Ecole d'Eté sur le plaidoyer organisée par Agriterra, 8 - 11 septembre 2014 - Fopac ...

 
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Ecole d'Eté sur le plaidoyer organisée par Agriterra, 8 - 11 septembre 2014 - Fopac ...
Projet n° 11at-5655 -6565
Développement du matériel de formation pour les organisations paysannes et
coopératives

Ecole d’Eté sur le plaidoyer organisée par
Agriterra, 8 - 11 septembre 2014

Centre de Conférence Mennorode
Elspeet
Pays - Bas

Bertine Sian

Niek Thijssen
Ecole d'Eté sur le plaidoyer organisée par Agriterra, 8 - 11 septembre 2014 - Fopac ...
Agriterra
P.O. Box 158
6800 AD Arnhem
Willemsplein 42
The Netherlands

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F +31 26 44 55 978

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Ecole d'Eté sur le plaidoyer organisée par Agriterra, 8 - 11 septembre 2014 - Fopac ...
Table des matières

TABLE DES MATIERES ...............................................................................
RESUME ...............................................................................................

1. INTRODUCTION ...................................................................................
2. PROGRAMME DE L’ECOLE D’ETE.................................................................
3. RESULTATS .......................................................................................
4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ........................................................
ANNEX 1 ABBREVIATIONS ..........................................................................

Résumé

L’objectif de l’Ecole d’Eté est d’échanger les connaissances et construire des réseaux sur
le FACT et l’allocation du budget, et aussi découvrir des approches efficaces pour influencer
l’allocation du budget et optimiser l’institutionnalisation du FACT.

‘FACT pour le budget’ est un terme pour optimiser le FACT comme une méthodologie
pour influencer les gouvernements nationaux à allouer plus des ressources aux besoins
spécifiques des membres et décrocher des fonds publics du gouvernement en faveur des
paysans. L’importance de l’implication des OP et la connexion aux décideurs signifie :

       Analyse des budgets pour l’agriculture ;
       Compréhension et engagement des OP dans le processus d’allocation du budget (sa
        stratégie) ;
       Faire le suivi du budget.

Optimisation et institutionnalisation du FACT

Les meilleures connaissances gagnées sur l’adoption du FACT par les organisations
participantes au cours de dernières années ont été collectionnées pendant l’école d’Eté.
Ces connaissances sont:

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       Le FACT est une manière pratique d’aider les organisations paysannes à connaître
           les besoins des paysans ;
          Le FACT apporte des améliorations dans la planification ;
          Le FACT promeut l’augmentation des membres affiliés : les membres s’identifient
           aux activités et sentent qu’ils font partie du processus : capacitation ;
          Feedback régulier (si les moyens de communication sont disponibles) ;
          Met ensemble la connaissance des experts et la connaissance des agriculteurs ;
          Propositions de haute qualité, mieux définies ; appropriation des propositions :
           propositions plus crédibles, basées sur des preuves ;
          Réunion impliquant les décideurs principaux ;
          Utilisation des médias pour influencer l’opinion publique ;
          Usage des messages SMS : efficace spécialement pour les jeunes ;
          Changement du lobbying occasionnel en lobbying systématique ;
          Le plaidoyer pour la mise application des politiques existantes est aussi important.

Les leçons apprises par les participants à propos du processus de l’allocation du budget
et du lobbying des op pour l’allocation du budget ont été résumé durant l’Ecole d’Eté. Ces
leçons sont les suivantes :

       -    La structure existante de l’organisation aux Pays Bas (structure dont on a besoin
            pour mener un bon plaidoyer) est positive. On a besoin d’une structure qui permet
            un lobbying à différent niveau.
       -    Avoir un consensus à partir de la base sur chez qui mener le lobbying et comment
            mener ce lobbying
       -    Connaître les acteurs clés/les décideurs. Construire des meilleures relations avec
            des alliés et élaborer un agenda commun avec eux.
       -    Le réseautage doit être continu, ainsi vous avez votre doigt sur la pulsion,
            n’attendez pas que le besoin de l’action se fasse sentir. Maintenez des bonnes
            relations.
       -    Avoir le contrôle/ être informer sur l’agenda. Le lobbying pour le budget doit être
            fait avant que le budget soit adopté.
       -    C’est un très long processus. Vous pouvez commencer à travailler trois mois avant.
            Soyez bien informé, savoir quand il faut entrer dans la danse ne perdez pas le
            focus pendant le processus. Maintenez les relations avec d’autres acteurs et
            élaborez un agenda ensemble, maintenez l’unité et le consensus au sein de
            l’organisation et avec les autres organisations.
       -    Focalisez-vous sur un sujet pertinent, assurez l’unité et le consensus entre les
            organisations et parler avec une seule voix des paysans.
       -    Les OP doivent maintenir une influence tout au long de tous les processus.
       -    Gardez un esprit ouvert et acceptez le compromis en cas de nécessité.
       -    Pour avoir quelque chose vous devez céder quelque chose.

Améliorations nécessaires dans les organisations des participants

Pour un plaidoyer efficace sur l’allocation du budget par les organisations paysannes, des
améliorations seront nécessaires. Au cours de l’Ecole d’Eté ces améliorations ont été
discutées par les participants. Les éléments qui manquent dans les OP représentées à cette
réunion sont :

          Participation directe au budget national
          Consistance au cours des longs processus de lobbying
          Des agriculteurs stratégiquement positionnés dans les espaces locaux pour
           améliorer le plaidoyer axé sur le budget.
          Des propositions SMART : besoins d’experts pour les rédiger.

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   Information sur la manière dont les décisions sont prises sur le budget.
   Maintenir les relations avec tous les alliés et créer un organe pour avoir une seule
    voix.
   Un réseau relationnel fort avec les partenaires
   Elaborer un agenda commun avec les partenaires pour l’allocation du budget ;
   Des ressources humaines pour permettre un engagement tout au long du processus
    du lobbying
   Une forte capacité et des ressources
   Avoir un processus continu de lobbying, et non seulement dans les réunions
   Influencer tout au long du processus

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1. Introduction

Contexte

L’objectif principal de l'équipe du Plaidoyer d’Agriterra est de renforcer les organisations
paysannes dans leurs trajectoires visant à sécuriser ou à améliorer l’accès au financement.
Un tel financement à partir du gouvernement local ou des agences internationales (telles
que la Banque Mondiale, l’Union Européenne, etc.), adressé spécialement à la production
agricole, la sécurité alimentaire, l’innovation agricole, la transformation agricole, les jeunes
agriculteurs, etc., est souvent disponible aux agriculteurs, mais il reste largement non
utilisé car les agriculteurs ignorent l’existence de ce financement ou ils trouvent que l’accès
à ce financement est encombré par des procédures et exigences très compliquées.

C’est ici qu’il y a l’avantage de déployer un effort sérieux et combiné. Les organisations
paysannes peuvent appuyer leurs membres pour qu’ils accèdent à ces fonds. Elles ont une
connaissance plus élevée, des réseaux et une sensibilité politique, et peuvent décrocher
ces fonds (et négocier le meilleur résultat) en signant des accords avec le gouvernement
ou l’institution responsable du programme. En étant représenté dans des comités
importants de prise de décision qui décident sur l’affectation de ces fonds et en informant
préalablement leurs membres sur l’existence des fonds appropriés et des procédures
d’acquisition, les chances de succès sont grandement améliorées. En plus de l’information
aux membres, les OP peuvent offrir une trajectoire de consultation au cours de laquelle
elles accompagnent leurs membres dans le processus entier de demande et d’utilisation
des fonds.
Ces processus d’allocation du budget visant la population agricole se passent dans tous les
coins du monde, par exemple, aux Pays Bas et en Europe ou une gamme des fonds et
subsides sont disponibles pour les agriculteurs.

Agriterra a créé le FACT (Farmers Advocacy Consultation Tool), une méthodologie
participative utilisée pour former et appuyer le personnel et les leaders des OP qui donne
des aptitudes théoriques et pratiques qui leur permettent de faire face aux multiples défis
des processus de plaidoyer et lobbying. Le FACT est essentiellement un moyen pour les
organisations paysannes d’interagir avec leurs bases. Les informations des membres sont
obtenues à travers un processus de consultation systématique qui assure que toutes les
propositions et positions que l’organisation adopte prennent leurs racines dans la réalité et
les besoins de ses membres. La combinaison de la représentation des membres et de leurs
préoccupations et les conseils des experts peut générer des propositions qui sont fiables,
bien informées, qui traitent des problèmes pertinents et qui sont techniquement bien
préparées. Bien que le succès de tout projet n’est jamais garanti, l’approche FACT
augmente certainement les chances de succès.

Pour se familiariser avec la méthodologie FACT, les OP commencent une trajectoire qui
consiste à trois phases : un atelier préparatoire, suivi d’une période de 6 à 8 mois au cours
de laquelle l’organisation fait usage de certains aspects méthodologiques sélectionnés à
partir de l’atelier préparatoire dans son travail quotidien de consultation et d’élaboration
des propositions. Enfin, dans un second atelier, les expériences sur les thèmes de
préparation des politiques seront échangées.

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L’événement « Ecole d’été sur le plaidoyer »

L’Ecole d’été sur le plaidoyer a une stratégie à deux faces :
  1. Apprendre d’avantage sur l’allocation du budget à travers les échanges entre les
     participants et les exposés de bons (et mauvais) exemples
  2. Discuter et améliorer l’efficacité de l’approche FACT.

Le thème principal de l’école d’été sur le plaidoyer est «l’allocation du budget» en faveur
du développement agricole et l’application des aptitudes et connaissances au sein des OP,
aussi bien aux Pays Bas, en Europe que dans les régions où nos partenaires travaillent
(Afrique, Amérique Latine, Asie et Europe Orientale). En comprenant et en appliquant les
mécanismes de l’allocation du budget, les OP qui veulent représenter les intérêts de leurs
membres (très souvent une activité coûteuse) peuvent offrir plus efficacement
d’importants services à leurs membres. Ceci, à son tour, peut conduire à une meilleure
appréciation des organisations par leurs membres actifs, une plus forte loyauté et une
implication des membres dormant, voire même une possibilité d’avoir des nouveaux
adhérents. De même, une fois qu’une OP sait comment accéder aux fonds, il y a une
possibilité qu’elle répète ces démarches à chaque nouvelle tentative. En se basant sur la
connaissance des procédures acquises et sur des réseaux bien entretenus des nouveaux
fonds peuvent être explorés et acquis plus facilement.

En choisissant ce thème qui est considéré comme un thème important par toutes les
organisations paysannes, nous voudrions apprendre à partir des expériences de chacun.

       Comment découvrir l’existence de ces fonds/budgets (suivi du budget) ?
       Comment peut-on être considéré comme un partenaire sérieux et être
        régulièrement informé de la disponibilité de ces fonds ?
       Comment peut-on accéder à ces fonds, spécialement pour les membres ?

Des parallélismes peuvent être trouvés entre les niveaux nationaux et internationaux. Des
exemples pratiques seront montrés en se basant sur le contexte Néerlandais et Européen.
Ces exemples seront utilisés comme des illustrations et vont alimenter les échanges entre
les participants. Le gouvernement Néerlandais et l’Union Européenne ont des fonds
disponibles pour le développement rural. Au cours de l’Ecole d’été nous allons suivre les
traces à partir de l’agriculteur local jusqu’au gouvernement Néerlandais (qui est situé à la
Haye et la Commission Européenne (située à Bruxelles). De quelle manière l’agriculteur
local est-il informé de l’existence des fonds et de quelle manière est-il accompagné par son
organisation pour accéder à ces fonds ? Est-ce que le gouvernement néerlandais et la
Commission européenne sont informés des besoins de l’agriculteur local et ces besoins
sont-ils traduits en financement disponible ou sont-ils obtenus?

Au cours de l’Ecole d’Eté les OP vont partager les façons dont le FACT est mis à pratique
et vont réfléchir sur des variations possibles dans la manière dont il a été mis en pratique
afin qu’ils puissent optimiser l’institutionnalisation du FACT au sein de leurs organisations.

Primo, les techniciens et les leaders des OP « clients » d’AGRITERRA vont se familiariser
avec la politique agricole rurale néerlandaise et européenne ainsi que les processus de
mise en place des politiques à tous les niveaux. Ces politiques seront analysées du point
de vue de l’approche FACT et seront utilisées comme point de départ pour une discussion
interactive sur les différents modèles du travail du lobby et leurs avantages et
désavantages. L’objectif est de montrer que les concepts FACT peuvent être pratiqués et
enracinés dans une organisation de plusieurs manières qui ont toutes leurs propres
particularités.

Secundo, les techniciens et les leaders des OP partenaires et AGRITERRA lui-même vont
réfléchir systématiquement sur la trajectoire FACT qu’ils ont expérimenté jusque-là. Les
forces et les faiblesses seront analysées. Ceci sera utilisé pour des améliorations
structurelles futures de la trajectoire et de l’approche FACT.

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L’Ecole d’Eté a reçu 25 personnes, tous étant actuellement ou anciennement des
utilisateurs de la méthodologie FACT (ils sont des leaders et des formateurs des
organisations paysannes impliqués dans les trajectoires de lobbying, des formateurs
externes, les chargés des relations de l’équipe du plaidoyer d’AGRTERRA et les membres
du conseil de cette équipe). Pour plus d’informations sur les participants, voir annexe 1.

Les participants seront demandés de préparer et de partagés leurs expériences sur
l’allocation du budget et sur le FACT. Pour créer un environnement d’apprentissage
dynamique, il est demandé aux participants de préparer des présentations (les instructions
vont suivre). Par des exercices participatifs, pratiques et collectifs un apprentissage actif
sera encouragé.
Une partie du programme sera facilitée par des responsables des associations
néerlandaises. Ils vont présenter les pratiques quotidiennes et les processus qui ont lieu
dans leurs organisations concernant le lobbying et l’allocation du budget. A travers de telles
expériences ils seront capables de montrer les différents aspects du FACT.

2. Programme de l’Ecole d’Eté

  Date          Lieu          Timing            Activités
  Dimanche                                      Arrivée des participants -> transport pou Elspeet
   7-9                                          Arrivée des formateurs, facilitateurs
  Lundi         Elspeet       7.30 – 8.15       Petit-déjeuner
   8-9
                              8.30              Enregistrement
                                                Distribution de la documentation aux participants
                              9.00              Ouverture de l’Ecole d’Eté
                              9.30 -10.50       Présentation des participants:
                                                Interviews, carte du monde
                              10.50       –     Introduction du programme:
                              12.30             - Objectifs de l’atelier
                                                - Agenda et programme
                                                - Introduction au FACT
                                                - Introduction sur les thèmes du plaidoyer :
                                                allocation du budget

                                                - Attentes des participants
                                                - Définir les résultats du programme
                              12.30         -   Répas
                              13.30
                              13.30       –     Les organisations Paysannes et le plaidoyer. La
                              15.00             politique d’influencer l’allocation du budget au Pays
                                                Bas : local, national et international (UE) au moyen
                                                de l’approche FACT
                                                Différent niveau du plaidoyer de LTO (Pays
                                                Bas/Europe)
                                                Le lobbying du LTO Gelderland

                              15.00         -   Panel d’experts/fishbowl
                              17.00             Différences et similarités avec sa propre expérience
                              17.30         -   Souper
                              18.30
                Dronten       19.00       –     Rencontre avec un paysan et NAJK, plaidoyer axé
                Flevopolder   21.00             sur l’allocation du budget (subsides)
                                                Visite de la ferme : organisation et niveau de la
                                                ferme
  Mardi         Elspeet       8.30 – 9.30       Récapitulation du premier jour.

                                                8
9-9                                   Qu’avons-nous appris et comment continuer
                       9.30 – 11.00   Echange sur les pratiques par les participants :
                                      allocation du budget
                                      Jeu de conseiller : conseil majeur et ce qu’il faut
                                      améliorer
                       11.00-         Présentation des expériences aux Pays Bas sur
                       12.30          l’allocation du budget par LTO une organisation
                                      agricole néerlandaise.
                                      Plénière : ressemblances et différences
                       12.30     –    Répas
                       13.30
                       13.30     –    Echange sur les pratiques d’autres pays par les
                       15.00          participants :
                                      Allocation du budget, méthode de la place du
                                      marché : jeu de conseiller, discussions en plénière
                                      Matériel des OP participantes

                       15.00      –   Pause et préparation pour le voyage en Bruxelles
                       15.30
                       15.30      –   Voyage en bus pour Bruxelles : préparations des
                       19.00          questions, etc.
                       19.00          Installation à l’hôtel Adagio
           Brussels    20.00          Souper en Bruxelles
Mercredi   Brussels    9.00 – 10.15   Promenade à pied dans le quartier de l’Union
 10-09                                Européenne de Bruxelles
                       10.25          Arriver dans la sale de réunion A, rez-de-chaussé,
                                      bureau de COPA-COGECA, Rue Trèves 61
                       10.30          Mot de bienvenue par Mr Pesonen : COPA-COGECA
                                      comme représentant des agriculteurs à l’UE
                       10.45          Exposé: la politique agricole de l’UE: Le rôle de la
                                      DG AGRI et l’interaction avec les organisations des
                                      agriculteurs.
                       11.45          Exposé: l’art de la prise des décisions de l’UE et le
                                      rôle de LTO comme représentant des agriculteurs
                                      néerlandais en Bruxelles
                       12.00      -   Exposé: comment l’UE (DG DEVCO) appuie-t-elle
                       12.55          les organisations paysannes dans le pays en
                                      développement ? Quelles sont les sources de
                                      financement ?
                       12.55      -   Répas à Brasserie London, Place du Luxembourg
                       14.30
                       14.30      –   Visite du Parlement Européen, accordée par MEP
                       16.30          Mr. Belder et Mme. Van Dijk
                       16.30          Départ par bus
                       17.00      -   Récapitulation de la Visite au cours du voyage en
                       18.00          bus : conclusions personnelles et du groupe
           Hazeldonk   18.30          Souper
           Elspeet     21.30          Arrivée en Mennorode
Jeudi      Elspeet     8.30 – 10.00   Récapitulation de l’allocation du budget
 11-9                                 Conclusions
                       10.00          Réflexion sur FACT et stratégies d’engagement
                                      Introduction
                       10.30          Travaux en groupes
                                      - Analyses du FACT: forces, faiblesses, lacunes,
                                      expériences
                       12.00          Conclusions

                                      9
Recommandations
12.30   –   Répas
13.30
13.30   –   Création des nouveaux modèles/outils FACT
16.30       Plans d’action FACT 2.0
            Conclusions
16.30   –   Remerciements
17.00        Clôture et évaluation de l’Ecole d’Eté
17.00   -   Boissons pour réception/au revoir
18.00

            10
3. Résultats

Jour 1, 8 Septembre 2014

Ouverture de l’atelier

Jur Schuurman et Niek Thijssen ont présenté les participants à la rencontre au nom
d’Agriterra et spécialement au nom de Directeur Général ; Mr Jur Schuurman a ouvert la
réunion avec une brève introduction du FACT et ses réalisations, ainsi que les objectifs de
l’école d’Eté.

Christian Gouët, le modérateur de la réunion, a facilité une session introductive au cours
de laquelle tous les participants se sont présentés en pair et ont déclaré chacun ce qu’ils
veulent voir changer dans le monde.

                                            11
Une introduction au FACT par Jur Schuurman

Le FACT a été conçu par Agriterra pour améliorer la communication sur les activités
de plaidoyer entre Agriterra et les représentants des agriculteurs au niveau de base.
Le FACT est maintenant disponibles dans 11 langues ; c’est une approche
méthodologique et non un thème spécifique. Cette semaine, il sera orienté vers le
financement – cette version est appelé ‘’FACT pour le budget’’ (FACT 4 Budget).
L’objectif principal est de discuter sur l’obtention des fonds pour l’agriculture en
provenance des gouvernements – à travers des actions telles que améliorer ou
diversifier la production, spécialement à travers l’agriculture à petite échelle en
passant par les organisations représentatives.

Le FACT traite des faits. Dans deux sens, une organisation qui veut faire du plaidoyer
doit être sûre de ce dont elle parle et doit connaître ce qui se passe à la base. Les
intérêts des membres sont aussi des faits – dans le passé, le plaidoyer était basé
d’une manière insuffisante sur ce que les paysans sentent réellement. Les OP n’étaient
pas représentatives et traitent le plaidoyer comme un exercice à faire au bureau. Il
est maintenant reconnu que ces organisations ont besoin de démontrer à leurs
gouvernements qu’ils représentent leurs membres. Pourquoi le FACT pour le budget ?
Le monde voit de plus en plus que la meilleure façon d’améliorer le bien-être est
d’investir dans l’agriculture. Les principaux investisseurs dans l’agriculture restent les
paysans individuels. En Afrique, la déclaration de Maputo a été signée par tous les
gouvernements Africains et se sont engagés à dépenser au moins 10% des fonds du
gouvernement pour l’agriculture. Seulement sept ou huit pays ont honoré leur
engagement jusque-là, surtout en Afrique de l’Ouest. C’est décevant et il faut faire
plus de lobbying. Le financement pour l’agriculture est inadéquat et mal orienté dans
la plupart des pays africains. Il est plus élevé en Asie qu’en Afrique. Dépenser pour
l’agriculture en Asie est peut-être la clé de leur succès économique en comparaison
avec l’Afrique.

                                          12
Introduction à l’Ecole d’Eté par Nellie van der Pasch

Objectifs

   -   Découvrir des approches efficaces pour que les paysans soient capables
       d’influencer l’allocation du budget à l’agriculture.
   -   Optimiser l’institutionnalisation du FACT au sein des OP en se basant sur les
       expériences et les pratiques sur terrain.
   -   Construire des réseaux futurs sur l’allocation du budget à l’agriculture et
       partager l’expérience FACT – ce groupe doit rester en contact.

Tous ces trois objectifs ont une même importance.

L’Ecole d’Eté concerne l’échange des connaissances et non les recevoir d’Agriterra.

                                          13
Introduction au thème ‘’allocation du Budget’’ par Niek Thijssen

Ce terme réfère aux fonds publics alloués à l’agriculture. Par exemple : la déclaration
de Maputo de 2002 : 10% des budgets des gouvernements doivent être alloués à
l’agriculture. Cela aide à éradiquer la faim et la pauvreté – cfr Objectifs du Millénaire
pour le développement.

Ce sont les paysans eux-mêmes qui investissent plus des milieux ruraux : leurs
investissements sont trois fois plus grands que les autres sources d’investissement.

Comment les coopératives peuvent-elles accéder aux financements à partir des
banques ? Comment les paysans peuvent-ils ajouter une valeur à leurs produits et
progresser dans la chaîne ?

Du point de vue du plaidoyer, on a le regard tourné vers le gouvernement pour allouer
un budget et bien sûr, l’importance de l’implication des organisations paysannes. Il
existe bien sûr des différences entre continents et entre pays.

L’objectif principal du plan d’action d’Agriterra pour 2011 – 2014 est d’aider les OP à
améliorer l’accès aux investissements pour les agriculteurs. Cela veut dire, connecter
les agriculteurs aux décideurs pour qu’ils bénéficient de l’allocation du budget.

Ces processus ont lieu partout à différents niveaux – ces processus intéressent tous
les participants et l’échange d’information est important. Tous les participants sont
impliqués dans le lobbying et fond face aux aspects suivants :

      L’analyse des budgets agricoles
      Les OP comprennent et s’engagent dans le processus (stratégies) de
       l’allocation du budget
      Comment fait-on le suivi du budget ?

Tous les participants ont une expérience dans l’allocation du budget et peuvent la
partager ; ils sont par exemple membres des comités qui allouent les fonds, etc.

Actuellement, Agriterra appuie des projets relatifs à l’allocation du budget dans dix
pays.

Avant que les participants ne viennent à la réunion, des questions préliminaires leur
avaient été posées (à propos de l’allocation du budget à l’agriculture).

      Votre gouvernement alloue –t –il des fonds à l’agriculture
      Etes-vous informé sur la disponibilité des fonds ?
      Quels sont les résultats jusque-là ?
      Quels sont les défis (jusque-là, y a –t – il plus de défis que des succès
       (réussites)

                                         14
Débat

‘’Allocation du budget’’ est le terme qui convient quand il s’agit du financement provenant
du gouvernement, bien que le sens variera selon le niveau, cela étant plus opérationnel
aux niveaux les plus bas.

       Le problème des gouvernements qui ne débloquent pas les fonds qui ont été alloués
        est l’une des questions principales, et une des utilités du FACT est de résoudre ce
        problème.
       Les gouvernements sont les plus grands contribuables au financement de
        l’agriculture et, pendant qu’il est important de travailler avec le gouvernement au
        niveau public, il est également important de travailler sur le renforcement des
        capacités au niveau de base.

                                            15
La méthodologie FACT par Christian Gouët

Le FACT est une méthodologie pour influencer les gouvernements nationaux pour
allouer plus des ressources aux besoins spécifiques des agriculteurs. Il faut combien
d’argent ? Où faut-il orienter cet argent ? Qui a succès de cet argent ? etc. Sont des
questions très complexes. Les paysans doivent interagir avec les discussions

   -   C’est le seul moyen. Si vous ne les abordez pas avec des propositions
       concrètes, vous ne pouvez pas les poussez à agir.

FACT : de quoi s’agit – il ?

   -   Une méthodologie qui permet aux organisations de préparer de bonnes
       propositions
   -   Elle est basée spécialement à la consultation des membres et aux conseils des
       experts.
   -   Les propositions sont basées sur des besoins réels – d’où la nécessité de le
       démontrer.
   -   Le FACT ne réinvente pas la roue mais il met les roues en mouvement
   -   Le FACT a commencé au Nicaragua avec l’UNAG (Kees Blokland travaillant
       avec UNAG), et était appelé ‘’la méthodologie PIPGA’’
   -   Cette même méthodologie a continué à être utilisée 30ans après.
   -   SMS – Savoir Montrer que vous Savez

Objectif du processus FACT

Les 4 piliers, pièces maîtresses d’un processus FACT :

   -   La consultation des membres – bien documentée et enregistrée
   -   La recherche participative – systématisé les résultats pour la matérialiser une
       proposition
   -   La rédaction d’une proposition SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable,
       Réaliste, Circonscrit dans le Temps.
   -   La cartographie du lobby et l’analyse des acteurs –

Pourquoi utiliser le processus FACT ?

      Besoin de relever les problèmes (a partir des paysans et des décideurs) et
       revenir avec des solutions
      La trajectoire du renforcement des capacités en FACT :
           o Manuel FACT avec des exemples et conseils introduits au cours des
               ateliers – power points disponibles
           o Guide du facilitateur – utilise par le formateur et pour la formation des
               formateurs.
           o Trajectoire faite en trois parties : 1. Atelier FACT 2. Appliquer l’approche
               dans la pratique 3. Atelier final

Des questions préliminaires s sur l’utilisation du FACT ont été posées aux participants
avant la réunion :

      Besoin pour une amélioration méthodologique pour l’application du FACT au
       sein des organisations paysannes
      De quelles améliorations a-t-on besoins ?

                                          16
Débat :

      La meilleure façon d’apprécier l’outil est de l’utiliser. il n’est pas nécessaire de
       parcourir tous les quatre piliers, mais s’engager réellement avec les
       gouvernements.
      La politique réfère à la politique du gouvernement, le législation ou la
       réglementation, qui peuvent être différentes. Toutes ont un champ d’action de
       l’utilisation du FACT. Après la réglementation vient la mise en œuvre.
      Le contexte varie même à l’intérieur d’un même pays. En Afrique de l’Est un
       gouvernement peu vous présentez un projet des lois et vous demandez rapidement
       des commentaires. Dans ces circonstances la recherche participative est impossible.
      Le FACT est simple et flexible, et non une jaquette tout cousit
      Il y a des situations complètement différentes dans différents pays, mais il doit y
       avoir des possibilités réalistes dans chaque pays. Les politiciens sont toujours à la
       recherche des votes – si vous pouvez les convaincre qu’ils peuvent avoir plus de
       vote ils peuvent accepter.
      La méthode FACT peut même être utilisée pour négocier avec les organisations
       externes comme la Banque Mondiale.
      Christian : quand il travaillait pour la FIPA, il était impliqué dans le séminaire dans
       tous les continents, rédigeant des projets pour différentes régions. Un projet pour
       la Banque Mondiale a impliqué des consultations avec les organisations dans 67
       pays. La Banque Mondiale a été très impressionnée par ce projet et a acceptée des
       réunions régulières entre la FIPA et la BM en Washington. Ils ont obtenu ceci parce
       qu’ils ont mené des consultations et donné des approches fortes à la Banque
       Mondiale.

Attentes

Les participants ont écrits leurs attentes sur des cartes à propos de l’Ecole d’Eté. Ensuite,
toutes les attentes ont été groupées sous cinq titres comme suit :

      Comment influencer les processus du budget (par la méthode FACT)
      Améliorer le FACT
      Partager les expériences sur l’utilisation du FACT
      Mettre en place un nouveau réseau (par les participants à cet atelier)
      Enrichissement d’Agricord sur le plaidoyer – en défaut. (Les Agri – agences dans
       différents pays – régions se réunissent sous la plate forme AGRICORD).

L’après-midi a commencé par deux exposés par deux organisations paysannes hollandaises
au niveau national et provincial.

                                             17
Exposé : lobbying des agriculteurs au Pays Bas par Luc Groot – chargé des
relations Agriterra. Avant, il travaillait avec LTO – fédération nationale des
agriculteurs néerlandais – comme chargé du plaidoyer.

Structure du lobbying des agriculteurs aux Pays Bas

   -   Il y a 68 000 fermes aux Pays Bas avec une moyenne de 27 hectares /fermes
   -   3 organisations paysannes régionales : LTO Nord, ZLTO et LTB en LIMBURG,
       représentant 40 000 agriculteurs (équivalent à 60%)
   -   Principalement le lobbying est au niveau municipal et provincial
   -   De même NAJK (= jeunes agriculteurs), plus groupes sectoriels – exemple :
       NVV pour l’élevage des porcs.

Les OP néerlandaises fournissent :

   -   Influence à tous les niveaux du gouvernement
   -   Services p. ex : réduction sur les intrants et assurances.
   -   Formation – pour le conseil d’administration – aptitudes du leadership à
       s’exprimer en publique, réseautage.
   -   Information à travers un bulletin des agriculteurs au niveau national, site
       internet, réunions.
   -   Plateforme sociale – important dans les milieux ruraux.

Structure externe des OP néerlandaises

   -    Niveau de la municipalité (>200 groupes locaux)
   -   Niveau provincial (12 provinces)
   -   Niveau national – 1 LTO Pays Bas
   -   Niveau européen (70 Membres nationaux)
   -   Niveau de la gestion de l’eau
   -   Les membres payent une moyenne de 600 – 800 Euro par an selon la grandeur
       de la ferme (la production moyenne d’une ferme hollandaise est de 300 000 €)
   -   Cette production est repartie sur le domaine régional et sectoriel du plaidoyer.
       Ex : un sixième va au plaidoyer provincial.

Structure interne des OP néerlandaises

   -   Niveau municipal :
          o 5 – 6 membres du conseil d’administration choisi par les agriculteurs
             membres au niveau municipal ; s’occupent des secteurs, des événements
             sociaux, de la politique et la représentation
          o Au besoin des conseils sur par exemple comment gérer la politique de la
             biodiversité.
   -   Niveau provincial : 5 - 6 membres du conseil d’administration (paysans)
   -   Niveau structurel du lobbying : ex. Producteurs du lait
   -   Niveau international

                                         18
-   Elevage intensif, culture vivrière intensive, culture en serre, culture vivrière
             extensive, plus les trois OP régionales, toutes représentées au niveau international.
         -   Appuyer par 5 directorats thématiques et 22 agents de plaidoyer.

      Différences par niveau du point de vue contenu du lobby.

         -   Niveau municipal : - ex. planification spatiale, taxes locales.
         -   Niveau provincial : - ex. Infrastructure, biodiversité/politique environnementale,
             planification spatiale.
         -   Niveau nationale : taxes nationales, importances d’une politique européenne,
             financement des domaines prioritaires nationaux – ex. déchets alimentaires,
             gestions des crises.
         -   Niveau européen – très important – agriculture, environnement, renouvelables
             santé animale et bien-être : ex. politique de la biodiversité, oiseaux européens et
             directives de l’habitat (oies)
         -   Importance pour les agriculteurs d’être représenter à tous les niveaux
         -   Permet un meilleur lobby en Europe à cause d’un contact proche avec les paysans
             chez eux.

      Pouvoir des organisations paysannes néerlandaises

         -   Représentativités – 60% d’agriculteurs néerlandais sont membres des OP
         -   Contrôle à travers tous les pays – consultations et propositions SMART
         -   Lien avec les activités économiques – donne aux membres un profit économique
         -   Réseaux forts – ex. lien avec d’autres entrepreneurs
         -   Une voix forte en Europe
         -   Des liens forts avec le gouvernement et la recherche
         -   Une structure coopérative
         -   Des changements dans les 5 dernières années : moins, mais plus grandes fermes,
             augmentation du revenu dans les fermes
         -   L’influence de la politique est passée de l’activisme négatif à l’influence positive.

      Besoins futurs

         -   Meilleures communications avec le pouvoir public
         -   Gestion plus efficace et efficiente

Questions

       Combien d’argent du gouvernement est alloué à l’agriculture au Pays Bas ?

Peut-être 1% (+ un peu plus au niveau provincial et municipal. Ex. Exonération des taxes).
Ce 1% est l’argent de l’Union Européenne transféré directement aux agriculteurs à travers
le gouvernement central.

       Est-ce que les membres du conseil municipal se réunissent pendant une période
        déterminée ?
       Comment est la redevabilité entre les membres du conseil d’administration et les
        agriculteurs ?

                                              19
A tous les niveaux, les membres du CA           sont choisis par les membres de leurs
circonscriptions électorales tout les 4ans. Ils se rencontrent chaque mois avec les
agriculteurs au niveau municipal, deux fois par ans au niveau provincial et une fois par an
au niveau national. Les agriculteurs peuvent aussi téléphoner, lire (et aussi contribuer) le
journal de l’agriculture, etc.

      Il y a eu de l’activisme dans le passé et maintenant la négociation est préférée.
       Comment ceci s’est-il développé ?

L’appréciation publique de l’activisme est négative. Les perceptions publiques sont
importantes – ce n’est plus acceptable de verser le lait par terre, par exemple.

      40% d’agriculteurs ne sont pas représentés. Il y a-t-il une tendance d’entamer
       d’autres formes de lobbying ?

Ils sont reconnus comme des cavaliers libres. Chaque année, des efforts sont faits pour les
impliquer. Ils perdent beaucoup de services, ex. ils ne reçoivent pas le journal ou ne sont
pas invités aux fonctions sociales.

                                            20
Exposé : lobbying des agriculteurs au niveau provincial aux Pays Bas par IVAR WISSELING.

IVAR a représenté les paysans producteurs du lait pendant 4ans, maintenant il est le directeur
régional, d’abord à Bruxelles. Il travaille pour les 9 provinces du Nord (LTO-Nord).

Il est important de savoir comment parler aux gens pour avoir ce que vous voulez. Chaque année
trois pourcents des paysans hollandais cessent de travailler. L’année passée, il y a eu réorganisation
des OP néerlandaises dans l’anticipation de la diminution des membres. On travaille constamment
sur l’engagement des membres.

Structure du LTO Nord

    -   Travail avec 9 CA et 1 CA principal. Maintenant réparti en trois régions avec trois équipes.
        Augmentation de l’efficacité de 30% due à la réorganisation.
    -   3 (Nord, Est et Ouest) régions traitent les problèmes au niveau provincial + une équipe
        nationale. 12 paysans représentent LTO Nord au niveau national. Leurs salaires sont payés
        par les paysans membres du LTO Nord.
    -   Les membres du CA sont élus pour un mandat de 4ans.

Province du Gelderland

    -   5 000 Km², 2 millions d’habitants
    -   12 000 paysans/ entrepreneurs agricoles, dont certains sont des agriculteurs à très petite
        échelle. 4 400 membres du LTO Nord (60%). 15 millions des poules, 2 millions des porcs, 1
        milliard d’Euro de valeur ajoutée par an.
    -   Le gouvernement reconnait la valeur de cette représentativité – il reconnaît que les
        membres du CA représentent les agriculteurs. Les OP ont une base des données des
        membres, connaissent leurs membres

Implication des membres

Les OP donnent quelque chose à leurs membres à contrepartie de leurs cotisations annuelles de
600 – 800€. 5 piliers pour maintenir les membres satisfaits : implication sectorielle, régionale,
communication (investissement dans leur image pour que les consommateurs aient une image
positive sur les agriculteurs), sociale (une réunion régionale chaque année ; 700 membres ont
participé l’année passée), connaissance et innovation. Les OP doivent mener des activités qui
couvrent tous ces 5 piliers.

                                                 21
Plaidoyer

   -   Proactif et partiellement réactif : meilleurs résultats pour les membres s’il est
       proactif, mais ils veulent que les OP réagissent quelques fois. Sont réactives en
       cas de nécessité, spécialement en période de crise – ex. irruption des maladies,
       boycottage récent en Russie.
   -   Formulation d’une vision de 5ans pour l’agriculture en province de Gelderland –
       publication d’un feuillet au niveau provincial. Les OP font ceci pour que les gens
       (spécialement les membres) connaissent ce qu’il faut attendre de leur travail
       avec eux. Chaque année il décide des objectifs à atteindre, des objectifs qui
       peuvent les rapprochés de la vision de 5ans. Si vous connaissez chaque année
       ce que vous allez faire, et avec qui vous allez le faire vous avez une meilleur idée
       sur où il faut chercher l’argent.
   -   Plaidoyer en se fixant des objectifs communs avec le gouvernement, les hommes
       d’affaires et la société civile.
   -   Exemples : améliorer l’infrastructure agricole par les échanges des terrains avec
       les autres organisations possédant des terrains (conservation de la nature, etc.).
       Pour chaque Km proche d’un hectare de ferme le paysan épargne 200 €/an. Ces
       échanges sont entrain de croître.
   -   Cycle de fertilité : conscientiser les paysans sur la conservation des éléments
       nutritionnels et donner des solutions pour réduire la perte de ces éléments (par
       la recherche, investissement, avec le gouvernement, les banques, les
       universités).

Les membres du Conseil d’Administration

   -   1500 membres du conseil d’Administration au sein du LTO Nord : ils sont très
       proches des membres et connaissent ce que les paysans veulent.
   -   7membres au niveau national du LTO – 1 femme. 7
   -   9 CA provinciaux avec 9 membres chacun. Sur les 45 peut-être 6 sont des
       femmes
   -   140 CA au niveau communal avec chacun 5 – 10 membres. La moyenne des
       femmes est plus élevée à ce niveau.
   -   Certains CA ne fonctionnent pas bien. Il y a un programme de formation des
       membres du CA pour connaître leurs forces et leurs faiblesses. Une évaluation
       des membres du CA est faite tous les deux ans.
   -   Des procédures claires des élections.

                                            22
Questions et réponses

      Il y a-t-il un CA pour les jeunes agriculteurs ?

Non. Il y a un programme focalisé sur eux pour ce qui ont des talents, et y a une
organisation des jeunes agriculteurs appelée NAJK.

      Comment obtenez-vous les informations pour la base des données ?

La cotisation des membres des OP dépend de la grandeur de la ferme. C’est une motivation
pour ne pas sous-estimer. Les OP se fient à l’information du gouvernement – les paysans
doivent donner des détails afin de recevoir les subsides de l’Union Européenne. Certaines
OP demandent aux membres de fournir l’information, ce qui n’est pas crédible.

      Quand est-ce qu’il faut utiliser un plaidoyer réactif au lieu du plaidoyer proactif ?

Le plaidoyer réactif et proactif sont tous nécessaires. Réactif exemple : réaction à la crise
épidémique/menace de boycottage en Russie.

      Comment les subsides de l’Union Européenne sont-ils distribués ?

La plupart des subsides viennent de Bruxelles. Pour certains subsides européens, la moitié
va à la province l’autre moitié aux paysans. Les gouvernements régionaux/provinciaux
peuvent offrir un cofinancement.

      Est-ce que le LTO Nord utilise le FACT pour le travail de lobbying ?

Le FACT a été produit par Agriterra pour être utiliser par ses partenaires. Il n’est pas utilisé
comme tel au Pays Bas, mais toutes les méthodes et éléments FACT sont utilisés.

      Comment gérez-vous le changement au cours du plan stratégique de 5ans (vision) ?

La vision de 5 ans n’est pas très détaillée, elle est globale. Il y a une évaluation annuelle
et des programmes annuels qui sont plus détaillés et qui donnent une flexibilité nécessaire.

Discussions en table ronde

Quatre participants ont donné un exemple de lobbying concernant l’allocation du budget
pour l’agriculture dans leur pays, et ont fait une comparaison avec la situation au Pays Bas
tel que montré dans les exposés de l’après-midi.

Philippines – Ireneo Cerilla, PAKISAMA

Les lois existantes devraient mettre fin à la réforme agraire dans un délai de 20 ans, mais
elle n’a pas été terminée dans cette période. PAKISAMA s’est joint aux autres dans un
atelier essayant de convaincre les législateurs d’étendre la loi et de terminer le dossier de
la réforme agraire : 1,7 millions ha n’était pas encore redistribués. Le concret et le sénat
devaient être convaincus. Les paysans ont mené leurs plaidoyers en participant et en
faisant le suivie dans les plénières. Un membre du concret était bien informé sur le
programme de la réforme foncière. Il a plaidé et priorisé les arguments. Ireneo lui-même
s’est adressé au concret et a demandé qu’on donne la parole à leur représentant. Un de
leurs alliés, membre du concret, a expliqué l’importance de terminer la réforme agraire et
une nouvelle loi a été adoptée. Ceci a été une victoire, mais la loi n’était pas encore mise
en application.

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La structure des OP de Philippine comprend les organisations au niveau du village, de la
province et de la région comme aux Pays Bas. Les postes du CA sont suivis avec des
évaluations. Les cotisations des membres des OP vont seulement au niveau local (elles ne
sont pas réparties aux différents niveaux comme aux Pays Bas). Environ 10%
d’agriculteurs sont membres des OP en Philippine.

Nicaragua – Luz Adilia, UNAG

En 2009, UNAG a commencé une initiative de promouvoir les enfants qui boivent du lait –
nouvelle législation en donnant chaque jour un verre de lait aux enfants à l’école. Ils ont
appris le marketing pour vendre leur lait. Il y a une abondance en Hiver et une carence en
Eté pour le moment. UNAG a organisé une réunion du CA avec toutes les contre parties
actives et a cartographié les acteurs, puis a rédigé un draft de loi pour qu’elle soit adoptée.
UNAG a tenu environ 10 réunions discutant le document de proposition de loi intitulé « une
nouvelle législation pour promouvoir la consommation du lait à l’école et pour promouvoir
le secteur de production du lait ». Ils ont promu les contre parties qui pouvaient influencer
le gouvernement et une contrepartie légal a donné les conseils sur les aspects juridiques.
Le document a été présenté à une commission de l’Assemble Nationale. Tous les acteurs
et contre parties ont donné leurs opinions. Comme quelques parlementaires et le ministère
de l’agriculture étaient favorables le document a été finalement approuvé. Tous les
différents secteurs se sont mis d’accord sur l’aspect spécifique de cette loi. Maintenant en
2014, de fonds doivent être disponibles pour un verre de lait pour chaque enfant de l’école
primaire.

Différence avec le Pays Bas – LUZ pense que si la loi avait été approuvée aux Pays Bas elle
serait déjà mise en application maintenant. La structure est similaire à celle des Pays Bas.
16 départements avec des CA et aussi des CA au niveau local. 35% des femmes, ils
impliquent aussi les jeunes gens – ils travaillent avec toute la famille – ils essayent
d’impliquer les jeunes gens dans le travail des champs, pour réduire la migration vers les
villes. 60 000 agriculteurs sont membres de la fédération nationale de l’UNAG. 3 000 dans
son département (1 sur 16) ce qui fait 60%.

Facilitateur – en Philippine et au Nicaragua il y a des lois qui disent « quelque chose doit
être faite » (grâce au plaidoyer), mais il n’y a pas des budgets. Plus des fonds sont
nécessaires pour rendre le processus de législation plus efficace. Des bonnes propositions
SMART sont nécessaires pour y arriver. Une allocation du budget effective reste absente.

Kenya – Stella Nyagah, KENAFF

Il y a des programmes en cours au niveau national. Certaines provinces ne sont pas
incluses dans le processus de l’allocation du budget. Avec les agriculteurs, KENAFF est
entrain de recevoir des budgets des gouvernements provinciaux, les analyse et forme des
comités pour suivre les budgets avec les gouverneurs. Le comité est aussi chargé (sous la
direction de KENAFF) d’assurer que les fonds alloués sont suffisants. Ils ont tenu une
réunion avec quelques gouverneurs dans certaines provinces et ont été capables de
présenter des problèmes spécifiques. Ils ont faits la recherche participative et ont créé des
systèmes de suivi et de formation qui vont leur permettre de faire le suivi de ce qu’ils font.
Ils aimeraient que ce système de suivi soit intégré dans chaque pays.

Différence avec le Pays Bas – la structure est presque la même – structures du niveau local
au niveau national. Ils les appellent des comités et non des conseils : ils guident le
processus d’allocation des fonds et d’autres processus. Chaque groupe paye un montant

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de contribution fixé par la plateforme nationale. Une nouvelle structure est entrain d’être
mise en place. Il n’y a pas des sections des jeunes mais il y a un secrétaire de la jeunesse
et un secrétaire des femmes. Environ 2O% d’agriculteurs du Kenya sont membres des OP.

Facilitateur – il y a des différences plus importantes. Aux Pays Bas 40 000 membres payant
les cotisations doivent donner 28 – 29 millions d’euro par an aux OP. Les CA néerlandais
ont aussi des jeunes qui participent aux réunions. Il y a un comité des femmes aux Pays
Bas, mais les femmes néerlandaises ne veulent pas être traitées d’une manière spéciale,
différemment des agriculteurs hommes. Il n’y a pas des différences dans la propriété des
terres entre les hommes et les femmes aux Pays Bas. La plupart des fermiers sont des
hommes car c’est un travail lourd, des machines.

En JORDANIE, les femmes paysannes ont voulu adhérer aux organisations, mais les
hommes ont refusé leur adhésion. La déléguée de la Jordanie n’a pas compris pourquoi les
femmes néerlandaises ne sont pas représentées dans les organisations. Aux Pays BAS
c’est le couple qui adhère à l’OP. Aux Pays Bas les femmes se sentent intégrer. En Jordanie
les femmes n’ont pas de propriété de terre.

Niger – Dodo Boureima, RBM

Mr Dodo est un éleveur des bétails au Niger et un membre du CA du RBM dans sa région.
Il a insisté sur l’importance de nourrir les animaux – un grand problème dans sa région.
La politique du gouvernement ne s’intéresse pas à ce qu’ils font. La sécurité alimentaire
pour les animaux est sa principale préoccupation mais n’est pas traité au niveau national.
Ils essayent de promouvoir leur système pastoral – la transhumance est le point le plus
important, mais elle n’est pas considérée au niveau national. Après avoir fait une analyse
le RBM a essayé de mener un plaidoyer à un niveau plus élevé spécialement à ce qui
concerne la sécurité alimentaire des animaux. Ils ont contacté la CEDEAO, une organisation
au niveau des pays de l’Afrique de l’Ouest, et ont réussi à inscrire cette question à l’agenda.
Ensemble, ils ont mis sur pied un plan et un calendrier incluent le montant financier dont
on avait besoin. Cela était un travail dur – la mobilité des animaux est très complexe. Un
comité de pilotage a été organisé pour donner un exemple de gestion de cette mobilité
pour les paysans.

Le RBM est structuré comme aux Pays Bas – représentation des paysans du niveau local
au niveau national. Le RBM a aussi un CA et un secrétariat permanant ; il y a un espace
pour les femmes où elles discutent leurs problèmes spécifiques qui sont transmis au CA. Il
y a une très grande différence en comparaison avec les P.B. Une forte activité de lobbying
aux P.B. – mais ce n’est pas la même chose dans les villages au Niger. Concernant les
différences entre la place des femmes dans la société : les hommes et les femmes ont des
rôles spécifiques, profondément ancrés dans la culture. Les statistiques agricoles et
démographiques ne sont pas fiables au Niger.

Différence entre l’Afrique de l’Est et de l’Ouest – importance de la réserve alimentaire
animale en période de crise en Afrique de l’Ouest. En Afrique de l’Est, une approche
nationale est plus développée. En Afrique de l’OUEST ils ont une approche régionale.

Facilitateur – aux Pays-Bas le niveau des programmes est relativement très haut. Il n’y
a pas besoin de réforme agraire aux Pays-Bas.

Différence dans l’efficacité du travail de lobbying.

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