Etude de quantification des conséquences sur l'emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais - Rapport " PACTE de Cordemais

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Etude de quantification des conséquences sur l'emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais - Rapport " PACTE de Cordemais
Etude de quantification
          des conséquences sur
          l’emploi de la Transition
          Energétique dans le
          cadre du Pacte de
          Cordemais

                                  Rapport « PACTE de Cordemais 

REDACTEUR : BIRMELE MARIE-ODILE
Etude de quantification des conséquences sur l'emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais - Rapport " PACTE de Cordemais
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier chaleureusement les membres du comité technique et les interlocuteurs qui ont
accepté de nous accorder des entretiens.

Franck Dumaitre (ADEME), Anne Gobbey (ADEME), Valérie Weber-Haddad (ADEME), Louis Mazari
(DIRECCTE), Yann Sicamois (DIRECCTE), Claude Trichet (DIRECCTE), Fanny Miconnet (Communauté de
communes Estuaire et Sillon), Emmanuelle Baholet (Communauté de communes Estuaire et Sillon),
Charlotte Germond (Communauté de communes Estuaire et Sillon), Jean-Baptiste Leray (Communauté
de communes Estuaire et Sillon), Myriam Talhouarne (Communauté de communes Estuaire et Sillon),
Sarah Vaillant (Communauté de communes Estuaire et Sillon), Sylvie Demeulenaere (CARENE), Adeline
Thomas (CARENE), Thérèse Skreko (CARENE), Alain Bette (CARENE), Anne Heouari (CARENE), Lorraine
Bertrand (CARENE), Virginie Thune (Nantes Métropole), Philippe Weisz (Nantes Métropole), Alban Mallet
(Nantes Métropole), Armelle Maréchau (Nantes Métropole), Hélène Maury (Nantes Métropole), Nathalie
Barruet (Nantes Métropole), Catherine Lafage (Nantes Métropole), Yves Legrenzi (SGAR), Nolwenn Briand
(SGAR), Chantal Merlet (Préfecture 44), Elodie Le Goff (Préfecture 44), Pierre Siefridt (DREAL), Sandrine
Verhaeghe (DREAL), Julien Moreau (DREAL), Agnès Level (DREAL), Sophie Glatre (DREAL), Marie-Laure
Genevois (Région Pays de la Loire), Bruno Coic (Région Pays de la Loire), Marie Fabre (Région Pays de la
Loire), Blaise Clément (Département 44), Julian Lamare (Département 44), Claire Moulinié (Pôle
métropolitain Nantes Saint-Nazaire), Claire Travert (DDTM 44), Sandrine Moriceau (DDTM 44), Hervé
Patureau (AURAN), Jessica Beauguitte (AURAN), Romain Siegfried (AURAN), Guillaume Laurent (Carif-
OREF), France Duquesnoy (Carif-OREF), Pierre Grenier (OPCO Constructys), Prisca Tosetto (OPCO
Constructys), Henri Bruno Calmels, Michel Magnan, Jean François Develey, Guillaume Seguin, François
Parizot (EDF), Santa Orsini , Nicolas Bouvel, Nadia Leglehuir (Engie) -Bernard Clouet (SYDELA), Amandine
Andreani (SYDELA), Aomar Tamek (SYDELA), Lucie Trulla et Sébastien Lhermite (Grand Port Maritime
Nantes Saint-Nazaire), Chantal Nonotte (Banque des Territoires), Pierre-Yves LeFoll (CERC Pays de la Loire),
Benoît Méchinaud (CCI Loire Atlantique), Christophe Delatre et Benoît Lebret (Neopolia), Simon Ducasse
(Atlansun)

Voir la liste des entretiens en fin de document.

Nous tenons enfin à remercier vivement les élus pour leur participation au comité de pilotage du 17
novembre 2020, Rémy Nicoleau (Président de la communauté Estuaire et Sillon), Valérie Gautier (Vice-
présidente emploi, insertion, solidarité pour la Communauté de communes Estuaire et Sillon), Jean-
Jacques Lumeau (Vice-président Services au public et Cadre de vie Développement économique et
Emploi pour la CARENE), Claude Aufort (Vice-président Transition écologique et Aménagement durable
pour la CARENE), Tristan Riom (5ème adjoint à la maire de Nantes, missionné sur l'énergie auprès de la
vice-présidente de Nantes Métropole Julie Laernoes).

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CITATION DE CE RAPPORT

ADEME : Marie-Laure Nauleau, In Numeri : Gérard Gié, Laurence Haeusler, Saghar Saidi Boroujeni,
Gaëlle Moro, Transitions : Lyes Ait Mekourta, Baptiste Arnaud. 2021.
Étude de quantification des conséquences sur l’emploi de la Transition Énergétique dans le cadre du Pacte
de Cordemais. 84 pages

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou
de ses ayants droit ou ayants cause est illicite selon le Code de la propriété intellectuelle (art. L 122-4) et
constitue une contrefaçon réprimée par le Code pénal. Seules sont autorisées (art. 122-5) les copies ou
reproductions strictement réservées à l’usage privé de copiste et non destinées à une utilisation
collective, ainsi que les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, pédagogique ou
d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées, sous réserve, toutefois, du respect des
dispositions des articles L 122-10 à L 122-12 du même Code, relatives à la reproduction par reprographie.

 Ce document est diffusé par l'ADEME
 ADEME
 20, avenue du Grésillé
 BP 90 406 | 49004 Angers Cedex 01

 Numéro de contrat : 19MAR000440

 Étude réalisée pour le compte de l'ADEME par : In Numeri (Gérard GIÉ, Laurence HAEUSLER,
 Saghar SAÏDI, Gaëlle MORO) et Transitions (Lyes Ait Mekourta, Baptiste Arnaud)
 Coordination technique - ADEME : Marie Laure NAULEAU
 Direction/Service : Direction Régionale Pays de la Loire

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SOMMAIRE

RÉSUMÉ ............................................................................................................. 6

1.       INTRODUCTION ....................................................................................... 7
1.2. Rappel des objectifs......................................................................................................... 8
1.3. Chiffres clés du territoire ................................................................................................ 8
1.4. Éléments de méthode .................................................................................................... 12
  1.4.1. Le modèle TETE......................................................................................................................... 12
  1.4.2. Emplois mesurés ....................................................................................................................... 12
  1.4.3. Périmètre de l’étude ................................................................................................................ 13
    1.4.3.1. Les secteurs étudiés .......................................................................................................... 13
  1.4.4. Deux scenarios et deux horizons ........................................................................................... 14
  1.4.5. Un rapport complété par des rapports par EPCI et des fichiers Excel .......................... 15

2.       PRINCIPAUX RESULTATS ....................................................................... 16
2.1. En résumé, les filières et les emplois retenus selon les scenarios .............................. 16
2.2. Les emplois liés aux PCAET des territoires (Axe 1) ....................................................... 17
  2.2.1. La croissance des emplois liés aux énergies renouvelables .............................................. 18
  2.2.2. La maîtrise de l’énergie dans le bâtiment ............................................................................ 19
  2.2.3. Les emplois de la construction neuve ................................................................................. 20
  2.2.4. La maîtrise de l’énergie dans les transports ....................................................................... 20
2.3. Les nouveaux carburants (Axe 2) .................................................................................. 21
  2.3.1. L’hydrogène ............................................................................................................................... 21
  2.3.2. Le GNV ...................................................................................................................................... 22
2.4. Les potentiels des filières à l’exportation (Axe 3) ........................................................ 22
2.5. Conclusion ...................................................................................................................... 23

3. AXE 1 - LES ACTIONS DE TRANSITION ENERGETIQUE DES TROIS
COLLECTIVITES .............................................................................................. 26
3.1. Les énergies renouvelables ............................................................................................ 26
  3.1.1. Scenario PACTE ....................................................................................................................... 26
    3.1.1.1. La production d’énergie .................................................................................................. 26
    3.1.1.2. Les emplois créés ou maintenus par le scenario Pacte ............................................. 28
    3.1.1.3. Les emplois locaux et nationaux, directs et indirects par filière ............................. 28
    3.1.1.4. Les activités des emplois locaux directs dans le scenario PACTE ............................ 31
  3.1.2. Scenario tendanciel ................................................................................................................ 34
    3.1.2.1. La production d’énergie renouvelable dans le scenario tendanciel ...................... 34
    3.1.2.2. Les emplois liés aux EnR dans le scenario tendanciel ................................................ 35
3.2. La maîtrise de l’énergie dans les bâtiments ................................................................. 37
  3.2.1. La rénovation des bâtiments................................................................................................. 37
    3.2.1.1. Scenario PACTE initial ...................................................................................................... 37
    3.2.1.2. Scenario PACTE lissé ........................................................................................................ 38
    3.2.1.3. Scenario tendanciel ......................................................................................................... 40
  3.2.2. Construction neuve ................................................................................................................. 41
  3.2.3. Réseaux de chaleur ................................................................................................................. 43

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3.3. La maîtrise de l’énergie dans les transports ................................................................. 44
  3.3.1. Le scenario PACTE ................................................................................................................... 44
    3.3.1.1. Les transports .................................................................................................................... 44
    3.3.1.2. Les énergies fossiles liées au transport ......................................................................... 47
  3.3.2. Scenario tendanciel ................................................................................................................ 48

4.       AXE 2 - LES ACTIONS DU PACTE DE CORDEMAIS .............................. 50
4.1. Les projets du Pacte de Cordemais .............................................................................. 50
  4.1.1. Les projets du Pacte ................................................................................................................ 50
  4.1.2. Eco-combust.............................................................................................................................. 51
  4.1.3. La Turballe .................................................................................................................................. 51
4.2. La       filière hydrogène ....................................................................................................... 52
4.3. La       filière GNV ................................................................................................................. 57
4.4. La       filière Bois énergie ..................................................................................................... 58
  4.4.1.       Les ressources ........................................................................................................................... 58
  4.4.2.       Consommation actuelle et perspectives ............................................................................ 58
  4.4.3.       Les emplois liés à l’approvisionnement en bois ................................................................ 59

5. AXE 3 - LES MARCHES LIES A LA TRANSITION ENERGETIQUE HORS
DU TERRITOIRE .............................................................................................. 61
5.1. Le photovoltaïque .......................................................................................................... 61
5.2. Les énergies marines renouvelables .............................................................................. 63
  5.2.1. L’éolien en mer posé ............................................................................................................... 63
    5.2.1.1. Deux acteurs majeurs de la production d’éoliennes offshore ................................ 64
    5.2.1.2. Les activités d’ingénierie, logistique, sous-traitance et maintenance .................... 64
    5.2.1.3. Un avenir lié aux exportations ........................................................................................ 65
  5.2.2. L’éolien en mer flottant ......................................................................................................... 66
5.3. Les nouvelles propulsions pour les navires .................................................................. 67

6.       LIMITES ET PERSPECTIVES DE L’ETUDE ................................................ 70

7.       ANNEXE : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...................................... 71

8.       ANNEXE : L’OUTIL TETE ......................................................................... 73

9. ANNEXE : LISTE DES COMITES TECHNIQUES, ENTRETIENS ET
ATELIERS ......................................................................................................... 77

10. INDEX DES TABLEAUX ET FIGURES ...................................................... 79

11.      SIGLES ET ACRONYMES......................................................................... 82

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RÉSUMÉ

Le Pacte pour la Transition Ecologique et Industrielle de la Centrale de Cordemais et de
l’Estuaire de la Loire vise à répondre aux nécessaires transitions économique, énergétique,
écologique et sociale des territoires impactés par la future fermeture de la centrale thermique
de Cordemais, suite à l’engagement du Gouvernement de la cessation de l’activité des quatre
centrales à charbon en France (SNBC-PPE). Ce contrat de territoire a été signé le 17 janvier 2020
par l’Etat, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil Départemental de Loire-
Atlantique, les trois intercommunalités Nantes Métropole (NM), la Communauté
d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire (CARENE), et la Communauté de
Communes d’Estuaire et Sillon (CCES), la Commune de Cordemais, le Grand Port Maritime
Nantes Saint-Nazaire (GPMNSN), EDF, l’ADEME, la Banque des Territoires et l’Agence Nationale
de la Cohésion des Territoires (ANCT).

Considérant l’importance des enjeux sur l’emploi de la transition énergétique sur le territoire
du Pacte de Cordemais, la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités
(DDETS) de Loire-Atlantique, la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des
solidarités (DREETS) des Pays de la Loire et l’ADEME Pays de la Loire ont souhaité porter une
action sur l’emploi dans le cadre du Pacte. Cette étude constitue le premier volet de cette
action et vise à quantifier les impacts sur l’emploi de différents scénarios de transition
énergétique à l’échelle du Pacte de Cordemais à horizon 2030 et 2050. Le second volet, piloté
par la DDETS et la DREETS, vise à définir et mettre en œuvre les mesures d’accompagnement
des emplois et des compétences à mettre en place afin d’accompagner les secteurs pour
lesquels les enjeux en termes d’évolution d’emplois sont les plus importants.

Ce rapport présente l’ensemble des hypothèses des scenarios de transition énergétique sur le
territoire du Pacte de Cordemais étudiés et les résultats en termes d’impacts sur l’emplois, sur
la période 2018-2050.

Les filières et actions retenues dans cette étude sont tout d’abord la consolidation des actions
de transition énergétique des trois intercommunalités décrites dans leur Plan Climat Air
Energie Territoriaux (PCAET). Ces actions concernent les domaines suivants : les filières de
production d’énergie renouvelable et de récupération, le bâtiment et les transports de
voyageurs. Cette partie de l’étude présente l’impact sur le besoin en emplois (locaux et non-
locaux, directs et indirects) d’un scenario tendanciel et d’un scenario T Pacte  visant à
atteindre les objectifs des PCAET et tenant compte des données les plus récentes. L’étude
analyse également les impacts emplois des filières soutenues dans le Pacte de Cordemais
concernant la Transition Energétique qui ne font pas partie des PCAET.

L’étude considère enfin les potentiels d’emplois de certaines filières considérées comme
stratégiques pour le territoire, à savoir disposant de capacités productives importantes et dont
le marché dépasse largement le marché local. Ce dernier axe porte sur les retombées en
termes d’emplois sur le territoire du Pacte de Cordemais de la transition énergétique menée
sur d’autres territoires et principalement en ce qui concerne la demande internationale. Les
filières étudiées ici sont celles des énergies marines renouvelables (EMR), du photovoltaïque
(PV) et des nouvelles propulsions maritimes.

Pour estimer les impacts en emplois, l’étude utilise l’outil TETE (Transition Écologique-
Territoires-Emplois), outil proposé par l’Agence de la Transition Ecologique (ADEME) et le
Réseau Action Climat (RAC). Cet outil permet d'évaluer les emplois directs et indirects créés,
maintenus, vulnérables, perdus et en reconversion par les politiques de transition énergétique
à l'échelle territoriale.

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Etude de quantification des conséquences sur l'emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais - Rapport " PACTE de Cordemais
1. Introduction
1.1. Contexte
L’Agence de la Transition Ecologique (ADEME) participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans
les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. Elle met ses capacités
d’expertise et de conseil à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du
grand public, afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale.

L’ADEME a acquis ces dernières années une expertise sur la réalisation d’études d’impact emploi
territorialisées, en développant notamment des méthodes adaptées aux différentes échelles territoriales.
La Lettre Stratégie de l’ADEME de septembre 2018 T La Transition Energétique, un levier pour le
développement économique et les emplois locaux 1 fait une première synthèse et met en lumière
l’impact positif de la Transition Energétique sur l’emploi. Forte de cette expertise nationale et régionale,
l’ADEME considère que la Transition Energétique (TE) est une opportunité pour répondre au défi de
l’emploi.

Le Pacte pour la Transition Ecologique et Industrielle de la Centrale de Cordemais et de l’Estuaire de la
Loire vise à répondre aux nécessaires transitions économique, énergétique, écologique et sociale des
territoires impactés par la future fermeture de la centrale thermique de Cordemais2, suite à l’engagement
du Gouvernement de la cessation de l’activité des quatre centrales à charbon en France (SNBC-PPE). Ce
contrat de territoire a été signé le 17 janvier 2020 par l’Etat, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le
Conseil Départemental de Loire-Atlantique, les trois intercommunalités Nantes Métropole (NM), la
Communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire (CARENE), et la Communauté de
Communes d’Estuaire et Sillon (CCES), la Commune de Cordemais, le Grand Port Maritime Nantes Saint-
Nazaire (GPMNSN), EDF, l’ADEME, la Banque des Territoires et l’Agence Nationale de la Cohésion des
Territoires (ANCT). A travers 31 projets (cf partie 4), le Pacte de Cordemais affiche l’ambition de faire de
l’estuaire de la Loire un territoire d’excellence pour la transition énergétique et écologique.

D’après le document du Pacte3, T la fermeture de la centrale est ainsi susceptible d’affecter 400 emplois
directs, 400 emplois indirects (dont environ 340 sous-traitants de rang 1), et environ 400 emplois induits.4
La question de l’emploi pour le territoire du Pacte est donc cruciale, d’où l’enjeu des opportunités offertes
par la TE. L’exécutif régional a en outre placé la question de l’emploi au centre de ses préoccupations. Mis
en œuvre avec les OPCA, le Plan régional de continuité professionnelle donne un rôle primordial à
l’anticipation des besoins de compétences, au regard de l’évolution des filières et des emplois. La
Circulaire relative à la mobilisation nationale pour l’emploi et la transition écologique et numérique du 16
mai 20195 est venue renforcer l’engagement des régions. La Région pilote ainsi la formation
professionnelle notamment continue des demandeurs d’emploi et conduit également des dialogues
sectoriels, à l’échelle régionale, avec les fédérations professionnelles, l’Etat et les OPCO dans 11 secteurs
d’activité, dont la construction, qui se concrétisent par des contrats sectoriels.

1
  https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/ademe_lalettre_strategie_56.pdf
2
  La centrale thermique de Cordemais est une centrale à charbon de 1200 MW électrique qui a produit 3
TWh en 2018. Elle consomme annuellement entre 1,3 et 2 millions de tonnes de charbon qui transitent’
Montoir de Bretagne ; Cordemais produit 25% de la consommation électrique des Pays de la Loire. 370
salariés EDF y travaillent, avec en permanence, à leurs côtés, plus de 250 salariés d’entreprises prestataires.
Il existe un projet de reconversion partielle de la centrale à la biomasse issue de déchets verts
T Ecocombust 
3
   https://www.ecologie.gouv.fr/centrale-charbon-cordemais-gouvernement-mise-sur-activites-portuaires-
et-maritimes-penser-lavenir-du
4
  Emplois directs = emplois sur le site ; sous-traitants de rang 1 = emplois chez les sous-traitants et les
fournisseurs localisés dans les départements de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Vendée ; emplois
indirects = emplois induits par la consommation des salariés de la centrale et des sous-traitants et de
leurs familles y résidant. (cf ci-dessous pour les définitions complètes).
5
    http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2019/05/cir_44679.pdf

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Etude de quantification des conséquences sur l'emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais - Rapport " PACTE de Cordemais
La présente étude s’inscrit dans l’action 3 du Pacte : T Réaliser une étude sur les emplois verts et les besoins
de recrutement sur le territoire . Cette action, co-portée par la Direction départementale de l’emploi,
du travail et des solidarités (DDETS) de Loire-Atlantique, la Direction régionale de l’économie, de l’emploi,
du travail et des solidarités (DREETS) des Pays de la Loire, et l’ADEME Pays de la Loire, vise à identifier les
opportunités les plus prometteuses en termes de création d’emploi et les mesures d’accompagnement à
mettre en place. Cette étude constitue le 1er volet de l’action et vise à quantifier les impacts sur l’emploi
de différents scénarii de Transition Energétique à l’échelle du Pacte de Cordemais ainsi qu’à l’échelle des
3 EPCI du Projet de Territoire, sur un horizon allant jusqu’à 2050 mais avec une attention particulière sur
la période 2020-2030. Le second volet, piloté par la DREETS et la DDETS et prenant la forme d’un Contrat
d'Etude Prospective (CEP), vise à définir et mettre en œuvre les mesures d’accompagnement des emplois
et des compétences, et en particulier à déterminer les formations nécessaires pour les salariés concernés
par la TE et pour les nouveaux entrants sur le marché du travail.

1.2. Rappel des objectifs
Les objectifs de l’étude sont de deux ordres :
        - Quantifier, par une méthode éprouvée, les impacts sur l’emploi de plusieurs scénarios de
        Transition Energétique (TE) à l’échelle du Pacte de Cordemais ;
        - Diffuser la méthode et les résultats auprès des décideurs, et en particulier auprès des acteurs
        de l’emploi et de la formation dans le cadre du futur Contrat d’Etude Prospective, afin de lier les
        enjeux quantitatifs sur l’emploi et ceux de la gestion prévisionnelle territoriale des emplois et des
        compétences (GPTEC).

1.3. Chiffres clés du territoire

Le territoire du Pacte de Cordemais inclut trois Etablissements Publics de Coopération Intercommunale
(EPCI) : Nantes Métropole, la Communauté d’Agglomération de la Région Nazairienne et de l’Estuaire
(CARENE) et la Communauté d’Estuaire et Sillon (CCES), comptant 45 communes au total. Le territoire
du Pacte comprend près de 810 000 habitants, concentrés en majorité sur les EPCI de Nantes Métropole
et de la CARENE.

Rapportées à l’ensemble du département de Loire-Atlantique, les trois intercommunalités représentent
17% de la superficie, mais 58 % de la population, qui plus est en forte hausse démographique, représentant

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Etude de quantification des conséquences sur l'emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais - Rapport " PACTE de Cordemais
50% de l’accroissement démographique du département (CEREMA, 20186). Les 3 EPCI représentent 70%
de l’emploi du département (414 000 emplois en 2017 sur les 3 EPCI : 83% pour Nantes Métropole, 14%
pour la Carene et 3% pour la CCES).

                                               Année                    NM         CARENE          CCES        Total Pacte
    Habitants                                   2017                  646500       124490          38590        809580
    Augmentation de population             Moyenne annuelle            1,5%         1,0%            1,4%          1,3%
                                               2012-17
    Nombre de logements                         2017                  334428         73127         15990         423545
    Nombre         de        résidences         2017                  331181         58221         14722         404124
    principales
    Logements        sociaux      parmi                                17,2%         18,0%         7,3%            14%
    résidences principales
    Maisons individuelles                          2017               134156         35277        14480          183913
    Logements collectifs                           2017               197025         22944         1408          221377
    Nombre de personnes / ménage                   2017                 1,9            2,1          2,6            2,0
    Éoliennes (puissances installées)                                     -             -         12MW
    PV (puissances installées)                     2017               13GWh         5,2GWh       2,7GWh          21GWh
    Emplois sur le territoire                      2017              344500          57750         11611         413861
    Actifs                                                            317802         56021        18759          392582
    Taux de chômage                                                    13,2%          7,6%         8,0%
    Déplacements quotidiens                                          2350000        466700       130000         2946700
    Parts modales des modes de
    transports
    Véhicules particuliers                                              55%           71%           85%            70%
    Marche                                                              26%           20%            3%            16%
    Vélo                                                                 3%            2%                           3%
    Transports en commun                                                15%            6%            6%             9%
    Deux roues                                                           1%            1%            2%             1%
    Télétravail                                                                                      4%             4%
                              Tableau 1.     Chiffres clés du territoire (source : INSEE, TEO7)

Nantes Métropole est le plus important des trois EPCI, que ce soit en nombre d’habitants ou d’emploi.
C’est le seul territoire sur lequel les résidences principales sont majoritairement des logements collectifs.
A l’inverse, sur la CCES, les maisons individuelles représentent 90 % des résidences principales. La taille
des ménages y est d’ailleurs plus élevée que sur les deux autres EPCI : 2,6 personnes par ménage contre
2,1 pour Nantes Métropole et la CARENE. En termes de déplacements, Nantes Métropole se distingue par
la part relativement moins importante de la voiture par rapport aux deux autres EPCI : elle ne représente
que 55 % des déplacements. La part des transports en communs y est au contraire bien plus importante
-plus du double - que pour la CARENE et la CCES. Enfin, la CCES se distingue par l’absence du vélo dans
les modes de transports.

En 2019, d’après les données de l’ACOSS, les effectifs salariés8 sur le territoire du Pacte s’élèvent à près
de 350 000. Le premier secteur employeur est celui des services (intérim compris) : il comprend 49 % des
effectifs salariés en 2019. Viennent ensuite le commerce et l’industrie, représentant chacun 14 % des
effectifs salariés, puis les services non marchands (12 %), la construction (7% des effectifs) et l’hôtellerie
restauration (4 %).

6
  État des lieux du territoire, enjeux majeurs et propositions d’orientations stratégiques, CEREMA,
Décembre 2018
7
   L’Observatoire Ligérien de la Transition Ecologique https://teo-paysdelaloire.fr/. Données issues de
l’open data des énergéticiens.
8
  Les effectifs salariés sont différents des emplois présentés plus haut : les statistiques sur le nombre
d’emplois incluent les actifs non-salariés et les demandeurs d’emploi.

                                Etude d’impact emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais | 9 |
Etude de quantification des conséquences sur l'emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais - Rapport " PACTE de Cordemais
Secteur d’activité                                Effectifs       Effectifs salariés 2018       Effectifs salariés 2019
                                                   salariés
                                                   2017
 Industrie                                              44979                         46142                         47791
 Construction                                            21711                        22186                         22595
 Commerce                                               47493                         48284                         48769
 Hôtellerie-restauration                                13863                         14169                         15005
 Autres services marchands hors intérim                140079                        144918                        148629
 Intérim                                                21823                         22611                         23367
 Services non marchands                                 41395                         41993                         42485
 Total général                                        331343                        340303                         348641
            Tableau 2.    Répartition des effectifs salariés par grand secteur d'activité - source : ACOSS
Le Territoire est caractérisé par une forte attractivité en matière d’emploi. Sur Nantes Métropole et la
CARENE, le nombre d’emplois est supérieur au nombre d’actifs. Cette attractivité peut notamment
s’expliquer par la présence du complexe industrialo-portuaire autour du Grand Port Maritime Nantes
Saint Nazaire et par un bon équilibre entre les emplois publics, les activités présentielles et les emplois
industriels (cf encadré suivant).

 Extrait de l’Etat des lieux réalisé par la CEREMA (2018) pour préfigurer le Pacte de Cordemais

 T Le territoire connaît une forte dynamique économique et a gagné 100 000 emplois depuis le début
 des années 2000, un chiffre comparable à ses gains de population.

 Sur le plan du développement économique, l’une des singularités du territoire réside notamment dans
 l’équilibre entre trois types d’activités et d’emplois :
 - des emplois publics, liés au statut de Préfecture régionale de Nantes, à la présence de grands
 employeurs publics et d’hôpitaux ;
 - des activités résidentielles, c’est-à-dire des activités commerciales et de services aux ménages ; elles
 sont tirées par la consommation locale et profitent à la fois de la forte croissance démographique du
 territoire et de son attractivité touristique (tourisme urbain et balnéaire avec la proximité de la côte
 Atlantique) ;
 - des emplois T productifs , c’est-à-dire des emplois de production de biens et de services destinés à
 l’exportation. Il s’agit là d’activités stratégiques pour le territoire, en ce qu’elles génèrent une valeur
 ajoutée par emploi – et donc des revenus - généralement élevée, mais aussi parce qu’elles génèrent de
 la sous-traitance et de nombreux emplois induits (services aux entreprises, maintenance, conseil…).
 Ces trois formes d’emplois et d’activités sont ici assez équilibrées en nombre, mais aussi dans leur
 contribution à la croissance de l’emploi global. 

 T Le tissu productif du territoire est composé à la fois d’activités industrielles et d’activités tertiaires de
 services aux entreprises. L’industrie regroupe 46 000 emplois à l’échelle du périmètre du CTE – un
 chiffre relativement stable ces dernières années – et s’organise autour de plusieurs filières extrêmement
 importantes en termes d’effectifs, comme la construction aéronautique (pas loin de 8 000 emplois), la
 construction navale (4 000 emplois), l’agro-alimentaire ou d’autres filières relevant de l’industrie lourde
 (fabrication d’équipements mécaniques, raffinage, plasturgie…). Les services aux entreprises
 connaissent eux un essor extrêmement important, notamment sur l’agglomération nantaise, et
 relèvent de secteurs assez divers : informatique, transport, biotechnologies, communication, services
 financiers... 

 T Le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire est un acteur majeur à l’échelle de l’estuaire, sur le
 plan économique et logistique, ainsi que sur le plan de l’aménagement et du foncier ; il constitue un
 équipement industriel de premier plan, au service du territoire du Grand-Ouest et de son économie.
 Il se situe au cœur d’un vaste complexe industrialo-portuaire qui dépasse largement l’emprise portuaire
 proprement dite ; celui-ci totalise 24 000 emplois salariés : aux 550 salariés directs, s’ajoutent en effet
 plus de 7 000 emplois dans différentes activités maritimes (en lien direct avec l’activité portuaire :
 organisation des transports, manutention portuaire, construction et réparation navales...), et plus de
 16 000 dans des activités induites, c’est-à-dire qui tirent parti des infrastructures portuaires et pour qui
 la proximité du port est stratégique (centrale thermique EDF de Cordemais, Arcelor-Mittal de Basse-
 Indre, raffinerie Total de Donges…). 

                              Etude d’impact emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais | 10 |
Extrait de l’Etat des lieux réalisé par la CEREMA (2018) pour préfigurer le Pacte de Cordemais

Nota bene : le périmètre Contrat de Transition Ecologique (CTE) est le même que celui du Pacte de Cordemais et
regroupe les 3 EPCI Nantes Métropole, Carene et CCES.

                             Etude d’impact emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais | 11 |
1.4. Éléments de méthode
       1.4.1. Le modèle TETE
Les résultats concernant les perspectives d’emploi sur le territoire du Pacte de Cordemais sont obtenus
en utilisant le modèle Transition Écologique Territoires Emplois (TETE) développé par le Réseau Action
Climat et l’ADEME9.

A partir de données physiques concernant l’ensemble des domaines d’actions liés à la transition
écologique (la production d’Énergies Renouvelables et de Récupération, l’amélioration de l’efficacité
énergétique dans le domaine du bâti, développement des nouvelles formes de mobilités), le modèle
permet d’estimer une dépense associée, qui est ensuite convertie en production nationale et locale puis
en emplois. La méthode utilisée par le modèle repose sur l’utilisation de données de comptabilité
nationale – les Tableaux Entrées Sorties (TES) - qui retracent les processus de production et notamment
les interdépendances des différentes branches de l’économie. La grande force du modèle est d’utiliser
des TES construits au niveau local, permettant de travailler sur un maillage territorial assez fin, avec des
résultats robustes à partir de l’échelle EPCI. Dans le cadre du projet de territoire du Pacte de Cordemais,
le périmètre géographique retenu concerne trois EPCI : Nantes Métropole, la Communauté
d’Agglomération de la Région Nazairienne et Estuaire (CARENE) et la Communauté de Communes
Estuaire et Sillon (CCES). Le modèle permet par ailleurs de distinguer différents types d’emplois, qui sont
détaillés dans le paragraphe suivant.

Le fonctionnement du modèle TETE est détaillé en annexe, ainsi que ses limites. Comme tout travail de
modélisation prospective, il convient notamment de rappeler que les résultats reposent sur de
nombreuses hypothèses. Ils doivent donc être considérés comme des ordres de grandeur plutôt que
comme des valeurs précises et être accompagnés des hypothèses prises.

       1.4.2. Emplois mesurés
Trois types d’emplois sont distingués dans les résultats présentés :

Les emplois directs locaux correspondent à l’activité des entreprises locales directement impliquées
dans la production de biens et services destinés à satisfaire la demande d’investissement ou la dépense
de fonctionnement issues de la transition énergétique. Sauf mention contraire, ces emplois directs
locaux sont limités à ceux des activités dites T présentielles  selon la terminologie de l’INSEE10
(construction, entretien-maintenance, marges commerciales, T utilités , …) et excluent en particulier les
emplois des activités manufacturières.

Les emplois locaux indirects correspondent à l’activité des sous-traitants locaux de tous niveaux des
entreprises locales T présentielles  auxquelles il est fait référence ci-dessus : fournisseurs de services de
gestion, commerce et transports, construction, etc.

Les emplois nationaux correspondent principalement aux emplois dans les activités considérées comme
T non présentielles . Il s’agit principalement des emplois dans les activités manufacturières (productions
d’équipements …) qui n’ont pas vocation à travailler spécifiquement pour le marché local. Même lorsqu’il
existe localement des entreprises locales susceptibles de produire les équipements de la transition
énergétique comme les pompes à chaleur, les panneaux solaires, etc. les emplois correspondants sont
traités comme des emplois nationaux. A l’exception de l’axe 3 (cf section suivante), il n’a en effet pas été

9
    https://territoires-emplois.org/
10
   Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services
visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes.
Les activités productives sont déterminées par différence. Il s'agit des activités qui produisent des biens
majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises
de cette sphère.

https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1886.

                                Etude d’impact emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais | 12 |
possible lors de l’étude, par manque de données, de déterminer quelle part de la production de ces
entreprises est réalisée et vendue localement.

Enfin, comme il n’est pas toujours possible de déterminer dans quelle mesure les entreprises locales
seront en mesure de répondre à la demande, l’évaluation présentée correspond au besoin d’emplois et
répond à la question : T quels sont les emplois qui seraient nécessaires pour satisfaire la demande
issue de la transition énergétique  ?

                     Différentes mesures des emplois : ETP, effectifs salariés, actifs

 Les ETP
 L’outil TETE évalue les emplois en équivalents temps plein (ETP), c'est-à-dire un emploi à plein temps
 sur un an. Un emploi à mi-temps durant toute une année est égal à 0,5 ETP. Un emploi à plein temps
 pendant 3 mois est égal à 0,25 ETP.

 Les effectifs salariés
 Avec la dématérialisation des déclarations annuelles de salaires, les effectifs salariés sont connus et
 publiés par l’ACOSS. Ils sont localisés géographiquement à la commune de l’établissement employeur.
 Ils n’incluent pas les actifs non-salariés (artisans, agriculteurs) et pas toujours les administrations.

 Les actifs
 Les personnes en activité sont évaluées à partir du recensement. Elles incluent les personnes à la
 recherche d’un emploi, ainsi que les actifs non-salariés. Les actifs sont principalement situés à la
 commune d’habitation, mais peuvent également être positionnés en fonction de leur lieu de travail.

 Le présent rapport présente les statistiques disponibles sur l’emploi liées aux secteurs étudiés,
 sans toutefois que les comparaisons directes avec les résultats de l’outil TETE ne soient possibles
 en raison d’écart d’unités et de nomenclature.

    1.4.3. Périmètre de l’étude
L’étude porte sur la quantification des emplois d’un scenario de Transition Energétique (TE) par pas de
temps annuel et par secteur. Les scénarios sont construits par année, de 2018 jusqu’à 2050.

        1.4.3.1. Les secteurs étudiés
Les secteurs étudiés sont en premier lieu les filières impactées par les PCAET des trois EPCI :

    •    Les filières de production d’énergies renouvelables: éolien, photovoltaïque, PAC, solaire
         thermique, chauffage au bois, méthanisation.
    •    Les filières de rénovation des bâtiments et réseaux de chaleur. La construction neuve
         (résidentielle et tertiaire) est prise en compte à part (cf ci-dessous).
    •    Les filières de transports de voyageurs : véhicules particuliers, transports publics, mobilité active.

On s’intéressera ensuite aux impacts des projets liés au Pacte de Cordemais, qui ne sont pas repris
dans les PCAET des territoires, tels que le projet Ecocombust et les filières des nouveaux carburants
(hydrogène, GNV), ainsi que l’approvisionnement en bois.

On étudiera enfin les filières liées aux énergies renouvelables et à la maîtrise de l’énergie, dont le
marché ne se situe pas sur le Territoire, mais dans l’ensemble de la France et à l’export, et susceptibles
de connaître de fortes croissances en lien avec l’essor des énergies renouvelables : éolien en mer,
photovoltaïques, nouvelles propulsions marines.

L’étude ne prend pas en compte certaines filière de la TEE, soit parce qu’il n’y a pas d’objectif les
concernant dans le Pacte de Cordemais, soit parce qu’on ne disposait pas d’information suffisante pour

                              Etude d’impact emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais | 13 |
produire des hypothèses quantifiées. Il s’agit notamment des biocarburants (filière nationale sans objectif
local11), de la maîtrise de l’énergie dans l’industrie (dont récupération de chaleur fatale) et l’agriculture, du
transport aérien, du fret et des transports ferroviaires longue distance.

         1.4.4. Deux scenarios et deux horizons
L’évaluation du nombre d’emplois soutenus par la transition énergétique est réalisée pour deux scénarios :

     •      Un scénario tendanciel
     •      Un scénario volontariste

Le scenario volontariste combine 3 axes:

     •      Les actions et scenarios des trois EPCI du pacte de Cordemais, construits d’après les PCAET et les
            échanges avec les collectivités (Axe 1). La CARENE a publié son PCAET en avril 2019 ; celui de
            Nantes métropole a été adopté en décembre 2019 et celui de la CCES en décembre 2020.
            Certaines hypothèses requises par la méthode TETE ne sont pas explicitées dans les documents
            de planification existants. Dans ce cas, l’étude formule des hypothèses complémentaires, celles-
            ci sont détaillées dans les rapports spécifiques à chaque EPCI12.
     •      Les actions liées aux projets du pacte de Cordemais ou qui en découle, qui ne sont pas intégrées
            dans les PCAET et qui ont un impact sur la Transition Energétique, notamment concernant la
            filière hydrogène, la distribution de GNV et l’approvisionnement du bois-énergie (Axe 2).
     •      Le développement de filières à fort enjeux pour le territoire, pour lesquelles des capacités
            productives sont présentes sur le territoire du Pacte et dont le marché dépasse largement le
            marché local et provient d’autres régions françaises ou de l’étranger (Axe 3). Trois filières sont
            analysées : les énergies marines renouvelables (EMR), le photovoltaïque, les navires à propulsion
            vélique.
L’Axe 1 et l’Axe 2 considèrent les effets sur l’emploi de la transition énergétique menée sur le territoire du
Pacte de Cordemais tandis que l’Axe 3 considère les effets sur l’emploi de la transition énergétique menée
sur d’autres territoires.

Le scenario tendanciel prend en compte les scenarios tendanciels des PCAET. Le scenario volontariste du
PACTE de Cordemais ne se compare donc au scenario tendanciel que sur l’axe 1.

Par ailleurs, on comptabilisera séparément et jusqu’à 2030 uniquement les emplois liés à la construction
de nouveaux logements et locaux tertiaires. En effet, les hypothèses relatives aux nouvelles constructions
reposent sur les prévisions démographiques des EPCI, disponibles jusqu’en 2030 uniquement.

IMPORTANT : L’étude couvre un horizon temporel allant de 2018 à 2050, mais avec une portée
différente des résultats selon l’horizon considéré :
     -      A l’horizon 2030, les hypothèses reposent essentiellement sur les documents de
            planification des EPCI, élaborés et portés par les territoires. La trajectoire 2018-2030 est
            donc en ce sens plus robuste que la trajectoire 2030-2050. Cet horizon de moyen terme est
            aussi pertinent pour une future GPEC conduite par la Dreets et la Ddets,
     -      A l’horizon 2050, les hypothèses relèvent d’une prospective plus exploratoire. La période
            2030-2050, prenant en compte des potentiels d’emploi de plus long terme, en intégrant les
            potentiels de développement de certaines filières de la Transition Energétique (EMR, PV, H2)
            à partir d’études prospectives existantes à l’échelle régionale, nationale ou européenne, et
            prolongeant certains objectifs 2030 issus des PCAET. Les quantifications en termes d’emploi
            doivent donc être considérées avec précautions, en rappelant les hypothèses formulées.

11
   L’usine de Montoir, entreprise Saipol, va fermer en 2021, selon Ouest-France. https://www.ouest-
france.fr/pays-de-la-loire/saint-nazaire-44600/biocarburants-a-montoir-la-cgt-saipol-ecrit-au-pdg-7183131
12
   Des hypothèses alternatives au PCAET ont été retenues dans le scenario sur la rénovation énergétique,
en accord avec le comité technique de l’étude (cf partie 3.2).

                                Etude d’impact emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais | 14 |
1.4.5. Un rapport complété par des rapports par EPCI et des fichiers Excel
Les estimations présentées s’appuient sur des calculs réalisés dans des fichiers EXCEL, construits à partir
du modèle TETE. Tous les tableaux de résultats ne sont pas fournis dans ce rapport, mais peuvent être
trouvés dans les fichiers EXCEL :

    •   Emplois directs locaux détaillés par éléments de la chaîne de valeur de chaque filière.
    •   Emplois locaux et nationaux directs+indirects, par branche d’activité (NAF) en 88 classes.

Le présent rapport est complété par trois autres rapports détaillant les résultats pour chacun des 3 EPCI.

                            Etude d’impact emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais | 15 |
2. Principaux résultats
2.1. En résumé, les filières et les emplois retenus selon les scenarios
Les emplois soutenus par la transition énergétique ont été classés en 3 axes :

     •   Axe 1 : Les emplois liés aux actions décrites par les territoires du Pacte dans leurs PCAET,
         éventuellement complétés par des estimations de consommations / comportements qui
         découlent d’éléments transmis par les EPCI ou si besoin de l’application de la Stratégie Nationale
         Bas Carbone (SNBC). L’approvisionnement en bois ne fait pas partie de ces scenarios.
     •   Axe 2 : Les emplois liés aux projets de Pacte de Cordemais, et notamment au développement de
         nouveaux carburants, qui découle potentiellement des actions au niveau du Pacte de Cordemais.
         Le PACTE affichant des objectifs de valorisation du bocage, les impacts de l’approvisionnement
         en bois sur l’emploi local ou du département est étudié dans cette partie.
     •   Axe 3 : Les emplois potentiels liés au développement à l’exportation de filières à fort enjeux pour
         le territoire, pour lesquelles des capacités productives sont présentes sur le territoire du Pacte
         et dont le marché dépasse largement le marché local.

Par ailleurs, un zoom est réalisé sur les emplois de la construction neuve. Si cette activité ne fait pas partie
directement des actions de maîtrise de l’énergie, les bâtiments neufs contribuent à alléger les
consommations énergétiques des ménages. Leur prise en compte importe également pour évaluer
d’éventuelles tensions sur le besoin en emploi dans le secteur bâtiment.

Les emplois dits locaux liés aux PCAET (axe 1) et aux projets du Pacte (axe 2) sont des emplois liés à des
activités présentielles pour la plupart, et non des emplois de production. Ils ne tiennent pas compte en
particulier d’usines en lien avec la transition énergétique présentes sur le territoire de Cordemais. Cette
localisation fine des activités productives à l’échelle des 3 EPCI ne fut pas possible dans le cadre de cette
étude par manque de données. A l’inverse, les emplois liés aux filières exportatrices (axe 3) prennent en
compte les emplois de production, représentant d’ailleurs la majorité des emplois.

Les axes 1 et 2 sont directement issus de la méthodologie TETE et considèrent les impacts emploi de la
transition énergétique des territoires. Les scenarios doivent permettre de répondre aux enjeux de la
transition énergétique. L’axe 3 diffère de l’approche classique de la méthode TETE puisqu’il concerne des
emplois impactés par la transition énergétique mise en œuvre sur les autres territoires (en France ou à
l’étranger). Les filières traitées dans cet axe sont celles pour lesquelles des capacités productives
importantes ont été identifiées sur le territoire à travers les entretiens de cadrage. Les scenarios ne
répondent pas aux besoins locaux pour la transition énergétique, mais supposent que l’appareil productif
existant se développe grâce à la demande nationale et internationale. Soulignons que ces scenarios sont
des scénarios optimistes quant aux capacités de développement des entreprises repérées, suite aux
entretiens positifs quant à leur avenir.

L’évolution des emplois est la conséquence du scenario de transition énergétique, dit T scenario PACTE ,
combinant les évolutions sur ces 3 axes. La partie T Axe 1  du scenario PACTE relative aux PCAET peut
être comparé à un scenario dit tendanciel, qui poursuit les évolutions récentes observées, sans effort
supplémentaire.

Dans le cas des filières à l’exportation et des filières liées au développement de nouveaux carburants, seul
le scenario T PACTE  est présenté, le scenario tendanciel serait à défaut représenté par la situation 2018.

                              Etude d’impact emploi de la Transition Energétique dans le cadre du Pacte de Cordemais | 16 |
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