Du fardier de Cugnot au train à lévitation magnétique - Une succession de progrès depuis le " siècle des Lumières " - Du Fer Au Savoir

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Du fardier de Cugnot au train à lévitation magnétique - Une succession de progrès depuis le " siècle des Lumières " - Du Fer Au Savoir
PETITES ET GRANDES INVENTIONS
                       DU 1er AU 5 avril 2019
                            LIANCOURT

      Du fardier de Cugnot
au train à lévitation magnétique
      Une succession de progrès
    depuis le « siècle des Lumières »
Du fardier de Cugnot au train à lévitation magnétique - Une succession de progrès depuis le " siècle des Lumières " - Du Fer Au Savoir
Chariots et chars : depuis l’Antiquité
                                                                                          La roue pleine (parfois assemblage de
                                                                                          deux morceaux, voir ci-contre) et les
                                                                                          chariots, sont connus depuis le 3ème
                                                                                          millénaire av. JC. Mais le cheval n’est pas
                                                                                          encore là : ânes ou onagres seulement.
Chars d’Ur, plus de 2600 av. JC
                                                       Les progrès de la charronnerie accompagnent la « diffusion » du
                                                      cheval, « la plus belle conquête de l’homme »… des plaines de l’Asie.
                                                      Les premiers véritables chars apparaissent au sud de l’Oural, vers -2000.

                                                         Les Egyptiens ➔
                                                       sont presque les
                                                      derniers à adopter
                                                         les chars pour
                                                           contrer les
                                                      Hittites. Mais leur
                                                        technologie est
   https://fr.wikipedia.org/wiki/Char
                                                       remarquable (ce
                                                            sont des
                                                         technologues
                                                      « tous azimuts »).

                                        https://strategietotale.com/forum/21-les-guerres-en-mesopotamie-et-en-egypte/144047-le-char-egyptien

                                          Plus tard, les Celtes (dont les Gaulois) passent maîtres en charronnerie, notamment
                                         pour les roues et leur cerclage métallique (à rapprocher de la tonnellerie…). Il y aura
                                         ensuite peu de progrès (roues à rayons inclinés vers l’intérieur, au Moyen-Age).
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« Top départ » au Siècle des Lumières
                                        http://www.fondation-lamap.org/fr/page/16815/6-histoire-de-la-roue
                                        http://un-certain-regard.eklablog.com/carrosses-a46394627?noajax&mobile=1

                                              Alors que Nicolas CUGNOT prépare son
                                              fardier, il a sous les yeux le « nec plus ultra »
                                              de la locomotion hippomobile, la plus rapide
                                              et « confortable » (quoique…) de l’époque :
                                               Le carrosse (« à six chevaux », « le top »)
                                            http://maioresnostri.eu/2016/01/covoiturage-en-1787.html

           La « chaise de poste » ➔
C’est le moyen d’aller vite et loin.
Mais c’est onéreux ! Il y a intérêt à
faire du covoiturage ! On passe des
annonces dans les journaux !
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Précurseurs (17ème et 18ème siècles)
Blaise PASCAL - 1623-1662 – Français
Autour de 1647, par des expériences hydrauliques (le
« crève-tonneau Pascal ») et pneumatiques (mesure de
la pression atmosphérique avec le tube de Torricelli), il
ouvre la voie à la manipulation des pressions                                                                          L’unité de force
(aujourd’hui, l’unité de pression est le Pascal (Pa)) et                                                              est le Newton (N)
invente la presse hydraulique et la seringue.

                         Denis PAPIN – 1647-1714 - Français (huguenot expatrié)
                         Son célèbre « digesteur » (ancêtre de la cocotte minute)       Isaac NEWTON – 1643-1727 – Anglais
                         est loin d’être anecdotique : il lui permet d’inventer la      Père de la mécanique classique, qui régit aussi
                         soupape de sécurité, puis le piston mû par la vapeur           bien les planètes que les machines (par
                         (années 1690). Il imagine même de l’appliquer à la             exemple… le régulateur de Watt).
                         propulsion d’un bateau avec roues à aubes (quatre
                         cylindres). Il expérimente par ailleurs lui-même en
                         Allemagne un sous-marin (tonneau ventilé par un
                         « schnorkel »).

                      Claude de Jouffroy d’Abbans – 1751-1832 – Français
                      En 1783, son Pyroscaphe remonte la Saône pendant un
                      quart d’heure devant 10.000 spectateurs.

                               Nicolas Joseph CUGNOT – 1725-1804 – Français
                               Avec le soutien de Louis XVI, de son ministre Choiseul, et de
                               Gribeauval (qui « standardisa » l’artillerie royale… dont Napoléon
                               se servit par la suite), il réalise au début des années 1770 le
                               premier véhicule automobile, propulsé par la vapeur. Il s’agissait de
                               transporter les canons, et autres objets pesants de l’artillerie.
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Fardier de Cugnot
     https://commons.wikimedia.org/wiki/File:R%C3%A9tromobile_2011_-_Fardier_de_Cugnot_-_006.jpg
                                                                                                   http://www.autocadre.com/actualites/
                                            Deux pistons à                                         233-fardier-cugniot.html

   Cheminée                                 mouvements
                                              alternatifs

     Prise
   de vapeur
                                                                                                         http://www.lefardierdecugn
                                                                                                         ot.fr/Prototype.htm
   Chaudière
                                                                                                             Voir dans ce site une
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                                                                                                         fonctionnement ». Toute la
                                                                                                          cinématique est détaillée.
Alimentation
 foyer à bois                                                                           Roue
                                                                                   « de charron »

              Piston    Encliquetage              Roue à rochet            Roue directrice
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L’âge de la vapeur
               James WATT – 1736-1819 – Ecossais
               Concepteur et constructeur, entre 1769-1774-1782-1788 (étapes principales) de la
               première machine à vapeur relativement efficace : source froide séparée
               (condenseur), système bielle-manivelle, piston double-effet, adaptation du
               régulateur à boules. Prend un brevet de locomotive. Ne croit pas à (et empêche)
               l’utilisation de vapeur haute pression. L’unité de puissance est le Watt.

                                                      (Nicolas Léonard) Sadi CARNOT – 1796-1832 – Français
Ayant entrepris le perfectionnement de la machine à vapeur, il devient le précurseur de la science
« thermodynamique » (ainsi nommée ultérieurement). En 1824, imagine un système cylindre+piston
« consommant » de la chaleur pour produire du travail, lors d’un cycle idéal (le cycle de Carnot) :
succession de détentes et compressions « isothermes » et « adiabatiques ». Malgré la croyance erronée au
« calorique » héritée de Lavoisier, les bases scientifiques de la thermodynamique sont posées.
              James Prescott JOULE – 1818-1889 – Anglais
              Il montre, autour des années 1845, la correspondance entre travail (mécanique)
              et chaleur (calories) et révèle « l’effet Joule », dissipation de chaleur dans une
              résistance parcourue par un courant électrique. Il réfute l’idée de « calorique »,
              un « fluide » qui expliquerait l’écoulement de la chaleur, émise par Lavoisier et
              soutenue par Sadi Carnot. L’unité d’énergie est le Joule.

                                                                                   George STEPHENSON - 1781-1848 – Anglais
                                                       Met au point en 1817 sa première locomotive opérationnelle, qu’il
                                                       perfectionne pour atteindre en 1825 la vitesse de 30 km/h. En 1829, il
                                                       réalise la fameuse locomotive « Rocket », qu’il mettra en service sur
                                                       « sa » ligne Liverpool-Manchester inaugurée en 1830.
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Locomotive « Rocket » de Stephenson
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fus%C3%A9e_de_Stephenson
    https://en.wikipedia.org/wiki/Stephenson's_Rocket
                                                                                                   Nota
                Vapeur d’échappement                   Deux cylindres                    Présentation PowerPoint
              injectée dans la cheminée          Diam. 0,2m – Course = 0,4m               « machines à vapeur »
                pour favoriser le tirage       Pression : 3,4 kgf/cm² (340 kPa)
                                                                                        disponible via la fondation
                  Chaudière diam. 1m L = 1,8m
                                                                  Tender                     Du Fer Au Savoir
                  Tubulaire : 25 tubes de cuivre
                                                         Réserve : eau, charbon

                                                                                    On peut imaginer que cette locomotive
                                                                                    est un (énorme) perfectionnement du
                                                                                    fardier de Cugnot (en 50 ans…) :
                                                                                    ➔ Deux pistons « alternatifs »
                                                                                    Mais :
                                                                                    ➔« Haute pression » (3,4 kgf/cm²)
                                                                                    ➔ Bielle/manivelle (et non cliquets)
                                                                                    ➔ Chaudière tubulaire (brevetée par le
                                                                                    Français Seguin)
                                                                                    ➔ Foyer à tirage activé par la vapeur
                                                                                    ➔ Roues acier (quoique initialement
                                                                                    bois) adaptées à des rails
                                                 Roues diamètre 0,76m

                           Système bielle-manivelle          Les résultats sont remarquables :
Roue motrice diam. 1,43 m                                    ➔20 km/h en tractant 13 tonnes (locomotive : 4 tonnes)
   1829 : roues en bois                                      ➔ Plus de 40 km/h « à vide » (dépasse un cheval…)
  1830 : roues en acier                                      ➔ Permet un service régulier (Liverpool-Manchester etc.)
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150 ans de thermodynamique (1)
    Antoine Laurent (de) LAVOISIER – 1743-1794 -                Benjamin THOMPSON - 1753-
    Français                                                    1814 – Anglais
    « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se                 Il observe le dégagement de
    transforme ». Voilà qui ressemble au premier                chaleur lors du forage des
    principe de la thermodynamique (conservation de             canons, et le transport de chaleur
    l’énergie). En outre, Lavoisier fait évoluer la notion de   par     un      «    rayonnement
    « chaleur », en passant du « phlogistique » au              thermique » : il pressent le
    « calorique » (la chaleur vue comme un fluide               principe de conservation de
    circulant).                                                 l’énergie.
     Joseph FOURIER - 1768-1830 – Français                                          Sadi CARNOT – 1796-1832 –
     Théorie analytique de la chaleur (1822). Il donne les                          Français (voir plus haut, « L’âge
     fondements « analytiques » (au sens mathématique                               de la vapeur »). Il pose le
     : séries de Fourier) qui permettent de comprendre                              « second principe de la
     la propagation de la chaleur… et de bien d’autres                              thermodynamique » : l’énergie
     « éléments » (signaux radioélectriques etc.). Un                               évolue irréversiblement vers ses
     outil fondamental de la science.                                               formes dégradées (« l’entropie »
                                                                                    = le désordre augmente).
     James Prescott JOULE – 1818-1889 – Anglais                      (lord) Kelvin (William THOMSON) – 1824-1907 –
     Il montre, autour des années 1845, la                            Anglais
     correspondance entre travail (mécanique) et                     Il introduit la notion de température
     chaleur (calories) et mesure l’équivalence : 1 calorie          « zéro absolu », où le mouvement
     = 4,18 Joule. (Voir plus haut, « L’âge de la vapeur »)          des particules cesse (-273 degrés).
     L’unité d’énergie est le Joule.
                                                     Dès lors, les températures absolues se mesurent
                                                     en °K (degrés Kelvin), unité internationale de
                                                     température.
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150 ans de thermodynamique (2)
                Rudolf CLAUSIUS – 1822-1888 –                             Ludwig BOLTZMANN – 1844-1906 – Autrichien
                Allemand                                                  Ayant fait sa thèse (1866) sur la théorie cinétique des
                Promoteur des travaux de Sadi                             gaz, à une époque où la théorie des atomes était
                Carnot, il en complète l’énoncé                           suspecte pour beaucoup de scientifiques, il poursuit en
                du « second principe de la                                développant une théorie probabiliste (« statistique »)
                thermodynamique » (1850) et                               de la chaleur, basée sur la distribution des « agitations
                invente le concept et le mot                              thermiques » des particules. Une percée conceptuelle
                « entropie » (tiré du grec :                              fondamentale. Très critiqué puis oublié, il se verra
                « transformation »)(1865).                                confirmé avec la théorique (quantique) du
                                                                          rayonnement du corps noir, de Max Planck.
                   Max PLANCK – 1858-1947 – Allemand                                 Albert EINSTEIN – 1879-1955 – « Apatride »
                   Travaillant sur le rayonnement du corps                           Avec      son     explication     de     l’effet
                   noir, il est amené, « à son corps                                 photoélectrique (1905), il entre de plain pied
                   défendant », à imaginer que les « entités                         dans la « physique quantique » qui rend Max
                   rayonnantes » (les atomes ?) émettent                             Planck si hésitant… Mais les développements
                   leur énergie par quantités « discrètes »                          ultérieurs de celle-ci le rendront encore plus
                   (des quanta) et non continues (1900) :                            réticent lui-même… Il met aussi en équation
                   débuts de la physique quantique…                                  le « mouvement brownien ».

Werner HEISENBERG - (1901-1976) - Allemand
                                                                                              Paul LANGEVIN – 1872-1946 – Français
           Erwin SCHROEDINGER (1887-1961 ) - Autrichien
                                                               Il utilise la physique statistique de Boltzmann
                                                               pour interpréter le magnétisme au niveau
                     Les grands débuts                          microscopique.
                       de la physique                          Par ailleurs, son équation de Langevin (1908)
                         quantique                              décrit le mouvement brownien des particules
                       (années 1920)                            dans un liquide visqueux.
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Locomotive(s) Pacific 231 ou 241
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacific_(locomotive)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacific_231_(mouvement_symphonique)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/241_A_PLM_1_%C3%A0_145
    https://fr.wikipedia.org/wiki/241_P                                                     Locomotive « Pacific 241 »
                                                                                                          et son tender.
                                                                                            Mais c’est pour la « 231 » (3
                                                                                            essieux moteurs) qu’Arthur
                                                                                            Honegger composa son
                                                                                            mouvement symphonique…

  2 essieux porteurs   4 essieux moteurs     1 essieu porteur    donc : « 241 » (Pacific)

Locomotives à vapeur, à leur apogée (années 1930) – Ordres de grandeur
Masse : plus de 100 tonnes                                              https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacific_Vapeur_Club
Puissance : 2500 « chevaux vapeur » - Vitesse max : 130 km/h
Roues motrices : diamètre 2 mètres - Longueur locomotive : plus de 14 mètres.
Concernant la vapeur (http://generateurvapeur.com/technique/convpt.htm)
Pression : 20 kgf/cm² - Nota : pression fonction de la température : P = (T/100)4
Température : plus de 200°C, et env. 350 °C (après surchauffe de la vapeur saturante).
Masse d’eau dans la chaudière : 7 tonnes – Dans le tender : 22 tonnes. Consommation : 10 à 15 m3/100 km.
Masse de combustible dans le foyer : 1,3 tonne. Dans le tender : 12 tonnes. Consommation : 1,5 à 2 tonnes/100 km
Automobiles et autorails
(moteurs à combustion interne)
 Alphonse BEAU de ROCHAS – 1815-1893 –            Etienne LENOIR - 1822-1900 – Belge
 Français                                                                    naturalisé Français
 Brevet, en 1862, du moteur à quatre temps        Inventeur en 1860 du premier moteur (deux
 qu’on trouve dans les automobiles à essence.     temps) à allumage commandé à gaz de
 Curieusement, il fait suite à un brevet          houille (applications industrielles). Fait
 allemand abandonné (Christian Reithmann)         fonctionner ce type de moteur dans un
 inspiré du moteur à deux temps d’Etienne         bateau sur la Seine. Puis réalise le moteur 4
 Lenoir… qui mit en œuvre avec succès le          temps de Beau de Rochas, qui propulse une
 moteur à quatre temps de Beau de Rochas…         automobile à la vitesse de 3 km/h.

                      Taxi (Renault) de la bataille de la Marne
                     Moteur bicylindre de 8 CV, 1250 cm3. Poids du
                     véhicule : 1.100 kg. Capable d’emporter 4 à 5
                     hommes. Et aussi : les camions CBA Berliet (et
                     autres), qui sauvèrent Verdun en 1916, par la
                     Voie Sacrée (3,5 t de fret, 18 ch, 30 km/h).
                           Autorail « Picasso » des années 1950 ➔
                                         Moteurs Renault ou Saurer,
                                               de 300 à 360 chevaux
 Rudolf DIESEL – 1858-1913 – Allemand
 Passe son enfance en France. Ingénieur, il réalise le      René PANHARD – 1841-1908
 moteur à combustion interne à allumage par                 – Ingénieur français
 compression, capable de combustibles bon marché.           Pionnier      de    l’industrie
 Premier moteur commercial présenté en 1900 à               automobile et motoriste.
 l’exposition universelle de Paris. Disparu en mer          Sous licence Daimler, puis
 (victime des services secrets allemands peu avant la       variantes « sans soupapes »
 première guerre mondiale ?).                               (à partir de 1910).
Les pères de l’électromagnétisme
   Alessandro VOLTA - 1745-1827 – Italien
   Il découvre la notion de couple électrochimique selon laquelle la mise en contact de deux
   électrodes métallique plongées dans un électrolyte crée une différence de potentiel
   électrique. L’unité de tension électrique est le Volt (V).              Pile électrique ➔

   André Marie AMPERE - 1775-1836) – Français                                              Charles Augustin COULOMB
   Précurseur de la mathématisation de la physique,                                        1736-1806 - Physicien français
   créateur du vocabulaire de l’électricité                                                Pionnier de l’électrostatique.
   (« tension », « courant »), pionnier de
   l’électromagnétisme. Il invente le solénoïde,
   l’électroaimant, le télégraphe électrique.
   L’unité de courant électrique est l’Ampère (A).
                                                                         L’unité de charge électrique est le Coulomb (C).

       Michael FARADAY – 1791-1867 - Anglais
       Auteur de travaux fondamentaux dans                                       James Clerk MAXWELL
       l’électromagnétisme,       l’électrochimie   et                           1831-1879 – Ecossais
       l’électrolyse, donne son nom à de multiples                               Ses équations régissent
       lois et phénomènes et notamment la loi de                                 la propagation du
       Faraday en induction magnétique. Bien                                     champ
       connu par l’expérience de la cage de Faraday.                             électromagnétique
       Notion de « champ » (avec Maxwell).
       Le Farad (F) est l’unité de capacité électrique
       (condensateurs)        https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3805
                           James Clerk MAXWELL à Michael FARADAY : « Le champ crée une toile à travers tout le ciel »
L’électricité monte en puissance
                    Zénobe GRAMME – 1826-1901 – Belge
                    En 1869, réalise la première génératrice de courant continu (machine tournante avec
                    collecteur) qui sera le point de départ des « dynamos ». Il perfectionne aussi des alternateurs
                    « archaïques ». En 1873, son partenaire Hippolyte FONTAINE (1833-1910) ➔
                    (Français, A&M 1848) montre et utilise la réversibilité de la machine (qui, de générateur
                    électrique, devient moteur électrique), et couple deux appareils par une liaison électrique de
                    2 km, ce qui réalise une transmission à distance du mouvement mécanique, percée
                    fondamentale.
                    Nota : l’ohm, l’ampère, le volt, le coulomb et le farad voient officiellement le jour les 17 et 20 septembre 1881,
                    à l’occasion de l’Exposition Internationale d’Electricité de Paris, dont Hippolyte Fontaine fut co-organisateur. Le
                    joule et le watt sont adoptés à l’Exposition Universelle de 1889 à Paris.
                                            http://www.espace-sciences.org/sciences-ouest/archives/histoire-du-moteur-electrique
                                                                                                        Brève histoire pour les jeunes

Le transformateur électrique : composant incontournable de l’électrotechnique
A l’origine, on trouve Michael Faraday, avec des bobines à induction sur noyau
magnétique torique. Mais il faudra de longs « tâtonnements » (où on trouve les noms
de Westinghouse et Edison… comme acquéreurs de licences et non inventeurs !) avant
d’arriver à une solution moderne qui, « curieusement », trouve sa source en Autriche-
Hongrie dans les années 1884-1885, dans la société Ganz de Budapest (fondateur :
Abraham Ganz). (Nota : le Français Lucien Gaulard a aussi été actif dans ce domaine)

L’accumulateur électrique : sans lui, pas de mobilité électrique autonome
Gaston PLANTÉ - 1834-1889 – Français. Au départ, préparateur au CNAM, puis assistant d’Edmond Bercquerel
(père du futur prix Nobel Henri Becquerel)
En 1859-1860, il présente à l’Académie des sciences une batterie plomb/acide (9 cellules), premier accumulateur
de l’histoire, et encore le plus produit de nos jours (industrie automobile). C’est ce type de batteries qui
permettra à un véhicule électrique (la « Jamais contente ») de dépasser la vitesse de 100 km/h en 1899.
Voiture électrique
                                la « Jamais contente »
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Jamais_contente
Bat en 1899 le record de vitesse sur route : plus de 105 km/h
Pilote /inventeur : Camille JENATZY, ingénieur en électricité, Belge.
Poids total : 1500 kg.

 Batterie plomb/acide Fulmen : 100 éléments de 2V, poids > 700 kg

 Puissance max : 50 kW (68 chevaux) répartie sur roues arrière

                                                                        Roues arrière motrices indépendantes, avec…
                                                                        … chacune son moteur, en prise directe

                                                                        Roues « modernes »…
                                                                        …en caoutchouc
                                                                        (pneumatiques)
Courant continu, ou alternatif ?
     Thomas Alva EDISON - 1847-1931 – Américain
     Autodidacte et inventeur dans une grande variété de domaines (chimie, télégraphe,
     phonographe, cinéma etc.), Edison est aussi l’inventeur d’une lampe à incandescence
     à filament… de bambou. En 1881-82, un ingénieur de son laboratoire (un Noir ! Une
     rareté à l’époque) prend des brevets sur les filaments de carbone, qui se généralisent.
     Edison, qui est aussi un industriel, fonde en 1882 la première centrale électrique au
     monde, à courant continu (dynamos), et son réseau d’éclairage urbain.
     L’un de ses employés est Nikola TESLA (voir ci-après) qui perfectionne ces réseaux
     continus sujets à problèmes (notamment la faible portée des lignes) mais lui propose
     de développer les alternateurs et lignes à courant alternatif en haute tension grâce           La chaise électrique
     aux transformateurs. Edison a le tort d’éconduire Tesla et de le mettre sur une voie de   Dénigrant      le      courant
     garage. Tesla le quittera et trouvera en George Westinghouse (ci-dessous) l’industriel    alternatif, soi-disant plus
     qui lui permettra d’industrialiser ses idées. S’ensuit une guerre ouverte et malsaine     propice aux électrocutions,
     d’Edison contre Westinghouse+Tesla, mais c’est bien le courant alternatif qui finira      Edison se fait l’avocat de la
     par l’emporter, en électrifiant les Etats-Unis… et le reste du monde.                     chaise électrique… à courant
                                                                                               alternatif.
           Nikola TESLA - 1856-1943 – (Serbe-Croate)Autrichien ➔ Américain
           Etudes d’ingénieur dans l’empire d’Autriche-Hongrie, et ingénieur en chef du
           premier réseau téléphonique hongrois. Emigre à Paris (1882) où il est recruté
           par la compagnie Edison, et perfectionne le moteur à induction à courant
           alternatif. Se voit offrir un poste aux Etats-Unis, où il émigre en 1884.
           Travaille à améliorer le réseau Edison (en courant continu) d’éclairage de
           New York, tout en se faisant l’avocat des solutions à courant alternatif. Entre
           en conflit avec Thomas Edison, fonde sa propre société et coopère avec
           George Westinghouse pour l’électrification des Etats Unis en courant
           alternatif. Très inventif, titulaire d’une multitude de brevets. En 1960, on
           donne son nom, le Tesla, à l’unité internationale d’induction magnétique.
        George WESTINGHOUSE - 1846-1914 – Américain
        Le grand industriel américain qui, en coopération avec Nikola Tesla, a
        électrifié l’Amérique en courant alternatif, à partir de 1893, suite à sa victoire
        dans « la guerre des courants » contre Thomas Edison.
L’électricité pour une traction multiforme
   TRANSFORMATEUR                                                           Le réseau électrique distribue
                                           CENTRALE ELECTRIQUE              du courant alternatif de
                                ALTERNATEUR                                 fréquence 50 Hz (Hertz), c’est-
                                                                            à-dire 50 cycles/seconde. Le
                                                                            nom de cette unité est celui
                                                                            du savant allemand
                                                                            Henrich HERTZ – 1857-1894,
                                                                            bien connu dans le domaine
                                                                            de l’électromagnétisme.

                                                                         Il existe aujourd’hui une variété de
                         Caténaire                                       solutions pour la motorisation des
                                                                         trains (voir « TGV », à la suite) :
                                                                         courant continu avec onduleur,
                                                                         courant      alternatif   synchrone
                                                                         (modulé par IGBT) et aimants
                                                                         permanents, moteurs répartis
                                                                         dans les bogies etc. Le progrès
                                                                         aboutit à… l’embarras du choix !

Chemin parcouru par le courant de traction, de la centrale électrique…
                                                         … aux moteurs
Propulsion électrique du TGV
https://fr.wikipedia.org/wiki/TGV Entrée en service Paris-Lyon : fin 1981.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Automotrice_%C3%A0_grande_vitesse

                                                                                             Les puissances en jeu sont de l’ordre de :
                                                    Caténaire – 25 kV 50 Hz « industriel »
                           Pantographe                                                       6.000 kW (TGV Sud-Est)
                                                                                             9.000 kW (TGV Atlantique)
                                                                                             Soit l’équivalent de 60 à 90 automobiles
                                                                                             moyennes.
                                                                                             Courants dans les caténaires de l’ordre de
                                                                                             9.000/25 = 360 ampères
                                                                                             Les motorisations se sont perfectionnées
                                                                                             au cours du temps :
                                                                             Motrice avant   TGV Sud-Est : 12 moteurs à courant
                                                                                             continu de 500 kW (env.) chacun
                                                                                             TGV Atlantique : 8 moteurs synchrones de
    Motrice arrière
                                                                                             1.100 kW chacun. Et 2 fois plus légers au
                                                                                             total.
  Une rame « simple » pèse environ 400 tonnes                                                Plus tard (AGV) : suppression des motrices,
  Deux voitures successives ont un bogie (deux essieux) commun                               et moteurs « répartis dans les bogies »
                                                                                             (comme pour un millepattes…)

La notion de « progrès » est manifeste, en deux ou trois décennies :
➔ Passage de moteurs à courant continu (redressé) à des moteurs synchrones sans contact, puis, plus tard :
➔ Eurostar : moteurs asynchrones alimentés par onduleurs de tension à « IGBT » (transistors de puissance « générant de l’alternatif
à fréquence modulable »). Enormes progrès de l’électronique de puissance.
A noter aussi :
➔ La « qualité millimétrique » de la géométrie des rails
➔ Les prouesses en matière de pantographe/caténaire. Le frottement, à la manière d’un archet (caténaire) sur une corde
(pantographe) induit des résonances mécaniques qui sont une des limitations de la vitesse (environ 500 km/h)
Voiture électrique citadine
                                                                                                   Autolib’
http://www.automobile-magazine.fr/toute-l-actualite/article/4097-actualites-bollore-prix-autolib   Autopartage dans l’agglomération parisienne
                                                                                                   Blue car
                                                                                                   ➔ Trois portes, quatre places.
                                                                                                   ➔ Batteries lithium-métal-polymère particulières
                                                                                                   (groupe Bolloré) : nécessitent le maintien à température
                                                                                                   (80°C) ce qui vide la batterie en 3 jours, si non connectée
                                                                                                   (mais avantages par ailleurs) : donc, usage urbain
                                                                                                   « captif ».
                                                                                                   ➔ Recharge moyenne en 4 heures, autonomie nominale
                                                                                                   250 km.
                                                                                                   ➔ Moteurs synchrones à aimants permanents.
                                                                                                   ➔ Navigation GPS intégrée, capacité de réserver
                                                                                                   emplacement de recharge (à destination).

      ➔ ~ 4000 véhicules répartis dans plus de 1 000 stations couvrant 97 communes de l'agglomération parisienne.
      ➔~100.000 abonnés (nota : démarrage en 2011), en hausse, mais utilisation en baisse (6,2 ➔ 5,8 millions) car…
      ➔ Concurrence des VTC (voitures de transport avec chauffeur)
      ➔ Tarifs : coût à la minute de l’ordre de 0,2 €/minute (abonnement) à 0,3 €/minute
                                             Malgré un développement intéressant…
                                 La rentabilité financière de l’exploitation reste problématique.
L’aérotrain… ne décolle pas
                                          (années 1970)
                   Jean BERTIN – 1917-1975 – Français
                   Ingénieur de l’Ecole Polytechnique+SupAéro. Il quitte la SNECMA en 1955 pour fonder la société Bertin & Cie.
                   Avec un de ses ingénieurs, Louis Duthion, il brevète le « coussin d’air » en 1961. Il l’applique d’abord à un engin
                   terrestre à vocation militaire (le Terraplane, 1962), puis se consacre pendant dix ans à l’Aérotrain (1963-1974). En
                   1974, l’Etat arrête son soutien et lui préfère le Train à Grande Vitesse (TGV) , dont la ligne Paris-Lyon sera
                   inaugurée en 1981.
                                    L’Aérotrain est porté par un monorail en T
                                    inversé. Sa suspension est assurée par injection
                                    d’une pression d’air sous son plancher et
                                    latéralement vers la « jambe du T ».
                                    Sa propulsion a connu diverses variantes :
                                    moteur thermique et hélice comme pour un
                                    avion (voir ci-contre), turboréacteur (et même
                                    appoint de fusées à poudre, pour battre un
                                    record !), et, technologie plus « ferroviaire »,
                                    moteur électrique linéaire.

C’est une version à turboréacteur (le I80 HV)qui bat le record de vitesse en 1974 : (430 km/h)... juste avant l’arrêt du programme,
et un an avant le décès de Jean Bertin

                                   Une version nettement plus silencieuse (mais moins rapide) est construite en 1969, avec un
                                   moteur électrique linéaire (Merlin Gérin). Ce n’est pas ce que l’on voit ci-contre, qui est dû à la
                                   société canadienne Bombardier (l’Airtrain). Un moteur électrique linéaire, par exemple
                                   asynchrone, crée (ici, sous le véhicule) un champ magnétique, non pas « tournant », mais
                                   « défilant » qui « lèche » le rail conducteur brillant situé au centre de la voie. Il y engendre des
                                   « courants de Foucault » (comme dans un rotor de moteur asynchrone) qui interagissent avec le
                                   champ magnétique pour créer une force propulsive (dans un moteur, ce serait un couple). Le
                                   moteur électrique linéaire est, en somme, un moteur cylindrique « mis à plat ».
25 siècles de magnétisme (1)
            La magnétite est un minerai de fer assez répandu, dont les cristaux constituent de petits aimants
            (« magnès », en grec). La légende dit qu’elle abondait dans une grande montagne (nommée
            Magnetos). Ce minerai est connu depuis l’âge du fer (environ 1.000 av. JC), mais les
            considérations « scientifiques » sur ses propriétés (attractives et répulsives) n’apparaissent
            qu’avec les philosophes grecs, et notamment Platon, Aristote.
            Noter que ce sont aussi les Grecs (Thalès) qui ont « mis le doigt »
             sur les propriétés « électriques » de l’ambre (« elektron », en grec),
            qui attire les corps légers quand on le frotte.

             La boussole a été le premier instrument pratique utilisant le magnétisme. Cette utilisation est attestée
             à partir des années 1100, en Chine et en Occident (pays musulmans et chrétiens), et les historiens
             pensent majoritairement qu’il s’agit d’inventions indépendantes, contrairement à la thèse initiale de
             l’origine chinoise.

             Le perfectionnement des « boussoles » jusqu’à devenir des
                                                « compas magnétiques » ➔
             pour la navigation des navires restera la seule application
             utilitaire du magnétisme jusqu’au siècle des Lumières, et ce
             n’est au 19ème siècle que viendra l’ère des machines
             électriques utilisant un « magnétisme de puissance ».

  Cependant, à la Renaissance et au « Grand Siècle », le sujet fascine (dont : René Descartes), et par exemple :

  Athanasius KIRCHER - 1602-1680 – Jésuite « allemand »
  Sorte de « Léonard de Vinci scientifique » (surnommé « Maître des cent savoirs »), il publie en 1631 un traité
  sur le magnétisme, « Ars magnesia », où il le qualifie de « labyrinthe et abîme impénétrable des philosophes ».
25 siècles de magnétisme (2)
  Hans Christian OERSTED – 1777-1851 – Danois
  Observe le premier (1820) la déviation d’une aiguille
  aimantée par le courant électrique d’un conducteur.
     La même année 1820 :
                               Jean-Baptiste BIOT– 1774-1862 – Français
                                    Félix SAVART – 1791-1841 - Français
     Donnent la loi qui permet de calculer le champ magnétique créé en
     un point par une distribution de courants continus : une des lois
     fondamentales de la magnétostatique.
     Par ailleurs, André-Marie AMPERE « intuite » que le magnétisme à
     grande échelle résulte de l’existence de grands nombres de
     particules chargées électriquement et en mouvement.

    Pierre CURIE – 1859-1906 – Français
    Célèbre pour ses travaux conjoints avec Marie Curie en
    radioactivité, il est par ailleurs un chercheur fondamental en
    magnétisme (loi de Curie). Il inspire Paul LANGEVIN ➔
    (1872-1946 – Français) qui poursuit ses recherches en
    utilisant la physique statistique de Boltzmann. Ils sont les
    précurseurs d’une « école » scientifique française en matière
    de magnétisme (Louis NEEL, prix Nobel de physique en 1970).
                                                                                            Louis NEEL – 1904-2000 - Français
Heike KAMERLINGH ONNES – 1853-1926 – Néerlandais
Suite à ses travaux sur les basses températures (hélium liquide),          Des aimants de plus en plus puissants
il met en évidence le phénomène de supraconductivité de               Ce sont des alliages de plus en plus subtils:
certains matériaux. Ceci ouvrira la porte à la création de            ➔1931 : AlNiCo (fer, aluminium, cuivre, nickel, cobalt)
courants électriques de très forte intensité, dont l’action sur des   ➔ Fer-Néodyme-Bore : 20 fois plus puissant
aimants (eux-mêmes très perfectionnés) permettra à terme la           ➔ 1970 : samarium-cobalt
lévitation magnétique.
Etranges lévitations magnétiques
                     Samuel EARNSHAW – 1806-1888 – Anglais                                                      Pseudo-lévitation
                                                                                    S         S        Dans le cas ci-contre, un « véhicule
                     Le théorème d’Earnshaw (1842) montre qu’il ne peut
                     exister d’équilibre statique pour des masses qui               N         N        pendulaire » (bistre) porte un jeu
                     n’exercent entre elles que des forces inversement                                 d’aimants S/N qui font face à des
                                                                                                       aimants N/S d’un rail fixé au sol. La
                     proportionnelles au carré de leurs distances (comme            N         N        répulsion entre pôles Nord soulève
                     pour la gravitation, les forces électrostatiques ou…
                     magnétiques). Donc, une lévitation magnétique                  S         S        le véhicule, mais le dispositif n’est
                     « naturelle » (non aidée) ne peut exister.                                        stable que parce que la gravitation
                                                                                                       (pendule ) vient à son secours.
Il existe plusieurs façons pratiques de « contourner » le théorème d’Earnshaw :
http://math.ucr.edu/home/baez/physics/General/Levitation/levitation.html
      Sustentation électromagnétique (électroaimants)                      Sustentation électrodynamique (supraconducteurs)
                         Un capteur mesure « l’entrefer » entre                 « L’aimant » du haut est en fait un enroulement
                                   les pôles, et un amplificateur        S      supraconducteur, aux propriétés « diamagnétiques » :
 S
                                commande un électroaimant qui            N      le pôle Nord de l’aimant du bas induit dans cet
 N                         « module » la puissance magnétique                   enroulement supraconducteur l’apparition d’un pôle
                          de l’aimant ou électroaimant du haut.                 Nord qui « s’oppose » à celui qui « l’engendre ».
        L’objectif est d’arriver à une « raideur » constante                    Nota : ceci est le cas du Maglev japonais, alors que la
 N                                                                       N
        (avec amortissement) de la suspension, comme avec                       sustentation électromagnétique (ci-contre) est le cas du
 S      un ressort ordinaire (et non une raideur variable).              S      Transrapid allemand.

Pour aboutir à des réalisations concrètes, c’est loin d’être simple ! Pour quelques informations de plus, surtout orientées « jeunesse » :
http://www.train35.fr/monorail_levitation.html
http://www.train35.fr/monorail_sustentation.html
http://projets.polytech.univ-tours.fr/2013/01/23/conception-dun-systeme-de-levitation-magnetique/
http://www.train35.fr/maquette_levitation.html
Train à lévitation magnétique
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Train_%C3%A0_sustentation_magn%C3%A9tique
                                                   Des trains Maglev (à droite )
                                                   circulent déjà au Japon, en
                                                   Corée et en Chine.
                                                   Des électroaimants sont
                                                   placés au centre de la voie et
                                                   soulèvent le train à 10 cm
                                                   au-dessus du rail.
                                                   Record de vitesse : 603 km/h

                                   https://www.newscientist.com/article/dn3153-first-passenger-maglev-train-set-for-lift-off/
http://science.howstuffworks.com/transport/engines-equipment/maglev-train1.htm

                                              En Chine, des scientifiques développent
                                              un SuperMaglev capable de 2.900 km/h
                                              (trois fois la vitesse d’un avion)…
                                              … en se déplaçant dans un tube où la
                                              pression de l’air sera 10% celle de la
                                              pression atmosphérique.
                                              Ce qui ressemble assez au programme
                                              Hyperloop.
                                              (Planches suivantes)
Hyperloop (1)
                              Technologies/contexte
                                                                                          https://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperloop

                                                                            « Au commencement était Elon Musk », multi-entrepreneur
                                                                            (Tesla : voitures électriques – Space X : lanceurs spatiaux
                                                                            réutilisables – Batteries pour le stockage des énergies etc.).
                                                                            L’idée est de lancer des voitures/capsules dans un tube où
                                                                            on fait un vide, afin de pouvoir atteindre des vitesses
                                                                            supérieures à 1.000 km/h. La suspension peut se faire
                                                                            magnétiquement ou par coussin d’air, la propulsion
                                                                            généralement par électromagnétisme … Elon Musk lance
                                                                            un concours d’idées (2012) puis même un concours de
                                                                            véhicules prototypes (Hyperloop Pod competition) entre
                                                                            équipes d’étudiants.

Elon Musk fonctionne ici en agitateur d’idées, et son charisme entraîne dans
le sillage d’autres « start-upers » et des sponsors. Inventaire :
➔ Hyperloop One, 200 employés, 200 M$ investis (dont GE et SNCF)
➔ Hyperloop Transportation Technologies, 4 salariés, mais 450 personnes
travaillant à distance. Installe un centre de R&D à Toulouse Francazal ➔
http://www.usinenouvelle.com/editorial/en-images-a-quoi-ressemblera-l-hyperloop.N496289
➔ TransPod, start-up canadienne (Toronto). Envisage l’alimentation de son
Hyperloop à l’énergie solaire.
Tout ceci crée une ébullition sympathique, bien dans le style d’Elon Musk
(qui dit de lui-même : « Nous n’avons aucune idée de ce que nous faisons »)
mais attention, car comme disait quelqu’un : « Nous ne savions pas que
c’était impossible, et c’est pourquoi… nous l’avons fait ».
Hyperloop (2) – « Marketing »
                 Source Sciences et Vie, août 2016

                                                                                                                                                            Jules (ou Michel)
                                                                                                                                                                  VERNE :
                                                                                                                                                               « …ces tubes
        L’utilité de ce mode de transport, censé être « nettement moins coûteux que le TGV », peut s’imaginer :                                             sous-marins, par
                                                                                                                                                                lesquels on
➔ Soit dans une concurrence au TGV ou au transport aérien moyen ou long courrier, de centre ville à centre ville                                             venait d’Europe
➔ Soit dans des applications « court-courrier » du genre « centre ville à aéroport »                                                                         en 295 minutes,
                       Parmi les « projets » ou « protocoles préliminaires » publiés, on peut relever :                                                            étaient
                                                                                                                                                             préférables aux
➔ Une ligne Los Angeles-San Francisco (trajet de 450 km en 30 minutes), ou autres sites voisins (La Vegas…)                                                   aérotrains, qui
➔ Lyon-Saint Etienne ou, plus ambitieux, Londres-Bruxelles-Paris-Méditerranée (mais il faut avoir la foi…)                                                   ne faisaient que
➔ Emirats Arabes Unis : Dubai-Abu Dhabi                                                                                                                      1000 kilomètres
                                                                                                                                                                 à l’heure »
➔ Un « Maglev sous vide » : « Kiev-Pekin en une heure ». Une « nouvelle route de la soie » ?? Marco Polo aurait aimé…
                         http://www.cite-sciences.fr/archives/francais/ala_cite/expositions/jules_verne/livres/livres/LaJourneeDUnJournalisteAmericainEn2890.pdf
Survol des progrès réalisés
                    http://www.cite-sciences.fr/archives/francais/ala_cite/expositions/jules_verne/livres/livres/LaJourneeDUnJournalisteAmericainEn2890.pdf

                                                                                                                            2890
                                                                                                                  2020
                                                                                                                                         Jules (ou Michel)
                                                                                                    2000                                       VERNE :
                                                                                                                                            « …ces tubes
                                                                                                                                         sous-marins, par
                                                                                                                                             lesquels on
                                                                                     1970                                                 venait d’Europe
                                                                                                                                          en 295 minutes,
                                                                                                                                                étaient
                                                                     1930                                                                 préférables aux
                                                                                                                                           aérotrains, qui
                                                                                                                                          ne faisaient que
                                                     1900                                                                                 1000 kilomètres
                                                                                                                                              à l’heure »

                                             1850

                       1750

             1650
    -1500

-2500
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