E-Private Banking Comment utiliser l'Internet comme nouveau facteur de différenciation dans la Banque Privée

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E-Private Banking Comment utiliser l'Internet comme nouveau facteur de différenciation dans la Banque Privée
e-Private Banking
     Comment utiliser l’Internet comme
    nouveau facteur de différenciation
           dans la Banque Privée

Anne Kappelhoff-Lançon
etudes@atelier.fr

                               Groupe BNP Paribas

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E-Private Banking Comment utiliser l'Internet comme nouveau facteur de différenciation dans la Banque Privée
© Atelier BNP Paribas                                                                              Anne KAPELHOFF-LANCON

Sommaire
Introduction ..................................................................................................................... 3

   1        Des mutations de la Banque Privée à l’élargissement des services offerts ............. 4
       1.     Evolution du profil de la clientèle sur des bases sociales et économiques ...................... 4
       2.     Des exigences accrues ........................................................................................... 6
       3.     Difficultés des acteurs purement en ligne.................................................................. 8
       4.     2001 : l’année du CRM pour les banques privées européennes ...................................11

   2   Les stratégies des banques privées impactent fortement leurs investissements
   technologiques ........................................................................................................... 12
     1. Revue européenne : les stratégies des principaux acteurs..........................................13
     2. Crédit Suisse Private Banking, leader sur le thème du e-banking ................................15
     3. Le CRM, facteur clé de satisfaction de la clientèle......................................................16
       Dresdner Bank intègre un outil de CRM pour sa division asset management ....................16
       La mise en place du CRM dans une banque privée française ..........................................17

   3        La conquête du segment Affluent......................................................................... 20
       1.     Conditions nécessaires à l’acquisition des nouveaux clients Affluents...........................20
       2.     SEB : l’exemple d’un précurseur sur l’affluent e-banking............................................22
       3.     Nouveaux modes de segmentation..........................................................................23
       4.     L’équilibre nécessaire entre qualité de service et retour sur investissement..................24
       5.     Merrill Lynch- HSBC : banque directe et investissement en ligne pour les Affluents .......26

   4        Les outils accessibles en ligne.............................................................................. 28
       1.     Intégrer des outils dans un contexte .......................................................................28
       2.     Julius Baer permet de gérer l’ensemble de son portefeuille en ligne ............................34
       3.     BNP Paribas offre un portail mondial collaboratif à sa banque privée ...........................35

Perspectives ................................................................................................................... 38

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© Atelier BNP Paribas                                                              Anne KAPELHOFF-LANCON

  Introduction
       La Banque Privée touchée par la vague Internet.
       A l’instar de tous les secteurs de la Finance, la Banque Privée a eu son lot de stratégies
       purement Internet. Les nouveaux entrants étaient bien décidés à conquérir ce marché
       naturellement éloigné des NTIC. Certains acteurs traditionnels comme JP Morgan ont
       utilisé leur savoir-faire pour élargir leurs parts de marché et ont lancé des projets
       purement en ligne. D’autres se sont lancés plus discrètement dans l’intégration de ce
       nouveau canal. Comme dans les autres secteurs de la Finance, certains ont passé le cap du
       difficile premier semestre 2001 et d’autres non. Des stratégies furent repensées, des
       objectifs remodelés.

       La dynamique est toujours là.
       En dépit des fluctuations des marchés financiers, les impacts de l’Internet sur la Banque
       Privée ont laissé une marque. Par ailleurs, le profil de la clientèle privée a évolué et celle-
       ci présente de nouvelle attentes, parmi lesquelles une meilleure personnalisation des
       services et une large couverture des produits financiers du marché.
       Les banquiers s’ouvrent à des segments de clientèles moins fortunés, les affluents, et
       doivent adapter leur offre à ceux-ci. Les brokers, qui cherchent eux aussi à capter cette
       clientèle, entrent en concurrence sur ce segment avec des fonds et des transactions
       boursières à des prix discount.

       C’est maintenant l’heure de l’intégration des technologies Web dans des banques
       qui se tournent résolument vers le multi-canal : intégration dont la Banque suédoise
       SEB indiquait dès 1995 les premières lignes, avec l’un des tous premiers sites de banque
       privée au monde. Et malgré une certaine inertie de départ d’un secteur par nature prudent,
       la gestion de patrimoine est bel est bien en train d’intégrer ce qu’elle considère
       maintenant comme un nouveau canal de communication, voire de ditribution.

       Développement des démarches CRM.
       L’idée de remplacer le gestionnaire dans la phase de conseil au client est de plus en plus
       délaissée. Après avoir exploré les opportunités que les technologies de l’Internet
       pouvaient leur apporter (informations, transactions et consultation des comptes) les
       banques privées abordent la problématique de la Gestion de la Relation Client (GRC, en
       anglais CRM), sous des aspects pragmatiques qui permettent une meilleure optimisation
       du portefeuille client : réorganisation de la structure commerciale, création de centres
       d’appels…

       Les apports de l’Internet pour la banque privée sont nombreux. Il convient
       néanmoins de dire que celui-ci apporte des réponses à des problématiques
       identifiées :
                 § la réduction des distances et extension des plages de disponibilité des
                     informations
                 § la personnalisation des rapports émis
                 § la délégation des tâches à faible valeur ajoutée

       Les thèmes de réflexion sur lesquels les banques devront se positionner – et parfois se
       distinguer- sont des chantiers de longue durée :

                   §    la sécurité et la préservation des données
                   §    la remise en question de la relation avec le gestionnaire de patrimoine
                   §    les différenciations entre les interfaces des clients onshore et offshore

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       1         Des mutations de la Banque Privée à l’élargissement des
                 services offerts

                   « Offrir des services Internet est une condition minimale pour les
                   banques privées. »
                                                                                              Moody’s

                   Des évolutions ont contribué à enrichir le profil de la clientèle privée. L’arrivée
                   des fortunes issues des technologies, notamment de l’informatique, a marqué
                   l’entrée de clients plus jeunes à partir de la fin des années « 80 ». Leur
                   sensibilité aux technologies, et en particulier à l’Internet, a été pour de
                   nombreuses banques une motivation suffisante pour offrir des services en ligne.

                   Mais les nouvelles exigences de la clientèle ne se limitent pas à un canal
                   supplémentaire, fut-il Internet ; en plus d’une meilleure flexibilité, le
                   gestionnaire de fortune se voit demander une meilleure couverture du marché
                   des produits financiers, ainsi qu’une personnalisation des services plus
                   avancée.

           1. Evolution du profil de la clientèle sur des bases sociales et économiques

                   Evolution du profil des clients fortunés :
                   L’accroissement de la population ayant gagné sa fortune au sein des
                   technologies est fort, constate Merrill Lynch. Alors qu’ils n’étaient que
                   4% en 1984, ces clients représentent aujourd’hui plus d’un tiers du
                   portefeuille des gestionnaires de fortune.

                        100%
                                          96%
                                                              88%
                                                                                  68%
                                                                                              Autres
                                                                                              Informatique
                                                                                         32%
                                                  4%                 12%

                           0%
                                      1984                 1993              1999

                             Source (USA - Source Merril Lynch / Gemini consulting 09/2000)

                   Ce nouveau profil de clientèle fait valoir sa différence dans son domaine
                   de compétence que sont les technologies. Précurseur en la matière, il
                   requiert des outils High Tech de la part de sa banque et a déjà intégré le
                   canal Internet comme un vecteur de la relation avec ses interlocuteurs.

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                    Plus actifs, ces clients sont également généralement plus impliqués dans
                    la gestion de leur fortune et souhaitent suivre l’évolution de leur
                    portefeuille. A cet égard, l’Internet constituent une bonne réponse en
                    matière d’accès à l’information en temps réel.

                    Nouvelles utilisations.
                    Les millionnaires de moins de 40 ans diffèrent de leurs aînés1 :
                    § ils optent pour des investissements à plus hauts risques, à plus court terme
                        et recherchent la meilleure performance.
                    § Ils confient leur patrimoine financier à plusieurs établissements financiers
                        (brokers, banques, …).
                    § Ils utilisent moins les conseils d’un professionnel et prennent plus de
                        décisions en bourse
                    Par ailleurs, les évolutions des systèmes de retraites poussent les clients
                    à privilégier des instruments financiers plus performants avec des prises
                    de risque plus importantes. En effet, le but des « nouveaux riches » n’est
                    pas simplement de préserver leur patrimoine mais aussi de l’accroître.

                    L’utilisation des canaux de la banque diffère également. On note une
                    nette prédominance de l’Internet pour les moins de 40 ans (dans le
                    schéma suivant : la génération X /Y), ainsi que l’établit Forrester. Les
                    plus de 40 ans (Baby Boomers) préfèrent le téléphone, à l’instar des
                    Seniors. (Les chiffres sont basés sur un sondage qualifié réalisé aux
                    Etats-Unis)

                        CANAUX UTILISES POUR LE TRADING CHEZ LA CLIENTELE HNWI

                                                         Source : Forrester Research, décembre 2000

                    La génération des moins de 40 ans est donc fortement demandeuse
                    de services financiers en ligne. Tous utilisateurs confondus, la part du
                    Web représente plus d’un quart des points de contact avec la banque
                    pour le trading. C’est plus que le canal « face-à-face », pour des coûts
                    bien inférieurs. Il est également intéressant de noter que les utilisateurs
                    les plus assidus de l’Internet sont également ceux qui affichent la plus
                    grande préférence à rencontrer leur gestionnaire, ce qui permet de dire
                    que l’utilisation d’Internet renforce le rôle du gestionnaire, avec une
                    baisse de l’utilisation du téléphone.

1
    Source : Forrester octobre 2000

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          2. Des exigences accrues

                        « Internet a permis aux clients d’avoir plus des informations plus
                           accessibles, plus transparentes, à un degré jusque-là jamais
                                                     atteint. »
                          Bill Hatanaka, Sr executive à la gestion de Patrimoine de la Royal Bank of Canada.

                   Les attentes des clients ont évolué en même temps que la mise à leur
                   disposition des nouvelles technologies. Ainsi, comme l’établit Banque
                   Magazine, on constate une demande des clients d’une offre de services Client
                   Centric plutôt que Product Centric.

                            ATTENTES DE L’ENSEMBLE DE LA CLIENTELE EN GESTION DE
                                               PATRIMOINE

                               Hier                                                  Aujourd’hui
                           Confidentialité                                    Confidentialité + services à
                                                                                    valeur ajoutée
                        Services personnalisés                                Services personnalisés et
                                                                                 adaptés aux besoins
                           Relation avec le                                        Relation avec le
                              conseiller                                       conseiller + sécurité et
                                                                                    disponibilité
                            Acceptait les                                           Souscrit aux
                        produits/services de la                               produits/services les plus
                               banque                                           adaptés à ses besoins
                                                                                  Source Banque Magazine

                   Le client de banque privée souhaite donc obtenir une meilleure
                   personnalisation des services ainsi qu’une flexibilité accrue de la part
                   de son gestionnaire.

                   Par ailleurs, l’entrée des courtiers en ligne sur le marché des High Net
                   Worth Individuals ainsi que l’explosion des offres sur Internet permet au
                   client de demander une couverture des produits financiers plus larges
                   de la part de sa banque. Et bien que le nombre de transactions boursières
                   se soit effondré depuis deux ans (26 ordres par investisseurs passés en
                   moyenne en 1999, 10 passés en 2000), l’Internet a provoqué une certaine
                   concurrence sur le domaine des transactions boursières entre la Banque
                   Privée et les courtiers. Les courtiers attaquant des services au-delà de
                   leur offre historique et les banques privées proposant des transactions
                   boursières à coûts réduits.

                   La compétition avec les courtiers oblige à proposer des
                   supermarchés de fonds.
                   Les courtiers ont été assez agressifs en proposant à leurs prospects des
                   offres à prix très bas. Schwab aurait pour projet de lancer avant la fin de
                   l’année un « supermarché de fonds » en ligne en Europe. C’est ainsi

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                   grâce à l’achat de U.S. Trust, l’année dernière, que le courtier américain
                   mit la main sur la gestion des 86 millions de dollars des clients de l’ex
                   banque privée, s’introduisant ainsi largement sur le marché des HNWI.

                                       www.maxblue.de

                   TD Waterhouse, le second plus grand discount broker mondial avec ses
                   quatre millions de clients, a également commencé à proposer des
                   services bancaires et OPCVM, bien au-delà de ses traditionnelles
                   activités de trading. Et TD Waterhouse Bank a lancé une large gamme
                   de services en Europe avec le lancement d’un joint-venture avec la
                   Banque Générale du Luxembourg, qui souhaite mettre la main sur le
                   nombre grandissant de clients HNWI qui font du trading pour leur
                   propre compte.

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© Atelier BNP Paribas                                                       Anne KAPELHOFF-LANCON

                   L’augmentation spectaculaire de comptes de trading en ligne a incité un
                   nombre important d’acteurs à se positionner sur le marché, de la banque
                   de détail à la banque d’investissement, sur un marché qui fut largement
                   dominé par les discount brokers.

                   Avec la crainte qu’elles pourraient perdre un marché, des institutions
                   financières plus traditionnelles se positionnent également. Ainsi,
                   Deutsche Bank, qui a pourtant déjà subi un échec avec Moneyshelf
                   (pour n’avoir pas su recruter suffisamment de clients avec un service
                   purement en ligne), relance ses services Internet vers un marché de
                   masse. Maxblue, qui bénéficie déjà d’un budget de 100 millions d’euros,
                   reprendra les activités de trading de la Deutsche Bank, à la différence
                   près avec Moneyshelf qu’elle interagira avec les canaux offline. Le but :
                   recruter 1,5 millions de clients dans huit pays européens avant 2004.

                   Même l’Union de Banques Suisses (UBS) a introduit, il y a de ça 18
                   mois, un service de trading en ligne à des prix discount - en dehors de
                   tout conseil fournit dans ses prestations traditionnelles de gestion du
                   patrimoine. « Notre but n’est pas de concurrencer les brokers en ligne,
                   déclare Gabriela Payer Fruithof, directeur des produits et canaux
                   électroniques. Nous savons que certains de nos clients ont besoin de ces
                   services. Dans le cas de transactions opérées indépendamment de nos
                   conseils, ils attendent de nous des prix en conséquence. ».
                                              www.ubs.ch

          3. Difficultés des acteurs purement en ligne

                   La banque privée n’a pas échappé à ce qu’on pourrait qualifier
                   aujourd’hui de la mode du tout Internet. Plusieurs acteurs traditionnels
                   ont souhaité atteindre soit leur cible traditionnelle, soit de nouveaux
                   prospects comme les affluents, à travers des banques purement Internet.

                   L’objectif était simple et à la fois ambitieux. Il visait à tirer partie du
                   savoir-faire acquis dans les banques privées et de le restituer à un client
                   qui était, soit suffisamment ouvert aux technologies pour accepter de

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E-Private Banking Comment utiliser l'Internet comme nouveau facteur de différenciation dans la Banque Privée
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                   passer uniquement par ce canal, soit pas assez riche pour pouvoir se
                   payer les vrais services d’un gestionnaire de patrimoine.

                   Mais force est de constater que pour la majorité, l’essai a fait long feu.
                   Mais si des raisons parfois distinctes ont provoqué les mêmes effets,
                   certaines banques des banques privées en ligne subsistent. Il est pourtant
                   important de noter que le nombre de transactions boursières s’effondre
                   depuis le premier trimestre 2000. Alors qu’un investisseur ordinaire
                   passait 26 ordres en moyenne en 1999, ce n’est qu’une dizaine de
                   transactions qu’il aura effectué pendant l’année 2000.

                   You (Vontobel) : trop d’argent investi à la stratégie floue
                   En tentant de lancer You, son projet de banque privée uniquement sur
                   Internet, Vontobel s’est lancée dans un véritable gouffre financier. Ce
                   sont plus de cent cinquante millions de francs suisses qui ont été investis
                   avant même que le site ai ouvert ses portes.
                   L’éponge fut jetée fin février 2001, sous la dictée d’un audit interne qui
                   révélait des délais d’achèvement hasardeux et un investissement d’une
                   autre centaine de millions de francs suisses. Mais en renonçant ainsi
                   brutalement aux 1,4 millions de clients qui devaient être recrutés en
                   Europe d’ici 2005, Vontobel a aussi subi une véritable déroute en
                   matière de communication financière.
                   Les raisons de la débâcle sont nombreuses, bien que pas toujours
                   explicites. Il semblerait pourtant que c’est une conduite incorrecte du
                   projet qui aurait coûté leurs postes de directeur et directeur financier à
                   Jörg Fischer et à Walter Kaeser, et son projet Internet à Vontobel.

                   Dexiaplus et Moneyshelf: les affluents ne sont pas au rendez-vous
                   Les banques Dexia et Deutsche Bank avaient un même but : conquérir
                   de nouveaux marchés en mettant à disposition des outils et services de
                   banque privée à la clientèle des affluents. Un an plus tard, aucun de ces
                   deux projets
                   n’a gardé le
                   cap qui lui
                   avait     été
                   fixé.
                   Lancée en
                   octobre
                   2000,
                   Dexiaplus a
                   été dissoute
                   en mai 2001
                   dans le pôle
                   Banque
                   Privée    du
                   groupe
                   franco-
                   belge.    La
                   filiale    de
                   Dexia s’était vu attribuer un budget marketing de 15 millions de francs

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E-Private Banking Comment utiliser l'Internet comme nouveau facteur de différenciation dans la Banque Privée
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                   pour son année de lancement, devait « développer la gestion de
                   l'ensemble du portefeuille d'un client et d'apporter des solutions à long
                   terme pour la constitution de patrimoine ».
                   L’objectif de recruter quelques 50.000 clients n’a pas été atteint et a
                   rapidement obligé la Banque Dexia à renoncer à ses ambitions tout
                   Internet avec Dexiaplus. Reste qu’elle possède toujours 20% du capital
                   de ZeBank sur le marché de la banque de détail…
                   Moneyshelf, le supermarché financier de Deutsche Bank qui se
                   voulait européen, a vu ses activités suspendues en juillet 2001 pour être
                   finalement fondues sous le nom de Deutsche Bank 24 Moneyshop,
                   comme canal de distribution Internet (il avait été lancé en septembre
                   2000). En plus de l’objectif des 1,2 millions de clients à conquérir avant
                   2003 (seuls 50.000 se seraient enregistrés en 9 mois), le site s’est heurté
                   à des difficultés techniques qui n’ont pas contribué à son succès.

                   Morganonline réintégré au service du multicanal.
                   La filiale autrefois indépendante de JP Morgan a elle aussi fait les frais
                   du rapprochement de JP Morgan et Chase Manhattan. Avec près de la
                   moitié de ses effectifs licenciés, elle a à son tour réintégré la maison-
                   mère pour se mettre au service des clients déjà acquis de Chase
                   Manhattan. Les outils présentés dans cette étude ont donc été intégrés au
                   canal Internet de la banque privée.

                   Affluent banking
                   Les banques « directes » en ligne sont pourtant toujours au rendez-vous
                   avec des « nouveaux entrants », qui ne sont en réalité que des banques
                   traditionnelles qui se positionnent à leur tour sur le thème des Affluents.
                   Ainsi,      e-
                   Rothschild                         www.fideuram-wargny.com
                   propose aux
                   affluents de
                   bénéficier
                   des services
                   d’un grand
                   nom       sans
                   pour autant
                   faire partie
                   des       plus
                   fortunés.
                   Même
                   stratégie
                   chez
                   Fideuram-Wargny, qui se positionne comme « la première banque de
                   milliardaires ouverte aux riches ».
                   www.e-rothschild.fr
                   www.fideuram-wargny.com

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              4. 2001 : l’année du CRM pour les banques privées européennes
                   Le Customer Relationship Management (CRM), ou encore gestion de la
                   relation client, a fait couler de l’encre chez les Banques, et encore plus
                   chez les prestataires. Mais, « les banques privées sont moins avancées en
                   terme de CRM que les banques de détail », affirme Pierre Valet,
                   Président de Syntonia, et spécialisé dans la Relation Client dans la
                   Banque.

                   La raison est double :

                   §    d’une part, la gestion de patrimoine est déjà une question de relation entre
                        le gestionnaire de patrimoine et son client. Il paraît donc au premier abord
                        qu’il n’y a pas lieu de travailler sur le sujet, particulièrement concernant les
                        clients très fortunés (à fortiori sur le Family Office).

                   §    d’autre part, si cette relation « appartient » à un gestionnaire déterminé, il
                        lui est souvent difficile de voir cette relation partagée au sein de
                        l’entreprise avec des acteurs qu’il ne maîtrise pas tels qu’un centre
                        d’appels, des conseillers commerciaux ou encore un site Internet.

                   Cependant, il apparaît aujourd’hui aux banques privées qu’il faut
                   effectuer une meilleure rentabilisation du portefeuille clients, ce qui peut
                   impliquer une segmentation par la profitabilité, ou encore une étude
                   comportementale basée sur du Datamining qui fera ressortir les clients
                   les plus « exploitables » pour la banque.

                   « Il devient important pour la Banque Privée d’établir un mix équilibré
                   entre la technologie et le comportement du client », affirme Cyril
                   Chambrau, directeur de BDLinvest. L’heure est donc encore à
                   l’approfondissement des techniques de CRM de la Banque Privée.

                                                   www.bdlinvest.com

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© Atelier BNP Paribas                                                     Anne KAPELHOFF-LANCON

       2          Les stratégies des banques privées impactent fortement leurs
                 investissements technologiques

                   Les contradictions apparentes entre l’image traditionnelle de qualité du
                   métier et la liberté « anarchique » de l’Internet ont été, et sont encore
                   dans une certaine mesure, un frein aux e-développements des banques
                   privées. Mais l’ensemble des acteurs européens déclare aujourd’hui
                   offrir un service en ligne, destiné à une ou plusieurs cibles.

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1. Revue européenne : les stratégies des principaux acteurs

                              Société Générale        Crédit Suisse           SEB                      JPMorganChase
                            www.sgprivatebanking.c   www.cspb.com           www.seb.se                www.jpmorgan.com
                                     om
Site Banque Privée en               Prévu                 oui                   Oui                Une version américaine
ligne ?                                                                                                internationale
Segmentation :                                                              >750.000FF
Onshore                            >7 MF                >2 MF                Affluents :                  >20MF
Offshore                                                                    >150.000FF
Services online:
Onshore                        Oui (prévisions)           Oui                   Oui                         Oui
Offshore                       Oui (prévisions)           Oui                   Oui                         Oui
Accès aux :
Informations                        Oui                   Oui                   Oui             Oui
consultations                       Oui                   Oui                   Oui                           Oui
transactions                    En 2ème étape             Oui                   Oui                          A venir
Ouverture aux affluents ?       www.nabab.fr                                                    Utilisation des technologies de
                                                          Oui                    Oui            morganonline sur la clientèle
                                                                                                      de Chase Manhattan
A noter que :                  Un fundshop sera         Fundlab       Refonte de l’organisation Le site EU sera une réplique
                                  accessible           Stocktrader     pour intégrer l’Internet du site US – Pas de différence
                                                      Insurancelab       au même titre que le         entre on et offshore.
                                                       Utrade.com     téléphone ou les agences
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                                                                             multicanale
                                                                                                          Source Atelier BNP-Paribas

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© Atelier BNP Paribas                                                    Anne KAPELHOFF-LANCON

                                     Deutsche Bank              Ferrier Lullin              Dexia                  Banque du Louvre
                                    www.deutschebank.                                   www.dexiaplus.fr         www.banquedulouvre.com
                                           fr

          Site Banque Privée               Oui               Ouverture prévue en                 Oui                         Oui
               en ligne ?                                           2002

            Segmentation :
               Onshore                >500.000FF              >1 million d’euros           >300.000 FF               >3 millions d’euros
               Offshore                                                                   Géré par la BIL
            Services online:
               Onshore                     Oui                        Oui                      Oui                           Oui
               Offshore                    Oui                        Oui                      nc                            Oui
              Accès aux :                                                                 Q1/Q2/Q3 2001
               Informations                Oui                       Oui                       Oui                           Oui
              consultations                Oui                       Oui                       Oui                           Oui
               transactions                Oui                   En réflexion                  Oui                           non
              Ouverture aux                Oui                       Non                       Oui                           Oui
                affluents ?
               A noter que :     Moneyshelf a laissé la      Fundradar est partagé        Utilisation de la               Selecfund
                                  place à Maxblue              avec les 5 autres            plateforme                    Brokerage
                                                              banques privées de        technologique de la               BDLinvest
                                                                     UBS                        BIL
                                                                                                                  Source Atelier BNP-Paribas
Sur les huit banques passées en revue, toutes ont une stratégie en ligne pour leur clientèle privée et sept d’entre elles affirment ouvrir ces services
à une cible d’affluents. En dépit des divergences de positionnement, on note également une volonté commune de proposer les services en ligne
les plus développés possibles ; en effet, six des huit banques proposent des transactions online à leurs clients. Constat similaire sur la
segmentation onshore/offshore : 90% d’entre elles ont choisi d’offrir des services en ligne à leurs clients offshore.
Mais l’heure est aujourd’hui à la consolidation des acquis. La Banque du Louvre, par exemple, qui avait fait figure de précurseur en
matière d’accès Internet, s’affirme satisfaite du millier de clients qui utilisent son site comme canal relationnel supplémentaire. Avec pour
but une capitalisation de son année d’expérience et la fiabilisation des outils technologiques mis à disposition sur BDLinvest, elle souhaite
faire du CRM le point d’orgue de l’année 2002.

                                              - 14 -
2. Crédit Suisse Private Banking, leader sur le thème du e-banking

          Le Crédit Suisse Private Banking est certainement la banque privée dont
          la e-stratégie est la plus impressionnante. Organisée autour de cinq Lab
          (Fonds, Assurance, Immobilier…), la version en ligne donne accès à une
          large palette d’outils : fonds, produits structurés, IPOs, conseils en
          investissements, assurances, immobilier… et ce depuis le printemps
          2000.

                  Page d’accueil : www.cspb.com
                                                                    Avec          une
                                                                    clientèle qui a
                                                                    bien répondu à
                                                                    ses propositions,
                                                                    le Crédit Suisse
                                                                    continue dans la
                                                                    voie qu’il s’était
                                                                    tracée en 1997.
                                                                    C’est en effet un
                                                                    succès, estime
                                                                    le CSPB, car
                                                                    10% de ses
                                                                    300.000 clients
          se connectent régulièrement au site de Private Banking.

          On peut cependant craindre un champs                      Calculateur fiscal
          d’action trop large pour le client qui
          pourrait l’amener à des transactions
          risquées – avec des conséquences
          possibles en terme d’image.
          Par ailleurs la masse d’information
          particulièrement volumineuse pourrait
          mener à l’inverse des buts recherchés

Calculateur de prévoyance

                                         le site étant en effet particulièrement
                                         fourni et même parfois un peu confus.
                                         www.cspb.com
                                         www.credit-Suisse.ch

                                       - 15 -
© Atelier BNP Paribas                                                       Anne KAPELHOFF-LANCON

          3. Le CRM, facteur clé de satisfaction de la clientèle

                   L’affaiblissement des marges et le nombre de concurrents croissant, les
                   institutions financières doivent augmenter leur profitabilité en occupant
                   la part la plus forte possible dans la gestion des avoirs de leurs clients.
                   Cette pression les engage à adopter une démarche plus tournée autour du
                   client que du produit, c’est à dire à développer une démarche de CRM
                   (Customer Relationship Management).

                        Dresdner Bank intègre un outil de CRM pour sa division asset
                        management

                   Après avoir développé des modules internes de CRM, Dresdner RCM, la
                   division asset management de Dresdner Bank, a sélectionné un produit
                   du marché développé par Pivotal.

                   L’utilisation de la solution logiciel de Pivotal
                   permettra aux gestionnaires de patrimoine de la             Le CRM chez Dresdner
                   Banque Privée de Dresdner de gérer les besoins de
                                                                               Dresdner RCM : 76,3
                   leurs clients.                                              milliards de dollars à gérer
                                                                               (institutionnels et clients
                                                                               privés)
                   Parmi les possibilités, ils pourront connaître
                   l’historique complet des contacts du client avec la         Prestataire : Pivotal
                   banque, et ce que l’information aie été acquise sur
                                                                               Coût : 640.000 Euros
                   l’un ou l’autre des canaux – téléphone, Internet, fax
                   ou encore e-mail.                                           Mise en place prévue pour
                                                                               janvier 2002

                   Les collaborateurs de Dresdner RCM seront donc
                   ainsi en mesure de fournir de l’information en temps réel à leurs
                   clients en utilisant une base de données qui rassemble plusieurs dizaines
                   de milliers de clients privés et institutionnels. La segmentation se fera
                   sur la base de mutiples variables (plusieurs milliers selon Dresdner), afin
                   de délivrer la bonne information pour le bon investissement au bon
                   client.

                                             www.dresdner.com

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© Atelier BNP Paribas                                                              Anne KAPELHOFF-LANCON

                   Les objectifs recherchés sont :
                   § une accélération des cycles de décision à l’investissement.
                   § la possibilité d’augmenter le montant d'une commande (up-selling) ou
                      d’effectuer des ventes croisées (cross-selling) sur les produits et services.
                   § l’apport aux clients d’une information rapide et pertinente.

                        La mise en place du CRM dans une banque privée française
                   Pierre Vallet, ancien directeur de la clientèle privée de la Banque
                   Transatlantique et responsable du projet CRM, aujourd’hui PDG de la
                   société de consulting Syntonia, fait part de son expérience en matière sur
                   la démarche CRM suivie dans une banque privée française2.

                   Objectif global du projet : accroître sa rentabilité par le déploiement
                   d’une stratégie innovante de gestion de la relation client.

                               Caractéristiques de la Banque présentée:
                                 Une banque à distance depuis sa création
                                   300 collaborateurs, 100 commerciaux
                                   300 MF de Produit Net Bancaire (PNB)
                                        30.000 clients particuliers
                                  20.000 sollicitations entrantes par mois

                   Les objectifs fixés :

                   §    Comprendre les valeurs d’achat des clients. Développer une nouvelle
                        segmentation fondée sur la valeur et le potentiel du client et lancer des
                        programmes dans ce sens pour accroître la valeur de chaque nouveau
                        segment.

                   §    Définir et organiser une nouvelle organisation commerciale. Appuyer ces
                        transformations par la mise en place d’un nouveau système d’information
                        destiné à répondre progressivement aux nouveaux défis rencontrés par
                        l’entreprise (centre de contact, management des relations, connaissance du
                        client).

2
 Cette étude de cas est tirée d’une présentation donnée au salon Sibank, décembre 2001. Syntonia est une
société de conseil en CRM dans le domaine de la Banque et de la Finance

                                                    - 17 -
© Atelier BNP Paribas                                                     Anne KAPELHOFF-LANCON

                   Pour atteindre ces objectifs, la banque a défini plusieurs étapes
                   méthodologiques :
                   § La segmentation de la clientèle par le chiffre d’affaires généré
                   § La redéfinition de l’organisation commerciale
                   § L’intégration des nouveaux outils de gestion de relation client

                   La démarche suivie :

                   Segmenter la clientèle
                   § Une analyse poussée des différents portefeuilles des conseillers
                      patrimoniaux ont permis d’identifier des segments de clientèle en fonction
                      des produits détenus
                   § Une analyse complémentaire appuyée sur un outil de Datamining a permis
                      d’identifier les clients à potentiel dans les différents portefeuilles. Par
                      exemple, la sélection des critères discriminants de la population la plus
                      profitable, comme le nombre de chèque émis, appliquée aux autres clients a
                      rendue la banque capable de détecter les clients multibancarisés.
                   § Une enquête téléphonique auprès d’un nombre restreint de clients a
                      confirmé les étapes précédentes.

                   Redéfinir l’organisation commerciale

                   Le diagnostic des clients a révélé que 80% des interactions avec la
                   banque avaient pour objet des opérations à faible valeur ajoutée – qui
                   étaient cependant toujours traitées par le conseiller patrimonial. Des
                   ressources à fort potentiel était donc consacrées pour une large partie à
                   des activités peu rentables.

                   La décision prise fut donc de créer un centre de contact avec un centre
                   d’appels qui gère ces demandes à faible valeur ajoutée. Les équipes
                   commerciales furent également reconstruites, en fonction du niveau
                   d’expertise et des qualités commerciales.

                   Intégrer les solutions technologiques

                   Du fait de son historique de banque à distance, la banque a choisi de
                   mettre la priorité sur les solutions techniques de téléphonie qui
                   permettent d’organiser le centre de contacts. L’outil CRM choisi devra
                   donc désengorger le conseiller, mais aussi lui donner un accès à une
                   vision globale de l’historique. L’établissement bancaire pourra ainsi se
                   réapproprier la relation avec le client, et suivre les objectifs
                   commerciaux du centre de contacts et des gestionnaires à travers l’outil
                   CRM.

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© Atelier BNP Paribas                                                      Anne KAPELHOFF-LANCON

                   L’outil principal constitué :

                    une base commerciale unique et partagée reprenant l’ensemble des
                     informations détenues sur le client et enrichie de l’historique des
                       contacts, accessible par le centre de contact et le gestionnaire.

                   Les résultats obtenus :

                   §    La concentration sur les véritables possibilités d’affaires génère une
                        dynamique de très forte croissance : plus de 10% de croissance du chiffre
                        d’affaires grâce à la transformation de l’entreprise.
                   §
                   §    Le développement d’un savoir-faire commercial et d’une capacité à réagir
                        rapidement. L’orientation vers le client devient de plus en plus concrète
                        avec des résultats commerciaux tangibles.

                                                   En bref :

                                   Le taux d’appels entrants perdus qui
                                           tombe de 16% à 2%

                                     Une organisation commerciale qui
                                   libère 25% du temps du gestionnaire
                                       pour des actions prospectives

                                    Une enquête qui révèle 95% de la
                                     clientèle satisfaite de la nouvelle
                                                organisation.

                                   L’obtention du Grand Prix CRM B to C
                                             La Tribune-Essec

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© Atelier BNP Paribas                                                         Anne KAPELHOFF-LANCON

       3         La conquête du segment Affluent

           1. Conditions nécessaires à l’acquisition des nouveaux clients Affluents

                   La banque privée est en train de réviser ses paliers d’acceptation en
                   termes d’assets financiers. Positionnée sur les High Net Worth
                   Individuals (HNWI) ou Ultra High Neth Worth Individuals (UHNWI),
                   les banquiers font les distinctions suivantes :

                   §    Au-delà de 20 millions de francs d’épargne disponible, le client appartient
                        à la catégorie des UHNW et peut se voir adresser par des offres de Family
                        Office dans la partie haute du segment.
                   §    Entre trois et vingt millions de francs, il se classe parmi les HNWI et
                        correspond à la gestion de fortune
                   §    de 500.000 à deux ou trois millions de francs, il entre dans le segment des
                        affluents, autrefois peu convoité par la banque privée.
                   §    Avec des avoirs inférieurs à 500.000 francs, le client est dans la cible de la
                        banque de détail.

                   Les montants attribués aux segments varient cependant en fonction des
                   établissements selon le positionnement de chacun.

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© Atelier BNP Paribas                                                     Anne KAPELHOFF-LANCON

                   Mais la banque privée se tourne à présent de plus en plus vers le secteur
                   des affluents croissant en volume en Europe comme aux Etats- Unis,
                   ainsi que l’indique le schéma ci-après.
                        Le marché des Affluents est en croissance en Europe

                   La Société Générale s’est récemment jointe à la tendance générale en
                   ouvrant Nabab.fr, qui s’adresse exclusivement à cette clientèle. Lancée
                   en juin, Nabab est dirigée vers les quadragénaires, capables d’investir
                   entre 100.000 et un million d’euros. Les canaux de distribution sont
                   doubles, l’Internet et le téléphone, où une dizaine de conseillers sont
                   joignables six jours par semaine. La banque propose une gamme de
                   produits structurés et multigestionnaires, ainsi qu’un service
                   d’information, de suivi et de gestion des portefeuilles de stock-options.

                              www.nabab.fr

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                   Nabab, tout comme la Compagnie Financière Rothschild (www.e-
                   rothschild.fr) et la société financière Wargny (www.fideuram-
                   wargny.com), ont introduit une nouvelle notion en comparaison avec
                   leurs infructueux prédécesseurs. A tout moment, le client peut joindre un
                   des gestionnaires sur le desk, par téléphone, et il peut même,
                   exceptionnellement, rencontrer l’un d’entre eux en cas de réelle
                   nécessité.

          2. SEB : l’exemple d’un précurseur sur l’affluent e-banking

                   La banque SEB (Skandinaviska Enskilda Banken ) avait défini dès 1995
                   une stratégie pour ces affluents avec des canaux traditionnels et
                   téléphone. SEB est implantée dans les pays nordiques, mais aussi en
                   Suisse et au Luxembourg. Son activité en ligne a commencé très tôt,
                   notamment du fait de la précocité du marché suédois sur l’Internet.

                   Pour donner à Internet la même place qu’aux canaux de distribution
                   traditionnels, SEB s’est employée à une réorganisation interne au 1er
                   janvier 2001, qui portait sur l’ensemble de ses activités. Deux actions
                   sont notables en matière de banque privée :

                   §    La suppression des concurrences financières entre les différents canaux
                        (téléphone, conseillers, Internet)
                   §    La captation des affluents de la banque de détail vers une offre dédiée à ce
                        segment de clientèle.

                   Cosmos. SEB a ainsi doté simultanément ses agences et son site
                   Internet de produits spécifiques aux affluents. Les deux bénéficient par
                   là du savoir-faire de la banque privée. Les Cosmos, nous rapporte SEB,
                   sont des utilisateurs d’Internet intéressés à gérer leurs finances,
                   intellectuels et qui représentent une population croissante en Europe
                   (aujourd’hui 17% du total de la population).

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          3. Nouveaux modes de segmentation

                   L’utilisation des nouvelles technologies autorise une meilleure
                   segmentation du portefeuille client. A niveau de richesse similaire sur
                   les mêmes segments, les clients se distinguent sur les points suivants
                   (liste non exhaustive) :

                   §     origine de la fortune
                   §     degré d’implication du client dans la gestion de ses avoirs
                   §     intérêt pour les produits de la banque privée
                   §     besoin en conseil
                   §     rapport avec les technologies et l’Internet
                   §     type d’investissements pratiqués

                                  L’utilisation de la segmentation par profil
                        permet d’identifier les utilisateurs potentiels du canal Internet

                                                                    Source Atelier BNP-Paribas

                   A partir de ce constat, plusieurs banques privées (SEB, Crédit Suisse…)
                   ont adopté un nouveau mode de segmentation qui prend en compte ces
                   distinctions. Elles peuvent ainsi proposer des services plus ou moins
                   technologiques en fonction du positionnement du client dans une matrice
                   transversale aux différents degrés de segmentation : UHNWI, HNWI ,
                   affluents…

                   « La segmentation ne se fera plus seulement par le niveau de richesse
                   du client, mais à travers son attitude et son comportement. La banque
                   privée devra adopter des techniques d’exploration du marché bien plus
                   sophistiquées qu’elle ne l’a fait dans le passé. », conclue Michel
                   Maslinsky, consultant spécialiste de la banque privée au Royaume-Uni,
                   dans une analyse du marché.

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          4. L’équilibre nécessaire entre qualité de service et retour sur investissement

                   Le client en ligne est plus rentable rapporte SEB
                   Il est intéressant de se pencher sur l’expérience que SEB a présenté à ses
                   actionnaires à la fin de l’année 2000.
                   La banque a établi qu’un client suédois qui utilise l’interface Web de
                   SEB, procède à un nombre de transactions plus élevé. Il entretient
                   également plus de contacts avec la banque et génère un profit
                   supérieur à celui dégagé lors de l’utilisation des canaux agences ou
                   téléphone.
                   En effet, le coût d’une transaction revient en moyenne à 1,7 euros dans
                   une agence de banque privée contre 0,1 pour la même opération par
                   Internet3.

                                  LES CLIENTS EN LIGNE SONT PLUS ACTIFS
                                             (banque privée)

                                                                            Source SEB 2000

                   Contact. L’accès relativement simple au web génère un volume de
                   contacts supérieur aux autres canaux de la banque. En effet, sa
                   fréquentation est quotidienne, contrairement à une moyenne
                   hebdomadaire chez un client non connecté. Il faut toutefois noter que
                   90% des connexions ont pour objet la consultation de l’encours des
                   comptes.
                   Le potentiel de communication de la banque vers le client s’accroît donc
                   significativement avec l’utilisation de l’Internet.

3
    Source SEB

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                          LA FREQUENCE DE CONTACT DU CLIENT AVEC SA BANQUE
                                  AUGMENTE AVEC LE CANAL INTERNET
                                           (Banque Privée)

                                                                      Source SEB 2000
                   Rentabilité. Avec un nombre d’ordres de transactions plus élevés et un
                   canal moins coûteux, SEB déduit que le client connecté peut dégager
                   une rentabilité jusqu’à 50% supérieure. On peut également interpréter ce
                   retour d’expérience comme une segmentation naturelle des clients à
                   travers le prisme des technologies. Ce seraient donc les clients les plus
                   actifs qui utiliseraient le canal Internet.

                            LE CLIENT EN LIGNE EST PLUS RENTABLE

                                                                   Source Banque Privée SEB 2001

                   L’utilisation du canal Internet permet de répondre avec précisions aux
                   nouvelles attentes d’une clientèle plus technoïde. L’accessibilité du site
                   via Internet permet ainsi aux personnes géographiquement mobiles,
                   fréquentes dans le segment des HNWI, de garder un contact aisé avec
                   leur banque. Cette meilleure accessibilité peut ainsi être une des raisons
                   de la plus grande activité des clients connectés.
                   C’est aussi sur ce postulat que ce sont positionnés Merrill Lynch et
                   HSBC à travers leur joint venture de gestion patrimoniale en ligne.

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          5. Merrill Lynch- HSBC : banque directe et investissement en ligne pour les
             Affluents

                   « Prenez le plus gros courtier mondial. Ajoutez-y le réseau bancaire le plus
                   étendu au monde. Salez bien avec un capital de départ de un million de
                   dollars et laisser mijoter à feu doux pendant cinq ans. Le ragoût obtenu
                   devrait suffire à couper l’appétit de tout concurrent… »
                                                                                  Financial Times
                                         www.mlhsbc.com

                   En dépit des difficultés éprouvées par ses concurrents et du nombre de
                   projets abandonnés, la “web joint venture” Merrill Lynch HSBC
                   continue sa progression a destination du secteur des affluents. Avec une
                   implantation dans plusieurs pays dont le Canada, les Etats-Unis et le
                   Royaume-Uni, la société s’est positionnée sur une distribution en ligne
                   de produits financiers aux individus dont les liquidités financières
                   dépassent les 500.000 francs, avec un pallier minimum de 100.000 à
                   l’ouverture du compte.

                                  Merrill Lynch HSBC estime que sa cible
                                     présente 25% des investisseurs

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                   L’offre se compose de produits bancaires et financiers et permet au
                   client d’avoir accès à la recherche et l’analyse des marchés de l’entité
                   Merrill Lynch HSBC et des sociétés parentes. Une offre d’appel sur les
                   transactions boursières doit contribuer au recrutement, en supprimant,
                   sur une durée de six mois pour les nouveaux clients, toute commission
                   sur les 20 premières transactions du mois, pour un volume maximal de
                   30.000 dollars par transaction.

                   La distribution se fait majoritairement par plusieurs canaux : les canaux
                   électroniques (Web, WAP/GPRS, Digital TV), les call centers, ainsi que
                   les agences physiques; au Royaume-Uni, par exemple, un Investment
                   Center a ouvert dans le centre ville de Londres et une seconde a été
                   inaugurée à Birmingham.

                                                   Bénéfices d’un investissement régulier

        Transferts entre deux comptes

                   Enfin, la joint venture a un programme de développement ambitieux,
                   puisque elle projette de s’implanter dans de nombreux pays, parmi
                   lesquels on compte la Chine, le Brésil…

                          Les prévisions d’expansion de Merrill Lynch HSBC

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       4         Les outils accessibles en ligne

                   Les développements technologiques rendent possibles la mise à la
                   disposition de services en ligne toujours plus avancés. Ceux-ci
                   pourraient d’ailleurs être, grâce à l’aide de la technologie, finement
                   personnalisés. Mais cette approche, qui peut être en contradiction avec le
                   désir des banques privées de ne pas rompre la relation entre le client et
                   son gestionnaire, doit être considérée avec circonspection.

                   La problématique qui gouverne à la mise à la disposition des clients
                   d’outils en ligne se décline en deux axes:
                   § une problématique stratégique, à savoir si la banque souhaite instaurer un
                      canal supplémentaire à sa distribution
                   § une problématique technique, à savoir la capacité des outils existants,
                      parfois anciens, à dialoguer avec une interface Web.

                   Mais quelques soient les stratégies des différentes banques, certains
                   services à faible valeur ajoutée (consultation des comptes par exemple)
                   sont devenus des standards, qu’il convient de présenter.

           1. Intégrer des outils dans un contexte

                   Les outils disponibles, qu’ils soient destinés aux HNWI, les affluents ou
                   gestionnaires, se distinguent en trois catégories :
                   § Le e-reporting
                   § Les transactions
                   § Le conseil et les services
                                       e-Rothschild établit un triple
                                            niveau de sécurité

                                    § Un premier code est réservé aux
                                      connexions en ligne (Internet et
                                      Minitel), délivré par la banque à
                                      l’ouverture du compte.

                                    § Un mot de passe à 4 chiffres choisi
                                      par l’utilisateur sera lui aussi
                                      demandé à l’entrée sur le site

                                    § Une carte SecurID, qui délivre
                                      automatiquement toutes les 30
                                      secondes un code défini de façon
                                      aléatoire, achève de sécuriser la
                                      transaction

                                    En associant ces 3 niveaux
                                    d'identification, e-Rothschild assure
                                    délivrer une authentification maximale.
                                              www.e-rothschild.fr

                                                 - 28 -
© Atelier BNP Paribas                                                    Anne KAPELHOFF-LANCON

                        a.1    Le e-reporting

                   Cible : HNWI, affluents et gestionnaires
                   « La consultation des comptes représente 90% des connexions sur le
                   site », affirme Johan Magnusson, responsable des activités de banque
                   privée chez SEB.

                   Consultation. L’utilisation de l’Internet permet de donner au client
                   une meilleure souplesse de consultation des informations du marché.
                   Ainsi la Banque Générale du Luxembourg donne accès à l’ensemble de
                   son analyse économique et financière. De la même façon Morganonline
                   affiche son service de recherche dès la page d’accueil.
                   www.bgl.lu
                   www.morganonline.com

                   Performance et risque. Le client accède à une agrégation en ligne de
                   son ou ses comptes dans la banque. Les indicateurs de performance sont
                   appliqués à l’ensemble du portefeuille (répartition des investissements
                   en fonction de critères sectoriels, géographiques, …) ou détaillés par
                   valeur.

                          www.brainpower.com

                                                - 29 -
© Atelier BNP Paribas                                                                  Anne KAPELHOFF-LANCON

                   Le suivi des valeurs est un classique : il porte le nom de Watchlist chez
                   Crédit Suisse ou s’intitule Track your recommandation chez
                   morganonline, mais a toujours pour fonction de faire apparaître les
                   évolutions des avoirs. Des analyses détaillent les différents risques pris
                   (par industrie, pays ou marché…) et les comparent aux
                   recommandations de la banque (dans le schéma ci-dessous, les risques
                   du client sont trop élevés).

                                         DIAGNOSTIC DU RISQUE SUR UN
                                        PORTEFEUILLE CHEZ JPMORGAN

                   Agrégation. La montée rapide des services d’agrégation dans la
                   banque de détail, en particulier de Yodlee4, a inspiré les banquiers privés
                   américains. Chase Manhattan a signé un partenariat avec la société
                   Kinexus, pour offrir à ses clients fortunés un accès consolidé de
                   l’ensemble de leurs comptes hébergés chez Chase ou chez une autre
                   banque.
                   www.yodlee.com
                   www.kinexus.com

                   a.2           Les transactions
                   Cible : HNWI et affluents
                   La transaction en ligne sur les comptes pose un double problème : celui
                   de la sécurité (risque qu’un tiers s’introduise par effraction) et celui
                   d’investissements trop exposés auxquels un client pourrait procéder sans
                   la validation d’un professionnel. Par ailleurs, les gestionnaires de
                   patrimoine sont globalement réticents à ce type de solutions. Quand elles
                   sont autorisées, les transactions restent donc souvent encadrées par des
                   choix préalables sur l’exposition au risque qui laissent au client la
                   possibilité d’intervenir sur une part définie de sa fortune tout en en
                   gardant la majorité sous le contrôle du gestionnaire.

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  Yodlee a conquis l’ensemble du marché américain en s’alliant avec plus de 300 banques et des centaines de
fournisseurs de services. A partir d’un point d’entrée, le client a accès à une consolidation de ses comptes
bancaires, mais aussi d’enchères, de points de fidélité sur les lignes aériennes, etc… Citibank offre les services
de Yodlee à travers son portail Myciti.com

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