HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) - Animaux en Paradis
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La Compagnie des Animaux en paradis HUIT ROIS (NOS PRESIDENTS) UNE SERIE THEATRALE DE LEO COHEN-PAPERMAN Juillet 2019
Note d’intention « … raconter des histoires héroïques, se moquer avec les pauvres de la vie des puissants, qui triomphent et qui perdent, qui gouvernent et qui tombent, et rire de ces papillons d’or fragiles, s’approcher doucement des mystères de l’être comme si nous étions des espions de Dieu. » W. Shakespeare, Le Roi Lear Huit rois est une série de huit spectacles dont l’ambition est, à ma connaissance, inédite : peindre le portrait théâtral — c'est-à-dire le portrait poétique, intime et politique — de chacun des huit Président de la Cinquième République, de Charles de Gaulle à Emmanuel Macron. Lors de sa création en 1633 à Londres, la pièce Richard III de Shakespeare racontait l’histoire d’un roi connu de tous ses spectateurs. Comme le public du Théâtre du Globe, nous sommes unis par une histoire commune. Celles et ceux qui viendront voir revivre leurs présidents les adorent ou les abhorrent, les méprisent ou les admirent, les connaissent ou les ignorent : quoiqu’il en soit, ces hommes ont été — ou sont encore — les visages d’une histoire que nous avons en partage. Nous sentons que ce qui se joue devant nos yeux, sur scène, appartient à toutes et à tous. Et cela confère à la représentation quelque chose d’impérieux, de nécessaire, de brulant. « — Le Président de la République est-il le dépositaire, le jouet ou le créateur de l’Histoire ? » « — Où étais-je, ce 10 mai 1981 ? » « — De quoi avons-nous hérité en juin 1958 ? » « — Qu’est-ce qui fascinait mon grand-père chez de Gaulle ? » La représentation de l’Histoire est la meilleure accoucheuse de nos questions, grandes et petites, politiques et intimes.
Note d’intention Chaque président m’engagera à un traitement scénique singulier : comme nos huit monarques républicains, mes huit spectacles ne se ressembleront pas. A chacun, j’attribuerai la forme théâtrale qui selon moi reflète le mieux sa personnalité, sa vie, son rapport au pouvoir et à la parole : marionnette géante et souvenirs d'un témoin privilégié pour Charles de Gaulle, fiction documentaire réalisée en direct sur le plateau pour Georges Pompidou, dîner immersif "chez les français" pour Valéry Giscard d’Estaing, proposition chorégraphique pour François Mitterrand, comédie méta-théâtrale et onirique pour Jacques Chirac, stand-up pour Nicolas Sarkozy, clown beckettien pour François Hollande et show participatif pour Emmanuel Macron. L'objectif de mes spectacles n'est pas de donner mon opinion politique: elle ne ferait qu'ajouter aux tonnes d'analyses, de commentaires et autres gazouillis électroniques offerts chaque jour aux yeux fatigués des citoyens. Je suis animé par un désir tout autre : celui de traquer — comme l’enquêteur traque le criminel — ce qui fait l’essence intime, poétique et politique de mes « sujets ». Je peindrai les portraits de ces hommes tels que je les vois, sans m’ériger en contempteur ni en hagiographe. Le criminel Charles Manson disait : « Regarde-moi de haut et tu verras un bouffon. Regarde-moi d’en bas et tu verras un Dieu. Regarde-moi en face et tu te verras toi-même. » Je veux croire qu’en plongeant notre regard dans l’âme et le corps de nos puissants, nous trouverons un reflet inattendu de nous-même. C’est, je crois, ce que j’espère en allant au théâtre : trouver un reflet inattendu de moi-même et sortir de la salle en désirant l’inconnu. Léo Cohen-Paperman
Le projet Huit rois (nos présidents) Série théâtrale de huit spectacles, qui peuvent être joués de façon indépendante. Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman Univers visuel - Henri Leutner Lumières - Pablo Roy et Grégoire De Lafond Costumes - Manon Naudet Consultant cinéma – en cours Consultant danse – en cours Avec - Valentin Boraud, Pauline Bolcatto, Léonard Bourgeois-Taquet, Julien Campani, Philippe Canales, Louise Coldefy, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Joseph Fourez, Elsa Grezscszack, Lazare Herson-Macarel, Frédéric Jessua, Morgane Nairaud, Antoine Philippot...(distribution en cours) Administration - Fabienne Christophle / GEF
Soutiens et recherche de partenaires MODALITES DE CREATION, PROJET DE DIFFUSION Notre objectif est de monter les huit spectacles d’ici aux présidentielles de 2022. Chacune des huit formes peut être représentée de façon indépendante, mais nous pouvons en jouer jusqu’à deux par soir. SOUTIENS La compagnie des Animaux en paradis est soutenue par la Région Grand Est au titre de l’aide au développement 2017-2019. Léo Cohen-Paperman est artiste associé au Salmanazar, scène de création et diffusion d’Epernay à partir de 2019 Les Vies de Jacky – création janvier 2020 : coproduction Compagnie des Animaux en paradis avec le Théâtre Louis Jouvet de Rethel, Transversales à Verdun et le Salmanazar d’Epernay. Avec le soutien de Furies. RECHERCHES DE PARTENAIRES Nous cherchons des partenaires en coproduction, en résidence et en préachat pour chacun des huit spectacles. Nous cherchons un lieu capable d’accueillir six semaines de représentations en alternance dans la période de mars à mai 2022.
Calendrier Décembre à janvier 2020 - répétitions et premières représentation Les vies de Jacky (Jacques Chirac) Juin 2020 - répétitions et premières représentations Aimez-moi (Nicolas Sarkozy) Juillet 2020 - Les vies de Jacky + Aimez-moi au festival d’Avignon Septembre à novembre 2020 - création et premières représentations Les chênes qu’on abat (Charles de Gaulle) Les peuples heureux n’ont pas d’histoire (Georges Pompidou) Novembre à décembre 2020 – Tournée Les Vies de Jacky (Jacques Chirac) Janvier à mars 2021 - Création et représentations Un Dîner chez les français (Valéry Giscard d’Estaing) Journées avec la mort (François Mitterrand) Avril à juin 2021 – tournée Les vies de Jacky (Jacques Chirac) Aimez-moi (Nicolas Sarkozy)
Calendrier Juillet 2021 - Un Dîner chez les français (Valéry Giscard d’Estaing) et Journées avec la mort (François Mitterrand) au Festival d’Avignon Septembre à novembre 2021 - création et premières représentations La fin de la parole (François Hollande) Never respect the rules (Emmanuel Macron) Janvier à mars 2022 - tournée des huit spectacles Mars à mai 2022 ▪ Représentations, dans un lieu unique et en alternance, des huit spectacles (à raison de deux par soir ; possibilité d’intégrales les week-end). ▪ Les représentations auront lieu pendant la campagne des élections présidentielles de 2022. ▪ Le jour du second tour, les spectateurs seront invités à suivre les résultats en direct au théâtre. Nous aurons écrit, d’ici là et en fonction des scores du premier tour, un dernier portrait : celui de notre neuvième président ou présidente. Un fois son identité révélée par les urnes, nous représenterons, quelques secondes seulement après l’élection, notre dernière proposition.
Les chênes qu’on abat Charles de Gaulle Forme marionnettique, d’après Les Chênes qu’on abat d’André Malraux Adaptation et mise en scène - Léo Cohen-Paperman Avec Pauline Bolcatto, Clovis Fouin et Antoine Phillippot Conception masques et marionnettes – en cours Durée prévisionnelle - 1h20 11 décembre 1969. André Malraux rend visite au général de Gaulle retiré à Colombey-les-Deux-Eglises : c’est le dernier face-à-face entre l’homme d’état et l’écrivain. Devant eux, les plaines de la Haute-Marne qui se recouvrent de neige. Derrière eux, l’Histoire de France que de Gaulle, maintenant loin du pouvoir, a rejoint. Le salon du Général de Gaulle à Colombey. Une bibliothèque. Deux marionnettes à taille humaine, qui représentent Charles de Gaulle et André Malraux, se parlent. Tout, dans leurs échanges, devient matière à penser, à rêver, à halluciner l’Histoire. Lénine, Napoléon, Gandhi, Jacqueline Kennedy, le chat Gris-Gris… Des figures évoquées dans leur dialogue, connues ou moins connues, viendront à leur tour visiter le plateau, comme des fantômes qui hantent les couloirs du temps. Et, pendant tout le spectacle, la neige qui ensevelit tout. L’Histoire est un défilé de spectres que le temps efface. *** DE GAULLE. La grandeur est un chemin vers quelque chose qu’on ne connaît pas. MALRAUX. Votre prédécesseur, ce n’est pas un politique : c’est Victor Hugo. DE GAULLE. Au fond, vous savez, mon seul rival international, c’est Tintin ! Nous sommes les petits qui ne se laissent pas avoir par les grands !
Les chênes qu’on abat Charles de Gaulle
Les peuples heureux n’ont pas d’histoire Georges Pompidou Fiction documentaire réalisée en direct sur le plateau Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman Collaboration cinématographique – en cours Avec Léonard Bourgeois-Taquet, Joseph Fourez, Frédéric Jessua et Morgane Nairaud. Durée prévisionnelle - 1h15 20 juillet 1972. Fabien Rodier, journaliste à l’ORTF est invité à suivre, le temps de leur congé estival, le couple Pompidou dans sa résidence secondaire d’Orvilliers, dans les Yvelines. Avec son cameraman, ils captureront des instants de vie quotidienne, ouvrant ainsi une fenêtre nouvelle sur la vie des puissants. Fait inédit à l’époque, on verra le Président couper du bois, s’occuper de ses chevaux, faire du feu, fumer à son bureau, manger avec sa femme, écrire son prochain discours pour les Nations Unies, prendre son bain, lire de la poésie française, bercer son petit-fils en lui racontant L’Iliade… Qu’est-ce que la caméra a changé dans notre perception de la politique ? En même temps que le Président vit sa vie « d’homme ordinaire », ses regards, ses humeurs et ses gestes sont retransmis sur grand écran. Petite forme pour trois acteurs et un cameraman, Les peuples heureux n’ont pas d’histoire est une réflexion sensorielle, légère et mélancolique sur le pouvoir en temps de paix. *** Claude et Georges Pompidou sont avec Fabien Rodier et son cameraman. Georges arrose ses roses. GEORGES POMPIDOU, au journaliste. Voilà. Vous savez, les roses, ce ne sont pas des fleurs comme les autres. CLAUDE POMPIDOU. Il faudrait aller nourrir la jument. GEORGES POMPIDOU. Et après on dit que je suis autoritaire !
Les peuples heureux n’ont pas d’histoire Georges Pompidou
Un dîner chez les français Valéry Giscard D’Estaing Repas immersif et carnavalesque Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman Collaboration à l’écriture et jeu - Pauline Bolcatto, Philippe Canalès, Louise Coldefy, Clovis Fouin, Joseph Fourez et Morgane Nairaud. Durée prévisionnelle - 1h20 23 janvier 1975. Il l’avait promis pendant la campagne présidentielle : Valéry Giscard d’Estaing s’invite à dîner chez les Français afin, dit-il, « de leur parler les yeux dans les yeux. » Pour la venue du Président et de son épouse, la famille Michard a mis les petits plats dans les grands car, comme le dit Germaine, « recevoir le Président de la République dans son salon, c’est pas tous les jours!» A travers ce diner immersif, où certains spectateurs seront invités à partager le repas du Président avec les Michard, nous chercherons un double portrait : d’un côté, celui de Valéry Giscard d’Estaing, l’aristocrate qui voulait être moderne. De l’autre celui, à la fois singulier et emblématique, d’une famille française qui a traversé et traverse encore les grands bouleversements du siècle : l’exode rural, les deux guerres mondiales, mai 68, la mondialisation, le chômage… Quand le Président s’invite à table, redevient-il un homme comme les autres ? Et quand un citoyen offre l’hospitalité au « premier des français », devient-il, pour un soir, le roi ? *** GERMAINE MICHARD… Et puis quelques œufs, qu’on monte avec de la moutarde. Et mon petit secret, Monsieur le Président, c’est le persil ! VALERY GISCARD D’ESTAING. Mais, chère Germaine — je peux vous appeler Germaine ? GERMAINE MICHARD. Oui, monsieur le Président. VALERY GISCARD D’ESTAING. Chère Germaine, si je pousse le bout de ma langue contre mon palais, je sens une petite pointe iodée. Qu’est-ce que c’est ? GERMAINE MICHARD. Le sel. VALERY GISCARD D’ESTAING. Ah oui. Le sel.
Un dîner chez les français Valéry Giscard D’Estaing
Journées avec la mort François Mitterrand Proposition chorégraphique Conception, écriture et mise en scène - Léo Cohen-Paperman Chorégraphie, mouvements – en cours Avec - Philippe Canalès, Lazare Herson-Macarel et Morgane Nairaud Durée prévisionnelle - 1h15 1934. Un jeune homme débarque à Paris depuis sa ville d’Angoulême dans le but de devenir écrivain. Il rêve sa vie pleine de risques, dangereuse. On dirait le début des Illusions perdues de Balzac. 1996. Un vieil homme s’éteint avenue Frédéric Le Play, dans le 7e arrondissement. Entre ces deux dates, dix journées qui ont fait la vie de François Mitterrand. Qui était-il vraiment ? Un petit garçon ivre d’amour ? Un jeune homme barrésien converti aux vertus du socialisme ? Un cynique absolu ? Un Machiavel au service d’une cause qu’il pensait juste ? Une actrice et deux acteurs joueront ces dix journées qui, mises ensemble et ponctuées de temps dansés, construisent le récit d’une vie qui ressemble à un roman picaresque. Par la danse, François Mitterrand cessera d’être lui-même pour rejoindre un mythe : celui d’un corps qui, silencieusement, marche vers la mort. *** A Chateau-Chinon. François est avec Danielle Mitterrand. Entre Daniel Mermaz. FRANCOIS MITTERRAND. Que faites-vous ici ? DANIEL MERMAZ. Je suis venu assister à votre victoire. Les Renseignements Généraux ont donné leurs premières estimations : 52 à 53%. Temps. FRANCOIS MITTERRAND. Je suis élu. Il va falloir que je prépare quelque chose. DANIELLE MITTERRAND. Les ennuis commencent. Musique. L’hymne à la joie, mixée avec le discours de Mitterrand : « Il n’y a eu qu’un vainqueur le 10 mai 1981, c’est l’espoir. »
Journées avec la mort François Mitterrand
Les Vies de Jacky Jacques Chirac Comédie méta-théâtrale et onirique Texte - Julien Campani et Léo Cohen-Paperman Mise en scène - Léo Cohen-Paperman Avec - Julien Campani et Clovis Fouin Durée prévisionnelle 1h20 Les Vies de Jacky est une biographie théâtrale, une pièce sur la vie réelle et les vies rêvées de Jacques Chirac. En un demi-siècle de vie politique et intime, "Jacky", comme l'appelait sa mère, a revêtu à peu près tous les masques possibles. Raconter la vie de Jacques Chirac, c’est donc raconter l’existence d’un homme divisé politiquement et intérieurement. Un homme qui a toujours désiré une vie d’aventure, subversive, loin des sentiers battus. Mais un homme qui s’est toujours, en dernière instance, soumis à une autorité : son père, ses mentors, sa femme, sa fille. Est-on réellement l’auteur de sa propre vie ? Ou bien laisse-t-on à d’autres (parents, prêtres ou policiers) la charge de l’écrire ? Les Vies de Jacky, c’est aussi l’histoire de deux personnages : José Corini et Lucien Rozen, respectivement acteur et metteur en scène à Verdun, dans les années 2020. Là-bas, au cœur de la France des oubliés, ces deux losers de la décentralisation commencent un travail de recherche et d’improvisations sur la figure de Jacques Chirac - et ce travail va les conduire dans des lieux de conscience qu’ils n’avaient pas imaginés. *** En voiture. LAUMOND. Vous avez une santé impressionnante, patron. JACKY, mangeant. Oui LAUMOND. Je crois que ce que j'admire le plus en vous c'est votre corps. Votre façon de le jeter dans la bataille sans jamais le ménager. Sans jamais refermer les portes derrière vous. Je n'ai jamais su faire les comptes. Vous allez toujours trop vite pour moi, et pourtant c'est moi qui conduis.
Les Vies de Jacky Jacques Chirac © Claude Azoulay
Aimez-moi Nicolas Sarkozy Stand-up tragi-comique Un stand-up écrit par Léo Cohen-Paperman et Clovis Fouin Mise en scène - Léo Cohen-Paperman Jeu - Clovis Fouin Durée prévisionnelle 1h10 27 novembre 2016. Suite à sa défaite à la primaire des Républicains, Nicolas Sarkozy doit s’exprimer devant ses militants. L’ancien Président commence donc à lire le discours écrit par chef de cabinet, Michel Gaudin. Il doit annoncer sa mise en retrait de la vie publique, tout en se laissant une possibilité de revenir — car il ne faut jamais insulter l’avenir. Mais, alors que tout semble sous contrôle, Nicolas Sarkozy dérape et sort du cadre. Comme un chanteur qui partirait en improvisation et dérèglerait sa partition, Nicolas laisse ses passions parler à sa place. Il veut parler aux gens, leur dire « ce qu’il a au fond des tripes. » Un genre comique où un humoriste seul, sans décor, sans accessoire, brise le quatrième mur en prenant l’auditoire à témoin des histoires qui lui sont arrivées. L’encyclopédie en ligne Wikipedia définit ainsi le stand-up. Ce nouveau genre artistique, qui a connu une forte croissance à la fin des années 90, me semble le mieux à même d’exprimer la personnalité de Nicolas Sarkozy: un homme de passions, qui, tout en cherchant désespérément l’approbation du plus grand nombre, a toujours voulu casser les codes, en faisant souvent violence à l’Histoire, à la dignité et à la hauteur de la fonction présidentielle. *** NICOLAS SARKOZY. La vocation, on l’a en soi. Simenon, est-ce qu’il a choisi l’écriture ? Non, il a commencé à écrire à 14 ans... bon. Si on te dit : « Si j’avais le temps, j’écrirais », bon bah tu sais déjà que t’es pas face à un écrivain. Moi quand on me demande… « Comment on fait pour faire de la politique ? » — et bah tu vois, en posant cette question tu montres que t’es pas fait pour faire de la politique. « — Comment on fait pour faire du théâtre ? » Ok, ok, ok, t’es pas fait pour faire du théâtre. C’est de la velléité. Parce que si t’es fait pour faire du théâtre, tu trouves l’école de théâtre, tu trouves... même le théâtre minable, tu montes sur les planches, tu brûles les planches.
Aimez-moi Nicolas Sarkozy
La fin de la Parole François Hollande Proposition clownesque, inspirée par l’œuvre de Samuel Beckett. Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman et Elsa Grzezszcak Avec - Valentin Boraud et Elsa Grzezszcak Durée prévisionnelle - 1h10 5 mai 2012. Dans une cuisine, un homme et une femme. La radio crache ses informations. Soudain, la nouvelle tombe : il est élu Président de la République. Que faire ? Car la couronne est lourde. Trop ? Il doit prononcer un discours. Mais la parole ne vient pas. Le bonheur rend-il muet ? Ou bien est-ce autre chose ? Car il doit loger dans son corps de mortel, dans sa carcasse d’homme nécessairement faillible, en proie aux doutes, le corps d’un vieux pays lourd de son Histoire. Son esprit le veut. Mais son corps, lui, se dérobe. Régime présidentiel, la Cinquième République personnifie le pouvoir et confère un statut quasi-royal au Président. Son élection répond, peut-être, à un désir inconscient des Français : celui de rompre avec l’héroïsme. Pourquoi un spectacle de clown ? Pour rendre sensible — et, je l’espère, jouissive — l’identité paradoxale de François Hollande, élu sur l’idée oxymorique de Président normal. C’est ce paradoxe poétique qui, tout en lui conférant une grande humanité, l’a empêché d’incarner pleinement sa fonction. *** François Hollande est dans la cuisine. Il a fini son café. La radio annonce son élection. Il ouvre une boîte à gâteaux posée devant lui : elle contient une couronne. Il l’observe avec terreur. FRANCOIS HOLLANDE. Moi, Président de la République, moi Président de la République, moi, Président de la République, moi Président de la République, moi Président de la République, moi Président de la République…
La fin de la Parole François Hollande
Never respect the rules Emmanuel Macron Show participatif par un expert en développement personnel. En anglais surtitré. Conception et mise en scène - Léo Cohen-Paperman Collaboration à l’écriture et jeu - Louise Coldefy, Emilien Diard-Detoeuf et Joseph Fourez. Durée prévisionnelle – 1h15 8 décembre 2020. Emmanuel Macron réunit un groupe de Français pour un marathon thérapeutique. Son but : guérir les plaies, réconcilier chacune et chacun avec lui-même, optimiser les possibles, redonner confiance en chacune et chacun d’entre nous… Mais aussi, comme il le formule, « rompre avec son scénario intérieur et toxique » : faire comprendre à chacune et chacun que la réussite ne dépend que de soi-même, qu’il faut choisir de réussir et ne plus subir sa vie. Inspiré par les méthodes de l’analyse transactionnelle, de la Process Communication © et des techniques de management moderne, cette dernière proposition veut raconter la figure étrange d’Emmanuel Macron : autoritaire et horizontal, disruptif et souriant, américain et français. Le spectacle se conçoit comme une thérapie, auquel certaines spectatrices et spectateurs peuvent, s’ils le souhaitent, participer. Mais de quelle maladie le médecin veut- il les guérir ? *** EMMANUEL MACRON. Comment vous vous appelez ? JOSEPH. Joseph. EMMANUEL MACRON. Bonjour Joseph. Joseph, voyez la chaise vide en face de vous ? JOSEPH. Oui. EMMANUEL MACRON. Joseph, je veux que vous visualisiez, sur cette chaise vide, l’enfant que vous avez été. Vous le voyez, Joseph ? JOSEPH. Oui. EMMANUEL MACRON. Dites à cet enfant ce que vous avez à lui dire. Et dites- lui adieu. Tuez cet enfant, Joseph.
Never respect the rules Emmanuel Macron
Léo Cohen-Paperman Ecriture, mise en scène
Léo Cohen-Paperman Ecriture, mise en scène Léo Cohen-Paperman est né en 1988. Il se forme à la mise en scène au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique sous la direction de Daniel Mesguich, Sandy Ouvrier et Pierre Debauche (2011). Comme assistant à la mise en scène, il travaille avec Olivier Py (L'Orestie d'Eschyle), Jean-Pierre Garnier (Fragments d'un pays lointain, Lagarce ; Lorenzaccio, Musset) et Christine Berg (Peer Gynt d'Ibsen ; Hernani de Victor Hugo ; Cabaret Devos). C'est en faisant cette dernière rencontre qu'il décide d'implanter la Compagnie des Animaux en Paradis, qu'il dirige, à Reims. Il adapte et met en scène ses premières productions : Le Crocodile et Les Nuits Blanches d'après Dostoïevski, Forge ! (Opéra fantastique) de Gabriel Philippot et Stéphan Ramirez. Léo Cohen-Paperman est artiste associé au Théâtre - Scène Conventionnée d'Auxerre de 2016 à 2019 où il crée notamment Othello de Shakespeare (avec Miloud Khetib dans le rôle-titre) et Gulliver de Pierre-Henry Joubert avec le quatuor Mélété. Léo Cohen-Paperman est artiste associé au Salmanazar, scène de création et diffusion d’Epernay, à partir de 2019. Depuis 2017, la Compagnie des Animaux en Paradis est conventionnée par la Région Grand-Est au titre de l'Aide au Développement. Léo Cohen-Paperman est membre fondateur du festival du Nouveau Théâtre Populaire (Fontaine-Guérin) depuis 2009. Là-bas, il met en scène des grands textes du répertoire : Roméo et Juliette, Macbeth, Hamlet de Shakespeare ; La Mort de Danton de Büchner ; Partage de Midi de Claudel. Il crée également ses propres textes, écrits en collaboration avec les acteurs : Le Jour de gloire est arrivé, Blanche-Neige.
Compagnie des Animaux en paradis 122 bis rue du Barbâtre MVA 204/103 51100 Reims animauxenparadis.com contact@animauxenparadis.com
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