FORMATION SUR L'ÉVALUATION DE LA CONDITION PHYSIQUE ET MENTALE D'UNE PERSONNE SYMPTOMATIQUE :JEUNESSE - Projet du Ministère de la santé et des ...

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FORMATION SUR L'ÉVALUATION DE LA CONDITION PHYSIQUE ET MENTALE D'UNE PERSONNE SYMPTOMATIQUE :JEUNESSE - Projet du Ministère de la santé et des ...
FORMATION SUR L’ÉVALUATION DE LA
 CONDITION PHYSIQUE ET MENTALE
        D’UNE PERSONNE
   SYMPTOMATIQUE :JEUNESSE
     Projet du Ministère de la santé et des services sociaux
               sous la direction de Philippe Voyer
FORMATION SUR L'ÉVALUATION DE LA CONDITION PHYSIQUE ET MENTALE D'UNE PERSONNE SYMPTOMATIQUE :JEUNESSE - Projet du Ministère de la santé et des ...
SANTÉ MENTALE:
    JEUNESSE
Caroline Fournier, M. Sc. Inf., CCSI en santé mentale CHU Sainte-Justine
Karine Charbonneau, B. Sc.Inf., CSI en enseignement CHU Sainte-Justine
    Isabelle Langevin, B.Sc. Inf., CSI en chirurgie CHU Sainte-Justine
                              Février 2017
FORMATION SUR L'ÉVALUATION DE LA CONDITION PHYSIQUE ET MENTALE D'UNE PERSONNE SYMPTOMATIQUE :JEUNESSE - Projet du Ministère de la santé et des ...
Plan
                                                      •   Troubles de l’alternance veille-sommeil
•   Évaluation de la condition de santé mentale           •   Présentation des troubles fréquents en
    adaptée au jeune enfant                                   pédiatrie
                                                          •   Grille Hibou
•   Les troubles mentaux chez les enfants et          •   Trouble déficit d’attention avec ou sans
    adolescents                                           hyperactivité
                                                          •   Présentation/critères diagnostiques
•   Particularités relation thérapeutique/principes       •   Grille SNAP-IV
    d’entrevue                                        •   Trouble du spectre de l’autisme
    • Enfant
                                                          •   Présentation /critères diagnostiques
    • Adolescent
                                                          •   Grille M-CHAT-R
                                                      •   Documentation
Objectifs d’apprentissage
À la fin de cette formation, le participant sera en mesure de:

  •   Appliquer les principes d’entrevue adaptés à l’enfant et l’adolescent lors de l’examen de
      l’état mental d’une personne symptomatique
  •   Adapter l’examen mental à l’étape de développement de la clientèle jeunesse
  •   Reconnaître les troubles de veille/sommeil et les facteurs de risque
  •   Connaître les critères diagnostiques du TSA et dépister les signes et symptômes
  •   Connaître les critères diagnostiques du TDA-H et dépister les signes et symptômes
Évaluation de la condition mentale
1.   Examen clinique
      A.   Anamnèse
           P = Provoquer, Pallier
           Q = Qualité, Quantité
           R = Région et irradiation
           S = Symptômes (subjectifs) et signes (objectifs) associés
           T = Temps : depuis quand et intermittence (moment, durée, fréquence)
           U = Understand, signification pour la personne
Évaluation de la condition mentale
1.   Examen clinique                         2.   Dimension psychosociale
                                                   •   Environnement physique et social
     A.   Anamnèse
                                                   •   Relations et réseau de soutien
     B.   Examen physique                          •   Facteurs de stress
          •   Inspection                           •   Facultés adaptatives
                                                   •   Situation financière
              1.   Apparence
                                                   •   Culture et spiritualité
              2.   Comportement moteur             •   Projet de vie et objectifs
              3.   Langage
                                             3.   Dépistage des risques
              4.   État émotionnel
                                                   •   Suicide
              5.   Opérations de la pensée         •   Agression
              6.   Perceptions                     •   Abus de substances
              7.   Fonctions cognitives
                                             4.   Données d’échelles d’évaluation
                                                   •   Ex: Grille Hibou, M-CHAT-R, SNAP-IV
Évaluation de la condition mentale de
l’enfant et de l’adolescent
1.   Examen clinique
      B.   Examen physique: Inspection  7 grandes composantes de l’examen
           de l’état mental adaptées au stade de développement de l’enfant

2.Dimension psychosociale                   3.Dépistage des risques
Dynamique familiale                         Facteurs de risque
AVQ                                         Facteurs de protection
                                            4.Données d’échelles d’évaluation
                                                •   Ex: Grille Hibou, M-CHAT-R, SNAP-IV
Évaluation de la condition mentale d’un jeune
enfant (Fortinash et Holoday Worret, 2016 adapté de Thomas, Benham, Gean et al, 1998)
•   Apparence
    •   Hygiène, nutrition, habillement
•   Réactions à la situation
    •   Réactions face aux étrangers
    •   Réactions à la transition vers l’infirmière
•   Autorégulation
    •   Niveau d’éveil
    •   Réactions au bruit/toucher,
    •   Comportements inhabituels
    •   Niveau d’activité
    •   Champ de l’attention
    •   Tolérance à la frustration
    •   Agressivité
Évaluation de la condition mentale d’un
jeune enfant (suite)
•   Motricité
    •   Tonus et force
    •   Motricité brute

    •   Parole et langage
        •   Vocalisation et discours
        •   Langage réceptif
        •   Langage expressif

    •   Pensée: (selon l’âge et le niveau de développement)
        •   Peurs
        •   Rêves
        •   État dissociatif
Les troubles mentaux chez les enfants et
les adolescents
•   Le PASM, 2015-2020 (MSSS, 2015) met de l’emphase sur la promotion de la santé
    mentale et la prévention des troubles mentaux chez les enfants. . Il encourage le
    développement de l’expertise en pédopsychiatrie.
•   Les principaux troubles mentaux (vus dans la section précédente) touchent
    également les enfants et les adolescents
•   Les troubles mentaux chez les enfants et les adolescents ont des symptômes qui
    peuvent se manifester différemment des adultes. Les premières manifestations
    du trouble mental peuvent être confondues avec des comportements normaux de
    leur stade de développement
•   Pour évaluer les troubles mentaux (sauf le retard mental), l’infirmière doit détenir
    une formation de 2e cycle d’IPS et respecter certaines conditions.
Troubles mentaux chez les enfants et les
adolescents
•   Troubles neurodéveloppementaux
•   Troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress
•   Troubles anxieux
•   Troubles obsessionnels-compulsifs
•   Troubles dépressifs
•   Trouble bipolaire
•   Spectre de la schizophrénie
•   Troubles disruptif, du contrôle des impulsions et des conduites
•   Troubles liés à une substance
•   Troubles de l’alternance veille-sommeil
•   Troubles des conduites alimentaires et de l’ingestion d’aliments
Principes d’entrevue d’évaluation
•   Enfant:
    •   Se mettre à son niveau pour avoir un bon contact visuel
    •   Approche chaleureuse et attentive
    •   Adapter son langage à l’âge développemental
    •   Utiliser la créativité pour entrer en contact (jeux, bricolage,…) en se centrant sur ses
        intérêts (hockey, dinosaure, princesse,…)
    •   Possibilité de réaliser l’entrevue dans un contexte de jeu
    •   Possibilité de rencontrer les parents seuls et avec l’enfant
Principes d’entrevue d’évaluation
•   Adolescent:
    •   Entrer en contact en utilisant ses champs d’intérêt ou via une activité
    •   Favoriser leur autonomie dans la prise de décision
    •   Soulever les forces
    •   Consentement aux soins chez 14 ans et plus
    •   Rencontre avec la famille et individuelle
    •   Adapter notre communication au stade de développement de l’adolescent
Développement de l’enfant
Pour détecter précocement les problématiques de santé mentale chez les enfants et
 les adolescents, il est essentiel que l’infirmière connaisse bien les étapes normales
 du développement de l’enfant.

Grilles validées pour évaluer le développement de l’enfant 0-5 ans retenues par
 l’INSPQ (2010)
• La grille Ballon3;
• Le Brigance – L'Inventaire du développement de l'enfant entre 0 et 7 ans4;
• La Grille d'évaluation du développement de l'enfant (GED)5;
• Le Questionnaire de dépistage du district de Nipissing6;
• Les Questionnaires sur les étapes du développement (ASQ)7.
TROUBLES DE
L’ALTERNANCE VEILLE-
      SOMMEIL
Caractéristiques du sommeil selon l’âge et
difficultés du sommeil qui en découlent
Groupe        Nombres d’heures      Problèmes relié au sommeil
d’âge         de sommeil N

4-12 mois     14-17H dont           Réveils nocturnes fréquents
              2-4 siestes de 2-4H

1-3 ans       11-14H dont           Résistance au coucher et persistance au réveil
              1 sieste de 3H

3-5 ans       10-13H dont           Difficulté à s’endormir, cauchemars, peur du noir
              1sieste de 1-3H

6-12 ans      9-11H                 Résistance au coucher, délai d’endormissement,
                                    anxiété au sommeil

Adolescence   9-9h30                Heure du coucher tardive, mauvaise hygiène du
                                    sommeil, hormonal, fin de semaine décalée
Facteurs de risque des troubles du
sommeil (Fortinash et Holoday Worret, 2016)
•   Facteurs biologiques et physiques

    •   Neurotransmission
    •   Prédisposition génétique
    •   Effets des médicaments
    •   Usage de substances en vente libre
    •   Consommation excessive alcool, caféine, nicotine
    •   Problème de santé physique
Facteurs de risque des troubles du
sommeil (suite) (Fortinash et Holoday Worret, 2016)
 Facteurs psychologiques et psychiatriques

 Anxiété
 Croyances et attitudes
 Personnalité
 Irritants
 Tendance à refouler ses émotions
 Troubles mentaux
Facteurs de risque des troubles du
sommeil (suite) (Fortinash et Holoday Worret, 2016)
•   Facteurs socioculturels:

    •   Dépendance aux nouvelles technologies
    •   Négligence des signes de sommeil
Facteurs de risque des troubles du
sommeil (suite) (Fortinash et Holoday Worret, 2016) (Martello, 2015)
•   Facteurs environnementaux et contextuels

    •   Bruit
    •   Lumière
    •   Matelas inconfortable
    •   Température excessive
    •   Arrivée d’un nouveau bébé
    •   Retour au travail des parents
    •   Entrée à la garderie ou à l’école
Les facteurs reliés aux stades de
développement influençant le sommeil
•   Anxiété de séparation (9-10 mois)
•   La phase d’opposition (18-24mois)
•   Transition vers un grand lit (vers 24mois)
•   Les peurs, cauchemars,… (vers 3-5ans)
Troubles de l’alternance veille-sommeil
•   DSM-5 reconnaît 10 groupes de troubles de l’alternance veille-sommeil.
•    Les troubles les plus fréquents chez les enfants et les adolescents sont liés au
    rythme circadien:

    •   Retard de phase
    •   Troubles de l’éveil en sommeil non paradoxal
    •   Cauchemars
L’évaluation de l’hygiène du sommeil
•   La routine du coucher
•   Les activités avant le coucher
•   La durée de la routine
•   L’environnement: La température de la pièce, les couvertures, la
    luminosité, la présence des parents dans la chambre
•   Les besoins de sommeil de l’enfant
•   Les siestes: Durée, espacement entre les siestes et la nuit
HIBOU
• Évaluer et orienter les enfants présentant des troubles de sommeil

• Évaluer la fréquence de divers paramètres relatif à la qualité du
  sommeil

Outil adapté de BEARS : Outil validé en anglais
Score
•   Score 16-24 : Référer à la clinique
•   Score 10-15 : Surveiller surtout si score 3 dans H et I
•   Score moins de 9 : Ne pas référer
•   Considérer les outils d’évaluation complémentaires : Hygiène du sommeil, agenda
    du sommeil, autres questionnaires, comportement, …
Évaluation complémentaire: L’agenda du
sommeil
•   Le faire sur 15 jours incluant 2 fins de semaines
Éléments à évaluer:
•   Heure du lever
•   Temps d’endormissement
•   Réveils nocturnes (heures et durées)
•   Siestes
•   Récupération
TROUBLES DÉFICIT DE
L’ATTENTION AVEC OU
SANS HYPERACTIVITÉ
      (TDA-H)
     Troubles neurodéveloppementaux
Troubles déficit de l’attention avec ou
sans hyperactivité (TDA-H)
Se manifeste par des déficits comportementaux et cognitifs
Il est difficile de diagnostiquer ce trouble chez les enfants d’âge préscolaire
Souvent en comorbidité avec d’autres troubles mentaux
Les symptômes s’aggravent habituellement dans les activités nécessitant une
attention soutenue ou dans lesquelles l’enfant a peu d’intérêt ou qu’il a de la
difficulté
Leur impulsivité et manque d’attention peuvent les mettre dans des situations à
risque pour leur sécurité
Troubles déficitaire de l’attention avec ou
sans hyperactivité
•   Entrevue
    •   Histoire développementale
    •   Antécédents familiaux
    •   Environnement/stresseurs
    •   Fonctionnement à l’école et à la maison
    •   Relation avec les pairs
    •   Forces et intérêts (estime de soi: créatif, sportif,…)
persistent depuis au moins 6 mois, à un degré qui ne correspond pas
Critères  au niveau de dével   oppement et qui a un retentissement négatif
                          diagnostiques                                       du DSM-5
          direct sur les activités sociales et scolaires/professionnelles.
Déficit              de           l’attention/hyperactivité
          N.B. : Les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un
          comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité
• A. Un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui interfère
  avec le defonctionnement
             comprendre les tâches ou les instructi
                                                  ouons.leChez   les grands
                                                              développement,    caractérisé par (1) ET/OU (2)
          adolescents et les adultes (17 ans ou plus), au moins cinq
          symptômes sont requis.

   Tiré de Fortinash et Holoday Worret (2016) traduction française reproduite avec l’autorisation d’Elsevier Masson SAS. Diagnostic and statistical Manuel of Mental
   Disorders, fifth Edition (Copyrignt 2013). American Psychiatric Association. DSM-5- Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux. Traduction française
   par M-A. Crocq, J-D. Guelfi et al., Elsevier Masson SAS, Paris, 2015. All rights reserved.
Critères diagnostiques du DSM-5
Déficit de l’attention/hyperactivité

1. Inattention : Six (ou plus) des symptômes suivants persistent depuis au moins 6 mois, à un degré qui ne
   correspond pas au niveau de développement et qui a un retentissement négatif direct sur les activités sociales et
   scolaires/professionnelles :

a. Souvent, ne parvient pas à prêter attention aux détails, ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires,
   le travail ou d’autres activités.
b. A souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux.
c. Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement.
d. Souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches
   domestiques ou ses obligations professionnelles.
e. Souvent a du mal à organiser ses travaux ou ses activités.
f. Souvent, évite, a en aversion, ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu.
g. Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités.
h. Se laisse souvent facilement distraire par des stimuli externes.
i. A des oublis fréquents dans la vie quotidienne.
Critères diagnostiques du DSM-5
Déficit de l’attention/hyperactivité (suite)

2. Hyperactivité et impulsivité : Six (ou plus) des symptômes suivants persistent depuis au moins 6 mois,
   à un degré qui ne correspond pas au niveau de développement et qui a un retentissement négatif direct
   sur les activités sociales et scolaires/professionnelles.

a. Remue souvent les mains ou les pieds, ou se tortille sur son siège.
b. Se lève souvent en classe ou dans d’autres situations où il est supposé resté assis.
c. Souvent, court ou grimpe partout, dans des situations où cela est inapproprié (N.B. : Chez les
   adolescents ou les adultes, cela peut se limiter à un sentiment d’impatience motrice).
d. Est souvent incapable de se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir.
e. Est souvent « sur la brèche » ou agit comme s’il était monté sur des ressorts.
f. Parle souvent trop.
g. Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée.
h. A souvent du mal à attendre son tour.
i. Interrompt souvent les autres ou impose sa présence.
comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité                     e. Est souvent « sur la brèche » ou agit souvent comme s’il était
            de comprendre les tâches ou les instructions. Chez les grands                         « monté sur des ressorts »
            adolescents et les adultes (17 ans ou plus), au moins cinq                            f. Parle souvent trop.
            symptômes sont requis.                                                                g. Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas
            a. Souvent, ne parvient pas à prêter attention aux détails, ou fait des               encore entièrement posée
            fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires, le travail ou d’autres                h. A souvent du mal à attendre son tour
            activités                                                                             i. Interrompt souvent les autres ou impose sa présence
Critères diagnostiques du DSM-5
            b. A souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les
            jeux
                                                                                      B. Plusieurs symptômes d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité étaient
                                                                                      présents avant l’âge de 12 ans.
Déficit de l’attention/hyperactivité (suite)
            c. Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle                       C. Plusieurs symptômes d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité sont
            personnellement                                                           présents dans au moins deux contextes différents (p. ex., à la maison, à l’école,
            d. Souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à         ou au travail ; avec des amis ou de la famille, dans d’autres activités).
            mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses        D. On doit mettre clairement en évidence que les symptômes interfèrent avec
B. Plusieurs symptômes d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité étaient présents avant l’âge de 12 ans.
            obligations professionnelles                                              ou réduisent la qualité du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.

C. Plusieurs symptômes d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité sont présents dans au moins deux
            e. A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités
            f. Souvent, évite, a en aversion, ou fait à contrecoeur les tâches qui
                                                                                      E. Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours d’une
                                                                                      schizophrénie ou d’un autre trouble psychotique, et ils ne sont pas mieux

contextes différents (p. ex., à la maison, à l’école ou au travail ; avec des amis ou de la famille, dans d’autres
            nécessitent un effort mental soutenu
            g. Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités
                                                                                      expliqués par un autre trouble mental (p. ex., trouble dépressif, bipolaire,
                                                                                      trouble anxieux, trouble dissociatif, trouble de la personnalité, intoxication par,
activités). h. Se laisse souvent facilement distraire par des stimuli externes
            i. A des oublis fréquents dans la vie quotidienne
                                                                                      ou sevrage d’une substance).

D. On doit mettre clairement en évidence que les symptômes interfèrent avec ou réduisent la qualité du
    2. Hyperactivité et impulsivité : Six (ou plus)n des symptômes suivants
fonctionnement
         persistent depuis ausocial,
                                moins 6 mois,scolaire        ou
                                                à un degré qui     professionnel.
                                                               ne correspond pas
         au niveau de développement et qui a un retentissement négatif
E. Les symptômes                   ne surviennent
         direct sur les activités sociales                        pas exclusivement au cours d’une schizophrénie ou d’un autre trouble
                                           et scolaires/professionnelles.
         N.B. : Les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un
psychotique,           et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (p. ex., trouble dépressif,
         comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité

bipolaire,      trouble anxieux, trouble dissociatif, trouble de la personnalité, intoxication par, ou sevrage d’une
         de comprendre les tâches ou les instructions. Chez les grands
         adolescents et les adultes (17 ans ou plus), au moins cinq
substance).
         symptômes sont requis.

Tiré de Fortinash et Holoday Worret (2016) traduction française reproduite avec l’autorisation d’Elsevier Masson SAS. Diagnostic and statistical Manuel of Mental
Disorders, fifth Edition (Copyrignt 2013). American Psychiatric Association. DSM-5- Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux. Traduction française
par M-A. Crocq, J-D. Guelfi et al., Elsevier Masson SAS, Paris, 2015. All rights reserved.
Exemples de questionnaires collecte de
données pour TDA-H (CADDRA)
•   Questionnaires (enseignants/éducatrices/parents)
    •   Weiss Symptom Record
    •    Weiss Functional Impairment Rating Scale - Parent
    •   Inventaire des symptômes du TDAH
    •    SNAP-IV-26
    •   Formulaire CADDRA pour l’évaluation par l’enseignant

    Le TDAH n'est pas diagnostiqué seulement par le biais de questionnaires.
TROUBLES DU SPECTRE
   DE L’AUTISME
     Troubles neurodéveloppementaux
Troubles du spectre de l’autisme
•   Troubles neurologiques qui affectent le développement des enfants
    particulièrement au niveau de la communication, cognition , de l’interaction
    sociale et des comportements.
des éléments suivants soit au cours de la période actuelle soit          Pour permettre un diagnostic de comorbidité entre un trouble
        dans les antécédents (les exemples sont il ustratifs et non              du spectre de l’autisme et un handicap intellectuel, l’altération
Critèresexhaustifs) :
                                   diagnostiques                                          du           DSM-5
                                                                                 de la communication sociale doit être supérieure à ce qui serait
TROUBLES1. Caractère stéréotypé ou répétitif desDU              SPECTRE
                                                      mouvements,  de            attendu pour le niveauDE           L’AUTISME
                                                                                                        de développement     général.
              l’utilisation des objets ou du langage
        2. Intolérance au changement, adhésion inflexible à des
              routines ou à des modes comportementaux verbaux ou
              non verbaux ritualisés
        3. Intérêts extrêmement restreints et fixes, anormaux soit
              dans leur intensité, soit dans leur but
Tiré de Fortinash et Holoday Worret (2016) traduction française reproduite avec l’autorisation d’Elsevier Masson SAS. Diagnostic and statistical
Manuel of Mental Disorders, fifth Edition (Copyrignt 2013). American Psychiatric Association. DSM-5- Manuel Diagnostique et Statistique des
Troubles Mentaux. Traduction française par M-A. Crocq, J-D. Guelfi et al., Elsevier Masson SAS, Paris, 2015. All rights reserved.
Critères diagnostiques du DSM-5
TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME

A. Déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés
dans des contextes variés. Ceux-ci peuvent se manifester par les éléments suivants,
soit au cours de la période actuelle, soit dans les antécédents :
1. Déficits de la réciprocité sociale ou émotionnelle
2. Déficits des comportements de communication non verbaux utilisés au cours des
   interactions sociales
3. Déficits du développement, du maintien et de la compréhension des relations
Spécifier la sévérité actuelle :
La sévérité repose sur l’importance des déficits de la communication sociale et
des modes comportementaux restreints et répétitifs.
Critères diagnostiques du DSM-5
TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME (suite)

B. Caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités, comme en
témoignent au moins deux des éléments suivants soit au cours de la période actuelle soit dans
les antécédents (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs) :
1. Caractère stéréotypé ou répétitif des mouvements, de l’utilisation des objets ou du langage
2. Intolérance au changement, adhésion inflexible à des routines ou à des modes
     comportementaux verbaux ou non verbaux ritualisés
3. Intérêts extrêmement restreints et fixes, anormaux soit dans leur intensité, soit dans leur
     but
4. Hyper ou hyporéactivité aux situations sensorielles ou intérêt inhabituel pour les aspects
     sensoriels de l’environnement
Spécifier la sévérité actuelle :
La sévérité repose sur l’importance des déficits de la communication sociale et des modes
comportementaux restreints et répétitifs.
période actuelle, soit dans les antécédents (les exemples sont     Spécifier la sévérité actuelle :
         illustratifs et non exhaustifs) :                                  La sévérité repose sur l’importance des déficits de la
         1. Déficits de la réciprocité sociale ou émotionnelle              communication sociale et des modes comportementaux restreints
Critères 2. Déficits diagnostiques                     du DSM-5
                          des comportements de communication       non      et répétitifs.
TROUBLES                      DU
                verbaux utilisés      SPECTRE
                                  au cours                   DE L’AUTISME
                                           des interactions sociales        C. Les symptômes  (suite)
                                                                                                    doivent être présents dès les étapes précoces
         3. Déficits du développement, du maintien et de la                       du développement
                compréhension des relations                                 D. Les symptômes occasionnent un retentissement cliniquement
C. Les symptômes doivent être présents dès les étapes précoces du développement.
   Spécifier la sévérité actuelle :                                               significatif en termes de fonctionnement actuel social,
   La sévérité repose sur l’importance des déficits de la                         scolaire/professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Les symptômes occasionnent un retentissement cliniquement significatif en
   communication sociale et des modes comportementaux restreints E. Ces troubles ne sont pas mieux expliqués par un handicap
termes de fonctionnement actuel social, scolaire/professionnel ou dans d’autres
   et répétitifs.                                                                 intellectuel (trouble du développement intellectuel) ou un
   B. Caractère restreint et répétitif des comportements, des                     retard global du développement. La déficience intellectuelle et
domaines importants.
         intérêts ou des activités, comme en témoignent au moins deux             le trouble du spectre de l’autisme sont fréquemment associés.
E. Ces troubles ne sont pas mieux expliqués par un handicap intellectuel (trouble du
         des éléments suivants soit au cours de la période actuelle soit          Pour permettre un diagnostic de comorbidité entre un trouble
         dans les antécédents (les exemples sont illustratifs et non              du spectre de l’autisme et un handicap intellectuel, l’altération
développement intellectuel) ou un retard global du développement. La déficience
         exhaustifs) :                                                            de la communication sociale doit être supérieure à ce qui serait
intellectuelle et le trouble du spectre de l’autisme sont fréquemment associés. Pour
         1. Caractère stéréotypé ou répétitif des mouvements, de                  attendu pour le niveau de développement général.
                l’utilisation des objets ou du langage
permettre un diagnostic de comorbidité entre un trouble du spectre de l’autisme et
         2. Intolérance au changement, adhésion inflexible à des
un handicap intellectuel, l’altération de la communication sociale doit être
                routines ou à des modes comportementaux verbaux ou
                non verbaux ritualisés
supérieure à ce qui serait attendu pour le niveau de développement général.
         3. Intérêts extrêmement restreints et fixes, anormaux soit
                dans leur intensité, soit dans leur but
 Tiré de Fortinash et Holoday Worret (2016) traduction française reproduite avec l’autorisation d’Elsevier Masson SAS. Diagnostic and statistical
 Manuel of Mental Disorders, fifth Edition (Copyrignt 2013). American Psychiatric Association. DSM-5- Manuel Diagnostique et Statistique des
 Troubles Mentaux. Traduction française par M-A. Crocq, J-D. Guelfi et al., Elsevier Masson SAS, Paris, 2015. All rights reserved.
Dépistage troubles du spectre de
l’autisme
M-CHAT-R (Robins, Fein, & Barton, 2009)
•   Valide pour effectuer le dépistage chez les enfants âgés entre 16 et 30 mois dans le
    but d’évaluer le risque de présenter un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA).
•   Le M-CHAT-R doit être utilisé dans son intégralité.
Algorithme de cotation M-CHAT-R

•   Pour tous les items sauf 2, 5 et 12, la réponse «NON» indique un risque de présence d’un TSA; pour les
    questions 2, 5 et 12, la réponse «OUI» indique un risque de présence d’un TSA. L’algorithme suivant
    maximise les propriétés psychométriques du M-CHAT-R :
•   RISQUE
•   RISQUE FAIBLE : Un score total de 0 -2; si l’enfant est plus jeune que 24 mois, effectuer le dépistage à
    nouveau après son second anniversaire. Aucune autre intervention n’est requise, sauf si on remarque
    toujours le risque de présence d’un TSA lors du suivi.
•   RISQUE MOYEN : Un score total de 3-7; administrez le complément d’entrevue (seconde étape; le M-
    CHATR/F) dans le but d’obtenir des informations additionnelles sur les réponses indiquant un enfant à
    risque (disponible www.mchatscreen.com)
•   RISQUE ÉLEVÉ : Un score total 8 -20; il est acceptable de ne pas effectuer le complément d’entrevue. Il est
    conseillé de référer immédiatement l’enfant pour une évaluation diagnostique et pour définir l’éligibilité à
    des services de stimulation et/ou à des interventions précoces.
•    2009 Diana Robins, Deborah Fein, & Marianne Barton
Documentation
American Psychiatric Association. (2015). DSM-5-Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux.
     Traduction française par M-A , J.D. Guelfi et al. Elsevier Masson SAS, Paris, 2015. Diagnostic and Statistical
     Manual of Mental Disorders, DSM-5 (2013)
Benhaberou-Brun. (2011). HIBOU. Perspective infirmière, nov-déc.2011. p.35-37
www.caddra.ca/practice-guidelines/download
Fortinash, K.M., & Holoday Worret, P.A. (2016). Soins infirmiers santé mentale et psychiatrie 2e ed. Montréal.
      Chenelière éducation.
Martello, E. (2015). Enfin je dors…et mes parents aussi (2ème éd.). Montréal: Éditions du CHU Sainte-Justine.
Institut national de santé publique du Québec (2008). Avis scientifique sur les interventions efficacies en promotion
       de la santé mentale et en prevention des troubles mentaux. (www.inspq.qc.ca/publications/789)
Institut national de santé publique du Québec(2010). Avis scientifique sur le choix d'un outil de mesure du
       développement des enfants de 0 à 5 ans dans le cadre des Services intégrés en périnatalité et pour la petite
       enfance (www.inspq.qc.ca/publications/1143)
Robins,D., Fein, D., & Barton, M. (2009). Modified Checklist for Autism in Toddlers, Revised with Follow-up. Version
      canadienne française. (www.mchatscreen.com)
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