HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis

 
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HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis
La Compagnie des Animaux en paradis

HUIT                       ROIS
        (NOS PRESIDENTS)

UNE   SERIE THEATRALE DE   LEO COHEN-PAPERMAN

                Juillet 2019
HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis
Note d’intention

« … raconter des histoires héroïques, se moquer avec les
pauvres de la vie des puissants, qui triomphent et qui
perdent, qui gouvernent et qui tombent, et rire de ces
papillons d’or fragiles, s’approcher doucement des mystères
de l’être comme si nous étions des espions de Dieu. »

                                           W. Shakespeare, Le Roi Lear

Huit rois est une série de huit spectacles dont l’ambition est, à ma
connaissance, inédite : peindre le portrait théâtral — c'est-à-dire le
portrait poétique, intime et politique — de chacun des huit
Président de la Cinquième République, de Charles de Gaulle à
Emmanuel Macron.

Lors de sa création en 1633 à Londres, la pièce Richard III de Shakespeare
racontait l’histoire d’un roi connu de tous ses spectateurs. Comme le
public du Théâtre du Globe, nous sommes unis par une histoire
commune. Celles et ceux qui viendront voir revivre leurs présidents les
adorent ou les abhorrent, les méprisent ou les admirent, les connaissent
ou les ignorent : quoiqu’il en soit, ces hommes ont été — ou sont encore
— les visages d’une histoire que nous avons en partage. Nous
sentons que ce qui se joue devant nos yeux, sur scène, appartient à
toutes et à tous. Et cela confère à la représentation quelque chose
d’impérieux, de nécessaire, de brulant. « — Le Président de la
République est-il le dépositaire, le jouet ou le créateur de l’Histoire ? »
« — Où étais-je, ce 10 mai 1981 ? » « — De quoi avons-nous hérité en juin
1958 ? » « — Qu’est-ce qui fascinait mon grand-père chez de Gaulle ? »
La représentation de l’Histoire est la meilleure accoucheuse de nos
questions, grandes et petites, politiques et intimes.
HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis
Note d’intention

 Chaque président m’engagera à un traitement scénique singulier :
comme nos huit monarques républicains, mes huit spectacles ne se
ressembleront pas. A chacun, j’attribuerai la forme théâtrale qui selon
moi reflète le mieux sa personnalité, sa vie, son rapport au pouvoir et à
la parole : marionnette géante et souvenirs d'un témoin privilégié pour
Charles de Gaulle, fiction documentaire réalisée en direct sur le plateau
pour Georges Pompidou, dîner immersif "chez les français" pour Valéry
Giscard d’Estaing, proposition chorégraphique pour François
Mitterrand, comédie méta-théâtrale et onirique pour Jacques Chirac,
stand-up pour Nicolas Sarkozy, clown beckettien pour François Hollande
et show participatif pour Emmanuel Macron.

L'objectif de mes spectacles n'est pas de donner mon opinion politique:
elle ne ferait qu'ajouter aux tonnes d'analyses, de commentaires et
autres gazouillis électroniques offerts chaque jour aux yeux fatigués des
citoyens. Je suis animé par un désir tout autre : celui de traquer —
comme l’enquêteur traque le criminel — ce qui fait l’essence intime,
poétique et politique de mes « sujets ». Je peindrai les portraits de ces
hommes tels que je les vois, sans m’ériger en contempteur ni en
hagiographe. Le criminel Charles Manson disait : « Regarde-moi de haut
et tu verras un bouffon. Regarde-moi d’en bas et tu verras un Dieu. Regarde-moi
en face et tu te verras toi-même. » Je veux croire qu’en plongeant notre
regard dans l’âme et le corps de nos puissants, nous trouverons un reflet
inattendu de nous-même. C’est, je crois, ce que j’espère en allant au
théâtre : trouver un reflet inattendu de moi-même et sortir de la
salle en désirant l’inconnu.

                                                         Léo Cohen-Paperman
HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis
Le projet

Huit rois (nos présidents)
Série théâtrale de huit spectacles, qui peuvent être joués de
façon indépendante.

Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman
Univers visuel - Henri Leutner
Lumières - Pablo Roy et Grégoire De Lafond
Costumes - Manon Naudet
Consultant cinéma – en cours
Consultant danse – en cours
Avec - Valentin Boraud, Pauline Bolcatto, Léonard Bourgeois-Taquet,
Julien Campani, Philippe Canales, Louise Coldefy, Emilien Diard-Detœuf,
Clovis Fouin, Joseph Fourez, Elsa Grezscszack, Lazare Herson-Macarel,
Frédéric Jessua, Morgane Nairaud, Antoine Philippot...(distribution en
cours)
Administration - Fabienne Christophle / GEF
HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis
Soutiens et recherche de partenaires

MODALITES DE CREATION, PROJET DE DIFFUSION
 Notre objectif est de monter les huit spectacles d’ici aux
 présidentielles de 2022.

 Chacune des huit formes peut être représentée de façon indépendante,
 mais nous pouvons en jouer jusqu’à deux par soir.

SOUTIENS
 La compagnie des Animaux en paradis est soutenue par la Région
 Grand Est au titre de l’aide au développement 2017-2019.
 Léo Cohen-Paperman est artiste associé au Salmanazar, scène de
 création et diffusion d’Epernay à partir de 2019

 Les Vies de Jacky – création janvier 2020 : coproduction Compagnie des
 Animaux en paradis avec le Théâtre Louis Jouvet de Rethel, Transversales à
 Verdun et le Salmanazar d’Epernay. Avec le soutien de Furies.

RECHERCHES DE PARTENAIRES
 Nous cherchons des partenaires en coproduction, en résidence et en
 préachat pour chacun des huit spectacles.

 Nous cherchons un lieu capable d’accueillir six semaines de
 représentations en alternance dans la période de mars à mai 2022.
HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis
Calendrier

Décembre à janvier 2020 - répétitions et premières représentation
Les vies de Jacky (Jacques Chirac)

Juin 2020 - répétitions et premières représentations
Aimez-moi (Nicolas Sarkozy)

Juillet 2020 - Les vies de Jacky + Aimez-moi au festival d’Avignon

Septembre à novembre 2020 - création et premières représentations
Les chênes qu’on abat (Charles de Gaulle)
Les peuples heureux n’ont pas d’histoire (Georges Pompidou)

Novembre à décembre 2020 – Tournée
Les Vies de Jacky (Jacques Chirac)

Janvier à mars 2021 - Création et représentations
Un Dîner chez les français (Valéry Giscard d’Estaing)
Journées avec la mort (François Mitterrand)

Avril à juin 2021 – tournée
Les vies de Jacky (Jacques Chirac)
Aimez-moi (Nicolas Sarkozy)
HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis
Calendrier

Juillet 2021 - Un Dîner chez les français (Valéry Giscard d’Estaing) et
Journées avec la mort (François Mitterrand) au Festival d’Avignon

Septembre à novembre 2021 - création et premières représentations
La fin de la parole (François Hollande)
Never respect the rules (Emmanuel Macron)

Janvier à mars 2022 - tournée des huit spectacles

Mars à mai 2022
   ▪   Représentations, dans un lieu unique et en alternance, des huit
       spectacles (à raison de deux par soir ; possibilité d’intégrales les
       week-end).
   ▪   Les représentations auront lieu pendant la campagne des
       élections présidentielles de 2022.
   ▪   Le jour du second tour, les spectateurs seront invités à suivre les
       résultats en direct au théâtre. Nous aurons écrit, d’ici là et en
       fonction des scores du premier tour, un dernier portrait : celui
       de notre neuvième président ou présidente. Un fois son identité
       révélée par les urnes, nous représenterons, quelques secondes
       seulement après l’élection, notre dernière proposition.
HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis
Les chênes qu’on abat
                     Charles de Gaulle

Forme marionnettique, d’après Les Chênes qu’on abat d’André Malraux
Adaptation et mise en scène - Léo Cohen-Paperman
Avec Pauline Bolcatto, Clovis Fouin et Antoine Phillippot
Conception masques et marionnettes – en cours
Durée prévisionnelle - 1h20

11 décembre 1969. André Malraux rend visite au général de Gaulle retiré à
Colombey-les-Deux-Eglises : c’est le dernier face-à-face entre l’homme d’état
et l’écrivain. Devant eux, les plaines de la Haute-Marne qui se recouvrent de
neige. Derrière eux, l’Histoire de France que de Gaulle, maintenant loin du
pouvoir, a rejoint.

Le salon du Général de Gaulle à Colombey. Une bibliothèque. Deux
marionnettes à taille humaine, qui représentent Charles de Gaulle et André
Malraux, se parlent. Tout, dans leurs échanges, devient matière à penser, à
rêver, à halluciner l’Histoire. Lénine, Napoléon, Gandhi, Jacqueline Kennedy,
le chat Gris-Gris… Des figures évoquées dans leur dialogue, connues ou moins
connues, viendront à leur tour visiter le plateau, comme des fantômes qui
hantent les couloirs du temps. Et, pendant tout le spectacle, la neige qui
ensevelit tout. L’Histoire est un défilé de spectres que le temps efface.

***
DE GAULLE. La grandeur est un chemin vers quelque chose qu’on ne connaît
pas.
MALRAUX. Votre prédécesseur, ce n’est pas un politique : c’est Victor Hugo.

DE GAULLE. Au fond, vous savez, mon seul rival international, c’est Tintin !
Nous sommes les petits qui ne se laissent pas avoir par les grands !
Les chênes qu’on abat
  Charles de Gaulle
Les peuples heureux n’ont pas d’histoire
             Georges Pompidou

Fiction documentaire réalisée en direct sur le plateau
Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman
Collaboration cinématographique – en cours
Avec Léonard Bourgeois-Taquet, Joseph Fourez, Frédéric Jessua et Morgane
Nairaud.
Durée prévisionnelle - 1h15

20 juillet 1972. Fabien Rodier, journaliste à l’ORTF est invité à suivre, le temps
de leur congé estival, le couple Pompidou dans sa résidence secondaire
d’Orvilliers, dans les Yvelines. Avec son cameraman, ils captureront des
instants de vie quotidienne, ouvrant ainsi une fenêtre nouvelle sur la vie des
puissants. Fait inédit à l’époque, on verra le Président couper du bois,
s’occuper de ses chevaux, faire du feu, fumer à son bureau, manger avec sa
femme, écrire son prochain discours pour les Nations Unies, prendre son bain,
lire de la poésie française, bercer son petit-fils en lui racontant L’Iliade…

Qu’est-ce que la caméra a changé dans notre perception de la politique ? En
même temps que le Président vit sa vie « d’homme ordinaire », ses regards, ses
humeurs et ses gestes sont retransmis sur grand écran. Petite forme pour trois
acteurs et un cameraman, Les peuples heureux n’ont pas d’histoire est une
réflexion sensorielle, légère et mélancolique sur le pouvoir en temps de paix.

***
Claude et Georges Pompidou sont avec Fabien Rodier et son cameraman. Georges arrose
ses roses.
GEORGES POMPIDOU, au journaliste. Voilà. Vous savez, les roses, ce ne sont pas
des fleurs comme les autres.
CLAUDE POMPIDOU. Il faudrait aller nourrir la jument.

GEORGES POMPIDOU. Et après on dit que je suis autoritaire !
Les peuples heureux n’ont pas d’histoire
            Georges Pompidou
Un dîner chez les français
                Valéry Giscard D’Estaing

Repas immersif et carnavalesque
Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman
Collaboration à l’écriture et jeu - Pauline Bolcatto, Philippe Canalès, Louise
Coldefy, Clovis Fouin, Joseph Fourez et Morgane Nairaud.
Durée prévisionnelle - 1h20

23 janvier 1975. Il l’avait promis pendant la campagne présidentielle : Valéry
Giscard d’Estaing s’invite à dîner chez les Français afin, dit-il, « de leur parler
les yeux dans les yeux. » Pour la venue du Président et de son épouse, la famille
Michard a mis les petits plats dans les grands car, comme le dit Germaine, «
recevoir le Président de la République dans son salon, c’est pas tous les jours!»

A travers ce diner immersif, où certains spectateurs seront invités à partager
le repas du Président avec les Michard, nous chercherons un double portrait :
d’un côté, celui de Valéry Giscard d’Estaing, l’aristocrate qui voulait être
moderne. De l’autre celui, à la fois singulier et emblématique, d’une famille
française qui a traversé et traverse encore les grands bouleversements du
siècle : l’exode rural, les deux guerres mondiales, mai 68, la mondialisation, le
chômage… Quand le Président s’invite à table, redevient-il un homme comme
les autres ? Et quand un citoyen offre l’hospitalité au « premier des français »,
devient-il, pour un soir, le roi ?

***
GERMAINE MICHARD… Et puis quelques œufs, qu’on monte avec de la
moutarde. Et mon petit secret, Monsieur le Président, c’est le persil !
VALERY GISCARD D’ESTAING. Mais, chère Germaine — je peux vous appeler
Germaine ?
GERMAINE MICHARD. Oui, monsieur le Président.
 VALERY GISCARD D’ESTAING. Chère Germaine, si je pousse le bout de ma
langue contre mon palais, je sens une petite pointe iodée. Qu’est-ce que c’est ?
GERMAINE MICHARD. Le sel.
VALERY GISCARD D’ESTAING. Ah oui. Le sel.
Un dîner chez les français
 Valéry Giscard D’Estaing
Journées avec la mort
                      François Mitterrand

Proposition chorégraphique
Conception, écriture et mise en scène - Léo Cohen-Paperman
Chorégraphie, mouvements – en cours
Avec - Philippe Canalès, Lazare Herson-Macarel et Morgane Nairaud
Durée prévisionnelle - 1h15

1934. Un jeune homme débarque à Paris depuis sa ville d’Angoulême dans le
but de devenir écrivain. Il rêve sa vie pleine de risques, dangereuse. On dirait
le début des Illusions perdues de Balzac. 1996. Un vieil homme s’éteint avenue
Frédéric Le Play, dans le 7e arrondissement. Entre ces deux dates, dix journées
qui ont fait la vie de François Mitterrand.

Qui était-il vraiment ? Un petit garçon ivre d’amour ? Un jeune homme
barrésien converti aux vertus du socialisme ? Un cynique absolu ? Un
Machiavel au service d’une cause qu’il pensait juste ? Une actrice et deux
acteurs joueront ces dix journées qui, mises ensemble et ponctuées de temps
dansés, construisent le récit d’une vie qui ressemble à un roman picaresque.
Par la danse, François Mitterrand cessera d’être lui-même pour rejoindre un
mythe : celui d’un corps qui, silencieusement, marche vers la mort.

***
A Chateau-Chinon. François est avec Danielle Mitterrand. Entre Daniel Mermaz.
FRANCOIS MITTERRAND. Que faites-vous ici ?
DANIEL MERMAZ. Je suis venu assister à votre victoire. Les Renseignements
Généraux ont donné leurs premières estimations : 52 à 53%.
Temps.
FRANCOIS MITTERRAND. Je suis élu. Il va falloir que je prépare quelque chose.
DANIELLE MITTERRAND. Les ennuis commencent.
Musique. L’hymne à la joie, mixée avec le discours de Mitterrand : « Il n’y a eu qu’un
vainqueur le 10 mai 1981, c’est l’espoir. »
Journées avec la mort
 François Mitterrand
Les Vies de Jacky
                         Jacques Chirac

Comédie méta-théâtrale et onirique
Texte - Julien Campani et Léo Cohen-Paperman
Mise en scène - Léo Cohen-Paperman
Avec - Julien Campani et Clovis Fouin
Durée prévisionnelle 1h20
Les Vies de Jacky est une biographie théâtrale, une pièce sur la vie réelle et les
vies rêvées de Jacques Chirac. En un demi-siècle de vie politique et intime,
"Jacky", comme l'appelait sa mère, a revêtu à peu près tous les masques
possibles. Raconter la vie de Jacques Chirac, c’est donc raconter l’existence
d’un homme divisé politiquement et intérieurement. Un homme qui a
toujours désiré une vie d’aventure, subversive, loin des sentiers battus. Mais
un homme qui s’est toujours, en dernière instance, soumis à une autorité : son
père, ses mentors, sa femme, sa fille. Est-on réellement l’auteur de sa propre
vie ? Ou bien laisse-t-on à d’autres (parents, prêtres ou policiers) la charge de
l’écrire ?
Les Vies de Jacky, c’est aussi l’histoire de deux personnages : José Corini et
Lucien Rozen, respectivement acteur et metteur en scène à Verdun, dans les
années 2020. Là-bas, au cœur de la France des oubliés, ces deux losers de la
décentralisation commencent un travail de recherche et d’improvisations sur
la figure de Jacques Chirac - et ce travail va les conduire dans des lieux de
conscience qu’ils n’avaient pas imaginés.
***
En voiture.
LAUMOND. Vous avez une santé impressionnante, patron.
JACKY, mangeant. Oui
LAUMOND. Je crois que ce que j'admire le plus en vous c'est votre corps. Votre
façon de le jeter dans la bataille sans jamais le ménager. Sans jamais refermer
les portes derrière vous. Je n'ai jamais su faire les comptes. Vous allez toujours
trop vite pour moi, et pourtant c'est moi qui conduis.
Les Vies de Jacky
 Jacques Chirac

    © Claude Azoulay
Aimez-moi
                           Nicolas Sarkozy

Stand-up tragi-comique
Un stand-up écrit par Léo Cohen-Paperman et Clovis Fouin
Mise en scène - Léo Cohen-Paperman
Jeu - Clovis Fouin
Durée prévisionnelle 1h10
27 novembre 2016. Suite à sa défaite à la primaire des Républicains, Nicolas
Sarkozy doit s’exprimer devant ses militants. L’ancien Président commence
donc à lire le discours écrit par chef de cabinet, Michel Gaudin. Il doit annoncer
sa mise en retrait de la vie publique, tout en se laissant une possibilité de
revenir — car il ne faut jamais insulter l’avenir. Mais, alors que tout semble
sous contrôle, Nicolas Sarkozy dérape et sort du cadre. Comme un chanteur
qui partirait en improvisation et dérèglerait sa partition, Nicolas laisse ses
passions parler à sa place. Il veut parler aux gens, leur dire « ce qu’il a au fond
des tripes. »
Un genre comique où un humoriste seul, sans décor, sans accessoire, brise le
quatrième mur en prenant l’auditoire à témoin des histoires qui lui sont
arrivées. L’encyclopédie en ligne Wikipedia définit ainsi le stand-up. Ce
nouveau genre artistique, qui a connu une forte croissance à la fin des années
90, me semble le mieux à même d’exprimer la personnalité de Nicolas Sarkozy:
un homme de passions, qui, tout en cherchant désespérément l’approbation
du plus grand nombre, a toujours voulu casser les codes, en faisant souvent
violence à l’Histoire, à la dignité et à la hauteur de la fonction présidentielle.
***
NICOLAS SARKOZY. La vocation, on l’a en soi. Simenon, est-ce qu’il a choisi
l’écriture ? Non, il a commencé à écrire à 14 ans... bon. Si on te dit : « Si j’avais
le temps, j’écrirais », bon bah tu sais déjà que t’es pas face à un écrivain. Moi
quand on me demande… « Comment on fait pour faire de la politique ? » — et
bah tu vois, en posant cette question tu montres que t’es pas fait pour faire de
la politique. « — Comment on fait pour faire du théâtre ? » Ok, ok, ok, t’es pas
fait pour faire du théâtre. C’est de la velléité. Parce que si t’es fait pour faire du
théâtre, tu trouves l’école de théâtre, tu trouves... même le théâtre minable,
tu montes sur les planches, tu brûles les planches.
Aimez-moi
Nicolas Sarkozy
La fin de la Parole
                         François Hollande

Proposition clownesque, inspirée par l’œuvre de Samuel Beckett.
Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman et Elsa Grzezszcak
Avec - Valentin Boraud et Elsa Grzezszcak
Durée prévisionnelle - 1h10

5 mai 2012. Dans une cuisine, un homme et une femme. La radio crache ses
informations. Soudain, la nouvelle tombe : il est élu Président de la
République. Que faire ? Car la couronne est lourde. Trop ? Il doit prononcer un
discours. Mais la parole ne vient pas. Le bonheur rend-il muet ? Ou bien est-ce
autre chose ? Car il doit loger dans son corps de mortel, dans sa carcasse
d’homme nécessairement faillible, en proie aux doutes, le corps d’un vieux
pays lourd de son Histoire. Son esprit le veut. Mais son corps, lui, se dérobe.

Régime présidentiel, la Cinquième République personnifie le pouvoir et
confère un statut quasi-royal au Président. Son élection répond, peut-être, à
un désir inconscient des Français : celui de rompre avec l’héroïsme. Pourquoi
un spectacle de clown ? Pour rendre sensible — et, je l’espère, jouissive —
l’identité paradoxale de François Hollande, élu sur l’idée oxymorique de
Président normal. C’est ce paradoxe poétique qui, tout en lui conférant une
grande humanité, l’a empêché d’incarner pleinement sa fonction.

***
François Hollande est dans la cuisine. Il a fini son café. La radio annonce son élection.
Il ouvre une boîte à gâteaux posée devant lui : elle contient une couronne. Il l’observe
avec terreur.
FRANCOIS HOLLANDE. Moi, Président de la République, moi Président de la
République, moi, Président de la République, moi Président de la République,
moi Président de la République, moi Président de la République…
La fin de la Parole
 François Hollande
Never respect the rules
                      Emmanuel Macron
Show participatif par un expert en développement personnel. En anglais
surtitré.
Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman
Collaboration à l’écriture et jeu - Louise Coldefy, Emilien Diard-Detoeuf et
Joseph Fourez.
Durée prévisionnelle – 1h15
8 décembre 2020. Emmanuel Macron réunit un groupe de Français pour un
marathon thérapeutique. Son but : guérir les plaies, réconcilier chacune et
chacun avec lui-même, optimiser les possibles, redonner confiance en
chacune et chacun d’entre nous… Mais aussi, comme il le formule, « rompre
avec son scénario intérieur et toxique » : faire comprendre à chacune et
chacun que la réussite ne dépend que de soi-même, qu’il faut choisir de réussir
et ne plus subir sa vie.
Inspiré par les méthodes de l’analyse transactionnelle, de la Process
Communication © et des techniques de management moderne, cette dernière
proposition veut raconter la figure étrange d’Emmanuel Macron : autoritaire
et horizontal, disruptif et souriant, américain et français. Le spectacle se
conçoit comme une thérapie, auquel certaines spectatrices et spectateurs
peuvent, s’ils le souhaitent, participer. Mais de quelle maladie le médecin veut-
il les guérir ?

***
EMMANUEL MACRON. Comment vous vous appelez ?
JOSEPH. Joseph.
EMMANUEL MACRON. Bonjour Joseph. Joseph, voyez la chaise vide en face de
vous ?
JOSEPH. Oui.
EMMANUEL MACRON. Joseph, je veux que vous visualisiez, sur cette chaise
vide, l’enfant que vous avez été. Vous le voyez, Joseph ?
JOSEPH. Oui.
EMMANUEL MACRON. Dites à cet enfant ce que vous avez à lui dire. Et dites-
lui adieu. Tuez cet enfant, Joseph.
Never respect the rules
    Emmanuel Macron
Léo Cohen-Paperman
Ecriture, mise en scène
Léo Cohen-Paperman
                Ecriture, mise en scène

Léo Cohen-Paperman est né en 1988. Il se forme à la mise en scène au
Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique sous la direction de
Daniel Mesguich, Sandy Ouvrier et Pierre Debauche (2011).

Comme assistant à la mise en scène, il travaille avec Olivier Py (L'Orestie
d'Eschyle), Jean-Pierre Garnier (Fragments d'un pays lointain, Lagarce ;
Lorenzaccio, Musset) et Christine Berg (Peer Gynt d'Ibsen ; Hernani de
Victor Hugo ; Cabaret Devos).

C'est en faisant cette dernière rencontre qu'il décide d'implanter la
Compagnie des Animaux en Paradis, qu'il dirige, à Reims. Il adapte et
met en scène ses premières productions : Le Crocodile et Les Nuits Blanches
d'après Dostoïevski, Forge ! (Opéra fantastique) de Gabriel Philippot et
Stéphan Ramirez. Léo Cohen-Paperman est artiste associé au Théâtre -
Scène Conventionnée d'Auxerre de 2016 à 2019 où il crée notamment
Othello de Shakespeare (avec Miloud Khetib dans le rôle-titre) et Gulliver
de Pierre-Henry Joubert avec le quatuor Mélété. Léo Cohen-Paperman
est artiste associé au Salmanazar, scène de création et diffusion
d’Epernay, à partir de 2019.

Depuis 2017, la Compagnie des Animaux en Paradis est conventionnée
par la Région Grand-Est au titre de l'Aide au Développement.

Léo Cohen-Paperman est membre fondateur du festival du Nouveau
Théâtre Populaire (Fontaine-Guérin) depuis 2009. Là-bas, il met en
scène des grands textes du répertoire : Roméo et Juliette, Macbeth, Hamlet
de Shakespeare ; La Mort de Danton de Büchner ; Partage de Midi de
Claudel. Il crée également ses propres textes, écrits en collaboration
avec les acteurs : Le Jour de gloire est arrivé, Blanche-Neige.
Compagnie des Animaux en paradis
    122 bis rue du Barbâtre
           MVA 204/103
           51100 Reims
     animauxenparadis.com
 contact@animauxenparadis.com
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