FleetMag FISCALITÉ 2016 DES VÉHICULES - Comment s'y retrouver
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FleetMag # 5 - Mars 2016 FISCALITÉ 2016 DES VÉHICULES Comment s’y retrouver Mobilité et bien-être des salariés Ouvrons le débat ! Page 8 Expérience « Ma semaine avec le C-Evolution » Page 10 Gestion du carburant « Allégez votre facture » Page 14 FleetMag n°5 - mars 2016 - 8 €
Consommations en cycle mixte de la Nouvelle BMW Série 3 Berline : 3,8 à 7,7 l/100 km. CO2 : 99 à 179 g/km selon la norme européenne NEDC. BMW Équipements de série ou en option selon versions. BusinessDrive * Par rapport à la précédente génération à motorisations équivalentes. Le plaisir www.bmw.fr de conduire SOYEZ PIONNIER DANS VOTRE DOMAINE. NOUVELLE BMW SÉRIE 3. • Design : lignes épurées et dynamiques. • Efficience renforcée : baisse des émissions de 11 % en moyenne*. À partir de 99 g/km de CO2. • Technologies innovantes : projecteurs Full LED et Affichage Tête Haute HUD couleur. • Connectivité optimale : services BMW ConnectedDrive avec carte SIM 4G intégrée.
L’agilité SOMMAIRE en mouvement Le dossier Fiscalité 2016 : comment s’y retrouver.......................... 4 Les principales nouveautés fiscales et réglementaires pour 2016...................................................................................................... 5 TCO : TVS et carburants, l’impact de la fiscalité n’est pas négligeable................................................................................ 6 C Entretien avec Anne-Claire Forel, secrétaire générale du SNLVLD « Notre rôle est d’anticiper les évolutions fiscales et leurs conséquences ................................................................... 7 haque nouvelle année apporte son lot d’innovations réglementaires Grands débats et fiscales. Les gestionnaires de flotte le savent bien, s’y préparent… Mobilité et bien-être des salariés, tout en cherchant à anticiper les évolutions probables. Un exercice ouvrons le débat !......................................................................... 8 Benjamin Chaminade (Trendemic) : délicat, auquel un loueur longue durée comme Alphabet se doit de « Rester attentif aux nouvelles tendances ».......................... 9 prendre part, en proposant des services optimisés pour garantir le Euromaster, quand la mobilité s’apporte à « domicile »....10 meilleur TCO à ses clients ; mais aussi en participant, à travers son Expérience syndicat professionnel – le SNLVLD – à des actions d’information et de défense des « Ma semaine avec le C-Evolution »...............................12 intérêts des entreprises auprès des pouvoirs publics. Pour votre flotte, au-delà de ces adaptations annuelles nécessaires, les enjeux sont Environnement RSE Audit énergétique de l’entreprise de plus long terme. Faire évoluer la politique de mobilité de l’entreprise passe en Un 30 juin à marquer d’une pierre… verte..................13 effet par l’anticipation : comment les besoins vont-ils évoluer côté entreprise comme côté collaborateurs, quelles réponses y apporter. Il faut pour cela rester attentif aux Prestations tendances de fond, qu’elles soient environnementales, énergétiques ou sociétales. Gestion du carburant : allégez votre facture.............14 Une sorte de « cahier des charges » pour la mobilité du futur, qui peut par exemple En coulisses se formaliser à travers la mise en œuvre d’une stratégie de Responsabilité sociale Ventes internationales : d’entreprise (RSE) ou de Qualité de vie au travail (QVT). Pour des flottes grandeur « Europe »….........................16 Dans cette optique d’anticipation, le numéro 5 de FleetMag développe quelques C’est déjà demain sujets que les entreprises pourront intégrer à leur stratégie de mobilité en 2016 : la Levons le voile sur les sorties les plus attendues....18 mise en place des audits énergétiques, obligatoires pour la mi-année ; l’opportunité de faire évoluer la motorisation des parcs vers des solutions électriques ou hybrides Passion Auto Alfa Romeo Giulia : un design « taillé par le vent »..19 et de bénéficier ainsi d’une fiscalité plus avantageuse tout en réduisant leur empreinte CO2 ; le développement d’une activité internationale, qui nécessite de Tendance mettre à la disposition des collaborateurs des solutions de mobilité adaptées à leurs Le shopping d’Alphabet....................................................... 20 déplacements à l’étranger. Billet d’humeur : Jean Savary Dans tous les cas, la différence se fera sur la capacité des entreprises à adapter Voiture de fonction : on partage ? ........................................... 21 leur approche de la mobilité pour aller vers des modèles plus innovants, agiles, capables d’intégrer de nouvelles solutions : véhicules électriques, motos et scooters, Première main autopartage… Soyez certains qu’Alphabet est, et restera, à vos côtés pour vous Alphabet et La Centrale : le coin des particuliers........ 22 accompagner à chaque étape de cette démarche. FleetMag, le magazine d’Alphabet France Olivier Monot, FleetMag - n°5 Directeur de la publication : Olivier Monot Président-directeur général d’Alphabet France Rédactrice en chef : Catherine Rodier Conception-réalisation : Lobi et Calligrammes Dépôt légal : mars 2016 - ISSN 2431-112X 3
Le dossier Fiscalité 2016 : comment s’y retrouver En ce début d’année 2016, la fiscalité des véhicules d’entreprise évolue et demande un regain d’attention de la part des gestionnaires de flotte. Son impact sur le TCO reste en effet important et les modifications fréquentes de la réglementation n’arrangent rien. Le défi permanent pour les gestionnaires de parc : anticiper les évolutions futures et chercher des leviers d’optimisation. L e refrain est connu et revient tous les ans. D’abord tention », voir encadré) de leurs véhicules à la lumière pendant les débats sur la loi de finances, qui dé- de ces modifications réglementaires et fiscales. termine les grands équilibres du budget de l’État. Ensuite lors de la promulgation d’une loi de finances Il leur faudra également rester attentifs à de pro- rectificative, généralement en toute fin d’année, avec bables nouvelles évolutions. Comme l’explique dans un décret d’application paraissant le 31 décembre. nos colonnes Anne-Claire Forel, secrétaire générale du SNLVLD, la profession des loueurs longue durée s’est À chaque exercice son lot de nouvelles réglementa- mobilisée à l’automne pour obtenir la récupération tions : évolution des plafonds, du taux de rembour- de la TVA sur l’essence des véhicules d’entreprise, au sement de la TVA, nouveaux dispositifs d’application même titre que pour le carburant gasoil. Sans effet à du bonus/malus écologique… Pour le gestionnaire ce jour, on peut néanmoins imaginer que ce lobbying de parc, le suivi de ces évolutions s’avère primordial. contribuera à faire évoluer la réglementation dans D’une part pour ajuster son budget à l’année en les prochaines années. La question du maintien des cours, d’autre part pour prendre des décisions qui au- avantages fiscaux accordés au Diesel se pose aussi, ront un impact à moyen terme - par exemple : le mix dans un contexte de renforcement des mesures en des motorisations dans son parc entre essence, diesel, faveur de l’environnement : quelles pourraient être électrique, hybride. les incitations fiscales pour convaincre les entreprises d’accentuer leur virage vers les véhicules hybrides ou 2016, le calme avant la tempête ? tout électriques ? La loi de Finances 2016 ne sera pas la plus riche en nouveautés pour la fiscalité automobile (voir ci- Autant d’incertitudes sur l’avenir qui rendent com- contre). Les principales modifications concernent plexes l’anticipation et la gestion des parcs d’entre- essentiellement le Bonus et les carburants. On peut prise. Mais grâce aux conseils de fiscalistes et d’ex- également noter l’apparition de la vignette Crit’Air, perts-comptables et en s’appuyant sur le savoir-faire ainsi que l’indemnité kilométrique vélo. de son partenaire LLD, l’entreprise pourra non seu- lement maîtriser ses dépenses mais aussi injecter Les responsables de flotte automobile vont tout de du sens à sa politique de mobilité, en anticipant au FleetMag - n°5 même devoir réexaminer le TCO (« coût total de dé- maximum sur les futures réglementations. 4
LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS FISCALES ET RÉGLEMENTAIRES POUR 2016 Bonus écologique : favoriser les véhi- Taxe sur les véhicules de sociétés (TVS) cules électriques Le barème de la TVS est inchangé. Le décret °2015-1928 du 31 décembre 2015 publié au Journal Officiel du 3 janvier 2016 a modifié les diffé- Carburants rentes dispositions relatives à l’achat ou à la location Sur le diesel, la taxe appelée “contribution climat éner- de véhicules automobiles peu polluants. gie” (surnommée taxe Carbone) permet de rééquilibrer > Véhicules électriques (de 0 à 20 g) : Pour les véhi- progressivement la fiscalité entre le diesel et l’essence. cules électriques, maintien des modalités, à savoir un Depuis le 1er janvier 2016, la taxe carbone a augmen- bonus à 27 % du coût total d’acquisition, plafonné à té de 2 centimes sur le gazole et de 1,7 centime sur 6 300 €. l’essence. Le sans plomb 95 E10 est épargné. Parallèle- > Véhicules hybrides essence rechargeables ment, la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur (de 21 à 60 g) : le montant du bonus est de 1 000 € les produits énergétiques) a augmenté de 1 centime (jusqu’à 4 000 € précédemment). par litre sur le diesel. Au total, le prix au litre de die- > Véhicules hybrides essence (de 61 à 110 g) : le sel a donc renchéri de 3 centimes, tandis que celui de montant du bonus est ramené à 750 € (2 000 € pré- l’essence gagnait 1,7 centimes. Ces chiffres s’entendent cédemment). Important : les véhicules hybrides hors TVA. diesel ne sont plus éligibles au bonus écologique. > Véhicules thermiques : confirmation de la déci- TVA sion du 1er janvier 2015, date depuis laquelle les vé- Malgré un débat parlementaire à l’automne (l’Assem- hicules 100 % thermiques ne peuvent plus prétendre blée nationale votant un premier texte rejeté ensuite à un bonus. par le Sénat), le projet de remise en cause des déduc- tibilités de TVA sur le diesel pour les professionnels FleetMag - n°5 Malus écologique (à 100 % pour les VU et 80 % pour les VP), n’a pour Le barème du malus reste inchangé. l’heure pas abouti. Il prévoyait de transposer cette E 5
Le dossier E mesure au carburant essence (voir interview de An- prioritaires lors des jours de limitation pour cause de ne-Claire Forel, secrétaire général du SNLVLD dans ce pollution. dossier). Non obligatoire, du moins à ses débuts, sa délivrance au propriétaire du véhicule est gratuite pendant six Certificats d’immatriculation mois. Elle sera ensuite facturée 5 euros. Pour les profes- En cours de fusion, les 22 régions métropolitaines et sionnels de la location longue durée, des interrogations les quatre régions ultramarines devraient avoir six ans demeurent sur leurs obligations en la matière (voir in- pour rapprocher leurs différentes politiques d’exoné- terview du SNLVLD). ration de cette taxe (notamment pour les véhicules électriques) et harmoniser le montant du cheval fiscal Indemnité kilométrique vélo régional. C’est le sens d’un projet de loi déposé au cours Promis notamment par la ministre de l’Écologie en de l’automne. septembre, le décret qui fixe le montant de l’indem- nité kilométrique vélo à 25 centimes est paru le Nouveauté: le certificat 11 février (Code du travail - Article D3261-15-1). Il de qualité de l’air prévoit que les entreprises peuvent déduire de leur Cette « vignette », appelée Crit’Air, déclinée en quatre impôt sur les sociétés une somme équivalente à niveaux de « pollution » allant d’une vignette verte sans 25 % de leur investissement dans une flotte de vélos numéro à une vignette orange numéro 3, est entrée mis à disposition de leurs salariés (sous conditions). en fonction le 1er janvier 2016. Les véhicules les plus Elles peuvent également déduire de leurs cotisations polluants n’en ont pas. La pastille verte des véhicules sociales une somme de 200 euros par salarié, corres- les plus propres (électriques et à hydrogène) pourrait pondant au versement d’une indemnité vélo – pour à terme leur permettre des autorisations de circulation l’instant forfaitaire. TCO : TVS ET CARBURANTS, L’IMPACT DE LA FISCALITÉ N’EST PAS NÉGLIGEABLE L e calcul du TCO est un outil pré- cieux, utilisé notamment par les Frais administratifs Coûts cachés acteurs de la location longue durée pour accompagner leurs clients dans l’optimisation de leur Car Policy. Frais de remise en état Dépréciation Il permet de prendre en compte l’en- du véhicule semble des paramètres qui impactent 3% le coût de détention des véhicules : 4% Fiscalité 5% > Données contractuelles : Montant du loyer financier – lui-même 6% fixé sur la base du prix du véhicule, de Services la durée et du kilométrage prévus au souscrits 36% contrat de location longue durée et de (entretien, pneus, la valeur résiduelle de la voiture en fin 36% véhicules relais, carte de contrat) carburant, assurance...) > Montant des prestations com- plémentaires souscrites : Entretien, assistance, pneumatiques, véhicule relais, carte carburant. 25% > Données fiscales : TVS, Bonus/malus écologique, etc. > Consommation de carburant : Carburant cette information est fournie par le constructeur. Elle est prise en considé- FleetMag - n°5 ration quelle que soit l’énergie du véhi- cule, en tenant compte des éventuelles La fiscalité représente “seulement” 6 % du TCO mais les taxes entrent aussi de manière importante dans le coût des carburants (sauf TVA éventuellement récupérable). récupérations de TVA. 6
Grand témoin Anne-Claire Forel, secrétaire générale du SNLVLD « Notre rôle est d’anticiper sur les évolutions fiscales et leurs conséquences » Le SNLVLD (Syndicat National des Loueurs de Véhicules en Longue Durée) représente 97 % des acteurs du marché français de la LLD et, indirectement, leurs clients. Il joue un rôle-clé lors des ajustements fiscaux et réglementaires, en dialoguant assidûment avec les représentants de l’État et les élus pour défendre les intérêts de la profession. FleetMag : Comment se déroulent les interventions du SNLVLD lors des discussions sur le budget de l’État, avec leurs conséquences sur la fiscalité ? Anne-Claire Forel, secrétaire générale du SNLVLD : Le syndicat dispose de plusieurs commissions, dont une dédiée aux questions économiques et fiscales1. Le travail de ses membres repose avant tout sur l’étude des projets de loi, qu’ils émanent des services des ministères (ceux de l’Écologie ou de l’Éco- nomie, NDLR), ou de la représentation nationale, à l’Assemblée. Notre objectif est à la fois d’informer le législateur des conséquences de ses décisions pour nos adhé- rents (et pour leurs clients) et de prévenir ceux-ci des mesures à venir, afin qu’ils puissent en anticiper la mise en œuvre, à travers par exemple l’adaptation de leur offre de services. Pourriez-vous nous citer un exemple de ces interventions ? A.-C. F. : Nous avons par exemple demandé au ministère de l’Écologie de préciser les modalités de la récupération, pour les véhicules mis à la route par nos adhérents, de la pastille Crit’Air. Puisque les loueurs sont « propriétaires » de ces véhicules et que par ailleurs, la commande de la pastille est un acte pour l’heure basé sur le volontariat, comment doivent-ils agir vis-à-vis de leur clientèle d’entre- prises et des conducteurs ? Nous attendons actuellement une réponse… Et sur le plan fiscal ? Êtes-vous entendu sur le montant des taxes, leur récupération ou encore les primes écologiques (malus et bonus) ? A.-C. F. : Nous n’influençons pas les montants des taxes ou des primes, qui sont validés par les élus à l’Assemblée ou au Sénat. En revanche, nous portons certains textes qui nous semblent importants. Ainsi, nous défendons le principe de la récupération d’une partie de la TVA sur l’essence, à l’instar de ce qui se pratique pour le gasoil. Pour y parvenir, nous avons soutenu les travaux de plusieurs organismes avec des députés et c’est Denis Baupin qui a porté un amendement en ce sens lors des discussions sur la loi de finances rectifi- cative en fin d’année 2015. Il a été rejeté cette fois-ci, mais nous avons pris date pour le futur. Est-il légitime de parler de lobbying ? A.-C. F. : Oui, à condition de prendre ce terme dans son acceptation positive. Nous veillons avant tout à l’adaptabilité des textes à notre secteur. Nos adhérents mettent à la route près de 20 % des véhicules immatriculés chaque année en France dont plus de 60 % sont des véhicules d’entreprises. Nous avons donc aussi un rôle très important d’information du législateur sur les conséquences po- tentielles de ses décisions. Nous démontrons ainsi notre utilité et celle de nos confrères représentant les autres types de location, y compris à l’échelle européenne. FleetMag - n°5 (1) Les quatre autres commissions du SNLVLD (www.snlvld.com) : Europe, communication, opérations, so- ciale-formation 7
Grands débats Mobilité et bien-être des salariés Ouvrons le débat ! Pour améliorer ses performances, l’entreprise doit pouvoir compter sur la créativité, la productivité et la fidélité de ses collaborateurs. Mais comment s’assurer de leur engagement ? C’est tout l’enjeu de la QVT (Qualité de vie au travail), un courant d’innovation managériale venu du Canada. L’offre de mobilité faite aux salariés pourrait bien en devenir une composante essentielle. D ans une société aux systèmes organisation- > La fidélisation des collaborateurs nels de plus en plus complexes, qui exigent > L’attractivité pour les nouveaux talents une grande réactivité de la part des collabo- > La réduction de l’absentéisme rateurs, une demande sociale forte se développe > L’amélioration de la performance quotidienne des pour des modes d’organisation innovants, capables collaborateurs de concilier l’efficacité et l’intérêt du travail. Et si la Parmi les axes permettant d’améliorer la QVT, ce- qualité de vie au travail ne fait pas encore l’objet lui des conditions de mobilité des collaborateurs d’obligations juridiques de l’employeur en France, arrive en bonne place. Les DRH, mais aussi les res- près de 70 % des entreprises ont englobé ladite ponsables de l’environnement de travail (ex-res- “QVT” dans leur politique interne de motivation, de ponsables des services généraux, réunis au sein de fidélisation et de prévention des risques psychoso- l’ARSEG) ont pour cela plusieurs pistes à suivre. ciaux. Utiliser les nouvelles technologies Un véritable levier pour de mobilité pour améliorer la QVT la performance de l’entreprise Grâce à Internet, le développement du home office, La QVT est ainsi reconnue comme un levier de per- parfois contractualisé avec les salariés, mais le plus formance pour les entreprises, au travers de quatre souvent « négocié » de gré à gré entre le manager points en particulier : et ses collaborateurs, permet de limiter certains DES ÉTUDES POUR NOURRIR LE DÉBAT > Troquer sa voiture pour le vélo, la transports en commun (…) produisent ils aiment passer du temps », quand marche ou même les transports en des effets décisifs : fatigue physique et ils mettent plus de 40 minutes à le commun pour se rendre au travail mentale, retards et leurs conséquences rejoindre. Et 61 % quand ce trajet est améliore le bien-être psychologique éventuelles, coût qui relativise l’impor- inférieur à 20 minutes. du collaborateur. Il est plus concentré tance du salaire, altération du temps au travail (Revue scientifique Preven- de vie familiale au détriment d’une > 35 minutes max, dont 20 minutes tive Medicine). Une statistique qui vision épanouissante du travail ». de route ! Ce serait la limite, selon la concerne surtout les habitants des sociologue canadienne Annie Bar- grandes villes ? > Parcours domicile bureau raccourci reck, au-delà de laquelle le temps de égale plaisir… au bureau : L’enquête transport pour se rendre au travail > Diminuer le stress des transports en Paris WorkPlace montre que le temps augmente le « degré de cynisme envers commun : Une étude publiée en 2010 de trajet domicile-travail est un facteur l’emploi » qui grimpe, peu importe FleetMag - n°5 par Technologia démontrait l’impact d’épanouissement… au travail chez qu’on soit conducteur ou passager… des conditions de déplacement sur la les cadres : ils sont 40 % à considérer Avec ses conséquences sur la producti- vie des salariés : « Les déplacements en le « bureau comme un lieu de vie où vité, l’engagement, etc. 8
Interview express Benjamin Chaminade (Trendemic) : « Rester attentif aux nouvelles tendances » FleetMag : Vous connaissez très bien les entreprises anglo-saxonnes. Nous montrent-elles l’exemple en matière d’amélioration de la qualité de vie au travail, grâce à une mobilité différente offerte aux collabora- teurs ? Benjamin Chaminade : Aux États-Unis actuellement, il existe un courant très fort en direction de ce qu’il est convenu d’appeler les « last mile vehicles1 ». Je veux parler des solutions électriques individuelles de type trottinettes et autres skateboards, mobiles et indépendantes, qui peuvent vous permettre de parcourir une dizaine de kilomètres sans souci. Évidemment, la limite, c’est la mé- téo ! Il n’est pas difficile d’imaginer de la part des entreprises ou des responsables de l’aménagement des gares, des espaces dédiés au rangement et à la recharge des batteries de ces véhicules. Elles envisagent plutôt aujourd’hui des électrifications partielles de leurs flottes de voitures, ou le développe- ment de l’autopartage ? B. C. : L’un n’exclut pas l’autre. Il faut imaginer des solutions qui se complètent et s’imbriquent pour permettre aux personnes en mobilité de choisir, en fonction des distances à parcourir, de leurs budgets, de leurs préférences ou encore de la météo. L’autre grand problème, c’est le stationnement. Il est résolu pour ces petits véhicules, mais pour les plus grands ? Il y a des initiatives, à San Francisco, pour proposer des services de type voiturier. Je quitte une place de stationnement, je préviens ma communauté, et je garde l’emplacement jusqu’à l’arrivée du conducteur qui a « réservé ». Pour l’instant, les villes s’opposent déplacements. Le développement de l’économie à la monétisation du service, en arguant que vous n’avez pas le du partage tire aussi parti des nouvelles techno- droit de revendre un ticket de stationnement. Mais il y a sans logies, notamment celles du web. En juin 2015, doute des services à imaginer dans cette direction, et la possi- L’ARSEG soulignait les nouvelles attentes des entre- bilité pour des entreprises de les proposer à prises et de leurs salariés. Au-delà des prestations leurs collaborateurs. habituellement proposées (crèche ou conciergerie, par exemple), l’ARSEG indique qu’ils attendent dé- (1) Vidéo de présentation sur Youtube : Boosted Board in Paris sormais des services pratiques avec des interfaces simples et faciles d’utilisation, « responsive design » pour pouvoir être utilisées sur smartphones et ta- blettes, qui rappellent celles des applications les ou pour transporter du matériel de démonstration. plus utilisées dans notre vie quotidienne. Les économies sont de l’ordre de 40 % par rapport L’accès à des services d’autopartage (proposés à l’utilisation de véhicules privés (IK), de taxis ou de aujourd’hui par les acteurs de la location longue locations courte durée. Et les collaborateurs sont va- durée) entre pleinement dans ce champ : ils per- lorisés par cet accès à des voitures attractives, qu’ils mettent par exemple de mettre à disposition de peuvent aussi réserver à titre personnel les soirs ou collaborateurs non équipés de véhicules de fonction les week-ends. FleetMag - n°5 des voitures pour leurs déplacements profession- L’association des fonctionnalités que proposent nels, ce qui s’avère très pratique pour se rendre en la télématique, les applications de guidage et de zones mal desservies par les transports en commun géolocalisation et l’électronique embarquée dans 9
Grands débats les véhicules permet également de concevoir de nouveaux services de mobilité, pour les particu- liers comme pour les entreprises. La voiture devient « communicante ». Elle permet au conducteur d’échanger des informations en temps réel avec l’extérieur. Outre l’autopartage, ces dernières an- nées ont vu émerger les plateformes de covoiturage (pour les particuliers, les entreprises, les administra- tions) ou les services GPS avec gestion du trafic et optimisation des trajets (utilisé pour améliorer par exemple les tournées des techniciens ou des com- merciaux). Spécialiste de l’innovation managériale (voir enca- dré page précédente), Benjamin Chaminade encou- rage les entreprises à aller plus loin sur ce chemin : « Le thème de la mobilité des salariés ne préoccupe pas encore assez les managers, regrette-t-il. Et pour- tant, il y aurait beaucoup à faire, pour soulager les collaborateurs du poids que représentent leurs dé- placements dans leur vie quotidienne ». Il est né- cessaire, plus globalement, de tenir compte de leurs «Une demande sociale forte se développe pour des nouvelles attentes en matière d’équilibre entre sphère modes d’organisation du travail innovants, capables privée et sphère professionnelle. Le débat ne fait que de concilier l’efficacité et l’intérêt du travail.» commencer. Mais il s’annonce prometteur ! Partenaires Euromaster, quand la mobilité s’apporte à « domicile » La tendance est nouvelle et rencontre un vrai succès. De Les avantages de la formule sont plus en plus d’acteurs du secteur automobile proposent nombreux… et partagés. Pour désormais aux conducteurs d’intervenir à leur domicile ou le conducteur c’est un gain de sur le site de leur entreprise pour y effectuer les interven- temps appréciable sur une visite tions sur leur véhicule. en garage et une vraie sérénité C’est le cas de certains spécialistes du pare-brise, mais assurée par le contrôle régulier aussi de plusieurs professionnels du pneumatique, comme de cet élément essentiel de sa Euromaster. « Depuis 1998, nous avons progressivement sécurité. Pour l’entreprise et son développé ce service dans les principales agglomérations gestionnaire de flotte, la pres- françaises » nous explique Pierre Coquard, son directeur tation apporte de réels gains de des ventes leasing. productivité et permet des éco- Pierre Coquard Grâce à un accord avec Alphabet, cette option est au- nomies substantielles, puisqu’un jourd’hui intégrée à la « prestation pneumatiques » et pneu en bon état et bien gonflé permet de réduire l’usure permet aux clients du loueur longue durée d’en béné- prématurée mais aussi d’économiser du carburant - un ficier gratuitement. « Avec pneu sous-gonflé de 20 % (0,5 bar) augmente la consom- nos véhicules-atelier (photo), mation de 2,4 %. Et enfin, pour Euromaster, le fait de nous intervenons sur les parcs regrouper plusieurs interventions sur un même site et au d’entreprise soit en curatif, pour même moment représente un avantage réel en termes changer un pneu usé ou effec- d’optimisation. tuer la rotation pneus hiver/ « Tout le monde est donc gagnant » résume Pierre Co- FleetMag - n°5 pneus été, soit en préventif pour quard. « Le tout est de faire connaître cette possibilité vérifier la pression et contrôler le aux gestionnaires et aux conducteurs. Car dès qu’ils l’ont degré d’usure ». essayée une fois, ils ne peuvent plus s’en passer ». 10
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Expérience « Ma semaine avec le C-Evolution » PDG d’Automobile Club Prévention, organisme de formation sur le risque routier, Jean-Philippe Monnatte n’a pas manqué l’occasion d’essayer le nouveau scooter électrique de BMW, en situation réelle. Verdict : « la bête est belle et porte haut les couleurs de la marque ». Et côté autonomie et sécurité, le voilà rassuré… J ean-Philippe Monnatte est venu mètres, raconte-t-il. Du coup, je n’ai pas ressenti le au scooter dès 2001. Un défi besoin de recharger la batterie pendant mes heures pour ce spécialiste de la pré- au bureau. Mais j’aurais pu le faire, c’est assez simple vention des risques routiers, tant les avec une prise électrique ». deux roues avaient à l’époque une Et les performances ? Ce professionnel de la route image contrastée sur le plan de la est catégorique : « Les accélérations sont vraiment sécurité de leurs conducteurs. « Mais fulgurantes ». Jean-Philippe Monnatte souligne à justement, faire un essai à l’époque quel point il faut s’adapter et se méfier de ces re- sur un C1 prêté par BMW Motorrad prises, d’autant qu’elles ont évidemment un coût constituait un excellent moyen de sur le plan de la consommation électrique. « C’est vaincre les réticences » se rappelle-t- tout de même appréciable de pouvoir compter sur il. Convaincu par ce premier test, de- elles, lorsqu’il faut se dégager rapidement d‘une venu utilisateur d’un C1 et par la suite d’un Yamaha situation potentiellement dangereuse. Les scooté- X-Max, il développe ces dernières années une véri- ristes me comprendront… » La solution ? Adopter le table curiosité pour les motorisations électriques : mode dit « normal », parmi les quatre proposés par « j’ai par exemple pratiqué la Renault Twizzy ou en- l’ordinateur de bord. « Il permet d’atteindre des per- core la Toyota Auris Hybride. Histoire de confronter formances convaincantes sur la route et optimise le à la réalité mes a priori positifs (puissance et silence réglage du frein moteur pour la récupération d’éner- du moteur) et négatifs (autonomie limitée et incer- gie lors des phases de décélération ». taine, dégradation des performances des batteries avec le temps). Récemment encore, je n’ai pas voulu Une image de marque bien acheter de tondeuse électrique sans fil à cause de ce transposée à l’électrique dernier point » confesse-t-il. Au bout d’une semaine d’essai, le bilan est donc très positif. Côté plus, le directeur d’ACP juge que Mouvement ET autonomie! « la bête est belle et porte haut les couleurs de la On l’a compris, Jean-Philippe Monnatte a besoin marque, bien transposée à ce nouvel univers élec- d’expérimenter pour se faire une opinion. Aussi, trique. Sur le plan esthétique, le modèle est facile- lorsque son interlocuteur commercial Alphabet, ment identifié, apprécié par les connaisseurs qui se auprès de qui ACP loue une partie importante de retournent sur son passage. » Le confort est égale- sa flotte de véhicules pour ses centres d’essais, lui ment au rendez-vous du C-Evolution, avec un poids propose d’essayer le scooter BMW C-Evolution, il ne de 200 kg qui assure un bel équilibre, sans être réd- laisse pas passer l’occasion. « J’avais bien noté que hibitoire puisqu’il dispose d’une marche arrière. le constructeur garantissait ses batteries à 80 % de « J’ai essayé de dresser la liste des désavantages, leurs performances initiales jusqu’à cinq ans d’utili- mais ils sont presque tous retournables ou au moins sation, mais je voulais me faire ma propre opinion contournables. Comme la petitesse du coffre de sé- concernant l’autonomie réelle ». rie qui peut se résoudre par l’option Top Case ». D’autant qu’il réside à 35 km de son lieu de travail, Quant à la question du prix ? S’il demeure élevé, « il FleetMag - n°5 ce qui représente, aller-retour, la limite supposée de faut souligner que les frais d’entretien sont bien en cette autonomie. « À l’usage, il m’est toujours resté dessous de ceux constatés avec un modèle ther- un peu de marge, de l’ordre d’une dizaine de kilo- mique » conclut-il. 12
Environnement - RSE Audit énergétique de l’entreprise Un 30 juin à marquer d’une pierre… verte Les entreprises de plus de 250 salariés1 ont jusqu’au 30 juin 2016 pour produire leurs premiers audits énergétiques. La consommation en carburant des flottes automobiles fait partie des postes de dépense à analyser, pour définir ensuite les actions qui permettront de la réduire. E n octobre dernier, le ministère de l’Écologie, du « capable de justifier de sa capacité à comprendre et à Développement durable et de l’Énergie a repous- mettre en œuvre un audit énergétique dans le respect sé à fin juin 2016 l’obligation, pour les grandes des exigences du référentiel normatif ». et moyennes entreprises françaises, d’avoir réalisé leur premier audit énergétique portant sur leurs bâtiments, Le carburant, un poste à surveiller leurs procédés industriels et leurs moyens de transport. Les objectifs du gouvernement sont très ambitieux : ré- Il s’agit d’une transposition dans le droit français (code duire de 20 % la consommation énergétique des entre- de l’énergie dans la loi n° 2013-619 du 16 juillet 2013) prises d’ici 2020. d’une directive européenne sur l’efficacité énergétique Rappelons à ce sujet quelques chiffres : parue en 2012, rappelle l’ADEME2 sur son site. > Depuis 1970, la consommation énergétique de la Pour sa première édition, cet audit doit couvrir 65 % de France est passée de 115 Mtep4 à 150 MTep, alors que la facture d’énergie de l’entreprise (électricité, gaz, fioul, le PIB a été multiplié par trois. carburant utilisé par la flotte de véhicules, etc.). Il de- > La répartition de la consommation d’énergie est la vra être renouvelé tous les quatre ans et couvrir 80 % de suivante : le tertiaire (logements et bureaux) représente cette facture lors des prochaines éditions. L’objectif : per- environ 40 % du total, l’industrie et ses procédés 30 %, les mettre aux entreprises d’identifier des pistes d’actions transports (entreprises spécialisées, plus l’ensemble des visant à réduire leur consommation d’énergie. déplacements, professionnels ou non), 30 % également. La réalisation de l’audit représente un coût estimé par les > Dans une entreprise dotée d’une flotte automobile en spécialistes entre 15 000 et 20 000 euros, notamment location longue durée, le carburant représente entre 15 parce qu’il doit suivre le référentiel normatif 16247, et 25 % du coût total de détention (TCO) - hors véhi- qui définit la méthodologie à suivre sur l’ensemble du cules électriques et hybrides. dispositif (bâtiments, industrie, transports). Il peut être Ces audits vont permettre aux entreprises d’affiner la réalisé soit par un prestataire extérieur accrédité par le connaissance de leur dépense énergétique et de mettre COFRAC3, soit par du personnel interne de l’entreprise en œuvre des actions pour la réduire. Les responsables de flotte seront notamment mis à contribution pour établir la « photographie » énergétique de leur parc : 4 PISTES POUR LE GESTIONNAIRE composition par modèle et motorisation, type de car- burant utilisé, montant de la facture d’énergie associée. 1- Choisir des véhicules 3- Opter pour de nouvelles Ce bilan initial donnera au responsable de la flotte des consommant moins de motorisations : l’intégration dans pistes qui lui permettront d’agir en vue de diminuer la carburant : plus la consom- la flotte de modèles hybrides ou contribution du parc automobile à la facture d’énergie mation de carburant est électriques permet de réduire notable- de l’entreprise. Ses moyens d’action sont en effet nom- faible, plus les émissions de ment la consommation de carburant. breux (voir encadré) et il pourra compter sur ses parte- CO2 seront réduites. Alphabet propose à ses clients de naires LLD pour l’accompagner dans cette démarche réaliser un audit de leur parc pour en vertueuse. Pour que mobilité rime encore plus avec res- 2- Développer définir le potentiel d’électrification, puis ponsabilité ! l’autopartage pour les les accompagne dans la démarche trajets professionnels et d’intégration de véhicules électriques. 1- L’obligation concerne les entreprises présentant soit d’un effectif su- FleetMag - n°5 périeur à 250 personnes, soit un chiffre d’affaires supérieur à 50 mil- encourager le covoiturage lions d’euros, soit un total de bilan supérieur à 43 millions d’euros. pour les trajets domicile- 4- Former les conducteurs 2- ADEME : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie travail. à l’écoconduite 3- COFRAC : Comité français d’accréditation 4- Mtep : million de tonnes équivalent pétrole. 13
Prestations Gestion du carburant « Allégez votre facture » Le carburant est un des postes de dépense les plus lourds dans la gestion d’une flotte automobile. Il représente en effet 15 à 25 % du TCO (coût total de « détention ») d’un véhicule. À ce coût déjà conséquent s’ajoutent les frais cachés de gestion des notes de frais par le collaborateur, puis par l’entreprise, et d’inévitables erreurs dans le processus. Heureusement, des solutions éprouvées existent chez les loueurs longue durée. L a question des carburants n’est pas la plus fa- charge pour cela de la commande, de la réception cile à maîtriser dans la gestion d’une flotte » puis de la livraison des cartes aux entreprises et aux reconnaît Tristane Roulier, chef de produits conducteurs. » Le loueur longue durée permet d’ail- chez Alphabet. « Et c’est bien pour cela que les leurs à ses clients d’en proposer plusieurs à leurs spécialistes de la location longue durée proposent conducteurs, de différents réseaux, afin d’améliorer à leurs clients des solutions pour à la fois fluidifier leur confort en les libérant du souci de chercher une le processus et générer des économies substan- station de telle ou telle enseigne. tielles ». Celles-ci découlent de négociations sur le prix du carburant lui-même avec les principaux Des prix améliorés à la prestation groupes pétroliers, ainsi que sur la prise en charge L’autre avantage de souscrire la « gestion carbu- de la gestion des factures qui devient centralisée et rant » réside dans le prix préférentiel, appelé « prix Tristane Roulier mensuelle, avec notamment la mise en évidence barème » par les pétroliers, dont bénéficient les des montants de TVA récupérable. utilisateurs d’une carte de paiement. Selon les réseaux, le « prix barème » peut représen- Une carte, des cartes, de la méthode ter un prix unique appliqué quelle que soit la sta- La pierre angulaire du dispositif est une carte de tion choisie par le conducteur pour s’approvision- paiement. Chaque grand réseau en propose une : ner, y compris sur autoroute ; ou un prix « plafond » Total, qui détient une part de marché importante qui sera appliqué sauf si le conducteur a trouvé du marché avec sa carte Total GR, mais aussi Shell, une station (du réseau concerné) où le carburant BP… Ces cartes permettent au conducteur de régler est vendu meilleur marché, auquel cas c’est ce prix ses achats de carburant sans avancer de fonds plus bas qui lui sera finalement facturé ». personnels, donc sans fastidieux récapitulatifs de À ce premier avantage financier s’ajoute une ré- notes de frais ultérieurs. « Alphabet réalise des duction supplémentaire, résultat de la négociation achats groupés de cartes auprès des pétroliers, et se conduite par Alphabet auprès des réseaux pétro- liers sur les volumes de carburant achetés par ses clients. « Au final, selon les réseaux et les volumes BIENTÔT DES PAIEMENTS de carburant consommés par les entreprises, celles- ci peuvent espérer gagner plus de 6 centimes par PAR SMARTPHONE ? litre », ce qui n’est pas négligeable Les différents réseaux et les spécialistes de la location longue durée devraient prochainement proposer aux entreprises qui le souhaitent la dématérialisation Une carte multi-services des cartes carburant sur smartphone. Une simple application installée sur les Les cartes carburant peuvent également être utili- FleetMag - n°5 smartphones des conducteurs leur permettra de régler leurs dépenses sans sées pour le paiement de services associés, comme même se déplacer jusqu’à la caisse de la station service. Un gain de temps l’accès aux parkings (Total a par exemple un accord appréciable et une opération qui restera sécurisée. avec le groupe Vinci), à des réseaux de stations de 14
lavage, ou encore l’achat de produits dans les bou- clairement sur le document, simplifiant d’autant le tiques des stations-service. travail des comptables ». Pour rappel, la récupéra- « Ces cartes sont aisément configurables. Chaque tion de TVA sur le gasoil est de 80 % sur un VP et de gestionnaire peut décider des services accessibles 100 % sur un VU. Elle est de 100 % sur les parkings par ses conducteurs. Il peut par exemple bloquer le pour les VU et de 100 % sur les péages pour les VP paiement d’achats autres que l’enlèvement de car- et les VU. burant en station » précise Tristane Roulier. Il peut Le gain en temps est important, les économies éga- aussi brider la consommation de ses conducteurs, lement. Il est démontré que le coût engendré par le en litres ou en euros, par jour, par mois ou par tran- traitement d’une note de frais manuelle représente saction. entre 15 et 50 euros, ce prix intégrant notamment Les possibilités de contrôle se doublent de fonction- les éventuelles erreurs de processus. Une étude ré- nalités d’optimisation. Ainsi, il est possible d’analy- cemment commanditée par Alphabet a mis en ser les dépenses par carte et par type de produit et évidence le fait que la prestation « gestion carbu- de suivre la consommation aux 100 km de chaque rant » permet de réaliser une économie moyenne véhicule. Les gestionnaires de flotte peuvent égale- de 800 euros par conducteur et par an. ment recevoir des alertes par email afin d’être préve- L’équation est simple… le coût mensuel de quelques nus d’anomalies, comme une utilisation anormale euros permettant de bénéficier de la prestation des cartes les jours non autorisés ou une consom- « gestion carburant » est rapidement rentabili- mation trop élevée. sé, tout en permettant à chacun de consacrer son La carte Total GR, qui intègre une puce, permet aus- temps à des activités bien plus productives ! si de s’acquitter des péages d’autoroute. Les clients disposant de cartes sans puce peuvent commander par l’intermédiaire d’Alphabet des boîtiers de Télé- péage, et les installer dans les véhicules des conduc- CE QU’IL FAUT RETENIR teurs concernés. Gestion simplifiée pour l’entreprise 15 À 25 % 2 millions Au-delà des fonctionnalités qui simplifient la vie des Poids des carburants dans le Nombre de cartes carburant en conducteurs et réduisent la facture des entreprises, TCO d’un véhicule d’entreprise circulation en France. la prestation « gestion carburant » permet de sim- (moyenne pour un VP : 15 %, plifier les processus de gestion pour l’entreprise et moyenne pour un VU : 25% ). ses collaborateurs… Un atout de taille ! « Concrètement, le gestionnaire de la flotte et les 800 E services comptables ne reçoivent plus qu’une seule Économies réalisées par l’entre- facture, mensuelle, qui détaille l’ensemble des 1À3% prise, pour chaque conducteur achats effectués par chaque conducteur au cours de Économies rendues possibles et par an, grâce à la gestion FleetMag - n°5 la période. Les erreurs ou les retards dans l’établisse- grâce aux cartes proposées par dématérialisée des notes de frais ment des notes de frais par les collaborateurs dispa- les loueurs longue durée. carburant. raissent. Et la partie récupérable de la TVA apparaît 15
En coulisses Ventes internationales Pour des flottes grandeur « Europe »… Le service « Ventes Internationales » d’Alphabet, dirigé par François Clary, aide les grands comptes comme les PME en croissance à gérer leur développement à l’étranger, en les accompagnant sur le volet de leur parc automobile. Une mission complexe dans un contexte international où les réglementations, les modèles et les besoins diffèrent d’un pays à l’autre. R ien de plus simple, aujourd’hui, que de fran- chir avec son véhicule une frontière entre deux pays européens de l’espace Schengen. Mais lorsque le déplacement s’effectue pour raisons professionnelles, que la durée du séjour à l’étranger se prolonge ou que l’entreprise doit envisager de disposer d’une flotte automobile permanente hors de France, le sujet peut devenir complexe. « Nous accompagnons nos clients dans leur déve- loppement à l’international en prenant en consi- dération tout ce que cela implique pour la gestion de leur flotte », explique François Clary, responsable du service ventes internationales chez Alphabet. Ce service a pour but de faire bénéficier les entreprises de toute la puissance d’un groupe très bien implan- té en Europe avec sa présence dans 18 pays. Force de frappe globale, adaptations locales Plusieurs types de situation peuvent se présenter : l’entreprise avec des besoins ponctuels, celle qui se développe à l’international et « ouvre » de nou- veaux pays, celle enfin déjà largement présente dans plusieurs pays européens et qui recherche une solution globale pour la gestion de son parc. L’équipe internationale traite également les de- mandes en provenance des entreprises basées à l’étranger pour leurs besoins en France. « Ces de- mandes peuvent être relayées soit par les services internationaux de nos homologues, soit par notre François Clary maison-mère à Munich. Nous sommes toujours très attentifs à avoir une « écoute locale » des besoins et nos réponses, pays par pays, sont adaptées à leurs particularités ». FleetMag - n°5 « Les solutions que nous proposons sont toujours le résultat du « mix » de notre force de frappe interna- tionale et de notre connaissance locale du terrain. » 16
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