Dossier pour l'enseignant - 1 Textes et photos de l'exposition - Aquarium tropical

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Dossier pour l'enseignant - 1 Textes et photos de l'exposition - Aquarium tropical
Dossier pour l’enseignant
       Textes et photos de l’exposition

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Dossier pour l'enseignant - 1 Textes et photos de l'exposition - Aquarium tropical
Table des matières

PROPOS DE L’EXPOSITION .............................................................................................................. 3
LE CHOIX SCENOGRAPHIQUE ........................................................................................................... 5
LES TEXTES ET PHOTOS DES PILIERS RETROECLAIRES .................................................................................... 6
   Pilier 1 : Les cétacés : des mammifères aquatiques sensibles .............................................................................................. 6
    Pilier 2 : Les cétacés à fanon ou mysticètes ....................................................................................................................... 10
    Pilier 3 : Les cétacés à dents ou odontocètes ................................................................................................................. 12
LES TEXTES DE L’EXPOSITION .......................................................................................................... 15
   Porte d’entrée ..................................................................................................................................................................... 15
    Partie 1 : Les modèles de sociétés ...................................................................................................................................... 15
    Partie 2 : Vivre en communauté ......................................................................................................................................... 16
    Partie 3 : Une culture commune ......................................................................................................................................... 18
    Partie 4 : Protégeons l’océan .............................................................................................................................................. 21
LA PROGRAMMATION DE LA PETITE SALLE D’EXPOSITION .............................................................................. 22
   Jusqu’au 5 janvier 2020 : Installation Cetamada ........................................................................................................... 22
    Du vendredi 10 janvier au dimanche 16 février : Expositions photos. Première partie : Joshua Barton............... 22
    Du mardi 18 février au dimanche 22 mars : Expositions photos. Deuxième partie : Fabrice Guerin .................... 22
    Du 31 mars au 26 avril : Relaxation, méditation et chants prénatals ......................................................................... 22
LES CINE-CONFERENCES BALEINOPOLIS DANS L’AUDITORIUM ......................................................................... 23
   20 octobre 2019 : Le chant des baleines .......................................................................................................................... 23
    17 novembre 2019 : Film “Oceans”................................................................................................................................. 23
    15 décembre 2019 : Documentaire “La Planète des Géants”....................................................................................... 23
    19 janvier 2020 : Documentaire “Sonic Sea” .................................................................................................................. 23
    23 février 2020 : Documentaire “Les Maitres des Abysses” ........................................................................................ 24
    22 mars 2020 : Documentaire : “Karukera : L’écho des océans” ................................................................................. 24
    19 avril 2020 : Concert d’Aline Penitot: Interactions férales – La réponse de la baleine à bosse ................................... 24
    17 mai 2020 : Performance dansée de Rebecca Journo................................................................................................. 24
LES VISITES ET ATELIERS POUR LES SCOLAIRES ......................................................................................... 25
   Visite de l’exposition temporaire Baleinopolis ............................................................................................................. 25
    Atelier de découverte scientifique : Le monde sans silence ........................................................................................ 25
LES DOCUMENTS DE VISITE POUR LES ELEVES ET LES ENSEIGNANTS .................................................................... 25
   Documents pour les élèves .............................................................................................................................................. 25
    Corrections pour les enseignants.................................................................................................................................... 25
LES LIENS AVEC LES PROGRAMMES SCOLAIRES......................................................................................... 26
   Cycle 1 ................................................................................................................................................................................ 26
    Cycle 2 ................................................................................................................................................................................ 26
    Cycle 3 ................................................................................................................................................................................ 26
    Cycle 4 : Sciences de la Vie et de la Terre ...................................................................................................................... 27
    Seconde : Sciences de la Vie et de la Terre..................................................................................................................... 27
BIBLIOGRAPHIE – SITOGRAPHIE ........................................................................................................ 27

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Propos de l’exposition

Baleinopolis
Les sociétés secrètes des cétacés

Exposition présentée à l’Aquarium tropical du Palais de la Porte Dorée
Du samedi 28 octobre 2019 au dimanche 21 juin 2020

Commissaire de l’exposition : Docteur Olivier Adam, bioacousticien, professeur à Sorbonne
Université
Commissaire adjointe : Docteur Nadège Gandhillon, chercheure en biologie des organismes et des
populations

Baleinopolis… Ce mot nous évoque une cité oubliée aux fonds des océans. Pourtant, il n’en est
rien. Baleinopolis est une cité contemporaine et gigantesque : la cité des baleines. Une cité bien
vivante, régie par une organisation en société. Des sociétés devrait-on dire. Car il en existe
autant de que d’espèces de cétacés.
Ces derniers géants se laissent parfois deviner, de manière fugace, par un saut majestueux, des
chants mystérieux, des jeux amoureux… Grâce à leur travail minutieux d’observations menées
depuis des dizaines d’années, les scientifiques commencent à comprendre comment ces
citoyens de l’océan parviennent à vivre ensemble.
A l’Aquarium tropical, en 2019, le voile se lève sur l’organisation sociale des baleines, des
dauphins et des cachalots et vous invite à une immersion complète aux portes de leur monde.

L’exposition s’articule en 4 parties, complétée par un ensemble d’informations générales sur les
cétacés disposées sur les piliers rétroéclairés dans l’Aquarium tropical.

Partie 1 : Les modèles de sociétés

Une société c’est un groupe d’être vivants qui évoluent ensemble, de manière organisée, pour un
bénéfice individuel ou collectif. De nombreux cétacés, animaux fascinants et emblématiques des
océans, vivent en tribus structurées, établies et identifiables. Au fur et à mesure de leurs rencontres
avec eux, les scientifiques les ont documentées.
Les orques s’organisent principalement en familles, qui, entretenues de mères en filles, sont parmi
les plus stables et organisées du règne animal. Les baleines à bosse coopèrent pour rechercher leur
nourriture et s’alimenter, de concert. Les dauphins se regroupent, puis s’éloignent, pour enfin se
retrouver pour se reproduire et élever leurs petits. Les femelles cachalots s’entraident pour protéger
les jeunes et certaines peuvent allaiter leurs petits durant plus de 6 ans !
Chaque espèce a développé ses propres stratégies de vie en société, qui favorisent sa survie et sa
prospérité.

Partie 2 : Vivre en communauté

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Si ces animaux font tant d’efforts pour vivre ensemble, c’est que la nature leur rend bien. Les
bénéfices apportés par ces échanges de services, ces collaborations, ces regroupements familiaux
ou sociaux sont immenses : soudées, les orques chassent de manière plus efficace ; solidaires, les
cachalots augmentant leurs chances de reproduction en s’associant dans des « clans de
célibataires » ; communautaires, les baleines à bosse ont prouvé qu’elles pouvaient faire bloc contre
les prédateurs ; grégaires, les dauphins jouent, socialisent et ainsi renforcent la cohésion du groupe...
Mais surtout, tous ces moments passés ensemble, entre mères et petits, chasseurs, reproducteurs
ou groupes plus complexes, développent leurs capacités à échanger, à communiquer, à se
transmettre d’innombrables informations sur le milieu où ils vivent, ses ressources et ses dangers.
Cette vie en communauté leur apporte bien plus que la simple compagnie de leurs congénères. Elle
les aide tout simplement à vivre et parfois à survivre dans un environnement qui n’est pas toujours
très accueillant.

Partie 3 : Une culture commune

Au sein de ce monde marin fascinant, certains comportements issus de ces sociétés témoignent de
l’héritage que les espèces de cétacés se transmettent : sauts, jeux, battement des nageoires,
regroupements d’individus, soins au jeunes, chasse en groupe, échouages collectifs, chants, cris,
dialectes… Tous ces moyens utilisés par les cétacés attestent de leur capacité à communiquer par
des signaux qui leurs sont propres et, que les scientifiques ont progressivement appris à décrypter.
Ce sont des outils sensoriels prodigieux dont disposent les cétacés et qui leurs permettent de
chanter, de dialoguer, de s’avertir, de s’attirer, de se repérer dans des milieux obscurs.
Progressivement, ces capacités se sont inscrites dans leur patrimoine génétique.
Ces comportements, ces interactions sociales, ces émissions sonores constituent une véritable
culture que chaque petit va recevoir de ses parents, de son unité sociale ou de ses congénères, par
un long et patient apprentissage, qu’il pourra ensuite transmettre lui-même à ses descendants.

Partie 4 : Protégeons les océans

D’autres expériences demeurent plus troublantes pour les scientifiques ou naturalistes qui les ont
rencontrés : le regard pénétrant et fixe d’un cachalot, des jeux de nage partagés avec un dauphin, la
nageoire d’une baleine qui se replie au passage d’un plongeur… autant de récits qui montrent que
nos sociétés ne sont pas si étrangères l’une à l’autre.
Comment faire pour que notre société humaine, si conquérante, omniprésente et impactante sur
tous les environnements de la planète, permette à ces sociétés de cétacés de continuer à vivre
sereinement ?
De multiples solutions existent déjà. Arrêter définitivement la chasse à la baleine face à laquelle
certains cétacés font encore face de nos jours ? Bien-sûr. Mais l’homme évolue toujours, et dans sa
quête et son chemin d’histoire, il introduit sans cesse de nouvelles activités qui parfois ont à nouveau
des incidences sur cette cité à préserver. Ainsi, comment Balaenopolis peut-elle survivre à la
multiplicité des activités humaines : aux collisions avec les navires, à la pollution aux plastiques, aux
nuisances sonores, aux filets de pêche dérivants… L’heure a sonné de favoriser la pérennité de ces
mammifères marins par le développement de programmes de conservation et de régulations des
activités économiques en mer !
Chacun d’entre nous, par des gestes simples jusqu’à des changements économiques plus complexes,
peut participer à cette protection collective des sociétés de cétacés, ambassadeurs des océans et
représentants de la bonne santé de notre monde. Par la beauté, le mystère et l’incroyable résilience
que ces mammifères nous offrent ou nous enseignent, nul doute que l’humanité sera récompensée
de la protection qu’elle saura leur apporter.

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Le choix scénographique

La scénographie générale a été réalisée par l’agence américaine Studio Gang. Elle prend la forme
d’un ensemble de terres, représentant les continents, au milieu de la salle qui représente l’océan.

Quatre « baies » sont aménagées, pour aborder les quatre parties :

    •   Les modèles de sociétés
    •   Vivre en communauté
    •   Une culture commune
    •   Protégeons les océans

Dans chacune de ces parties, une grande vidéo murale accompagnée d’une ambiance sonore de
chants de cétacés place le propos. Elle est complétée par des vidéos de chercheurs qui présentent
les dernières découvertes scientifiques, de différents jeux numériques placés sur les murs, de dessins
réalisés par l’artiste Juan de la Mora.

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Les textes et photos des piliers rétroéclairés

               Pilier 1 : Les cétacés : des mammifères aquatiques sensibles

        89 espèces de cétacés

Il existe 89 espèces de cétacés qui se distinguent par leur taille, leur anatomie, leurs couleurs, leurs
habitats… Ils sont classés en 2 grands groupes : les cétacés à dents ou odontocètes et les cétacés à
fanons ou mysticètes. Le plus petit est le dauphin Maui Cephalorhynchus hectori maui, le cétacé le
plus rare dans le monde : l’adulte mesure 1 mètre 60 et pèse environ 50 kg. La baleine bleue
(Balaenoptera musculus) est le plus grand animal vivant sur Terre : elle mesure plus de 30 mètres de
longueur et pèse près de 150 tonnes !

En milieu naturel, leur durée de vie est estimée à 35 ans pour les petits dauphins, jusqu’à plus de 100
ans pour certaines grandes baleines, voire 200 ans pour la baleine boréale ! Les cétacés ont un taux
de reproduction faible, avec une naissance tous les 2 à 6 ans selon les espèces, des durées de
gestation longues entre 10 et 12 mois en moyenne, et une maturité sexuelle tardive.

                                  Baleines du Monde © Uko Gorter

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Les cétacés sont des mammifères

Ce ne sont pas des poissons comme on l’a cru jusqu’au 18ème siècle mais bien des mammifères : la
nageoire qui les propulse est horizontale et non verticale comme chez les poissons. Leur nageoire
pectorale, en forme de palette, comprend un bras, un avant-bras et une main ! Ils doivent
régulièrement venir à la surface pour respirer, et envoyer de l’air dans leurs poumons. Et comme tous
les mammifères, les cétacés allaitent leurs petits.

Leurs ancêtres étaient des quadrupèdes terrestres, comme Pakicetus, un carnivore semi-aquatique
de la taille d’un gros chien avec des poils recouvrant tout le corps, daté d’à peu près 50 millions
d’années. Ils auraient progressivement évolué vers le milieu aquatique pour échapper au danger ou
pour y trouver de la nourriture. Puis d’autres fossiles d’animaux de plus en plus aquatiques
(Ambulocetus, Basilosaurus, Dorudon…) ont montré l’évolution de leurs caractères vers les cétacés
actuels : les pattes avant sont devenues des palettes natatoires et les pattes arrière ont disparu ; leur
queue s’est transformée en nageoire ; leurs narines sont remontées en haut de leur crâne.

A ce jour, la biologie moléculaire permet de classer les cétacés avec les ongulés à doigts pairs comme
la vache, le chameau, la girafe ou l’hippopotame. Les cétacés sont ainsi regroupés dans le groupe des
Cetartiodactyla.

                     La classification des cétacés par groupe emboîtés © EPPPD

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Pakicetus, le plus vieux des cétacés connus © Roman Uchytel / Préhistoric fauna

       Les cétacés vivent dans l’eau

De nos jours, les cétacés passent toute leur existence dans l’eau. Leur anatomie et leur physiologie,
adaptées au milieu aquatique, leur permettent des s’y alimenter, s’y reproduire et y élever leurs
petits.

                             Un cachalot qui souffle © François Sarano

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Les sens des cétacés

Comme la plupart des mammifères, les cétacés possèdent différents sens : le toucher, l’audition, la
vision, l’olfaction et le goût.

Le toucher : Les cétacés sont très tactiles. Ces contacts corporels sont observés dans les
interactions sociales, probablement pour renforcer la cohésion du groupe ou délimiter la hiérarchie
entre les individus.

La vue : Les cétacés ont une vision adaptée au milieu aquatique, mais ils peuvent également voir à
l’extérieur lorsqu’ils sortent la tête de l’eau. Leur vue est limitée par la clarté de l’eau et l’absorption
de la lumière du soleil : en dessous de 100 mètres en moyenne de profondeur, c’est le noir.

L’audition : Les cétacés ont une très bonne audition. Elle se fait par transmission osseuse,
probablement à travers l’os de la mâchoire inférieure. Ils peuvent entendre des sons de 50 décibels,
et sur des gammes de fréquences très étendues, jusqu’à 150 000 Hertz chez les marsouins (contre
20 000 Hertz chez l’humain).
Les cétacés à dents utilisent des clics pour se localiser : ils envoient une onde directive et
interprètent l’écho reçu, de la proie, du sol marin, de la surface. Ces clics leur servent aussi à
communiquer entre eux.

L’olfaction et le goût : Des recherches récentes, tant en anatomie qu’en éthologie, ont montré que
ces deux sens sont développés chez les cétacés.

                           Un petit cachalot sur sa mère © François Sarano

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Pilier 2 : Les cétacés à fanon ou mysticètes

        Les mysticètes : des cétacés avec des fanons

Les mysticètes sont des cétacés qui n’ont pas des dents mais des fanons. Ces fanons sont des lames
cornées souples présentes dans leur mâchoire supérieure, qui leur permettent de filtrer l’eau de mer
pour y recueillir leur nourriture. Ces baleines sont de couleurs grises, noires ou brunes. Leur forme
permet de distinguer les espèces et même les individus. Ils possèdent deux évents sur la tête,
contrairement aux odontocètes qui n’en possèdent qu’un.

Les mysticètes mangent préférentiellement du plancton, des petites crevettes (le krill) et des petits
poissons. Elles s'alimentent surtout dans les eaux froides très riches en krill. Elles peuvent avaler de
grandes quantités d’eau qu’elles rejettent en la filtrant à travers leurs fanons pour retenir leur
nourriture. D’autres populations, comme certaines baleines à bosse, créent des rideaux de bulles
pour piéger les bancs de poissons.

Les mysticètes comptent 14 espèces, réparties en 4 familles.

                       Baleines à bosse en train de manger © François Sarano

        La reproduction des mysticètes

Pour se reproduire, les mysticètes se regroupent dans les zones particulières, plutôt dans des mers
chaudes. Ils forment des ainsi des groupes sociaux reproductifs, constitués d’un ou plusieurs mâles

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autour d’une femelle, parfois avec son baleineau. C’est durant cette période que les mâles émettent
des chants qui ont fait leur réputation !

Les femelles donnent naissance à un petit tous les 3 à 4 ans. Les baleineaux boivent du lait très riche
en gras qui leur permet de prendre rapidement du poids : par exemple, le petit de la baleine bleue
peut grossir de plus de 80 kg en une journée ! Le petit reste avec sa mère pendant sa première
année.

        Migrateurs et chanteurs

Parmi les mysticètes, les baleines à bosse sont connues pour leurs longues routes migratoires entre
les zones froides où elles s’alimentent et les zones tempérées où elles se reproduisent et mettent
bas. Lorsque les baleines de l’hémisphère Nord sont dans les zones de reproduction, celles du Sud
sont dans les zones d’alimentation (et inversement) du fait de l’inversion des saisons. Ces
déplacements Nord-Sud sont utilisés pour identifier et décrire les différentes populations.

              Planisphère des routes migratoires des baleines à bosse © Olivier Adam

Ces baleines sont aussi connues pour leurs chants. En faisant circuler de l’air entre leurs poumons
et une poche d’air située en dessous de la trachée, elles créent des vocalisations et des sons pulsés
plus ou moins complexes.

                        Nageoire caudale de baleine à bosse © CETAMADA
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Pilier 3 : Les cétacés à dents ou odontocètes

       Les odontocètes : des cétacés aux formes très variées

Les odontocètes comptent 75 espèces réparties en 10 familles.

Les odontocètes et en particulier les dauphins, sont très hydrodynamiques, avec peu d’aspérités sur
le corps, sauf le cachalot qui porte des protubérances sur son dos et des rides sur la tête.

                                    Dauphins © C. & G. Azzinari

Ce dernier est aussi le plus grand des cétacés à dents. Les mâles mesurent en moyenne de 12 à 18 m
à l'âge adulte et pèsent entre 20 à 70 tonnes. Les orques sont les plus grandes dans la famille des
dauphins : les mâles mesurent en moyenne 6 mètres et jusqu’à plus de 9 mètres.

Chez la plupart des odontocètes, les différences entre le mâle et la femelle sont assez prononcées.
Cela s’appelle le dimorphisme sexuel. Le mâle est en général plus grand. Leur museau ou bec porte
souvent un rostre surmonté d’un renflement sur la tête, le melon, commun à plusieurs espèces. Ils
possèdent un seul évent sur la tête, contrairement aux mysticètes qui en possèdent deux. Les
individus sont identifiés d’après les différentes marques sur leur corps, la forme de leurs nageoires
ou encore les colorations de la peau.

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De redoutables chasseurs

Bien que les odontocètes possèdent des dents, la plupart avalent souvent sans mâcher, par succion
ou aspiration grâce à leur langue. Toutefois, les dents leur permettent de saisir, de découper leurs
proies, voire de les mordre.

Leurs techniques de chasse sont très variées : collectives chez les orques qui s’assemblent pour
chasser en bande en épuisant leur proie, ou très opportunistes chez les grands dauphins qui peuvent
fouiller la vase et trouver leur nourriture à même le sol. Certaines espèces se spécialisent dans la
prédation des ressources prises dans les filets de pêche ou aux hameçons des palangres.
Les régimes alimentaires des odontocètes sont très variés. Parmi eux, ce sont les orques qui ont le
régime alimentaire le plus étendu : ils apprécient les céphalopodes, les poissons, les phoques, les
petits mammifères marins, les oiseaux et parfois même des animaux morts.

                                     Orques © J Detcheverry

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Un langage sonore original

Les cétacés à dents ont développé un véritable langage, constitué de sifflements puissants et de clics
dont une partie ultra-sonore est inaudible par l’Homme. Ils produisent ces sons grâce à deux
membranes appelées lèvres de singe, situées juste au-dessous de l’évent.

                                    Cachalots © François Sarano

Certains clics sont utilisés pour se localiser et pour détecter des proies : ce phénomène porte le nom
d’écholocalisation.
Les sifflements sont émis pour échanger avec leurs congénères et maintenir leur organisation sociale.
Chez les dauphins, certains sifflements diffèrent selon les individus, constituant de véritables
signatures individuelles. Chez les orques, des groupes émettent des sons qui leur sont propres,
formant alors des clans acoustiques.

                                      Orques © J Detcheverry

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Les textes de l’exposition

                                         Porte d’entrée

Baleinopolis, les sociétés secrètes des cétacés !

Les cétacés sont des mammifères marins incluant les baleines, les dauphins et les marsouins. Ils sont
de plus en plus observés dans leur milieu naturel et les découvertes issues des études scientifiques
internationales sont nombreuses. Toutefois, des questions demeurent : quels sont leurs modes de
vie ? Comment s'organisent-ils dans ces océans gigantesques ? Pourquoi devons-nous les protéger ?

Les cétacés ont conquis les océans où ils vivent en société. Ces communautés permettent de mieux
satisfaire leurs activités vitales comme se nourrir, se reposer, se reproduire, et se protéger des
prédateurs. Elles sont basées sur des interactions sociales fortes, complexes et structurantes.

Les sociétés des mammifères marins reflètent leur culture, leurs interactions et leur environnement.
Ils développent des dialectes régionaux, des techniques de chasse particulières. Ils sont capables
d'apprendre par transmission du savoir de génération en génération.

Mieux les connaitre, c'est mieux les comprendre pour mieux les protéger. Bienvenue à Baleinopolis !

                               Partie 1 : Les modèles de sociétés

Les sociétés animales

Définition de l’Encyclopædia Universalis : "Sous l'expression sociétés animales, on rassemble les
différentes structures de population qui émergent à partir des interactions existantes entre
congénères. Les associations d'animaux donnent lieu à de multiples formes sociales qui vont du
simple regroupement à des organisations complexes s'ordonnant autour de systèmes de
communication élaborés".

Les cétacés sont organisés en communautés sociales, selon leur héritage, leurs apprentissages et leur
environnement. Les groupes se construisent à travers des interactions sociales fortes, comme la
solidarité.

Différents types de sociétés

Tous les cétacés vivent en communauté, mais sous des formes différentes.

Les orques s’organisent principalement en groupes dirigés par les mères.
Les baleines à bosse se rassemblent pour rechercher leur nourriture et se reproduire.
Les dauphins se regroupent, puis s’éloignent, pour enfin se retrouver pour se reproduire et élever
leurs petits.
Les femelles cachalots s’entraident pour protéger leurs jeunes pendant que les autres mangent dans
les profondeurs.

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Partie 2 : Vivre en communauté

Ensemble plus forts

Vivre en communauté favorise le succès des activités essentielles pour survivre : se reproduire,
s'alimenter, se reposer, se déplacer, se protéger.

Relation entre la mère et son petit

Les sociétés des cétacés sont basées sur des liens sociaux forts. Parmi ceux-là, celui qui existe entre
la mère et son petit est essentiel : elle va le protéger, le nourrir, l’aider à nager et à respirer. Elle va
lui transmettre son savoir, comme son dialecte, par exemple.

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Super rassemblement de cétacés

Les baleines à bosse se rassemblent au cours des périodes de reproduction et d’alimentation.
Toutefois, il est très rare d’observer des super-groupes comme cela a été le cas en Afrique du Sud
avec presque 200 baleines dans la même zone !

Identification des cétacés

Les différentes espèces de cétacés sont identifiées à partir de leur forme et de leurs couleurs afin
de les suivre tout au long de leur vie. Par exemple, les baleines à bosse sont identifiées grâce à leur
nageoire caudale.

                                              © Cetamada

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Partie 3 : Une culture commune

Héritage, apprentissage, culture

Générations après générations, es sociétés des cétacés sont structurées par leur héritage génétique,
les dialectes régionaux, les techniques de chasse, leurs routes migratoires, etc. Cela façonne leur
culture et leur identité. Les comportements sont aussi influencés par l’environnement marin.

Identifications individuelles

Les observations visuelles et l’analyse génétique ont permis de reconstituer l’arbre généalogique de
ce groupe de cachalots de l’Ile Maurice (Océan Indien).

                                          © François Sarano

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L’Histoire des chants des baleines à bosse

A la fin des années 60, les chercheurs Roger Payne et Scott Mc Vay étudient les vocalisations des
baleines à bosse enregistrées par la US Navy à Hawaï. Ils ont identifié les différentes unités sonores
et se sont aperçus qu’elles ont été émises dans un certain ordre et répétées en boucle. Aussi, ils les
ont caractérisés comme des chants, dans la très grande revue américaine Science en 1971. Ces chants
ont été joués aux Nations-Unies pour lutter contre la chasse à la baleine et ont été envoyés dans
l’espace avec le programme Voyager de la NASA ! Le disque « Songs of The Humpback Whale » est
répertorié au Registre Américain des Disques, parmi les musiques de Billie Holiday, Frank Sinatra,
Elvis Presley, Bod Dylan, Michael Jackson, Prince…

Les chants des baleines à bosse

Pendant la période de reproduction, les baleines à bosse mâles émettent des vocalisations qu’ils
répètent dans un certain ordre et en boucle : ils chantent ! Pour cela, ils font circuler de l’air à
l’intérieur de leur système respiratoire, entre leurs poumons et une poche, appelée sac laryngé
situé sous la trachée.
Les chants changent légèrement au cours de la saison. Ce sont des dialectes régionaux car ils sont
différents d’un océan à un autre.

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Routes migratoires des baleines à bosse

Les baleines à bosse se déplacent sur des routes migratoires, allant des pôles où elles s’alimentent
jusqu’aux océans tempérés où elles se reproduisent et mettent bas. On a recours à la photo-
identification ou aux balises Argos pour les suivre.
Connaitre leurs déplacements nous informe sur leur population et aussi sur l’impact des activités
humaines.

Transmission culturelle

Pour se nourrir, les baleines à bosse remplissent leur gueule de plancton, krill ou petits poissons. La
population au large de Boston (USA) a proposé le lobtail hunting : il s’agit de faire claquer leur
nageoire caudale à la surface de l’eau pour capturer les poissons. Les baleines à bosse ont enseigné
cette technique aux nouvelles arrivantes dans la zone (points bleus : celles qui pratiquent le lobtail
hunting / points rouges : celles qui ne le pratiquent pas encore).

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Partie 4 : Protégeons l’océan

Sociétés des baleines, sociétés des hommes
Les activités humaines impactent les cétacés à différent niveaux : de perturbations mineures jusqu’à
leur destruction. Des règlementations existent actuellement pour protéger leur population et leur
environnement. Des régulations internationales, nationales et régionales, sont maintenant
nécessaires pour forcer toutes les activités à être durables, pour des océans en bonne santé.

Aires marines protégées dans le monde

Les océans représentent plus de 70% de la surface de la Terre. Ils comprennent des écosystèmes
extrêmement diversifiés et fournissent un large éventail de services marins qui soutiennent la
société humaine, la santé et l’économie. La couverture des aires marines protégées évoluent
régulièrement année après année : moins de 1% en 2000 ; plus de 6% en 2017.

La France et ses 12 territoires d’outre-mer couvrent une superficie totale de 9 461 432,1 km² : 36%
sont des aires marines protégées !

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La programmation de la petite salle d’exposition

Pour accompagner l’exposition Baleinopolis, une série d’expositions mensuelles sont présentées
dans la petite salle d’exposition de l’Aquarium tropical.

Attention : programme indicatif. Consultez le programme à jour sur www.aquarium-tropical.fr

Jusqu’au 5 janvier 2020 : Installation Cetamada

L’association Cétamada, créée en 2009, collecte des données d’observation de ces baleines à bosse
autour de Madagascar dans un but scientifique et travaille également à sensibiliser les populations
locales à l’étude et la protection de ces mammifères marins.

L’installation Cétamada propose de découvrir la beauté de ces animaux majestueux que sont les
baleines à bosse par des vidéos et des photographies grand format.

Le public peut aussi se mettre dans la peau d’un écovolontaire observateur de baleines à bosse par
un jeu de reconnaissances d’individus et l’utilisation du matériel de l’observateur.
Les visiteurs sont invités à s’émerveiller devant ces splendides cétacés et à comprendre comment
on peut s’engager pour l’environnement marin au bénéfice non seulement des espèces sauvages,
mais également des populations humaines.

Du vendredi 10 janvier au dimanche 16 février : Expositions photos. Première partie :
Joshua Barton

Exposition photographique et video.

Joshua Barton est photographe animalier professionnel. Il photographie des orques, des baleines à
bosses, des cachalots dans tous les océans du monde. Installé en Inde, passionné par la culture
indienne, il a travaillé pour différents documentaires animaliers, dont récemment le film Blue planet.

Du mardi 18 février au dimanche 22 mars : Expositions photos. Deuxième partie :
Fabrice Guerin

Exposition photographique et video.

Fabrice Guerin est un photographe reconnu expert des animaux sauvages et de l’environnement. Il
est un porte parole de la conservation des espèces. Il est un des observateurs aguerris du milieu
marin. dans leur environnement naturel.
Océan Indien et Pacifique Sud.

Du 31 mars au 26 avril : Relaxation, méditation et chants prénatals

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Dans l’esprit de l’espace proposé en sous-sol de la Fondation Cartier lors de l’exposition “Le grand
orchestre des animaux”, un espace immersif sera installé dans la salle.
Les visiteurs seront invités à se relaxer, dans la pénombre, en écoutant les chants de baleine.

Les ciné-conférences Baleinopolis dans l’auditorium

Les dimanches 20 octobre, 17 novembre, 15 décembre, 19 janvier, 23 février, 22 mars, 19 avril, 17
mai, des séances de projection de film, conférences, rencontres sont organisées.
Bien que ne se déroulant pas en temps scolaire, ces animations peuvent vous permettre de
compléter votre préparation de visite. Elles sont ouvertes à tous et gratuites.

Attention : programme indicatif. Consultez le programme à jour sur www.aquarium-tropical.fr

20 octobre 2019 : Le chant des baleines
Conférence d’Olivier Adam

Olivier Adam est le commissaire de l’exposition Balainopolis. Il est professeur à Sorbonne Université.
Ses recherches portent sur la bioacoustique des cétacés. Depuis 2007, il étudie les chants des
baleines à bosse. Il présentera lors de cette conference les résultats récents de ses recherches sur
la population de baleines à bosse de l’Océan indien.
Des vidéos et des enregistrements acoustiques illustreront ses propos.
Le documentaire de 22mn “Les chants de la mer”, d’Antonio Fischetti ser projeté.
Le public sera invite à échanger avec le conferencier lors d’un temps de questions-réponses.

17 novembre 2019 : Film “Oceans”
Réalisateurs : Jacques Perrin and Jacques Clouzaud.

Le film “Océan” est un extraordinaire témoignage sur l’océan, avec des images exceptionnelles et
des messages essentiels sur la protection de l’environnement marin.
Présentation et échanges avec Olivier Adam.

15 décembre 2019 : Documentaire “La Planète des Géants”
Réalisateur : Guillaume Vincent

La planète des géants donne à voir le monde des cétacés. Comment vivent-ils dans l’océan ? Le film
abonde de détails sur différentes espèces de cétacés comme les cachalots, les baleines à bosse et
les orques.
Le docteur Françis Sarano nous raconte l’histoire de ces magnifiques mammifères marins qui se sont
si bien adapté à leur monde sous-marin.

19 janvier 2020 : Documentaire “Sonic Sea”
Réalisateur : Michelle Dougherty

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Ce documentaire montre l’impact du bruit des activités humaines sur les espèces de cétacés. Trois
sources de pollutions sonores sont étudiées : le traffic maritime, les sonars militaires, la prospection
pétrolière et gazière.

23 février 2020 : Documentaire “Les Maitres des Abysses”
Réalisateur : Bertrand Loyer

Un superbe film plein de surprises sur les remarquables performances d’apnéistes des mammifères
marins. Grâce aux nouveaux équipements électroniques, il est maintenant possible de connaître avec
une grand precision les profondeurs et la durée de leurs plongées.

22 mars 2020 : Documentaire : “Karukera : L’écho des océans”
Réalisateur : Franck Decluzet,

Karukera propose un documentaire très coloré filmé en Guadeloupe, qui présente les baleines à
bosse qui viennent s’y reproduire.
Franck Decluzet nous emporte à travers le voyage d’une baleine, au son de ses fabuleux chants sous-
marins.

19 avril 2020 : Concert d’Aline Penitot: Interactions férales – La réponse de la baleine
à bosse
https://alinepenitot.com/

Aline Penitot is musicienne et compositrice. Lors de sa navigation à travers le passage du Nord Ouest,
elle a rencontré ses premiers cétacés et en est restée fascinée.
Avec Olivier Adam, elle a créé un concert-conférence, basé sur un texte au sujet des chants de
baleine, sur la musique de John Cage “Litany for a whale” et une improvisation de basson et de chants
naturels de cétacés.

17 mai 2020 : Performance dansée de Rebecca Journo
Rebecca Journo est une chorégraphe professionnelle française. Elle a créé des performances sur les
baleines et leur conservation. Elle jour sur un son mixé entre musique et chants de baleines.

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Les visites et ateliers pour les scolaires

Visite de l’exposition temporaire Baleinopolis

Cycles 3, 4 et lycée - Durée 1h

Une visite qui permet de découvrir quatre espèces de cétacés, de comprendre l’organisation de
leurs sociétés et de sensibiliser à la nécessité de préserver leur écosystème

Atelier de découverte scientifique : Le monde sans silence

Cycles 3 et 4 – Durée 1h - Nombre maximal de participants : 15

Le silence n’existe pas, du monde dans lequel on vit à celui dans lequel évolue les cétacés, il y a du
bruit partout, et les cétacés communiquent par ce biais.
Mais comment s’en rendre compte et comment visualiser un son ?
Objectifs :
    - Faire découvrir des principes de l’acoustique
    - Mettre en valeur les chants de baleine comme langage.
    - Sensibilisation scientifique

Les documents de visite pour les élèves et les enseignants
Ces documents, avec leur corrigé, sont destinés aux élèves des cycles 2, 3 et 4, pour
accompagner la visite de l'exposition Baleinopolis, les sociétés secrètes des cétacés.

Ils sont disponibles en ligne sur le site de l’Aquarium tropical, depuis la page d’accueil de
l’exposition, avec une version corrigée pour les enseignants.

Documents pour les élèves

    •   Mots cachés protégeons les cétacés
    •   Mots cachés le monde mystérieux des cétacés
    •   Quizz écholocation
    •   Qui suis-je ?
    •   Les cétacés - comme des poissons dans l'eau ?
    •   Les chants des cétacés

Corrections pour les enseignants

    •   Correction mots cachés protégeons les cétacés
    •   Correction mots cachés le monde mystérieux des cétacés
    •   Correction Quizz écholocation
    •   Correction Qui suis-je ?
    •   Correction Les cétacés - comme des poissons dans l'eau ?

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Les liens avec les programmes scolaires

Cycle 1

Partie 3. Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques
Univers sonores (affiner son écoute)
L’écoute des chants des cétacés est l’occasion pour les élèves de développer la sensibilité,
la discrimination et la mémoire auditive en développant l’imaginaire.
La diversité des vocalises des cétacés permet d’identifier des caractéristiques d’extraits
sonores : intensité sonore forte ou faible, tempo lent/rapide, sons graves/aigus…
     Des jeux d’imitation avec la voix permettent d’explorer des variantes de timbre,
        d’intensité, de hauteur, de nuance.
     Des jeux de repérage et de reproduction corporelle ou avec des crayons, permettent
        de traduire des formules rythmiques simples
     Parler d’une vocalise permet d’exprimer son ressenti ou sa compréhension en
        utilisant un vocabulaire adapté.
Partie 5. Explorer le monde (découvrir le monde vivant)
La découverte des cétacés conduit les enfants à observer quelques manifestations de la vie
animale (alimentation, reproduction, communication…). Ils identifient, nomment ou
regroupent des animaux en fonction de certaines caractéristiques (respiration, allaitement,
écailles…)

Cycle 2

Questionner le monde du vivant, de la matière et des objets
L’exemple des cétacés est l’occasion de connaitre quelques caractéristiques du monde
vivant, ses interactions, sa diversité comme l’étude de leurs régimes alimentaires, leur
diversité et leur interdépendance, les relations alimentaires entre les organismes vivants et
les chaines de prédation.

Cycle 3

Sciences et technologie – Les êtres vivants dans leur environnement
A travers les sociétés des cétacés, les élèves étudient la répartition des êtres vivants et le
peuplement des milieux. Ils comprennent les interactions des organismes vivants entre eux
et avec leur environnement. Ils constatent l’action des saisons sur la dynamique des
populations de cétacés. Ils peuvent identifier quelques impacts humains sur leur
environnement et leur survie.

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Cycle 4 : Sciences de la Vie et de la Terre

La Terre et le vivant
L’exposition Baleinopolis est l’occasion d’aborder quelques éléments de biologie au travers
des cétacés et d’étudier l’influence du milieu sur la survie des individus en lien avec la
dynamique des populations.

L’homme dans son environnement
A travers l’exemple des cétacés, l’exposition montre comment les activités humaines
peuvent modifier l’organisation et le fonctionnement des écosystèmes en lien à questions
environnementales globales. C’est le moment de réfléchir aux effets des différentes actions
de l’Homme et à des solutions possibles et réalistes.

Seconde : Sciences de la Vie et de la Terre

La Terre, la vie et l’organisation du vivant « Biodiversité, résultat et étape de l’évolution »

    La biodiversité change au cours du temps :
De nombreux facteurs, dont l’activité humaine, provoquent des modifications de la
biodiversité. L’exposition interroge le visiteur sur les effets des activités humaines envers les
cétacés et sur les solutions à apporter afin qu’ils puissent continuer à vivre sereinement.

     Communication intra-spécifique et sélection sexuelle :
La communication dans le monde vivant consiste en la transmission d’un message entre un
organisme émetteur et un organisme récepteur pouvant modifier son comportement en
réponse à ce message. Elle s’inscrit dans le cadre d’une fonction biologique (nutrition,
reproduction, défense, etc.). Ces notions peuvent être abordées chez les cétacés, à partir
de l’exemple de la communication sonore. Dans le monde animal, la communication
interindividuelle et les comportements induits peuvent contribuer à la sélection naturelle à
travers la reproduction. C’est le cas pour la sélection sexuelle entre partenaires qui peut
être illustrée à partir du cas de quelques cétacés. Des modifications du chant au cours des
apprentissages chez les baleines à bosse peut conduire sur le long terme à un isolement des
populations entrainant un isolement reproducteur entre organismes de la même espèce et
être à l’origine d’un événement de spéciation.

Bibliographie – Sitographie

Le site de ressource du Museum national d’Histoire naturelle propose de nombreuses ressources
liées à l’exposition Incroyables cétacés de 2008/2009. Ils sont accessibles sur le site edu.mnhn.fr,
depuis cette page : http://edu.mnhn.fr/course/view.php?id=212&section=9

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