Février 18 - Concours des métiers Financement des hautes écoles Calcul à haute performance - Edudoc
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Information du Secrétariat
d‘Etat à la formation, à la
recherche et à l‘innovation SEFRI
SBFI NEWS SEFRI
Concours des métiers
Calcul à haute performance
Financement des hautes écoles
1
Février 18Table des matières
Sommaire
Concours des métiers nationaux et internationaux
«Les concours des métiers sont une plate-forme idéale» 4
Relevé des coûts de la formation professionnelle cantonale
Une source d’information reconnue en matière de financement
de la formation professionnelle 6
Financement fédéral des hautes écoles cantonales
Première allocation des contributions de base selon le nouveau modèle 8
Recherche clinique
Améliorer la qualité des recherches sur les médicaments avec
les instruments actuels 10
Publications scientifiques de la Suisse
Très bonne performance de la Suisse en comparaison internationale 12
Mise en place d’une infrastructure européenne de superordinateurs
Place prépondérante de la Suisse dans le domaine du calcul à
haute performance 14
Page de titre:
La Confédération participe depuis 1968 au financement des universités cantonales et, depuis 1995, au financement des hautes écoles
spécialisées. Les bases légales correspondantes ont été modifiées plusieurs fois au fil des années. La loi sur l’encouragement et la coordi-
nation des hautes écoles (LEHE), mise en œuvre en deux étapes, en 2015 et 2017, a posé de nouvelles bases pour le financement
(voir pages 8 et 9). Photo: auditoire de l’Université de Neuchâtel. BPP, Université de Neuchâtel / Guillaume Perret
IMPRESSUM
Editeur: Secrétariat d’Etat à la formation,
à la recherche et à l’innovation
Einsteinstrasse 2, 3003 Berne
info@sbfi.admin.ch
www.sbfi.admin.ch
Edition: N° 1 2018 (1/18)
Rédaction: Dani Duttweiler, Jasmin Odermatt et
Martin Fischer
Graphisme: Désirée Goetschi
Traductions: Services linguistiques SEFRI, SG-DEFR
et ChF
Imprimerie: OFCL Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Langues: all. et fr. (imprimé), angl. et ital.
ISSN 2296-3677
2SEFRI News 1/18 l eDITORIAL
Chère lectrice, cher lecteur,
Un fameux groupe de réflexion national a présenté il y a peu son programme de com-
pétitivité pour les hautes écoles suisses. Parmi les points proposés, certains sont tout à
fait intéressants et méritent une analyse approfondie loin de toute idée préconçue.
Ce qui dérange, c’est l’affirmation figurant dans la préface, mise en avant dans le
communiqué de presse et restant par conséquent gravée dans l’esprit du public: les
dépenses consacrées à l’enseignement supérieur ont augmenté de 70% par rapport à
l’an 2000.
Selon ce calcul trop simpliste, le système coûterait horriblement cher pour un résultat
qui serait resté plus ou moins le même. En réalité, il faudrait poser au préalable le
constat suivant: le domaine des hautes écoles n’a pas seulement gagné en ampleur et
en diversité, il s’est aussi profondément transformé au cours de la période concernée.
Actuellement, près de 50% de la population résidante permanente des 25-34 ans
possède un diplôme du degré tertiaire contre 26% en 2000. Il y a donc eu une crois-
sance substantielle (croissance que la population dans son ensemble a aussi connue
d’ailleurs).
La principale raison en est le repositionnement de plusieurs formations à un niveau
supérieur du système de formation, notamment dans les domaines de la santé, du
social et des arts (SSA) dans le cadre de leur rattachement aux HES ou pour les profes-
sions de l’enseignement. Le nombre d’étudiants a en outre enregistré une progression
exceptionnelle dans le domaine des mathématiques, de l’informatique, des sciences
naturelles et de la technique (MINT). Tout le monde sait que la formation par étudiant
dans ces disciplines est plus onéreuse que par exemple dans les sciences humaines et
sociales.
Placer les formations SSA au degré tertiaire et augmenter le nombre de diplômés
MINT: deux choix politiques largement soutenus et dont les coûts supplémentaires
étaient délibérément acceptés au profit d’une société du savoir plus compétitive.
Si l’on considère l’affirmation en ouverture du programme, elle apparaît plutôt comme
une arme dans les mains de ceux pour qui les dépenses en faveur de la formation, de
la recherche et de l’innovation sont de toute façon trop élevées. C’est bien regrettable
car des améliorations méritent toujours d’être envisagées. A condition, toutefois, que
l’on commence par reconnaître au domaine suisse des hautes écoles son efficience
dans les prestations fournies au cours des dernières années. Efficience qui caractérise,
d’ailleurs, l’ensemble du système suisse de formation, dont les coûts par rapport à la
part du PIB sont toujours inférieurs à la moyenne de l’OCDE.
Mauro Dell’Ambrogio
Secrétaire d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation
3SEFRI News 1/18 l Formation professionnelle
Concours des métiers nationaux et internationaux
«Les concours des métiers sont une plate-forme idéale»
Chaque année, les meilleurs parmi les jeunes professionnels sont couronnés dans différents métiers. Les organisations
du monde du travail concernées chapeautent ces concours en collaboration avec la Fondation SwissSkills. Alors que
2017 a vu la délégation suisse briller particulièrement lors du Mondial des métiers à Abu Dhabi, l’année 2018 sera
marquée, en septembre, par les Championnats suisses des métiers à Berne. Pour Josef Widmer, directeur suppléant du
SEFRI, ces concours constituent une occasion unique pour les jeunes et les adultes de découvrir tout ce qui fait l’attrait
et la modernité de la formation professionnelle suisse.
Les Championnats suisses des métiers pour la deuxième fois à Berne en septembre 2018 ou l’occasion de découvrir les nombreux visages de la formation profes-
sionnelle suisse d’aujourd’hui. Le public aura la possibilité d’observer de jeunes professionnels en pleine action et d’avoir ainsi une vision moderne et concrète des
métiers. Photo: SwissSkills Berne 2018
Quel est l’intérêt d’organiser des mation professionnelle au monde. Pour- ceptionnelles, il faut que le mental soit au
concours des métiers? tant, les diplômés de la formation profes- rendez-vous. Ce qui m’a particulièrement
Josef Widmer: Les concours des métiers, sionnelle ne sont pas toujours appréciés à impressionné cette fois-ci, c’est la façon
c’est une plate-forme idéale pour montrer leur juste valeur et on oublie aussi qu’une dont les participants suisses ont réussi à
au grand public les atouts de la formation solide formation professionnelle constitue se concentrer sur les tâches qu’ils avaient
professionnelle. La Suisse peut se targuer encore et toujours un excellent point de à accomplir sans se laisser déstabiliser ni
d’avoir l’un des meilleurs systèmes de for- départ dans la vie active. Pour mettre la par le bruit, ni par les difficultés, ni par
formation professionnelle sous le feu des les accidents de parcours. C’était juste
projecteurs, rien de tel que des compéti- incroyable. Et évidemment, il y a eu aussi
tions où le public voit de jeunes profes- un petit peu de chance.
sionnels se mesurer les uns aux autres.
Les concours internationaux des mé-
Lors du Mondial des métiers de 2017 tiers donnent-ils des indications sur
à Abu Dhabi, la Suisse a obtenu un l’efficacité d’un système de formation
résultat remarquable en se classant professionnelle?
à la deuxième place. Est-ce que cela Les concours internationaux des métiers
vous a surpris? ont énormément gagné en importance
Pour être honnête, oui. Ce résultat m’a et en prestige au cours des dernières an-
surpris. Nos jeunes professionnels ont dû nées. Un grand nombre de pays se sont
se surpasser et fournir des prestations ex- fixé comme objectif d’être placés aussi
ceptionnelles pour arriver à gagner autant bien que possible dans le classement des
de médailles d’or et offrir à la Suisse une nations afin de démontrer l’efficacité de
deuxième place au classement des na- leur système de formation profession-
tions. C’est comme dans le sport de haut nelle. Cela dit, une chose est claire: il
Josef Widmer, directeur suppléant du SEFRI niveau: pour réaliser des performances ex- s’agit d’une compétition entre des pro-
4SEFRI News 1/18 l Formation professionnelle
vestissement financier. Les coûts oscillent
SwissSkills Berne 2018 – Découvrez plus de 135 métiers en direct
actuellement entre 80 et 100 millions de
Du 12 au 16 septembre 2018, les meilleurs jeunes professionnels issus de l’artisa- francs. Les entreprises doivent s’engager
nat, de l’industrie et du secteur des services se rencontreront à Berne à l’occasion à hauteur de 50 à 60 millions de francs
de la deuxième édition centralisée des Championnats suisses des métiers. et les pouvoirs publics, à hauteur de 30
à 40 millions de francs. La contribution
Aux SwissSkills 2018, de nombreux métiers pourront être découverts dans une
fédérale n’entre pas dans les dépenses
ambiance unique par le biais de 75 compétitions et de 60 présentations de métiers.
ordinaires de la Confédération en faveur
Informations et émotions, voilà ce qui vous attend aux SwissSkills 2018. Il s’agit de de la formation professionnelle, mais doit
l’évènement idéal pour tous ceux qui souhaitent se familiariser de manière concrète faire l’objet d’un financement à part.
avec la diversité du monde professionnel et les nombreuses possibilités de carrière,
qu’ils soient élèves, apprentis, formateurs, enseignants, parents, spécialistes de La deuxième édition centralisée des
l’éducation, professionnels actifs ou retraités. Championnats suisses des métiers
www.swiss-skills2018.ch aura lieu à Berne en septembre 2018.
Est-ce qu’un évènement d’une telle
envergure a vraiment un intérêt?
fessionnels et non d’une comparaison aide financière de quelque 9 millions de Oui, absolument! Nous nous sommes
entre des systèmes. Même des pays qui francs. L’objectif est que cette manifesta- servis des enseignements de la première
ne sont pas dotés d’un bon système de tion très appréciée du public ait lieu tous édition centralisée de 2014 pour conce-
formation professionnelle parviennent à les quatre ans. Nous accordons aussi des voir les SwissSkills 2018 à Berne. C’est un
préparer quelques jeunes et à les amener contributions supplémentaires à la Fonda- programme alléchant et extrêmement va-
à un haut niveau. tion SwissSkills pour l’indemnisation des rié qui attend les jeunes et leurs parents,
experts et les actions spécifiques qu’elle les enseignants et les entreprises, et tous
En Suisse, nous disposons d’un excellent mène en Suisse romande et au Tessin. ceux qui s’intéressent à la formation pro-
système de formation professionnelle fessionnelle. En concentrant les Cham-
couvrant un maximum de domaines. Les Parallèlement à cette contribution finan- pionnats suisses des métiers en un seul
participants suisses ont déjà un très haut cière, nous apportons notre aide pour le et unique endroit, on en augmente même
niveau. Ils n’ont pas besoin de s’exercer volet conceptuel et sommes présents sur l’impact par rapport à un mondial des mé-
pendant des années, une petite prépa- place lors des différents concours. Nous tiers de par le nombre de participants et
ration complémentaire suffit pour qu’ils voulons ainsi montrer à tous les acteurs de professions. En septembre, Berne sera
aient de bonnes chances d’obtenir des concernés, principalement les associations probablement le seul endroit au monde
médailles. Des chances qui sont toujours professionnelles et les experts, à quel où l’on pourra découvrir autant de métiers
aussi réelles même lorsque les énoncés des point nous apprécions leur engagement. différents au travers de démonstrations de
épreuves ne sont pas connus à l’avance. N’oublions pas que les associations et les savoir-faire. C’est bien connu, les démon-
Flexibilité, grande capacité d’adaptation entreprises investissent des sommes im- strations lors des mondiaux des métiers ne
et aptitude à trouver de nouvelles solu- portantes dans les concours nationaux et portent que sur les professions qui sont
tions sont en effet les points forts des internationaux, et derrière cela, il y a aussi exercées dans un grand nombre de pays.
professionnels suisses. toute leur fierté et leur passion pour les
métiers qu’elles représentent. Et pour finir, Les SwissSkills 2018 offriront aux jeunes et
A quel niveau le SEFRI agit-il pour que nous favorisons de manière générale la à leurs parents, tout comme aux adultes
les professionnels suisses continuent qualité et l’excellence dans la formation en général, l’occasion unique de découvrir
de récolter des médailles? en proposant conseils et accompagne- les différentes professions en conditions
Il est important pour nous de soutenir les ment aux associations professionnelles. réelles. Beaucoup de gens ont encore une
concours des métiers. Nous attribuons représentation dépassée de certaines pro-
ainsi des contributions financières im- L’organisation de concours internatio- fessions alors que le monde du travail a
portantes à la Fondation SwissSkills. Pour naux en Suisse est au cœur du débat profondément évolué. Les professions se
le fonctionnement du secrétariat, cela public. Quelle est la position du SEFRI? sont transformées: leur nom a changé, les
représente par exemple un montant an- Nous approuvons sur le fond l’organisa- contenus et les exigences aussi.
nuel d’environ 2 millions de francs. Le se- tion des WorldSkills en Suisse. Notre pays
crétariat fournit diverses prestations pour joue un rôle majeur auprès de WorldSkills
l’ensemble du système et conseille par International et devrait à un moment ou à Contact
exemple les associations professionnelles un autre poser à nouveau sa candidature Josef Widmer, SEFRI
lors de la conception et de l’organisation pour organiser le Mondial des métiers. Directeur suppléant
des concours. Il propose également un Mais quand cela se fera-t-il? Ce n’est pas +41 58 463 76 12
programme complet pour une prépara- tellement ce point qui est décisif. Il faut josef.widmer@sbfi.admin.ch
tion optimale des jeunes professionnels bien garder à l’esprit que l’organisation
en vue des concours internationaux. De d’un concours international des métiers Informations complémentaires
plus, le SEFRI soutient l’organisation des de ce type doit répondre aujourd’hui à des www.swiss-skills.ch
SwissSkills Berne 2018 en allouant une exigences élevées et implique un gros in-
5SEFRI News 1/18 l Formation professionnelle
Relevé des coûts de la formation professionnelle cantonale
Une source d’information reconnue en matière de finance-
ment de la formation professionnelle
Depuis 2004, le SEFRI effectue chaque année, en collaboration avec les cantons, un relevé des coûts de la formation
professionnelle cantonale. Ce relevé indique dans quels domaines de tâches de la formation professionnelle les can-
tons allouent des moyens financiers pour sa mise en œuvre. Les chiffres de l’exercice comptable 2016 ont été publiés à
la fin de l’année 2017. Dans l’ensemble, ils montrent une évolution stable. La majeure partie des dépenses cantonales
sont consacrées à la formation professionnelle initiale.
Répartition des coûts nets entre les domaines de tâches l’angle financier, les domaines de tâches
(2016, total à la charge des cantons) les plus coûteux sont les écoles profes-
sionnelles avec une part de 72% dans les
Formation continue à des fins professionnelles et coûts nets, suivies des écoles supérieures
cours préparatoires aux examens fédéraux (10%) et de la préparation à la forma-
Formation des responsables de
la formation professionnelle 0,2% Projets et prestations particulières tion professionnelle initiale (7%). Ces
Préparation à la formation initiale domaines de tâches représentent environ
Ecoles supérieures en cours d'emploi
4% 7% 89% des coûts nets des cantons. Les dé-
Ecoles supérieures à plein temps 3%
penses pour la formation professionnelle
7%
Organisation d'examens
Ecoles professionnelles à
initiale correspondent à 86% des coûts
3%
Cours interentreprises 3% 20% plein temps nets des cantons. La part de la formation
professionnelle supérieure et de la forma-
tion continue à des fins professionnelles
dans les coûts nets des cantons s’élève
quant à elle à 14%.
Evolution depuis 2004 des coûts
52%
de la formation professionnelle à
la charge des cantons
Grafiques SEFRI Ecoles professionnelles en cours d'emploi
La répartition des coûts entre les différents
domaines de tâches n’a pas fondamen-
En Suisse, les pouvoirs publics (Confédé- sées par la Confédération aux cantons. Il talement changé depuis 2004. En ce qui
ration et cantons) et, pour une part im- est largement reconnu au sein du pay- concerne le montant total des coûts à la
portante, l’économie (organisations du sage de la formation professionnelle et charge des cantons, il est passé de 2678
monde du travail, entreprises) participent constitue une source de référence pour millions de francs en 2004 à 3465 millions
au financement de la formation profes- les informations sur le financement de la
sionnelle. formation professionnelle. Depuis 2008,
la majeure partie des subventions de la Répartition des forfaits entre
Base déterminant les contributions Confédération en faveur de la formation les cantons
allouées par la Confédération aux professionnelle est versée sous la forme Les subventions fédérales forfaitaires
cantons de forfaits basés sur les prestations (voir versées aux cantons sont calculées
La majeure partie des coûts pris en charge encadré, page 7). sur la base du nombre de contrats
par les pouvoirs publics pour la forma- de formation initiale (art. 53, al. 1,
tion professionnelle incombe aux cantons, Le calcul des coûts permet en outre d’ob- LFPr et art. 62 OFPr). Les forfaits dis-
lesquels sont responsables de sa mise en server des évolutions et des tendances ponibles sont répartis de manière
œuvre. Conformément à l’art. 59 de la dans certains domaines de tâches en proportionnelle entre les coûts de
loi sur la formation professionnelle (voir particulier ou dans la formation profes- la formation initiale en école (école
encadré, page 6), la participation de la sionnelle dans son ensemble. à plein temps) et les autres coûts
Confédération équivaut environ au quart de la formation professionnelle. La
du montant des dépenses affectées par Répartition des coûts nets entre moyenne des quatre années précé-
les pouvoirs publics à la formation profes- les domaines de tâches (total à la dentes sert de base de calcul, tant en
sionnelle. Il s’agit d’une valeur indicative. charge des cantons) ce qui concerne les parts destinées à
En 2016, les cantons ont dépensé 3465 couvrir les coûts que le nombre de
Le calcul des coûts effectué en collabo- millions de francs pour la formation pro- contrats de formation initiale.
ration avec les comptables des cantons fessionnelle (total à la charge des pouvoirs
permet de connaître les contributions ver- publics: 3565 millions de francs). Sous
6SEFRI News 1/18 l Formation professionnelle
Répartition des coûts nets entre les domaines de tâches (évolution de 2004 à 2016, total à la charge
des cantons en millions de francs)
Projets et prestations particulières
Formation continue à des fins professionnelles
3500 et cours préparatoires aux examens fédéraux
Ecoles supérieures en cours d'emploi
3000 Ecoles supérieures à plein temps
Formation des responsables de
2500 la formation professionnelle
Organisation d'examens
2000 Cours interentreprises
Préparation à la formation initiale
1500 Ecoles professionnelles à plein temps
1000
500
Ecoles professionnelles en cours d'emploi
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
de francs en 2016, soit une hausse de 787
Participation de la Confédération au financement de la formation millions de francs, qui s’explique notam-
En 2016, la Confédération a dépensé au total 860 millions de francs pour la for- ment par l’accroissement du nombre de
mation professionnelle contrats de formation initiale, le renché-
rissement et d’autres facteurs tels que le
Conformément aux dispositions de la loi sur la formation professionnelle, la Confé- développement de nouvelles professions
dération participe aux coûts de la formation professionnelle (LFPr) de la manière ou les mesures devant permettre au plus
suivante: grand nombre de jeunes possible d’ob-
• forfaits versés sur la base de prestations (art. 53 LFPr) aux cantons et permettant à tenir un diplôme du degré secondaire II.
ces derniers de disposer librement de ressources étant donné que les subventions
fédérales ne sont pas liées à des offres ou à des investissements particuliers; Contact
• subventions à des tiers en faveur de projets de développement de la formation Thomas Bichsel, SEFRI
professionnelle et de prestations particulières d’intérêt public (art. 54 et 55 LFPr); Unité Formation continue et encourage-
conformément à la LFPr, jusqu’à 10 % des fonds fédéraux sont réservés à cette ment de projets
fin; +41 58 462 57 95
• subventions pour la tenue des examens professionnels fédéraux et des examens thomas.bichsel@sbfi.admin.ch
professionnels fédéraux supérieurs et soutien aux filières de formation dans les
écoles supérieures (art. 56 LFPr); Informations complémentaires
• subventions aux personnes ayant suivi des cours préparatoires aux examens Relevé des coûts de la formation profes-
professionnels fédéraux et aux examens professionnels fédéraux supérieurs (art. sionnelle cantonale
56a LFPr). Ces subventions ne sont allouées que depuis 2018 et n’apparaissent www.sbfi.admin.ch/relevedecouts_
donc pas dans les résultats présentés pour l’exercice comptable 2016. fpc
La Confédération finance également:
• des activités visant le développement de la formation professionnelle, notamment
la recherche sur la formation professionnelle (art. 4 LFPr);
• l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP).
7SEFRI News 1/18 l Hautes ecoles
Financement fédéral des hautes écoles cantonales
Première allocation des contributions de base selon
le nouveau modèle
La Confédération alloue, dans la limite des crédits autorisés, des contributions de base aux dix universités cantonales
et aux sept hautes écoles spécialisées pour les aider à couvrir leurs charges d’exploitation. Pour l’année 2017, la Confé-
dération a alloué pour la première fois ses contributions conformément à la loi sur l’encouragement et la coordination
des hautes écoles. Elle a versé à ce titre des contributions de base à hauteur de 1,2 milliard de francs.
Contributions de base: modèle de répartition des universités
de dépenses pour les contributions de
Contributions allouées en fonction Fonds de cohésion base sont proposés par le Conseil fédé-
des prestations, minimum 94% maximum 6% ral dans le cadre des messages FRI qua-
driennaux, et approuvés par les Chambres
fédérales.
70% 30%
enseignement recherche Les contributions de base sont réparties
selon des critères de calcul fondés sur les
prestations. Concrètement, les presta-
60% 10% 22% 8% tions d’une haute école sont comparées
Innosuisse,
et mises en concurrence avec les presta-
Etudiants Diplômes FNS et UE fonds de tiers
tions de toutes les autres hautes écoles du
50% 10% 10% 11% 5,5% 5,5% 8% même type. Par ailleurs, la Confédération
tient également compte, dans son finan-
mois-projets par collabora-
cement de base des hautes écoles canto-
Selon les moyens
Selon le nombre
Selon les moyens
Selon le nombre
Selon le nombre
Selon le nombre
de mois-projets
Selon le nombre de
teurs scientifiques
de diplômes
disponibles
d’étudiants
nales, des charges des hautes écoles, qui
d’étudiants
disponibles
étrangers
sont directement liées à leur taille.
Les contributions de base sont une contri-
bution importante de la Confédération
à la couverture des coûts d’exploitation
des universités cantonales et des hautes
La Confédération participe depuis 1968 ainsi de mettre en concurrence les uni- écoles spécialisées. Elles ne sont pas liées
au financement des universités canto- versités et les HES, tout en tenant mieux à une affectation spécifique. Les hautes
nales et, depuis 1995, au financement compte des profils spécifiques des diffé- écoles sont libres de les utiliser comme
des hautes écoles spécialisées. Les bases rents types de hautes écoles. Les plafonds elles l’entendent.
légales correspondantes ont été modifiées
plusieurs fois au fil des années. La loi sur Contributions de base de la Confédération en faveur des universités
l’encouragement et la coordination des cantonales, 2017 (en millions de francs)
hautes écoles (LEHE), mise en œuvre en
deux étapes, en 2015 et 2017, a posé de Zurich 139,2
nouvelles bases pour le financement. Genève 105,1
Prise en compte des profils spécifiques Berne 98,5
La LEHE prévoit trois types de contribu-
Bâle 89,6
tions: contributions de base, contributions
d’investissements et participations aux Lausanne 88,0
frais locatifs, et contributions liées à des
projets. Les contributions de base repré- Fribourg 46,3
sentent la majeure partie du financement Saint-Gall 31,8
fédéral.
Tessin 28,6
Pour les contributions de base, deux
Neuchâtel 25,1
plafonds de dépenses séparés sont ou-
verts pour les universités cantonales et Lucerne 11,8
les hautes écoles spécialisées. On évite
0 30 60 90 120 150
Mio. CHF
8SEFRI News 1/18 l Hautes ecoles
Universités: pondération de Contributions de base: modèle de répartition des hautes écoles spécialisées
la recherche à 30%
Les contributions de base de la Confé- Contributions allouées en fonction Fonds de cohésion
dération aux universités cantonales se des prestations, minimum 94% maximum 6%
sont montées en 2017 à un total de 664
millions de francs. Après déduction des
fonds de cohésion (voir encadré), les 85% 15%
contributions se divisent en deux parts, enseignement recherche
l’une allouée en fonction des prestations
d’enseignement (70%) et l’autre liée aux
prestations de recherche (30%): 75% 10% 7,5% 7,5%
• Les contributions liées aux prestations Fonds Transfert
Etudiants Diplômes de tiers de savoir
d’enseignement sont allouées sur la
base du nombre d’étudiants recensés 70% 5% 10% 7,5% 7,5%
et du nombre de diplômes délivrés.
(FNS,UE, Innosuisse,
Transfert de savoir
• Les contributions liées aux prestations
Selon le nombre
Selon le nombre
Selon le nombre
Fonds de tiers
de diplômes
d’étudiants
de recherche, quant à elles, sont ré- d’étudiants
étrangers
autres)
parties en fonction des fonds obtenus
du Fonds national suisse et de l’Union
européenne (programmes-cadres euro-
péens de recherche), d’une part, et du
nombre de mois-projets ainsi que de
l’activité de recherche, d’autre part. européenne (programmes-cadres euro-
Fonds de cohésion
péens de recherche), de la CTI (depuis
L’article 74 LEHE prévoit que les hautes
Hautes écoles spécialisées: pondéra- 2018 Innosuisse) et d’autres acteurs
écoles qui subissent une baisse de plus
tion de l’enseignement à 85% publics ou privés. L’autre moitié de la
de 5% de leurs contributions de base
Les contributions de base en faveur part liée à la recherche est allouée en
du fait du changement de la méthode
des hautes écoles spécialisées (HES) ont fonction du transfert de savoir (person-
de calcul peuvent bénéficier d’un sou-
atteint en 2017 un montant total de nel actif dans l’enseignement et dans la
tien au cours des premières années sui-
536,3 millions de francs. Après déduction recherche appliquée et le développe-
vant l’entrée en vigueur du nouveau
du fonds de cohésion, les contributions ment).
modèle de financement. La loi précise
comprennent une part liée à l’enseigne-
que l’allocation de tels fonds dits de co-
ment (85%) et une part liée à la recherche Contact
hésion est dégressive et qu’elle prend
(15%): Urs Dietrich, SEFRI
fin au plus tard huit ans après l’entrée
• Les contributions liées aux prestations Chef de l’unité Subventions de base
en vigueur du nouveau régime, c’est-
d’enseignement sont allouées sur la et financement de projets
à-dire au plus tard fin 2024.
base du nombre d’étudiants recensés +41 58 463 04 40
et du nombre de diplômes délivrés. urs.dietrich@sbfi.admin.ch
Critères de répartition
• La part liée aux prestations de recherche
Les contributions de base sont réparties
est allouée pour moitié en fonction des Informations complémentaires
entre les différentes hautes écoles au
fonds de recherche que reçoivent les www.sbfi.admin.ch/contribu-
moyen d’une formule qui tient compte
HES du Fonds national suisse, de l’Union tionsdebase_lehe
des prestations d’enseignement et de
recherche. Les prestations sont déter-
Contributions de base de la Confédération en faveur des hautes écoles
minées sur la base d’indicateurs.
spécialisées, 2017 (en millions de francs)
Le modèle de répartition applique au-
tant que possible les critères de calcul
HES-SO 163,3
définis à l’art. 51, al. 2 à 4, LEHE
ZFH 112,6 (nombre d’étudiants, proportion d’étu-
FHNW 71,4 diants étrangers, nombre de diplômes,
prestations en matière de recherche
BFH 58,8
et fonds de tiers). Le Conseil fédéral
FHZ 52,0 a édicté les dispositions d’exécution
FHO 46,2 nécessaires à cet effet fin 2016 dans
l’ordonnance relative à la LEHE, après
SUPSI 32,0
avoir consulté la Conférence suisse des
0 50 100 150 200
hautes écoles.
Mio.
HES-SO: Haute école spécialisée de Suisse occidentale; CHF
ZFH: Zürcher Fachhochschule; FHNW: Fachhoch-
schule Nordwestschweiz; BFH: Haute école spécialisée bernoise; FHZ: Fachhochschule Zentralschweiz; FHO:
Fachhochschule Ostschweiz; SUPSI: Scuola universitaria professionale della Svizzera italiana. Source: SEFRI
9SEFRI News 1/18 l Recherche
Recherche clinique
Améliorer la qualité des recherches sur les médicaments
avec les instruments actuels
Le Conseil fédéral a approuvé en décembre 2017 le rapport Bases décisionnelles fiables pour les thérapies médica-
menteuses. Selon ce rapport, des bases légales importantes ont été créées ces dernières années. La Confédération a
aussi pris un ensemble cohérent de mesures dans le domaine de l’encouragement de la recherche. Par conséquent, la
situation appelle non pas une augmentation du nombre des études mais une amélioration de leur qualité et une plus
grande transparence des résultats.
Dans son postulat (14.4007), la Commis- portants dont le brevet est échu, et sur les montrer comment combler d’autres la-
sion de la sécurité sociale et de la santé moyens de financer les études cliniques cunes dans la recherche clinique, notam-
publique du Conseil national a demandé indépendantes de l’industrie. Le rapport ment en ce qui concerne la lisibilité et
au Conseil fédéral de présenter dans un devait aussi établir s’il est possible de faire l’accessibilité des données de la recherche
rapport des solutions pour améliorer l’état en sorte que l’industrie pharmaceutique et le recensement des effets secondaires
de la recherche sur les médicaments im- participe au financement. Enfin, il devait de médicaments dont le brevet est échu.
Les quatre phases d’une étude pharmacologique
Les études pharmacologiques sont des études cliniques conduites sur l’être humain dans le but d’évaluer de façon systématique,
entre autres propriétés, l’efficacité, la tolérance et la sécurité d’un médicament (pharmacodynamique), ou son absorption, sa
diffusion et son élimination par l’organisme (pharmacocinétique).Ces études, comme toutes les études cliniques, se répartissent
en quatre phases distinctes. Les phases I à III correspondent aux études effectuées en vue du développement et de l’autorisa-
tion de mise sur le marché d’un nouveau médicament. On parle également d’essais cliniques. La phase IV concerne les études
portant sur les médicaments dont le brevet est échu, sur lesquelles le postulat met l’accent.
Phase Question et objectif Taille de
l’échantillon
Un nouveau principe actif est utilisé pour la première fois chez l’être humain. Il s’agit d’en Petite (moins de
tester les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques, la tolérance et la sécurité. 50 participants)
I La phase I est conduite soit sur un petit nombre de sujets sains, soit, dans le cas de substances
notoirement toxiques (p. ex. les médicaments chimiothérapeutiques), sur des patients.
Le médicament étudié est administré à de petits groupes de patients. Il s’agit d’en tester Moyenne (entre
II l’efficacité et de déterminer la posologie la plus adéquate de façon exploratoire. La phase II doit 50 et 100 parti-
également permettre la mise en évidence d’éventuels effets secondaires. cipants)
Il s’agit de l’étape où l’efficacité et la sécurité du médicament étudié sont évaluées sur un Grande (entre
grand nombre de patients et où se joue véritablement l’autorisation de mise sur le mar- 100 et 1000
ché. Généralement, au moins deux études cliniques indépendantes l’une de l’autre sont né- participants)
cessaires. Elles démontrent chacune séparément une efficacité statistiquement significative.
L’efficacité du médicament étudié est comparée à celle de la thérapie standard (c.-à-d. du mé-
III dicament habituellement utilisé pour traiter la maladie ciblée) ou bien, en l’absence de théra-
pie standard, à celle d’un placebo. Dans le premier cas, il peut être suffisant de prouver qu’elle
est comparable à l’effet de la thérapie en question. Dans le second cas, il faut en revanche
obligatoirement prouver qu’elle est supérieure à l’effet du placebo. La phase III peut en outre
servir à réaliser d’autres évaluations pour mieux connaître le mode d’action du médicament.
La phase IV intervient après l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché. Elle vise à étu- Très grande (plus
dier l’utilisation thérapeutique du médicament à large échelle, à détecter d’éventuels effets de 3000 partici-
indésirables rares et à mesurer la fréquence de certains effets secondaires. pants)
Le but de ce procédé est de vérifier par exemple l’adéquation des recommandations de dosa-
IV ge ou bien de recueillir des informations sur le bénéfice thérapeutique et l’efficacité du produ-
it dans la pratique quotidienne ou sur des groupes de patients spécifiques (enfants, personnes
âgées ou patients souffrant de plusieurs affections en même temps). Le principal intérêt de la
phase IV réside dans la possibilité de détecter et caractériser les effets secondaires rares et de
déterminer les interactions avec d’autres médicaments.
10SEFRI News 1/18 l Recherche
Un cadre réglementaire déjà déve- Les études menées en Suisse et dans cohérent de mesures. Dans les domaines
loppé d’autres pays confirment le constat se- d’attributions du SEFRI et de l’Office fé-
Les bases légales concernant la recherche lon lequel l’effort doit porter sur l’amé- déral de la santé publique, ces mesures
clinique – au niveau fédéral, il s’agit no- lioration durable de la situation de la recouvrent notamment le soutien aux in-
tamment de la loi relative à la recherche recherche. Cette visée implique que les frastructures de recherche, telles que la
sur l’être humain et de la loi sur les pro- études portent davantage sur les ques- Swiss Clinical Trial Organisation qui en-
duits thérapeutiques – ont été créées et tions cliniques et qu’elles répondent à des courage la recherche clinique en général,
révisées après consultation des acteurs et exigences méthodologiques rigoureuses. ainsi qu’au Groupe suisse de recherche
compte tenu des développements inter- clinique sur le cancer (SAKK). Les autres
nationaux. Ce cadre réglementaire a subs- Sur la base des principes régissant l’en- mesures sont l’encouragement de projets
tantiellement amélioré les conditions de la couragement de la recherche, le Fonds par le Fonds national suisse et sa politique
recherche clinique en Suisse. L’évaluation national suisse (FNS) a fait évoluer ses de libre accès aux données de la recherche
en cours de la loi relative à la recherche instruments dans ce sens. Le programme (Open-Access / Open-Data), l’encourage-
sur l’être humain permettra d’identifier spécial lancé par le FNS en 2015 pour sou- ment de la relève en recherche clinique et
d’éventuelles lacunes. Le rapport d’éva- tenir les études cliniques indépendantes le renforcement de la recherche et de la
luation sera présenté vraisemblablement de l’industrie sélectionne uniquement technologie biomédicales dans le cadre du
à la fin 2019. les projets répondant aux standards de plan directeur fédéral homonyme.
qualité les plus élevés. Les résultats des
Pour une amélioration durable de deux premières mises au concours font La plupart de ces mesures ont été mises
la situation de la recherche apparaître que les moyens disponibles en place au cours des dernières années et
Le Conseil fédéral considère que la solu- pour ce programme sont actuellement ne produiront tous leurs effets que dans
tion d’une participation financière de l’in- suffisants. L’évaluation du programme en les années à venir. La Confédération en
dustrie pharmaceutique au moyen d’une 2021 montrera s’il faut envisager d’autres suivra la mise en œuvre en ajustant les ins-
contribution obligatoire dépendant du mesures incitatives, voire des instruments truments qui relèvent de sa compétence.
chiffre d’affaires, telle qu’elle est préco- d’encouragement spécifiques en faveur
nisée dans le postulat, est inappropriée. de la recherche clinique universitaire. Contact
Cette conclusion est notamment motivée Nicole Schaad, SEFRI
par les expériences faites dans d’autres Les mesures prises doivent pouvoir Cheffe de l’unité Recherche nationale
pays et par l’incompatibilité de cette so- produire leurs effets +41 58 463 59 85
lution avec les principes fondamentaux Vu ce qui précède, le but premier n’est nicole.schaad@sbfi.admin.ch
de notre système d’encouragement de la donc pas d’augmenter le nombre d’études
recherche, notamment l’approche bot- cliniques, mais d’en accroître la qualité. La Informations complémentaires
tom-up et le principe de la concurrence Confédération y contribue dans son do- Téléchargement du rapport:
et de l’excellence. maine de compétence par un ensemble www.sbfi.admin.ch/pub_ri
FRI I L’image du mois
Titulaire d’un doctorat en mathématiques numériques de
l’EPF de Zurich, Urs Hochstrasser a été l’un des premiers
doctorants de l’EPFZ à avoir utilisé un ordinateur pour ses
calculs. Il a été professeur à Washington et à l’université du
Kansas. Il y a 60 ans, en 1958, il a été le premier conseil-
ler scientifique du service diplomatique suisse, en poste à
Washington D.C. (Etats-Unis) et à Ottawa (Canada). De
retour en Suisse, il a été nommé délégué du Conseil fédéral
à l’énergie atomique en 1961. Parallèlement, il a enseigné
à l’EPFZ et dès 1968 comme professeur honoraire à l’uni-
versité de Berne. En 1969, il est devenu chef de la division
nouvellement créée au Département fédéral de l’intérieur:
la division de la science et de la recherche (le futur Office
fédéral de l’éducation et de la science). Occupant cette
fonction jusqu’en 1989, Urs Hochstrasser a été responsable
de la formulation et du déploiement d’une politique cohé-
rente et globale de la science au niveau fédéral.
Informations complémentaires
Dictionnaire historique de la Suisse
www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F24735.php
11SEFRI News 1/18 l Recherche
Publications scientifiques de la Suisse
Très bonne performance de la Suisse en comparaison
internationale
Une analyse des publications scientifiques en Suisse durant les années 2006 à 2015 montre que la recherche menée
dans notre pays reste très performante en comparaison internationale et qu’elle est fortement intégrée dans les ré-
seaux de coopération. Réalisé par le SEFRI et actualisé tous les deux ans, le rapport «Analyse bibliométrique de la re-
cherche scientifique en Suisse» permet de monitorer la recherche scientifique suisse. Les auteurs de la présente édition
ont procédé à une analyse région par région.
La Suisse produit actuellement 1,1% Place de la Suisse au niveau mondial, période 2011-2015 (Score)
des publications mondiales et se place
Part mondiale de publications scientifiques 19e (1,1%)
ainsi au 19e rang du classement des
pays (sur la période 2011-2015). C’est Publications par million d’habitants 1er (4286)
un très bon résultat, étant donné Publications pour 1000 chercheurs 2e (965)
qu’il n’est pas facile de garder cette Impact 3e (118)
part mondiale mise à rude épreuve
Part mondiale de publications Top 10% 13 (1,5%)
e
par la montée des pays émergents.
Mais la bonne performance de la Suisse Publications Top 10% par million d’habitants 1er (560)
est encore plus patente lorsqu’on analyse Publications Top 10% pour 1000 chercheurs 1er (172)
les publications par habitant ou par Partenariat international 84%
chercheur: le pays se classe au 1er rang
mondial pour le nombre de publications
par million d’habitants (4286 publications)
et au 2e rang pour le nombre de publica- Bilan positif des coopérations La région lémanique et Zurich:
tions par 1000 chercheurs (965 publica- de recherche les deux grands pôles scientifiques
tions). Les chercheurs suisses publient beaucoup du pays
avec leurs collègues étrangers, comme le Parmi les sept régions retenues pour re-
Fort impact de la recherche suisse montre l’importante part de publications grouper les 26 cantons suisses, les régions
En termes d’audience auprès des autres produites en coopération internationale lémanique et zurichoise sont les plus
chercheurs (l’impact des publications (84%); ils collaborent en premier lieu avec actives en matière de publications scien-
suisses, que l’on mesure par le nombre des chercheurs des Etats-Unis (16,2%), tifiques. Ensemble, elles produisent
de fois que les chercheurs citent ces pu- puis avec ceux des pays limitrophes de la 64% des publications totales de la Suisse
blications), la performance de la Suisse Suisse, soit l’Italie (10,9%), l’Allemagne (fig. 1). Ce n’est pas surprenant dans la
est excellente puisqu’elle se classe au 3e (7,2%) et la France (6,0%).
rang, juste derrière les Etats-Unis et le
Royaume-Uni.
Figure 1: Répartition des publications de la Suisse par région,
Certaines publications reçoivent plus de période 2011-2015
citations que d’autres et, de ce fait, sont
1,7%
considérées comme plus importantes 1,5%
2,5%
pour juger de l’activité de recherche d’un
pays. La Suisse produit 1,5% des 10% de
publications les plus citées mondialement 14,4% Région lémanique
(Top 10%), ce qui représente une pro- Zurich
32,7%
portion plus importante que sa part de Suisse du Nord-Ouest
1,1% dans les publications globales. Cela
Espace Mittelland
montre la très forte reconnaissance mon- 16,1%
Suisse orientale
diale dont jouissent les travaux des cher-
cheurs en Suisse. Si l’on compte le nombre Tessin
de publications Top 10% par million d’ha- Suisse centrale
bitants ou par 1000 chercheurs, la Suisse 31,1%
se classe au 1er rang dans les deux cas,
avec respectivement 560 et 172 publi-
cations. Source: Clarivate Analytics (SCIE/SSCIE/A&HCI), traitement SEFRI © SEFRI 2018
12SEFRI News 1/18 l Recherche
Figure 2: Profil de publications par domaine de recherche, période 2011-2015
Sciences de la vie Sciences de la vie
26% 26%
24% 26%
Sciences humaines 23% Physique, chimie et Sciences humaines 23% Physique, chimie et
et arts 25% sciences de la terre et arts 26% sciences de la terre
1% 1%
1% 1%
Sciences sociales et 8% 24% Sciences sociales et 8% 24%
comportementales
8% 19% Médecine clinique comportementales
8% 24% Médecine clinique
7% 11% 7% 11%
9% 14% 8% 7%
Sciences techniques et Agriculture, biologie et sciences Sciences techniques et Agriculture, biologie et sciences
de l'ingénieur, informatique de l'environnement de l'ingénieur, informatique de l'environnement
Zurich Suisse Région lémanique Suisse
Source: Clarivate Analytics (SCIE/SSCIE/A&HCI), traitement SEFRI © SEFRI 2017
mesure où ces deux régions concentrent Profil de recherche des régions Contact
sept hautes écoles, trois établissements La région de Zurich publie plus que la Isabelle Maye, SEFRI
de recherche du domaine des EPF, plu- moyenne suisse dans le domaine «Agri- Conseillère scientifique,
sieurs laboratoires privés ainsi que des culture, biologie et sciences de l’environ- unité Bases scientifiques
organisations internationales. Les régions nement» (14% contre 11%), ce qui est +41 58 463 09 64
Suisse du Nord-Ouest et Espace Mittel- en grande partie dû à la forte concen- isabelle.maye@sbfi.admin.ch
land produisent 30% des publications et tration d’instituts de recherche. La région
les trois régions restantes (Suisse orien- lémanique produit plus de publications Informations complémentaires
tale, Tessin et Suisse centrale) en pro- que la région zurichoise dans le domaine Rapport sur les publications en Suisse:
duisent presque 6%. «Médecine clinique», avec une part de Continuant les analyses bibliométriques
24% contre 19%, et plus que la moyenne conduites ces dernières années le SEFRI
Les profils des régions lémanique et zuri- nationale dans le domaine «Physique, publie en février un nouveau rapport
choise se ressemblent et imprègnent en chimie et sciences de la terre» (26% «Les publications scientifique de la Suisse,
même temps le profil de la Suisse. En ef- contre 23%). 2006-2015; Une analyse bibliométrique
fet, on y trouve les domaines qui, actuel- de la recherche scientifique en Suisse».
lement, font la renommée de la recherche Profil institutionnel des régions Ce rapport analyse la performance de
suisse, à savoir les sciences de la vie, le Dans la région de Zurich, le secteur des la recherche de la Suisse sur la base des
domaine physique, chimie et sciences de hautes écoles représente 82,8% de la publications scientifiques des chercheurs
la terre et, enfin, la médecine clinique. Ces production de publications (fig. 3), suivi établis en Suisse. Il compare la Suisse avec
trois domaines représentent un peu plus par le secteur des instituts de recherche les autres pays et décrit l’évolution de sa
des deux tiers des publications, pas seu- (11,5%), alors que pour la région léma- performance. De plus il offre une analyse
lement de ces deux régions mais aussi de nique, le secteur de hautes écoles est le par région afin d’obtenir un profil plus
la Suisse toute entière (fig. 2). Néanmoins, plus productif (74,1%) et est suivi par le différencié de la production scientifique
certaines spécificités régionales ressortent secteur des organisations internationales suisse.
dans les profils de recherche et dans les (CERN, OMS, ONU, etc.; 15,8% des pu-
profils institutionnels. blications). www.sbfi.admin.ch/pub_ri
Figure 3: Publications par secteur institutionnel, période 2011-2015
Zurich
0,2%
82,8% 11,5% 5,5%
Région lémanique
74,1% 5,3% 4,8% 15,8%
Hautes écoles Instituts de recherche
Entreprises privées Organisations internationales
Source: Clarivate Analytics (SCIE/SSCIE/A&HCI), traitement SEFRI © SEFRI 2018
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