Environnementale Déclaration - Performances 2020 Service Assainissement - IDEA

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Environnementale Déclaration - Performances 2020 Service Assainissement - IDEA
2021
 Déclaration
 Environnementale Performances 2020
 Service Assainissement

 Management
 environnemental INTERCOMMUNALE DE DÉVELOPPEMENT
 vérifié ÉCONOMIQUE ET D’AMÉNAGEMENT
REG. NO. BE-RW-000014
 DU CŒUR DU HAINAUT
Environnementale Déclaration - Performances 2020 Service Assainissement - IDEA
Sommaire

 1. IDEA et l’assainissement des eaux usées 3
 1.1. IDEA, agence de développement territorial du Cœur du Hainaut 3
 1.2. Le secteur de l’assainissement 4
 1.3. Le système de management environnemental 5
 1.4. Description du fonctionnement d’une station d’épuration 8

 2. Les performances environnementales 10
 2.1. Le volume d’eau épuré annuellement 12
 2.2. Le tonnage annuel de boues produites 13
 2.3. Consommation des réactifs dans les stations d’épuration 14
 2.4. Le pourcentage de boues valorisées en agriculture par rapport au total 15
 2.5. La production et la gestion réglementaire des déchets dangereux 15
 2.6. La production et la gestion réglementaire de déchets non dangereux
 issus directement du processus d’épuration 17
 2.7. La production et la gestion réglementaire des déchets non dangereux
 issus de l’activité administrative et technique 17
 2.8. La veille et les non-conformités réglementaires 18
 2.9. Les non-conformités au rejet 19
 2.10. Les enjeux liés à l’efficacité énergétique et le KPI kWh/m 24
 3

 2.11. La consommation d’eau de distribution 25
 2.12. Les émissions 27

 3. L
  es enregistrements environnementaux et les outils d’amélioration 31
 3.1. Les fiches environnementales 31
 3.2. Les objectifs environnementaux 33

 4. Les enjeux 42
 4.1. Nombre de stations d'épuration EMAS et ISO 14.001 42
 4.2. Les actions sur la biodiversité 43

 5. Les données concernant la vérification 47

 6. Nom et adresse des personnes de contact 49

 7. Glossaire50
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021
 2 //
Environnementale Déclaration - Performances 2020 Service Assainissement - IDEA
1. IDEA et l’assainissement des eaux usées
1.1. IDEA, agence de développement territorial du Cœur du Hainaut

 En tant qu’agence de développement territorial du Cœur du Hainaut, IDEA (Intercommunale de
 Développement Économique et d’Aménagement) regroupe 27 communes pour une population
 totale de quelque 540.000 habitants. Elle compte plus de 320 collaborateurs (ingénieurs,
 techniciens, juristes, comptables, etc.) œuvrant au service des communes et des entreprises.

 IDEA, est aujourd’hui une intercommunale multisectorielle, active dans divers domaines d’activités
 d’intérêt général et notamment dans le secteur de l’assainissement des eaux. IDEA gère
 actuellement un réseau de 30 stations d’épuration.

 30
 27
 S TAT I O N S
 D ’É P U RAT I O N

 C OMMU NES
 ASS OC IÉES
 Anderlues I Binche
 Boussu I Braine-le-Comte
 Chapelle-lez-Herlaimont
 Colfontaine I Dour
 Ecaussinnes I Erquelinnes
 Estinnes I Frameries
 Hensies I Honnelles
 Jurbise I La Louvière
 Le Roeulx I Lens I Manage
 Merbes-le-Château
 Mons I Morlanwelz
 Quaregnon I Quévy

 328
 Quiévrain I Saint-Ghislain
 Seneffe I Soignies

 C O LLA B O RAT E UR S
 ingénieurs, techniciens,
 juristes, comptables, etc.
 Soit un territoire de plus de 1.000 km²
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 Figure 1.1. : Carte des 27 communes affiliées.
 comptant plus de

 540.000
 H ABI TA N T S
 3 //
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1.2. Le secteur de l’assainissement

 Chaque année, un volume d’eaux usées voisin de 40 millions de m³ est épuré. Le personnel
 affecté à cette mission appartient à la Direction des Centres d’Exploitation. Selon sa qualification,
 le personnel est réparti en plusieurs cellules ayant chacune sa spécificité propre, soit:
 • la cellule « mécanique » qui se consacre à l’entretien, au dépannage et à l’amélioration permanente
 des installations mécaniques ;
 • la cellule « électricité haute et basse tension » a la même fonction au niveau des installations
 électriques ;
 • la cellule « télétransmission automatisme » » qui veille à l’élaboration et à la mise à jour des
 automatismes de l’ensemble des ouvrages d’exploitation et au transmis des défauts techniques vers
 le personnel de garde ;
 • la cellule « process / analyses » qui veille à la bonne conduite et au contrôle des diverses installations
 d’épuration et réalise les analyses des eaux et boues ;
 • la cellule « QSE » qui contrôle le respect du Règlement EMAS et de la sécurité des travailleurs ;
 • la cellule « logistique » qui fournit aux autres cellules le support nécessaire dans des tâches non
 techniques ;
 • la cellule « études et chantier » tout récemment fondée qui assume les dossiers de rénovation des
 installations dont la Direction Étude et Réalisations n’a pas la prérogative.

 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021
 4 //
Environnementale Déclaration - Performances 2020 Service Assainissement - IDEA
1.3. Le système de management environnemental

 Depuis 2004, un Système de Management Environnemental (SME) a été implanté afin de garantir
 que l’exploitation des stations d’épuration est respectueuse de l’environnement. Cet engagement est
 officialisé par un document approuvé par la Direction Générale d’IDEA: la Politique Environnementale
 (cf. figure 1.2.). Celle-ci est largement diffusée et accessible sur le site Internet d’IDEA (www.idea.be -
 Rubrique « Documents téléchargeables »).

 L’organisation du SME répond à deux référentiels :
 > La Norme ISO 14001 : 2015 :
 Il s’agit d’une norme internationalement reconnue au niveau du respect de l’environnement
 fixant les règles à observer par une entreprise qui désire inclure les préoccupations
 environnementales dans son management. Cette norme ne fige pas le SME. Au contraire,
 elle demande que soit instaurée une philosophie d’amélioration continue des performances
 environnementales selon le principe de la « roue de Deming » (*). La garantie du bon
 fonctionnement du SME est effectuée par un auditeur indépendant qui vérifie annuellement
 la conformité des stations d’épuration par rapport aux exigences de la norme et délivre un
 certificat.

 > Le Règlement EMAS :
 Il s’agit d’un règlement européen reprenant toutes les exigences de la Norme ISO 14001 : 2015
 mais accordant également une importance particulière au respect de la réglementation
 environnementale, à la communication interne et externe et à l’implication du personnel.
 L’enregistrement EMAS est délivré par la cellule « Coordination EMAS » du Service Public de
 Wallonie sur base d’une déclaration de validation établie par un auditeur indépendant qui vérifie
 également le contenu de la déclaration environnementale.

 Le vérificateur environnemental procède selon la méthode d’échantillonnage. Cette méthode consiste
 à diminuer le nombre d’audits de terrain à réaliser, sans toutefois impacter les performances envi-
 ronnementales des stations d’épuration, en constituant un échantillon représentatif de l’ensemble des
 stations. Ces dernières sont réparties en groupes de similitude comme suit :
 - groupe 1 : les stations de plus de 50.000 EH qui sont auditées chacune une fois tous les trois ans
 (1 cycle);
 - groupe 2 : les stations de plus de 10.000 EH qui sont auditées chacune une fois tous les six ans
 (2 cycles);
 - groupe 3 : les stations de plus de 10.000 EH qui sont auditées chacune une fois tous les neuf ans
 (3 cycles).

 Cette méthode est validée par le Comité EMAS de l’Union Eu-
 ropéenne et concerne tous les Organismes d’Assainissement
 Agréés (O.A.A.).
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 En 2020, le champ d’application du SME, c’est-à-dire le nombre
 de stations d’épuration exploitées était de 30. Parmi celles-ci,
 26 sont enregistrées EMAS tandis que 4 autres en sont exclues
 car leur conformité à la réglementation environnementale n’est
 pas complétement établie. Néanmoins, ces 4 stations d’épuration
 répondent à la norme ISO 14001: 2015 (cf. figure1.2.).
 5 //

 Figure 1.2.: Dernière version de la Politique Environnementale.
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Année Date de fin de Sous-bassin
Stations d’épuration Site EMAS
 d’enregistrement validité des permis récepteur
 1. Wasmuël OUI 2003 24/12/2038 La Haine
 2. Seneffe-
 OUI(1) 2003 13/05/2023 La Senne
 Soudromont
 3. Boussoit OUI 2005 19/04/2031 La Haine
 4. Trivières NON : ISO14001 : 2015 2003 / retirée en 2019 11/03/2029 La Haine
 5. Saint-Vaast OUI 2003 29/01/2028 La Haine
 6. Frameries OUI 2003 28/03/2026 La Haine
 7. Morlanwelz NON : ISO14001 : 2015 2003 / retirée en 2019 06/07/2025 La Haine
8. Soignies-Biamont OUI 2007 06/02/2033 La Senne
 9. Dour-Elouges OUI 2008 16/06/2023 La Haine
 10. Chapelle-lez-
 OUI 2003 27/01/2029 La Sambre
 Herlaimont
11. Braine-le-Comte OUI 2007 13/01/2024 La Senne
 12. Anderlues OUI 2005 21/10/2024 La Haine
 13. Spiennes NON : ISO14001 : 2015 2003 / retirée en 2019 09/12/2029 La Haine
 14. Baudour Canal OUI 2003 17/10/2021 La Haine
 15. Hensies OUI 2003 10/05/2031 La Haine
 16. Thulin OUI 2003 12/10/2025 La Haine
 17. Jurbise OUI 2003 20/12/2031 La Dendre
 18. Herchies OUI 2003 10/01/2032 La Dendre
 19. Mignault OUI 2005 13/02/2033 La Senne
 20. Wihéries NON : ISO14001 : 2015 2003 / retirée en 2019 24/12/2038 La Haine
 21. Quiévrain OUI 2010 07/07/2026 La Haine
 22. Ecaussinnes OUI 2011 15/03/2027 La Senne
 23. Erbisoeul OUI 2013 30/09/2028 La Haine
 24. Obourg OUI 2014 11/09/2027 La Haine
 25. Le Roeulx Sud OUI 2015 12/04/2032 La Haine
 26. Havré OUI 2017 07/08/2032 La Haine
 27. Sirault OUI 2018 27/07/2032 La Haine
 28. Feluy (Nie-Pré) OUI 2018 07/08/2033 La Senne
 29. Godarville OUI 2017 29/01/2033 La Sambre
 30. Hennuyères/
 OUI 2017 16/12/2033 La Senne
 Braine-le-Comte
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 Tableau 1.1. : L’ensemble des stations d’épuration d’IDEA.
 (1) La station d'épuration de Seneffe-Soudromont était hors scope entre septembre 2019 et juin 2020 pour absence d’un débitmètre en sortie du bassin d’orage, ce qui constituait une non-conformité
 réglementaire.
 6 //
Environnementale Déclaration - Performances 2020 Service Assainissement - IDEA
Carte des stations d'épuration du réseau d'assainissement d'IDEA

 •
 30

 •
 11
 •
 8
 •
 •
 22 28
 •
 18 • 17 19 •
 •23 •2
 • •25 •
 27 29
 14 • •3 •
 24 • • 26 5• 10
 •1 •7
 4•
15 •
 16• •
 •
 21
 • 13 12
 9• 6•

 •
 20
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021
 7 //
1.4. Description du fonctionnement d’une station d’épuration

 1.4.1. Le parcours de l’eau
 Une fois dans la station d’épuration, l’eau subit divers traitements avant d’être rejetée, une fois
 épurée, dans le milieu naturel.

 > 1.4.1.1. Le prétraitement
 Le prétraitement est toujours effectué avec pour objectif essentiel d'éliminer les grosses
 particules et les déchets flottants par un dégrillage, un dessablage et un déshuilage et, le cas
 échéant, une décantation primaire.

 > 1.4.1.2. Le traitement biologique
 Ce traitement se base sur le mécanisme naturel d’autoépuration de la rivière. Les eaux usées
 sont mises en contact, dans un bassin aéré, avec des micro-organismes (« boues activées »)
 afin de digérer les pollutions biodégradables. Ce traitement appelé « secondaire » est parfois
 complété par un traitement tertiaire (rabattement de l’azote et du phosphore) et même parfois
 quaternaire (désinfection).
 Le mélange est ensuite dirigé vers un second bassin où s’effectue, par décantation, la séparation
 entre les boues biologiques et les eaux épurées. Ces dernières sont rejetées dans le cours
 d’eau récepteur. Les boues biologiques récupérées au fond du clarificateur sont principalement
 réinjectées dans le bassin biologique pour assurer la continuité du traitement. Les boues
 excédentaires sont récupérées et valorisées.

 1.4.2. Le traitement et la valorisation des boues
 Les boues en excès se présentent au départ sous une forme liquide composée principalement
 d’eau avec une charge variable de matières minérales et de particules organiques non
 dégradées. Contrairement à d’autres déchets, les boues de stations d’épuration ne peuvent
 pas être évacuées telles quelles. Elles doivent passer par plusieurs traitements qui visent
 principalement à réduire leur volume. Les principaux traitements sont repris ci-dessous.

 > 1.4.2.1. La stabilisation anaérobie des boues déshydratées
 Le but de cette opération est de réduire le tonnage des boues en transformant par fermentation
 anaérobie (*) une fraction de la matière organique des boues en méthane. A cet effet, les boues
 sont chauffées et brassées dans des réacteurs appelés digesteurs. Le méthane récupéré de
 ces digesteurs peut être utilisé comme combustible gazeux. Cette opération est rentable pour
 autant qu’il ne faille pas apporter un complément de combustible fossile pour le chauffage
 des boues liquides. Actuellement, seule la station d’épuration de Wasmuël est encore équipée
 de digesteurs opérationnels. Cette station d’épuration a en effet la particularité de pouvoir
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 chauffer les boues avec une source d’énergie naturelle, l’eau chaude en provenance de l’unité
 de géothermie de Saint-Ghislain. L’unité a produit respectivement pour les années 2019 et 2020,
 398.709 m³ et 257.566 m³ de biogaz.
 Il faut noter cependant qu’à moyen terme, cette filière devrait disparaître lorsque les unités de
 séchage solaire et géothermique et de cogénération seront opérationnelles.
 8 //
> 1.4.2.2. La réduction de la teneur en eau des boues
 Plusieurs techniques sont utilisées dans ce but :
 • L’épaississement des boues : il vise principalement à augmenter la teneur en matières
 sèches des boues sans en modifier le caractère liquide. Il se réalise par voie gravitaire dans un
 appareil cylindrique appelé épaississeur.
 • La déshydratation mécanique des boues : elle vise à augmenter la teneur en matières sèches
 des boues qui passent d’un état liquide à un état pâteux. Cette opération de déshydratation est
 absolument nécessaire pour permettre l’évacuation des boues vers leur filière d’élimination.
 Dans le cas d’une évacuation en filière agricole, la déshydratation doit être complétée par une
 opération de chaulage pour hygiéniser les boues.
 • Le séchage des boues : il vise à augmenter fortement la teneur en matières sèches des boues
 par évaporation naturelle ou thermique de l’eau. Cette dernière technique est actuellement
 en développement chez IDEA. A Wasmuël, un premier démarrage d’une unité de séchage
 géothermique et solaire a montré que cette technologie était au point. Néanmoins, en avril
 2018, un arrêt temporaire a été décidé pour améliorer l’épuration des gaz produits lors du
 traitement des boues. La Direction Études et Réalisations est chargée de cette tâche.
 Une fois le traitement des boues terminé, celles-ci peuvent suivre une des deux filières
 suivantes : la valorisation thermique ou la valorisation en agriculture. Cette dernière est
 particulièrement intéressante car moins coûteuse à la mise en œuvre et constitue une source
 d’engrais bon marché.

 Comment fonctionne
 UNE STATION D’ÉPURATION?

 Usage
 Usage public domestique
 et industriel
 Rejet à l’égout

 Égout public

 Déversoir
 d’orage
 Surverse
 temps de pluie
 2. TRAITEMENT BIOLOGIQUE
 Contrôles Clarification
 Boues activées
 1. PRÉ-TRAITEMENT
 Collecteur
 d’assainissement

 Air

 Boues
 IDEA
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 4. CONTRÔLES ET Contrôles Sables Graisses Gros déchets
 REJET DANS Exploitation
 LA RIVIÈRE agricole
 CET Destruction CET
 ou (Centre d’Enfouissement
 bioremédiation Technique)

 Incinérateur

 3. RÉCUPERATION ET VALORISATION DES BOUES

Figure 1.3. : Schéma de fonctionnement d'une station d'épuration.
 9 //
2. Les performances environnementales

 Les multiples enregistrements effectués en continu durant l’année 2020 permettent de calculer
 des indicateurs environnementaux. Ceux-ci objectivent les performances des stations d’épuration
 par rapport aux années précédentes et par rapport à des objectifs fixés. Ces indicateurs
 apparaissent dans le tableau 2.1.

 Variation
 en %
 Valeurs Valeurs Valeurs
 Enregistrements environnementaux de 2020
 2018 2019 2020
 par rapport
 à 2019
 Volume d’eau épuré annuellement (m3) 35.947.065 40.325.378 40.254.815 +0 %
 Tonnage annuel de boues produites (TMS) 2.645 5.365 4.668 -13 %
 % boues valorisées en agriculture 68,3 % 70,1 % 68 % -3 %
 Tonnage annuel de refus de dégrillage produits (T) 121,86 120,96 189,94 +57 %
 Tonnage annuel de sables produits (T) 54,20 187,72 140,59 -25 %
Tonnage annuel de flottants produits dans les dessableurs/
 268,66 279,73 364 +30.12 %
 déshuileurs (T)
 Tonnage annuel de déchets dangereux produits (kg) 2.344 13.225 7.157 -89 %
 Tonnage de déchets non dangereux issus de l’activité
 27.526 45.342 71.400 + 57 %
 quotidienne (kg)
 Consommation annuelle en eau de distribution (m3) 34.438 31.997 43.729 +37 %
 Nombre de NC réglementaires 3 1
 2 2
 1 -50 %
 Nombre de NC au rejet (circonstances exceptionnelles) 3 2 0 -100 %
 Nombre de NC au rejet récurrentes 5 5 4 -20 %
 Nombre de STEPs hors scope EMAS 6 5 4 -20 %
 Consommation annuelle en électricité (GWh) 17,81 16,47 16,49 +0,1 %
 MWh verts : Eolienne + panneaux solaires
 3
 25 55 41 -25 %
 Nombre d'actions sur la biodiversité 0 4 0 -100 %

 Tableau 2.1. : Les performances environnementales.
 (1) Absence de débitmètre à la sortie du bassin d’orage des stations d’épuration de Seneffe-Soudromont, de Morlanwelz et de Jurbise.
 (2) Absence de débitmètre à la sortie du bassin d’orage de la station d’épuration de Morlanwelz et de Jurbise. Ces deux stations d’épuration restent exclues du scope « EMAS » en 2020.
 (3) Les MWh indiqués sont des énergies vertes produites et consommées entièrement sur place. Il n’y a pas d’injection sur le réseau électrique.
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021
 10 //
L’Annexe IV du Règlement EMAS impose de communiquer les performances environnementales
 par le biais d’indicateurs de base. Ceux-ci ont la forme d’un pourcentage d’une fraction calculée
 de la façon suivante :
 • au numérateur, la grandeur annuelle considérée ;
 • au dénominateur, le volume d’eau épuré annuellement (m3) ou le tonnage de boues produites
 (TMS).
 Ces indicateurs sont repris dans le tableau 2.2. et sont commentés dans les chapitres suivants.

 Variation
 en %
 Valeurs Valeurs Valeurs
 Grandeur considérée sur une base annuelle (4) Unité de 2020
 2018 2019 2020
 par rapport
 à 2019
Tonnage de boues produites (TMS) / Volume d’eau épuré (m3) g/m³ 74 133 115 -14 %
Tonnage de déchets dangereux (kg) / Volume d’eau épuré (m ) 3
 mg/m³ 65 328 178 -45 %
 Consommation électrique (kWh) / Volume d’eau épuré (m ) 3
 kWh/m³ 0,02 0,01 0,01 0%
 Consommation en eau de distribution (m ) / Volume d’eau 3
 ml/m³ 958 793 855,50 +8 %
 épuré (m3)
 Refus de dégrillage (T) / Volume d’eau épuré (m3) g/m³ 3,4 3,0 4,71 +57 %
 Sables (T) / Volume d’eau épuré (m ) 3
 g/m³ 1,5 4,7 3,49 -26 %
 Flottants (T) / Volume d’eau épuré (m ) 3
 g/m³ 7,5 6,9 9,04 +31 %
Consommation en eau de distribution (m ) / Tonnage de boues 3
 m³/T 13,0 6,0 7,38 +23 %
 produites (TMS)5
 Indicateur clé de performance électrique kWh/m3 0,64 0,49 0,52 +6 %

 Tableau 2.2. : Indicateurs de base calculés à partir de valeurs du tableau 2.1.
 (4) Les résultats sont exprimés en pourcents et pour éviter une lourdeur de la forme, la valeur obtenue est multipliée par 106.
 (5) L’indicateur « Consommation en eau de distribution (m³) / Tonnage de boues produites (TMS) » n’est pas multiplié par 106 comme les autres indicateurs.

 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021
 11 //

Station d'épuration de Godarville
2.1. Le volume d’eau épuré annuellement

 Le volume total d’eau épurée dans les 30 stations d’épuration en activité6 est un indicateur
 important de notre activité d’OAA (*). En 2019, c’est principalement la station d’épuration de
 Wasmuël qui a contribué à cette augmentation de volume traité. Des travaux de mise à niveau de
 l’installation de flottation et une augmentation de la capacité de déshydratation sont à l’origine de
 cette amélioration sensible. Nous retrouvons des résultats légèrement inférieurs pour 2020. Ceci
 peut être expliqué par une année plus sèche en 2020.

 La valeur du volume d’eau épuré en 2019, soit 40.325.378 m3 est de 12 % supérieur par rapport à la
 valeur de 2018. Entre 2019 et 2022, les 2/3 de l’objectif sont déjà remplis, à moins d’un événement
 perturbateur majeur, nous devrions atteindre les 37 millions de m³ restant à produire en 2021.
 Si cette valeur se maintient, il est fort probable que l’objectif de 117 Mm3 inscrit dans le Plan
 Stratégique 2020-2022 d’IDEA soit atteint.

 Les stations d’épuration de Wasmuël et de Seneffe-Soudromont traitent à elles seules 52,7 % du
 volume d’eau résiduaire collecté dans le Cœur du Hainaut.

 Volume d'eau traité annuellement
 Volume en m³/an
 50.000.000
 45.000.000
 40.000.000
 35.000.000
 30.000.000
 25.000.000
 20.000.000
 15.000.000
 10.000.000
 5.000.000
 0
 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 Graphique 2.1.: Volume d’eau traité annuellement par les stations d’épuration.
 (6) Le volume d’eau annuellement épuré est déterminé par les débitmètres de sortie équipant la grosse majorité des stations d’épuration. En cas d’absence de débitmètre de sortie, le volume d’eau
 est estimé sur base du débit d’entrée (débitmètre électromagnétique ou estimation par les index des pompes). C’est le cas pour la station d’épuration de Jurbise. En toute rigueur, le volume des
 excès de boues liquides doit être retranché du résultat mais cette donnée n’est pas prise en compte car négligeable
 12 //
2.2. Le tonnage annuel de boues produites

 L’activité d’assainissement parallèlement au traitement de l’eau génère plusieurs déchets de
 nature différente et évacués selon des filières conformes à la réglementation: les gadoues de
 fosses septiques, les curures, les sables, les refus de dégrillages et les flottants. Ces déchets sont
 confiés à des entreprises spécialisées et disposant d’un agrément de la Région Wallonne pour la
 collecte et le traitement des déchets de ce type. IDEA, bien que n’étant pas un acteur principal de
 ces filières de traitement, les maîtrise néanmoins en prévoyant des clauses environnementales
 dans les conventions signées avec ces entreprises.
 Parallèlement à ces déchets relativement marginaux, un tonnage important de boues de
 déshydratation est produit dans les stations d’épuration. Au même titre que le volume d’eau épuré
 annuellement, le tonnage annuel de boues produites constitue un indicateur de performance. Un
 tonnage élevé est synonyme d’une bonne extraction de la pollution.
 En 2020, nous sommes revenus à un régime « normal », donc diminution légère de production de
 boues car retour au régime de croisière. Les données pluviométriques en 2020 sont légèrement
 inférieures à 2019, ce qui en fait une année moyennement plus sèche. Hormis lors d’événements
 très pluvieux, la pluviométrie n’a pratiquement pas influencé la diminution de 14 % de la
 production de boues.
 En outre cette baisse de 14 %, lors de la dernière année, peut s’expliquer par la rétention de
 boues dans les bassins biologiques fin 2020 et le fait qu’une quantité des eaux d’entrée ne peut
 pas toujours être acceptée. La capacité d’entrée d’eaux usées sera adaptée par les travaux qui
 seront réalisés prochainement avec la rénovation de l’ouvrage d’entrée, par l’ajout d’une seconde
 centrifugeuse et par la fiabilisation de la filière boues en 2022.
 Il est nécessaire de préciser que la filière agricole reste tributaire des conditions météo, et que
 la filière thermique est déjà très engorgée dans toute la Région Wallonne, le contexte est donc
 particulier.

 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021
 13 //

 Station d'épuration d'Obourg
2.3. Consommation des réactifs dans les stations d’épuration

 Évolution de la consommation de réactifs Lait de chaux (T)

 Chlorure ferrique (m³)

 1.0 Acide acétique (m³)

 0.9 Polymère (T)

 0.8
 0.7
 0.6
 0.5
 0.4
 0.3
 0.2
 0.1
 0.0
 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

 Variation année
 Réactifs 2018 2019 2020
 n/année n-1
 Acide acétique (m³) 96,52 222,2 333,12 49,92 %
Chlorure ferrique (m³) 722,284 588,35 750,31 27,53 %
 Lait de chaux (T) 2.276,65 2.156,16 2.274,5 5,49 %
 Polymère (T) 74,32125 74,81975 68,305 -8,71 %

 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021
 14 //
2.4. Le pourcentage de boues valorisées en agriculture par rapport
 au total

 Comme expliqué dans le paragraphe « La réduction de la teneur en eau des boues », la valorisation
 en agriculture doit être favorisée au maximum d’où le choix de cet indicateur.
 La valorisation des boues en agriculture demande un suivi rigoureux de la législation en la matière.
 Celle-ci est très contraignante car destinée à protéger la chaîne alimentaire des substances
 dangereuses susceptibles de se trouver dans les boues à la suite d’un rejet illicite dans les réseaux
 d’égouttages. Ceux-ci étant par nature difficiles à maîtriser vu son étendue, il est prévu d’analyser
 tous les lots de boues déshydratées valorisés en agriculture.
 Durant les autres années, l’absence d’épisodes de contamination aux PCBs a permis de valoriser
 en agriculture une quantité plus importante de boues déshydratées. Pour les années 2018 et 2019,
 le pourcentage de boues déshydratées valorisées en agriculture s’est stabilisé aux alentours de
 70 % mais cela ne doit pas occulter le fait qu’en termes de quantité, IDEA a valorisé plus du double
 en 2019. Ces pourcentages sont similaires en 2020 (voir tableaux 2.1 et 2.2).

2.5. La production et la gestion réglementaire des déchets dangereux

 Nos stations d’épuration produisent des déchets dangereux ou assimilés dangereux au sens de
 la législation wallonne. Ceux-ci sont rassemblés dans deux zones de tri sélectif situées au sein
 des stations d’épuration de Wasmuël et de Seneffe-Soudromont. Un système d’identification des
 conteneurs par panneaux permet de déterminer facilement la destination des déchets. Un suivi
 mensuel des zones de tri sélectif est réalisé de façon à s’assurer que le tri est correctement réalisé
 par le personnel. La nécessité du tri sélectif est par ailleurs rappelée aux agents lors de chaque
 formation environnementale. Ces déchets sont périodiquement enlevés par un collecteur agréé et
 transportés vers un centre de regroupement, d’élimination ou de valorisation agréé.
 Chaque année, conformément à la réglementation en vigueur, la liste et les quantités de déchets
 dangereux évacués sont renseignées aux autorités (OWD).
 Le tonnage des différents déchets dangereux évacués et déclarés à l’OWD lors des années 2018 à
 2020 apparaît au tableau 2.4.
 La gestion des déchets est diffusée au personnel via une procédure environnementale. Celle-
 ci, bien qu’assimilée par le personnel, nécessite parfois des rappels. Ceux-ci sont effectués par
 l’affichage des notes internes mais également tout dernièrement par l’affichage électronique.
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 En 2019, des travaux de mise en conformité des installations électriques ont généré des quantités
 importantes de câbles usagés et de déchets électroniques. En 2020, une quantité beaucoup plus
 importante est à déclarer. Les déchets électriques et électroniques (DEEE) restent des déchets
 fréquemment produits vu l’informatisation croissante des équipements. Beaucoup de travaux ont
 eu lieu en vue d’adapter nos installations aux nouvelles technologies de contrôle et d’acquisition de
 données à distance.
 Les quantités importantes d’amiante évacuées en 2019 font suite à d’importants travaux de
 rénovation des digesteurs de la station d’épuration de Wasmuël. En 2020, aucuns travaux de
 désamiantage n’a été entrepris.
 15 //
Au vu de la grande dispersion des résultats, l’indicateur de base « Tonnage de déchets dangereux
 (kg) / Volume d’eau épuré (m3) » (cf. tableau 2.2.: -45 %) ne semble pas pertinent et peu utile, en
 effet, beaucoup de types de déchets fluctuent fortement en fonction des chantiers réalisés et de
 leur planification dans le temps.

 Variation
 en %
 Valeurs Valeurs Valeurs
 Déchets dangereux de 2020
 2018 2019 2020
 par rapport
 à 2019
 Réactifs périmés 0 0 0 NA
 Tubes TL, lampes 48 246 16 -100 %
 Câbles et déchets électroniques 675 1.130 3.818 -44 %
 Pneus usagés 100 0 160 +140 %
 Chiffons d'essuyage souillés 163 848 349 -53 %
 Piles 0 0 0 NA
 Filtres à air 199 500 90 -72 %
 Huiles usagées 0 1.219 505 -100 %
 Bombes aérosols (vides) 44 45 40 -12 %
 Verreries souillées 0 354 0 -100 %
 Acides inorganiques 0 212 250 +18 %
 Acide chloridrique HCl 0 0 250 +100 %
 Fûts de graisse et d'huiles vides 18 42 359 +854 %
 Solvants - Thinner 0 426 400 -100 %
 Soude caustique NAOH 0 0 600 +100 %
 Batteries au Pb 324 0 200 +100 %
 Batteries Ni Cd 773 0 120 +100 %
 Filtres à huile 0 0 0 NA
 Pots de peinture et de vernis 32 521 0 -100 %
 Fûts WIVA 32 120 0 -100 %
 Amiante et asbeste 0 7.500 0 -100 %
 TOTAL 2.344 13.223 7.157

Tableau 2.4. : Tonnage (kg) de déchets dangereux évacués de 2018 à 2020.

 Filtre à air
 8.000
 8000 Réactifs périmés
 7000 Tube TL, lampes
 Poids 7.000
 exprimé 6.000
 6000
 Câbles et déchets électroniques
 Pneus usagés
 5.000
 5000 Chiffons d'essuyage souillés
 4000
 4.000 Piles
 Huile usagée
 3000
 3.000
 Bombes aérosols (vides)
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 2000
 2.000 Verreries souillées
 e
 as uile
 st

 1000
 e à d

 1.000 Acides inorganiques
 be
 ia F iltr N b
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 t t (N er
 tiq T les

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 Ca n d' CI

 Acide chloridrique HCI
 s

 00
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 Ac rre ols gée
 s

 Fûts de graisse et d'huiles vides
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 17

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 20

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 Solvants - Thinner
 so
 19
 20

 s

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 R F ilt 0 20
 20

 le lam
 T u ifs p air

 be H

 Soude Caustique (NAOH)
 be ér
 2

 ct à

 âb ,

 So
 éa re

 s

 Batteries au Pb
 m
 Bo

 Batteries Ni/Cd
 ff o
 hi
 C

 Filtre à huile

Graphique 2.2. : Déchets dangereux évacués de 2017 à 2020 au départ des stations d’épuration de Wasmuël et de Seneffe-Soudromont.
 16 //
2.6. La production et la gestion réglementaire de déchets non
 dangereux issus directement du processus d’épuration

 Trois déchets dépendent directement de l’activité d’assainissement. Il s’agit des refus de
 dégrillage, des sables et des flottants (cf. paragraphe « Le prétraitement »).
 Un manque de débouchés pour l’évacuation des sables en 2018 (absence de filière d’évacuation)
 explique la faible production durant cette année (voir tableaux 2.1. et 2.2.).

2.7. La production et la gestion réglementaire de déchets non
.

 dangereux issus de l’activité administrative et technique

 L’activité quotidienne engendre des déchets non dangereux ou assimilés: les métaux, les déchets
 ménagers, le bois, les papiers, les emballages de plastique propres, ... Bien que non dangereux,
 ces déchets ne peuvent être regroupés. Ils sont également triés sélectivement et évacués vers des
 filières de traitement et de recyclage. Ils ne sont cependant pas soumis à déclaration auprès de
 l’Administration.
 Durant l’année 2019, un système de collecte des mégots de cigarettes a été mis en place dans
 les stations d’épuration de Wasmuël et de Seneffe-Soudromont. Paradoxalement, les mégots
 de cigarettes ne sont pas considérés comme des déchets dangereux malgré leur impact sur les
 milieux aquatiques (on parle de 500 litres d’eau polluée par un seul mégot) et leur dégradation en
 milieu naturel nécessite 1 à 2 années.

 Déchets non dangereux Valeurs 2018 Valeurs 2019 Valeurs 2020

 Papiers-cartons 5.360 1.460 3.120
 Mitrailles 10.740 6.520 10.520
 Bois traité - - 5.520
 Déchets ménagers 11.040 36.930 57.760
 Emballages plastiques 386 402 -
 Mégots de cigarettes - 30 Non disponible
 TOTAL 27.526 45.342 76.920

Tableau 2.6. : Production de déchets non dangereux issus de l’activité administrative et technique exprimée en kg.
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021
 17 //
2.8. La veille et les non-conformités réglementaires

 Le Règlement EMAS impose le respect total de la législation environnementale. Pour ce faire,
 celle-ci doit constamment être mise à jour et consultée. La législation applicable à nos activités est
 identifiée via quatre bases de données évolutives :
 • un tableau téléchargé périodiquement à partir d’informations sélectionnées par un juriste
 spécialisé en environnement et accessible à tous les OAA ;
 • un tableau élaboré à partir des conditions particulières contenues dans les permis
 d’environnement des stations d’épuration ;
 • le registre des modifications de chaque année (*) ;
 • un tableau évolutif alimenté avec les besoins et attentes des parties intéressées validées selon
 une méthodologie objective. En effet, la norme ISO14001: 2015 a introduit la notion suivante : les
 besoins et attentes exprimés par les parties intéressées internes et externes (*) jugés pertinents
 doivent dans certains cas être respectés au même titre que la réglementation.
 Ces quatre documents constituent la veille réglementaire qui sert de référentiel pour les audits
 internes, les analyses environnementales, les contrôles de la conformité réglementaire et
 également la rédaction des procédures environnementales.
 Le système n’est pas figé: un travail constant de vérification réglementaire est effectué par la
 cellule QSE notamment lors de réunions avec les autres OAA. Si une non-conformité réglementaire
 est constatée, la cellule QSE a la responsabilité de proposer rapidement une action immédiate
 auprès des intéressés. Dans le cas où la résolution du problème exige plus de temps ou qu’un
 investissement conséquent est nécessaire, un objectif environnemental est créé.
 L’organisation mise en place et décrite précédemment est généralement efficace. Cependant,
 il faut admettre que 3 non-conformités réglementaires liées à l’objectif n°3 ont subsisté depuis
 plusieurs années. Il s’agit de l’absence de débitmètre à la sortie du bassin d’orage de trois stations
 d’épuration: Seneffe-Soudromont, Jurbise et Morlanwelz.
 Jusqu’en 2019, les investissements prévus pour lever ces non-conformités ont plusieurs fois été
 reportés vu que les priorités peuvent changer selon les décisions de plusieurs instances (aspect
 indirect du contexte).
 En 2019, le DPC a décidé d’exclure pour motif de non-conformité réglementaire la station
 d’épuration de Seneffe-Soudromont du Scope EMAS.
 La SPGE a immédiatement compris l’enjeu et a accordé en date du 24 décembre 2019 un budget
 qui a permis à la nouvelle cellule « études et chantier » constituée en juillet 2019 de faire le
 nécessaire. Le débitmètre est installé depuis fin février 2020.
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 Le service « Études et Chantiers » de la Direction des Centres d’Exploitation a également entamé
 une pré-étude sur la faisabilité technique d’un débitmètre en sortie du bassin d’orage de la
 station d’épuration de Jurbise. Malheureusement des difficultés d’ordre technique ne permettent
 pas de trouver une solution à long terme. L’installation d’un débitmètre portatif à l’exutoire de
 la station représente une solution suffisante au regard des conditions particulières du permis
 d’environnement exigeant que le débit de sortie doit pouvoir être contrôlé journalièrement à la
 demande de l’administration, ce qui est le cas.
 Pour ce qui concerne le débitmètre de la station d’épuration de Morlanwelz, ce travail sera
 18 //

 éventuellement programmé en même temps que le chantier d’installation d’une injection de
 glycérol dans le biofor. Cette non-conformité réglementaire n’affecte cependant pas l’étendue de
notre scope « EMAS » car cette station d’épuration en est déjà à l’heure actuelle exclue (cf. 2.9. Les
 non-conformités au rejet).

2.9. Les non-conformités au rejet

 En tant qu’OAA, notre principale finalité est de rendre au milieu naturel (rivières) des eaux traitées
 strictement conformes à la réglementation. Notre laboratoire agréé en vérifie en permanence les
 caractéristiques physico-chimiques.
 Les principaux paramètres analysés sont la DBO5(*), la DCO(*), les MES(*), N(*) et P(*). Ceux-ci
 doivent se conformer à des normes décrites dans le Code de l’Environnement – livre 2, partie
 2, partie 3, titre 1er articles R233 à 299) qui dépendent principalement de la taille de la station
 d’épuration. Cette vérification peut cependant s’avérer plus complexe que de prime abord car les
 permis environnementaux des stations d’épuration renforcent souvent la sévérité des normes
 décrites dans le Code de l’Environnement du fait d’éléments du contexte tels qu’une localisation de
 la station d’épuration à proximité d’une grosse agglomération ou d’une zone de baignade.
 Le tableau 2.7. donne la conformité au rejet de chaque station d’épuration pour les années 2019 et
 2020. Ce tableau a été volontairement simplifié en indiquant seulement si le rejet est conforme ou
 non. En effet, comme expliqué plus haut, la conformité d’une eau dépendant d’une telle multitude
 de critères, il n’est pas utile de présenter dans cet ouvrage les détails. Ceux-ci sont traités par nos
 spécialistes de la cellule « process / analyses ».
 De façon générale, les non-conformités constatées sont liées aux paramètres Azote total (N)
 et Phosphore total (P). Pour ne pas surcharger le tableau 2.5., seules sont reprises les valeurs
 moyennes annuelles des stations d’épuration non-conformes, soit les paramètres Azote total (N)
 et Phosphore total (P). Ces valeurs sont à comparer avec les limites imposées dans le Code de
 l’Environnement:
 •p
  our l’azote (N), la moyenne annuelle des échantillons doit être inférieure à 15 mg/l N si la
 capacité de la station d’épuration est comprise entre 10.000 et 100.000 EH et 10 mg/l N si la
 capacité de la station d’épuration est supérieure à 100.000 EH;
 •p
  our le phosphore (P), l'analyse ne doit pas dépasser 2 mg P/l si la capacité de la station
 d’épuration est comprise entre 10.000 et 100.000 EH et 1 mg P/l si la capacité de la station
 d’épuration est supérieure à 100.000 EH.
 Il ressort de l’examen du tableau 2.5. que le nombre de non-conformités au rejet a baissé entre
 2019 et 2020 (Conversion SE Soignies Cerisiers en SP et placement du débitmètre en sortie du
 bassin d’orage de la SE Seneffe-Soudromont). Les non-conformités récurrentes c.-à-d. se répétant
 d’années en années sont bien distinguées des autres.
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 IDEA s’implique constamment dans la recherche de solutions pour améliorer la conformité au
 rejet des stations d’épuration mais malheureusement reste confrontée à des éléments du contexte
 qu’elle ne maîtrise pas:
 • beaucoup de projets sont en cours mais leur concrétisation demande un certain délai;
 •n
  os ouvrages vieillissants sont un héritage du passé et constituent une faiblesse au sens de la
 norme ISO 14001: 2015;
 • c omme indiqué dans le paragraphe précédent, les investissements sont sujets à l’approbation de
 notre organisme de tutelle dans des enveloppes budgétaires définies. Il s’agit d’une menace au
 19 //

 sens de la norme ISO 14001: 2015.
En début d’année 2020, une mesure importante a été prise pour améliorer la détection des
 problèmes résiduels de non-conformités des eaux de sortie des stations d’épuration. Il s’agit de:
 • l’organisation de réunions mensuelles pour faire le point sur les non-conformités;
 • la communication immédiate des non-conformités à l’ensemble de la ligne hiérarchique;
 • une revue de direction annuelle des non-conformités;
 • la sensibilisation des agents ainsi que l’élaboration d’une check-list;
 • la mise au point d’une procédure de suivi des non-conformités.
 Mises à part les mesures prises en début d’année 2020, d’autres sont en cours déjà depuis
 plusieurs années et déclinées en 3 objectifs environnementaux7 dont l’état d’avancement apparaît
 dans le tableau 3.2. Ces mesures ne visent pas uniquement à corriger une non-conformité au rejet
 mais visent également à améliorer notre maîtrise. En voici le détail pour les stations d’épuration
 concernées:
 •S
  tation d’épuration de Wasmuël : Les nombreux efforts ponctuels en cours actuellement ne
 seront pas suffisants: en effet, cette station d’épuration souffre d’une faiblesse, sa vétusté (mise
 en service: 1972) et dès lors un énorme enjeu actuel est d’assurer sa pérennité. Dans cette
 optique, deux phases de réhabilitation seront nécessaires :
 1. une première qui concernera l’ouvrage d’entrée, les décanteurs et les conduites de boues
 dans le cadre du programme d’investissement 2017-2021. Ces travaux débuteront en 2022 ;
 2. une deuxième plus globale concerne la réhabilitation de la station d’épuration dans son
 ensemble, soit les bassins d’orage, diverses conduites, le réseau électrique, les voiries et
 les abords. Cette deuxième phase fait actuellement l’objet d’études au sein de la Direction
 Études et Réalisations et est détaillée dans un document établi par la SPGE (Liste des
 études anticipées pour la planification 2022-2026) ;
 3. est venue s’ajouter en 2020, la rénovation du pertuis aérien alimentant la station en eaux
 usées. Cette action rejoint l’objectif de rénovation de la station, mais trouve son origine
 dans le plan d’assainissement visant à limiter l’impact olfactif perceptible par les riverains
 et pour lequel nous avons dû prendre des actions. Début 2021, 7 scenarii ont été proposés
 par la Direction Études et Réalisations:
 > scénario A1: rénovation du pertuis plus une couverture de l’ouvrage;
 > scénario A2: démolition et reconstruction du pertuis à l’identique;
 > scénario A3: maintien des colonnes et pose d’une conduite aérienne;
 > scénario B1: maintien des fondations et pose d’une conduite sous pression au sol;
 > scénario B2: pose d’une conduite enterrée à faible profondeur;
 > scénario C1: pose de conduites gravitaires à grande profondeur + construction d’un
 poste de relevage à l’entrée de la station de Wasmuël;
 > scénario D1: pose de conduites sous pression depuis les stations de pompage et
 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021

 conduite de refoulement à faible profondeur.
 Ces différentes variantes impliquent bien évidemment des contraintes en termes de budget, tant
 au niveau de l’investissement que des frais d’exploitation, en termes de durabilité dans le temps,
 en termes d’impact visuel sur le paysage et en termes de modification des postes existants
 (pompage ou relevage).
 • Station d’épuration de Seneffe : Cette station d’épuration, dont le rejet est également conforme,
 souffre comme la station d’épuration de Wasmuël d’un vieillissement des installations (mise en
 service : 1987). Ainsi, deux phases de réhabilitation sont également prévues :
 20 //

(7)• Objectif n° 4: Augmentation de la maîtrise de la station d’épuration de Seneffe-Soudromont.
 • Objectif n° 5: Respecter la législation en matière de la qualité de l’eau épurée et rejetée dans les eaux de surface.
 • Objectif n° 12: Remise à niveau de l’installation de déshydratation de Dour Elouges (choisi en 2019).
1. une réhabilitation de l’ouvrage d’entrée et de l’installation haute tension dans le cadre du
 plan d’investissement 2017-2021 ;
 2. une réhabilitation d’une grosse partie de la station d’épuration: les lignes biologiques, le
 traitement des boues, la réception des gadoues et des curures des voiries et des abords
 également détaillée dans le plan d’investissement 2022-2027.
 • Station d’épuration de Saint-Vaast : Cette station est sous contrôle depuis des années surtout
 depuis l’installation d’un analyseur en ligne du paramètre phosphore (Objectif n°5) qui a permis
 d’en améliorer la maîtrise et d’en anticiper les dérives. En 2019, le dysfonctionnement d’une
 pompe a provoqué une dérive du process d’où des résultats ponctuellement non conformes
 au rejet pour l’année 2019. Il s’agit d’une non-conformité pour circonstances exceptionnelles.
 Actuellement, tout est de nouveau sous contrôle et la station est conforme pour 2020.
 • Station d’épuration de Trivières : Les non-conformités liées au paramètre « azote » ont
 subsisté durant l’année 2020 comme durant les années antérieures. Il s’agit donc d’une non-
 conformité récurrente. Par contre, l’implantation d’un analyseur en ligne de PO4 (réalisation en
 2017) a permis de garder le paramètre phosphore conforme (Objectif n°5). Plusieurs actions
 supplémentaires sont prévues dans le futur:
 1. l’installation d’un casse vague dans le but d’améliorer les caractéristiques hydrauliques
 du bassin d’aération. L’installation d’un variateur de fréquence pour les aérateurs de
 surface a été réalisée en 2020 et permet une montée en régime progressive supprimant le
 phénomène de vagues ;
 2. le remplacement du dégrilleur d’entrée effectué en 2020 ;
 3. à moyen terme, la réhabilitation de l’ouvrage d’entrée et du bassin d’orage prévus dans la
 Liste des études anticipées pour la planification 2022-2027.
 • Station d’épuration de Boussoit : Depuis le remplacement des agitateurs et des tubes poreux
 en 2017 et des accélérateurs de courant du bassin d’aération en 2018, le rejet est conforme.
 Par ailleurs, à moyen terme, L’actualisation du plan d’investissement 2017-2021 prévoit un
 chantier de construction de la phase 2 de cette station d’épuration, ce qui portera sa capacité de
 traitement de 19.000 EH à 40.000 EH (Objectif n°12). L’entrepreneur est en phase de désignation.
 Les travaux devraient débuter en début d’année 2022.

 IDEA
 Déclaration Environnementale 2021
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Station d'épuration de Boussoit
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