De la culture Dans les coulisses - Actu My Province - Province de Hainaut
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MAD(e) IN H A I N AU T la du personnel de information Bimestriel d’ Hainaut Province de Dans les coulisses de la culture Actu My Province Made in Hainaut Comment répondre à l’appel Après la crise, l’analyse Quelle est votre entreprise des zones de secours? durable préférée?
En vrac En vrac EDITO Dans ce numéro, pas d’instantanés de MOOC : les profs notre quotidien au cours de ces dernières crèvent l’écran semaines. Pas de clichés sur nos projets, toujours foisonnants malgré les conditions Garder le contact avec l’école ? C’était, au cours des derniers mois, un défi que les profs particulières dans lesquelles ils ont dû voir le et les écoles ont relevé de bien des manières ! jour. Dimitri Toebat, notre collègue du Service de Les Services de communication et de l’Ensei- F gnement de la Province ont d’ailleurs conçu une aire du changement une opportunité, apprendre à nous Communication, avait une mission : nous proposer série de cinq émissions diffusées fin juin sur les télévisions locales hainuyères. Un petit esprit adapter, à surmonter collecti- quatre photos pleines de sens, d’émotion, de «C’est pas Sorcier» flottait dans le studio vement les épreuves : c’est ce que nous avons fait, ces derniers mois, d’intensité pour illustrer l’avenir, montrer que nos improvisé du Lycée Provincial des Sciences et Technologies de Soignies où trois enseignants ont bien malgré nous mais ensemble. Cette crise a bouleversé nos habitudes de travail en lendemains sont souriants, que si la vigilance joué les animateurs en s’adressant directement aux élèves : Virginie Lago Lago, prof de Français, généralisant le télétravail, en modifiant nos relations avec reste de mise, c’est pour mieux célébrer la vie. Clara Belferroum, prof de Morale et Eddy Bollue, prof les collègues, notre gestion du temps. Au cœur de cette de Math ont crevé l’écran et expliqué en 12 minutes nouvelle approche : la confiance mutuelle. chrono, de façon originale et dynamique, des thèmes très différents ! Les émissions diffusées sur les télés Et après ? locales ont aussi été mises en ligne sur les pages Fin juin, nous avons lancé une grande enquête dont les facebook de l’enseignement. Une expérience originale résultats seront scrupuleusement analysés. Ils nous serviront et qui donne quantité d’idées ! à écrire de nouvelles pages de nos relations au travail. Nous planchons depuis quelques mois sur les procédures d’examens ou d’évaluation, ou encore sur un allègement d’autres démarches en ressources humaines pour coller au plus près à vos aspirations. Nous devons nous réinven- ter, collectivement : le télétravail n’est dorénavant plus un ESPACES VERTS : projet pilote mais un acquis dont le juste équilibre reste à le goût du beau trouver, et qui présente autant d’avantages que d’incon- vénients. La nature ne se confine jamais. Quand l’activité humaine s’arrête, elle investit les L’Audit Interne Provincial part à votre rencontre pour lieux abandonnés avec beaucoup d’inventi- vous écouter, prendre du recul afin d’élaborer, avec la vité et de plaisir ! Quand la reprise du travail a Cellule de Contrôle interne, ce qu’on appelle un plan de pu se faire, nos collègues des Espaces verts continuité d’activité. Il faut que nous nous préparions à ont dû être créatifs : il fallait répartir une l’imprévisible. partie du personnel en fonction du nombre de véhicules… En urgence, ils ont commencé les Ce demain qui commence maintenant, c’est avec vous tontes des pelouses dans les institutions. Un que nous voulons le construire. travail fastidieux parce que l’herbe avait pous- sé, poussé sans vergogne ! Quand les conditions sanitaires l’ont permis, ils se sont attachés à Sophie DURIEUX, nettoyer les sites. Dans les serres, pépinières Inspectrice générale des Ressources humaines ou au garage, les équipes ont poursuivi le travail pour faire pousser ces jolies plantes qui embel- liront les parterres provinciaux. Même mis entre Mad(e) in Hainaut est une publication des Services Transversaux Stratégiques. parenthèses, le savoir-faire et le goût du beau de Il est distribué à tous les agents de la Province de Hainaut. nos collègues ne se sont pas taris. Au contraire. Réalisation technique : Service de Communication Avenue Général de Gaulle, 102 à 7000 MONS. Secrétariat : 065/382.267 - communication.province@hainaut.be. Editeur responsable : Patrick Mélis, directeur général provincial. Direction : Joël Delhaye. Coordinatrice : Patricia Opsomer. Equipe rédactionnelle : Aurore Bayet, Audrey De Langhe, Joël Delhaye, LIEUX CULTURELS : Emilie Loriaux, Barbara Maton, Patricia Opsomer, Mathieu Strainchamps, Alycia Turlot, Daisy Vansteene. Photos : Dimitri Toebat, Séphora Filet. Conception graphique et mise en page : Cédric Roland. Impression : Hainaut Concept Impression - Zoning industriel, embarquement 4ème Rue à 6040 JUMET : 071/258.530 immédiat Au BPS22, les murs, les fenêtres ont été F : province-de-hainaut I F : Cdanslapochetv I I : Province de Hainaut des espaces d’exposition et de culture. Comme le Cid au Grand Hornu, la Maison Retrouvez la plupart de ces actualités et bien d’autres Losseau, la Fabrique de Théâtre, les biblio- en vidéos sur les pages Facebook et Instagram de la IMP : la vie a repris... thèques… Ils se sont inventés de nouvelles Province de Hainaut ! manières de proposer, diffuser, alimenter la culture. Et demain ? Nos structures Et pour donner plus de visibilité à nos projets À quelques jours du déconfinement et à ses tout premiers instants, les ser- culturelles vous attendent ! La programma- provinciaux, n’hésitez pas à «liker» et faire «liker» ces MAD(e) vices résidentiels et les écoles d’enseignement spécialisé ont renoué avec la IN HAINAUT tion future se construit mais les lieux, nos pages. vie. Cette période restera gravée dans la mémoire de chacun et dans l’histoire lieux de culture, valent à eux seuls le voyage. de toutes ces institutions. Les usagers - enfants, adolescent(e)s et adultes Ils vous invitent à ouvrir grand les yeux sur les - des services d’hébergement provinciaux et des Tourelles ont du se couper trésors qu’ils vous offrent. totalement de leur monde «d’avant». En quelques semaines, lentement, sûre- ment et différemment, on a retrouvé le plaisir d’être ensemble. La vie a repris, sans aucun doute, positivement. N°15 septembre 2020 2 3
Actualité Actualité Zones de secours : C’est un peu le mythe de Sisyphe… Les Provinces, depuis plusieurs années, sont sollicitées pour pallier les carences financières des autres niveaux de pouvoir. Elles sont invitées à se réformer. Elles le font, gardent la tête hors de l’eau… avant de se trouver à nouveau au cœur d’autres enjeux. Cette fois, c’est du financement des zones de secours qu’il s’agit. Pour le Hainaut, plus de cinquante millions sont en ligne de mire. Avec cet avertissement : récit d’un financement irréaliste notre Province veut être solidaire des communes face au poids de la sécurité civile mais les moyens réclamés sont tout simplement intenables à terme… L e dossier est sur la table dépenses de personnel et de dette lifiée de «sectaire et corporatiste» du Collège provincial… mais également les dépenses obli- par le Président du Collège, Serge dès cette année. En vue gatoires telles que l’entretien des Hustache, mais que la Région ne de mettre en œuvre son bâtiments, les subsides aux Asbl de semble pas vouloir entendre. Il est chantier, le Gouverne- catégorie 1 ou les projets subven- vrai qu’elle s’est engagée à éviter ment wallon a désigné les tionnés… la Province n’a plus, dans toute perte d’emploi dans les Pro- Provinces pour prendre en ses caisses, que 24 millions. Juste de vinces… Le Hainaut a, quant à lui, charge 60% des dotations quoi faire fonctionner ses services et fait du personnel et des réserves communales aux services d’incen- avancer ses projets. constituées en faveur des pensions die d’ici 2024. Démarche inédite : la deux tabous dans le cadre des dis- bagatelle de 15, 6 millions est déjà Un task force cussions en cours. à trouver via la modification bud- Depuis juin, les réunions s’en- gétaire de cette fin d’année ! C’est chaînent avec le cabinet du Il n’empêche : après 10 années un tiers du chemin. L’an prochain, Ministre Dermagne. Ce dernier a d’équilibre financier, notre Province l’intervention passera à 30%, soit conscience de l’ampleur de l’effort retrouve les affres d’un avenir incer- 23,9 millions. C’est bel et bien écrit demandé aux Provinces et tente, tain. Si rien ne change, le spectre dans la circulaire budgétaire 2021 par des mesures finacières, d’allé- d’un trou budgétaire de 56 millions adressée à notre Directeur finan- ger la barque (une enveloppe de en 2024 est avancé. cier, aux premiers jours d’un été 7,5 millions a été octroyée cet été qu’il espérait plus serein… aux Provinces). Mais l’impécuniosité Mais le volontarisme reste de mise. des pouvoirs locaux n’aide pas. Le Un groupe de travail issu du comi- Pour cette année, des mesures one Fédéral doit, légalement, s’acquit- té de management et une task shot devraient permettre de rester ter de la moitié du financement force au sein du Conseil provincial à flot. Fabrice Brogniez et ses ser- mais fait la sourde oreille. Alors la sont à pied d’œuvre pour trouver vices planchent sur des solutions Région s’efforce de répartir les des sources de recettes ou de nou- techniques et sur un recours aux coûts entre les niveaux de pouvoir velles pistes d’économies. Les aides provisions générales. sur lesquels elle dispose d’une tu- et subventions accordées aux asso- telle. Au risque de briser l’indispen- ciations locales sont les premières Mais ensuite ? Les calculs effec- sable solidarité entre eux. L’Union en ligne de mire. Et si, au bout du tués par l’administration wallonne des Villes et Communes exerce un compte, les communes s’en mor- indiquent des moyens disponibles lobby pour que 100% des dotations daient les doigts ? • de 84 millions. Dans la réalité, on est communales soient assumées par loin du compte. Une fois retirées les les Provinces. Une démarche qua- Pas solidaire la Province ? Notre Institution en fait-elle assez pour soulager les communes ? Au travers de la supracommunalité, le Hainaut débourse déjà plus de 11 millions en faveur de projets portés par des communes et pour apporter une aide structurelle (déjà !) aux zones de secours. Elle intervient pour près de 7 millions dans le financement du second pilier de pensions des pouvoirs locaux et consacre la même somme à des actions spécifiques menées dans nos différentes entités. Des efforts considérables que l’on ne peut pas multiplier à l’infni. «Comme les communes, notre Institution doit faire face au poids grandissant des dépenses de personnel, a écrit notre Directeur général Patrick Mélis, à l’Union des Villes. Face au défi des pensions, notamment, nous avons su faire preuve d’anticipation au travers de mesures volontaristes telles que les nomi- nations et la constitution de réserves. Il serait inacceptable d’être sanctionnés pour ces mesures de bonne gestion que bien des communes n’ont pas appliquées». 4 5
Dossier Dossier La culture La rentrée en clair-obscur des services culturels D urant le confinement, nos musées ont fermé leurs portes, Parallèlement aux rendez-vous que les prêts de matériel, les animations, les résidences d’ar- nous fixent les services ici mis à tistes ont été suspendus, et même les bibliothèques, pré- l’honneur, nous vous livrons les projets cieuses alliées des citoyens, ont dû se résigner cette fois à de nos autres collègues de la culture. ajourner leurs activités. Nos services se sont réorganisés : on ne peut développer ici leurs très • S ervice Education Permanente nombreuses initiatives mais ils ont mis en place différentes expériences et Jeunesse pour conserver des liens avec les publics, partenaires et artistes, via les Les séances d’information pour nos réseaux sociaux, en proposant chaque jour des ateliers virtuels, jeux, écoles de cadres (formations d’anima- lectures en ligne, et autres projets de médiation. Un immense travail teurs pour centres de vacances) de l’ombre s’est également poursuivi. se dérouleront à Marcinelle (5/09), La Louvière (18/09), Coraline, Laure et Didier font partie de ces ressources humaines : traits Soignies (19/09) d’union avec les associations, les artistes et le public. Des travailleurs et Saint-Ghislain (20/09). de l’ombre que le confinement a sans doute rendu encore plus «in- Infos : 064/22.23.66 visibles». L’artiste, Olivier Sonck, impliqué durant de nombreux mois dans la préparation d’une exposition qui n’a pas pu être vernie, • Office des Métiers d’Art partage son ressenti. Et ils parlent aussi de l’avenir dans le «monde Exposition «Vice versa. d’après». De l’ethnographie à l’artisanat d’art» au Musée du Masque à Binche Un secteur essentiel du 19/09 au 25/10. La crise et ses suites ont montré la fragilité d’un secteur pourtant important au fonctionnement de notre société… Un secteur tou- ché de plein fouet par les incertitudes mais auquel la Province a • Secteur des Arts Plastiques toujours été attentive. Exposition «Prix du Hainaut des Arts Plastiques 2020» En 1919, elle avait choisi de fonder une Commission des du 3/10 au 17/01/2021 Loisirs de l’Ouvrier chargée de mettre sur pied des loisirs éman- au Musée des Beaux-Arts de Tournai. cipateurs pour les travailleurs qui, soudainement, pouvaient enfin bénéficier de 8 heures de liberté, grâce à la loi sur les • Au CID Grand-Hornu 3 X 8 heures. La Province de Hainaut est alors une pionnière Expositions «Serial eater» jusqu’au 26/11 et initie ce beau projet avec une poignée d’hommes... C’est et «Plant Fever» du 18/10 au 14/02/2021 ainsi qu’est né son service culturel. 100 ans plus tard, la Province continue de vouloir garantir la • A la Maison Losseau «Le Ciel ou la page», 13 artistes culture pour tous, par tous, avec tous. Sur l’ensemble du terri- de l’Atelier du livre de Mariemont toire, près de 260 agents sont actifs : des Arts plastiques aux s’exposent à la Maison Losseau à Mons, Métiers d’art, en passant par la Lecture publique, l’Art actuel, du 2/10 au 13/12. le Design, le Cinéma, la Musique, la Littérature, les Arts de la Scène, etc… Des faiseurs de culture qui contribuent à illumi- ner le Hainaut. 6 7
Dossier Dossier Mise en lumière de quatre «travailleurs culturels» laure Houben Coraline Barbieri Olivier Sonck Didier cappiaux © Odessa Malchair Didier Cappiaux est l’un des membres de l’équipe du Responsable de la Communication du BPS22, Service Audiovisuel et Musique, installé à La Hestre, Musée d’art de la Province de Hainaut, à Charleroi, avant d’arriver à la Province, il a pratiqué divers métiers Laure Houben parle de ses expériences. Première rencontre avec Coraline Barbieri, assistante parmi lesquels professeur de pratique pro à l’IHECS. En de Production à la Fabrique de Théâtre (La Bouverie). 2002 à l’ouverture de la Ferme du Prince à Jurbise, il «Le secteur culturel me passionne depuis l’adoles- devient formateur en informatique puis formateur mul- Que serait la culture cence. Après des études en animation culturelle et On fait les présentations ? timédia à l’Observatoire de la Communication à Mor- sans partenaires extérieurs et sans artistes ? éducation permanente, j’ai travaillé au Centre des «Documentaliste de formation, j’ai débuté mon par- lanwelz. Depuis 2014, il a rejoint le Secteur Audiovisuel Olivier Sonck est plasticien, après des études en arts scéniques : je m’occupais de l’organisation d’au- cours dans le centre de documentation d’un groupe à La Hestre. arts graphiques, il s’oriente vers la gravure, travaille ditions pour le théâtre. Puis, j’ai été animatrice en dé- de presse, géré les archives d’un bureau d’archi- comme indépendant et enseignant à l’école des Arts veloppement culturel du territoire à l’Eden, je sillonnais tecture et travaillé 10 ans pour Franco Dragone. En «Le prêt de matériel demande de l’organisation et des d’Anderlecht, à l’Académie des Beaux-Arts de les quartiers pour y amener la culture. En 2011, je suis novembre 2018, je suis entrée à la Fabrique dans la connaissances techniques, ce qui répond bien à mes Charleroi ainsi qu’à l’Atelier du Livre de Mariemont. devenue coordinatrice des projets de territoire pour la partie «Productions». envies. Au niveau audiovisuel, j’aime les grosses presta- Parallèlement, il tente d’intercaler une quatrième acti- Fondation Mons 2015 et depuis 2014, responsable de la tions qui nécessitent de relever des défis, les captations vité : les projets personnels. Ses liens avec la Province de communication du BPS22. Mon job comporte une partie administrative : contrats en multicaméras où il faut gérer plusieurs cadreurs… Hainaut remontent à une vingtaine d’années quand il avec les centres culturels partenaires, les artistes en ré- Bref quand il faut avoir six mains et quatre paires participe au Prix du Hainaut au BPS22. Plus tard, à l’in- La communication consiste à élaborer des outils à inté- sidence, conception de programmes etc. La commu- d’yeux ! Après, la salle s’éteint, le stress s’en va, ne reste vitation du secteur des arts plastiques, il intervient aux grer à une stratégie de promotion du lieu et de l’image nication occupe aussi une large part de mes fonctions. que le plaisir de faire un travail qui a de l’allure ! Pour rencontres «L’artiste à la classe» dans divers établisse- de la Province. La diversité oblige à être polyvalent. Je J’apprécie la diversité de mon travail. l’Envol des Cités, je réalise des captations, mets à jour ments scolaires en Hainaut, et dernièrement, c’était garde un souvenir ému de ma participation à la réou- le site web, crée des teasers, etc. Si j’ouvre ma boîte à l’expo «Projections Lumineuses» dans le cadre des verture du BPS22 après sa rénovation, dans le cadre Mes meilleurs souvenirs à la Fabrique ? Les rencontres souvenirs, je trouve une après-midi de tournage avec 100 ans de culture en Hainaut. de Mons 2015. Des milliers de personnes sont venues avec les membres du réseau impliqué dans la Santé Freddy Tougaux, la projection de vidéo sur écran géant ce week-end là. Une réouverture de Musée, la mise en mentale en Hainaut. J’étais impressionnée par leur in- sur la place de Mons remplie comme au Doudou, pour La crise du Covid, arrivée à un moment particulier place d’une nouvelle stratégie de communication : on vestissement, ils nous ont démontré les bienfaits des ac- la venue du groupe I AM. C’est impressionnant d’être pour l’artiste, a chamboulé son travail. «J’avais conçu ne vit ça qu’une fois dans une carrière.» tivités culturelles dans la vie des bénéficiaires». sur la scène et de voir 15.000 personnes en délire !» pour l’exposition «Projections lumineuses» une ligne du temps qui permet au spectateur de naviguer dans l’his- Comment l’équipe a appréhendé Comment as-tu vécu la crise du COVID ? La crise sanitaire a tout bouleversé… toire de la Commission Provinciale des Loisirs de l’Ou- la crise du COVID au BPS22 ? «L’arrêt a été brutal. Voir toutes nos activités et celles «Si la culture est à l’arrêt, nous aussi ! Nos bénéficiaires vrier et un dispositif scénographique (des bannières à «Le Musée a fermé comme tous les secteurs le 17 mars. de nos partenaires annulées nous a fort impactés. Le sont surtout des centres culturels, écoles et associa- messages). On venait d’y mettre la dernière touche Tous les collaborateurs ont été mis en télétravail. J’ai télétravail a débuté rapidement avec des réunions tions… 25 prêts ont dû être annulés, sans compter les et le vernissage devait avoir lieu aux Arts et Métiers... avancé sur une série de dossiers en suspens depuis des d’équipe pour gérer la crise. Sous l’impulsion créative prestations audiovisuelles. Nous avons profité de ces le 13 mars, jour où tout s’est arrêté ! Les portes se sont mois, je suis seule à gérer la communication externe du de notre directrice, Valérie Cordy, nous avons réfléchi moments de calme forcé pour faire des réparations, refermées sur une expo-fantôme, rouverte timidement, Musée. Il fallait faire vivre le BPS22, même fermé. Nous aux futurs projets et bouclé des dossiers laissés de côté, des tests etc. Le Conseil provincial ayant pris ses quar- et plus largement au public début septembre. Du jour avons proposé différents focus sur des œuvres de la faute de temps. Les artistes dont les résidences ont été tiers à Havré, nous avons sonorisé et passé les projec- au lendemain, je me suis retrouvé à la maison avec... collection ou des cahiers d’activités comprenant des annulées nous ont fait parvenir leurs créations origi- tions des séances, commissions etc…». du temps. Une situation inédite pour moi : après une ateliers plastiques à faire chez soi». nales durant le confinement, nous avons mis en ligne courte période de flottement, ce temps a été mis à leur matériel percutant sur www.lafabrique.be. La Fa- Et pour la rentrée ? profit pour des créations personnelles, certains projets Et votre actualité ? brique s’est déconfinée petit à petit, c’était bon pour «L’actualité ne dépend pas beaucoup de nous... Il y ayant été postposés. J’ai pu prévoir les choses, les faire «En septembre, le BPS22 inaugure une nouvelle expo le moral !» a bien entendu toutes les prestations récurrentes et la mieux.» et je vous invite chers collègues, au vernissage, le poursuite du prêt de matériel. Cette année, nous aurons vendredi 18 septembre dès 19h. «La colère de Ludd», Quelle est votre actualité pour la rentrée ? l’Envol des Cités, reporté. On démarrera dès septembre Olivier Sonck affine ses projets pour la rentrée de sep- rassemblera des œuvres récemment acquises par la «Nous allons reprendre les résidences artistiques dès le volet coaching et formations. Au programme, des tembre : «ce sera la rentrée partout : Anderlecht, Char- Province et, pour la plupart, encore jamais exposées septembre, et rendre sa dynamique et sa créativité à rencontres et ateliers avec les 10 groupes présélection- leroi et Mariemont…» Il prépare deux expos à Mons en ses murs. Au départ de la notion de dépossession, la Fabrique. Nous établissons le planning de l’année nés qui côtoyeront des musiciens pros comme Marca, dont une à la Maison Losseau avec l’Atelier du Livre. les œuvres choisies expriment des expériences de dé- 2021 : un rattrapage de 2020, étoffé d’événements Jacques Pili, Renaud Mayeur, etc. Un Show Case sera L’exposition «Projections Lumineuses» sera à découvrir racinement, d’occupation, de destruction et aussi de culturels et de nouveaux projets, dont une webradio.» aussi organisé à l’Auditorium Dubois à Mons». aux Arts et Métiers de La Louvière, jusqu’au 18 octobre. résistance et d’attachement». • 8 9
My Province My Province Tirer (toutes) les leçons de la crise La crise sanitaire bouleverse nos vies de mille et une manières. Elle modifiera durablement nombre de nos comportements. Au travail notamment. Comment la Province de Hainaut tire-t-elle les premiers en- seignements de cet épisode difficile ? L’Audit Interne Provincial planche sur la question. Une démarche complémentaire à celle initiée par les Ressources humaines et la cellule «Qualité» Prendre du recul Continuer l’activité, envers et contre tout «Notre mission est d’analyser de façon bienveillante L’Inspection générale des Ressources humaines a et collaborative les réponses données à la crise et lancé, mi-juin, une enquête pour mieux appréhen- d’envisager celles qui, intéressantes, pourront être der notre ressenti suite à la crise sanitaire et aux ré- retenues en cas de nouvelle crise», explique Alix ponses urgentes qui y ont été apportées. Dontaine en charge du projet à l’AIP. «On va fonc- tionner par étapes en évaluant ce qui était présent «Cette situation a provoqué un certain nombre de avant, ce qu’on a mis en place et quels sont les im- bouleversements qui laisseront des traces dans les pacts et les risques de l’événement majeur sur l’or- comportements et notre manière de travailler. Nous ganisation : cyber risques, implications juridiques, voulions les cerner à travers cette enquête qui porte sécurité, risques RH,… Nous allons dresser cet état à la fois sur le vécu pendant la crise sanitaire et sur des lieux, analyser nos actions et épingler celles qui la manière dont les agents envisagent la suite : leur peuvent «être recyclées» en cas de nouvelle crise, expérience et aussi leurs aspirations,» précise Pas- adaptées ou ne surtout pas être reconduites. L’ob- cal Gilquin, responsable des Services qualitatifs de jectif sera de préparer la Province de Hainaut pour l’IGRH. pouvoir apporter une réponse structurée et adap- tée si nécessaire afin de concevoir des plans de Principal bouleversement de notre quotidien : le continuité d’activité à l’échelle de nos métiers ou télétravail «contraint». Alors que l’expérience était de notre Institution». pilote pour un certain nombre d’agents, elle a été Confiance et responsabilité généralisée durant la pandémie. «Le télétravail n’est Concrètement, l’équipe de l’Audit Interne pro- pas seulement une délocalisation hors du bureau. Le «SMQ», système de management par la qualité Nos services ont brillamment réagi dans l’urgence vincial va rencontrer les collègues des différents Cette pratique a ramené, au centre des débats, la apporte une réponse intéressante aux difficultés pour poursuivre, coûte que coûte. services. «Quels métiers aller voir d’abord ? Sans question de la confiance, du contrôle et de la ges- traversées. «Certains services transversaux agissent doute ceux qui étaient en première ligne pendant tion du travail. Elle a aussi interpellé de nombreux pour le fonctionnement de notre administration, les «Un bel exemple d’intelligence collective mais pro- la crise ou qui ont apporté du support pour «tenir» managers : comment réagir avec son équipe, com- institutions provinciales pour le citoyen. Nous travail- fitons de l’expérience pour mettre en place des comme les ressources humaines, l’informatique, les ment la motiver ?» lons dans une logique d’amélioration continue, en mécanismes moins consommateurs en temps, rassu- finances… Ceux qui ont géré la crise, pris les déci- suivant la roue de Deming : planifier, réaliser, vérifier rants pour les agents», ajoute Nathalie Brassart. «Faire sions stratégiques ou qui ont été fortement impac- Le télétravail comporte un certain nombre d’avan- et ajuster, avec un but : satisfaire attentes et besoins», de la qualité ne se limite pas à la gestion documen- tés comme le secteur social et l’enseignement.» tages et d’inconvénients à la fois pour l’employeur explique Nathalie Brassart, en charge de la qualité à taire ! Comment adapter nos infrastructures, conti- et le travail, estime Pascal Gilquin. «Il interroge aussi la Province de Hainaut. nuer à travailler ? Comment transmettre des connais- Partant de la chronologie des événements, dont sur les aspects légaux, sur le matériel, les accidents sances et des techniques au pied levé ? Quel sui- notamment les consignes données par le Conseil de travail, par exemple… Le généraliser aura des in- Quand la crise a éclaté, nos services étaient en vi psychosocial pour nos collaborateurs durant la de Sécurité, l’AIP et les institutions évalueront l’effi- cidences financières : tout le monde n’a pas l’équi- phase de «réalisation» de leurs activités. «Personne crise ? La recherche de la qualité doit nous donner cacité des mesures prises pendant la crise. pement suffisant !» n’était préparé et pourtant, nous devions garder la une capacité de réaction pour garantir la continuité qualité de service même si les conditions étaient du service et la satisfaction des «clients». Aujourd’hui, «Nous prévoyons ces rencontres pour identifier en- L’enquête permettra d’éclaircir tous ces points afin dégradées. Pas d’accès à nos bureaux, aux collè- nous devons accompagner les changements, don- semble, pour chacun des métiers, ce qui a bien de pouvoir structurer et étendre le télétravail. «Pen- gues, ni de connexion suffisante, matériel adéquat ner les moyens de les surmonter.» fonctionné ou n’a pas fonctionné du tout… Sur dant ces mois hors du temps, nos services ont plan- ou encore impossibilité d’exercer son métier comme base de ces éléments, nous formulerons des pistes ché sur bien d’autres projets qui se finalisent : les les enseignants, ou situations extrêmement tendues Sur base des conclusions et retours d’expériences pour savoir comment nous comporter à l’avenir procédures d’examens qui devraient être revues, la comme dans les IMP...» de l’Audit interne provincial, la cellule «contrôle in- face une telle crise. Cette approche systémique mobilité désormais inscrite dans les statuts du per- terne et qualité» établira avec les services un plan peut réellement nous aider : on n’a parfois pas sonnel, les évaluations…» Face à un événement inattendu, «soit le risque a été de continuité de l’activité, tirant les leçons des conscience des contraintes vécues par les col- anticipé et les mécanismes pour lui faire face sont bonnes pratiques «afin de construire une approche lègues d’autres services. Partager l’information Pour Pascal Gilquin, ces chantiers sont aussi pas- rôdés. On lance le plan de continuité de l’activité. qui convienne à tous et à mettre en œuvre sans ef- aidera à mieux comprendre les décisions prises. sionnants que colossaux. Les pistes que dégageront Soit le risque n’est pas anticipé parce que sa proba- fort supplémentaire.» • L’objectif n’est pas de donner le bulletin d’une per- l’AIP et le Contrôle interne, les données de l’en- bilité est très faible et on répond du mieux possible sonne en particulier mais de voir, collectivement, quête alimenteront sans aucun doute les réflexions dans l’urgence, on s’adapte. C’est générateur de comment nous pourrions agir encore mieux si cela entamées. • stress et de coûts supplémentaires.» se reproduisait.» • 10 11
Enseignement Enseignement Un enseignement spécialisé Contre le décrochage scolaire : dynamisé un partenariat transfrontalier ! PRIMEE, Pratiques Restauratives et Intelligences Multiples pour l’Ecole et l’Entreprise, est un projet Interreg. Son objectif : lutter contre le décrochage scolaire et permettre la création puis la mise en œuvre de pratiques nouvelles. La Province de Hainaut en est partenaire pour la période 2020 – 2022. E couter les équipes éducatives, les outiller et évaluer té dans les écoles et une inadaptation des parcours 1900 élèves, 750 membres du personnel : les effets des dispositifs dans une logique d’amélio- d’accompagnement et d’orientation». l’enseignement spécialisé de la Province de ration continue : c’est une volonté de la Province. En partageant connaissances et expériences des par- Le CCAS et le Collège Léonard de Vinci de Carvin Hainaut compte ! Douze écoles, rattachées Jocelyne Buki tenaires français et wallons, PRIMEE aboutira à créer amènent leurs expériences en matière de Pratiques aux Instituts Médico-Pédagogiques, relèvent de nouveaux supports d’accompagnements pour des Préventives et Restauratives ; les Services d’Accro- des défis éducatifs et voient de belles professionnels de l’éducation, la prévention, l’insertion chage Scolaire et des Sciences de la Famille de l’Uni- réussites d’élèves accédant au monde sociale et professionnelle. Deux de nos écoles s’initie- versité de Mons leurs expertises sur les Intelligences Mul- adulte. ront dès octobre aux Pratiques Préventives et Restaura- tiples. La Province de Hainaut constitue un relais pour tives (PPR). Une conférence d’introduction est prévue l’expérimentation des différentes productions d’outils en décembre, ouverte à tous, regroupant les parte- et de méthodes avec un public cible et des lieux pro- L’expertise provinciale en matière «d’autisme» naires, la communauté éducative et les professionnels pices à l’expérimentation des dispositifs. L’Ecole du Fu- Les challenges, Jocelyne Buki (en photo), partie à la de l’insertion. tur et l’IESPP de Mons seront formées aux PPR et aux retraite le 30 juin, connaît. Les enfants avec «troubles Intelligences Multiples (IM). «Elles testeront les différents du spectre autistique» ou avec «autisme» ont trouvé, outils pour que l’ensemble de nos écoles en bénéfi- chez elle, plus qu’une oreille attentive. Pionnière de cient», souligne Sandrine Berger. Pierre Vanderslycken Lydia Maréchal la pédagogie «Teaach» dans l’enseignement provin- cial, en collaboration avec l’UMons, elle laisse derrière Sandrine Berger Belle mobilisation provinciale elle de grands succès. À l’école fondamentale de les initiatives, pour la plupart soutenues dans le cadre coordinatrice Alain Diseur, directeur général de Hainaut Enseigne- l’IMP de Marcinelle, de nombreux élèves ont traversé d’appel à projets. «Il faut pouvoir saisir toute opportuni- pour la Province de Hainaut ment, est responsable du projet pour la Province, les voies pour trouver de nouveaux rails, grâce à elle. té qui améliore le quotidien des jeunes et développe Sandrine Berger le coordonne. Elle collabore avec «Cette année, j’avais un élève en immersion «Anglais» leur responsabilité citoyenne» conclut-il. Giovanna Cannizzaro, chargée de mission au décro- en 3e secondaire à Jean Jaurès ; ainsi qu’un autre en chage scolaire et à la lutte contre le harcèlement, et 3e primaire. Ils n’étaient pas considérés comme destinés Des débouchés, des emplois : l’avenir Laetitia Pellicaen, qui gère la comptabilité du projet au à intégrer l’ordinaire et pourtant, ils y sont», concluait- Lydia Maréchal, active depuis 30 ans au sein de l’IMP sein de la DGEH. La cellule communication Hainaut En- elle fin juin. de la Louvière, œuvre dans le secondaire et prépare Cinq partenaires mobilisés seignement assure la promotion des activités PRIMEE, activement les jeunes à la vie d’adulte! «Le spécialisé Aux côtés de la Province de Hainaut, on retrouve le développe et applique son plan de communication, Des appels à projets à foison est vu de manière négative, ce qui importe c’est de Service d’Accrochage Scolaire de Mons, l’Université favorise les échanges collaboratifs entre partenaires et À l’IMP de La Louvière, un vent de fraîcheur souffle de- donner aux élèves une lueur d’espoir. Je leur dis tou- de Mons, le Collège Léonard de Vinci de Carvin et le organise les événements publics. puis deux ans. Objectif : ouvrir les jeunes au monde, à jours : vous êtes dans le spécialisé mais seules vos com- Centre Communal d’Action Sociale de Carvin (CCAS), travers de nouveaux projets et idées qui se succèdent. pétences comptent !» Supervisant les stages et le plan ville du Pas-de-Calais, au cœur de l’ancien bassin mi- Les expériences vont être combinées afin de créer une À la manœuvre, Pierre Vanderslycken, chargé de pro- individuel de transition des jeunes, elle a développé nier. boîte à outils pour lutter contre le décrochage scolaire. jet et «adjoint transversal» des équipes de l’IMP. De un réseau autour des élèves. «Savoir-être et savoir-faire «Dans les écoles provinciales, il reste très élevé», conclut concert avec Mme Lecomte et ses collègues, il par- mènent aux stages et grâce à notre réputation et à «Depuis plus de dix ans, Carvin investit dans la réussite Sandrine Berger. «Lors de l’élaboration des plans de pi- ticipe à une nouvelle culture à laquelle on fait de la la confiance de plusieurs employeurs de la région, au éducative et l’insertion socio-professionnelle. Son CCAS lotage et la recherche de stratégies pour favoriser le place avec plaisir. Echanges littéraires avec des classes recrutement!» L’Hôpital de Jolimont et ses implanta- dispose de huit ans d’expérience en matière de pré- bien-être des jeunes, nos écoles ont manifesté le sou- «de l’ordinaire»; réalisation d’un journal citoyen – Le P’tit tions, la Seigneurerie, … font systématiquement appel vention et lutte contre le décrochage scolaire et dans hait d’être formées à ces pratiques.» • Spitant - distribué sur le marché louviérois ; outils numé- à l’IMP pour accueillir des stagiaires. Les partenariats l’insertion socio-professionnelle des jeunes décrochés», riques diversifiés ; création d’une œuvre totem avec le vont jusqu’à Mons… Un taux d’emploi qu’elle évalue à explique Sandrine Berger, coordinatrice PRIMEE pour Musée Ianchelevici ; inspiration de la pédagogie 60 % après l’école s’assortit aussi d’un accompagne- la Province. Les partenaires partagent le même «Freinet» ; correspondance avec le Togo ; potager et ment grâce aux associations, Forem, Onem et Aviq qui constat : «une histoire comparable, un cumul de fac- Plus d’infos : Sandrine.berger@hainaut.be réflexes éco-responsables ; café philo dans les biblio- prendront le relais, jusqu’à ce que le jeune progresse teurs de risques d’un jeune en décrochage, une aug- 0479/34 63 39 thèques ; animations diététiques... On ne compte plus en termes de maturité. • mentation des phénomènes de violence et d’incivili- www.primee.eu 12 13
Enseignement Enseignement L’agronomie dans une approche la plus opération- nelle possible à destination, à la fois de diplômés ou professionnels de l’agro- nomie mais également de toute autre profession dans les secteurs de la pla- a le vent en poupe ! nification territoriale, de la construc- tion, du génie civil et industriel. Nos poumons verts Les questions liées à l’environnement et au développement Dès octobre 2020, la toute nouvelle durable sont chaque jour un peu plus au centre de formation en sciences forestières fera, l’attention et la Haute École Condorcet y est attentive. quant à elle, la part belle à l’environ- nement et à la nature. S oucieux de répondre aux ques- Nos équipes ont récemment réalisé tions du monde de demain, les une enquête de terrain qui a démon- membres de notre institution d’en- tré un véritable besoin de spécialistes seignement supérieur planchent sur la possibilité de proposer des formations continues au plus grand nombre pos- dans les matières liées à la législation, à la sylviculture, à la cartographie, à la dendrologie ou encore à l’adéqua- Avec un peu de patience, la chenille deviendra papillon. sible. En 2018, c’est la vivriculture qui tion stationnelle. Autant de champs était mise à l’honneur. Aujourd’hui, la touchés par la formation qui a été nouvelle venue aborde les sciences mise sur pied en totale adéquation forestières. avec les problématiques actuelles. La vivriculture met la production hors- Plus ciblée et destinée aux agronomes sols et l’agriculture urbaine au centre spécialisés en environnement ou en Cette fois, ça y est ! Le début de l’été a coïncidé avec l’entame des travaux de ses préoccupations, en misant sur forêt et nature, cette formation abor- sur le plateau de l’UT. En se promenant sur l’esplanade, pas encore de grands de nouvelles techniques pour déve- dera, par conséquent, les lois et règle- gestes architecturaux. Plutôt une préparation minutieuse qui se concrétise par lopper une manière inédite de pro- ments au service de l’environnement, les premières démolitions, les échafaudages, les buses d’évacuation de déchets. duire et de cultiver. la gestion de l’écologie forestière et Le site s’anime, les casques des ouvriers prennent progressivement place dans les applications informatiques liées au l’espace visuel. La demande sociétale pour une agri- bon développement environnemental culture de proximité,en ce compris la re- et de la forêt. Elle ouvrira également C valorisation d’espaces urbains et le dé- une fenêtre sur demain en envisa- veloppement de filières coopératives geant la sylviculture à couvert conti- oncrètement, le bâtiment Gramme s’est Tout a été mis en œuvre pour que les inévitables alliant la production de nourritures et nu, la résilience forestière, les essences vidé de tous ses occupants. Le mobilier désagréments de pareil chantier puissent être suppor- les enjeux environnementaux, conduit «nouvelles», les perspectives en termes et l’équipement ont été évacués. Le bâti- tés : adaptations, aménagements, travaux de confort les acteurs de l’agronomie à repenser d’organisation de la gestion forestière ment est aujourd’hui fermé, pour laisser les et d’équipement. Est-ce que tout sera parfait ? Ce se- des systèmes de culture adaptés à des ou encore une analyse des filières bois entreprises œuvrer efficacement. rait trop beau, mais les solutions proposées en atten- petits espaces, en termes d’outils tech- en Belgique et en Europe. dant le retour dans le Gramme ne sont pas des solu- niques et institutionnels. Des démolitions s’imposent avant de bâtir le nouveau tions de camping, loin de là ! Le bien-être du personnel Autant d’aspects qui devraient visage de ce prestigieux symbole de l’histoire provin- et des étudiants est pris très au sérieux. Dans cette optique, une collaboration convaincre les professionnels de ter- ciale sur le site. Grâce aux fonds européens, pilotés par étroite entre techniciens de l’agrono- rain à nous rejoindre pour envisager, la Wallonie, avec le soutien du Patrimoine wallon et Une nouvelle vie pour la chaufferie mie d’une part, architectes, écono- ensemble, les vrais défis de demain : avec les investissements des partenaires, au minimum L’autre chantier est celui de l’ancienne «Chaufferie». mistes, ingénieurs, d’autre part, est re- ceux liés au bien-être environnemen- deux ans de travaux vont permettre de concrétiser un Un bâtiment magnifique, inutilisé depuis de longues an- quise. tal et à sa gestion ! • partenariat pour l’enseignement supérieur à Charleroi. nées, qui se souvient qu’il a été la chaufferie centrale Il réunit à la fois la dimension provinciale, avec la Haute de tout le site lorsque le charbon était le combustible La formation a précisément pour ob- Ecole Hainaut Condorcet et l’Institut Supérieur Indus- le plus répandu. Le projet du Centre de Design va lui jectifs d’aborder ces nouveaux outils, Infos : condorcet.be triel de promotion sociale, la dimension universitaire redonner vie. avec l’UMons et l’ULB, et la formation tout au long de la vie avec l’Université Ouverte (soutenue par la Ville de La Chaufferie se réveille désormais au son des équipes Charleroi). Un investissement de pas loin des 30 millions. préparant son retour en grandes pompes. Il faut le voir dans sa majesté, posé au fond de la cour, entre le Si les travaux peuvent commencer, c’est aussi parce Roullier et le Solvay, mais aussi dans sa puissance quand que la Province a anticipé les nécessaires réimplanta- on le voit de l’arrière, dominant la place de la Brouche- tions provisoires de ses enseignements. Les étudiants terre et le Ring de Charleroi. (et leurs professeurs) ont été relocalisés sur le plateau. Des locaux ont été aménagés, notamment à la Cité Ces deux premiers chantiers, qui devraient se terminer Juvénile (la tour de l’UT) et du matériel a été déplacé à l’horizon 2023, en annoncent d’autres, qui concré- dans d’autres locaux adéquats. Un travail discret mais tisent la métamorphose du patrimoine de la Province indispensable pour réussir une transition heureuse. de Hainaut. • 14 15
Enseignement Made in Hainaut Le long de l’un des boulevards de Théâtre et arts de la parole Tournai, une très belle et grande maison accueille les à l’Ecole du Futur de Mons 11 personnes de l’un des trois Services d’Accompagnement de personnes adultes en situation de handicap. Chaque Les humanités artistiques font jour, la petite équipe partie de l’ADN de l’enseignement emmenée par provincial : arts graphiques, danse, cinéma… Dans tout le Hainaut, la Kamal Daoumer Province propose des formations donne toute sa qui laissent s’épanouir la créativité. noblesse au mot Depuis de nombreuses années, «accompagner». l’option théâtre est d’ailleurs dispensée à l’Athénée provincial Jean d’Avesnes de Mons mais, dès la rentrée, elle s’installera à l’Ecole Petit à petit, du Futur où fleurissent ces activités théâtrales depuis plus de 20 ans, pendant et en dehors des heures de cours. Chaque degré voit ainsi ses activités étoffées par le vers l’autonomie 6e Art. Il semblait naturel de A transférer l’option vers cet ccompagner signifie «faire mentaux», observe Kamal Daoumer, prises de travail adapté, des centres établissement. avec» : «faire avec» est coordinateur. «L’accompagnement, de formation. «Nous nous efforçons l’essence même du travail c’est avant tout s’adapter aux per- de faire comprendre aux profes- mené par les éducateurs, assistants sonnes en tenant compte de qui sionnels l’importance de prendre sociaux, ouvriers, secrétaire et le elles sont, de leurs forces et de leurs en charge ce type de personnes, responsable du Service d’accom- capacités afin de les amener, en nous rencontrons des patrons po- pagnement provincial. élargissant le champ des possibles, tentiels et informons des aides à vers une autonomie des plus opti- l’emploi.» L’écoute, le dialogue et «Nous contribuons à l’intégration et males». L’accompagnement aide surtout l’adaptation contribueront l’autonomie de ces personnes en si- la personne à être au centre de son à améliorer les situations indivi- «N otre école a toujours porté de nombreux De nouveaux projets à éclore tuation de handicap», explique Cé- projet tant pour l’autonomie qu’elle duelles. Pour s’intégrer, retrouver des projets théâtraux, explique Sébastien Une opportunité unique pour les jeunes de décou- dric François, éducateur au sein du désire acquérir, que pour la place droits élémentaires. Mielcarek, coordinateur pédagogique, vrir leur sensibilité au travers de cet art. L’ouverture Service. «Nous sommes à leurs cô- qu’elle aspire dans la société. nos grilles comportent déjà des heures et des ac- de ces cours leur permet de développer un réseau, tés pour toute une série de gestes «Le logement en fait partie,» pour- tivités complémentaires régulièrement organisées de vivre une expérience en adéquation avec le du quotidien : logement, recherche Educateurs ou assistants sociaux suit Sandra. «Nous n’avons pas de au sein de l’école et à l’extérieur. De plus, avec monde des arts de la scène. d’emploi, démarches administra- accomplissent les mêmes tâches, logements à disposition mais nous l’ouverture de l’option cinéma, cela ne fait que ren- tives… Nous allons chez le médecin prodiguent les mêmes conseils aiguillons nos bénéficiaires sur la forcer la démarche artistique» . Pour Mons 2015, un Avec l’option cinéma, cette formation donnera as- ou l’avocat avec eux. Nous sommes avec une approche parfois un peu voie de l’autonomie : la personne partenariat avec une école de Pilsen, en Tchéquie, surément naissance à de chouettes projets. Sans à la fois leur relais et leur soutien.» différente. «Nous mettons en place doit pouvoir faire son nid.» Le ser- avait débouché sur une magnifique projet dans le doute, une expérience commune lors du Festi- C’est une mission d’une profonde le réseau adéquat qui aidera à vice tournaisien est l’un des rares qui cadre de Mons 2015. Un spectacle qui avait tenu val International du Film de Mons où les élèves se humanité qui nécessite un investis- surmonter les difficultés», précise mette en œuvre cette approche, la dragée haute à l’Auditorium Abel Dubois de la rendent chaque année afin de produire des émis- sement permanent. Si le service est Sandra, assistante sociale. «Nous veille à ce que le bénéficiaire de- RTBF Mons. sions radio retransmises en live sur Facebook. agréé par l’AVIQ (Agence wallonne agissons sur le territoire de la Wallo- vienne, en son nom propre, loca- pour une Vie de Qualité) pour gé- nie picarde, les collègues de Mons taire de son hébergement. Six per- Les cours spécifiques s’organiseront toujours en L’option est accessible dès la 5e année de l’ensei- rer 57 situations, l’équipe en suit en et Mont-sur-Marchienne, d’autres sonnes sont suivies actuellement, collaboration avec l’Académie de Musique de gnement général et donne accès à l’enseigne- moyenne 120. Un bilan qui se chiffre structures viennent compléter notre apprenant à cuisiner, à s’occuper Mons : aucun changement de ce côté-là ! La sec- ment supérieur. • à plus de 1300 sollicitations depuis action, offrant d’autres approches.» d’une maison… Des pas prudents tion théâtre est basée sur les aspects pratiques des sa création. qui mènent vers l’autonomie. «Nous arts de la parole et du théâtre, insistant sur les cours Apprendre le quotidien construisons autour de nos bénéfi- d’orthophonie, d’éloquence, de déclamation, «Nous accompagnons des per- L’intégration passe par l’emploi ou ciaires un réseau sur lequel ils pour- d’art dramatique, corps et voix, histoire du théâtre. www.etudierenhainaut.be/edf-mons sonnes porteuses de handicaps la formation, comme le souligne ront toujours s’appuyer.» • physiques, psychiques, sensoriels, Maxime, qui s’appuie sur des entre- 16 17
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