Formation des Ingénieurs AgroParisTech Dominante d'approfondissement Gestion des Milieux Naturels (GMN)
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3 ème année - cursus ingénieu r AgroPar isTech 2017/20 18 Formation des Ingénieurs AgroParisTech Dominante d'approfondissement Gestion des Milieux Naturels (GMN) 2017 - 2018 Présentation et résumés des mémoires de fin d'études INSTITUT DES SCIENCES ET INDUSTRIES DU VIVANT ET DE L'ENVIRONNEMENT
Sommaire Présentation d'AgroParisTech 3 Présentation du centre de Nancy 4 Le domaine d'approfondissement Gestion des Milieux Naturels 5 Les projets 6-8 Résumés 9 Cartographie des habitats naturels du Mas Neuf du Vaccarès BAILLIN Margot 11 Gestion post-incendie d'une forêt méditerranéenne : vers une forêt plus résiliente et moins 12 sensible au feu BASTIANELLI Melina Génération et utilisation d'une base de données de phytoplancton marin de la série temporelle 13 océanographique RADIALES (RADCAN) du Cantabrique Sud CHABRIER Pauline Plan de gestion des terres littorales de la Communauté de communes du Haut Pays Bigouden 14 DEBUE Marianne Les voies d’introduction et de propagation des espèces exotiques envahissantes préoccupantes 15 pour l’UE en France hexagonale : analyse et plans d’action DUNCOMBE Joseph Élaboration d’un plan technique de réhabilitation et de protection de l’espace littoral ESSARTIER 16 Aurélie Études d’impact : la biodiversité victime des espèces protégées ? Analyse critique des biais 17 induits par l’utilisation des listes d’espèces protégées dans l’évaluation environnementale et propositions d’amélioration GOURDOL Angélique Évaluation de l'état de conservation de 13 milieux humides sur le site Natura 2000 Petite 18 Montagne du Jura : mise au point d'une méthode adaptée au territoire GRANDADAM Laura Quels déterminants des patrons de végétation prairial en zone de marais ? Analyse de données 19 in situ par un panel de variables environnementales GRANGE Marie 1
Analyse de l’évolution des mesures ERC Biodiversité et des coûts associés pour une LGV entre la 20 phase de déclaration d’utilité publique et la mise en service GUIBERT Quentin Mise en relation de la cartographie de l’occupation du sol et des services écosystémiques liés à 21 l’eau : cas du nitrate au sein du bassin versant de l’Orne GUTHMANN Léo Station en environnement changeant. Test de transfert des nouvelles connaissances sur 22 l’adéquation sol-plante en climat changeant JOUSSEMET François Les Chiroptères de la forêt domaniale de Raismes-Saint Amand-Wallers (59) : amélioration des 23 connaissances en vue d’une gestion adaptée à leur conservation LESOT Céline Diagnostic environnemental du fleuve La Foa et de son principal influent la Poquereux (La Foa, 24 Nouvelle-Calédonie) LETONNELIER Stéphanie Identification des facteurs de sélection des sites de nidification chez la cigogne noire, Ciconia 25 nigra MAGOT Charline Étude des flux d’eau et de sédiments vers les étangs du PNR de la Brenne grâce à la mise en 26 place de parcelles d’érosion in situ MARION Baptiste Réalisation d’un catalogue de mesures compensatoires et d’accompagnement à destination de 27 projets éoliens situés dans un contexte agricole QUÉNÉE Louis Étude des corrélations entre la fonctionnalité du couvert forestier et la qualité et disponibilité 28 en eau en Nouvelle-Calédonie SCHAAN Mélanie Élaboration d’une méthode d’identification des sites et orientations de gestion pour favoriser 29 la biodiversité sur le foncier des sites hydroélectriques. Cas du foncier de l’Unité de Production hydraulique Sud-Ouest d’EDF THOMAS Claire La rédaction du document stratégique de façade Manche Est – mer du Nord. La priorisation des 30 orientations stratégiques ZAK Marie-Ange Rappel soutenances 2017 32 Rappel soutenances 2016 34 Rappel soutenance 2015 36 2
Présentation d'AgroParisTech Institut sous tutelle du ministère chargé de l’agriculture, AgroParisTech est la grande école européenne d’ingénieurs et de managers dans le domaine du vivant et de l’environnement. Il répond aux grands enjeux du 21è siècle : nourrir les hommes en gérant durablement les territoires, préserver les ressources naturelles, favoriser les innovations. AgroParisTech s’est donné deux missions fondamentales : - la formation d’ingénieurs au coeur d’un dispositif étendu à d’autres cursus académiques et "professionnalisant" articulé en réseaux régionaux ou thématiques bâtis avec de nombreux partenaires - la production et la diffusion de connaissances (recherche et développement) en partenariat avec les grands organismes de recherche et les principaux centres techniques professionnels pertinents. AgroParisTech déploie son offre de formation au niveau national dans une école multisites permettant une pédagogie ancrée sur le terrain et l’opérationnel. AgroParisTech s’est assigné six grands domaines de compétences pour ses enseignants-chercheurs et d’activités pour ses diplômés : • les ressources agricoles et forestières, • l’environnement, • la transformation agro-industrielle, • les biotechnologies, • la distribution, • l’ensemble des services accompagnant l’acte de production et de commercialisation. Paris & Ile-de- Nancy france Kourou Guyane Clermont-Ferrand Montpellier 3
Présentation du centre de Nancy Issu de l’école forestière fondée en 1825 et rattachée à l’ENGREF en 1966, le centre est devenu campus d’AgroParisTech en 2007. Avec ses partenaires lorrains, ses réseaux nationaux et internationaux, il offre une formation de cadres et une recherche pluridisciplinaire uniques en France et reconnues dans le monde entier, centrées sur la connaissance et la gestion durable des forêts multifonctionnelles, ouvertes aux secteurs de la protection de la nature, du bois matériau et énergie, de l’arbre urbain et rural. Le campus AgroParisTech de Nancy est situé au cœur du centre historique de Nancy, pôle important d’enseignement supérieur (50 000 étudiants) et de recherche (CNRS, INRIA, INRA). Il accueille les étudiants et visiteurs dans un beau cadre de vie, et offre l’accès aux terrains et savoirs forestiers, essence de notre recherche et notre pédagogie. Les formations En lien avec les autres campus d’AgroParisTech, notamment Kourou, Montpellier et Paris, le campus de Nancy a la responsabilité des formations supérieures forestières d’AgroParisTech : • Il pilote les parcours forestiers du cursus ingénieur AgroParisTech (bac+5) avec les dominantes d’approfondissement (DA) suivantes : - Gestion Forestière durable et multifonctionnelle (GF) - Ressources Forestières et Filière bois (RFF) - Gestion des Milieux Naturels (GMN) - Foresterie Urbaine (IEVU-FU) • Il pilote le Mastère Spécialisé Forêt, Nature et Société (bac+6) ; • Il est co-accrédité dans le master FAGE (Biologie et Écologie pour la Forêt, l’Agronomie, et l’Environnement, bac+5), aux côtés de l’Université de Lorraine. Il est particulièrement impliqué dans les spécialités « Bois Forêt Développement durable » (BFD) et « Forests and their environment » (FEN) en anglais. Le campus de Nancy héberge plusieurs équipes de recherche : le laboratoire des travaux de recherche pluridisciplinaires sur le bois, les arbres et les écosystèmes forestiers (Silva), le Bureau d'Économie Théorique et Appliquée (BETA) et le Laboratoire des Inventaires Forestiers de l’Institut national de l’information géographique et forestière (LIF-IGN). 4
Le domaine d’approfondissement Gestion des Milieux Naturels (GMN) Chaque année, une vingtaine d’étudiants de diverses écoles d’ingénieurs terminent leur cursus dans ce domaine d’approfondissement. La moitié de l’effectif, environ, est issue d’AgroParisTech et les autres étudiants, pour la majorité, d’écoles d’ingénieurs traitant des thématiques touchant l’agronomie, l’eau, le paysage…. Le domaine d’approfondissement « Gestion des Milieux Naturels » a pour objectif de former des spécialistes de la gestion des espèces et des milieux naturels dans un contexte social où les exigences de conservation et de production augmentent simultanément et dans un contexte environnemental changeant. Dans ce contexte, le domaine d’approfondissement vise à former des ingénieurs capables d’évaluer la ressource et l’intérêt patrimonial des milieux, d’identifier les mesures de conservation nécessaires et d’effectuer des choix de gestion multifonctionnelle à différentes échelles spatiales et dans des milieux naturels variés en lien avec les acteurs politiques administratifs, et associatifs concernés. La formation utilise à la fois les outils traditionnels utilisés dans l’évaluation patrimoniale des milieux ou la planification de leur gestion et des approches quantitatives récentes peu ou pas encore utilisées par les professionnels : traitement quantitatif et spatialisé des données (SIG, GPS, cartographie numérique, …), modélisation des relations espèces/ communautés – environnement ... Le domaine d’approfondissement est divisé en quatre thématiques principales abordant des objectifs de gestion, des échelles spatiales et temporelles, des outils et des niveaux de perturbations des milieux variés. Ces thématiques, abordées dans quatre modules d'environ cinq semaines chacun, concernent : l'inventaire et la gestion des espaces naturels, l'évaluation environnementale et la restauration, la gestion des espèces et des milieux naturels en contexte environnemental changeant et enfin les ressources en eau. Compétences coeur de métier de la spécialité • Capacité de mise en place d’un inventaire pour l’acquisition et le suivi à long terme de la biodiversité. Réalisation de diagnostics environnementaux. Maîtrise des outils d’analyse spatiale et de la géomatique. Maîtrise de la réalisation de modèles environnementaux de distribution actuelle ou future d’espèces ou d’habitats naturels. • Capacité d’analyse quantitative des informations naturelles pour leur typologie, la prévision de leur réponse à la gestion courante, à des perturbations anthropiques directes, ou aux changements environnementaux à long terme. • Réalisation et analyse d’études d’impacts liées aux milieux naturels. • Capacité d’intégration d’échelles spatiales et temporelles dans la définition des enjeux, l’identification des acteurs et la mise en oeuvre de plans de gestion conservatoire ou multifonctionnelle des milieux naturels • Capacité de gestion de projet. 5
Changement Climatique et Régénération Naturelle (CCRN) Les 20 élèves de la promotion 2017-2018 ont réalisé le projet CCRN sur la thématique de l’adaptation des milieux naturels au changement de climat dans le Parc Naturel régional du Haut Languedoc. Cette étude s’est inscrite dans le cadre du projet LIFE Foreccast, qui s’intéresse au renouvellement des peuplements forestiers dans un contexte de climat changeant. Ce projet vise à créer un outil cartographique basé sur la méthode BIOCLIMSOL du CNPF, permettant d’intégrer le changement climatique dans les stratégies de gestion forestière. Après une semaine de formation en salle les élèves sont allés sur le terrain en Occitanie, autour de Saint Pons de Thommières, afin de rencontrer les porteurs de projet (PNR Haut Languedoc, CNPF), les acteurs locaux, et découvrir les enjeux, les conditions de milieu et les espèces présentes au sein du site d’étude. Ils ont ensuite travaillé par petits groupe sur quatre sujets concernant des thématiques liées au sol, au climat ou à la végétation. Le premier sujet concernait l’estimation et la cartographie de la capacité du sol à stocker l’eau, une composante essentielle en contexte de sécheresse. Ce travail a été réalisé en étroite collaboration avec le chargé de mission « sol » du PNR et les scientifiques de l’INRA de Montpellier, qui ont ouvert une centaine de fosses profondes de 3 à 5 m sur l’emprise du PNR. L’objectif des étudiants était principalement d’étudier la distribution spatiale de la profondeur du sol, du régolithe et de l’enracinement de comparer les données issues des fosses profondes avec celles relevées par la méthode traditionnelle (fosse – tarière). Ce travail a permis de mieux définir les limites des sondages traditionnels qui se sont révélés peu représentatifs du fait de leur faible profondeur de prospection. Le deuxième sujet avait pour objectif d’identifier les variables climatiques importantes à intégrer dans l’outil Bioclimsol, et de cartographier leur évolution au cours des 50 dernières années à l’échelle du PNR. Ces travaux ont permis de mettre en évidence des augmentations allant de 1, 5 °C pour les températures moyennes à 2,5°C pour les températures maximales et peu d’évolution globale des pluies en moyenne. Il a également permis de montrer que les valeurs moyennes recouvraient des variations spatiales fortes et variables selon les saisons. Des simulations d’évolution de ces variables ont également été réalisées à l’aide des modèles et scénarios IPCC, pour le 21ème siècle. Les deux derniers sujets concernaient la vulnérabilité de la hêtraie acidiphile à houx et la détermination de la place occupée par diverses essences par rapport à leur niche climatique. Ces deux sujets menés à l’échelle de l’habitat ou de l’espèce visaient à essayer de déterminer le niveau de risque en fonction du contexte écologique présent, en utilisant des modèles de niche et de mortalité, et en privilégiant au maximum les comparaisons entre les outils existants. L’étude de la distribution de 7 essences menée à l’échelle de leur aire de distribution montre que certaines d’entre elles sont proches de leurs limites climatiques dans certaines zones du PNR du Haut Languedoc, tandis que d’autres semblent avoir une certaine marge dans un contexte de climat changeant. Pour ce qui concerne la hêtraie acidiphile à houx, une relative bonne concordance des différentes approches étudiées a été mise en évidence, avec un impact potentiel du réchauffement sur la hêtraie dans les zones de plus basse altitude. 6
Il résulte de ces travaux que le PNR du Haut Languedoc, qui est une zone présentant de forts gradients écologiques, est déjà impactée par le changement de climat mais de façon très différenciée selon les variables étudiées, la saison, et la zone géographique, ce qui rend la prédiction des conséquences du changement climatique sur la végétation très compliquée. Cela est d’autant plus vrai que l’estimation de la capacité du sol à stocker l’eau disponible pour les arbres est très complexe… Les travaux menés ont permis d’améliorer la connaissance au sein du PNR des caractéristiques climatiques, de leur évolution passée et à venir, ainsi que de l’impact que ces changements peuvent avoir sur la végétation en place. Un certain nombre de ces résultats seront intégrés pour améliorer le fonctionnement de l’outil Bioclimsol. Inventaire et Gestion des Espaces Naturels (IGEN) Les enjeux actuels de conservation, de préservation et de restauration des milieux naturels et semi- naturels ont pour objectif principal le maintien de la valeur intrinsèque et des services écosystémiques qu’ils apportent (ressources naturelles, fonctionnalités des écosystèmes). Dans un contexte de changement global, pour des milieux variés (forêts, zones humides, prairies et espaces à fort enjeu patrimonial) et avec des contraintes politiques, institutionnelles et socio-économique, il s’agit pour les acteurs de la conservation de mettre en place et de pérenniser des mesures de gestion innovantes et cohérentes localement (populations, écosystèmes, paysages, territoires). Dans ce cadre, le diagnostic écologique est une des étapes clés qui permet d’identifier, d’orienter et de prioriser les zones à plus forts enjeux. Le projet d’application présenté ici se veut ©Photographie Quentin GUIBERT 7
une mise en œuvre concrète d’une gestion intégrée prenant en compte tous les enjeux du territoire. Le module « Inventaire et Gestion des Espaces Naturels » s’inscrit dans la formation de 3ème année ingénieur « gestion des milieux naturels » d’AgroParisTech. Ce module a pour but d’apprendre aux étudiants à réaliser un diagnostic écologique et un bilan de la biodiversité et des services écosystémiques sur une zone d’étude (milieux semi-naturels) en prenant en compte les statuts de protection (Natura 2000) et les besoins des acteurs du territoire (institutionnel, académique et commercial). Le projet est articulé de la manière suivante : chaque partie correspond à un document technique, excepté le guide des stations forestières qui se veut plus pédagogique, correspondant aux attentes des parties prenantes. Les étudiants ont passé deux semaines sur le domaine de la forêt-école des Agreaux. Ils ont pu à cette occasion mettre en œuvre les protocoles de terrains élaborés en amont (mesures dendrométriques, inventaire floristique, évaluation de l’état de conservation) pour l’établissement des bases de données nécessaires aux analyses. Les rencontres avec les différents acteurs du territoire ont été déterminantes pour la compréhension des enjeux du site et des cadres institutionnel et juridique. Bassin Versant et Ressources en Eau (BVRE) Les communes de la Palud sur Verdon et de Castellane se situent au cœur des Gorges du Verdon. Ces deux municipalités bénéficient de l’expertise du parc naturel régional pour concilier au mieux la préservation du patrimoine face à la pression touristique particulièrement importante pendant la période estivale. Dans le cadre du module « bassin versant et ressource en eau » les étudiants ont, dans un premier temps, mis en place un atlas répertoriant et décrivant les zones humides de ces territoires communaux. Pour les deux zones humides les plus sensibles (marais de la Palud sur Verdon et Marais de Castellane) une description fine de ces milieux a été réalisée en adaptant des outils reconnus au niveau national (boite à outil Rhoméo, protocole Carhyce, méthode nationale d’évaluation des zones humides). Ces résultats, croisés avec une étude sociologique ont permis aux étudiants de proposer des mesures de gestion pour préserver ces milieux, supports de nombreux services écosystémiques. 8
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Cartographie des habitats naturels du Mas Neuf du Vaccarès BAILLIN Margot Maître de stage : Madame POULET Laetitia, Parc Naturel Régional de Camargue Tutrice AgroParisTech : Madame PINTO Paulina, UMR Silva Mots-clefs : état de conservation, habitats, indicateurs, phytosociologie Le site du Mas neuf du Vaccarès est un terrain appartenant au Conservatoire du Littoral et dont la gestion a été confiée au Parc Naturel Régional de Camargue. Le plan de gestion de cet espace naturel situé au Nord de l’étang du Vaccarès est actuellement en cours de renouvellement. Cette étude s’intègre donc dans la phase de diagnostic du nouveau plan de gestion et a pour objectif de cartographier les habitats naturels du site de 224 ha et d’évaluer leur état de conservation. La cartographie et l’évaluation s’appuient sur les relevés phytosociologiques et la mesure des indicateurs de l’état de conservation des habitats. La méthode employée est reproductible pour les années à venir afin d’avoir un suivi temporel des habitats suite à la mise en place des mesures de gestion. Photographie de : ©BAILLIN Margot Plan d’eau envahi par la Jussie (Ludwigia peploïdes) et bordé de Séneçon en arbre (Baccharis halimifolia), deux espèces exotiques envahissantes à forts enjeux en Camargue 11
Gestion post-incendie d'une forêt méditerranéenne : vers une forêt plus résiliente et moins sensible au feu BASTIANELLI Melina Maître de stage : SERANTONI Eric, Parc national de Port-Cros Tutrice AgroParisTech : Madame PINTO Paulina,UMR Silva Mots clefs : forêt méditerranéenne, gestion, post-incendie, régénération, résilience La zone du Cap Lardier, espace naturel de la côte varoise, a été touchée en juillet 2017 par un incendie sur plus de 500 ha. Les forêts méditerranéennes sont des espaces sensibles aux feux, et avec les changements climatiques la fréquence de ces événements risque d’augmenter. Dans ce contexte, le Parc national de Port-Cros, gestionnaire d’une partie de cette zone, a souhaité mettre à profit cet événement pour développer une gestion post-incendie qui permettrait d’obtenir de meilleures connaissances de la régénération forestière et des différentes actions à entreprendre. Cette étude, qui a commencé près de 9 mois après l’incendie, a pour but de donner des pistes de gestion pour aller vers une forêt moins sensible au départ d’incendie, et plus résiliente face aux perturbations, qui pourront ensuite servir de référence sur les actions post-incendie. C’est aussi l’occasion de mettre en place des protocoles de suivis réguliers afin de compléter les connaissances sur le milieu. Photographie de : ©BASTIANELLI Melina Un an après l’incendie, la strate herbacée s’est bien développée. On peut voir les pins morts sur pieds, et les chênes lièges qui, eux, rejettent depuis les branches 12
Génération et utilisation d'une base de données de phytoplancton marin de la série temporelle océanographique RADIALES (RADCAN) du Cantabrique Sud CHABRIER Pauline Maître de stage : Monsieur SCHAREK Renate, Centro Oceanografico de Gijón Tutrice AgroParisTech : Madame PINTO Paulina, UMR Silva Mots clefs : abondance, base de données, bloom, campagne océanographique, colonne d'eau, phytoplancton marin, saisonnalité, taxonomie La Radial de Gijón s'inscrit dans le projet RADIALES (études de séries historiques de données océanographiques). Il s'agit d'une campagne océanographique commencée à l'Instituto Español de Oceanografía (IEO) à la fin des années 80 comme programme d'observation systémique et continue de l'océan. La série temporelle de phytoplancton marin de Gijón est en marche depuis 12 ans (2004-2015), soit une durée devenant intéressante pour commencer un travail; à savoir construire une base de données et amorcer une analyse. Les analyses réalisées décrivent la communauté en terme de richesse et de fréquence des taxons en abondance et en présence, abordant la variabilité saisonnière et la variabilité vertical. La variabilité saisonnière étudiée met bien en évidence les blooms printaniers et automnaux caractéristiques des espèces du Cantabrique. Les blooms printaniers de certaines Diatomées ainsi que certains Dinoflagellés Photographie de : ©CHABRIER Pauline En haut navire océanographique Ramon Margalef, en bas dirigent les variations saisonnières d'abondance de la rosette avec les bouteilles NISKIN® pour les échantillonnages communauté. dans la colonne d'eau 13
Plan de gestion des terres littorales de la Communauté de communes du Haut Pays Bigouden DEBUE Marianne Maîtres de stage : Madame GOASCOZ Gaëlle, Communauté de communes du Haut Pays Bigouden (CCHPB) Tuteur AgroParisTech : Monsieur LEBOURGEOIS François, UMR Silva Mots clefs : biodiversité, conservatoire du littoral, enjeux et problématiques d’un territoire, érosion, littoral, plan de gestion La CCHPB est une des trois communautés de communes qui se partagent la baie d’Audierne. Cette baie constitue un site à forte valeur patrimoniale, par la diversité de ses paysages, de ses espèces animales et végétales et par son Histoire. Cependant, plusieurs menaces pèsent sur ce territoire : érosion, espèces envahissantes, fermeture des milieux, modification anthropique du fonctionnement hydraulique… La CCHPB, étant gestionnaire d’une partie des terres littorales de la baie, a un rôle à jouer dans la préservation de ce patrimoine. Afin de remplir cette mission, un plan de gestion a été réalisé, constitué de trois parties : un diagnostic du territoire en matière d’environnement (habitats, faune, flore, eau, géologie) et d’anthropisation, une mise en évidence des enjeux du site, et une proposition d’un ensemble de mesures de gestion pour répondre à ces enjeux. Photographie de : ©DEBUE Marianne Plage du Gored, interface entre l'Homme et la Nature 14
Les voies d’introduction et de propagation des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’UE en France hexagonale : analyse et plans d’action DUNCOMBE Joseph Maître de stage : Monsieur ALBERT Arnaud, Agence Française pour la Biodiversité (AFB) Tutrice AgroParisTech : Madame FLEISCH Marie-Reine, UMR Silva Mots clefs : administration publique, invasions biologiques, plans d’action, voies d’introductions Considérées comme l’une des principales menaces qui pèsent sur l’équilibre des écosystèmes à l’échelle mondiale, les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont depuis 2014 l’objet d’un règlement européen qui oblige les États membres de l’UE à agir contre leur introduction et leur propagation. A ce titre, l’AFB a été chargée d’identifier les voies d’introduction prioritaires et d’élaborer des plans d’action pour lutter contre leur propagation. Dans l’hexagone, l’étude de l’utilisation des voies et des impacts ont permis de cibler : les utilisations ornementales et horticoles d’EEE végétales, les détentions domestiques et les élevages d’EEE animales, le transport non intentionnel d’espèces et l’utilisation par ces dernières de corridors de déplacements en milieux terrestres et aquatiques. La sensibilisation et/ou la formation des acteurs concernés, le renforcement des moyens pour le contrôle et la surveillance ainsi que l’amélioration des connaissances relatives aux mécanismes de dispersion des EEE sont les mesures que la puissance publique doit soutenir en priorité. Couverture de la stratégie nationale relative aux espèces exotiques envahissantes. (de gauche à droite et de haut en bas) : Reynoutria japonica, Ambrosia artemisiifolia, Pterois volitans, Carpobrotus edulis,Vespa velutina, Myocastor coypus, Furcraea foetida, Procambarus clarkii, Harmonia axyridis et Ludwigia peploides 15
Élaboration d’un plan technique de réhabilitation et de protection de l’espace littoral ESSARTIER Aurélie Maître de stage : Monsieur MURACCIOLE Michel, Conservatoire du littoral Tuteur AgroParisTech : Monsieur DURAND Philippe, UMR Silva Mots clefs : changement climatique, cordon dunaire, dunes littorales, érosion côtière, gestion souple, littoral, réhabilitation écologique, trait de côte A l’interface terre/mer, le littoral est un espace fortement convoité et soumis aux phénomènes littoraux, tels que l’érosion côtière. Devenue un enjeu majeur de gestion pour les politiques publiques, des aménagements en dur (épis, digues …) ont été entrepris sur les littoraux afin de fixer le trait de côte et de protéger les populations. N’apportant que des solutions à court terme difficilement soutenables dans le temps, des techniques de gestion souples des dunes, bien moins coûteuses, ont vu le jour durant la seconde moitié du XXe siècle, dans le cadre de la gestion intégrée des zones côtières. C’est dans un objectif de gestion souple du littoral et d’adaptation au changement climatique, que le projet national Adapto est créé en 2015, par le Conservatoire du littoral. Ce stage consiste à réhabiliter et protéger l’espace littoral et, notamment, le cordon dunaire de deux communes d’un des dix sites pilotes Adapto, situé en Corse. Photographie de : ©ESSARTIER Aurélie 27/04/2018. Mise en place de brise-vents de type ganivelles sur un site protégé par le Conservatoire du littoral, en vu de réhabiliter le cordon dunaire et de canaliser les accès à la plage 16
Études d’impact : la biodiversité victime des espèces protégées ? Analyse critique des biais induits par l’utilisation des listes d’espèces protégées dans l’évaluation environnementale et propositions d’amélioration GOURDOL Angélique Maître de stage : Madame RENARD Emma, ECOTER Tuteur AgroParisTech : Monsieur DURAND Philippe, UMR Silva Mots clefs : biodiversité, espèces protégées, étude d’impact, évaluation environnementale, méthode, nature ordinaire, protection L’étude d’impact a pour objectif l’intégration des enjeux écologiques dans la conception des projets d’aménagement. Elle vise à proposer des mesures permettant d’adapter le projet au site d’implantation en intégrant les contraintes réglementaires. Les espèces protégées, de par leur statut, semblent constituer le fil rouge de ces études et les méthodes employées par les bureaux d’études permettent une prise en compte optimale de ces espèces. Mais permettent-elles de considérer l’ensemble de la biodiversité, comme le demande la réglementation ? Il semblerait que l’utilisation actuelle des listes d’espèces protégées induise des biais dans la détermination des enjeux écologiques d’un site. Quels sont ces biais, quelle est leur importance ? Comment les minimiser ? Comment mieux prendre en compte la part de biodiversité jusqu’alors négligée dans les études d’impact ? Photographie de : ©ECOTER Infrastructures routières au sein du paysage 17
Évaluation de l'état de conservation de 13 milieux humides sur le site Natura 2000 Petite Montagne du Jura : mise au point d'une méthode adaptée au territoire GRANDADAM Laura Maître de stage : Monsieur NOYERE Tristan, Natura 2000 Petite Montagne du Jura Tuteur AgroParisTech : Monsieur DURAND Philippe, UMR Silva Mots clefs : amélioration des connaissances, état de conservation, gestion, indicateurs, inventaires, milieu humide, Natura 2000, RhoMéO Les 38 300 ha du site Natura 2000 Petite Montagne du Jura sont constitués d'une diversité remarquable de milieux. Parmi eux, de nombreux habitats humides de petite taille (moins d'un hectare en moyenne) sont dispersés sur tout le territoire. Méconnus, ils sont pourtant très importants, autant pour le fonctionnement hydrologique de la région que pour les espèces patrimoniales qu'ils peuvent abriter. L'évaluation de l'état de conservation de 13 de ces secteurs est une façon de mieux les connaître tout en préparant de potentielles actions de préservation (contrats Natura 2000) afin de l'améliorer ou de le conserver. Les méthodes d'évaluation d'état de conservation existantes sont chronophages et peu adaptées à de petites surfaces. La création d'une méthode ajustée au territoire était donc indispensable et se base sur le calcul d'indicateurs. Son application a permis la réalisation de fiches pratiques présentant les sites, leurs enjeux et des préconisations de gestion précises. Photographie de : ©GRANDADAM Laura Epipactis palustris, espèce patrimoniale typique des milieux humides de la Petite Montagne 18
Quels déterminants des patrons de végétation prairial en zone de marais ? Analyse de données in situ par un panel de variables environnementales GRANGE Marie Maître de stage : Madame BONIS Anne, GeoLab et Monsieur PAILLISSON Jean-Marc, EcoBio Tuteur AgroParisTech : Monsieur PIEDALLU Christian, UMR Silva Mots-clefs : analyse de données, biodiversité, communautés végétales, Marais poitevin, prairie, régime hydrique, sélection de variables, zone humide Le Marais poitevin est la deuxième zone humide de France. Elle constitue une zone critique pour la biodiversité et est également un territoire à forts enjeux agricoles de par la fertilité de ces sols. La gestion de l’eau dans le marais constitue un thème primordial pour ces deux enjeux. L’objectif de ce travail est d’identifier les effets respectifs de la gestion du régime hydrique et des autres conditions environnementales sur les patrons de la végétation de marais de façon quantitative afin de trouver des compromis entre activité agricole et conservation de la biodiversité. Des données ont été récoltées à cet effet par l'Établissement Public du Marais Poitevin et l’UMR EcoBio depuis 2014. La première partie du travail d’analyse porte sur les liens entre variables environnementales mesurées et leur stabilité. Plusieurs analyses ont ensuite été conduites et combinées afin d’identifier les facteurs déterminants la richesse et la composition des prairies humides. Photographie de : ©GRANGE Marie Prairie humide délimitée par des canaux bordés de frênes caractéristiques de la partie est du Marais poitevin 19
Analyse de l’évolution des mesures ERC Biodiversité et des coûts associés pour une LGV entre la phase de déclaration d’utilité publique et la mise en service GUIBERT Quentin Maître de stage : Monsieur LE GALLIC Yann, Setec International Tuteur AgroParisTech : Monsieur DURAND Philippe, UMR Silva Rapport et soutenance confidentiels Mots-clefs : biodiversité, ERC, ligne à grande vitesse, mesures compensatoires, monétisation Dans le contexte actuel d’érosion de la biodiversité, la réglementation française impose des mesures aux activités impactant les espèces protégées. La séquence « Éviter, Réduire, Compenser » est un pilier de cette réglementation. La construction d’une nouvelle ligne à grande vitesse induit la destruction d’espèces protégées, le maître d’ouvrage a donc l’obligation d’appliquer ce triptyque « ERC ». Le stage a porté sur l’étude des mesures d’une ligne à grande vitesse, entre la phase de conception et la mise en service : • Dans un premier temps, l’évolution des mesures ERC a été caractérisée. Une reconstitution des coûts de ces mesures a également été réalisée. • Puis, les causes de ces évolutions ont été analysées avec l’étude de la réglementation et des méthodologies utilisées dans chaque dossier. • Enfin, une comparaison avec des projets similaires a été effectuée pour exposer les points de vigilance et proposer des pistes d’amélioration. Photographie de : ©Setec Passage supérieur spécifique à la grande faune franchissant une ligne à grande vitesse. Ouvrage de réduction des impacts d’une infrastructure linéaire de transport sur la biodiversité 20
Mise en relation de la cartographie de l’occupation du sol et des services écosystémiques liés à l’eau : cas du nitrate au sein du bassin versant de l’Orne GUTHMANN Léo Maître de stage : Monsieur DURAND Philippe, UMR Silva, Université de Lorraine, INRA, AgroParisTech Tuteur AgroParisTech : Monsieur GEGOUT Jean-Claude, UMR Silva Mots clefs : bassin versant, modélisation, nitrate, occupation du sol, puits, services écosystémiques, sources Dans le cadre des activités de la Zone Atelier Moselle, le bassin de l’Orne (Grand Est) est sujet à de nombreuses études scientifiques liées à l’eau. Avec l’UMR SILVA, nous cherchons à mettre en relation les quantités de nitrate mesurées dans les cours d’eau avec les types d’occupation du sol. Le projet a pour objectif de créer un modèle qui a deux caractéristiques : • Il n’inclue que des paramètres facilement accessibles permettant d’établir un premier diagnostic de l’état chimique des cours d’eau à l’échelle d’un bassin versant. Pour cette étude, la topographie, le tracé des cours d’eau et l’occupation du sol sont pris en compte. • Il est capable d’identifier les types d’occupation du sol qui correspondent à un puits ou une source de pollution. L’étude s’est appuyée sur les outils de SIG et de statistiques pour tenter d’établir un modèle à la fois pertinent écologiquement et significatif mathématiquement. Photographie de : ©Léo Guthmann, 2018. Données : SANDRE, UMR SILVA Carte de l’occupation du sol sur le bassin versant de l’Orne avec les stations colorées en fonction des concentrations mesurées en nitrate 21
Station en environnement changeant Test de transfert des nouvelles connaissances sur l’adéquation sol-plante en climat changeant JOUSSEMET François Maître de stage : Mesdames DELEUZE Christine et POUSSE Noémie, Office National des Forêts Tuteur AgroParisTech : Monsieur PIEDALLU Christian, UMR Silva Mots clefs : aménagement forestier, catalogue de stations, changement climatique, déficit hydrique, directives, gestion, sols L’aménagement forestier est actuellement réalisé après une analyse des facteurs physique et biologique du milieu et pose l’hypothèse d’un climat constant. Ce postulat est désormais remis en cause et il semble nécessaire d’intégrer les effets du changement climatique dans l’aménagement afin de garantir une gestion plus adaptée dans le temps. Dans ce contexte, le département RDI de l’ONF cherche à étudier l’influence du déficit hydrique et de la température sur la répartition des essences. Un premier test de transfert des informations scientifiques sur le changement climatique vers les gestionnaires a été apprécié mais nécessite d’être adapté à une échelle plus vaste qui correspond aux catalogues de stations dans un objectif de révision des préconisations en termes d’essences des directives régionales et schémas régionaux d’aménagement. Ce stage plutôt méthodique vise à tester différentes hypothèses d’hétérogénéité spatiale des sols et de répartition des stations forestières sur le développement des outils de caractérisation des stations en climat Photographie de : ©POUSSE Noémie Fosse pédologique réalisée dans la forêt du Grand Jailly en changeant. Bourgogne. L’étude du déficit hydrique commence par une prospection fine des sols 22
Les Chiroptères de la forêt domaniale de Raismes-Saint Amand-Wallers (59) : amélioration des connaissances en vue d’une gestion adaptée à leur conservation LESOT Céline Maître de stage : Monsieur DUTILLEUL Simon, Coordination Mammalogique du Nord de la France Tuteur AgroParisTech : Monsieur LEBOURGEOIS François, UMR Silva Mots clefs : acoustique, activité, Chiroptères, gestion forestière, habitats, Natura 2000, télémétrie Durant ces vingt dernières années, la forêt de Raismes-Saint Amand-Wallers (dans le département du Nord) n’a fait l’objet d’aucune étude chiroptérologique. La révision du Document d’Objectifs de la zone Natura 2000 FR3100507, dont certains périmètres se trouvent au sein de la forêt en question, a permis de réaliser un inventaire des Chiroptères sur le massif. L’activité des chauves-souris a été analysée en fonction de plusieurs variables du milieu, ce qui a mis en évidence une utilisation variée et complexe des habitats forestiers par ces dernières. En parallèle, trois espèces appartenant à l’Annexe II de la Directive « Habitats- Faune-Flore » (1992) ont été plus précisément étudiées afin de connaître leurs gîtes et leur utilisation de la forêt. Il s’agit de Myotis bechsteinii, Myotis emarginatus et Myotis myotis. Des préconisations de gestion ont ensuite été proposées afin de concilier production forestière et conservation des populations de Chiroptères sur le site étudié. Photographie de : ©DUTILLEUL Simon Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) en vol 23
Diagnostic environnemental du fleuve La Foa et de son principal influent la Poquereux (La Foa, Nouvelle-Calédonie) LETONNELIER Stéphanie Maître de stage : Monsieur WANEISI Etienne, DDR, Province Sud Tuteur AgroParisTech : Monsieur DURAND Philippe, UMR Silva Mots clefs : aménagement, diagnostic, fleuve, génie végétal, rivière Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie montre, depuis quelques années déjà, une volonté de mettre en place une politique de l’eau sur son territoire. Dans ce cadre, plusieurs fleuves et rivières ont fait l’objet d’études ces dernières années, et des seuils ont été rénovés. Le village de La Foa a été l’un des précurseurs en matière de politique de l’eau, ayant été la première commune à se doter d’un conseil de l’eau. Ici, les objectifs sont à la fois de faire un état des lieux des deux cours d’eau actuels, afin de pouvoir le comparer avec un diagnostic futur pour pouvoir suivre leur évolution. De plus, aux vues des dégradations actuelles, des aménagements seront proposés, tels que des protections de berge, en essayant de promouvoir le génie végétal. Photographie de : ©LETONNELIER Stéphanie Zone amont de la Foa 24
Identification des facteurs de sélection des sites de nidification chez la cigogne noire, Ciconia nigra MAGOT Charline Maître de stage : Monsieur CHEVALLIER Damien, CNRS-IPHC Tuteur AgroParisTech : Monsieur LEBOURGEOIS François, UMR Silva Mots-clefs : caractérisation, cigogne noire, conservation, gestion, macro-habitat, micro-habitat, peuplement forestier, site de nidification La cigogne noire est un échassier du paléarctique en danger d’extinction en France. La première nidification sur le territoire en 1973 marque l’arrivée progressive d’une espèce essentiellement forestière durant la reproduction. Dans ce contexte, l’oiseau fut sélectionné par l’Office National des Forêts comme espèce indicatrice pour le bilan patrimonial des forêts domaniales. La cigogne noire bénéficie alors, dans le cadre de ce bilan, de mesures de conservation. En particulier, le site de nidification, comportant l’arbre porteur de nid, est pris en compte dans l’itinéraire forestier. Néanmoins, les sites de nidification de l’espèce sont encore peu étudiés. Après avoir établi un protocole visant à caractériser les sites de nidification en décrivant plusieurs échelles d’habitat, l’identification de facteurs de sélection des sites de nidification permettra de préciser l’échelle à laquelle la sélection opère. Les résultats conduiront à des propositions en termes de gestion forestière, et à de meilleures prospections. Photographie de : ©MAGOT Charline Site de nidification de cigognes noires en milieu forestier. L'arbre porteur de nid est généralement imposant au sein du peuplement environnant. Juin 2018 25
Étude des flux d’eau et de sédiments vers les étangs du PNR de la Brenne grâce à la mise en place de parcelles d’érosion in situ MARION Baptiste Maître de stage : Madame GRELLIER Séraphine, Citeres Tuteur AgroParisTech : Monsieur PIEDALLU Christian, UMR Silva Mots clefs : détachement, sol, ruissellement, micro parcelles, fonctionnement hydro sédimentaire, pâturage Durant ce stage de fin de Dominante d’Approfondissement : Gestion des Milieux Naturels, le détachement du sol au niveau d’un pâturage a été étudié. Pour cela, trois micro parcelles ont été mises en place, en amont d’une petite mare : en haut, en milieu et en bas de pente. Ces micro parcelles sont des cadres en acier enfoncés de 10 cm environ dans le sol et recouvrant 1 m² de surface. Elles permettent de recueillir les éventuelles eaux de ruissellement et les sédiments que ces eaux contiennent. Les volumes d’eau et les masses de sédiments sont ensuite quantifiés afin de mieux comprendre le fonctionnement hydro- sédimentaire du pâturage. Photographie de : ©MARION Baptiste Une des trois micro parcelles d’érosion mises en place 26
Réalisation d’un catalogue de mesures compensatoires et d’accompagnement à destination de projets éoliens situés dans un contexte agricole QUÉNÉE Louis Maître de stage : Madame JOUNEAU Agathe, EDF Energies Nouvelles Tuteur AgroParisTech : Monsieur PIEDALLU Christian, UMR Silva Mots clefs : agriculture, catalogue, éolien, photovoltaïque, séquence ERC En 2023, la France devra produire 23% de son électricité de manière renouvelable pour répondre aux exigences de l’Union européenne. La filière hydroélectrique ne pouvant pas produire beaucoup plus qu’actuellement, c’est par le développement de l’éolien et du photovoltaïque qu’elle pourra y arriver. Mais cela ne pourra se faire que dans le respect de la biodiversité, la réglementation étant très stricte à cet égard. C’est dans ce cadre général qu’EDF EN m’a mandaté pour réaliser un catalogue de mesures compensatoires et d’accompagnement à destination des différentes équipes de développement éolien et photovoltaïque du nord de la France. En plus de ce travail, de nombreux travaux de sensibilisation environnementale ont été réalisés. A terme, l’objectif est d’avoir des projets ayant une balance environnementale positive, comme le souhaite le code de l’environnement. Photographie de : ©BOIRON Alexandra Éolienne dans un champs Picard 27
Étude des corrélations entre la fonctionnalité du couvert forestier et la qualité et disponibilité en eau en Nouvelle-Calédonie SCHAAN Mélanie Maître de stage : Madame DOKHAC Emma , WWF Tuteur AgroParisTech : Monsieur DURAND Philippe, Silva Mots clefs : forêt, périmètres de protection des captages d’eau, protection de la ressource en eau, services écosystémiques En Nouvelle-Calédonie, les forêts de captages d’eau potable sont aujourd’hui menacées par l’exploitation minière, les feux et les espèces exotiques envahissantes. Le WWF, en partenariat avec le bureau d’études BLUECHAM, a développé un outil d’évaluation de la fonctionnalité du couvert forestier par télédétection, notamment dans les périmètres de protection des captages, permettant une aide à la décision pour les collectivités, dans un contexte de construction d’une nouvelle politique de l’eau sur le territoire. L’objectif du stage était d’étudier les corrélations entre le diagnostic et la réalité de terrain en termes de qualité de l’eau, par la sélection d’indicateurs pertinents de dysfonctionnement des captages, et proposer un chiffrage du service écosystémique rendu par les forêts pour la ressource en eau. Enfin, une réflexion sur un protocole plus adapté à cette étude, et sur la mise en place d’un observatoire de la ressource en eau a été menée. Photographie de : ©SCHAAN Mélanie Rivière de la Coulée 28
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