                                                   52
47.    Le coût d’installation est nul pour un auto-entrepreneur sur deux                              53
48.    Une partie des auto-entrepreneurs avaient initialement un projet d’installation plus ambitieux 53
49.    Des auto-entrepreneurs moins accompagnés et formés à l’installation                            54
50.    Positionnement commercial : une concurrence par les prix                                       55
51.    Des auto-entrepreneurs moins approchés par les fournisseurs                                    56
52.    Un chiffre d’affaires réduit                                                                   56
53.    Les trois quarts des auto-entrepreneurs en activité envisagent de rester sous ce régime        56

Perspectives de développement et besoins d’accompagnement                                            59

54.    Un chiffre d’affaires inégal selon le type d’activité                                         59
55.    Une situation financière tendue                                                               61
56.    Des dirigeants pourtant globalement optimistes et confiants                                   61
57.    Les difficultés de gestion varient selon le mode d’exercice                                   62
58.    Les entrepreneurs partagent une même préoccupation : développer la clientèle                  63
59.    Des objectifs de développement contrastés                                                     63

L’impact de la localisation sur les entreprises                                                      65

60.    Une présence inégale sur les territoires                                                      65
61.    Des dirigeants plus jeunes et davantage d’hommes dans les grandes villes                      66
62.    Les reprises sont plus nombreuses dans les petites villes et villes moyennes                  66
63.    Le coût à l’installation augmente avec la taille des aires urbaines…                          66
64.    …contrairement au chiffre d‘affaires, dont la croissance n’est pas linéaire                   67
65.    Les diversifications d’activité obéissent également à une logique territoriale                67

Synthèse des résultats                                                                               69

  ANNEXE 1 : CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON                                                       73
  ANNEXE 2 : QUESTIONNAIRE D’ENQUETE                                                                 75
  ANNEXE 3 : BIBLIOGRAPHIE                                                                           85

                                                                                                     4
Introduction

          1. Un secteur en forte mutation

       Au 31 décembre 2011, 76 700 entreprises exerçaient une activité de coiffure. Ce tissu
       d’entreprises connaît depuis une dizaine d’années une fréquence élevée de créations et
       fermetures d’entreprises, avec un taux de renouvellement en progression, passant de 8 % en
       2004 à 10 % en 2011.
       Le nombre d’immatriculations annuelles a ainsi augmenté de façon continue, la mise en place
       du régime de l’auto-entrepreneur en 2009 provoquant une nouvelle accélération des créations
       d’entreprise : leur nombre évolue ainsi de 3 088 en 2005 à 7 566 en 2009, atteignant un pic de
       8 262 en 2010 (2011 semble marquer une stabilisation).
       Cette dynamique de l’entrepreneuriat s’inscrit dans un contexte de mutation de l’offre et des
       modalités d’exercice de la profession, avec notamment l’explosion de la coiffure à domicile,
       désormais majoritairement exercée sous le régime de l’auto-entrepreneur. Cette activité
       représente 18 % du stock d’entreprises, mais 50 % environ des immatriculations.
       On constate, parallèlement, une baisse du nombre des reprises d’entreprise (- 13 % entre 2008
       et 2009).

SOURCE : FNC                    2004        2005        2006        2007        2008        2009          2010      2011
Nombre total d’entreprises    60 305      61 211      62 717      65 990      66 124      70 342      74 536      76 658
Stock entreprises Coiffure    53 267      53 485      54 446      55 763      55 942      55 244      57 675      58 052
en salon
Stock entreprises Coiffure    7 038       7 726       8 271       10 227      10 182      9 117       11 331      13 699
hors salon
Stock entreprises                                                                         5 981       5 330       4 907
Type activité inconnu
Total immatriculations        5 020       5 586       5 628      6 359        6 723       9 331       9 946       9 541
Total créations               2 826       3 088       3 543      4 441        4 703       7 566       8 262       7 783
Créations sous régime auto-                                                               4 082       4 546       4 101
entrepreneur
Taux de création*             56,2 %      55,3 %      62,9 %     69,8 %       69,9 %      81,1 %      83,1 %      81,6 %
Total reprises                2 089       1 949       1 769      1 918        2 020       1 765       1 684       1 758
Reprises sous régime auto-                                                                            8
entrepreneur
Taux de reprise*              41,6 %      34,9 %      31,4 %     30,2 %       30,0 %      18,9 %      16,9 %      18,4 %
       *Les taux de création et de reprise sont calculés en prenant en compte les créations et reprises (hors changement
       de statut juridique), rapportées au nombre d’immatriculations.

                                                                                                                     5
La coiffure à domicile est donc fortement motrice dans la dynamique d’évolution du secteur. La
quasi-totalité des entrepreneurs y sont des indépendants. A noter qu’il existe également
quelques enseignes1 : Viadom (ex-Philippe Bosc), leader incontesté, totalise près de 500 000
clients (seniors, personnes dépendantes, actifs pressés à leur domicile, près de 1 500
établissements de santé, hôpitaux ou maisons de retraite).
La coiffure en salon (82% du stock d’entreprises et 50% des immatriculations) comprend les
salons indépendants (90 % du tissu d’entreprises environ) et les salons franchisés (10 %), dont
la part de chiffre d’affaires représente 25 à 30 % du total.

                                      Stock d’entreprises          Part de marché         Chiffre d’affaires
Salon indépendant                                                        90 %                  60 à 65 %
                                                82 %
Salon franchisé                                                          10 %                  25 à 30 %
Coiffure hors salon                             16 %                                              15 %
                                                                                                 Estimations FNC

    2. L’étude dresse un portrait des entrepreneurs installés ces trois dernières
       années
Il était intéressant d’étudier dans quelle mesure ces mutations s’étaient accompagnées d’une
évolution des profils de dirigeants. Cette étude dresse donc le portrait des entrepreneurs
installés ces trois dernières années, avec les objectifs suivants :
    1. Caractériser leurs profils et modalités d’installation, en fonction des trois modes
       d’exercice de la profession
    2. Analyser les évolutions en cours (une étude, précédemment réalisée en 20082, permet
       de mesurer les changements intervenus)
    3. Préciser les motivations des auto-entrepreneurs.

Pour ce faire, une étude téléphonique a été réalisée auprès de 503 entreprises immatriculées
entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 20113.

                           Structure de l’échantillon : répartition par type d’activité
                                            2008                                          2012
                               Effectifs            % colonne               Effectifs            % colonne
Echantillon total                503                  100 %                    506                 100 %
Salon indépendant                374                   76 %                    380                 75 %
Salon franchisé                   60                    9%                     29                   6%
Coiffure hors salon               75                   15 %                    95                  19 %

1
  Mais dont le code d’activité diffère de celui de la coiffure.
2
  ISM / FNCF, Les jeunes entreprises du secteur de la coiffure, caractéristiques et besoins d’accompagnement, juin
2009.
3
  La méthodologie d’enquête est précisée en annexe. La structure de l’échantillon est comparable à celle de 2008. A
noter : les modalités d’enquête (interrogation des seuls auto-entrepreneurs ayant effectivement démarré une
activité, entretien téléphonique) ont conduit à une sous-représentation des coiffeurs hors salon. La part des
créateurs de moins de 30 ans est également un peu inférieure à celle de la population globale des entrepreneurs de
coiffure.
                                                                                                                6
Différents thèmes ont été abordés, à travers une soixantaine de questions : le profil et le
parcours des entrepreneurs, leurs motivations, le coût et le parcours d’installation, les
modalités d’exercice de l’activité, les résultats et perspectives de développement de
l’entreprise.

Les résultats ont été analysés en fonction du type d’activité (salon, coiffure à domicile), des
modalités d’installation (création pure ou reprise), et des caractéristiques du milieu
d’implantation (rural, urbain).

Pour ce qui concerne les auto-entrepreneurs, les résultats ont été complétés avec ceux de
l’enquête « Système d’Information sur les Nouvelles Entreprises (SINE) »4 réalisée par l’INSEE.

4
  Le dispositif SINE est un système permanent d’observation qui a pour objectif de suivre et d’analyser les conditions
de développement et les problèmes rencontrés par les jeunes entreprises lors des cinq premières années de leur
existence. Cinq générations ont été étudiées (1994, 1998, 2002, 2006 et 2010). L’ossature de ce système repose sur
trois enquêtes directes par voie postale :
                                                                                       er
- la première enquête intervient dès les premiers mois de création d’entreprise (ici, 1 semestre 2010) ;
- la seconde interrogation est réalisée la troisième année d’existence de l’entreprise (en 2013) ;
- la troisième enquête est adressée cinq ans après la naissance (en 2015).
                                                                                                                     er
L’enquête SINE 2010 comporte deux volets : une première interrogation d’une cohorte d’entreprises créées au 1
semestre 2010 (hors auto-entrepreneurs) et une première interrogation d’une cohorte d’auto-entreprises créées au
  er
1 semestre 2010. Le premier échantillon (hors auto-entrepreneurs) a été choisi selon trois critères : la région
d’implantation du siège de l’entreprise ; l’activité ; la présence ou non de salarié à la création. Il comporte 52 053
entreprises (dont une extension régionale à 12 153 entreprises). Le second échantillon (uniquement les créateurs
sous régime d’auto-entrepreneur) a été choisi selon deux critères : la région d’implantation du siège de l’entreprise
et l’activité. Il comporte 40 000 entreprises. Les données relatives aux entreprises relevant du champ de la coiffure
ont pu être isolées (traitement DGCIS).

                                                                                                                    7
8
Les créateurs-repreneurs d’entreprises de coiffure :
         caractéristiques et parcours professionnel

    3. Un entrepreneuriat essentiellement féminin
Le secteur de la coiffure est un secteur essentiellement féminin : 81 % des dirigeants sont des
femmes (83 % en 2008)5.

La part de femmes est encore plus élevée dans l’activité de coiffure à domicile (94 %). La
présence des hommes en coiffure au domicile des clients y reste ainsi marginale (6 %).

                    Répartition des activités en fonction du sexe du dirigeant
                                        Salon                  Salon            Coiffure hors salon
                                     indépendant             franchisé
Homme                                    22 %                   17 %                   6%
Femme                                      78 %               83 %                     94 %
Total                                      100 %              100 %                   100 %
                                                                                       ISM-FNC, 2012

    4. 8 % des créateurs sont d’origine étrangère

8 % des créateurs d’entreprises de coiffure sont d’origine étrangère (2 % sont issus de l’Union
européenne et 6 % hors Union européenne), sans grande différence pour les entreprises créées
sous régime d’auto-entrepreneur. Cette part est sensiblement inférieure à la moyenne de
l’artisanat (12 %).

    5. L’âge moyen des dirigeants à l’installation est de 38 ans

        Les créateurs de moins de 30 ans           L’âge moyen des dirigeants à l’installation est
                                                   de 38 ans (34 ans en 2008). La profession reste
Entrepreneurs du secteur coiffure : 27 %           néanmoins       très    ouverte     aux    jeunes
Ensemble de l’artisanat : 19 %
                                                   entrepreneurs, comparativement aux autres
Auto-entrepreneurs du secteur coiffure : 44 %      secteurs de l’artisanat, puisque ¼ des
Ensemble de l’artisanat : 12 %                     installations interviennent avant l’âge de 30 ans
                                                   (un taux qui atteint 44 % parmi les auto-
Source : INSEE, enquête SINE 2010
                                                   entrepreneurs).

5
  A noter : l’enquête SINE/INSEE indique une plus forte proportion d’hommes parmi les entrepreneurs
traditionnels (hors auto-entrepreneurs) : ils étaient ainsi 36 %.

                                                                                                      9
Age des entrepreneurs au moment de leur installation (hors
                                                            (ho auto--entrepreneurs)
                                   Ensemble artisanat     Coiffure

                  50ans ou plus                                              18%
                                                          11%
      De 45 à moins de 50ans                                    13%
                                                   9%
      De 40 à moins de 45ans                                               17%
                                                                         16%
      De 35 à moins de 40ans                                               17%
                                                                       15%
      De 30 à moins de 35ans                                             16%
                                                                                     21%
      De 25 à moins de 30ans                                         14%
                                                                           17%
                 Moins de 25ans         5%
                                                        10%

                                                                                   INSEE-SINE 2010

On constate néanmoins, comme pour l’ensemble de l’artisanat, une progression des seniors
(plus de 50 ans), qui représentent près d’une
                                        d’    installation sur 10 (hors auto-entrepreneurs).
                                                                        auto

   6. Les entrepreneurs de coiffure sont des professionnels aguerris

87 % des créateurs ont plus de 5 ans d’expérience professionnelle dans le métier au moment
où ils s’installent, 47 % ont même plus de 15 ans d’ancienneté. Seuls 1 % s’installent sans
expérience préalable.

Il existe
     iste une corrélation naturelle entre l’âge du dirigeant et son expérience professionnelle
préalable, la quasi-totalité d’entre eux réalisant l’ensemble de leur carrière dans le métier.

    Quelle était la durée de votre expérience professionnelle préalable dans
                                                                        d    cette activité,
                               au moment de votre installation ?
                                      Salon                     Salon            Coiffure hors salon
                                   indépendant                franchisé
Pas d’expérience                       1%                        3%                     1%
Moins de 5 ans                        13 %                      10 %                    9%
De 5 à 14 ans                         40 %                      55 %                   33 %
Plus de 15 ans                        46 %                      31 %                   57 %
                                                                                         ISM-FNC, 2012

   7. 79 % des dirigeants formés par apprentissage ont un brevet professionnel
La quasi-totalité des dirigeants du secteur de la coiffure détiennent un diplôme,   diplôme
majoritairement le brevet professionnel, qu’ils exercent dans un salon indépendant (85 %) ou
franchisé
       sé (76 %). On observe d’ailleurs une hausse des détenteurs de brevets professionnels
depuis 2008 parmi les dirigeants de salons.
                                    salons

                                                                                                       10
Nombre de dirigeants détenteurs d’un brevet professionnel
                                                                2008                     2012

           Salon indépendant                                    80 %                     85 %
           Salon franchisé                                      59 %                     76 %
           Domicile des clients                                 59 %                     59 %
                                                                                        ISM-FNC, 2012

Cette proportion est moindre pour l’activité de coiffure hors salon (59 %), pour laquelle la
réglementation n’impose pas la détention d’un brevet. Ces dirigeants sont ainsi plus souvent
diplômés d’un CAP (34 %) que la moyenne générale (11 %).

                                    Quel est votre diplôme le plus élevé ?

                                                                         Diplôme de l'Enseignement
                                                                         Supérieur (BAC + 3 ou plus)
                       2%                                 3%
                       4%                                 3%
                       3%                10%                             Diplôme de l'Enseignement
                                         3%                              Supérieur (BAC + 2 ex : BTS,
                                                                         IUT)
                                                                         Bac
                                                         59%

                      85%                76%                             Brevet professionnel

                                                                         CAP ou BEP
                                                         34%

                      5%                 10%                             Pas de diplôme BEPC

                Salon indépendant   Salon franchisé   Domicile des
                                                        clients
                                                                                  ISM-FNC,
                                                                                      FNC, 2012

On note enfin que la proportion
                             tion de diplômés de l’enseignement supérieur est bien en dessous
des autres secteurs de l’artisanat où elle représente un entrepreneur sur quatre (ces derniers
sont principalement à la tête de salons franchisés).
                                        franchisés

Le nombre de « nouveaux entrants 6» est donc faible. Les voies d’accès à la profession
demeurent exclusivement professionnelles, la détention du Brevet Professionnel étant une
barrière à l’entrée efficace.

6
 On dénomme ainsi les créateurs d’entreprises venant d’un autre horizon professionnel et dont le métier précédent
différait de l’activité de leur entreprise.
                                                                                                             11
En conséquence, l’apprentissage reste la voie principale pour accéder aux métiers de la
coiffure.
En effet, seule cette filière professionnelle permet la préparation du Brevet Professionnel (80 %
des dirigeants sont formés par l’apprentissage et 80 % détiennent un brevet professionnel).

A noter : seuls 2 % des entrepreneurs ont eu une vocation tardive et se sont formés à l’exercice
du métier par le biais d’une reconversion professionnelle.

           Comment vous êtes-vous formé à l’activité principale de votre entreprise ?
                                                                Salon                Salon           Coiffure hors
                                                             indépendant           franchisé             salon
Je me suis formé par la voie de l'apprentissage.                 80 %                 76 %               81 %
J'ai préparé un diplôme en centre de formation dans le           11 %                10 %                12 %
cadre de ma scolarité.
J'ai préparé un diplôme en centre de formation dans le            2%                  3%                  2%
cadre d'une reconversion professionnelle.
Je n'ai pas suivi de formation spécifique.                        2%                  7%
Autre                                                             3%                  3%                  5%
                                                                                                     ISM-FNC, 2012

    8. Les entrepreneurs sont majoritairement d’anciens salariés
En salon ou à domicile, le parcours professionnel des entrepreneurs est quasiment identique
par son modèle linéaire. L’ascension professionnelle se fait très nettement par le salariat : 79 %
des nouveaux dirigeants sont d’anciens salariés (71 % l’étaient en 2008).

21 % de ces entrepreneurs ont connu une expérience préalable de la création ou reprise
d’entreprises suivie d’un retour au salariat ou d’une période d’inactivité.

De façon étonnante en ce contexte de crise, la part du nombre de demandeurs d’emploi parmi
les créateurs baisse, notamment ceux exerçant à domicile. Toutes activités confondues, 33 %
des créateurs-repreneurs bénéficiaient ainsi de l’ACCRE en 2008 ; ils ne sont plus que 25 % en
20127.

         Nombre de bénéficiaires de l’ACCRE parmi les créateurs-repreneurs en coiffure
                                                         2008                                   2012
Salon indépendant                                         30 %                                   25 %
Salon franchisé                                           22 %                                   21 %
Domicile des clients                                      51 %                                   23 %
                                                                                                     ISM-FNC, 2012

7
 Les résultats de l’enquête SINE indiquent des taux de demandeurs d’emploi plus élevés : 38 % déclarent qu’ils
étaient en situation de chômage avant de s’installer, mais cette proportion est en réalité plus importante, puisque
46 % ont bénéficié de l’ACCRE au moment de la création.
                                                                                                                 12
9. Les investisseurs représentent 1 installation sur 10
12 % en moyenne des entrepreneurs étaient, immédiatement avant leur nouvelle expérience
d’entrepreneuriat, d’anciens chefs d’entreprise ayant opéré un acte de rachat-revente d’une
entreprise ou ayant fait muter leur statut. Cette proportion devrait augmenter mécaniquement
dans les prochaines années, du fait notamment de l’évolution de certains auto-entrepreneurs
vers un autre statut juridique d’entreprise.

                        Quelle était votre situation avant l’installation ?
                                                                    Salarié

 Domicile des clients              85%                   7%4%3%     Chef d’entreprise (salarié ou
                                                                    indépendant)
                                                                    Demandeur d’emploi : depuis moins
                                                                    d’un an
     Salon franchisé              79%                  14% 3% 3%
                                                                    Demandeur d’emploi : depuis plus d’un
                                                                    an
                                                                    Etudiant/scolaire
                                                           1%
  Salon indépendant              78%                  12%3%4%2%
                                                                    Sans activité

                                                                                            ISM-FNC, 2012

                                                                                                        13
14
Le parcours d’installation

10.    41 % des projets de création sont mûris durant l’enfance et la période de
       formation
Deux dirigeants sur cinq ont un projet d’installation dès l’enfance ou la période de formation.
En proportions presque égales, 38 % des entrepreneurs élaborent leur projet de création-
reprise au cours de leurs années de salariat. Pour près de 4 entrepreneurs sur 5, le choix de
l’installation à son compte et de l’indépendance est donc un projet mûrement réfléchi.

                Depuis quand avez-vous l’idée de vous installer à votre propre compte ?
                                                       Salon            Salon       Domicile des
                                            Total   indépendant       franchisé       clients
 Dès l’enfance                               18%        20%              15%             8%
 Pendant ma formation (y compris pendant     23%                         38%            14%
                                                         24%
 l’apprentissage)
 En travaillant, en tant que salarié        38%          37%             42%              44%
 Suite à une perte d’emploi                 7%           5%                               18%

 Suite à un déménagement                     1%          1%                               1%
 Suite à un changement familial (mariage,
 enfant…)                                   3%           2%                               8%
 Suite à une opportunité professionnelle    10%          12%             4%               5%
 Suite à la création du statut d’auto-
 entrepreneur                                0%                                          2%
Base répondants : 445                                                               ISM-FNC, 2012

11.    La principale motivation des dirigeants est le désir d’indépendance
Interrogés par question ouverte sur leurs motivations au moment de l’installation, 75 % des
dirigeants mettent en avant le désir d’indépendance. Etre autonome, devenir son propre
patron restent des facteurs incitatifs forts. Cette motivation est moins présente chez les
entrepreneurs hors salon, donc chez les auto-entrepreneurs : concernant ces derniers, l’étude
SINE 2010 met en avant l’importance du projet d’auto-emploi.

La volonté de créer son emploi (7 %) est donc probablement minorée par les entrepreneurs
dans leurs déclarations. Les autres motivations énoncées spontanément sont :
     l’ambition et le désir de promotion professionnelle (3 %),
     la présence d’une opportunité (5 %).

Les motivations financières ne sont exprimées que par 3 % des entrepreneurs (mais 14 % des
dirigeants de salons franchisés). 13 % des entrepreneurs hors salon évoquent également le
souhait de concilier vie familiale et vie professionnelle.

                                                                                                    15
Quelle était votre principale motivation lors de votre installation ?
                                                Total      Salon indépendant          Salon        Coiffure
                                                                                    franchisé     hors salon
Etre indépendant, être son propre patron        75 %             77 %                 71 %          66 %
Travailler, retrouver un emploi                 7%               7%                   4%            10 %
Ambition personnelle, promotion                 3%               3%                   4%              -
professionnelle
L’occasion s’est présentée                      5%               6%                     -            3%
Pour allier vie familiale et vie                3%               1%                     -           13 %
professionnelle
Pour raisons financières                        3%               1%                  14 %            3%
Par envie, par passion                          3%               4%                   4%             3%
Pour avoir ma propre clientèle                  1%               1%                   4%             3%
Base répondants : 435                                                                            ISM-FNC, 2012

12. Le choix de localisation du salon tient de plus en plus compte de
    l’environnement économique

Dans le choix de localisation du salon, le critère du « bon emplacement » devient prépondérant
(il est cité par 55 % des entrepreneurs en salon, contre 45 % en 2008).

Ce critère, témoin de la saturation progressive du marché, est encore plus important dans les
villes moyennes (70 %) et grandes villes de plus de 200 000 habitants (67 %). Ainsi, selon la FNC,
avec un salon pour 847 habitants, « la coiffure représente l’une des activités commerciales les
plus denses » de France.

Ce choix indique également peut-être une prise de conscience progressive des impératifs
économiques et commerciaux de la part de professionnels longtemps peu réceptifs à ces
données.
                     Qu’est-ce qui a motivé le choix de localisation de votre entreprise ?
                                   Total 2008    Total 2012          Salon indépendant          Salon franchisé
J’ai aménagé un local à mon                          3%                        3%
domicile
La proximité de votre                 46 %          37 %                   37 %                      34 %
domicile
Le bon emplacement                    44 %          55 %                   56 %                      45 %
Le potentiel de clientèle             31 %          36 %                   37 %                      31 %
La recherche de qualité de vie        11 %          11 %                   11 %                      7%
La disponibilité de locaux            25 %          11 %                   11 %                      7%
Autres                               13 %
Deux réponses possibles (uniquement entrepreneurs en salons)                                    ISM-FNC, 2012
Base répondants en 2008 : 432- Base répondants en 2012 : 389

                                                                                                            16
Les autres critères de localisation sont la proximité du domicile (37 % contre 46 % en 2008) et le
potentiel de clientèle (36 %).

3 % des entrepreneurs en salons ont aménagé un local à leur domicile (7 % dans les communes
rurales).

La disponibilité de locaux semble plus problématique dans les petites villes de 10 000 à 19 999
habitants et dans l’agglomération de Paris.

          Choix de localisation de l’entreprise en fonction de la taille de l’unité urbaine
                   J’ai aménagé un      La proximité        Le bon     Le potentiel   La recherche         La
                      local à mon         de votre       emplacement   de clientèle   de qualité de disponibilité
                        domicile          domicile                                         vie         de locaux
Commune rurale            7%                42 %             51 %         36 %             8%             9%
< de 5 000 hab.           3%                63 %             41 %         16 %             6%             9%
 5000 à 9999 hab.                           40 %             40 %         36 %            16 %            8%
10000 à 19999 hab.       3%                 38 %             56 %         32 %             9%            18 %
20000 à 49999 hab.                          34 %             72 %         34 %            13 %            9%
50000 à 99999 hab.                          24 %             67 %         45 %             6%             9%
100000 à 199999          4%                 28 %             48 %         48 %            12 %            4%
200000 à 1999999         2%                 23 %             67 %         39 %            14 %           13 %
Agglo de Paris                              58 %             38 %         38 %            13 %           17 %
Total                    3%                 37%              55 %         36 %            11 %           11 %
  Base répondants (uniquement les coiffeurs exerçant en salon) : 389                           ISM-FNC, 2012

13.   Les coûts moyens d’installation sont légèrement en hausse pour les salons
       indépendants

Le coût d’installation est très variable selon l’activité choisie. L’installation dans un salon
                                               nécessite un investissement d’environ 54 000 €
    Investissements globaux dans la franchise
                                               en salon indépendant (52 000 € en 2008) et
Thierry Lothmann : 35 à 80 000 €               107 000 € en salon franchisé, tandis que
Camille ALBANE : 80 000 € (hors pas-de-porte)  l’installation d’un coiffeur à domicile se compte
Tchip Coiffure : 95 000 € (hors pas-de-porte)  en quelques milliers d’euros (en baisse par
Self’Coiff : 97 000 €
VOG Coiffure : 115 000 € (hors pas-de-porte)
                                               rapport à 2008).
Frank Provost : 120 000 à 220 000 €
                                               La mise de fonds nécessaire à l’installation en
Source Observatoire de la Franchise            coiffure à domicile est proportionnée à la
faiblesse des investissements matériels nécessaires : les trois quarts des dirigeants choisissant
ce mode d’exercice investissent moins de 2 000 €.
Pour les salons indépendants également, plus des trois quarts des dirigeants ont des coûts
d’installation compris entre 16 000 et 100 000 €. Pour les salons franchisés, 53 % des

                                                                                                        17
installations exigent un investissement supérieur à 100 000 € (10 % dans le cas des salons
indépendants).
                                  Combien a coûté votre installation ?

                      Plus de 200.000 euros          4% 10%
               De 150.000 à 199.999 euros          2%             19%
               De 100.000 à 149.999 euros            4%               24%
                  De 40.000 à 99.999 euros                                 29%    39%
                  De 16.000 à 39.999 euros         2%             19%                         Domicile des clients
                                                                            33%
                     De 5.000 à 7.999 euros        1%                                         Salon franchisé
                                                   1%
                   De 8.000 à 15.999 euros          4%                                        Salon indépendant
                                                           9%
                 De 4.000 euros à moins de…           4%
                                                     3%
                 De 2.000 euros à moins de…                 12%
                                                     3%
            De 500 euros à moins de 2.000…                                        40%
                                                   1%
                        Moins de 500 euros                                       36%
                                                   2%
                                                                                                   ISM-FNC, 2012
Cette question porte sur la mise de fonds totale (constitution de l’entreprise, fonds de commerce, travaux d’emménagement
et d’équipements, emprunts compris) - Base répondants 410

Ce budget recouvre non pas tant le ticket d’entrée pour exercer en salon franchisé, que
l’ensemble du matériel, de l’aménagement, de la formation auprès de l’enseigne, et de la mise
aux normes.

      Etes-vous
           vous propriétaire du fonds ?                                 Etes-vous
                                                                             vous propriétaire des murs ?

                     14 %                                                                                   85 %
      Non                                                           Non

                                            86 %                                       15 %
      Oui                                                            Oui

                                     ISM
                                     ISM-FNC, 2012                                                   ISM-FNC, 2012
   Base répondants (uniquement les salons) : 404                  Base répondants (uniquement les salons) : 402

Plus de 85 % des dirigeants sont propriétaires du fonds commercial, ce qui permet de chiffrer la
part des locataires-gérants
                    gérants à 15%. 15 % sont également propriétaires des murs.

14.     69 % des entrepreneurs réalisent un emprunt bancaire

Le choix de souscrire un emprunt, le montant de la mensualité à rembourser dépendent
beaucoup du coût de l’installation. 87 % des coiffeurs à domicile autofinancent
                                                                          ncent leur installation,
contre 20 % environ des coiffeurs en salon.

                                                                                                                        18
Le recours à l’emprunt devient ainsi majoritaire dès lors que le coût d’installation dépasse
8 000 € et les entrepreneurs en salons sont les principaux bénéficiaires de prêts
                                                                            pr bancaires (83 %
des salons indépendants, 76 % des salons franchisés).

                                  Avez
                                  Avez-vous réalisé un emprunt bancaire ?

              Domicile des clients    13%               87%

                                                                                            Oui
                    Salon franchisé              76%                  24%
                                                                                            Non

               Salon indépendant                  83%                   17%

                                                                                ISM--FNC, 2012

Certains entrepreneurs semblent rencontrer des difficultés dans l’accès au crédit. 1/4 des
entrepreneurs porteurs d’un projet de salon indépendant et 1/3 des entrepreneurs porteurs
d’un projet de salon franchisé ont ainsi démarché plus de 5 banques (souvent
                                                                    (souven pour des projets
d’un montant supérieur à 100 000 €).

Curieusement, ce phénomène est également constaté pour les entrepreneurs hors salon : 64 %
d’entre eux déclarent avoir démarché plus de 5 banques. Comment expliquer cette recherche
de fonds, alors quee le coût d’installation en coiffure hors salon
                                                              salon est très limité ? Sans doute ces
entrepreneurs avaient-ilsils pour beaucoup à l’origine un projet d’installation différent, en salon.
Faute de financements, ils se sont repliés sur la coiffure à domicile.

         Nombre de banques démarchées pour l’obtention d’un prêt par type d’activité
                                  Salon indépendant           Salon franchisé          Domicile des clients
Aucune                                    4%                                                  20 %
1 banque                                41 %                       31 %                          13 %
2 banques                               16 %                       14 %
3 banques                               11 %                       10 %                          3%
4 banques                               3%                         3%
5 banques                               1%                         3%
Plus de 5 banques                       23 %                       38 %                          64 %
                                                                                                  ISM-FNC, 2012

La durée moyenne de remboursement des prêts (pour 58 % des dirigeants interrogés) est de 7
ans. Sans surprise, le montant de la mensualité à rembourser augmente avec le coût de
l’installation. Les dirigeants doivent en moyenne rembourser leur emprunt à hauteur d’une
mensualité de 660 €.
                                                                                                           19
Ce montant tend à s’élever à 880 € pour les acquéreurs de salons franchisés. Quant aux
coiffeurs à domicile, la moitié d’entre eux dépensent moins de 250 € en frais de
remboursement bancaire.

Enfin, quel que soit le type d’activité, les entrepreneurs sont 70 % à être caution personnelle de
leur prêt.

15.     40 % des projets d’installation bénéficient d’aides financières publiques

40 % des dirigeants ont bénéficié d’une aide financière publique au moment de leur
installation.

La principale aide mobilisée –par 25% des projets d’installation- est le dispositif ACCRE, qui
exonère les créateurs d’emploi en situation de chômage ou en difficulté, du paiement des
charges sociales pendant un an (33 % en 2008).
Le nombre de dirigeants se débrouillant seuls, sans aide financière publique, augmente de près
de 6 points depuis 2008 et frôle les 60 %.

                           Avez-vous bénéficié d’aides publiques, lesquelles ?
                                                       Salon           Salon      Coiffure
                                                    indépendant      franchisé   hors salon
ACCRE                                                   25 %            21 %        23 %
NACRE                                                   1%                          1%
Microcrédit, prêt d’honneur                             5%              7%
Prêt à la Création d’Entreprise (PCE –OSEO)             3%              3%          2%
Aide du conseil régional                                5%              3%          1%
Autre                                                   3%              3%          2%
Non, aucune                                             57 %            62 %        69 %
Base répondants : 502                                                            ISM-FNC, 2012

A noter : le nombre de prêts à la création d’entreprise (PCE) accordés aux professionnels de la
coiffure semble avoir diminué par rapport à 2008 (mais c’est le cas pour l’ensemble des PCE
depuis 2009).

16.     Les entrepreneurs mobilisent très peu les réseaux d’appui à la création
        d’entreprise
Les entrepreneurs mobilisent très peu les réseaux d’accompagnement dédiés aux projets de
création d’entreprise. Seuls 4 % disent avoir fait appel aux services des Chambres de Métiers et
de l’Artisanat, 1 % aux Chambres de Commerce et d’Industrie ; aucun ne sollicite Pôle Emploi.

                                                                                                 20
Les coiffeurs à domicile sont les plus nombreux à avoir sollicité et bénéficié du réseau des
 chambres consulaires : 7 % des auto-entrepreneurs citent ainsi les Chambres de Métiers et de
 l’Artisanat comme appui principal8.

 Comme pour la génération précédente interrogée en 2008, le principal soutien lors de
 l’installation reste la famille, citée par une entreprise sur deux, devant les fournisseurs
 spécialisés : 10 % s’appuient ainsi essentiellement sur leur comptable (ils étaient 22 % en 2008),
 8 % sur leur banquier.

                          Quel a été votre principal appui lors de l’installation ?
                                       Salon indépendant       Salon franchisé        Domicile des clients
Mon entourage (notamment
                                               57 %                   54 %                   43 %
familial)
Mon comptable                                  12 %                   18 %                    2%
Mon ancien patron, des collègues,
mes associés                                   4%                     4%                      2%
Mes fournisseurs                               1%                     7%                      1%
La mairie                                      1%                                             1%
La CCI                                         1%                                             1%
La CMA                                         3%                     4%                      5%
Le franchiseur                                                        4%
Le banquier                                    9%                     18 %                    2%
POLE EMPLOI                                    0%
Moi-même                                       19 %                   21 %                   38 %
Autres organismes (boutiques de
gestion, couveuses, etc.)                      1%                                             2%
2 réponses au choix                                                                           ISM-FNC, 2012

17.       Formation : 78 % des entrepreneurs ont suivi le stage préalable à
          l’installation
 78 % des nouveaux dirigeants ont suivi le Stage Préalable à l’Installation en 2012 (74 % en
 2008), passage obligé pour toute entreprise qui s’inscrit en Chambre de Métiers et de
 l’Artisanat.

 8
   Il est probable que ces soutiens soient a posteriori minorés par les entrepreneurs (interrogés plus loin,
 les repreneurs d’entreprises sont ainsi beaucoup plus nombreux à citer l’appui des CMA).

                                                                                                          21
Qu’est-ce que le SPI ?
Depuis la loi n° 82-1091 du 23 décembre 1982, le Stage Préalable à l’Installation (SPI) est obligatoire et préalable à
l’immatriculation au Répertoire des Métiers.

D’une durée de 5 jours, il a pour objet de faire connaître au créateur ou repreneur d’entreprise les conditions de
son installation et les techniques pour maîtriser les difficultés de financement, etc.

A la fin du stage, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat qui anime le stage, délivre une attestation de suivi de
stage permettant au futur artisan de s’inscrire au Répertoire des métiers.

Seuls peuvent en être dispensés, sous certaines conditions, et suivant la décision du Président de la Chambre de
Métiers et de l’Artisanat :
 les personnes ayant déjà été immatriculées au Répertoire des Métiers ou au Registre du Commerce et des
   Sociétés pendant au moins 3 ans ;
 les personnes pouvant justifier d’un niveau équivalent à celui du stage (brevet de maîtrise, ou diplôme de
   niveau III comprenant une formation en économie et gestion d’entreprise) ;
 les auto-entrepreneurs.

Concernant les auto-entrepreneurs, et même si leur présence au stage n’est pas toujours
obligatoire, on constate qu’un sur deux (56 %) en a quand même bénéficié.

Globalement, les cas de dispenses ont été moins nombreux (17 %) qu’en 2008 (26 %).

Les dirigeants ayant suivi le SPI sont très majoritairement satisfaits du contenu du stage (65 %
en 2012, contre 47 % en 2008). Les principales critiques formulées sont les suivantes :

         Contenu d’information insuffisant sur les aides publiques, les charges sociales et la
          comptabilité, trop éloigné des situations professionnelles ;
         Durée trop courte : certains stagiaires souhaiteraient un suivi du stage ;
         Stage trop commercial ;
         Stage inutile car proposé après l’ouverture de leur salon.

Rares sont les entreprises qui complètent le SPI par une autre formation : 4 % des coiffeurs en
salon et 6 % des coiffeurs à domicile.

18.       Une entreprise sur cinq adhère à un syndicat professionnel

15 % des entrepreneurs sont adhérents à un syndicat professionnel (18 % en 2008).
Les attentes envers les syndicats professionnels restent inchangées, mais l’ordre des priorités
s’inverse par rapport à 2008 : en 2012, les dirigeants attendent davantage d’informations
(39 %), même si l’attachement à la défense des intérêts de la profession reste important pour
27 % d’entre eux.

Cette inversion des attentes est peut-être liée au nombre croissant de coiffeurs à domicile, plus
rarement syndiqués (3 %, contre 18 % en salon indépendant et 10 % en salon franchisé).

                                                                                                                  22
Enfin, malgré les difficultés rencontrées dans ce domaine (cf. infra), les demandes liées à des
formations en gestion, à une aide en gestion ou à des outils marketing sont faibles.
A noter également, la baisse inquiétante de la fibre syndicale : 38 % des coiffeurs en salon
indépendant, 29 % des coiffeurs en salon franchisé et 50 % des coiffeurs à domicile ne semblent
pas concernés par les questions syndicales.

                            Qu’attendez-vous d’un syndicat professionnel ?

                            Je n'en attends rien                                    37%
       La promotion des entreprises du secteur…      1%
           Des propositions de formation et de…       3%
       Des possibilités d’échange avec d’autres…       3%
                            Une aide en gestion                 7%
                           Des outils marketing            5%
       Des appuis et services individualisés (des…              8%
                              Des informations                                        39%
        La défense des intérêts de la profession                         27%
                                                                               ISM-FNC, 2012
      Base répondants (total) : 417- 2 réponses au choix

19.    Parcours d’installation : ce qu’en pensent à posteriori les dirigeants

Avant leur installation, les entrepreneurs se font une certaine idée de la création et de la
reprise d’entreprise et des difficultés qui les attendent, souvent en décalage avec la réalité des
démarches à effectuer. Une question a donc été posée aux entrepreneurs, leur demandant de
préciser les points qui leur avaient semblé plus difficiles ou plus faciles que prévu.

Pour 37 % d’entre eux, rien n’a été facile : on peut donc estimer que le parcours de création est
jugé compliqué par un tiers des entrepreneurs. Parmi les principales difficultés relevées, plus
complexes que prévu, les coiffeurs en salon mentionnent les démarches administratives et la
gestion de l’entreprise, problématiques que les professionnels exerçant à domicile ressentent
comme moins contraignantes (mais la plupart sont auto-entrepreneurs).

Ces derniers reconnaissent en revanche avoir sous-estimé les difficultés inhérentes à la création
et à la fidélisation de la clientèle (21 % des coiffeurs à domicile, contre respectivement 7 % et
3 % en salon indépendant et en salon franchisé). Les questions logistiques (le temps de
transport, le portage du matériel…) sont également apparues plus difficiles que prévu pour 9 %
des entrepreneurs hors salon.

                                                                                               23
Par rapport à ce que vous imaginiez, qu’est-ce qui vous a semblé plus difficile que prévu ?
                                                              Salon             Salon          Coiffure
                                                           indépendant        franchisé       hors salon
   Rien n'a été plus difficile                                  32 %              21 %          43 %
   Les démarches administratives et le manque                    22 %              21 %            6%
   d'informations
   La gestion, la comptabilité, les travaux                      12 %              17 %            5%
   Se faire une clientèle                                         7%                3%            21 %
   Le financement, les relations avec les                         6%               14 %            1%
   banques
   Les charges, les frais                                         6%                3%             1%
   Le travail en lui-même (horaires, etc.)                        2%                               1%
   La logistique (transport matériel)                                                              9%
   Trouver le local                                               3%               17 %
   Tout a été plus difficile                                      3%                               3%
   Autre                                                          1%
 Question ouverte. Les réponses ont été regroupées selon les items les plus récurrents         ISM-FNC, 2012

Appartenir à une enseigne reconnue ne facilite pas le parcours. Les entrepreneurs en salons
franchisés reconnaissent un bénéfice fort à la franchise : le développement de la clientèle (jugé
plus facile que prévu par un franchisé sur 5). En revanche, 14 % d’entre eux avouent avoir
rencontré des difficultés inattendues dans le montage financier et la recherche d’un
financement bancaire (mais le coût d’installation est pour ces derniers plus élevé).
De même, le franchiseur imposant différentes conditions dans le cahier des charges concernant
l’emplacement du salon, sa superficie et son aménagement, 17 % des dirigeants ont eu des
difficultés à trouver un local.

                       Par rapport à ce que vous imaginiez, qu’est-ce qui a été facile
                             lors de la création ou reprise de cette entreprise ?
                                                       Salon                 Salon         Coiffure
                                                    indépendant            franchisé      hors salon
Rien n'a été facile                                     43 %                  34 %          27 %
Trouver la clientèle                                    19 %                 21 %           18 %
Tout a été facile                                       11 %                 14 %           11 %
Conforme à ce que j'imaginais                           10 %                  7%            18 %
Les démarches administratives                           4%                    7%            27 %
Gestion et organisation (comptabilité, GRH,             8%                   14 %            6%
développement commercial)
Trouver les locaux                                      4%                     -
Les relations avec les partenaires                     2%                     3%
(comptables, banquiers)
Question ouverte. Les réponses ont été regroupées selon les items les plus récurrents     ISM-FNC, 2012

                                                                                                           24
La franchise : qu’est-ce que c’est ?

La franchise est « un accord par lequel une entreprise, le franchiseur, accorde à une autre entreprise, le franchisé,
le droit de commercialiser des types de produits et/ou services, en échange d’une compensation financière
directe ou indirecte (Livre blanc, Observatoire de la Franchise, mars 2011)
Dans le secteur de la coiffure, les salons sous enseigne représentent 10 % des sociétés et environ 30 % du chiffre
d’affaires du secteur. La franchise totalise près de 85 % de ces salons sous enseigne.
En adhérant à un réseau, un salon traditionnel peut espérer augmenter son chiffre d’affaires de 25 % en
moyenne.

Quels avantages pour le franchisé ?
 La notoriété du réseau
 L’expertise du franchiseur et son savoir-faire (des formations complémentaires peuvent être dispensées aux
    membres d’un réseau de franchise. Saint-Algue a ainsi créé un centre de perfectionnement en 1986 et
    investit 600 000 € par an pour former ses équipes aux techniques en gestion, en marketing, etc.)
 la logistique du groupe pour l’approvisionnement et la livraison, etc.
Quels inconvénients pour le franchisé ?
 Un investissement de départ souvent plus élevé que pour une création de salon indépendant (ticket d’entrée,
    redevances, etc. dont le coût est corrélé au prestige de la marque)
 Des contraintes sur le catalogue des produits (utilisation des produits de la marque) et services
    commercialisés
 Des contraintes concernant l’aménagement du salon ou l’emplacement du point de vente (cf. respect du
    cahier des charges imposé par le franchiseur), etc.

Depuis 2010, le parc des salons de coiffure en franchise continue de s’étendre, mais à un rythme moins rapide
qu’au début des années 2000. Ce ralentissement est non seulement dû au contexte économique actuel, mais
également à la pression de nouveaux concurrents, comme les enseignes low-cost.
La saturation croissante du marché (un salon pour 847 habitants) rend également de plus en plus difficile la
recherche de local.

20.     Les principaux besoins de conseil exprimés portent sur le montage
        financier

Une question posée sur les besoins d’appui et de conseil permet de compléter l’analyse du
parcours d’installation et de ses difficultés.

Les besoins exprimés par les entrepreneurs en salons portent principalement sur les aspects
financiers du projet, à savoir l’estimation des charges (10 % des indépendants et 24 % des
franchisés), la recherche de prêts bancaires (9 % des indépendants et 14 % des franchisés) et le
montage financier du dossier (9 % des indépendants et 10 % des franchisés). Dans ce domaine,
l’activité de coiffure à domicile se démarque, en raison de la faiblesse des investissements en
jeu (ces besoins ne sont exprimés que par 7 % des dirigeants).

7 % des entrepreneurs en salons franchisés font également ressortir des besoins
d’accompagnement dans l’embauche et la gestion de personnel. Malgré l’appui de leur réseau,
ils sont paradoxalement les plus demandeurs en accompagnement : 55 % ont manqué de
conseil, contre 40 % en moyenne des autres entrepreneurs de coiffure.

                                                                                                                  25
Dans quel domaine les appuis et conseils vous ont-ils le plus manqué ?
                                                                      Salon               Salon      Domicile des
                                                                   indépendant          franchisé      clients
Aucun                                                                  60 %                45 %         69 %
Le montage financier du projet                                          9%                10 %           1%
La recherche de prêt bancaire                                           9%                14 %           2%

L'étude de marché                                                       5%                               3%
L'estimation des charges                                               10 %               24 %           4%
La réalisation des formalités d'immatriculation                         3%                3%             4%
L'embauche et la gestion du personnel                                   4%                7%             1%
La démarche commerciale                                                 4%                3%             4%
La recherche de l'emplacement, la création de la clientèle              5%                3%             4%
Autre                                                                  12 %                             16 %
Question ouverte. Les réponses ont été regroupées selon les items les plus récurrents               ISM-FNC, 2012

                                                                                                               26
Le cas des reprises d’entreprises

21.    La part des salons créés par reprise diminue
Selon les données de la FNC, les reprises représentent 18 % des immatriculations totales en
2011 (contre 9 % en moyenne dans l’artisanat). L’enquête SINE 2010 confirme ce chiffre.

La part des reprises a commencé à baisser entre 2008 et 2011 (-10 %). Ce recul des installations
par reprise est visible dans notre enquête. On constate ainsi un repli de la part des installations
par reprise pour les salons indépendants (-10 %) et pour les salons franchisés (-17 %).
Différentes explications peuvent être avancées :

            le stock des affaires à reprendre est stable et/ou insuffisant pour répondre à la
             demande des entrepreneurs en nombre croissant ;
            une part croissante des reprises se fait par rachat de parts sociales et échappe aux
             comptes statistiques ;
            ou bien, plus inquiétant, les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à se
             détourner de ce mode d’installation certes plus coûteux.

Baisse des reprises de fonds de commerce : une tendance générale depuis 2008

La baisse des reprises dans le secteur de la coiffure s’inscrit dans une tendance générale. Selon le baromètre
                                                                                                      er
Bodacc/Altares concernant les annonces de ventes et cessions de fonds de commerce publiées entre le 1 janvier
2008 et le 31 décembre 2011, le nombre de cessions-reprises en 2011, tous secteurs confondus, est inférieur à
celui de 2008.

Néanmoins, selon le baromètre, 74 % des 45 105 reprises de fonds réalisées en 2011 sont le fait de très petites
entreprises (de moins de 3 salariés).

Le nombre de reprises dans le secteur de la coiffure et de l’esthétique, qui représente environ 6 % du total des
transactions effectuées en 2011, s’élèverait à 2 757, pour un prix fixé à environ 67 000 €.

En revanche, et sans surprise, la problématique de la reprise ne s’applique quasiment pas à la
coiffure hors salon. Le taux de reprise y reste très faible (4 %). Sans « murs » à reprendre, seul
le fichier client peut intéresser un éventuel repreneur.

            Lorsque vous vous êtes installé, avez-vous repris une entreprise existante ?
                               Salon indépendant            Salon franchisé           Domicile des clients
Oui                                     51 %                       41 %                        4%
Non                                     49 %                       59 %                        96 %
                                                                                                 ISM-FNC, 2012

                                                                                                            27
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