FÊTE DES JARDINS RÊVÉS, PRENDRE PLACE À L'UNION Appel à projet-cahier des charges - La Fabrique

 
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FÊTE DES JARDINS RÊVÉS, PRENDRE PLACE À L'UNION Appel à projet-cahier des charges - La Fabrique
FÊTE DES JARDINS RÊVÉS,
P R E N D R E P L A C E À L’ U N I O N
Appel à projet-cahier des charges

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FÊTE DES JARDINS RÊVÉS, PRENDRE PLACE À L'UNION Appel à projet-cahier des charges - La Fabrique
1// contexte :présentation du projet de parc
        Le projet du parc de l’Union s’inscrit dans la continuité du concours gagné en juillet 2011.
Les principes d’organisation du parc qui ont été proposés sont : un parc urbain au Nord de la rue de l’Union fait d’une
grande prairie belvédère, des jardins sériels à disposition des habitants, une plaine de jeux. En face, au Sud de la rue
de l’Union, a été proposée une zone naturelle, qualifiée par deux marais, l’un fréquenté, l’autre protégé. Ces marais
sont associés à la promenade du canal, parcours piéton et cycliste qui traverse l’agglomération et se singularise au
droit du parc.

Pour accorder et relier ces grands ensembles, Empreinte a dessiné une diagonale. Elle est au coeur du projet, et est
qualifiée par un mur de soutènement fait des matériaux du site et par une succession de cabanes. Ensuite, la signalé-
tique, le mobilier, l’éclairage, les continuités écologiques montrent et formalisent la cohérence de l’ensemble.
Cf images de rendu en annexe
         Dans le cadre de cette mission de maîtrise d’oeuvre, l’agence Empreinte a confié à l’association Les Sapro-
phytes une misssion d’implication des populations.
Pour cela, l’association a proposé la mise en place d’une “fête des jardins”.

2// Présentation de l’appel à projet « jardins rêvés »
2.1// La démarche générale
        Le projet de réalisation de cette fête des jardins rêvés répond à la volonté d’accompagner le temps du chan-
tier du parc, et de faire vivre le parc avant l’arrivée des nouveaux habitants.

         Dans ce but, il s’agit de créer un réseau de « jardins », dans le parc et au delà, dans les quartiers avoisinants.
La mise en place d’un parcours-découverte reliant ces jardins devra permettre de créer le lien et d’ancrer l’Union dans
son territoire. Il s’agit également, par la mise en place d’un appel à projet ouvert, d’associer, d’impliquer les popula-
tions, les associations, les structures intéressées par l’Union dans la création des espaces verts et espaces publics de la
ZAC.

En résumé, ces « jardins rêvés » visent à :
-faire venir les publics à la découverte de l’Union,
-inciter les habitants et les usagers de l’Union à s’approprier le parc et ses espaces,
-associer les acteurs locaux,
-faire émerger de nouveaux usages pour des terrains ouverts, soignés et protégés,
-accompagner cette démarche de moments festifs, culturels autour du partage, de la découverte et de l’imaginaire.

Deux éditions des « jardins rêvés » sont programmées, au printemps 2013 et au printemps 2015.

2.2// A qui s’adresse cet appel à projet ?
        L’appel à projet « jardins rêvés » s’adresse à tous, associations, personnes individuelles, professionnels du pay-
sage ou autres structures (écoles, entreprises…) désireuses de porter ou de s’impliquer dans un projet de réalisation
et de gestion d’un jardin en 2013.
Au cours de la phase appel à projet, des temps de rencontre entre les différents porteurs permettront de constituer
des collectifs « groupe projet » qui assureront la conception, la fabrication et la gestion du jardin.
Nous insistons sur la volonté de favoriser des équipes mixtes entre d’un côté professionnels de l’aménagement ou étudi-
ants en école d’art, d’architecture, de paysage, et de l’autre des structures locales ou individus investis dans la vie de
leur quartier et dans la création de lien social.

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2.3// Les acteurs
Lille Métropole et les villes de Roubaix Tourcoing Wattrelos
Ces collectivités portent le projet d’aménagement de l’écoquartier et assurent le pilotage de ce projet.

La SEM Ville Renouvelée
La SEM Ville Renouvelée est au titre d’un traité de concession, l’aménageur de l’Union pour la période de 2007 à
2022.
Parmi les différentes fonctions d’aménageur, la SEM Ville Renouvelée assure la maitrise d’ouvrage des espaces publics
dont le parc de l’Union.

Empreinte, bureau de paysages
Au terme d’un concours pour la maitrise d’œuvre des espaces paysagers de l’Union, le cabinet de paysagiste Empre-
inte s’est vu confier la conception et la réalisation du parc de l’Union.
Empreinte est entouré de 7 cotraitants qui l’ accompagnent dans cette mission de maîtrise d’oeuvre. (LEA, B&R, Réso-
nance, Canal Architecture, Alfa environnement, les Saprophytes et Tauw pour la pollution).

Les Saprophytes
A sein du groupement Empreinte, l’association Les Saprophytes assure la mise en œuvre des deux éditions de la « Fête
des Jardins rêvés ». L’association les Saprophytes est un collectif regroupant 6 architectes et paysagistes, réunis depuis
2007 au sein d’une structure pluridisciplinaire, hybride entre agence d’architecture et de paysage, plateforme de
création, atelier de construction et structure d’éducation populaire. L’association développe une réflexion active et
expérimentale sur la place et l’implication de l’Homme dans son milieu.

Le Club des partenaires de l’Union
Le Club des Partenaires de l’Union regroupe les structures impliquées dans la réalisation de l’écoquartier.

Les structures associées
Sur plusieurs sites, des structures locales ont été associées à la démarche. Elles proposent de s’impliquer dans une ou
plusieurs phase du projet : conception, réalisation et/ou gestion.

Cette structure associée s’implique dans le projet de jardin pour fédérer l’ensemble des acteurs désirants s’impliquer
sur le site, elle garanti la dynamique de projet et le respect des contraintes liées au site.

Il est indispensable, quand le cas se présente, que l’équipe projet travaille avec cette dite structure. Ils devront en-
semble proposer un projet, clarifiant le rôle de chacun

2.4// Les “jardins rêvés”, c’est quoi?
        La notion de jardin doit ici s’entendre comme aménagement d’un espace de nature, plus que dans son accep-
tion d’espace potager. Même si la culture vivrière n’est pas proscrite, elle est largement soumise à la qualité des sols
et à la disponibilité des sites (cultures en bac à privilégier).
« Les jardins rêvés » sont donc des espaces concrétisant différentes formes d’appropriations et d’usages. Jardin d’eau,
jardin éthique/jardin ethnique, jardin des petits, jardins de loisirs, d’amusement, de repos, de jardinage… c’est la
question de la fabrication d’un espace de convivialité qui doit être entendue derrière le terme « jardin ».
« Les jardins rêvés » devront donc proposer des réponses aux questions suivantes : qu’est ce qui fait convivialité, per-
met l’échange, de partager un espace, d’introduire de nouvelles pratiques en ville ?

Des jardins inscrits dans le temps, court ou long
La réalisation de ces « jardins rêvés » accompagne le temps de l’aménagement du parc. Pour certains sites, ils doivent
proposer des aménagements transitoires, ou s’inscrire plus durablement, à moyen ou long terme, pour d’autres.

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Une conception et une réalisation partagée
Dans leur conception et leur réalisation les « jardins rêvés » doivent faire l’objet d’une collaboration entre des habi-
tants, des usagers, une ou plusieurs structures associatives et éventuellement des professionnels.

Des « jardins rêvés » ouverts
Chaque «jardin rêvé» a pour vocation d’être vu, parcouru, vécu, “utilisé”, de façon permanente ou de façon tempo-
raire par le public. (Mois, jours et plages horaires à définir).

Des jardins écologiques
Les jardins devront s’inscrire dans une démarche écologique :
- Économie de moyens et recyclage ou réutilisation des matériaux,
- Autonomie, que ce soit en gestion de l’eau ou en entretien. Les projets proposés devront organiser leur entretien
pendant un an minimum

2 types de « jardins rêvés »
Sur les sites repérés on distingue « les jardins à créer » et « les jardins à conforter ».
« Les jardins à créer »
L’espace proposé est un espace libre, libéré totalement ou partiellement de toute construction, et sur lequel aucun
aménagement ne préexiste.
« Le jardin rêvé » a pour vocation d’être entretenu au moins durant un an.

« Les jardins à conforter » :
L’espace retenu est d’ores et déjà constitué en jardin. Il s’agira dès lors d’ancrer un nouvel aménagement dans une
dynamique avec les actuels utilisateurs. L’aménagement pourra être plus pérenne.

Le thème de l’édition 2012 – 2013
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Le thème de la première édition a été décidé dans le cadre d’un groupe de travail du Club des partenaires.

Ce thème renvoie à de multiples concepts : jardin d’agrément, jardin potager, jardin expérimental, lieu de convivialité,
de rencontre et d’échange. Ils pourront également proposer des jeux, du mobilier, des structures construites, mais tous
questionneront le thème du chantier et proposeront une réponse pour la gestion de l’eau. Ils devront être innovants en
terme d’écologie, d’autonomie, et d’économie de moyens.
Ils questionneront le « faire ensemble », le « faire par soi-même », et devront interroger les différentes pratiques que
nous pouvons avoir sur l’espace public.

Les sites de l’édition 2013
13 sites ont été identifiés pour accueillir un jardin rêvé : 8 jardins à créer et 5 à conforter. Ces jardins se placent soit-
dans le périmètre du parc de l’Union, soit dans le périmètre ZAC de l’Union, et pour certain, Hors Zac de l’Union.
La description de chaque site est proposée en annexe dans le document “fiches de sites”.

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2.5// Calendrier et processus de réalisation de la démarche
Phase appel à projet/       septembre 2012                 LANCEMENT DE L’APPEL A PROJET
conception

                            15, 24 et 31 octobre               VISITES DE SITES
                            2012

                                                        CONSTITUTION DES GROUPES PROJET
                             du 9 au 17 novembre 2012      ATELIERS D’ACCOMPAGNEMENT
                                                                 POINT D’ETAPE

                             lundi 10 décembre 2012               DATE LIMITE POUR QUESTIONS/
                                                                  RéPONSES

                             7 janvier 2013                        DéPôT DES CANDIDATURES

Phase réalisation            janvier 2013               JURY

                             mars 2013                         VALIDATION DES PROJETS ET DéBUT
                                                               DE LA MISE EN OEUVRE

                             24 mars- 6 avril 2013              WORKSHOP CONSTRUCTION

                             juin 2013                         INAUGURATION

Phase gestion

                             juin 2014

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Phase d’appel à projet

        Cette phase débute avec le lancement de l’appel à projet et se termine par le dépôt du dossier de candi-
dature. Elle sera le moment de constituer des groupes projet, privilégiant des équipes mixtes, entre structures locales,
acteurs du territoire et professionnels extérieurs.
Date de dépôt : Le 7 janvier 2013

Moyens d’accompagnement des porteurs de projet

Des visites de sites
        Ces visites seront organisées en octobre, elles permettront aux porteurs de projet d’avoir des informations
précises sur chacun des sites, de rencontrer les structures locales actives et engagées dans la démarche, de « tisser »
des liens entre porteurs potentiels et d’enrichir la constitution des équipes.
Lors de ces rencontres, seront présentés oralement la structure associée, le cahier des charges lié au site, ainsi que le
phasage de l’appel à projet.

Des questions / réponses
Des questions pourront être soumises par mail à la SEM Ville renouvelée, en copie à l’agence Empreinte et à l’association
Les Saprophytes jusqu’au 10 décembre 2012.

Des ateliers d’accompagnements
Les Saprophytes proposent de venir animer un atelier auprès des groupes-projet le désirant, afin d’aider à la concep-
tion, coordination et à la faisabilité d’un projet.
Une dizaine de jours est prévue à cet effet, entre le 9 et le 17 novembre 2012. Ces ateliers auront lieu à la Maison
des Projets de l’Union, et un planning sera établi où chaque jour sera dédié à certains sites en particulier.
Ces ateliers seront l’occasion de questionner les sites, d’enrichir les propositions, de réfléchir aux aspects techniques
de la construction et du jardinage, mais aussi, ils permettront aux participants d’un même site de se rencontrer,
d’échanger, de constituer des équipes.
Ils permettront de faire un point technique sur l’avancement du projet et de garantir que celui-ci réponde bien aux
contraintes du site et rentre bien dans l’épure financière.

Phase de jury

         Le jury se réunira en janvier pour étudier l’ensemble des dossiers de candidature et déterminer les projets
lauréats.
Si nécessaire un temps d’ajustement du projet doit permettre de déboucher sur un consensus.
Les lauréats seront annoncés à la fin janvier au plus tard. Une convention de partenariat tripartite sera alors signée
entre la SEM Ville Renouvelée, le groupe projet, les Saprophytes, et le propriétaire du site (si celui-ci n’est pas la SEM
VILLE RENOUVELEE.)
Cette convention organisera la mise à disposition du site, précisera les grandes lignes du projet et de la gestion du
site, et définira les modalités d’accompagnement techniques et financières.

Composition du jury
La présidente ou son représentant de Lille métropole
Le maire ou son représentant des villes de Roubaix Tourcoing Wattrelos
Un membre du cabinet Empreinte
Un représentant de la SEM Ville Renouvelée
Un représentant du Club des partenaires tiré au sort sur la liste des volontaires (hors structures ayant répondues à
l’appel à projet) »

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Critères de sélections
Les dossiers seront évalués selon les critères suivants :

1. Contenu, concept et motivation de l’équipe projet
La vision concernant la problématique du terrain choisi.
L’inventivité du projet.
La réponse aux thèmes présentés.
La motivation et la complémentarité de l’équipe.

2. Méthodologie
Proposition d’une participation ou d’un engagement des acteurs locaux.
Approche pluridisciplinaire.
Processus de fabrication du jardin.

3. Faisabilité
Un budget détaillé du coût total du projet.

Phase de conception / réalisation

Moyens d’accompagnement des porteurs de projet

Workshop
        La construction des jardins s’étalera de mars à juin 2013, avec un temps fort fin mars début avril.
Nous demandons aux équipes retenues d’être les plus présentes possibles entre le 24 mars et le 6 avril, afin de
créer des passerelles entre les différents projets, et de développer une quinzaine festive, dynamique, motivante.
Pendant ce temps fort, Les Saprophytes seront présents sur le terrain pour répondre aux demandes, fournir des maté-
riaux, faire la logistique nécessaire et assurer la mise en réseau des différents projets.
Hors de cette période, Les Saprophytes resteront disponibles dans la mesure du possible pour la question
d’approvisionnement de matériaux, et exigeront un planning précis des équipes.

Moyens financiers
Pour les jardins à créer une enveloppe maximum de 12 000 € est attribuée correspondant aux matériaux, aux frais
de déplacement, frais de bouche et location de véhicule si nécessaire.
Pour les jardin à conforter l’enveloppe maximum est de 4 000 € correspondant aux frais de matériaux, déplacement,
frais de bouche et location de véhicule.

Le matériel nécessaire à la réalisation des projets sera remboursé sur facture ou acheté par Les Saprophytes sur devis.
Les transports pourront être remboursés sur facture.
Cet appel à projet ne permet pas la paiement d’une prestation intellectuelle.

L’ inauguration
Elle se tiendra pendant la fête nationale des jardins (début juin).
Elle prendra la forme d’une déambulation festive à travers les différents jardins, et nécessitera la présence des par-
ticipants.

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Phase de gestion

Chaque équipe devra assurer la gestion de son jardin pendant 1 an. Si Les jardins tombent à l’abandon, sont détéri-
orés ou deviennent dangereux, l’aménageur ou le propriétaire du site se réservent le droit de mettre fin à la conven-
tion d’occupation.
La gestion des jardins consiste à l’entretien des plantations, aux réparations diverses pouvant survenir, et à l’animation
de l’espace. Les équipes peuvent proposer une animation spécifique régulière ou occasionnelle et ainsi garantir une
transmission de l’expérience.
Le porteur de projet aura la charge de souscrire une assurance couvrant les activités proposées dans le jardin.

2.6// Dossier de Candidature

Pour être pris en considération et être considéré comme régulier le dossier de candidature devra :

-être daté et signé par le porteur de projet (référent).
-être établi en 1 exemplaire papier.
-comprendre tous les éléments visés au paragraphe «contenu du dossier» du présent appel à projet
-être remis de la manière déterminée au paragraphe «dépôt du dossier»
-par le seul fait de remettre l’offre, le soumissionnaire accepte les termes de l’appel à projet.

Contenu du dossier
Le dossier de candidature devra être présenté dans un dossier A4 en format vertical contenant au minium les docu-
ments suivants réunis :
-fiche de candidature ci-jointe et dûment remplie
-une image, dessin, ou autre visuel permettant la compréhension de la proposition
En option, l’équipe pourra fournir :
-tous documents graphiques supplémentaires utiles à la compréhension du projet : dessins, croquis ou visualisations de
l’intervention proposée…

Dépôt du dossier
Format: 1 exemplaire papier et trois envois numériques
Les dossiers sur papier doivent être déposés le 7 janvier 2013 à 16:00 au plus tard à l’adresse suivante :
SEM VILLE RENOUVELEE 75 rue de Tournai BP 40117 59332 TOURCOING cedex

Les formats numériques seront envoyés à la SEM Ville Renouvelée, à l’agence Empreinte et à l’association Les Saprophytes.
fetedesjardinsreves@semvr.fr
empreinte@empreinte-paysage.fr
contact@les-saprophytes.org

Contacts

SEM, ville renouvelée
fetedesjardinsreves@semvr.f

Les Saprophytes
03 62 65 24 79
contact@les-saprophytes.org

agence Empreinte, bureau de paysages (maitre d’œuvre du parc de l’union)
03 20 24 80 80
empreinte@empreinte-paysage.fr

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3// Annexes
3.1 //Présentation de l’écoquartier de l’Union
L’UNION LA BIEN NOMMEE

          Nul ne sait exactement pourquoi le territoire de 80 ha, laissé en friche après que les activités industrielles qui
s’étaient développées autour de la voie ferrée et du canal se sont retirées, s’appelle l’Union.
De mémoire de riverain il s’est toujours appelé ainsi et les origines que l’on évoque sont contradictoires.
A demi effacée, sur un mur de briques noirci d’un ancien entrepôt le long de la voie de chemin de fer, on distingue
encore l’enseigne des “Docks de l’Union”. Est-ce cette entreprise commerciale qui a donné son nom au quartier, ou bien
plus probablement a-t-elle adopté une toponymie préexistante? Celle-ci vient-elle de ce que l’on se situe à la jonc-
tion de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos ? Ou bien de ce que l’on est à la pointe du triangle que forme la métropole
lilloise, s’enfonçant en territoire belge ? Ou devrait-on parler “des” territoires belges - Flandre et Wallonie – qui se
réunissent ici, dans l’attraction qu’exerce sur chacun la capitale du nord ?
Qu’importe la véritable origine de ce beau nom d’un quartier chargé d’histoire et porteur d’avenir. Toutes celles évo-
quées, et plus encore, sont vraies. Et s’il est un aspect emblématique de l’éco-quartier de l’Union, c’est bien son nom.
L’Union des trois Villes

        La première caractéristique du projet urbain à l’œuvre à l’Union est d’avoir été voulu et d’être piloté par la
Communauté Urbaine et 3 villes.
Les infrastructures préexistantes – canal, voie ferrée, métro, voie rapide urbaine et autres axes viaires – structurent le
projet urbain établi par le cabinet Reichen et Robert & Associés. Elles ignorent les limites communales qui zigzaguent
au milieu du territoire de projet, suivant un ancien parcellaire rural que la période industrielle a effacé.
Il ne peut y avoir, à l’Union, un territoire tourquennois, un territoire roubaisien et un territoire wattrelosien, quartiers
autonomes faisant chacun l’objet d’un projet spécifique.

         Sur le plan urbain, l’Union est donc un projet de soudure de trois villes ce qui se traduit par l’organisation de
continuités des infrastructures et des espaces bâtis et naturels (le réseau des corridors écologiques), mais va bien au-
delà de cet aspect formel.
Cela impacte d’abord l’organisation de la gouvernance du projet. Cela se traduit dans la programmation, en par-
ticulier celle du logement qui s’inscrit dans une logique d’équilibrage par rapport aux quartiers environnants des trois
villes.
Cela vient également remettre en cause des logiques spécifiquement communales en matière de programmation
d’équipements : l’apport d’une nouvelle population (3 à 4 000 nouveaux habitants) impose par exemple de redével-
opper les équipements pour la petite enfance et scolaires, qui ne peuvent se penser dans les cadres municipaux tra-
ditionnels.
Cet effort, expression concrète d’une volonté partagée des villes et de la communauté urbaine, relayée par l’aménageur,
de combattre toute forme d’antagonisme entre le nouveau quartier et les territoires périphériques, se poursuit dans les
domaines de la culture et de la gestion des espaces publics et imposera certainement des solutions inédites de part-
age de ressources et de moyens entre les quatre collectivités publiques associées dans la conduite du projet.
L’Union des Contraires.

         La seconde raison qui a fait que la conservation du nom historique de l’Union s’est imposée comme symbole
de la renaissance de ce territoire, c’est qu’il s’agit là de proposer une réponse globale à des exigences multiples, et
parfois contradictoires.
Ainsi, sur le plan économique l’Union doit assurer le développement de filières d’excellence, porteuses d’avenir et à
forte valeur ajoutée, et répondre au besoin d’emploi d’une population durement affectée par la crise de l’industrie et
des activités traditionnelles, le plus souvent faiblement qualifiée.
Dans le domaine de l’habitat il faut de même prendre en compte les besoins quantitatifs et qualitatifs d’une popula-
tion locale à faible revenu, et développer les produits susceptibles d’attirer une population plus aisée, afin d’assurer
le nécessaire équilibrage sociologique des territoires nord métropolitains.
On le voit, rarement un tel faisceau de contraintes se sera imposé à un “grand projet urbain”, vocable s’appliquant le

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plus souvent à la mise en valeur de territoires dont l’attractivité est à l’origine assurée et permet sans réelles difficultés
d’atteindre le haut niveau d’ambition affiché.
Mais cette hétérogénéité, cet assemblage de contraires dans une volonté d’affronter l’ensemble des contraintes de
la société urbaine, de dépasser les antagonismes et favoriser le vivre ensemble, de construire l’avenir sans renier le
passer, de s’appuyer sur les innovations technologiques pour créer une nouvelle prospérité et de respecter la nature
et les écosystèmes comme un élément essentiel d’équilibre ….n ‘est-ce pas là précisément l’enjeu majeur de la ville au
XXIème siècle ?
        Car c’est bien ainsi qu’il faut situer l’ambition de l’éco-quartier de l’Union. Il ne s’agit pas de profiter d’une
attractivité particulière pour, durcissant les règles en vigueur, “imposer” une approche éco-environnementale à une
population ciblée, conquise d’avance, ou à une catégorie d’entreprises. Il s’agit au contraire de refaire la ville sur
elle-même, en prenant en compte toutes les catégories sociales, toutes les générations, tous les types d’activités
économiques et proposer un modèle urbain inédit, mixte, solidaire, performant et durable.

7 Familles et 3 valeurs communes

        Faire l’Union c’est donc répondre simultanément aux attentes de différentes familles d’utilisateurs.
Nous en avons identifié 7, par référence au jeu de cartes des 7 familles. Mais à l’Union ce jeu se jouerait, non de façon
traditionnelle en réunissant en une même main l’ensemble des représentant d’une même famille, mais en rassemblant
toujours un représentant de chaque famille.

        Ces 7 archétypes des attentes exprimées vis-à-vis de la ville ont pour nom de code “Proximité populaire”, “la
Ville des Petits Investissement”, “Innovation - Recherche”, “Génie Urbain”, “Consommation, Image de Marques”, “Ter-
tiaire Supérieur” ou “Offre Résidentielle”.
Au moins un projet actuellement en cours à l’Union, illustre notre façon de répondre aux attentes de chacune de ces
familles.
        Mais cette volonté de diversité ne conduirait qu’à une ville patchwork, assemblage hasardeux d’objets plus
ou moins compatibles, si l’on ne proposait des valeurs unificatrices qui font que les tenants des différentes familles se
retrouvent à l’Union dans une adhésion à un projet créateur de lien social et de solidarité.

La première de ces valeurs est La Nature.
Au cœur de l’Union, un parc prend place. Il est composé :
Du drapé qui dilate et valorise l’espace du canal et assure la gestion naturelle des eaux pluviales du site.
De la Plaine, qui s’ouvre vers le nord et vient s’infiltrer au cœur des nouveaux îlots d’habitat et profiter aux quartiers
existants.
Des corridors boisés qui complètent la trame verte métropolitaine et font de l’Union un espace relais pour la faune et
la flore en ville.
Cette forte présence d’une nature ouverte et partagée est d’autant plus identifiante du projet de l’Union qu’elle vient
se substituer à un paysage de bâtiments industriels ayant été progressivement laissés à l’abandon, qui ont été dé-
gradés, avant d’être démolis (sauf pour ceux qui, présentant une réelle valeur patrimoniale, ont été préservés et sont
actuellement en cours de requalification dans la cadre du projet d’aménagement).
Il y a là, grâce à la “renaturation” du site, un processus de réappropriation collective d’un territoire qui constitue un
puissant facteur de cohésion entre les différentes familles, et de reconquête d’attractivité.

La seconde valeur de l’Union, qui réunit les différentes familles, est l’Innovation.
Elle est partout à l’Union.
D’abord dans les filières économiques d’excellence qui doivent se développer en métropole lilloise depuis le site de
l’Union. Le CETI (Centre Européen des Textiles Innovants) est un centre de recherche inédit dans son montage puisqu’il
est construit non pas à partir d’un institut public existant mais en associant des compétences de recherche localisées de
façon diffuse dans les écoles d’ingénieurs et universités de la Région et les capacités de test et prototypage de l’IFTH,
sous l’égide d’une structure spécifique (l’association CETI) adossée au pôle de compétitivité Up Tex.
L’innovation est également à la base même du développement de la filière images. Le projet de la “Plaine Images”
ne se résume pas à juxtaposer en un même lieu des entreprises intervenant dans ce secteur, mais vise à constituer

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“ex-nihilo” une filière des industries du contenu reposant sur la collaboration entre entreprises, formation, recherche,
artistes et grand public? Il s’agit de mettre en place les moyens d’animation de cette filière et de gestions des équipe-
ments mutualisés (comme les studios de tournage déjà édifiés).

        L’innovation et la créativité s’imposent également dans le processus de conception de la forme urbaine : Les
attentes contradictoires des différentes catégories sociales et d’âges que l’on veut réunir à l’Union, tout comme la né-
cessité de conjuguer l’objectif de densité et les aspirations à l’intimité, conduisent à imaginer des formes d’habitat qui
transcendent la traditionnelle opposition individuel/collectif et renouvellent les rapports de voisinages.

         L’innovation est enfin le maître mot en matière de mobilité. Le passage d’une ville dominée par l’automobile,
répondant à des objectifs sans cesse plus difficiles à atteindre de vitesse et de fluidité, à une pratique urbaine apai-
sée, associant tous les modes de déplacement, ne se fera pas par la seule contrainte. Il faut au contraire hausser le
niveau de l’offre des modes de déplacement vertueux (transports en commun, autopartage, vélos, piétons…) tout en
desserrant la contrainte que le stationnement fait peser sur l’espace public.
Il faut enfin souligner que l’innovation est, à l’Union, conçue comme un processus installé dans la durée. La réalisation
du quartier sur une période de 15 ans permet de répéter un cycle “expérimentation / évaluation / correction” et ainsi
d’adapter en permanence le mode de production aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux identifiés.

La troisième valeur unificatrice est La Culture
Faire la ville est en soi un acte éminemment culturel et l’espace public est, par définition, le lieu de l’expression de la
culture urbaine.
En plus des événements et des conversations qui rythment déjà la vie du projet, nous avons imaginé de localiser des
points particuliers dans l’espace public pour l’expression artistique et populaire.
Parenthèses dans la norme des rues et des places, ces «lieux communs» sont des pages blanches qui seront écrites en
temps voulu avec les habitants, des artistes, des designers, des artisans.

3.2 // Le projet du parc, par Empreinte, bureau de paysages

document A4 de l’agence Empreinte en annexe.

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