Environnementale Déclaration - Performances 2020 Service Assainissement - IDEA
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2021 Déclaration Environnementale Performances 2020 Service Assainissement Management environnemental INTERCOMMUNALE DE DÉVELOPPEMENT vérifié ÉCONOMIQUE ET D’AMÉNAGEMENT REG. NO. BE-RW-000014 DU CŒUR DU HAINAUT
Sommaire 1. IDEA et l’assainissement des eaux usées 3 1.1. IDEA, agence de développement territorial du Cœur du Hainaut 3 1.2. Le secteur de l’assainissement 4 1.3. Le système de management environnemental 5 1.4. Description du fonctionnement d’une station d’épuration 8 2. Les performances environnementales 10 2.1. Le volume d’eau épuré annuellement 12 2.2. Le tonnage annuel de boues produites 13 2.3. Consommation des réactifs dans les stations d’épuration 14 2.4. Le pourcentage de boues valorisées en agriculture par rapport au total 15 2.5. La production et la gestion réglementaire des déchets dangereux 15 2.6. La production et la gestion réglementaire de déchets non dangereux issus directement du processus d’épuration 17 2.7. La production et la gestion réglementaire des déchets non dangereux issus de l’activité administrative et technique 17 2.8. La veille et les non-conformités réglementaires 18 2.9. Les non-conformités au rejet 19 2.10. Les enjeux liés à l’efficacité énergétique et le KPI kWh/m 24 3 2.11. La consommation d’eau de distribution 25 2.12. Les émissions 27 3. L es enregistrements environnementaux et les outils d’amélioration 31 3.1. Les fiches environnementales 31 3.2. Les objectifs environnementaux 33 4. Les enjeux 42 4.1. Nombre de stations d'épuration EMAS et ISO 14.001 42 4.2. Les actions sur la biodiversité 43 5. Les données concernant la vérification 47 6. Nom et adresse des personnes de contact 49 7. Glossaire50 IDEA Déclaration Environnementale 2021 2 //
1. IDEA et l’assainissement des eaux usées 1.1. IDEA, agence de développement territorial du Cœur du Hainaut En tant qu’agence de développement territorial du Cœur du Hainaut, IDEA (Intercommunale de Développement Économique et d’Aménagement) regroupe 27 communes pour une population totale de quelque 540.000 habitants. Elle compte plus de 320 collaborateurs (ingénieurs, techniciens, juristes, comptables, etc.) œuvrant au service des communes et des entreprises. IDEA, est aujourd’hui une intercommunale multisectorielle, active dans divers domaines d’activités d’intérêt général et notamment dans le secteur de l’assainissement des eaux. IDEA gère actuellement un réseau de 30 stations d’épuration. 30 27 S TAT I O N S D ’É P U RAT I O N C OMMU NES ASS OC IÉES Anderlues I Binche Boussu I Braine-le-Comte Chapelle-lez-Herlaimont Colfontaine I Dour Ecaussinnes I Erquelinnes Estinnes I Frameries Hensies I Honnelles Jurbise I La Louvière Le Roeulx I Lens I Manage Merbes-le-Château Mons I Morlanwelz Quaregnon I Quévy 328 Quiévrain I Saint-Ghislain Seneffe I Soignies C O LLA B O RAT E UR S ingénieurs, techniciens, juristes, comptables, etc. Soit un territoire de plus de 1.000 km² IDEA Déclaration Environnementale 2021 Figure 1.1. : Carte des 27 communes affiliées. comptant plus de 540.000 H ABI TA N T S 3 //
1.2. Le secteur de l’assainissement Chaque année, un volume d’eaux usées voisin de 40 millions de m³ est épuré. Le personnel affecté à cette mission appartient à la Direction des Centres d’Exploitation. Selon sa qualification, le personnel est réparti en plusieurs cellules ayant chacune sa spécificité propre, soit: • la cellule « mécanique » qui se consacre à l’entretien, au dépannage et à l’amélioration permanente des installations mécaniques ; • la cellule « électricité haute et basse tension » a la même fonction au niveau des installations électriques ; • la cellule « télétransmission automatisme » » qui veille à l’élaboration et à la mise à jour des automatismes de l’ensemble des ouvrages d’exploitation et au transmis des défauts techniques vers le personnel de garde ; • la cellule « process / analyses » qui veille à la bonne conduite et au contrôle des diverses installations d’épuration et réalise les analyses des eaux et boues ; • la cellule « QSE » qui contrôle le respect du Règlement EMAS et de la sécurité des travailleurs ; • la cellule « logistique » qui fournit aux autres cellules le support nécessaire dans des tâches non techniques ; • la cellule « études et chantier » tout récemment fondée qui assume les dossiers de rénovation des installations dont la Direction Étude et Réalisations n’a pas la prérogative. IDEA Déclaration Environnementale 2021 4 //
1.3. Le système de management environnemental Depuis 2004, un Système de Management Environnemental (SME) a été implanté afin de garantir que l’exploitation des stations d’épuration est respectueuse de l’environnement. Cet engagement est officialisé par un document approuvé par la Direction Générale d’IDEA: la Politique Environnementale (cf. figure 1.2.). Celle-ci est largement diffusée et accessible sur le site Internet d’IDEA (www.idea.be - Rubrique « Documents téléchargeables »). L’organisation du SME répond à deux référentiels : > La Norme ISO 14001 : 2015 : Il s’agit d’une norme internationalement reconnue au niveau du respect de l’environnement fixant les règles à observer par une entreprise qui désire inclure les préoccupations environnementales dans son management. Cette norme ne fige pas le SME. Au contraire, elle demande que soit instaurée une philosophie d’amélioration continue des performances environnementales selon le principe de la « roue de Deming » (*). La garantie du bon fonctionnement du SME est effectuée par un auditeur indépendant qui vérifie annuellement la conformité des stations d’épuration par rapport aux exigences de la norme et délivre un certificat. > Le Règlement EMAS : Il s’agit d’un règlement européen reprenant toutes les exigences de la Norme ISO 14001 : 2015 mais accordant également une importance particulière au respect de la réglementation environnementale, à la communication interne et externe et à l’implication du personnel. L’enregistrement EMAS est délivré par la cellule « Coordination EMAS » du Service Public de Wallonie sur base d’une déclaration de validation établie par un auditeur indépendant qui vérifie également le contenu de la déclaration environnementale. Le vérificateur environnemental procède selon la méthode d’échantillonnage. Cette méthode consiste à diminuer le nombre d’audits de terrain à réaliser, sans toutefois impacter les performances envi- ronnementales des stations d’épuration, en constituant un échantillon représentatif de l’ensemble des stations. Ces dernières sont réparties en groupes de similitude comme suit : - groupe 1 : les stations de plus de 50.000 EH qui sont auditées chacune une fois tous les trois ans (1 cycle); - groupe 2 : les stations de plus de 10.000 EH qui sont auditées chacune une fois tous les six ans (2 cycles); - groupe 3 : les stations de plus de 10.000 EH qui sont auditées chacune une fois tous les neuf ans (3 cycles). Cette méthode est validée par le Comité EMAS de l’Union Eu- ropéenne et concerne tous les Organismes d’Assainissement Agréés (O.A.A.). IDEA Déclaration Environnementale 2021 En 2020, le champ d’application du SME, c’est-à-dire le nombre de stations d’épuration exploitées était de 30. Parmi celles-ci, 26 sont enregistrées EMAS tandis que 4 autres en sont exclues car leur conformité à la réglementation environnementale n’est pas complétement établie. Néanmoins, ces 4 stations d’épuration répondent à la norme ISO 14001: 2015 (cf. figure1.2.). 5 // Figure 1.2.: Dernière version de la Politique Environnementale.
Année Date de fin de Sous-bassin Stations d’épuration Site EMAS d’enregistrement validité des permis récepteur 1. Wasmuël OUI 2003 24/12/2038 La Haine 2. Seneffe- OUI(1) 2003 13/05/2023 La Senne Soudromont 3. Boussoit OUI 2005 19/04/2031 La Haine 4. Trivières NON : ISO14001 : 2015 2003 / retirée en 2019 11/03/2029 La Haine 5. Saint-Vaast OUI 2003 29/01/2028 La Haine 6. Frameries OUI 2003 28/03/2026 La Haine 7. Morlanwelz NON : ISO14001 : 2015 2003 / retirée en 2019 06/07/2025 La Haine 8. Soignies-Biamont OUI 2007 06/02/2033 La Senne 9. Dour-Elouges OUI 2008 16/06/2023 La Haine 10. Chapelle-lez- OUI 2003 27/01/2029 La Sambre Herlaimont 11. Braine-le-Comte OUI 2007 13/01/2024 La Senne 12. Anderlues OUI 2005 21/10/2024 La Haine 13. Spiennes NON : ISO14001 : 2015 2003 / retirée en 2019 09/12/2029 La Haine 14. Baudour Canal OUI 2003 17/10/2021 La Haine 15. Hensies OUI 2003 10/05/2031 La Haine 16. Thulin OUI 2003 12/10/2025 La Haine 17. Jurbise OUI 2003 20/12/2031 La Dendre 18. Herchies OUI 2003 10/01/2032 La Dendre 19. Mignault OUI 2005 13/02/2033 La Senne 20. Wihéries NON : ISO14001 : 2015 2003 / retirée en 2019 24/12/2038 La Haine 21. Quiévrain OUI 2010 07/07/2026 La Haine 22. Ecaussinnes OUI 2011 15/03/2027 La Senne 23. Erbisoeul OUI 2013 30/09/2028 La Haine 24. Obourg OUI 2014 11/09/2027 La Haine 25. Le Roeulx Sud OUI 2015 12/04/2032 La Haine 26. Havré OUI 2017 07/08/2032 La Haine 27. Sirault OUI 2018 27/07/2032 La Haine 28. Feluy (Nie-Pré) OUI 2018 07/08/2033 La Senne 29. Godarville OUI 2017 29/01/2033 La Sambre 30. Hennuyères/ OUI 2017 16/12/2033 La Senne Braine-le-Comte IDEA Déclaration Environnementale 2021 Tableau 1.1. : L’ensemble des stations d’épuration d’IDEA. (1) La station d'épuration de Seneffe-Soudromont était hors scope entre septembre 2019 et juin 2020 pour absence d’un débitmètre en sortie du bassin d’orage, ce qui constituait une non-conformité réglementaire. 6 //
Carte des stations d'épuration du réseau d'assainissement d'IDEA • 30 • 11 • 8 • • 22 28 • 18 • 17 19 • •23 •2 • •25 • 27 29 14 • •3 • 24 • • 26 5• 10 •1 •7 4• 15 • 16• • • 21 • 13 12 9• 6• • 20 IDEA Déclaration Environnementale 2021 7 //
1.4. Description du fonctionnement d’une station d’épuration 1.4.1. Le parcours de l’eau Une fois dans la station d’épuration, l’eau subit divers traitements avant d’être rejetée, une fois épurée, dans le milieu naturel. > 1.4.1.1. Le prétraitement Le prétraitement est toujours effectué avec pour objectif essentiel d'éliminer les grosses particules et les déchets flottants par un dégrillage, un dessablage et un déshuilage et, le cas échéant, une décantation primaire. > 1.4.1.2. Le traitement biologique Ce traitement se base sur le mécanisme naturel d’autoépuration de la rivière. Les eaux usées sont mises en contact, dans un bassin aéré, avec des micro-organismes (« boues activées ») afin de digérer les pollutions biodégradables. Ce traitement appelé « secondaire » est parfois complété par un traitement tertiaire (rabattement de l’azote et du phosphore) et même parfois quaternaire (désinfection). Le mélange est ensuite dirigé vers un second bassin où s’effectue, par décantation, la séparation entre les boues biologiques et les eaux épurées. Ces dernières sont rejetées dans le cours d’eau récepteur. Les boues biologiques récupérées au fond du clarificateur sont principalement réinjectées dans le bassin biologique pour assurer la continuité du traitement. Les boues excédentaires sont récupérées et valorisées. 1.4.2. Le traitement et la valorisation des boues Les boues en excès se présentent au départ sous une forme liquide composée principalement d’eau avec une charge variable de matières minérales et de particules organiques non dégradées. Contrairement à d’autres déchets, les boues de stations d’épuration ne peuvent pas être évacuées telles quelles. Elles doivent passer par plusieurs traitements qui visent principalement à réduire leur volume. Les principaux traitements sont repris ci-dessous. > 1.4.2.1. La stabilisation anaérobie des boues déshydratées Le but de cette opération est de réduire le tonnage des boues en transformant par fermentation anaérobie (*) une fraction de la matière organique des boues en méthane. A cet effet, les boues sont chauffées et brassées dans des réacteurs appelés digesteurs. Le méthane récupéré de ces digesteurs peut être utilisé comme combustible gazeux. Cette opération est rentable pour autant qu’il ne faille pas apporter un complément de combustible fossile pour le chauffage des boues liquides. Actuellement, seule la station d’épuration de Wasmuël est encore équipée de digesteurs opérationnels. Cette station d’épuration a en effet la particularité de pouvoir IDEA Déclaration Environnementale 2021 chauffer les boues avec une source d’énergie naturelle, l’eau chaude en provenance de l’unité de géothermie de Saint-Ghislain. L’unité a produit respectivement pour les années 2019 et 2020, 398.709 m³ et 257.566 m³ de biogaz. Il faut noter cependant qu’à moyen terme, cette filière devrait disparaître lorsque les unités de séchage solaire et géothermique et de cogénération seront opérationnelles. 8 //
> 1.4.2.2. La réduction de la teneur en eau des boues Plusieurs techniques sont utilisées dans ce but : • L’épaississement des boues : il vise principalement à augmenter la teneur en matières sèches des boues sans en modifier le caractère liquide. Il se réalise par voie gravitaire dans un appareil cylindrique appelé épaississeur. • La déshydratation mécanique des boues : elle vise à augmenter la teneur en matières sèches des boues qui passent d’un état liquide à un état pâteux. Cette opération de déshydratation est absolument nécessaire pour permettre l’évacuation des boues vers leur filière d’élimination. Dans le cas d’une évacuation en filière agricole, la déshydratation doit être complétée par une opération de chaulage pour hygiéniser les boues. • Le séchage des boues : il vise à augmenter fortement la teneur en matières sèches des boues par évaporation naturelle ou thermique de l’eau. Cette dernière technique est actuellement en développement chez IDEA. A Wasmuël, un premier démarrage d’une unité de séchage géothermique et solaire a montré que cette technologie était au point. Néanmoins, en avril 2018, un arrêt temporaire a été décidé pour améliorer l’épuration des gaz produits lors du traitement des boues. La Direction Études et Réalisations est chargée de cette tâche. Une fois le traitement des boues terminé, celles-ci peuvent suivre une des deux filières suivantes : la valorisation thermique ou la valorisation en agriculture. Cette dernière est particulièrement intéressante car moins coûteuse à la mise en œuvre et constitue une source d’engrais bon marché. Comment fonctionne UNE STATION D’ÉPURATION? Usage Usage public domestique et industriel Rejet à l’égout Égout public Déversoir d’orage Surverse temps de pluie 2. TRAITEMENT BIOLOGIQUE Contrôles Clarification Boues activées 1. PRÉ-TRAITEMENT Collecteur d’assainissement Air Boues IDEA Déclaration Environnementale 2021 4. CONTRÔLES ET Contrôles Sables Graisses Gros déchets REJET DANS Exploitation LA RIVIÈRE agricole CET Destruction CET ou (Centre d’Enfouissement bioremédiation Technique) Incinérateur 3. RÉCUPERATION ET VALORISATION DES BOUES Figure 1.3. : Schéma de fonctionnement d'une station d'épuration. 9 //
2. Les performances environnementales Les multiples enregistrements effectués en continu durant l’année 2020 permettent de calculer des indicateurs environnementaux. Ceux-ci objectivent les performances des stations d’épuration par rapport aux années précédentes et par rapport à des objectifs fixés. Ces indicateurs apparaissent dans le tableau 2.1. Variation en % Valeurs Valeurs Valeurs Enregistrements environnementaux de 2020 2018 2019 2020 par rapport à 2019 Volume d’eau épuré annuellement (m3) 35.947.065 40.325.378 40.254.815 +0 % Tonnage annuel de boues produites (TMS) 2.645 5.365 4.668 -13 % % boues valorisées en agriculture 68,3 % 70,1 % 68 % -3 % Tonnage annuel de refus de dégrillage produits (T) 121,86 120,96 189,94 +57 % Tonnage annuel de sables produits (T) 54,20 187,72 140,59 -25 % Tonnage annuel de flottants produits dans les dessableurs/ 268,66 279,73 364 +30.12 % déshuileurs (T) Tonnage annuel de déchets dangereux produits (kg) 2.344 13.225 7.157 -89 % Tonnage de déchets non dangereux issus de l’activité 27.526 45.342 71.400 + 57 % quotidienne (kg) Consommation annuelle en eau de distribution (m3) 34.438 31.997 43.729 +37 % Nombre de NC réglementaires 3 1 2 2 1 -50 % Nombre de NC au rejet (circonstances exceptionnelles) 3 2 0 -100 % Nombre de NC au rejet récurrentes 5 5 4 -20 % Nombre de STEPs hors scope EMAS 6 5 4 -20 % Consommation annuelle en électricité (GWh) 17,81 16,47 16,49 +0,1 % MWh verts : Eolienne + panneaux solaires 3 25 55 41 -25 % Nombre d'actions sur la biodiversité 0 4 0 -100 % Tableau 2.1. : Les performances environnementales. (1) Absence de débitmètre à la sortie du bassin d’orage des stations d’épuration de Seneffe-Soudromont, de Morlanwelz et de Jurbise. (2) Absence de débitmètre à la sortie du bassin d’orage de la station d’épuration de Morlanwelz et de Jurbise. Ces deux stations d’épuration restent exclues du scope « EMAS » en 2020. (3) Les MWh indiqués sont des énergies vertes produites et consommées entièrement sur place. Il n’y a pas d’injection sur le réseau électrique. IDEA Déclaration Environnementale 2021 10 //
L’Annexe IV du Règlement EMAS impose de communiquer les performances environnementales par le biais d’indicateurs de base. Ceux-ci ont la forme d’un pourcentage d’une fraction calculée de la façon suivante : • au numérateur, la grandeur annuelle considérée ; • au dénominateur, le volume d’eau épuré annuellement (m3) ou le tonnage de boues produites (TMS). Ces indicateurs sont repris dans le tableau 2.2. et sont commentés dans les chapitres suivants. Variation en % Valeurs Valeurs Valeurs Grandeur considérée sur une base annuelle (4) Unité de 2020 2018 2019 2020 par rapport à 2019 Tonnage de boues produites (TMS) / Volume d’eau épuré (m3) g/m³ 74 133 115 -14 % Tonnage de déchets dangereux (kg) / Volume d’eau épuré (m ) 3 mg/m³ 65 328 178 -45 % Consommation électrique (kWh) / Volume d’eau épuré (m ) 3 kWh/m³ 0,02 0,01 0,01 0% Consommation en eau de distribution (m ) / Volume d’eau 3 ml/m³ 958 793 855,50 +8 % épuré (m3) Refus de dégrillage (T) / Volume d’eau épuré (m3) g/m³ 3,4 3,0 4,71 +57 % Sables (T) / Volume d’eau épuré (m ) 3 g/m³ 1,5 4,7 3,49 -26 % Flottants (T) / Volume d’eau épuré (m ) 3 g/m³ 7,5 6,9 9,04 +31 % Consommation en eau de distribution (m ) / Tonnage de boues 3 m³/T 13,0 6,0 7,38 +23 % produites (TMS)5 Indicateur clé de performance électrique kWh/m3 0,64 0,49 0,52 +6 % Tableau 2.2. : Indicateurs de base calculés à partir de valeurs du tableau 2.1. (4) Les résultats sont exprimés en pourcents et pour éviter une lourdeur de la forme, la valeur obtenue est multipliée par 106. (5) L’indicateur « Consommation en eau de distribution (m³) / Tonnage de boues produites (TMS) » n’est pas multiplié par 106 comme les autres indicateurs. IDEA Déclaration Environnementale 2021 11 // Station d'épuration de Godarville
2.1. Le volume d’eau épuré annuellement Le volume total d’eau épurée dans les 30 stations d’épuration en activité6 est un indicateur important de notre activité d’OAA (*). En 2019, c’est principalement la station d’épuration de Wasmuël qui a contribué à cette augmentation de volume traité. Des travaux de mise à niveau de l’installation de flottation et une augmentation de la capacité de déshydratation sont à l’origine de cette amélioration sensible. Nous retrouvons des résultats légèrement inférieurs pour 2020. Ceci peut être expliqué par une année plus sèche en 2020. La valeur du volume d’eau épuré en 2019, soit 40.325.378 m3 est de 12 % supérieur par rapport à la valeur de 2018. Entre 2019 et 2022, les 2/3 de l’objectif sont déjà remplis, à moins d’un événement perturbateur majeur, nous devrions atteindre les 37 millions de m³ restant à produire en 2021. Si cette valeur se maintient, il est fort probable que l’objectif de 117 Mm3 inscrit dans le Plan Stratégique 2020-2022 d’IDEA soit atteint. Les stations d’épuration de Wasmuël et de Seneffe-Soudromont traitent à elles seules 52,7 % du volume d’eau résiduaire collecté dans le Cœur du Hainaut. Volume d'eau traité annuellement Volume en m³/an 50.000.000 45.000.000 40.000.000 35.000.000 30.000.000 25.000.000 20.000.000 15.000.000 10.000.000 5.000.000 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 IDEA Déclaration Environnementale 2021 Graphique 2.1.: Volume d’eau traité annuellement par les stations d’épuration. (6) Le volume d’eau annuellement épuré est déterminé par les débitmètres de sortie équipant la grosse majorité des stations d’épuration. En cas d’absence de débitmètre de sortie, le volume d’eau est estimé sur base du débit d’entrée (débitmètre électromagnétique ou estimation par les index des pompes). C’est le cas pour la station d’épuration de Jurbise. En toute rigueur, le volume des excès de boues liquides doit être retranché du résultat mais cette donnée n’est pas prise en compte car négligeable 12 //
2.2. Le tonnage annuel de boues produites L’activité d’assainissement parallèlement au traitement de l’eau génère plusieurs déchets de nature différente et évacués selon des filières conformes à la réglementation: les gadoues de fosses septiques, les curures, les sables, les refus de dégrillages et les flottants. Ces déchets sont confiés à des entreprises spécialisées et disposant d’un agrément de la Région Wallonne pour la collecte et le traitement des déchets de ce type. IDEA, bien que n’étant pas un acteur principal de ces filières de traitement, les maîtrise néanmoins en prévoyant des clauses environnementales dans les conventions signées avec ces entreprises. Parallèlement à ces déchets relativement marginaux, un tonnage important de boues de déshydratation est produit dans les stations d’épuration. Au même titre que le volume d’eau épuré annuellement, le tonnage annuel de boues produites constitue un indicateur de performance. Un tonnage élevé est synonyme d’une bonne extraction de la pollution. En 2020, nous sommes revenus à un régime « normal », donc diminution légère de production de boues car retour au régime de croisière. Les données pluviométriques en 2020 sont légèrement inférieures à 2019, ce qui en fait une année moyennement plus sèche. Hormis lors d’événements très pluvieux, la pluviométrie n’a pratiquement pas influencé la diminution de 14 % de la production de boues. En outre cette baisse de 14 %, lors de la dernière année, peut s’expliquer par la rétention de boues dans les bassins biologiques fin 2020 et le fait qu’une quantité des eaux d’entrée ne peut pas toujours être acceptée. La capacité d’entrée d’eaux usées sera adaptée par les travaux qui seront réalisés prochainement avec la rénovation de l’ouvrage d’entrée, par l’ajout d’une seconde centrifugeuse et par la fiabilisation de la filière boues en 2022. Il est nécessaire de préciser que la filière agricole reste tributaire des conditions météo, et que la filière thermique est déjà très engorgée dans toute la Région Wallonne, le contexte est donc particulier. IDEA Déclaration Environnementale 2021 13 // Station d'épuration d'Obourg
2.3. Consommation des réactifs dans les stations d’épuration Évolution de la consommation de réactifs Lait de chaux (T) Chlorure ferrique (m³) 1.0 Acide acétique (m³) 0.9 Polymère (T) 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.0 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Variation année Réactifs 2018 2019 2020 n/année n-1 Acide acétique (m³) 96,52 222,2 333,12 49,92 % Chlorure ferrique (m³) 722,284 588,35 750,31 27,53 % Lait de chaux (T) 2.276,65 2.156,16 2.274,5 5,49 % Polymère (T) 74,32125 74,81975 68,305 -8,71 % IDEA Déclaration Environnementale 2021 14 //
2.4. Le pourcentage de boues valorisées en agriculture par rapport au total Comme expliqué dans le paragraphe « La réduction de la teneur en eau des boues », la valorisation en agriculture doit être favorisée au maximum d’où le choix de cet indicateur. La valorisation des boues en agriculture demande un suivi rigoureux de la législation en la matière. Celle-ci est très contraignante car destinée à protéger la chaîne alimentaire des substances dangereuses susceptibles de se trouver dans les boues à la suite d’un rejet illicite dans les réseaux d’égouttages. Ceux-ci étant par nature difficiles à maîtriser vu son étendue, il est prévu d’analyser tous les lots de boues déshydratées valorisés en agriculture. Durant les autres années, l’absence d’épisodes de contamination aux PCBs a permis de valoriser en agriculture une quantité plus importante de boues déshydratées. Pour les années 2018 et 2019, le pourcentage de boues déshydratées valorisées en agriculture s’est stabilisé aux alentours de 70 % mais cela ne doit pas occulter le fait qu’en termes de quantité, IDEA a valorisé plus du double en 2019. Ces pourcentages sont similaires en 2020 (voir tableaux 2.1 et 2.2). 2.5. La production et la gestion réglementaire des déchets dangereux Nos stations d’épuration produisent des déchets dangereux ou assimilés dangereux au sens de la législation wallonne. Ceux-ci sont rassemblés dans deux zones de tri sélectif situées au sein des stations d’épuration de Wasmuël et de Seneffe-Soudromont. Un système d’identification des conteneurs par panneaux permet de déterminer facilement la destination des déchets. Un suivi mensuel des zones de tri sélectif est réalisé de façon à s’assurer que le tri est correctement réalisé par le personnel. La nécessité du tri sélectif est par ailleurs rappelée aux agents lors de chaque formation environnementale. Ces déchets sont périodiquement enlevés par un collecteur agréé et transportés vers un centre de regroupement, d’élimination ou de valorisation agréé. Chaque année, conformément à la réglementation en vigueur, la liste et les quantités de déchets dangereux évacués sont renseignées aux autorités (OWD). Le tonnage des différents déchets dangereux évacués et déclarés à l’OWD lors des années 2018 à 2020 apparaît au tableau 2.4. La gestion des déchets est diffusée au personnel via une procédure environnementale. Celle- ci, bien qu’assimilée par le personnel, nécessite parfois des rappels. Ceux-ci sont effectués par l’affichage des notes internes mais également tout dernièrement par l’affichage électronique. IDEA Déclaration Environnementale 2021 En 2019, des travaux de mise en conformité des installations électriques ont généré des quantités importantes de câbles usagés et de déchets électroniques. En 2020, une quantité beaucoup plus importante est à déclarer. Les déchets électriques et électroniques (DEEE) restent des déchets fréquemment produits vu l’informatisation croissante des équipements. Beaucoup de travaux ont eu lieu en vue d’adapter nos installations aux nouvelles technologies de contrôle et d’acquisition de données à distance. Les quantités importantes d’amiante évacuées en 2019 font suite à d’importants travaux de rénovation des digesteurs de la station d’épuration de Wasmuël. En 2020, aucuns travaux de désamiantage n’a été entrepris. 15 //
Au vu de la grande dispersion des résultats, l’indicateur de base « Tonnage de déchets dangereux (kg) / Volume d’eau épuré (m3) » (cf. tableau 2.2.: -45 %) ne semble pas pertinent et peu utile, en effet, beaucoup de types de déchets fluctuent fortement en fonction des chantiers réalisés et de leur planification dans le temps. Variation en % Valeurs Valeurs Valeurs Déchets dangereux de 2020 2018 2019 2020 par rapport à 2019 Réactifs périmés 0 0 0 NA Tubes TL, lampes 48 246 16 -100 % Câbles et déchets électroniques 675 1.130 3.818 -44 % Pneus usagés 100 0 160 +140 % Chiffons d'essuyage souillés 163 848 349 -53 % Piles 0 0 0 NA Filtres à air 199 500 90 -72 % Huiles usagées 0 1.219 505 -100 % Bombes aérosols (vides) 44 45 40 -12 % Verreries souillées 0 354 0 -100 % Acides inorganiques 0 212 250 +18 % Acide chloridrique HCl 0 0 250 +100 % Fûts de graisse et d'huiles vides 18 42 359 +854 % Solvants - Thinner 0 426 400 -100 % Soude caustique NAOH 0 0 600 +100 % Batteries au Pb 324 0 200 +100 % Batteries Ni Cd 773 0 120 +100 % Filtres à huile 0 0 0 NA Pots de peinture et de vernis 32 521 0 -100 % Fûts WIVA 32 120 0 -100 % Amiante et asbeste 0 7.500 0 -100 % TOTAL 2.344 13.223 7.157 Tableau 2.4. : Tonnage (kg) de déchets dangereux évacués de 2018 à 2020. Filtre à air 8.000 8000 Réactifs périmés 7000 Tube TL, lampes Poids 7.000 exprimé 6.000 6000 Câbles et déchets électroniques Pneus usagés 5.000 5000 Chiffons d'essuyage souillés 4000 4.000 Piles Huile usagée 3000 3.000 Bombes aérosols (vides) IDEA Déclaration Environnementale 2021 2000 2.000 Verreries souillées e as uile st 1000 e à d 1.000 Acides inorganiques be ia F iltr N b nt e i/C t te s a H ) Am rie u P Ba ue inn … et h t t (N er tiq T les Baerie AO Ca n d' CI Acide chloridrique HCI s 00 us ts - hui ud So s e ue s gr lorid niq s e lv a et H h ai ri ue de h ga lée F û c id s in s o es) Ac rre ols gée s Fûts de graisse et d'huiles vides ts e c or uil A de es id s q aé e le s uy us s… i i v llé Ve ros us a e és 17 s uil Pi ( ui 18 20 ag ag s s us et ns P t d es Solvants - Thinner so 19 20 s d'e ne éch e p C T L im é r R F ilt 0 20 20 le lam T u ifs p air be H Soude Caustique (NAOH) be ér 2 ct à âb , So éa re s Batteries au Pb m Bo Batteries Ni/Cd ff o hi C Filtre à huile Graphique 2.2. : Déchets dangereux évacués de 2017 à 2020 au départ des stations d’épuration de Wasmuël et de Seneffe-Soudromont. 16 //
2.6. La production et la gestion réglementaire de déchets non dangereux issus directement du processus d’épuration Trois déchets dépendent directement de l’activité d’assainissement. Il s’agit des refus de dégrillage, des sables et des flottants (cf. paragraphe « Le prétraitement »). Un manque de débouchés pour l’évacuation des sables en 2018 (absence de filière d’évacuation) explique la faible production durant cette année (voir tableaux 2.1. et 2.2.). 2.7. La production et la gestion réglementaire de déchets non . dangereux issus de l’activité administrative et technique L’activité quotidienne engendre des déchets non dangereux ou assimilés: les métaux, les déchets ménagers, le bois, les papiers, les emballages de plastique propres, ... Bien que non dangereux, ces déchets ne peuvent être regroupés. Ils sont également triés sélectivement et évacués vers des filières de traitement et de recyclage. Ils ne sont cependant pas soumis à déclaration auprès de l’Administration. Durant l’année 2019, un système de collecte des mégots de cigarettes a été mis en place dans les stations d’épuration de Wasmuël et de Seneffe-Soudromont. Paradoxalement, les mégots de cigarettes ne sont pas considérés comme des déchets dangereux malgré leur impact sur les milieux aquatiques (on parle de 500 litres d’eau polluée par un seul mégot) et leur dégradation en milieu naturel nécessite 1 à 2 années. Déchets non dangereux Valeurs 2018 Valeurs 2019 Valeurs 2020 Papiers-cartons 5.360 1.460 3.120 Mitrailles 10.740 6.520 10.520 Bois traité - - 5.520 Déchets ménagers 11.040 36.930 57.760 Emballages plastiques 386 402 - Mégots de cigarettes - 30 Non disponible TOTAL 27.526 45.342 76.920 Tableau 2.6. : Production de déchets non dangereux issus de l’activité administrative et technique exprimée en kg. IDEA Déclaration Environnementale 2021 17 //
2.8. La veille et les non-conformités réglementaires Le Règlement EMAS impose le respect total de la législation environnementale. Pour ce faire, celle-ci doit constamment être mise à jour et consultée. La législation applicable à nos activités est identifiée via quatre bases de données évolutives : • un tableau téléchargé périodiquement à partir d’informations sélectionnées par un juriste spécialisé en environnement et accessible à tous les OAA ; • un tableau élaboré à partir des conditions particulières contenues dans les permis d’environnement des stations d’épuration ; • le registre des modifications de chaque année (*) ; • un tableau évolutif alimenté avec les besoins et attentes des parties intéressées validées selon une méthodologie objective. En effet, la norme ISO14001: 2015 a introduit la notion suivante : les besoins et attentes exprimés par les parties intéressées internes et externes (*) jugés pertinents doivent dans certains cas être respectés au même titre que la réglementation. Ces quatre documents constituent la veille réglementaire qui sert de référentiel pour les audits internes, les analyses environnementales, les contrôles de la conformité réglementaire et également la rédaction des procédures environnementales. Le système n’est pas figé: un travail constant de vérification réglementaire est effectué par la cellule QSE notamment lors de réunions avec les autres OAA. Si une non-conformité réglementaire est constatée, la cellule QSE a la responsabilité de proposer rapidement une action immédiate auprès des intéressés. Dans le cas où la résolution du problème exige plus de temps ou qu’un investissement conséquent est nécessaire, un objectif environnemental est créé. L’organisation mise en place et décrite précédemment est généralement efficace. Cependant, il faut admettre que 3 non-conformités réglementaires liées à l’objectif n°3 ont subsisté depuis plusieurs années. Il s’agit de l’absence de débitmètre à la sortie du bassin d’orage de trois stations d’épuration: Seneffe-Soudromont, Jurbise et Morlanwelz. Jusqu’en 2019, les investissements prévus pour lever ces non-conformités ont plusieurs fois été reportés vu que les priorités peuvent changer selon les décisions de plusieurs instances (aspect indirect du contexte). En 2019, le DPC a décidé d’exclure pour motif de non-conformité réglementaire la station d’épuration de Seneffe-Soudromont du Scope EMAS. La SPGE a immédiatement compris l’enjeu et a accordé en date du 24 décembre 2019 un budget qui a permis à la nouvelle cellule « études et chantier » constituée en juillet 2019 de faire le nécessaire. Le débitmètre est installé depuis fin février 2020. IDEA Déclaration Environnementale 2021 Le service « Études et Chantiers » de la Direction des Centres d’Exploitation a également entamé une pré-étude sur la faisabilité technique d’un débitmètre en sortie du bassin d’orage de la station d’épuration de Jurbise. Malheureusement des difficultés d’ordre technique ne permettent pas de trouver une solution à long terme. L’installation d’un débitmètre portatif à l’exutoire de la station représente une solution suffisante au regard des conditions particulières du permis d’environnement exigeant que le débit de sortie doit pouvoir être contrôlé journalièrement à la demande de l’administration, ce qui est le cas. Pour ce qui concerne le débitmètre de la station d’épuration de Morlanwelz, ce travail sera 18 // éventuellement programmé en même temps que le chantier d’installation d’une injection de glycérol dans le biofor. Cette non-conformité réglementaire n’affecte cependant pas l’étendue de
notre scope « EMAS » car cette station d’épuration en est déjà à l’heure actuelle exclue (cf. 2.9. Les non-conformités au rejet). 2.9. Les non-conformités au rejet En tant qu’OAA, notre principale finalité est de rendre au milieu naturel (rivières) des eaux traitées strictement conformes à la réglementation. Notre laboratoire agréé en vérifie en permanence les caractéristiques physico-chimiques. Les principaux paramètres analysés sont la DBO5(*), la DCO(*), les MES(*), N(*) et P(*). Ceux-ci doivent se conformer à des normes décrites dans le Code de l’Environnement – livre 2, partie 2, partie 3, titre 1er articles R233 à 299) qui dépendent principalement de la taille de la station d’épuration. Cette vérification peut cependant s’avérer plus complexe que de prime abord car les permis environnementaux des stations d’épuration renforcent souvent la sévérité des normes décrites dans le Code de l’Environnement du fait d’éléments du contexte tels qu’une localisation de la station d’épuration à proximité d’une grosse agglomération ou d’une zone de baignade. Le tableau 2.7. donne la conformité au rejet de chaque station d’épuration pour les années 2019 et 2020. Ce tableau a été volontairement simplifié en indiquant seulement si le rejet est conforme ou non. En effet, comme expliqué plus haut, la conformité d’une eau dépendant d’une telle multitude de critères, il n’est pas utile de présenter dans cet ouvrage les détails. Ceux-ci sont traités par nos spécialistes de la cellule « process / analyses ». De façon générale, les non-conformités constatées sont liées aux paramètres Azote total (N) et Phosphore total (P). Pour ne pas surcharger le tableau 2.5., seules sont reprises les valeurs moyennes annuelles des stations d’épuration non-conformes, soit les paramètres Azote total (N) et Phosphore total (P). Ces valeurs sont à comparer avec les limites imposées dans le Code de l’Environnement: •p our l’azote (N), la moyenne annuelle des échantillons doit être inférieure à 15 mg/l N si la capacité de la station d’épuration est comprise entre 10.000 et 100.000 EH et 10 mg/l N si la capacité de la station d’épuration est supérieure à 100.000 EH; •p our le phosphore (P), l'analyse ne doit pas dépasser 2 mg P/l si la capacité de la station d’épuration est comprise entre 10.000 et 100.000 EH et 1 mg P/l si la capacité de la station d’épuration est supérieure à 100.000 EH. Il ressort de l’examen du tableau 2.5. que le nombre de non-conformités au rejet a baissé entre 2019 et 2020 (Conversion SE Soignies Cerisiers en SP et placement du débitmètre en sortie du bassin d’orage de la SE Seneffe-Soudromont). Les non-conformités récurrentes c.-à-d. se répétant d’années en années sont bien distinguées des autres. IDEA Déclaration Environnementale 2021 IDEA s’implique constamment dans la recherche de solutions pour améliorer la conformité au rejet des stations d’épuration mais malheureusement reste confrontée à des éléments du contexte qu’elle ne maîtrise pas: • beaucoup de projets sont en cours mais leur concrétisation demande un certain délai; •n os ouvrages vieillissants sont un héritage du passé et constituent une faiblesse au sens de la norme ISO 14001: 2015; • c omme indiqué dans le paragraphe précédent, les investissements sont sujets à l’approbation de notre organisme de tutelle dans des enveloppes budgétaires définies. Il s’agit d’une menace au 19 // sens de la norme ISO 14001: 2015.
En début d’année 2020, une mesure importante a été prise pour améliorer la détection des problèmes résiduels de non-conformités des eaux de sortie des stations d’épuration. Il s’agit de: • l’organisation de réunions mensuelles pour faire le point sur les non-conformités; • la communication immédiate des non-conformités à l’ensemble de la ligne hiérarchique; • une revue de direction annuelle des non-conformités; • la sensibilisation des agents ainsi que l’élaboration d’une check-list; • la mise au point d’une procédure de suivi des non-conformités. Mises à part les mesures prises en début d’année 2020, d’autres sont en cours déjà depuis plusieurs années et déclinées en 3 objectifs environnementaux7 dont l’état d’avancement apparaît dans le tableau 3.2. Ces mesures ne visent pas uniquement à corriger une non-conformité au rejet mais visent également à améliorer notre maîtrise. En voici le détail pour les stations d’épuration concernées: •S tation d’épuration de Wasmuël : Les nombreux efforts ponctuels en cours actuellement ne seront pas suffisants: en effet, cette station d’épuration souffre d’une faiblesse, sa vétusté (mise en service: 1972) et dès lors un énorme enjeu actuel est d’assurer sa pérennité. Dans cette optique, deux phases de réhabilitation seront nécessaires : 1. une première qui concernera l’ouvrage d’entrée, les décanteurs et les conduites de boues dans le cadre du programme d’investissement 2017-2021. Ces travaux débuteront en 2022 ; 2. une deuxième plus globale concerne la réhabilitation de la station d’épuration dans son ensemble, soit les bassins d’orage, diverses conduites, le réseau électrique, les voiries et les abords. Cette deuxième phase fait actuellement l’objet d’études au sein de la Direction Études et Réalisations et est détaillée dans un document établi par la SPGE (Liste des études anticipées pour la planification 2022-2026) ; 3. est venue s’ajouter en 2020, la rénovation du pertuis aérien alimentant la station en eaux usées. Cette action rejoint l’objectif de rénovation de la station, mais trouve son origine dans le plan d’assainissement visant à limiter l’impact olfactif perceptible par les riverains et pour lequel nous avons dû prendre des actions. Début 2021, 7 scenarii ont été proposés par la Direction Études et Réalisations: > scénario A1: rénovation du pertuis plus une couverture de l’ouvrage; > scénario A2: démolition et reconstruction du pertuis à l’identique; > scénario A3: maintien des colonnes et pose d’une conduite aérienne; > scénario B1: maintien des fondations et pose d’une conduite sous pression au sol; > scénario B2: pose d’une conduite enterrée à faible profondeur; > scénario C1: pose de conduites gravitaires à grande profondeur + construction d’un poste de relevage à l’entrée de la station de Wasmuël; > scénario D1: pose de conduites sous pression depuis les stations de pompage et IDEA Déclaration Environnementale 2021 conduite de refoulement à faible profondeur. Ces différentes variantes impliquent bien évidemment des contraintes en termes de budget, tant au niveau de l’investissement que des frais d’exploitation, en termes de durabilité dans le temps, en termes d’impact visuel sur le paysage et en termes de modification des postes existants (pompage ou relevage). • Station d’épuration de Seneffe : Cette station d’épuration, dont le rejet est également conforme, souffre comme la station d’épuration de Wasmuël d’un vieillissement des installations (mise en service : 1987). Ainsi, deux phases de réhabilitation sont également prévues : 20 // (7)• Objectif n° 4: Augmentation de la maîtrise de la station d’épuration de Seneffe-Soudromont. • Objectif n° 5: Respecter la législation en matière de la qualité de l’eau épurée et rejetée dans les eaux de surface. • Objectif n° 12: Remise à niveau de l’installation de déshydratation de Dour Elouges (choisi en 2019).
1. une réhabilitation de l’ouvrage d’entrée et de l’installation haute tension dans le cadre du plan d’investissement 2017-2021 ; 2. une réhabilitation d’une grosse partie de la station d’épuration: les lignes biologiques, le traitement des boues, la réception des gadoues et des curures des voiries et des abords également détaillée dans le plan d’investissement 2022-2027. • Station d’épuration de Saint-Vaast : Cette station est sous contrôle depuis des années surtout depuis l’installation d’un analyseur en ligne du paramètre phosphore (Objectif n°5) qui a permis d’en améliorer la maîtrise et d’en anticiper les dérives. En 2019, le dysfonctionnement d’une pompe a provoqué une dérive du process d’où des résultats ponctuellement non conformes au rejet pour l’année 2019. Il s’agit d’une non-conformité pour circonstances exceptionnelles. Actuellement, tout est de nouveau sous contrôle et la station est conforme pour 2020. • Station d’épuration de Trivières : Les non-conformités liées au paramètre « azote » ont subsisté durant l’année 2020 comme durant les années antérieures. Il s’agit donc d’une non- conformité récurrente. Par contre, l’implantation d’un analyseur en ligne de PO4 (réalisation en 2017) a permis de garder le paramètre phosphore conforme (Objectif n°5). Plusieurs actions supplémentaires sont prévues dans le futur: 1. l’installation d’un casse vague dans le but d’améliorer les caractéristiques hydrauliques du bassin d’aération. L’installation d’un variateur de fréquence pour les aérateurs de surface a été réalisée en 2020 et permet une montée en régime progressive supprimant le phénomène de vagues ; 2. le remplacement du dégrilleur d’entrée effectué en 2020 ; 3. à moyen terme, la réhabilitation de l’ouvrage d’entrée et du bassin d’orage prévus dans la Liste des études anticipées pour la planification 2022-2027. • Station d’épuration de Boussoit : Depuis le remplacement des agitateurs et des tubes poreux en 2017 et des accélérateurs de courant du bassin d’aération en 2018, le rejet est conforme. Par ailleurs, à moyen terme, L’actualisation du plan d’investissement 2017-2021 prévoit un chantier de construction de la phase 2 de cette station d’épuration, ce qui portera sa capacité de traitement de 19.000 EH à 40.000 EH (Objectif n°12). L’entrepreneur est en phase de désignation. Les travaux devraient débuter en début d’année 2022. IDEA Déclaration Environnementale 2021 21 // Station d'épuration de Boussoit
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