INNOVATION DOSSIER 5 - POINT INC.
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
LE CALENDRIER DES MÉDIAS SOCIAUX L’ART DE L’INNOVATION PRINTEMPS 2019 MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA MRC DE JOLIETTE NO 5 DOSSIER INNOVATION EN RÉGION
SOMMAIRE ÉDITORIAL 04 MAGAZINE ÉCONOMIQUE INNOVATION EN RÉGION 07 DE LA MRC DE JOLIETTE LE PÔLE RÉGIONAL D’INNOVATION DE LANAUDIÈRE Design et mise en page : A LE VENT DANS LES VOILES 08 Rodéo Créatif TECHNOCENTRE LAVALTRIE : RECRÉER Rédactrice en chef : LA SILICON VALLEY SUR LA RUE NOTRE-DAME 10 Audrey Desrochers À QUAND L’OCCUPATION ÉPHÉMÈRE Collaborateurs : Étienne Dupuis DES BÂTIMENTS VACANTS EN RÉGION ? 12 Marie-Pier Villeneuve EN ROUTE VERS LA MOBILITÉ DURABLE 14 LE MAGAZINE POINT INC. EST Publicité : Marco Lalancette FAIRE POUSSER LES INNOVATIONS 16 M TA RÉGION : PARTIR POUR MIEUX REVENIR 18 UNE RÉALISATION DE RODÉO Impression : Kiwi le centre d’impression LANAUDIÈRE AU CŒUR DE L’INNOVATION Révision linguistique : ATELIER CRÉATIF + HARICOT Marie-Noël Laporte EN ENVIRONNEMENT 20 Éditeur : LE POINT SUR... L’INNOVATION AU QUÉBEC 22 MARKETING. Rodéo atelier créatif 372, boulevard Manseau Joliette (Québec) J6E 3E1 FAITES LE POINT info@rodeocreatif.com Rédaction : DÉLÉGUER OU NE PAS DÉLÉGUER LA GESTION DE LA PAIE ? 26 info@haricotmarketing.com PROTECTION DES INNOVATIONS 29 CRÉER | COMMUNIQUER | PARTAGER Publicité : 450 867-1202 L’ART DE L’INNOVATION FAVORISER LES BONNES RELATIONS ENTRE 33 info@rodeocreatif.com EMPLOYÉS ET EMPLOYEUR 34 Prochaine édition : Automne 2019 PUBLI-REPORTAGE | LES GALERIES JOLIETTE, C’EST... 24 Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada LE COBAYE | VIVRE EN MODE ZÉRO DÉCHET : C’EST POSSIBLE 30 Ce magazine est publié deux fois par année. LE POURQUOI DU COMMENT... | LE CALENDRIER DES MÉDIAS SOCIAUX 36 Le contenu du magazine Point inc. ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Tous droits réservés. LE POINT FINAL | INSPIRATIONS ET INNOVATIONS 38 PHOTO DE LA UNE L’équipe du Technocentre Lavaltrie, de gauche à droite : Guillaume Doucet : administrateur David Morin : administrateur Simon Roy : gestionnaire Carol Tremblay : membre fondateur Vanessa Leblanc : gestionnaire Mathieu Fournier : administrateur Absents de la photo Jimmy Mondor : membre fondateur David Hervieux : président rodeocreatif.com haricotmarketing.com Simon-David Williams : administrateur Photo : Studio Ysabelle Forest
ÉDITORIAL PRENDRE LE TEMPS Parce que vous G le méritez ! avés d’informations et d’images, épuisés par les C’est le pari qu’ont pris de nombreux magazines spécia- heures quotidiennes passées devant un écran, de lisés qui survivent à la tempête numérique grâce à de plus en plus de gens cherchent un retour à l’essen- fidèles contributeurs qui croient en leur mission. Pensons tiel : prendre le temps. Prendre le temps de se poser, de par exemple à Nouveau Projet, un magazine culture et respirer. Prendre le temps de s’informer, de réfléchir et de société lancé en 2012 à Montréal. C’est également le pari du magazine Point inc., qui a besoin pour exister du soutien discuter. Surtout, prendre le temps de se rassembler, de de la communauté d’affaires qu’il dessert. se remettre en question et d’innover. Nous espérons qu’en feuilletant les pages suivantes à la Nous avons souvent l’impression que l’innovation passe rencontre des gens d’affaires de chez nous, vous y trouviez indispensablement par le numérique – intelligence artifi- l’esquisse d’une future collaboration, d’une idée, d’un projet. cielle, algorithmes, mégadonnées (big data)… Vous verrez, dans les pages suivantes, que l’innovation passe avant tout Bonne lecture ! par le savoir-faire des entrepreneurs et des communautés ÉDITO qui s’allient et usent d’une créativité toujours renouvelée PUB 1P pour résoudre nos petits et grands problèmes. Il va donc sans dire que nous restons convaincus de l’intérêt Marco Lalancette Direction artistique et gestion de du papier comme médium privilégié pour inspirer et faire projets, Rodéo Créatif découvrir. Pour prendre le temps. PRICIDERM Studio Ysabelle Forest Photographe portraitiste ysabelleforest@videotron.ca | 523, rue St-Viateur, Joliette | 450 759-3553 STUDIOYSABELLEFOREST.COM 04
DOSSIER INNOVATION EN RÉGION © 2019 Bombardier Produits Récréatifs inc. (BRP). Tous droits réservés. ®, MC et le logo BRP sont des marques de commerce de BRP ou de ses sociétés affiliées. 576 route 131, N.D.P. Joliette J6E 0M2 450 752-1224 1-800-754-8899 www.lapointesports.com VENTE - LOCATION - PIÈCES - BOUTIQUE - ENTRETIEN - RÉPARATION - ENTREPOSAGE
DOSSIER LE PÔLE RÉGIONAL D’INNOVATION DE LANAUDIÈRE A LE VENT DANS LES VOILES Audrey Desrochers Officiellement en activité depuis l’automne, le Au total, le gouvernement du Québec investira plus Comme les données récentes sur l’innovation se font rares, Le Pôle régional d’innovation de Lanaudière a par ailleurs Pôle régional d’innovation de Lanaudière (PRI) a de 32 M$ pour soutenir la création de 18 pôles régio- le Pôle souhaite aussi dresser un portrait statistique pour été le premier à être signé avec le gouvernement. « On est naux d’innovation dans toutes les régions du Québec. la région. « Il sera ainsi plus facile de prioriser nos prochaines consulté par plusieurs pôles en tant que modèle à suivre », plusieurs projets sur la planche à dessin. Marque Chaque région aura une couleur qui lui est propre, selon actions en fonction des études les plus récentes », explique conclut-il. territoriale, accompagnement, soutien spécialisé les besoins des entreprises du territoire. monsieur Dupuis. aux entreprises, promotion… le Pôle est un véri- « Pour sa part, le pôle de Lanaudière se concentre table agent de maillage entre les différents acteurs sur six volets, soit le référencement, l’incubation, de l’innovation. l’innovation, le soutien à l’entrepreneuriat, le développement des compétences et la communi- E n 2011, 19 brevets ont été délivrés pour la région cation/promotion », explique le directeur général. de Lanaudière, ce qui représente un maigre 3 % Par exemple, le Pôle a rencontré récemment les incuba- des 655 brevets déposés à l’échelle du Québec. teurs lanaudois (implanté ou en démarrage). « On a appris « Dans la région, on remarquait un grand retard des entre- qu’ils avaient un besoin en matière de rayonnement et de prises dans l’acquisition des technologies et, jusqu’à tout promotion, alors le Pôle et ses partenaires vont prendre récemment, il n’y avait aucun acteur de la région consacré en charge ce besoin-là. » à cet accompagnement-là », indique le directeur général de Lanaudière Économique, Jean-François Dupuis. LES PROJETS EN COURS avocatsratelle.com Grâce à un investissement pouvant atteindre 1,6 M$ du Dans un objectif de concertation, le PRI a notamment ministère de l’Économie et de l’Innovation, les entreprises lanaudoises qui souhaitent bénéficier d’un soutien pour organisé le Rendez-vous économique Lanaudière attrac- tive, qui a rassemblé plus de 140 acteurs économiques Ensemble, faisons de améliorer leur compétitivité et leur performance peuvent et entrepreneurs d’ici. maintenant se tourner vers le PRI. L’organisation travaille également sur une marque terri- votre processus de relève une réussite sur toute Chapeauté par Lanaudière Économique, le Pôle embauche toriale. « On veut définir qui nous sommes et ce qu’on deux ressources à plein temps. « On offre par exemple de vend comme région, explique madame Lapointe-Manseau. l’accompagnement et des conseils pour la rédaction de Cette marque territoriale viendra soutenir le sentiment cahiers de charge, les demandes de financement, le virage numérique, etc. On rencontre les entrepreneurs et on les d’appartenance des citoyens et l’attraction de Lanaudière autant pour le tourisme que pour la main-d’œuvre. » la ligne. dirige vers les bonnes ressources parmi nos 23 membres et partenaires affiliés », souligne la conseillère stratégique aux technologies numériques et à l’innovation chez Lanaudière Économique, Pascale Lapointe-Manseau. 08 09
DOSSIER VOLER DE LEURS PROPRES AILES Dans la relation entre le Techocentre et Devolutions, tout est mis en œuvre TECHNOCENTRE LAVALTRIE : pour favoriser l’essor d’entreprises dynamiques. « Lorsqu’on attire des jeunes talents au sein de notre entre- RECRÉER LA SILICON VALLEY prise, on leur fait comprendre rapi- dement que, s’ils le souhaitent, ils peuvent traverser au Technocentre pour SUR LA RUE NOTRE-DAME fonder leur propre business », indique Simon Roy. Un des entrepreneurs actuellement incubés est d’ailleurs un ancien Les jeunes entrepreneurs du Technocentre Lavaltrie peuvent Étienne Dupuis employé de Devolutions. compter sur les conseils de l’équipe de l’entreprise Devolutions et de son président-directeur général, David Hervieux. Photo : Technocentre Lavaltrie En accompagnant de jeunes Le projet du Technocentre Lavaltrie est entreprises, le Technocentre soutenu par le RGAL, Devolutions, les gouvernements fédéral et provincial, de Lavaltrie souhaite développer même que la Ville de Lavaltrie, la MRC « Nous les aidons à démarrer, mais le but, c’est que une filière technologique dans de D’Autray et la Caisse Desjardins les startups ne restent pas trop longtemps, indique sa municipalité. de D’Autray. Sa réalisation a nécessité Simon Roy. Nous voulons qu’elles deviennent assez un investissement de 1,1 million de grosses pour avoir leurs propres locaux. » L’ écosystème économique a dollars. Ouvert depuis janvier 2018, Il mentionne d’ailleurs la possibilité que ces entreprises beaucoup changé à Lavaltrie l’incubateur héberge présentement puissent s’installer sur des terrains disponibles en face des au cours des dernières années. cinq jeunes entreprises. Il offre aux bureaux de Devolutions. Pour l’entreprise et le Technocentre, Plusieurs commerces ont quitté jeunes entrepreneurs un encadrement, ça serait une des façons de construire une Silicon Valley sur la rue Notre-Dame et les rives du des outils d’aide au développement, la rue Notre-Dame, une entreprise à la fois. fleuve Saint-Laurent pour s’installer et surtout un espace où s’épanouir. sur le chemin de Lavaltrie. Devolu- « Notre but, c’est aussi d’établir tions, qui propose des solutions de une proximité entre ces startups gestion de connexion et de mots de et une entreprise qui réussit passe à distance, a stoppé l’exode en comme la nôtre, note Simon s’installant dans les anciens bureaux Roy, assis à son bureau chez de la Caisse Desjardins. Récem- Devolutions. Elles sont tellement ment, l’entreprise a mis sur pied le proches que je n’ai qu’à lever les Technocentre Lavaltrie en collabo- yeux pour les voir. » ration avec le Regroupement des leur permet aussi de bénéficier des Le Technocentre Lavaltrie est en contacts de Devolutions. « Quand on gens d’affaires de Lavaltrie (RGAL). effet situé dans le bâtiment voisin reçoit des partenaires financiers à nos La mission du Technocentre : faire des bureaux de Devolutions. « Le fait bureaux, on se fait un devoir d’aller les naitre et grandir des entreprises tech- d’être aussi près des entrepreneurs PENSEZ DÉVELOPPEMENT leur présenter », signale le directeur nologiques afin qu’elles s’implantent nous permet aussi de leur partager financier. dans la municipalité. facilement nos ressources marketing ou juridiques », soutient Simon Roy. Le Technocentre travaille également Services-conseils adaptés aux différents « On veut créer une Silicon Valley sur en collaboration avec les organismes cycles de vie de votre entreprise la rue Notre-Dame », lance en riant L’entreprise organise d’ailleurs un lunch économiques de la MRC de D’Autray Solutions de financement le directeur financier de Devolutions, and learn durant lequel leur avocat pour offrir une panoplie de formations Simon Roy, qui est chargé de l’admi- ira partager des notions de droit Support dans vos projets structurants aux entrepreneurs. nistration du nouveau centre. avec les startups. Cette proximité Rencontrez une conseillère gratuitement, et sans rendez-vous, chaque jeudi avant-midi 450 836-7007 mrcautray.qc.ca au Technocentre Lavaltrie (bureau 103). 550, rue De Montcalm, Berthierville 10 11
DOSSIER LA SITUATION À JOLIETTE Dans la MRC de Joliette, plusieurs bâtiments vacants ont changé de vocation de manière permanente. « Ce sont surtout des bâtiments religieux qui ont été reconvertis au À QUAND L’OCCUPATION fil du temps, avance le directeur général de la Corporation de développement économique de la MRC de Joliette, Nicolas Framery. Dans la plupart des cas, les municipalités ÉPHÉMÈRE DES BÂTIMENTS cherchent à redonner vie aux églises et aux presbytères. » Pour Mallory Wilson, le manque de concertation des organi- VACANTS EN RÉGION ? sations locales et la réticence des propriétaires des bâtiments constituent un frein aux projets d’usages transitoires en région. « Même si les propriétaires sont ouverts, ça prend des organismes et des entreprises qui ont des projets pour faire vivre ces bâtiments pendant un moment. » Étienne Dupuis L’équipe d’Entremise réfléchit d’ailleurs, à l’heure actuelle, à la façon dont elle pourrait soutenir des projets à l’extérieur L’occupation éphémère des bâtiments vacants « Nous souhaitons que des organismes s’approprient cet de Montréal. « On peut prendre en charge de nombreuses gagne en popularité dans les milieux urbains. espace et qu’il puisse y avoir une cuisine collective, un facettes des projets, de la coordination du chantier jusqu’à partage de livres, etc. », soutient Mallory Wilson. Le projet l’administration du lieu en passant par les communications. » Si tous les éléments sont réunis pour que le phéno- s’inspire beaucoup de la réfection de l’hôpital Saint-Vincent- L’organisme doit seulement trouver une façon pour aider mène gagne les régions, peu d’initiatives ont vu de-Paul à Paris, reconverti en écoquartier où se côtoient les initiatives régionales à essaimer. le jour jusqu’à maintenant. organismes, entreprises et évènements en tous genres. Tant les citoyens que les propriétaires devront garder l’œil « Le projet Young, mis sur pied par Entremise, permettra C’est très possible de voir des projets d’usages tran- Bien que l’idée reçoive beaucoup d’appuis, les démarches à 22 organismes de se côtoyer dans un bâtiment vacant ouvert et la main tendue pour voir apparaitre des initiatives sitoires se concrétiser en région », lance d’emblée pour mettre en branle de tels projets sont complexes. de Griffintown pour améliorer la vie du quartier. d’usages transitoires. Mallory Wilson, la directrice générale d’Entremise, « Tout le monde se lance la balle. Les gouvernements, l’Uni- Photo : Entremise versité McGill… Chacun dit que le site est la responsabilité un organisme montréalais qui connecte des espaces sans de l’autre », affirme-t-elle. personne à des personnes sans espace. Les bâtiments vacants se comptent par centaines dans la métropole. Plutôt que de laisser ces espaces vides exposés au vol, au saccage et à une détérioration accé- lérée, Entremise propose de redynamiser la vie locale pour EXEMPLES DE BÂTIMENTS une durée déterminée. RECONVERTIS DE MANIÈRE PERMANENTE DANS LANAUDIÈRE « Les projets que nous développons constituent des trem- plins pour d’autres initiatives », affirme Mallory Wilson. • Bibliothèque Rina-Lasnier à Joliette En 2018, l’organisme a travaillé à l’élaboration du projet (ancienne église) Young, qui vise l’utilisation d’un bâtiment municipal indus- • Carrefour culturel de Notre-Dame-des-Prairies triel du Quartier de l’innovation dans Griffintown. Pendant (ancienne église) vingt-deux mois, une vingtaine d’organismes culturels et communautaires, d’artistes et d’entrepreneurs sociaux • Clinique médicale Saint-Thomas (ancien presbytère) occuperont cet espace afin d’y concevoir des projets struc- turants pour la vie de quartier. • Condos à Saint-Paul (ancien couvent) Entremise travaille actuellement sur un projet à l’ancien • Hôtel de ville de Joliette (ancienne école) hôpital Royal-Victoria, déserté depuis l’ouverture du nouveau Centre universitaire de santé McGill. « C’est tellement grand! C’est un véritable quartier, ce complexe-là », explique Mallory Wilson. Les frais de gardiennage pour un tel bâtiment s’élèvent L’équipe d’Entremise a accompagné une cinquantaine d’organismes depuis sa création en 2016. Elle souhaite à huit millions de dollars par année. Entremise propose de maintenant voir des initiatives d’usages transitoires voir créer un milieu de vie, un véritable village, sur le site de le jour en région. l’ancien hôpital. Photo : Entremise 12 13
DOSSIER EMBARQUE LANAUDIÈRE ! Voyant que près de 80 % des usagers de la route de Lanaudière se déplacent seuls dans leurs voitures, le EN ROUTE VERS Conseil régional de l’environnement de Lanaudière (CREL) a mis sur pied la plateforme Embarque Lanaudière. Le site web du service de covoiturage propose aussi d’autres options de transport dans LA MOBILITÉ DURABLE chaque municipalité (bus, taxibus, vélo, etc.). La plateforme de covoiturage d’Embarque Lanaudière est actuellement propulsée par covoiturage.ca. Audrey Desrochers Le CREL devrait toutefois offrir prochainement un nouvel agrégateur qui permettra de connecter tous les covoitureurs, peu importe la plateforme sur laquelle Alors que les obstacles sont nombreux sur la route vers la mobilité durable, ils sont inscrits. les régions empruntent la voie de l’innovation pour diminuer l’impact de Depuis le début du projet, Lanaudière compte l’auto solo sur leurs territoires. 300 covoitureurs de plus (pour un total de 1 000). Plus de 400 trajets ont été offerts par Embarque Lanaudière, ce qui équivaut à un potentiel de réduc- tion de 1 850 tonnes de CO2. Si délaisser l’auto solo peut s’avérer un véritable « Ça amène toutes sortes de défis et de complica- casse-tête lorsqu’on habite loin des grands centres tions sur le réseau routier, notamment en termes de stationnement », explique-t-il. urbains, les experts font preuve de créativité pour pour plus de verdure ou pour plus d’unités de logement. » proposer des solutions viables. Du traditionnel Les chiffres les plus conservateurs démontrent qu’il se crée DES INITIATIVES PROMETTEUSES Certaines municipalités, dont Sainte-Julienne, offrent covoiturage aux taxis collectifs, en passant par le habituellement trois places de stationnement pour chaque Communauto, Bixi, métro… Les initiatives en transport également à leurs employés ou à leurs citoyens un accès voiture : une à la maison, une au travail et une dans un durable sont nombreuses dans les grands centres urbains transport scolaire et le partage de voitures élec- commerce. Pour le spécialiste en développement durable, en autopartage à leurs véhicules électriques. Le projet, comme Montréal. En région, toutefois, la masse d’utilisa- baptisé SAUVéR, s’implante actuellement aux quatre coins triques, les possibilités sont nombreuses lorsque le ces espaces de stationnement sont des espaces « un peu teurs potentiels n’est pas assez importante pour implanter de la province. privé et le public s’allient pour prendre le virage perdus ». « Ça n’a aucune valeur foncière, ça crée des ces services. de la mobilité durable. ilots de chaleur et ça amène des milieux de vie beaucoup « On voit qu’il faut une concertation de tous les milieux, moins inspirants. » « Il faut donc penser une autre gamme de services affirme Florence Junca-Adenot. Pour que des initiatives de S elon le conseiller en développement durable de qui sont adaptés à des territoires plus grands et à mobilité durable voient le jour en région, il faut la partici- De son côté, la professeure en études urbaines de l’Univer- des populations moins denses », soutient madame la Ville de Joliette, Charles Gratton, on compte pation du public, du privé et des municipalités. » sité du Québec à Montréal Florence Junca-Adenot indique Junca-Adenot. actuellement 7 600 véhicules de plus qu’il y a que les initiatives de mobilité durable limitent la congestion 10 ans sur les routes de la MRC de Joliette. S’il n’y a pas et diminuent les émissions de gaz à effets de serre. Elle mentionne par exemple l’utilisation des autobus LE TRANSPORT ACTIF, C’EST POSSIBLE un frein à la dépendance à l’automobile, il devrait y avoir scolaires. « Il y a possibilité de les utiliser à plus pleine Qui dit mobilité durable dit également transport actif. encore 9 000 voitures de plus d’ici 2030. capacité, en dehors des périodes de transport des élèves. Alors que, à Joliette, environ 60 % des gens habitent Les gens pourraient les utiliser par exemple pour faire la à moins de 5 km de leur lieu de travail, le vélo demeure navette vers les commerces locaux. » une option facile. À son avis, les taxis collectifs peuvent également s’avérer VERS DES VÉHICULES AUTONOMES intéressants, notamment pour amener les travailleurs « On peut penser que le transport actif est impossible en région, mais le vélo peut être très intéressant quand on a de Selon les prédictions des experts, les véhicules auto- vers les quartiers industriels. « Il n’y a pas nécessairement courtes distances à faire. Il y a un potentiel intéressant pour nomes, c’est-à-dire sans conducteur, devraient faire leur une demande assez grande pour un autobus, alors les l’agglomération de Joliette, surtout que nous avons un relief apparition plus tôt que tard dans le paysage urbain. employeurs et la ville peuvent se regrouper pour trouver assez plat comparé à d’autres villes comme Sherbrooke », Il sera alors plus facile et économique d’opter pour une formule de taxi collectif qui transporte des groupes souligne Charles Gratton, qui voyage lui-même à deux un taxi autonome que de posséder sa propre voiture. de 3-4 personnes », illustre-t-elle. roues, été comme hiver. « Les véhicules vont rouler plutôt que d’être stationnés la plupart du temps, alors le coût au kilomètre va Charles Gratton propose quant à lui de miser sur l’auto- Face aux changements climatiques, les villes sont diminuer de façon importante », croit Charles Gratton. partage. « Les entreprises privées qui possèdent de gros à la croisée des chemins. Selon Charles Gratton et Florence immeubles, par exemple un centre pour personnes âgées, Junca-Adenot, c’est pourquoi tous les acteurs écono- pourraient offrir un service d’autopartage, suggère-t-il. miques doivent maintenant tracer la voie aux initiatives en Avec une voiture pour trois ou quatre personnes, ça dégage transport durable. des espaces de stationnement et ça laisse de la place 14 15
DOSSIER entreprises ont décidé de mener leurs propres tests sur la poudre produite par le CHDL. D’autres centres hospitaliers ont également décidé d’emboiter le pas et de mettre en place des projets semblables. « C’est un excellent exemple FAIRE POUSSER d’économie circulaire dans la région », s’enthousiasme l’enseignante. LES INNOVATIONS Pour Samira Chbouki, effectuer des tests pour des entre- prises locales innovantes, c’est avantageux tant pour les entreprises que les étudiants. « Ça permet à nos étudiants d’apprendre en Étienne Dupuis résolvant des problèmes tangibles, soutient-elle. D’un autre côté, ça permet aux entreprises de voir nos étudiants à l’œuvre et souvent de résoudre Terreau fertile pour l’innovation de plus en plus vers des entreprises pour les appliquer », mentionne celle leur besoin de main-d’œuvre. » agroalimentaire, la région de locales et vertes pour trouver des solu- qui enseigne au Cégep régional de Lanaudière peut compter sur un tions pour améliorer leur production. » Lanaudière à Joliette depuis douze Avec les nombreux projets à venir au centre de recherche, ans. Elle ajoute que les tests menés les besoins en main-d’œuvre qualifiée dans l’indus- allié de taille avec le centre de C’est pour aider ces petites et de concert avec Lab’eau-air-sol ont trie agroalimentaire ne tariront pas dans Lanaudière. recherche Bio.Enviro.In. moyennes entreprises régionales à été très concluants. De nombreuses entreprises sollicitent l’expertise de l’équipe A développer leur mise en marché que le de recherche de Bio.Enviro.In. « Nous nous attaquerons vril 2018. Le Centre d’ex- centre Bio.Enviro.In a élargi ses champs Le centre de recherche a également aux cultures émergentes dans les prochaines semaines. pertise et de formation d’intérêt. « Nos recherches touchent collaboré au projet pilote de revalorisa- Nous voulons trouver des façons de les adapter au climat en technologies alimen- maintenant à tout le spectre de l’ali- tion de la matière organique du Centre lanaudois », conclut Samira Chbouki. taires (CEFTA) du Cégep régional mentation, de la production agricole à hospitalier de Lanaudière (CHDL). de Lanaudière à Joliette devient le la revalorisation des résidus en passant « L’hôpital déshydrate 80 % des résidus centre de recherche Bio.Enviro.In. par la transformation. » organiques de son service alimentaire S’il concentrait auparavant ses efforts et ça produit une poudre, explique de recherche sur la transformation La docteure en production végétale Samira Chbouki. Dans le but de sortir alimentaire, le département travaille ajoute que les projets et les innova- ces résidus des sites d’enfouissement, TROIS ENTREPRISES LANAUDOISES tions poussent à grande vitesse dans les dirigeants du centre hospitalier nous INNOVANTES QUI SE DÉMARQUENT maintenant à favoriser l’essor d’entre- Lanaudière. Récemment, le centre ont demandé de trouver des utilités DANS L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE prises bioalimentaires et horticoles Bio.Enviro.In a travaillé avec l’entre- pour ce produit. » dans la région dans une perspective prise Lab’eau-air-sol afin d’évaluer de développement durable et d’éco- l’efficacité de capteurs de spores Les tests menés par Bio.Enviro.In ont INTELIA nomie circulaire. destinés à l’industrie serricole. permis de déterminer que la poudre L’entreprise de Joliette a développé une plateforme d’ana- « Lanaudière est une des grandes Cette technologie permet de carac- constituerait un excellent fertilisant lyse de données qui utilise l’intelligence artificielle pour régions agricoles au Québec, explique tériser la charge des champignons pour la laitue, les épinards et les radis aider les producteurs avicoles à optimiser leur production. d’emblée la coordonnatrice du centre nuisibles aux cultures. « Pour rationa- et une bonne source d’alimentation Leur produit est actuellement utilisé au Québec, dans le de recherche Bio.Enviro.In, Samira liser l’utilisation des pesticides, on doit pour certains petits animaux. À la suite reste du Canada et aux États-Unis. Chbouki. Les agriculteurs se tournent déterminer les moments opportuns de ces expérimentations, plusieurs AGRO-100 Agro-100 est une entreprise qui se spécialise dans le déve- loppement, la fabrication et la commercialisation d’intrants agricoles de haute technologie. Les produits développés par l’entreprise joliettaine utilisent des matières résiduelles et sont distribués dans plusieurs pays à travers le monde. LES INDUSTRIES HARNOIS De son usine de Saint-Thomas, l’entreprise conçoit et fabrique des serres de haute technologie qui sont instal- Le centre de recherche Bio.Enviro.In comprend un complexe lées aux quatre coins de la planète. agroalimentaire, une ferme-école et des serres. Photo : Bio.Enviro.In 16 17
DOSSIER La rivalité Montréal/régions devra également s’estomper DE JOLIETTE À PARIS pour laisser place à une réelle collaboration, dit-il. Avec plus de 200 entreprises présélectionnées et « À Joliette, on est attirant. On a une belle qualité de vie, 30 000 abonnements vendus en trois ans, Lanaudière la vie est simple et plus relax. Faut arrêter de se comparer, M TA RÉGION : s’est avérée la région idéale pour tester le modèle et voir comment on peut s’allier. » d’affaires de M ta Région. L’entreprise compte main- tenant plus de 1 000 partenaires à travers le Québec Mathieu Cloutier est formel : lorsque M ta Région passera PARTIR POUR MIEUX REVENIR et Mathieu Cloutier espère réussir à développer le d’une startup à une entreprise bien établie et qu’elle aura marché français dès 2021. les reins assez solides pour supporter une recherche de main-d’œuvre qualifiée de plus longue durée, elle reviendra « dans le coin ». Audrey Desrochers Il se surprend d’ailleurs à rêver d’un bel immeuble écolo- LE POTENTIEL DE LA RÉGION gique avec vue sur la nature… « Il ne faut pas se le cacher : Joliette n’est pas la Silicon Automne 2018. Mathieu Cloutier, Valley et, au Québec, c’est à Montréal que se trouve la « Il y a une super belle dynamique qui est en train le président fondateur de M ta plus importante concentration de ressources numériques », de s’installer à Joliette. Je suis certain que d’ici peu, cette dynamique-là va faire déplacer les talents Région, annonce sa décision de indique monsieur Cloutier. de la ville vers la région. » déménager les bureaux de l’en- L’entrepreneur croit toutefois énormément au potentiel de treprise dans le Vieux-Port de la région. Selon lui, le réflexe de l’innovation devra passer Mathieu Cloutier n’oublie donc pas d’où il vient. Montréal. Une décision difficile par une concertation avec les universités, les municipalités Lorsque le contexte le permettra, il espère revenir vers pour le Joliettain, qui peinait à LE SAVIEZ-VOUS? et les entreprises. la région qui a vu naître son projet d’entreprise. trouver rapidement des employés M ta Région, c’est 60 000 utilisa- tions de la carte dans Lanaudière au profil « techno » pour combler en 2018 et 2,5 millions de visites ses besoins de main-d’œuvre. sur son site web. C’est aussi 6 M$ Celui qui a lancé son entreprise en retombées pour l’économie pour mettre en valeur le terroir locale pour les entreprises indé- pendantes grâce aux achats faits régional avoue avoir quitté par les membres. Joliette avec l’idée de revenir en force. « On avait besoin d’investir à très C’est qu’avec son récent court terme dans des ressources virage technologique, très spécifiques, notamment M ta Région avait besoin de beaucoup d’agilité en pour des projets technologiques inno- matière de technologie vants », explique Mathieu Cloutier. numérique. Il a bien essayé de recruter localement, « Notre mission est d’être la mais la majorité des CV qu’il recevait meilleure façon de décou- provenaient de Montréal. « Ça devenait vrir les régions du Québec plus logique que je me déplace plutôt pour le grand public et la que d’obliger tous mes employés meilleure solution marke- Mathieu Cloutier, président et fondateur de M ta région. à faire la route Montréal-Joliette tous les jours. » ting pour les entreprises locales qui MaSADC.ca ont besoin de se faire découvrir, affirme Mathieu Cloutier. La plateforme info@masadc.ca À Montréal, dit-il, il est facile d’avoir accès rapidement à toutes sortes de actuelle nous freine radicalement dans 450 836-0990 notre croissance depuis un an et ne À Montréal, l’entreprise a donc pu ressources. « Ce n’est pas impossible nous permet plus d’offrir une expé- s’entourer d’une équipe de program- de trouver quelqu’un en région, mais le rience à la hauteur de nos attentes et meurs qui lui permettra de dévoiler, fait que ça prenne plusieurs mois pour de celles de nos clients. C’est pourquoi en juillet prochain, une toute nouvelle m’entourer des bonnes personnes, ça un virage techno majeur s’imposait. » plateforme totalement automatisée. devenait problématique. » 18 19
DOSSIER LANAUDIÈRE AU CŒUR DE L’INNOVATION EN ENVIRONNEMENT Audrey Desrochers Les entreprises lanaudoises ont toujours eu la fibre écologique. À l’heure des changements clima- tiques, de plus en plus d’initiatives vertes prennent racine dans la région. L e maire de Saint-Thomas, Marc Corriveau, en sait quelque chose. Responsable de la commission M. Marc Corriveau, maire de Saint-Thomas environnement et président du comité environne- ment et gestion des matières résiduelles à la MRC de Joliette, il s’est toujours intéressé aux initiatives vertes INITIATIVES INSPIRANTES dans la région. Marc Corriveau ne tarit pas d’éloges sur les initiatives vertes made in Lanaudière. « Dans les années 1970, quand il y a eu les premiers colloques organisés par le ministre de l’Environnement, Marcel Léger, « La plus innovante, c’est surement EBI Énergie, qui capte LA CRÉATIVITÉ j’étais là! », lance d’emblée monsieur Corriveau, qui, les biogaz, les traite et s’en sert ensuite notamment pour sa à l’époque, avait été bien impressionné par le potentiel flotte de camions au gaz naturel », illustre Marc Corriveau. d’utilisation des produits recyclés comme matière première. Plastrec, spécialisée dans la production de plastique recyclé, Retraité de l’usine de papiers Scott (aujourd’hui Kruger), de même que le Centre de valorisation M. Charrette, qui il se souvient que son employeur avait alors cessé valorise les matières résiduelles en matières énergisantes, EST CONTAGIEUSE. complètement l’approvisionnement en bois pour passer sont également « de beaux exemples d’innovation écolo- à un approvisionnement en fibre recyclée pour produire gique dans la MRC de Joliette », soutient-il. son papier. La Commission scolaire des Samares fait également sa « Aujourd’hui, il y a aussi Bridgestone qui revalorise les part en matière d’efficacité énergétique et de développe- poussières de carbone et réussit à recycler ou à revaloriser ment durable. En misant sur la géothermie, la récupération ON LA FAIT TOURNER. la totalité de ses déchets », explique le maire. de chaleur et l’installation d’accumulateurs thermiques, elle a réduit ses émissions de C02 de 4 920 tonnes par année. Selon lui, le fait que les grandes usines soient capables de diminuer leurs émissions de gaz à effets de serre (GES) Ces initiatives ne sont qu’un aperçu des innovations en envoie un message clair aux autres entreprises de la région. matière d’environnement, et Marc Corriveau est certain « Ça donne l’exemple aux plus petits qu’ils peuvent qu’en les regroupant toutes, la grande région de Joliette facilement se tourner vers des manières de faire ferait figure d’exemple pour ses homologues. plus responsables. » 20 21 Photo : Denis Trudeau
DOSSIER LE POINT SUR… L’INNOVATION AU QUÉBEC ...c’est fournir efficacement des sources d’énergie, Étienne Dupuis des produits de spécialité ainsi que des services de qualité par une expérience d’achat conviviale. Malgré huit politiques et d’importantes sommes investies en innovation par le gouvernement provincial depuis 1979, l’économie de la Belle Province H₂ tire toujours de la patte. Le point sur l’innovation au Québec. Nombre annuel de brevets québé- Diminution des investissements cois par million d’habitants enregis- en recherche et développement trés aux États-Unis. Une statistique par les entreprises québécoises harnoisenergies.com jugée « inquiétante » par le Centre entre 2008 et 2013. sur la productivité et la prospérité (CPP) de HEC Montréal. Source : Rapport Des solutions pour stimuler l’innovation au Québec du CPP de HEC Montréal Source : Institut de la statistique du Québec Pourcentage des PME qui ne reçoivent pas de crédit de recherche et développement au Québec. Source : Rapport Des solutions pour stimuler l’innovation au Québec du CPP de HEC Montréal L’IMPLICATION DU GOUVERNEMENT À TRAVERS LE TEMPS 1970 1980 1990 2000 2010 2020 1979-1993 1993-1997 1997-2014 LES GRANDES ORIENTATIONS ASSAINISSEMENT DES RÉINVESTISSEMENT DE L’ÉTAT Le gouvernement du Québec prend conscience FINANCES PUBLIQUES Le gouvernement investit en innovation. Il publie quatre nouvelles politiques. Le crédit d’impôt relatif du retard de la province en matière d’innovation. Une récession frappe l’économie québécoise. à la recherche et au développement demeure toutefois le point central de la stratégie de Québec. Il met sur pied trois politiques qui ont pour objectifs Le gouvernement réduit ses investissements en inno- de favoriser la collaboration entre les industries et les vation. Le crédit d’impôt relatif à la recherche et au universités et de stimuler la recherche et le développe- développement se maintient, mais le gouvernement ment par des mesures fiscales. met de côté sa vision à long terme. 22 23
PUBLI-REPORTAGE LES GALERIES JOLIETTE, C’EST... Les belles journées ensoleillées UNE ALLURE FASHION POUR COLLECTIONS magazine mode, de 1976 ont servi de trame de fond LES FASHIONISTAS !!!!!! déco et style de vie que vous avez pour les célébrations d’ouverture récemment reçu dans votre Publisac. L’objectif mode est au cœur de nos Une façon fashion de vous entraîner du premier centre commercial préoccupations, l’offre de divertis- dans le beau voyage printanier d’une de la grande région de Joliette. sement est une priorité et l’offre de nouvelle garde-robe. Une réponse aux besoins des restauration est un incontournable ! Joliettains et Joliettaines ! L’offre Que dire des histoires à succès. En plus des looks printaniers, Citons la Librairie Martin… un nom vous découvrirez l’univers des était plus qu’intéressante… Comme être à l’écoute de notre clientèle est au centre de digne de confiance, qui se devait de grandes signatures comme Rudsak, COLLECTIONS MAGAZINE MODE, un choix mode ! Tous se souvien- relever un défi colossal, soit faire sa Soïa & Kyo et Matt&Nat offerts à nos priorités, nous faisons notre devoir de comprendre DÉCO ET STYLE DE VIE EN CHIFFRES dront du supermarché Provigo, de marque dans l’ère de la facilité. Facilité l’Espace MiX MiX, Billabong, une ses besoins et d’y répondre. C’est pour cette raison que à commander via le web et facilité à des marques offertes aux Sports nous choisissons des mannequins amateurs à votre image. • 2 mois de préparation la tabagie et bien sûr la clinique Terminé le temps où seuls les mannequins filiformes étaient • 2 semaines de stylisme faire autre chose que lire un bon livre. Experts | Atmosphère, Véro Moda d’optométrie Joly, Cardin, Forget Luc Ayotte et sa fille, Laurianne, ont au Moda 1987, Jack&Jones à mis de l’avant. Dans une ère en transformation où les • 2 jours de photographie & Associés. relevé le défi de façon magistrale. Jeans Atelier. Que dire de Steve barrières tombent, il est de notre devoir de choisir des • 3 photographes Madden chez Er nest et bien personnes comme vous. • 1 maquilleuse La demande grandissant, c’est en La grande surface Aubainerie, qui évidemment Ricardo chez KOZY et Vous souhaitez vivre cette expérience ? Contactez-nous • 1 coiffeuse 1990 que les Galeries Joliette prennent s’est jointe, en août dernier, à la grande au Centre du Rasoir. Plusieurs autres via notre page Facebook et c’est avec plaisir que nous un tournant important et deviennent famille des Galeries Joliette. Une offre brandings sont à découvrir. Pour ce • 5 mannequins vous répondrons. un centre commercial régional. fashion et déco, des prix qui feront faire, consultez le répertoire des • 74 000 foyers qui reçoivent le magazine Le 7 novembre 1990, on dévoilait sourire votre portefeuille... Une insti- marques sur galeriesjoliette.ca. • 7 personnes à la direction artistique et officiellement les nouvelles Galeries tution de chez nous. DES DÉTAILS QUI COMPTENT à la coordination des looks et des idées cadeaux Joliette avec plus de 100 boutiques L’équipe marketing travaille toujours pour vous offrir un • Une centaine d’articles choisis pour former mode et services, sans oublier une Une autre belle histoire à succès : magazine à la hauteur des grandes passerelles mode. une vingtaine de looks aire gourmande complète. Un WOW la famille Dion, propriétaire de L’inspiration vient des grandes tendances mode et déco épatant. On se souviendra des Tristan, Sports Experts | Atmosphère. • Une centaine de photos prises pour faire affichées en début d’année. Chaque détail est important : San Francisco, Reitmans, Marie-Claire, 25 000 pieds carrés de vêtements le meilleur choix les couleurs, la typographie ou les sujets de l’heure. Tout Claire-France et combien d’autres. et d’équipements sportifs où il vous est pensé stratégiquement afin de créer un produit infor- Nous nous souvenons assurément sera possible de retrouver toutes les matif et divertissant… en plus d’être votre guide shopping Nous souhaitons avoir le plaisir de jaser avec vous, de vous des regrettés Bovet, L’Officiel, K-Mart marques branchées ! de la saison. connaître davantage. Surveillez nos questionnaires sur la et des autres grandes bannières page Facebook des Galeries Joliette. Des informations commerciales qui furent de passage Nancy Gaudreault gère d’une main de essentielles de vous à nous pour que nous vous offrions chez nous, dans notre grande région. maître non seulement deux pharma- en tout temps les produits que vous recherchez. cies, mais une petite famille. Proche de La grande région de Joliette est digne sa clientèle, elle vous connaît beaucoup de mention pour son développement plus que vous le croyez. Évidemment, LES GALERIES JOLIETTE EN TROIS MOTS commercial. Les pôles commerciaux la santé est au cœur de sa pensée de sont assurément complémentaires et ont une mission beaucoup plus collec- gestionnaire. On ne peut passer sous silence l’excellence et l’efficacité des Vivez tive que compétitive. Chaque pôle met conseillers en vente que vous avez le Magasinez en place les mécanismes et les efforts plaisir de côtoyer à chaque visite. pour développer une offre répondant Trouvez aux besoins tant des millénariaux que Oui, les Galeries Joliette, c’est de des baby-boomers. Et ce n’est pas peu la passion pure. Et cette passion, dire puisque la gestion de leurs besoins vous la vivrez avec nous en feuille- est totalement différente. tant le nouveau magazine printemps 24 25
FAITES LE POINT Mario Turcot Directeur général | Desjardins Entreprises Lanaudière DÉLÉGUER OU NE PAS DÉLÉGUER LA GESTION DE LA PAIE ? « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, il y a un point de ren- contre entre les technologies numériques, physiques et biologiques. » Voilà le point de départ de la conférence sur les tendances technologiques prononcée par Chadi Habib, premier vice-président Technologies de l’infor- mation du Mouvement Desjardins, le 6 février dernier devant les entrepre- neurs de la MRC de Joliette. N 6 ous sommes à l’aube d’une En voici quelques-unes : ’intelligence artificielle, soit la L révolution technologique qui capacité d’une machine à réaliser va fondamentalement changer nos relations aux autres ainsi que notre 1 L es réseaux sociaux permettant de partager des informations et d’inter- agir rapidement, sans frontière. des actions qu’on associe habituel- lement à l’intelligence humaine. Ces actions incluent la déduction façon de vivre et de travailler. C’est la logique, l’inférence, la créativité, la quatrième révolution industrielle. Comparativement aux révolu- 2 a mobilité permettant l’accès L à Internet sur tous les appa- reils mobiles, grâce aux réseaux capacité de comprendre le langage parlé et la capacité de prendre des tions précédentes, celle-ci évolue décisions basées sur l’expérience, cellulaires. à un rythme exponentiel, et non des informations insuffisantes 3 plus linéaire. Ce sont des milliards ’intelligence d’affaires permet- L ou contradictoires. de personnes qui bénéficient de tant, grâce à un ensemble des On doit tout de même garder en tête perspectives illimitées grâce aux techniques, processus et outils, que la révolution numérique va bien appareils mobiles connectés, dont la de collecter, d’analyser et de au-delà de la technologie. Ce n’est puissance de traitement, la capacité présenter les données pour une pas le produit ou le service qui doit de stockage et l’accès au savoir sont prise de décision éclairée. primer, mais la capacité d’entrer en sans précédent. Et ces perspectives 4 ’infonuagique permettant un L relation avec les membres et les clients sont démultipliées par l’émergence de accès flexible et extensible à au bon moment, de la bonne manière, technologies novatrices. un ensemble de ressources afin de leur rendre service et de leur Ces technologies qui sous-tendent la informatiques. faciliter la vie. quatrième révolution industrielle ont 5 a cybersécurité, soit l’appli- L Chadi Habib invite donc les entrepre- un impact majeur sur les entreprises et cation de mesures de sécurité neurs à respecter les valeurs de leur notre société. Les entreprises devront pour assurer la confidentialité, organisation tout en tirant profit de s’adapter et utiliser les technologies l’intégrité et la disponibilité des l’émergence des technologies nova- comme levier à leur avantage. C’est aux données tout en garantissant la trices pour se moderniser. Selon lui, entreprises à déployer des solutions protection des actifs information- les entreprises doivent se donner tous qui aideront réellement leurs clients. nels d’une organisation. les moyens de toujours mieux servir leurs clients, qui eux sont de plus en plus informés, exigeants et connectés. 26 27
FAITES LE POINT Mario Masse Notaire | Juriste d’entreprise ICI, C’EST PROTECTION DES INNOVATIONS Vous avez consacré énergie, temps et argent pour faire connaître une marque de commerce, mettre en marché un produit, développer un site web ou créer un logiciel, une application, un outil, une machine ou un procédé. Ces innova- tions bénéficient-elles d’une protection adéquate ? En cas de décès ou d’in- capacité légale, qui aura accès aux informations du site web de l’entreprise et aux comptes des réseaux sociaux ? N ous vivons une ère de création Une façon peu connue mais très une recherche préliminaire au Registre M1035FM.COM accélérée. Tous vos efforts de développement pour- efficace de prouver le contenu et la date de création d’une œuvre est le des entreprises du Québec pour éviter de travailler inutilement sur un nom qui raient n’avoir servi que de tremplin dépôt de celle-ci auprès d’un notaire. existe déjà. Il peut être très coûteux de La loi donne au notaire le pouvoir devoir changer sa dénomination sociale à un concurrent si vous ne possédez d’octroyer la force probante aux biens après avoir développé l’entreprise sous pas les protections adéquates. ou aux documents déposés dans son ce nom. greffe. On pourra dès lors prouver Il existe au Canada des lois visant la Une nouvelle technologie ou une que l’œuvre a été créée au plus tard à Bâtissez Venez bâtir votre avenir dans une entreprise familiale protection des innovations. L’Office de la propriété intellectuelle du Canada cette date et que le contenu était celui déposé chez le notaire. amélioration à un produit ou à un procédé peuvent également être votre s’occupe de l’administration de ces brevetées. Un brevet peut durer jusqu’à 100% québécoise lois. La propriété d’une création appar- Une marque de commerce peut égale- vingt ans au Canada. Le titulaire peut avenir en pleine croissance. tient à son auteur dès sa réalisation ; il est toutefois souhaitable de l’en- registrer auprès de cet organisme. ment être enregistrée. Cet enregistre- ment, comme pour les autres créations ou innovations, peut nécessiter l’inter- octroyer des licences, utiliser le brevet comme actif pour du financement ou procéder à sa vente. Un dessin indus- Il peut s’agir du droit d’auteur d’une vention d’un juriste reconnu à titre triel avec des caractéristiques usuelles œuvre originale de nature littéraire, d’agent de marque de commerce ou distinctes peut également bénéficier dramatique, musicale, artistique ou d’agent de brevet. d’une protection jusqu’à quinze ans. même d’un programme informatique. L’enregistrement constitue une preuve Le nom des entreprises ne fait pas Retenons que toute création est un du droit de propriété de l’œuvre. obligatoirement l’objet d’un dépôt de actif dont la propriété peut faire l’objet marque de commerce. Dans tous les de conventions diverses et qu’il est Le droit d’auteur consiste en un droit cas, une recherche doit être effectuée possible de procéder à l’enregistre- exclusif de produire, de reproduire, avant d’adopter une dénomination afin ment de cet actif, de le léguer par de publier ou d’exécuter une œuvre. d’éviter toute confusion avec une autre testament ou de prévoir des instruc- Le créateur peut en être le titulaire, entreprise et de respecter certaines tions concernant cet actif au mandat mais un employeur peut en détenir la normes, dont celles visant la protection de protection. Tous les organismes propriété. Ce droit peut par ailleurs faire de la langue française, ou l’interdiction cités précédemment ont un site web l’objet d’une convention, par exemple d’utiliser certains éléments qui laisse- transactionnel. L’assistance d’un juriste Visitez notre section carrières au une vente ou une hypothèque. raient croire à un lien avec un organisme pourrait toutefois être nécessaire pour patrickmorin.com public. Avant d’entreprendre toute démarche, il est pertinent d’effectuer une protection maximale. 28 29
Vous pouvez aussi lire