GRÈS (TENTATIVE DE SÉDIMENTATION) - Théâtre ouvert

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GRÈS
(TENTATIVE DE SÉDIMENTATION)
le désordre des choses
Aurélia Lüscher / Guillaume Cayet
Les comme moi avaient connu les longues routes
Les bouchons interminables
Les gueguerres entre juilletistes et aoûtiens
Les vacances au bord de mer aligné·e·s comme des tombes
Des corps polis qui sourient à la glacière
Fanta Coca Light
Consommer nous rendait vivant·e·s
Les karaoké sur une plage désertique qui lavaient nos plaintes
Les comme moi avaient connu ces moments éblouissants
Qu’illes se ressassaient en boucle à la reprise du travail
Attendant l’été prochain ou l’hiver suivant
En déplorant les morts qui n’y auraient pas droit
Et parfois
Les comme moi se délassaient dans de petites fugues quotidiennes
Pour oublier un instant
L’éternel retour du pointage
du parking
de l’usine
du rendement
©DR

création le 02 octobre 2021 La Passerelle (Pont-de-Menat)
dans le cadre de la tournée décentralisée de la Comédie de Clermont-Ferrand - scène nationale,
en coréalisation avec la Communauté de Communes Combrailles Sioule et Morge.

Monologue musical
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écriture et mise en scène Guillaume Cayet jeu Emmanuel Matte musique live Valentin Durup scénographie Salma Bordes
création lumières Juliette Romens création vidéo Antoine Briot costumes Cécile Box régie Clémentine Gaud
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production le désordre des choses
coproductions La Comédie de Clermont-Ferrand - scène nationale, La Ferme du Bonheur - Nanterre, Théâtre de Privas - scène
conventionnée art et territoire, Théâtre Ouvert - Centre National des Dramaturgies Contemporaines - Paris, La 2deuche - espace culturel
de Lempdes - scène régionale Auvergne Rhône-Alpes.
soutiens La région Auvergne-Rhône-Alpes, La Chartreuse - Centre national des écritures du spectacle - Villeneuve-lez-Avignon, Groupe
des 20 Auvergne-Rhône-Alpes
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La compagnie est associée à la Comédie de Clermont-Ferrand - scène nationale pour les saisons 2019-2022 et à la
Comédie de Valence - Centre Dramatique National Drôme Ardèche pour la saison 2020-2021.

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L’histoire d’une transformation
 A la base il y a un mouvement. Un double mouvement.
Social et intime.
Il y a mon envie de parler de ce mouvement qui a dépassé, voire débordé une bonne partie
de ce que la "gauche" pensait encore possible en matière de mouvement social.
Il y a ce mouvement des sans-parts, des sans-représentations.
Peut-être aussi ce mouvement des classes moyennes et des délaissé·e·s.
Ce mouvement dans lequel j’y reconnais mes voisin·ne·s, mes camarades d’école,
ma famille.
Une colère familière.
Depuis longtemps j’écris sur les luttes, sur des sujets qui m’animent politiquement, sur
les mouvements sociaux, sur nos intimités traversées par la société dans laquelle nous
vivons. Une société où l’on nous parle de fin du monde. Car bien évidemment, il est plus
facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme.
J’écris d’abord pour moi. L’écriture m’explique le monde. Ce que je n’y comprends pas. Ce
que je n’arrive pas à y lire. L’écriture m’explique mes incompréhensions, mes contradictions voire
mes paradoxes. Et parce que lecteur d’essais sociologiques, historiques et politiques, je
pense l’écriture dramatique comme un mouvement historique. Partir à la source, autopsier
le présent par l’Histoire. Comprendre l’avenir en auscultant le passé.
J’écris une trajectoire. Celle d’un vigile de centre commercial devenu manifestant. Quelques
questions sous-tendent cet écrit :
Comment se transforme l’humiliation en colère ? Comment se produit l’instant décisif ?
Lorsqu’un corps décide de passer à l’action, de monter dans un bus pour lancer des pavés
à la capitale.
Grès est le récit d’une voix. Celle-ci se raconte, nous raconte. Sa trajectoire. De son
travail, à sa voiture, les ronds-points, la nationale, la maison, les repas avec sa moitié et
ses enfants ...
Grès est l’histoire d’une tentative de sédimentation. De tous ces petits bouts d’incompréhension,
de rage sourde, qui forment à l’intérieur de l’estomac une pierre dure et solide.
Grès est l’histoire de cette pierre. De cette pierre sortie du ventre du ressentiment.

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Un spectacle musical
Depuis gamin j’écoute du rap.
Depuis gamin mon écriture est attirée par la poésie urbaine.
Je découvre La canaille lors d’un concert il y a quelques années. Depuis, leurs
chansons ne me quittent plus. Je rêve d’une association artistique avec le groupe. Je
les rencontre. On échange. Nos visions du monde concordent, dialoguent. On décide de
travailler ensemble.

Je propose à Valentin Durup (le musicien et compositeur du groupe) de rejoindre
Emmanuel Matte (acteur) sur Grès. L’idée est de poursuivre le travail entrepris avec
Neuf mouvements pour une cavale, monologue itinérant sur l’histoire du paysan Jérôme
Laronze. Poursuivre avec une forme qui puisse être présentée dans des salles et s’adapter
à tous types d’espaces non-théâtraux.

Artiste-associé à la Comédie de Clermont-Ferrand, il nous semblait en effet important
de continuer à amener l’écriture contemporaine et nos spectacles, ailleurs que sur les
plateaux théâtraux.

Grès prend donc la forme d’un monologue musical. Le texte, alternant récit et poème, se
prête parfaitement à cette forme. Sur scène, l’acteur prend en charge le récit d’un vigile,
accompagné par les créations musicales de Valentin Durup. La création-vidéo d’Antoine
Briot dialogue, sous forme de projections et de mapping au sol, avec le récit, ainsi que les
lumières de Juliette Romens.

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extrait
Le soir quand je rentre à la maison je ne dis pas grand chose. Le pain n’est pas dur aujourd’hui, j’en ai acheté un
chez Paul en partant. La Moitié serait pas contente de savoir ça parce qu’il paraît que le patron de chez Paul a
soutenu Fillon aux dernières élections et que même si on parle pas de politique à la maison, cette droite là, chez
nous, la droite des costumes trois pièces et de l’arrogance des curés sans chapelle, on peut pas.

La Moitié est déjà là. C’est bizarre. Je fais un signe pour demander si tout va. Elle dit oui oui, on a fini plus tôt, un
problème à la découpe, je dis d’accord, la Moitié me sourit alors je m’inquiète pas.

On mange avec les gosses, on parle un peu de leur avenir. La grande est en troisième. Qu’est-ce que tu veux faire
plus tard ? Son frère répond "chômeuse". Ça ne fait rire personne je lui dis. J’aimerais être inséminatrice, elle dit,
surtout pour les vaches elle précise. Je me dis : on a l’imaginaire dont on hérite. À la campagne, pourquoi
voudrait-elle être députée ? Je lui dis tu verras bien plus tard, t’iras d’abord au lycée et puis après à l’université... La
Moitié, qui était restée mutique durant toute la conversation dit d’une voix très froide : on va continuer à repousser le
problème jusqu’à ce que tu sois majeure tu veux bien, et après ça ne sera plus de notre responsabilité. La gamine
ne comprend pas. Le petit non plus. Moi non plus. On fait comme si rien n’avait été dit, et on parle du petit. Lui c’est
clair il veut être policier, alors on s’accorde au moins là-dessus que policier, ou gendarme, ou militaire, c’est bien un
métier d’avenir, alors on est content·e·s de cette certitude là et on passe au dessert.

Quand les gosses sont couché·e·s je regarde la Moitié. Elle est assise sur le canapé. La télécommande rebondit sur
son ventre. Je ne répète pas la question contractuelle du "tu es sûre que ça va?". Je crois qu’au fond je le sais. En
rangeant le lave-vaisselle, des images noient mes pensées. Un sang noirâtre inonde la machine. J’engouffre mes
mains dans la cuve pour vérifier si un dépôt de calcaire ne bloque pas l’arrivée d’eau, je découvre un pied de vache,
et à l’entendre on dirait qu’il meugle. Je referme la porte.

Au loin, depuis la fenêtre, je vois la forêt. Un petit écureuil joue au Frisbee avec une châtaigne qui ne revient pas. On
ira peut-être marcher dimanche je dis. La Moitié dit oui. Marcher dans les sapins, ça nous ira bien, tous les quatre.

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© Jean-Louis Fernandez

le désordre des choses
le désordre des choses est une compagnie théâtrale créée en 2014 à Ennezat, en Auvergne-Rhône-Alpes (dans la
ferme d’un agriculteur bio). Elle réunit autour d’un même projet artistique Aurélia Lüscher (comédienne-metteuse en
scène issue de l’École de la Comédie de Saint-Etienne) et Guillaume Cayet (dramaturge-auteur formé à l’ENSATT
à Lyon). Le projet de la compagnie se définit autour de plusieurs axes : travailler les écritures contemporaines, lier
dramaturgie poétique et théâtre politique, articuler fable et réel, instaurer une dynamique de territoire (rapprocher
amateur.ices et pratiques professionnelles, créer des partenariats avec des lycées, des écoles, des prisons), développer un
théâtre de troupe avec des acteur.ices et des collaborateur.ices complices. Les projets de la compagnie sont pensés
au long cours, par cycles et thématiques. Ainsi depuis 2015, c’est autour de deux problématiques que la compagnie
travaille, celle du post-colonialisme et celle de la ruralité. Pour sensibiliser le public et toucher un plus grand nombre
de spectact.eur.rice., des petites formes sont également écrites et représentées dans des espaces non-théâtraux.
La compagnie tente de représenter des histoires dissidentes, prônant un théâtre de décentralisation et de
service public. Elle porte sur scène des corps / voix souvent peu présent.e.s au théâtre, pensant que la représentation
peut donner aux oublié.es de l’histoire voix au chapitre. Elle ne conçoit pas la représentation théâtrale comme une
cérémonie mais comme le lieu de l’agora. Le lieu du dissensus, du débat, entre cette histoire représentée et l’Histoire
dite officielle.

La compagnie est soutenue par le Ministère de la culture et de la communication-DRAC Auvergne – Rhône-Alpes, le Conseil
régional Auvergne – Rhône-Alpes et le Conseil département du Puy-de-Dôme.

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équipe
                                                                                              artistique

Guillaume Cayet                                                Aurélia Lüscher
Guillaume Cayet travaille avec divers.es metteu.r.se.s         Aurélia Lüscher s’inscrit au Conservatoire de Musique
en scène comme dramaturge et collaborateur                     de Genève en filière art dramatique, sous la direction
artistique. Il a signé une dizaine de pièces, dont plusieurs   d’Anne-Marie Delbart et passe en parallèle un Bac
ont fait l’objet de publication aux Éditions Théâtrales (Les   International, philosophie et arts plastiques. En 2012
Immobiles, Proposition de Rachat, Dernières Pailles, Une       elle intègre l’École de la Comédie de Saint-Etienne et
commune, et B.A.B.A.R), aux Éditions En Actes (De l’autre      travaille ensuite avec Christian Duchange et avec Anne
côté du massif, La disparition) chez Lansman Éditeur.          Courel. Elle joue en 2015-16 dans Les Immobiles, texte
Ses pièces ont reçu différents prix (Artcena, Journée des      de Guillaume Cayet avec la compagnie le désordre des
auteurs de Lyon…) et ont été lues dans différents festivals    choses qu’elle co-fonde avec l’auteur Guillaume Cayet
(Festival Focus de Théâtre Ouvert notamment) et mises          en 2014, puis dans B.A.B.A.R (le transparent noir)
en onde sur France Culture. Il collabore avec Julia Vidit      création 2017 à la Maison des Arts du Léman,
en tant que dramaturge depuis la pièce Illusions d’Ivan        spectacle qu’elle met aussi en scène. Elle joue avec
Viripaev, et en tant qu’auteur (Dernières Pailles              Emmanuel Matte dans Innocent.e.s, texte de
création de Julia Vidit en 2017 à la Scène Nationale           Guillaume Cayet mis en scène par Fleur Sulmont. Elle
de Bar-Le-Duc), ainsi qu’avec Guillaume Béguin et le           met en scène Neuf mouvements pour une cavale en
Collectif Marthe. Il est aussi membre de la compagnie le       2019, co-produit par la Comédie de Clermont - Scène
désordre des choses avec laquelle il crée Les immobiles,       nationale et le Théâtre des Îlets à Montluçon. Elle
B.A.B.A.R (le transparent noir), Neuf mouvements pour          fonde également le Collectif Marthe implanté à Saint-
une cavale, autour du paysan Jérôme Laronze, et La             Etienne, avec Marie-Ange Gagnaux, Clara Bonnet et Itto
Comparution (sur les violences policières). Son parcours       Medhaoui. Avec leur spectacle Le Monde Renversé,
l’amène également à investir d’autres champs littéraires       le collectif a été sélectionné par Prémisses Production
et esthétiques puisqu’il travaille actuellement à l’écriture   pour un accompagnement de trois ans en production et
de son premier roman et de ses premiers scénarios.             pour une résidence au Théâtre de la Cité Internationale
                                                               à Paris de la même durée. Leur seconde création Tiens
                                                               ta garde est jouée en mars 2020 à la Comédie de St.-
                                                               Etienne, en partenariat avec la Comédie de Valence -
                                                               Centre dramatique national Drôme-Ardèche, le TDB,
                                                               le Théâtre de l’Union - Centre dramatique national de
                                                               Limoges et le Théâtre du Point du Jour auquel le collectif
                                                               est associé depuis 2019.

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Emmanuel Matte                                                 Juliette Romens
jeu                                                            lumières

Emmanuel Matte se forme au Conservatoire                       Juliette Romens est une éclairagiste pour le spectacle
National de Région d’Amiens et à l’École Internationale        vivant basée à Paris. Elle intègre l’ENSATT dans
de Théâtre Jacques Lecoq. Avec Vincent Rafis, il fonde la      la 74e promotion en Conception Lumière où elle va
compagnie Martin Grissen. Il crée les pièces de Vincent        rencontrer des éclairagistes comme Marie-Christine
Macaigne Introduction à une journée sans héroïsme,             Soma, Mathias Roche, Michel Theuil ou Annie Leuridan.
Requiem 3, Idiots ! ainsi que Au moins j’aurais laissé         À l’ENSATT, elle travaille au près de Jean-Pierre Vincent
un beau cadavre au Festival d’Avignon. Pour France             et fait sa création de fin d’études avec Alain Françon
Culture, il collabore avec Alexandre Planck.                   sur La trilogie du Revoir de Botho Strauss. Après ses
Actuellement, il lit Kaput Systemde de Michel Froehly,         études, elle poursuit son travail d’éclairagiste avec
performe avec les Moric(h)ette &Co, joue dans les pièces       plusieurs compagnies de théâtre et de danse et
de Guillaume Cayet et de Joachim Latarjet.                     collabore ainsi avec le désordre des choses, le Collectif
                                                               Marthe, Antoine Cegarra, Marion Siéfert, Mylène Benoit,
                                                               Jean-Paul Wenzel, entre autres. Attachée au rapport
                                                               entre lumière et matière, elle s’intéresse principalement
Valentin Durup                                                 à la co-rélation entre espace, plasticité et corps en
musique                                                        mouvement.

Il commence la musique très tôt avec le piano, le
solfège avant de se passionner pour le rock et la guitare
électrique à l’adolescence. Il participe à de nombreux         Antoine Briot
groupes, et se lance également dans la production et la        vidéo
musique hip-hop vers 20 ans. Il interrompt ses études
après une licence de psychologie pour intégrer l’école         Créateur visuel et sonore pour le spectacle vivant et les
de musique ATLA à Paris. Diplômé, il donne des cours           arts plastiques, Antoine est formé à l’ENSATT de Lyon
particuliers de basse, guitare, piano, batterie, tout en       puis à l’ESAAix d’Aix en Provence. Actif dans le secteur
découvrant peu à peu le circuit professionnel en tant que      du théâtre contemporain , il collabore avec Karim Bel
musicien de scène principalement au poste de guitariste/       Kacem et la compagnie suisse Think Theatre Theatre à
bassiste. Il fréquente les studios, concerts, télés, les       la réalisation de dispositifs sonores et visuels pour les
principales salles parisiennes (Zénith, Bataclan, La           pièces Mesure pour Mesure, L’Urgence et Eromania.
Cigale, New Morning, Nouveau Casino, Boule Noire,              Au service des écritures contemporaines, Antoine est
Bus Palladium etc.) et donne des concerts dans                 membre depuis l’origine de la compagnie le désordre
toute la France ainsi qu’en Europe avec entre autres           des choses. Il réalise la vidéo et le son pour B.A.B.A.R.
Brigitte, Mélissa Laveaux, Robi, Joseph Chedid,                et les animations vidéos pour Neuf mouvements pour
Wes+ern, La Canaille, Marc Nammour, Evergreen…).               une Cavale. Pour la danse, il réalise des dispositifs
Il travaille aujourd’hui sur différents projets théâtraux et   sonores pour la Cie Ilka menée par Maud Blandel et pour
musicaux avec les auteurs et chanteurs Marc Nammour,           Futur Immoral portée par Paola Stella Mini et Konstantinos
Loïc Lantoine, les auteurs de théâtre Sylvain Levey,           Rizos. Issu d’un écosystème artistique lié aux musiques
Guillaume Cayet, ainsi que sur son projet artistique           amplifiées et électroniques, il participe à différents
personnel, orienté principalement vers la musique              projets musicaux et fonde la Canopée pour laquelle
électronique live et la photographie.                          il écrit et co-compose Le Crépuscule des maîtres.
                                                               Parallèlement à cette activité, il co-crée le Collectif
                                                               ARCAAN dédié aux arts numériques et en particulier à
                                                               la création vidéo architecturale pour laquelle il compose
                                                               les bandes sons de Irrelevant, Immersive et Emersive
                                                               primés dans différents festivals internationaux.

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Salma Bordes                                                  B.A.B.A.R. Le transparent noir de Guillaume Cayet et
scénographie                                                  Aurélia Lüscher, Timon d’Athènes de Cyril le Grix,
                                                              Depuis l’aube de Pauline Ribat, War & Breakfast de
Salma Bordes est née en 1993 à Paris. Après un bac            Jean-Pierre Vincent...), des chorégraphies (Evila ou
scientifique, elle se tourne vers des études d’arts           encore Rosalie de Joséphine Tilloy, Compagnie
appliqués à l’école Duperré. Dès son plus jeune âge,          Vibrisses), et des courts / moyens métrages (Chien Bleu
elle suit en parallèle de sa scolarité des études de          de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, Grand 8 de Camille
musique au conservatoire du XVème arrondissement,             Fleury). Elle assiste aussi des chefs costumiers pour
une pratique qui contribue largement à lui donner le goût     le cinéma (La Garçonne de Paolo Barzman, La Belle
du spectacle et de la scène. Elle obtient son CEM de          époque de Nicolas Bedos, Blanche comme neige d’Anne
violon en 2014 et entre la même année simultanément           Fontaine, Maya de Mia Hansen-Love, 120 Battements
au TNS en scénographie et à l’ENS de Cachan en                par minute de Robin Campillo, Dalida de Lisa Azuelos,
Design. Au cours de sa formation au TNS, elle rencontre       Les Cowboys de Thomas Bidegain, Peur de rien de
Rémy Barché et travaille avec lui sur Stoning Mary de         Danielle Arbid...).
debbie tucker green, Coeur Bleu de Caryl Churchill,
puis La Truite de Baptiste Amann. Plus récemment
elle conçoit pour lui les décors du Traitement de Martin
Crimp créé en janvier 2018 à la Comédie de Reims et de        Clémentine Gaud
l’opérette Les P’tites Michu d’André Messager créée           régie
en avril à l’opéra de Nantes. Elle collabore également
                                                              Alors qu’elle suit une formation de médiation
avec des élèves de sa promotion, notamment avec
                                                              culturelle à l’Institut d’Etudes Supérieures des Arts à
l’actrice, autrice et metteuse en scène Pauline Haude-
                                                              Paris, Clémentine Gaud découvre le milieu de la
pin ainsi qu’avec plusieurs jeunes compagnies. Elle
                                                              technique du spectacle vivant en effectuant un stage au
rencontre Géraldine Martineau en septembre 2017 et
                                                              Théâtre de Châtillon. Elle commence à travailler en tant
crée pour elle le décor de La Mort de Tintagiles au théâtre
                                                              que régisseuse lumière d’accueil dans plusieurs théâtres
de la Tempête, leur collaboration se poursuit en 2018
                                                              parisiens dont le Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine,
avec La Petite Sirène au Studio Théâtre de la Comédie
                                                              l’Espace Lino Ventura de Garges-les-Gonnesses, le
Française. En 2019 elle signe entre autres la
                                                              Carreau du Temple ou le Théâtre Marigny. Elle rejoint
scénographie de Thélonius et Lola, un texte de Serge
                                                              petit à petit plusieurs compagnies telles que la Cie
Kribus mis en scène par Zabou Breitman.
                                                              Nosferatu, Le Menteur Volontaire ou encore Feu un rat !
                                                              En 2017, elle rejoint le collectif Marthe pour sa
                                                              première création Le Monde renversé. C’est à cette
Cécile Box                                                    occasion qu’elle rencontre Aurélia Lüscher, membre
costumes                                                      fondateur de ce collectif qui va lui proposer d’intégrer la
                                                              compagnie le désordre des choses pour la tournée de
Après 3 ans d’études de lettres et de philosophie à           Neuf mouvements pour une cavale et Grès (tentative de
Lyon, Cécile Box étudie le design à l’École Supé-             sédimentation).
rieure des Beaux Arts de Rennes où elle découvre le
textile. Puis elle intègre l’Ensatt (École Nationale
Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) ou elle
suit la formation «conception costumes». Elle y apprend
notamment les techniques de teintures naturelles,
patines, ennoblissements... À travers le travail sur le
vêtement elle synthétise sa formation littéraire et sa
pratique plastique : comme une écriture visuelle, le
costume raconte un personnage fictif ou roman-
cé, qui entre en scène. Aujourd’hui elle conçoit les
costumes pour des pièces de théâtre (Ces Filles-Là du
collectif Ces Filles-Là, Mi Mune-quita de Sarah Calcine,

                                                          -8-
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siret 809576309000011
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