Ecole d'Eté sur le plaidoyer organisée par Agriterra, 8 - 11 septembre 2014 - Fopac ...
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Projet n° 11at-5655 -6565 Développement du matériel de formation pour les organisations paysannes et coopératives Ecole d’Eté sur le plaidoyer organisée par Agriterra, 8 - 11 septembre 2014 Centre de Conférence Mennorode Elspeet Pays - Bas Bertine Sian Niek Thijssen
Agriterra P.O. Box 158 6800 AD Arnhem Willemsplein 42 The Netherlands T +31 26 44 55 445 F +31 26 44 55 978 agriterra@agriterra.org www.agriterra.org Rabobank Arnhem: 16 21 46 280 Foundation Agriterra Chamber of Commerce 41 048542 Member of AgriCord Data AgriStudies™ 2
Table des matières TABLE DES MATIERES ............................................................................... RESUME ............................................................................................... 1. INTRODUCTION ................................................................................... 2. PROGRAMME DE L’ECOLE D’ETE................................................................. 3. RESULTATS ....................................................................................... 4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ........................................................ ANNEX 1 ABBREVIATIONS .......................................................................... Résumé L’objectif de l’Ecole d’Eté est d’échanger les connaissances et construire des réseaux sur le FACT et l’allocation du budget, et aussi découvrir des approches efficaces pour influencer l’allocation du budget et optimiser l’institutionnalisation du FACT. ‘FACT pour le budget’ est un terme pour optimiser le FACT comme une méthodologie pour influencer les gouvernements nationaux à allouer plus des ressources aux besoins spécifiques des membres et décrocher des fonds publics du gouvernement en faveur des paysans. L’importance de l’implication des OP et la connexion aux décideurs signifie : Analyse des budgets pour l’agriculture ; Compréhension et engagement des OP dans le processus d’allocation du budget (sa stratégie) ; Faire le suivi du budget. Optimisation et institutionnalisation du FACT Les meilleures connaissances gagnées sur l’adoption du FACT par les organisations participantes au cours de dernières années ont été collectionnées pendant l’école d’Eté. Ces connaissances sont: 3
Le FACT est une manière pratique d’aider les organisations paysannes à connaître les besoins des paysans ; Le FACT apporte des améliorations dans la planification ; Le FACT promeut l’augmentation des membres affiliés : les membres s’identifient aux activités et sentent qu’ils font partie du processus : capacitation ; Feedback régulier (si les moyens de communication sont disponibles) ; Met ensemble la connaissance des experts et la connaissance des agriculteurs ; Propositions de haute qualité, mieux définies ; appropriation des propositions : propositions plus crédibles, basées sur des preuves ; Réunion impliquant les décideurs principaux ; Utilisation des médias pour influencer l’opinion publique ; Usage des messages SMS : efficace spécialement pour les jeunes ; Changement du lobbying occasionnel en lobbying systématique ; Le plaidoyer pour la mise application des politiques existantes est aussi important. Les leçons apprises par les participants à propos du processus de l’allocation du budget et du lobbying des op pour l’allocation du budget ont été résumé durant l’Ecole d’Eté. Ces leçons sont les suivantes : - La structure existante de l’organisation aux Pays Bas (structure dont on a besoin pour mener un bon plaidoyer) est positive. On a besoin d’une structure qui permet un lobbying à différent niveau. - Avoir un consensus à partir de la base sur chez qui mener le lobbying et comment mener ce lobbying - Connaître les acteurs clés/les décideurs. Construire des meilleures relations avec des alliés et élaborer un agenda commun avec eux. - Le réseautage doit être continu, ainsi vous avez votre doigt sur la pulsion, n’attendez pas que le besoin de l’action se fasse sentir. Maintenez des bonnes relations. - Avoir le contrôle/ être informer sur l’agenda. Le lobbying pour le budget doit être fait avant que le budget soit adopté. - C’est un très long processus. Vous pouvez commencer à travailler trois mois avant. Soyez bien informé, savoir quand il faut entrer dans la danse ne perdez pas le focus pendant le processus. Maintenez les relations avec d’autres acteurs et élaborez un agenda ensemble, maintenez l’unité et le consensus au sein de l’organisation et avec les autres organisations. - Focalisez-vous sur un sujet pertinent, assurez l’unité et le consensus entre les organisations et parler avec une seule voix des paysans. - Les OP doivent maintenir une influence tout au long de tous les processus. - Gardez un esprit ouvert et acceptez le compromis en cas de nécessité. - Pour avoir quelque chose vous devez céder quelque chose. Améliorations nécessaires dans les organisations des participants Pour un plaidoyer efficace sur l’allocation du budget par les organisations paysannes, des améliorations seront nécessaires. Au cours de l’Ecole d’Eté ces améliorations ont été discutées par les participants. Les éléments qui manquent dans les OP représentées à cette réunion sont : Participation directe au budget national Consistance au cours des longs processus de lobbying Des agriculteurs stratégiquement positionnés dans les espaces locaux pour améliorer le plaidoyer axé sur le budget. Des propositions SMART : besoins d’experts pour les rédiger. 4
Information sur la manière dont les décisions sont prises sur le budget. Maintenir les relations avec tous les alliés et créer un organe pour avoir une seule voix. Un réseau relationnel fort avec les partenaires Elaborer un agenda commun avec les partenaires pour l’allocation du budget ; Des ressources humaines pour permettre un engagement tout au long du processus du lobbying Une forte capacité et des ressources Avoir un processus continu de lobbying, et non seulement dans les réunions Influencer tout au long du processus 5
1. Introduction Contexte L’objectif principal de l'équipe du Plaidoyer d’Agriterra est de renforcer les organisations paysannes dans leurs trajectoires visant à sécuriser ou à améliorer l’accès au financement. Un tel financement à partir du gouvernement local ou des agences internationales (telles que la Banque Mondiale, l’Union Européenne, etc.), adressé spécialement à la production agricole, la sécurité alimentaire, l’innovation agricole, la transformation agricole, les jeunes agriculteurs, etc., est souvent disponible aux agriculteurs, mais il reste largement non utilisé car les agriculteurs ignorent l’existence de ce financement ou ils trouvent que l’accès à ce financement est encombré par des procédures et exigences très compliquées. C’est ici qu’il y a l’avantage de déployer un effort sérieux et combiné. Les organisations paysannes peuvent appuyer leurs membres pour qu’ils accèdent à ces fonds. Elles ont une connaissance plus élevée, des réseaux et une sensibilité politique, et peuvent décrocher ces fonds (et négocier le meilleur résultat) en signant des accords avec le gouvernement ou l’institution responsable du programme. En étant représenté dans des comités importants de prise de décision qui décident sur l’affectation de ces fonds et en informant préalablement leurs membres sur l’existence des fonds appropriés et des procédures d’acquisition, les chances de succès sont grandement améliorées. En plus de l’information aux membres, les OP peuvent offrir une trajectoire de consultation au cours de laquelle elles accompagnent leurs membres dans le processus entier de demande et d’utilisation des fonds. Ces processus d’allocation du budget visant la population agricole se passent dans tous les coins du monde, par exemple, aux Pays Bas et en Europe ou une gamme des fonds et subsides sont disponibles pour les agriculteurs. Agriterra a créé le FACT (Farmers Advocacy Consultation Tool), une méthodologie participative utilisée pour former et appuyer le personnel et les leaders des OP qui donne des aptitudes théoriques et pratiques qui leur permettent de faire face aux multiples défis des processus de plaidoyer et lobbying. Le FACT est essentiellement un moyen pour les organisations paysannes d’interagir avec leurs bases. Les informations des membres sont obtenues à travers un processus de consultation systématique qui assure que toutes les propositions et positions que l’organisation adopte prennent leurs racines dans la réalité et les besoins de ses membres. La combinaison de la représentation des membres et de leurs préoccupations et les conseils des experts peut générer des propositions qui sont fiables, bien informées, qui traitent des problèmes pertinents et qui sont techniquement bien préparées. Bien que le succès de tout projet n’est jamais garanti, l’approche FACT augmente certainement les chances de succès. Pour se familiariser avec la méthodologie FACT, les OP commencent une trajectoire qui consiste à trois phases : un atelier préparatoire, suivi d’une période de 6 à 8 mois au cours de laquelle l’organisation fait usage de certains aspects méthodologiques sélectionnés à partir de l’atelier préparatoire dans son travail quotidien de consultation et d’élaboration des propositions. Enfin, dans un second atelier, les expériences sur les thèmes de préparation des politiques seront échangées. 6
L’événement « Ecole d’été sur le plaidoyer » L’Ecole d’été sur le plaidoyer a une stratégie à deux faces : 1. Apprendre d’avantage sur l’allocation du budget à travers les échanges entre les participants et les exposés de bons (et mauvais) exemples 2. Discuter et améliorer l’efficacité de l’approche FACT. Le thème principal de l’école d’été sur le plaidoyer est «l’allocation du budget» en faveur du développement agricole et l’application des aptitudes et connaissances au sein des OP, aussi bien aux Pays Bas, en Europe que dans les régions où nos partenaires travaillent (Afrique, Amérique Latine, Asie et Europe Orientale). En comprenant et en appliquant les mécanismes de l’allocation du budget, les OP qui veulent représenter les intérêts de leurs membres (très souvent une activité coûteuse) peuvent offrir plus efficacement d’importants services à leurs membres. Ceci, à son tour, peut conduire à une meilleure appréciation des organisations par leurs membres actifs, une plus forte loyauté et une implication des membres dormant, voire même une possibilité d’avoir des nouveaux adhérents. De même, une fois qu’une OP sait comment accéder aux fonds, il y a une possibilité qu’elle répète ces démarches à chaque nouvelle tentative. En se basant sur la connaissance des procédures acquises et sur des réseaux bien entretenus des nouveaux fonds peuvent être explorés et acquis plus facilement. En choisissant ce thème qui est considéré comme un thème important par toutes les organisations paysannes, nous voudrions apprendre à partir des expériences de chacun. Comment découvrir l’existence de ces fonds/budgets (suivi du budget) ? Comment peut-on être considéré comme un partenaire sérieux et être régulièrement informé de la disponibilité de ces fonds ? Comment peut-on accéder à ces fonds, spécialement pour les membres ? Des parallélismes peuvent être trouvés entre les niveaux nationaux et internationaux. Des exemples pratiques seront montrés en se basant sur le contexte Néerlandais et Européen. Ces exemples seront utilisés comme des illustrations et vont alimenter les échanges entre les participants. Le gouvernement Néerlandais et l’Union Européenne ont des fonds disponibles pour le développement rural. Au cours de l’Ecole d’été nous allons suivre les traces à partir de l’agriculteur local jusqu’au gouvernement Néerlandais (qui est situé à la Haye et la Commission Européenne (située à Bruxelles). De quelle manière l’agriculteur local est-il informé de l’existence des fonds et de quelle manière est-il accompagné par son organisation pour accéder à ces fonds ? Est-ce que le gouvernement néerlandais et la Commission européenne sont informés des besoins de l’agriculteur local et ces besoins sont-ils traduits en financement disponible ou sont-ils obtenus? Au cours de l’Ecole d’Eté les OP vont partager les façons dont le FACT est mis à pratique et vont réfléchir sur des variations possibles dans la manière dont il a été mis en pratique afin qu’ils puissent optimiser l’institutionnalisation du FACT au sein de leurs organisations. Primo, les techniciens et les leaders des OP « clients » d’AGRITERRA vont se familiariser avec la politique agricole rurale néerlandaise et européenne ainsi que les processus de mise en place des politiques à tous les niveaux. Ces politiques seront analysées du point de vue de l’approche FACT et seront utilisées comme point de départ pour une discussion interactive sur les différents modèles du travail du lobby et leurs avantages et désavantages. L’objectif est de montrer que les concepts FACT peuvent être pratiqués et enracinés dans une organisation de plusieurs manières qui ont toutes leurs propres particularités. Secundo, les techniciens et les leaders des OP partenaires et AGRITERRA lui-même vont réfléchir systématiquement sur la trajectoire FACT qu’ils ont expérimenté jusque-là. Les forces et les faiblesses seront analysées. Ceci sera utilisé pour des améliorations structurelles futures de la trajectoire et de l’approche FACT. 7
L’Ecole d’Eté a reçu 25 personnes, tous étant actuellement ou anciennement des utilisateurs de la méthodologie FACT (ils sont des leaders et des formateurs des organisations paysannes impliqués dans les trajectoires de lobbying, des formateurs externes, les chargés des relations de l’équipe du plaidoyer d’AGRTERRA et les membres du conseil de cette équipe). Pour plus d’informations sur les participants, voir annexe 1. Les participants seront demandés de préparer et de partagés leurs expériences sur l’allocation du budget et sur le FACT. Pour créer un environnement d’apprentissage dynamique, il est demandé aux participants de préparer des présentations (les instructions vont suivre). Par des exercices participatifs, pratiques et collectifs un apprentissage actif sera encouragé. Une partie du programme sera facilitée par des responsables des associations néerlandaises. Ils vont présenter les pratiques quotidiennes et les processus qui ont lieu dans leurs organisations concernant le lobbying et l’allocation du budget. A travers de telles expériences ils seront capables de montrer les différents aspects du FACT. 2. Programme de l’Ecole d’Eté Date Lieu Timing Activités Dimanche Arrivée des participants -> transport pou Elspeet 7-9 Arrivée des formateurs, facilitateurs Lundi Elspeet 7.30 – 8.15 Petit-déjeuner 8-9 8.30 Enregistrement Distribution de la documentation aux participants 9.00 Ouverture de l’Ecole d’Eté 9.30 -10.50 Présentation des participants: Interviews, carte du monde 10.50 – Introduction du programme: 12.30 - Objectifs de l’atelier - Agenda et programme - Introduction au FACT - Introduction sur les thèmes du plaidoyer : allocation du budget - Attentes des participants - Définir les résultats du programme 12.30 - Répas 13.30 13.30 – Les organisations Paysannes et le plaidoyer. La 15.00 politique d’influencer l’allocation du budget au Pays Bas : local, national et international (UE) au moyen de l’approche FACT Différent niveau du plaidoyer de LTO (Pays Bas/Europe) Le lobbying du LTO Gelderland 15.00 - Panel d’experts/fishbowl 17.00 Différences et similarités avec sa propre expérience 17.30 - Souper 18.30 Dronten 19.00 – Rencontre avec un paysan et NAJK, plaidoyer axé Flevopolder 21.00 sur l’allocation du budget (subsides) Visite de la ferme : organisation et niveau de la ferme Mardi Elspeet 8.30 – 9.30 Récapitulation du premier jour. 8
9-9 Qu’avons-nous appris et comment continuer 9.30 – 11.00 Echange sur les pratiques par les participants : allocation du budget Jeu de conseiller : conseil majeur et ce qu’il faut améliorer 11.00- Présentation des expériences aux Pays Bas sur 12.30 l’allocation du budget par LTO une organisation agricole néerlandaise. Plénière : ressemblances et différences 12.30 – Répas 13.30 13.30 – Echange sur les pratiques d’autres pays par les 15.00 participants : Allocation du budget, méthode de la place du marché : jeu de conseiller, discussions en plénière Matériel des OP participantes 15.00 – Pause et préparation pour le voyage en Bruxelles 15.30 15.30 – Voyage en bus pour Bruxelles : préparations des 19.00 questions, etc. 19.00 Installation à l’hôtel Adagio Brussels 20.00 Souper en Bruxelles Mercredi Brussels 9.00 – 10.15 Promenade à pied dans le quartier de l’Union 10-09 Européenne de Bruxelles 10.25 Arriver dans la sale de réunion A, rez-de-chaussé, bureau de COPA-COGECA, Rue Trèves 61 10.30 Mot de bienvenue par Mr Pesonen : COPA-COGECA comme représentant des agriculteurs à l’UE 10.45 Exposé: la politique agricole de l’UE: Le rôle de la DG AGRI et l’interaction avec les organisations des agriculteurs. 11.45 Exposé: l’art de la prise des décisions de l’UE et le rôle de LTO comme représentant des agriculteurs néerlandais en Bruxelles 12.00 - Exposé: comment l’UE (DG DEVCO) appuie-t-elle 12.55 les organisations paysannes dans le pays en développement ? Quelles sont les sources de financement ? 12.55 - Répas à Brasserie London, Place du Luxembourg 14.30 14.30 – Visite du Parlement Européen, accordée par MEP 16.30 Mr. Belder et Mme. Van Dijk 16.30 Départ par bus 17.00 - Récapitulation de la Visite au cours du voyage en 18.00 bus : conclusions personnelles et du groupe Hazeldonk 18.30 Souper Elspeet 21.30 Arrivée en Mennorode Jeudi Elspeet 8.30 – 10.00 Récapitulation de l’allocation du budget 11-9 Conclusions 10.00 Réflexion sur FACT et stratégies d’engagement Introduction 10.30 Travaux en groupes - Analyses du FACT: forces, faiblesses, lacunes, expériences 12.00 Conclusions 9
Recommandations 12.30 – Répas 13.30 13.30 – Création des nouveaux modèles/outils FACT 16.30 Plans d’action FACT 2.0 Conclusions 16.30 – Remerciements 17.00 Clôture et évaluation de l’Ecole d’Eté 17.00 - Boissons pour réception/au revoir 18.00 10
3. Résultats Jour 1, 8 Septembre 2014 Ouverture de l’atelier Jur Schuurman et Niek Thijssen ont présenté les participants à la rencontre au nom d’Agriterra et spécialement au nom de Directeur Général ; Mr Jur Schuurman a ouvert la réunion avec une brève introduction du FACT et ses réalisations, ainsi que les objectifs de l’école d’Eté. Christian Gouët, le modérateur de la réunion, a facilité une session introductive au cours de laquelle tous les participants se sont présentés en pair et ont déclaré chacun ce qu’ils veulent voir changer dans le monde. 11
Une introduction au FACT par Jur Schuurman Le FACT a été conçu par Agriterra pour améliorer la communication sur les activités de plaidoyer entre Agriterra et les représentants des agriculteurs au niveau de base. Le FACT est maintenant disponibles dans 11 langues ; c’est une approche méthodologique et non un thème spécifique. Cette semaine, il sera orienté vers le financement – cette version est appelé ‘’FACT pour le budget’’ (FACT 4 Budget). L’objectif principal est de discuter sur l’obtention des fonds pour l’agriculture en provenance des gouvernements – à travers des actions telles que améliorer ou diversifier la production, spécialement à travers l’agriculture à petite échelle en passant par les organisations représentatives. Le FACT traite des faits. Dans deux sens, une organisation qui veut faire du plaidoyer doit être sûre de ce dont elle parle et doit connaître ce qui se passe à la base. Les intérêts des membres sont aussi des faits – dans le passé, le plaidoyer était basé d’une manière insuffisante sur ce que les paysans sentent réellement. Les OP n’étaient pas représentatives et traitent le plaidoyer comme un exercice à faire au bureau. Il est maintenant reconnu que ces organisations ont besoin de démontrer à leurs gouvernements qu’ils représentent leurs membres. Pourquoi le FACT pour le budget ? Le monde voit de plus en plus que la meilleure façon d’améliorer le bien-être est d’investir dans l’agriculture. Les principaux investisseurs dans l’agriculture restent les paysans individuels. En Afrique, la déclaration de Maputo a été signée par tous les gouvernements Africains et se sont engagés à dépenser au moins 10% des fonds du gouvernement pour l’agriculture. Seulement sept ou huit pays ont honoré leur engagement jusque-là, surtout en Afrique de l’Ouest. C’est décevant et il faut faire plus de lobbying. Le financement pour l’agriculture est inadéquat et mal orienté dans la plupart des pays africains. Il est plus élevé en Asie qu’en Afrique. Dépenser pour l’agriculture en Asie est peut-être la clé de leur succès économique en comparaison avec l’Afrique. 12
Introduction à l’Ecole d’Eté par Nellie van der Pasch Objectifs - Découvrir des approches efficaces pour que les paysans soient capables d’influencer l’allocation du budget à l’agriculture. - Optimiser l’institutionnalisation du FACT au sein des OP en se basant sur les expériences et les pratiques sur terrain. - Construire des réseaux futurs sur l’allocation du budget à l’agriculture et partager l’expérience FACT – ce groupe doit rester en contact. Tous ces trois objectifs ont une même importance. L’Ecole d’Eté concerne l’échange des connaissances et non les recevoir d’Agriterra. 13
Introduction au thème ‘’allocation du Budget’’ par Niek Thijssen Ce terme réfère aux fonds publics alloués à l’agriculture. Par exemple : la déclaration de Maputo de 2002 : 10% des budgets des gouvernements doivent être alloués à l’agriculture. Cela aide à éradiquer la faim et la pauvreté – cfr Objectifs du Millénaire pour le développement. Ce sont les paysans eux-mêmes qui investissent plus des milieux ruraux : leurs investissements sont trois fois plus grands que les autres sources d’investissement. Comment les coopératives peuvent-elles accéder aux financements à partir des banques ? Comment les paysans peuvent-ils ajouter une valeur à leurs produits et progresser dans la chaîne ? Du point de vue du plaidoyer, on a le regard tourné vers le gouvernement pour allouer un budget et bien sûr, l’importance de l’implication des organisations paysannes. Il existe bien sûr des différences entre continents et entre pays. L’objectif principal du plan d’action d’Agriterra pour 2011 – 2014 est d’aider les OP à améliorer l’accès aux investissements pour les agriculteurs. Cela veut dire, connecter les agriculteurs aux décideurs pour qu’ils bénéficient de l’allocation du budget. Ces processus ont lieu partout à différents niveaux – ces processus intéressent tous les participants et l’échange d’information est important. Tous les participants sont impliqués dans le lobbying et fond face aux aspects suivants : L’analyse des budgets agricoles Les OP comprennent et s’engagent dans le processus (stratégies) de l’allocation du budget Comment fait-on le suivi du budget ? Tous les participants ont une expérience dans l’allocation du budget et peuvent la partager ; ils sont par exemple membres des comités qui allouent les fonds, etc. Actuellement, Agriterra appuie des projets relatifs à l’allocation du budget dans dix pays. Avant que les participants ne viennent à la réunion, des questions préliminaires leur avaient été posées (à propos de l’allocation du budget à l’agriculture). Votre gouvernement alloue –t –il des fonds à l’agriculture Etes-vous informé sur la disponibilité des fonds ? Quels sont les résultats jusque-là ? Quels sont les défis (jusque-là, y a –t – il plus de défis que des succès (réussites) 14
Débat ‘’Allocation du budget’’ est le terme qui convient quand il s’agit du financement provenant du gouvernement, bien que le sens variera selon le niveau, cela étant plus opérationnel aux niveaux les plus bas. Le problème des gouvernements qui ne débloquent pas les fonds qui ont été alloués est l’une des questions principales, et une des utilités du FACT est de résoudre ce problème. Les gouvernements sont les plus grands contribuables au financement de l’agriculture et, pendant qu’il est important de travailler avec le gouvernement au niveau public, il est également important de travailler sur le renforcement des capacités au niveau de base. 15
La méthodologie FACT par Christian Gouët Le FACT est une méthodologie pour influencer les gouvernements nationaux pour allouer plus des ressources aux besoins spécifiques des agriculteurs. Il faut combien d’argent ? Où faut-il orienter cet argent ? Qui a succès de cet argent ? etc. Sont des questions très complexes. Les paysans doivent interagir avec les discussions - C’est le seul moyen. Si vous ne les abordez pas avec des propositions concrètes, vous ne pouvez pas les poussez à agir. FACT : de quoi s’agit – il ? - Une méthodologie qui permet aux organisations de préparer de bonnes propositions - Elle est basée spécialement à la consultation des membres et aux conseils des experts. - Les propositions sont basées sur des besoins réels – d’où la nécessité de le démontrer. - Le FACT ne réinvente pas la roue mais il met les roues en mouvement - Le FACT a commencé au Nicaragua avec l’UNAG (Kees Blokland travaillant avec UNAG), et était appelé ‘’la méthodologie PIPGA’’ - Cette même méthodologie a continué à être utilisée 30ans après. - SMS – Savoir Montrer que vous Savez Objectif du processus FACT Les 4 piliers, pièces maîtresses d’un processus FACT : - La consultation des membres – bien documentée et enregistrée - La recherche participative – systématisé les résultats pour la matérialiser une proposition - La rédaction d’une proposition SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Circonscrit dans le Temps. - La cartographie du lobby et l’analyse des acteurs – Pourquoi utiliser le processus FACT ? Besoin de relever les problèmes (a partir des paysans et des décideurs) et revenir avec des solutions La trajectoire du renforcement des capacités en FACT : o Manuel FACT avec des exemples et conseils introduits au cours des ateliers – power points disponibles o Guide du facilitateur – utilise par le formateur et pour la formation des formateurs. o Trajectoire faite en trois parties : 1. Atelier FACT 2. Appliquer l’approche dans la pratique 3. Atelier final Des questions préliminaires s sur l’utilisation du FACT ont été posées aux participants avant la réunion : Besoin pour une amélioration méthodologique pour l’application du FACT au sein des organisations paysannes De quelles améliorations a-t-on besoins ? 16
Débat : La meilleure façon d’apprécier l’outil est de l’utiliser. il n’est pas nécessaire de parcourir tous les quatre piliers, mais s’engager réellement avec les gouvernements. La politique réfère à la politique du gouvernement, le législation ou la réglementation, qui peuvent être différentes. Toutes ont un champ d’action de l’utilisation du FACT. Après la réglementation vient la mise en œuvre. Le contexte varie même à l’intérieur d’un même pays. En Afrique de l’Est un gouvernement peu vous présentez un projet des lois et vous demandez rapidement des commentaires. Dans ces circonstances la recherche participative est impossible. Le FACT est simple et flexible, et non une jaquette tout cousit Il y a des situations complètement différentes dans différents pays, mais il doit y avoir des possibilités réalistes dans chaque pays. Les politiciens sont toujours à la recherche des votes – si vous pouvez les convaincre qu’ils peuvent avoir plus de vote ils peuvent accepter. La méthode FACT peut même être utilisée pour négocier avec les organisations externes comme la Banque Mondiale. Christian : quand il travaillait pour la FIPA, il était impliqué dans le séminaire dans tous les continents, rédigeant des projets pour différentes régions. Un projet pour la Banque Mondiale a impliqué des consultations avec les organisations dans 67 pays. La Banque Mondiale a été très impressionnée par ce projet et a acceptée des réunions régulières entre la FIPA et la BM en Washington. Ils ont obtenu ceci parce qu’ils ont mené des consultations et donné des approches fortes à la Banque Mondiale. Attentes Les participants ont écrits leurs attentes sur des cartes à propos de l’Ecole d’Eté. Ensuite, toutes les attentes ont été groupées sous cinq titres comme suit : Comment influencer les processus du budget (par la méthode FACT) Améliorer le FACT Partager les expériences sur l’utilisation du FACT Mettre en place un nouveau réseau (par les participants à cet atelier) Enrichissement d’Agricord sur le plaidoyer – en défaut. (Les Agri – agences dans différents pays – régions se réunissent sous la plate forme AGRICORD). L’après-midi a commencé par deux exposés par deux organisations paysannes hollandaises au niveau national et provincial. 17
Exposé : lobbying des agriculteurs au Pays Bas par Luc Groot – chargé des relations Agriterra. Avant, il travaillait avec LTO – fédération nationale des agriculteurs néerlandais – comme chargé du plaidoyer. Structure du lobbying des agriculteurs aux Pays Bas - Il y a 68 000 fermes aux Pays Bas avec une moyenne de 27 hectares /fermes - 3 organisations paysannes régionales : LTO Nord, ZLTO et LTB en LIMBURG, représentant 40 000 agriculteurs (équivalent à 60%) - Principalement le lobbying est au niveau municipal et provincial - De même NAJK (= jeunes agriculteurs), plus groupes sectoriels – exemple : NVV pour l’élevage des porcs. Les OP néerlandaises fournissent : - Influence à tous les niveaux du gouvernement - Services p. ex : réduction sur les intrants et assurances. - Formation – pour le conseil d’administration – aptitudes du leadership à s’exprimer en publique, réseautage. - Information à travers un bulletin des agriculteurs au niveau national, site internet, réunions. - Plateforme sociale – important dans les milieux ruraux. Structure externe des OP néerlandaises - Niveau de la municipalité (>200 groupes locaux) - Niveau provincial (12 provinces) - Niveau national – 1 LTO Pays Bas - Niveau européen (70 Membres nationaux) - Niveau de la gestion de l’eau - Les membres payent une moyenne de 600 – 800 Euro par an selon la grandeur de la ferme (la production moyenne d’une ferme hollandaise est de 300 000 €) - Cette production est repartie sur le domaine régional et sectoriel du plaidoyer. Ex : un sixième va au plaidoyer provincial. Structure interne des OP néerlandaises - Niveau municipal : o 5 – 6 membres du conseil d’administration choisi par les agriculteurs membres au niveau municipal ; s’occupent des secteurs, des événements sociaux, de la politique et la représentation o Au besoin des conseils sur par exemple comment gérer la politique de la biodiversité. - Niveau provincial : 5 - 6 membres du conseil d’administration (paysans) - Niveau structurel du lobbying : ex. Producteurs du lait - Niveau international 18
- Elevage intensif, culture vivrière intensive, culture en serre, culture vivrière extensive, plus les trois OP régionales, toutes représentées au niveau international. - Appuyer par 5 directorats thématiques et 22 agents de plaidoyer. Différences par niveau du point de vue contenu du lobby. - Niveau municipal : - ex. planification spatiale, taxes locales. - Niveau provincial : - ex. Infrastructure, biodiversité/politique environnementale, planification spatiale. - Niveau nationale : taxes nationales, importances d’une politique européenne, financement des domaines prioritaires nationaux – ex. déchets alimentaires, gestions des crises. - Niveau européen – très important – agriculture, environnement, renouvelables santé animale et bien-être : ex. politique de la biodiversité, oiseaux européens et directives de l’habitat (oies) - Importance pour les agriculteurs d’être représenter à tous les niveaux - Permet un meilleur lobby en Europe à cause d’un contact proche avec les paysans chez eux. Pouvoir des organisations paysannes néerlandaises - Représentativités – 60% d’agriculteurs néerlandais sont membres des OP - Contrôle à travers tous les pays – consultations et propositions SMART - Lien avec les activités économiques – donne aux membres un profit économique - Réseaux forts – ex. lien avec d’autres entrepreneurs - Une voix forte en Europe - Des liens forts avec le gouvernement et la recherche - Une structure coopérative - Des changements dans les 5 dernières années : moins, mais plus grandes fermes, augmentation du revenu dans les fermes - L’influence de la politique est passée de l’activisme négatif à l’influence positive. Besoins futurs - Meilleures communications avec le pouvoir public - Gestion plus efficace et efficiente Questions Combien d’argent du gouvernement est alloué à l’agriculture au Pays Bas ? Peut-être 1% (+ un peu plus au niveau provincial et municipal. Ex. Exonération des taxes). Ce 1% est l’argent de l’Union Européenne transféré directement aux agriculteurs à travers le gouvernement central. Est-ce que les membres du conseil municipal se réunissent pendant une période déterminée ? Comment est la redevabilité entre les membres du conseil d’administration et les agriculteurs ? 19
A tous les niveaux, les membres du CA sont choisis par les membres de leurs circonscriptions électorales tout les 4ans. Ils se rencontrent chaque mois avec les agriculteurs au niveau municipal, deux fois par ans au niveau provincial et une fois par an au niveau national. Les agriculteurs peuvent aussi téléphoner, lire (et aussi contribuer) le journal de l’agriculture, etc. Il y a eu de l’activisme dans le passé et maintenant la négociation est préférée. Comment ceci s’est-il développé ? L’appréciation publique de l’activisme est négative. Les perceptions publiques sont importantes – ce n’est plus acceptable de verser le lait par terre, par exemple. 40% d’agriculteurs ne sont pas représentés. Il y a-t-il une tendance d’entamer d’autres formes de lobbying ? Ils sont reconnus comme des cavaliers libres. Chaque année, des efforts sont faits pour les impliquer. Ils perdent beaucoup de services, ex. ils ne reçoivent pas le journal ou ne sont pas invités aux fonctions sociales. 20
Exposé : lobbying des agriculteurs au niveau provincial aux Pays Bas par IVAR WISSELING. IVAR a représenté les paysans producteurs du lait pendant 4ans, maintenant il est le directeur régional, d’abord à Bruxelles. Il travaille pour les 9 provinces du Nord (LTO-Nord). Il est important de savoir comment parler aux gens pour avoir ce que vous voulez. Chaque année trois pourcents des paysans hollandais cessent de travailler. L’année passée, il y a eu réorganisation des OP néerlandaises dans l’anticipation de la diminution des membres. On travaille constamment sur l’engagement des membres. Structure du LTO Nord - Travail avec 9 CA et 1 CA principal. Maintenant réparti en trois régions avec trois équipes. Augmentation de l’efficacité de 30% due à la réorganisation. - 3 (Nord, Est et Ouest) régions traitent les problèmes au niveau provincial + une équipe nationale. 12 paysans représentent LTO Nord au niveau national. Leurs salaires sont payés par les paysans membres du LTO Nord. - Les membres du CA sont élus pour un mandat de 4ans. Province du Gelderland - 5 000 Km², 2 millions d’habitants - 12 000 paysans/ entrepreneurs agricoles, dont certains sont des agriculteurs à très petite échelle. 4 400 membres du LTO Nord (60%). 15 millions des poules, 2 millions des porcs, 1 milliard d’Euro de valeur ajoutée par an. - Le gouvernement reconnait la valeur de cette représentativité – il reconnaît que les membres du CA représentent les agriculteurs. Les OP ont une base des données des membres, connaissent leurs membres Implication des membres Les OP donnent quelque chose à leurs membres à contrepartie de leurs cotisations annuelles de 600 – 800€. 5 piliers pour maintenir les membres satisfaits : implication sectorielle, régionale, communication (investissement dans leur image pour que les consommateurs aient une image positive sur les agriculteurs), sociale (une réunion régionale chaque année ; 700 membres ont participé l’année passée), connaissance et innovation. Les OP doivent mener des activités qui couvrent tous ces 5 piliers. 21
Plaidoyer - Proactif et partiellement réactif : meilleurs résultats pour les membres s’il est proactif, mais ils veulent que les OP réagissent quelques fois. Sont réactives en cas de nécessité, spécialement en période de crise – ex. irruption des maladies, boycottage récent en Russie. - Formulation d’une vision de 5ans pour l’agriculture en province de Gelderland – publication d’un feuillet au niveau provincial. Les OP font ceci pour que les gens (spécialement les membres) connaissent ce qu’il faut attendre de leur travail avec eux. Chaque année il décide des objectifs à atteindre, des objectifs qui peuvent les rapprochés de la vision de 5ans. Si vous connaissez chaque année ce que vous allez faire, et avec qui vous allez le faire vous avez une meilleur idée sur où il faut chercher l’argent. - Plaidoyer en se fixant des objectifs communs avec le gouvernement, les hommes d’affaires et la société civile. - Exemples : améliorer l’infrastructure agricole par les échanges des terrains avec les autres organisations possédant des terrains (conservation de la nature, etc.). Pour chaque Km proche d’un hectare de ferme le paysan épargne 200 €/an. Ces échanges sont entrain de croître. - Cycle de fertilité : conscientiser les paysans sur la conservation des éléments nutritionnels et donner des solutions pour réduire la perte de ces éléments (par la recherche, investissement, avec le gouvernement, les banques, les universités). Les membres du Conseil d’Administration - 1500 membres du conseil d’Administration au sein du LTO Nord : ils sont très proches des membres et connaissent ce que les paysans veulent. - 7membres au niveau national du LTO – 1 femme. 7 - 9 CA provinciaux avec 9 membres chacun. Sur les 45 peut-être 6 sont des femmes - 140 CA au niveau communal avec chacun 5 – 10 membres. La moyenne des femmes est plus élevée à ce niveau. - Certains CA ne fonctionnent pas bien. Il y a un programme de formation des membres du CA pour connaître leurs forces et leurs faiblesses. Une évaluation des membres du CA est faite tous les deux ans. - Des procédures claires des élections. 22
Questions et réponses Il y a-t-il un CA pour les jeunes agriculteurs ? Non. Il y a un programme focalisé sur eux pour ce qui ont des talents, et y a une organisation des jeunes agriculteurs appelée NAJK. Comment obtenez-vous les informations pour la base des données ? La cotisation des membres des OP dépend de la grandeur de la ferme. C’est une motivation pour ne pas sous-estimer. Les OP se fient à l’information du gouvernement – les paysans doivent donner des détails afin de recevoir les subsides de l’Union Européenne. Certaines OP demandent aux membres de fournir l’information, ce qui n’est pas crédible. Quand est-ce qu’il faut utiliser un plaidoyer réactif au lieu du plaidoyer proactif ? Le plaidoyer réactif et proactif sont tous nécessaires. Réactif exemple : réaction à la crise épidémique/menace de boycottage en Russie. Comment les subsides de l’Union Européenne sont-ils distribués ? La plupart des subsides viennent de Bruxelles. Pour certains subsides européens, la moitié va à la province l’autre moitié aux paysans. Les gouvernements régionaux/provinciaux peuvent offrir un cofinancement. Est-ce que le LTO Nord utilise le FACT pour le travail de lobbying ? Le FACT a été produit par Agriterra pour être utiliser par ses partenaires. Il n’est pas utilisé comme tel au Pays Bas, mais toutes les méthodes et éléments FACT sont utilisés. Comment gérez-vous le changement au cours du plan stratégique de 5ans (vision) ? La vision de 5 ans n’est pas très détaillée, elle est globale. Il y a une évaluation annuelle et des programmes annuels qui sont plus détaillés et qui donnent une flexibilité nécessaire. Discussions en table ronde Quatre participants ont donné un exemple de lobbying concernant l’allocation du budget pour l’agriculture dans leur pays, et ont fait une comparaison avec la situation au Pays Bas tel que montré dans les exposés de l’après-midi. Philippines – Ireneo Cerilla, PAKISAMA Les lois existantes devraient mettre fin à la réforme agraire dans un délai de 20 ans, mais elle n’a pas été terminée dans cette période. PAKISAMA s’est joint aux autres dans un atelier essayant de convaincre les législateurs d’étendre la loi et de terminer le dossier de la réforme agraire : 1,7 millions ha n’était pas encore redistribués. Le concret et le sénat devaient être convaincus. Les paysans ont mené leurs plaidoyers en participant et en faisant le suivie dans les plénières. Un membre du concret était bien informé sur le programme de la réforme foncière. Il a plaidé et priorisé les arguments. Ireneo lui-même s’est adressé au concret et a demandé qu’on donne la parole à leur représentant. Un de leurs alliés, membre du concret, a expliqué l’importance de terminer la réforme agraire et une nouvelle loi a été adoptée. Ceci a été une victoire, mais la loi n’était pas encore mise en application. 23
La structure des OP de Philippine comprend les organisations au niveau du village, de la province et de la région comme aux Pays Bas. Les postes du CA sont suivis avec des évaluations. Les cotisations des membres des OP vont seulement au niveau local (elles ne sont pas réparties aux différents niveaux comme aux Pays Bas). Environ 10% d’agriculteurs sont membres des OP en Philippine. Nicaragua – Luz Adilia, UNAG En 2009, UNAG a commencé une initiative de promouvoir les enfants qui boivent du lait – nouvelle législation en donnant chaque jour un verre de lait aux enfants à l’école. Ils ont appris le marketing pour vendre leur lait. Il y a une abondance en Hiver et une carence en Eté pour le moment. UNAG a organisé une réunion du CA avec toutes les contre parties actives et a cartographié les acteurs, puis a rédigé un draft de loi pour qu’elle soit adoptée. UNAG a tenu environ 10 réunions discutant le document de proposition de loi intitulé « une nouvelle législation pour promouvoir la consommation du lait à l’école et pour promouvoir le secteur de production du lait ». Ils ont promu les contre parties qui pouvaient influencer le gouvernement et une contrepartie légal a donné les conseils sur les aspects juridiques. Le document a été présenté à une commission de l’Assemble Nationale. Tous les acteurs et contre parties ont donné leurs opinions. Comme quelques parlementaires et le ministère de l’agriculture étaient favorables le document a été finalement approuvé. Tous les différents secteurs se sont mis d’accord sur l’aspect spécifique de cette loi. Maintenant en 2014, de fonds doivent être disponibles pour un verre de lait pour chaque enfant de l’école primaire. Différence avec le Pays Bas – LUZ pense que si la loi avait été approuvée aux Pays Bas elle serait déjà mise en application maintenant. La structure est similaire à celle des Pays Bas. 16 départements avec des CA et aussi des CA au niveau local. 35% des femmes, ils impliquent aussi les jeunes gens – ils travaillent avec toute la famille – ils essayent d’impliquer les jeunes gens dans le travail des champs, pour réduire la migration vers les villes. 60 000 agriculteurs sont membres de la fédération nationale de l’UNAG. 3 000 dans son département (1 sur 16) ce qui fait 60%. Facilitateur – en Philippine et au Nicaragua il y a des lois qui disent « quelque chose doit être faite » (grâce au plaidoyer), mais il n’y a pas des budgets. Plus des fonds sont nécessaires pour rendre le processus de législation plus efficace. Des bonnes propositions SMART sont nécessaires pour y arriver. Une allocation du budget effective reste absente. Kenya – Stella Nyagah, KENAFF Il y a des programmes en cours au niveau national. Certaines provinces ne sont pas incluses dans le processus de l’allocation du budget. Avec les agriculteurs, KENAFF est entrain de recevoir des budgets des gouvernements provinciaux, les analyse et forme des comités pour suivre les budgets avec les gouverneurs. Le comité est aussi chargé (sous la direction de KENAFF) d’assurer que les fonds alloués sont suffisants. Ils ont tenu une réunion avec quelques gouverneurs dans certaines provinces et ont été capables de présenter des problèmes spécifiques. Ils ont faits la recherche participative et ont créé des systèmes de suivi et de formation qui vont leur permettre de faire le suivi de ce qu’ils font. Ils aimeraient que ce système de suivi soit intégré dans chaque pays. Différence avec le Pays Bas – la structure est presque la même – structures du niveau local au niveau national. Ils les appellent des comités et non des conseils : ils guident le processus d’allocation des fonds et d’autres processus. Chaque groupe paye un montant 24
de contribution fixé par la plateforme nationale. Une nouvelle structure est entrain d’être mise en place. Il n’y a pas des sections des jeunes mais il y a un secrétaire de la jeunesse et un secrétaire des femmes. Environ 2O% d’agriculteurs du Kenya sont membres des OP. Facilitateur – il y a des différences plus importantes. Aux Pays Bas 40 000 membres payant les cotisations doivent donner 28 – 29 millions d’euro par an aux OP. Les CA néerlandais ont aussi des jeunes qui participent aux réunions. Il y a un comité des femmes aux Pays Bas, mais les femmes néerlandaises ne veulent pas être traitées d’une manière spéciale, différemment des agriculteurs hommes. Il n’y a pas des différences dans la propriété des terres entre les hommes et les femmes aux Pays Bas. La plupart des fermiers sont des hommes car c’est un travail lourd, des machines. En JORDANIE, les femmes paysannes ont voulu adhérer aux organisations, mais les hommes ont refusé leur adhésion. La déléguée de la Jordanie n’a pas compris pourquoi les femmes néerlandaises ne sont pas représentées dans les organisations. Aux Pays BAS c’est le couple qui adhère à l’OP. Aux Pays Bas les femmes se sentent intégrer. En Jordanie les femmes n’ont pas de propriété de terre. Niger – Dodo Boureima, RBM Mr Dodo est un éleveur des bétails au Niger et un membre du CA du RBM dans sa région. Il a insisté sur l’importance de nourrir les animaux – un grand problème dans sa région. La politique du gouvernement ne s’intéresse pas à ce qu’ils font. La sécurité alimentaire pour les animaux est sa principale préoccupation mais n’est pas traité au niveau national. Ils essayent de promouvoir leur système pastoral – la transhumance est le point le plus important, mais elle n’est pas considérée au niveau national. Après avoir fait une analyse le RBM a essayé de mener un plaidoyer à un niveau plus élevé spécialement à ce qui concerne la sécurité alimentaire des animaux. Ils ont contacté la CEDEAO, une organisation au niveau des pays de l’Afrique de l’Ouest, et ont réussi à inscrire cette question à l’agenda. Ensemble, ils ont mis sur pied un plan et un calendrier incluent le montant financier dont on avait besoin. Cela était un travail dur – la mobilité des animaux est très complexe. Un comité de pilotage a été organisé pour donner un exemple de gestion de cette mobilité pour les paysans. Le RBM est structuré comme aux Pays Bas – représentation des paysans du niveau local au niveau national. Le RBM a aussi un CA et un secrétariat permanant ; il y a un espace pour les femmes où elles discutent leurs problèmes spécifiques qui sont transmis au CA. Il y a une très grande différence en comparaison avec les P.B. Une forte activité de lobbying aux P.B. – mais ce n’est pas la même chose dans les villages au Niger. Concernant les différences entre la place des femmes dans la société : les hommes et les femmes ont des rôles spécifiques, profondément ancrés dans la culture. Les statistiques agricoles et démographiques ne sont pas fiables au Niger. Différence entre l’Afrique de l’Est et de l’Ouest – importance de la réserve alimentaire animale en période de crise en Afrique de l’Ouest. En Afrique de l’Est, une approche nationale est plus développée. En Afrique de l’OUEST ils ont une approche régionale. Facilitateur – aux Pays-Bas le niveau des programmes est relativement très haut. Il n’y a pas besoin de réforme agraire aux Pays-Bas. Différence dans l’efficacité du travail de lobbying. 25
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