INFLUENZA AVIAIRE partie 1: lutte - manuel
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Ministère de la Santé Publique Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire manuel INFLUENZA AVIAIRE partie 1: lutte version 1.1 - mars 2004
PRÉFACE Le premier mars 2003, les autorités des Pays-Bas ont informé la Belgique qu'un foyer probable d'influenza aviaire s'était déclaré dans la vallée de la Gueldre. Dans un premier temps, les foyers restaient essentiellement localisés dans la province de Gueldre et d'Utrecht. Début avril, l'épidémie se rapprochait de la frontière belge en progressant vers les provinces du Limbourg et du Brabant septentrional. En définitive, l'épidémie d'HPAI dura près de 6 mois et 255 foyers furent confirmés. La source de l'épidémie est attribuée à des oiseaux migrateurs (p.ex. canards, oies), ces derniers constituant un réservoir pour le virus. Malgré de sévères mesures de restriction visant à éviter toute contamination depuis les Pays-Bas, le virus est finalement apparu sur notre territoire. Après une suspicion alarmante, infirmée ultérieurement dans la commune de Ravels, le premier cas d'HPAI a été constaté cliniquement le 15 avril 2003 à Meeuwen-Gruitrode dans la province du Limbourg et confirmé par les tests de laboratoire le jour après. Au total, 5 foyers ont été découverts dans la province du Limbourg et 3 dans la province d'Anvers. La stratégie basée sur l'abattage préventif et intense dans les zones de protection et de surveillance, en combinaison avec une compartimentalisation des zones à risque et une politique de limiter au maximum tout contact dans le secteur avicole, a permis de contrôler l'épidémie. Au total, 138 exploitations ont été assainies et plus de 3.000.000 volailles ont été abattues. Ce scénario influenza aviaire a été refondu en fonction des expériences acquises. disclaimer: L’AFSCA se réserve le droit de modifier les mesures, procédures et textes décrites dans le manuel et les annexes en fonction des circonstances. scénario influenza aviaire - version 1.1 i
ABREVIATIONS AD Administrateur Délégué AFSCA Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire AM Arrêté Ministériel AR Arrêté Royal BrPr Bruxelles Propreté (Région de Bruxelles-Capitale) CA Coordinateur de l'assainissement CCC Cellule de Crise Central CCDV Centre de Coordination et de Diagnostic Vétérinaire (CERVA) CCL Cellule de Crise Locale CE Commission Européenne CERVA Centre d’Etudes et de Recherches Vétérinaires et Agrochimiques CGCCR Centre Gouvernemental de Coordination et de Crise CPCASA Comité Permanent de la Chaîne Alimentaire et de la Santé Animale CPGV Centre de Prévention et de Guidance Vétérinaire DG Directeur Général - Directorat Général DPE Division de la Police de l’Environnement (Région wallone) FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations HPAI highly pathogen avian influenza = influenza aviaire hautement pathogène IA Influenza aviaire IBGE Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement (Région de Bruxelles-Capital) LPAI lowly pathogen avian influenza = influenza aviaire faiblement pathogène MI Afdeling Milieu-inspectie van AMINAL (Région flamande) NCD Newcastle disease = la pseudopeste aviaire OIE Office International des Epizooties OVAM Openbaar Vlaamse Afvalstoffen Maatschappij (Région flamande) OWD Office Wallon des Déchets (Région wallone) PIF Poste d’Inspection Frontalier SEPGC Service d'Encadrement de prévention et de Gestion de crise UAD Unité d’assainissement et de destruction UE Union Européenne UPC Unité Provinciale de Contrôle scénario influenza aviaire - version 1.1 ii
TABLE DES MATIERES 1. introduction et définitions .................................................................................................... 1 1.1. Définitions ................................................................................................................... 1 1.2. Construction et but du scénario .................................................................................. 2 2. Stratégie de lutte ................................................................................................................... 5 2.1. Vigilance accrue ......................................................................................................... 5 2.2. Suspicion .................................................................................................................... 6 2.3. Confirmation ............................................................................................................... 7 2.4. Levée des mesures .................................................................................................... 7 2.5. Activités opérationnelles ............................................................................................. 8 2.6. Tableau récapitulatif ................................................................................................... 8 3. Phase de vigilance accrue ................................................................................................. 10 3.1. Recherche d’animaux et de produits importés .......................................................... 10 3.2. Assainissement et destruction préventif .................................................................... 11 3.3. Mesures .................................................................................................................... 12 3.3. Autres mesures ........................................................................................................ 12 4. Suspicion: phase de recherche ........................................................................................ 13 4.1. L’avis ........................................................................................................................ 13 4.2. Procédure pour la phase de recherche ..................................................................... 14 4.3. Suspicion sur d’autres sites ...................................................................................... 15 5. Suspicion: phase d’alarme ............................................................................................... 16 5.1. Délimitation d’une zone tampon ................................................................................ 16 5.2. Assainissement préventif .......................................................................................... 16 5.3. Enquête dans les exploitations voisines ................................................................... 17 5.4. Elaboration de mesures nationales ........................................................................... 17 5.5. Préparation de la lutte ............................................................................................... 18 6. Confirmation ....................................................................................................................... 19 6.1. Le foyer .................................................................................................................... 20 6.2. Zone de protection et de surveillance ....................................................................... 21 6.3. Zone tampon ............................................................................................................ 23 6.4. Mesures générales dans les zones et le pays .......................................................... 24 7. Levée des mesures ............................................................................................................. 26 7.1. Levée de suspicion d’une exploitation ...................................................................... 26 7.2. Levée d’un foyer ....................................................................................................... 26 7.3. Levée des mesures au niveau zonal ......................................................................... 27 scénario influenza aviaire - version 1.1 iii
chapitre 1 INTRODUCTION ET DEFINITIONS 1.1. DEFINITIONS LPAI et HPAI Donner une définition claire et complète de l’HPAI n’est pas simple tant le virus présente des aspects aussi variable que complexe. Les éléments suivants doivent impérativement être pris en compte: - la variabilité de la virulence lors de maladie causée par une souche LPAI; - l’émergence de souches HPAI à partir de souches LPAI. La sévérité de la maladie causée par une souche LPAI peut varier fortement. Elle dépend de plusieurs facteurs comme la souche virale, l’espèce et l’âge de l’hôte, le statut immunitaire de l’hôte, et en particulier la présence d’infections secondaires. En fonction de ces différents facteurs, la sévérité de la maladie peut varier de légère (chute de ponte) à très sévère (mortalité importante, surinfections). Une souche LPAI est donc également capable de causer des dommages sévères. Il est donc mal aisé d’établir un diagnostic sur base des seules constations cliniques, seuls les tests in vivo et moléculaires sont capables de différencier LPAI et HPAI. Les théories actuelles évoquent avec de plus en plus d’évidence que les virus HPAI (de sous-type H5 et H7) émergent de virus LPAI suite à leur transmission à la volaille. Il semble que pour devenir hautement pathogène, le virus doive circuler chez les volailles domestiques de manière à s’adapter en quelque sorte à ce nouvel hôte. En effet, à quelques exceptions, les souches isolées d’oiseaux sauvages sont généralement peu pathogènes pour les espèces sauvages et rarement directement pathogène pour la volaille. Les seuls cas de souches pathogènes ont été isolés sur des oiseaux sauvages proche d’une zone d’épidémie d’HPAI chez la volaille, suggérant une certaine adaptation du tropisme viral à son hôte. Certains auteurs pensent que cette hypothèse pourrait être expliquée d’un point de vue moléculaire par une particularité présente chez les poulets et les dindons. Leurs enzymes polymérases seraient plus facilement responsable d’une faute de transcription de l’ARN viral lors de la réplication, conduisant à l’insertion de la fameuse séquence d’acide aminé basique au niveau du site de clivage de l’hémaglutinine propre au virus HPAI. Les épidémies qui ont sévit en Pennsylvanie, au Mexique et en Italie dernièrement, plaident en faveur de ces théories d’émergence du HPAI. Dans les trois cas, on a assisté pendant une période relativement longue à la circulation et à la dispersion du virus influenza sous une forme faiblement pathogène, causant une forme atténuée de la maladie. Soudainement, l’image clinique s’est fortement compliquée, révélant l’émergence d’une forme HPAI. Tous se passe comme si pendant qu’il circule sous sa forme faiblement pathogène, le virus s’adapte à son hôte, et mute pour devenir hautement pathogène. scénario influenza aviaire - version 1.1 1
Définition de l’HPAI selon la directive 92/40/CEE: Compte tenu de la complexité de la maladie, la législation européenne a choisit de définir l’HPAI du point de vue de sa pathogénicité dans les tests in vivo et du point de vue de sa structure moléculaire. Elle inclut les virus qui sont virulent au cours des test in vivo et ceux qui ont la potentialité de le devenir. La directive 92/40/CEE décrit l’HPAI de la manière suivante: Aux fins des méthodes de diagnostic pour la confirmation et le diagnostic de l’influenza aviaire, on entend par influenza aviaire: l’infection des volailles causée par tout virus grippal de type A ayant, chez les poulets âgés de six semaines, un indice de pathogénicité intraveineux supérieur à 1,2 ou toute infection causée par des virus grippaux de type A et de sous-types H5 ou H7 pour lesquels le séquençage des nucléotides a prouvé la présence d’acides aminés basique multiples au niveau du site de coupure de l’hémagglutinine. Recommandations du comité scientifique de la UE: Le 27 juin 2000, à la lumière des récentes constations relatives à l’HPAI, le comité scientifique de l’union européenne a publié un rapport visant à remettre en question la définition contenue dans la directive 92/40/CCE. Dans ce rapport, le comité propose 3 recommandations dont le point commun est la surveillance et la limitation de la dispersion des souches LPAI. Ces propositions partent du principe que l’apparition d’une mutation étant un événement purement fortuit, plus une souche LPAI circule longtemps parmi la volaille et au plus elle s’étend, plus grandes sont les chances de voir apparaître une souche HPAI. Définition de volailles suspectes Les définitions suivantes sont issues des directives 92/40/CEE. Elles ont été transcrites dans la législation nationale (AR du 28.11.1992). On entend par: - volaille suspecte d'être infectée d’influenza aviaire: - toute volaille présentant des symptômes cliniques ou des lésions post-mortem permettant de suspecter une infection par l’influenza aviaire, ou - toute volaille sur laquelle la présence du virus de l’influenza de type A, sous-type H5 ou H7, a été détectée. - volaille suspecte d'être contaminée par l’influenza aviaire: toute volaille susceptible d’avoir été directement ou indirectement au contact du virus de l’influenza aviaire ou du virus A, sous type H5 ou H7 de l’influenza. 1.2. CONSTRUCTION ET BUT DU SCÉNARIO Ce scénario de lutte contre la peste aviaire constitue un supplément spécifique au scénario de crise général de l’AFSCA contre les maladies épizootiques. Les documents figurant dans le scénario se conforment à la stratégie de lutte développée par la directive 92/40/CE et directives et décisions supplémentaires. L’influenza aviaire fait partie des maladies de la liste A de l’Office International des Epizooties. L’OIE décrit les maladies de cette liste comme suit « des maladies à propagation très rapide et scénario influenza aviaire - version 1.1 2
sévère qui passent les frontières et entraînent des conséquences socio-économiques et de santé publique sérieuses. Elles entraînent d’importantes conséquences sur le plan des marchés internationaux d’animaux et de produits animaux. » Dès qu’un cas d’influenza aviaire est suspecté au constaté, il est primordial de réagir rapidement, selon un schéma uniforme et structuré. Le scénario va permettre de guider pas à pas la gestion de l’épidémie. A cet effet, d’autres services et institutions pouvant être impliqués dans l’épidémie sont également pris en compte dans ce scénario. Le scénario est divisé comme suit: - La première partie du scénario comprend l’introduction (chapitres 1 et 2) avec une description de la lutte, une typologie des différentes phases et un organigramme, ainsi que les procédures générales (chapitres 3 à 7) décrivant la stratégie à mettre en œuvre pour chaque phase et les actions à entreprendre dans le cadre de chaque niveau de lutte. - La deuxième partie, les procédures opérationnelles (chapitres 8 à 13) décrivent les actions particulières intervenant dans chaque phase de la lutte. - Finalement, les annexes comprenant des aspects supplémentaires de la maladie et de la lutte. Afin que le scénario soit simple d’utilisation, il est divisé de suite: - Un texte décrivant globalement la stratégie à suivre est divisé en chapitres reprenant chacun une phase de la lutte ou une procédure opérationnelle. - Les checklists par niveau de lutte concerné, décrivant plus ou moins chronologique les tâches à exécuter, ainsi que les annexes sont regroupés dans un document séparé. Les checklists et les annexes sont numérotées en fonction du chapitre auquel elles se réfèrent. Il a été choisi de ne pas ajouter d’en-tête aux documents, afin que chaque UPC puisse les adapter aux besoins de ses équipes. - Des hyperliens incorporés au texte permettent de retrouver les checklists et annexes appropriés d’un simple clic du souris. La nature et le but de ces documents sont triples: - En premier lieu, on présente des modèles de documents qui pourront être utilisés au cours des premières heures d’une épidémie. Moyennant de petites adaptations, ces documents sont prêts à être envoyés aux intéressés. De cette manière, on épargne des effectifs et un temps précieux, tout en diminuant le risque d’oublier quelqu’un dans l’empressement. - De plus, des documents devant être utilisés par les équipes de terrain sont fournis (entre autres des fiches visites de contrôle, des résumés des opérations, des rapports). De tels documents standardisés présentent l’avantage de réaliser les opérations et de rapporter suivant un schéma uniforme. - Dans le même ordre d’idées, un soin particulier est apporté aux documents de communication entre les différents niveaux de lutte. On entend par « Ministre », le Ministre qui a sous sa compétence la lutte contre les maladies des animaux. Le scénario complet sera disponible sur le site Intranet de l’AFSCA au format informatique (Microsoft Word®) et pourra être téléchargé dans son entièreté. Des modifications et compléments pourront ainsi facilement être communiqués aux utilisateurs. scénario influenza aviaire - version 1.1 3
Les autres services ou institutions fédéraux ou régionaux, qui sont impliqués dans la lutte contre une épizootie de peste aviaire, seront informés par la CCC de tout changement dans le scénario. Une version courte du scénario sera disponible sur le site Internet du département à titre d’information pour le public. Cette version esquissera à grands traits la stratégie générale de la lutte contre une épizootie de peste aviaire. scénario influenza aviaire - version 1.1 4
chapitre 2 STRATEGIE DE LUTTE La lutte contre l’influenza aviaire peut être divisée en quatre phases. 2.1. VIGILANCE ACCRUE La phase de vigilance accrue (chapitre 3) est déclenchée par l’AD lorsque, dans un autre pays de l’UE, un foyer ou une épidémie d’IA est déclarée et que le risque de contamination de notre cheptel avicole par le virus est élevé. Les actions de terrains sont dirigées comme suit: - neutralisation le plus rapidement possible du risque d’introduction du virus et de sa dispersion éventuelle; - prévention de l’introduction du virus à partir du pays contaminé. L’évaluation du risque et la portée des mesures seront entre autre déterminées en fonction de la nature des contacts avec le pays atteint: plus intenses ont été les contacts, plus intenses seront les actions entreprises. Toutes les volailles et produits de volailles importés présentant un risque, sont recherchés et placés sous surveillance par les services compétents. Le cas échéant ces volailles seront mise à mort préventivement et les produits de volailles seront détruits. Le Ministre pourra décider de prendre d’autres mesures restrictives, comme par exemple l’établissement d’une zone tampon, la restriction partielle des transports et la limitation de l’accès aux exploitations. scénario influenza aviaire - version 1.1 5
2.2. SUSPICION Avis En principe, on considère comme sérieuse, toutes les déclarations téléphoniques (chapitre 4) de suspicion de contamination que l’on ne peut pas réfuter immédiatement à l’aide des éléments recueillis au cours de l’entretien, et ce quelque soit celui qui donne l’avis. Pour cela, des questions précises et orientées seront posées afin de se forger une image du problème. Toutefois, si l’ensemble des renseignements recueillis ne semble pas évoquer de suspicion sérieuse, l’exploitant sera prié, avant toute intervention de l’UPC, d’appeler son vétérinaire d’exploitation afin qu’il conforte ou pas cette suspicion par le résultat de ses constations cliniques. Examen Tout avis sérieux est suivi d’une visite. L’équipe qui se rend sur place évalue la probabilité d’une contamination sur base des informations recueillies à l’exploitation (chapitre 4). Un expert du CPGV peut être impliqué en cas d’indices sérieux. Si dans une exploitation suspecte les éléments cliniques recueillis sont insuffisants, l’exploitation doit être placée sous surveillance et des échantillons doivent être prélevés afin de confirmer ou infirmer une infection par l’influenza. En attendant tous les résultats des échantillons, aucune étape supplémentaire ne doit être entreprise. Si les résultats sont négatifs, on entame la phase de levée des mesures (chapitre 7). Si, par contre, les éléments cliniques indiquent une contamination probable avec le virus d’IA, la phase d’alarme est déclenchée. Alarme La phase d’alarme (chapitre 5) doit être déclenchée lors de toute suspicion majeure d’influenza. La hiérarchie est avertie par l’UPC. La confirmation officielle de la phase d’alarme est faite par l’AD. L’exploitation touchée est placée sous surveillance. Dans l’attente des résultats d’analyse, une zone tampon est délimitée autour de l’exploitation suspecte. L’organisation de la lutte contre l’IA est mise en place. Dès lors, l’exploitation suspecte peut être assainie et des mesures locales et nationales établies. Si les résultats des analyses sont négatifs, la suspicion et les mesures sont levées (chapitre 7). Si, par contre, les résultats confirment une infection par l’influenza, la phase de confirmation est lancée (chapitre 6). Généralement la phase d’alarme est très courte, surtout si la maladie est confirmée au cours du premier test (RT-PCR qui donne déjà des résultats après plus ou moins 10 heures). Ceci veut dire que cette phase sera presque simultanée ou immédiatement suivie par la phase de confirmation. scénario influenza aviaire - version 1.1 6
2.3. CONFIRMATION Dès que les analyses du CERVA confirment une infection par le virus d’IA, la phase de confirmation est déclenchée (chapitre 6). L’AD déclare officiellement le foyer et démarre la lutte. En attente de l’ouverture de la CCL, les responsabilités sur le terrain incombent au chef d’UPC. Cette phase initiale est simultanée à la phase de standstill national qui normalement va être déclenchée durant environ les 72 heures après la déclaration du foyer. Une fois la CCL opérationnelle et les responsabilités fixées, le personnel de l’UPC est intégré dans la CCL et le management général de la CCL revient au manager de la CCL. Les étapes à suivre dans la phase initiale et ultérieurement demeurent les mêmes; il n’y a que la personne responsable qui change. La phase de confirmation comprend un ensemble de mesures devant être prises afin de contrôler et de juguler l’infection, notamment: - assainir l’exploitation infectée, - rechercher les contacts, - assainir dans les zones infectées ainsi que les exploitations de contact, - établir des mesures restrictives zonales définies, - établir des mesures restrictives nationales définies. 2.4. LEVÉE DES MESURES Dès que l’absence d’Influenza est confirmée, les mesures restrictives au niveau de l’exploitation, de même qu’au niveau zonal, sont levées (chapitre 7). A l’exception des foyers pour lesquels une procédure spéciale est d’application, dans les exploitations sous surveillance, les mesures seront levées lorsque tous les résultats d’analyse sont négatifs et qu’il n’y a plus ou pas de signes cliniques constatés. Au niveau zonal, toutes les exploitations bloquées sont libérées après un screening de masse excluant toute présence d’influenza. La décision de lever l’interdiction de commerce avec les autres Etats Membres de l’UE est prise par la Commission Européenne, en accord avec le CPCASA et indépendamment de la levée des mesures au niveau zonal et au niveau de l’exploitation. scénario influenza aviaire - version 1.1 7
2.5. ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES A chaque phase du scénario correspond un ensemble d’actions. Ces actions sont décrites séparément dans le scénario, dans les chapitres 9 à 13. Tableau 1. activités opérationnelles PHASE suspicion vigilance confirmation levée des mesures accrue recherche alarme visite oui oui oui oui oui d’exploitation ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE enquête oui oui oui oui non épidémiologique assainissement préventif non oui oui non si nettoyage et assainissement non oui oui (oui) désinfection préventif expertise et oui non oui oui non indemnité inventaire et oui non (oui) oui oui screening vaccination non non non (non) non d’urgence 2.6. TABLEAU RECAPITULATIF Le tableau décisionnel à la page suivante présente les actions essentielles qui doivent être entreprises dans l’exploitation placée sous surveillance. scénario influenza aviaire - version 1.1 8
TABLEAU 2. TABLEAU RECAPITULATIF POUR LES EXPLOITATIONS SOUS SURVEILLANCE scénario influenza aviaire - version 1.1 recherche des exploitations de prélèvements enquête inventaire-contrôle contact examen clinique levée des mesures d’échantillons épidémiologique identification tracing back tracing on animaux importés: examen min. un contrôle de tous les au plus tôt 3 sem. après approfondi suivant les instructions de la données pertinentes relatives vigilance accrue autres: examen visuel CCC à l’importation animaux importés et une pas d’application pas d’application l’importation et après min. 2 ventilation par catégorie examens cliniques; tous les 4 jours au min. les infos pertinentes animaux suspects: examen min une ventilation par au sujet des entrées et après résultats négatifs de approfondi 5 animaux atteints, juste catégorie; lors de suspicion lors de suspicion suspicion autres animaux: examen tués, à envoyer au CPGV sorties d’animaux; complet si suspicion majeure majeure tous les tests (9 jours) et complète si suspicion examen clinique négatif visuel alarmante alarmante avant l’assainissement suivant la liste des suivant la liste des après finalisation de la foyer tous les animaux suivant les instructions de la complète complet exploitations de exploitations de procédure poulets sentinelles CCC contact contact animaux suspects: examen exploitation de approfondi min contrôle des animaux pas d’application si pas d’application si suivant les instructions de la infos pertinentes relatives contact avec le autres animaux: examen CCC aux animaux suspects suspects et ventilation par pas de signes pas de signes cf. vigilance accrue foyer visuel catégorie cliniques cliniques tous les 4 jours exploitations en tous les animaux dans les 48 h par le vétérinaire suivant les instructions de la ventilation par après fin du screening de zone de d’exploitation, ensuite une CCL pas d’application espèce/catégorie pas d’application pas d’application masse et levée des foyers protection fois par semaine exploitations en tous les animaux dans les 48 après fin du screening de h par le vétérinaire suivant les instructions de la ventilation par masse; au plus tôt 30 jours zone de d’exploitation, ensuite une CCL pas d’application espèce/catégorie pas d’application pas d’application après nettoyage et surveillance fois par semaine désinfection exploitations en suivant les instructions de la suivant les instructions de la suivant les instructions de la pas d’application pas d’application pas d’application suivant la décision de l’AD zone tampon CCL CCL CCL exploitations en zone de pas d’application actuellement vaccination 9
chapitre 3 PHASE DE VIGILANCE ACCRUE La phase de vigilance accrue est déclenchée par l'AD, dès que la présence d’un foyer ou d’une suspicion majeure d’IA dans un autre pays de l’UE ou dans un pays tiers avec lequel existent des relations commerciales importantes dans le domaine des volailles et produits de volailles, nécessite des mesures de protection ou de lutte sur le territoire belge. Les premières actions consistent à évaluer les risques d’introduction et à neutraliser la dispersion du virus au sein du cheptel avicole. - En premier lieu, ce risque est constitué par les mouvements de volailles vivantes et d’œufs à couver, ainsi qu’e par les moyens de transport et personnes y impliquées. - D’autre part, des mesures additionnelles pourront être prises afin de prévenir l’introduction et la dispersion du virus depuis le pays atteint. Entre autres, ces mesures visent à supprimer ou à canaliser les vois de dispersion de moindre risque, comme par exemple le transport d’aliments et la collecte de lait par des firmes en provenance du pays touché par la maladie, l’importation de viande de volailles ou l’importation d’oiseaux d’ornement. Les mesures en vigueur sont définies en fonction de l’intensité des contacts commerciaux avec le pays atteint: plus les contacts sont intenses (comme c’est le cas avec les pays voisins), plus les mesures prises doivent être sévères. La répartition des tâches lors de cette phase se réfère à l’annexe 3.01 checklist vigilance accrue. 3.1. RECHERCHE D’ANIMAUX ET DE PRODUITS IMPORTES Sur base des données en ANIMO, la CCC fait une enquête sur les volailles et les œufs à couver qui, durant la période à risque, ont été importées depuis le pays concerné. Sauf si définie autrement, la période à risque sera de: - 4 semaines avant la déclaration du foyer pour les volailles importées, et - 3 semaines avant la déclaration du foyer pour les œufs à couver importées. Sur base de l’enquête, la CCC établie une liste des exploitations à risque (procédure ccc - vigilance accrue). Les UPC sont averties. Leurs responsabilités sont les suivantes: scénario influenza aviaire - version 1.1 10
- La liste des exploitations à risque est contrôlée en utilisant toute autre information utile, comme des données propres (certificat sanitaire…) ou des déclarations spontanées. Des modifications à la liste sont rapportées à la CCC. - Une visite doit être effectuée dans les exploitations concernées (chapitre 9) dans le délai le plus court. Ce délai est en principe maximal 24 heures, sauf si un nombre d’exploitations important justifie autrement. Les exploitations sont placées sous surveillance (annexe 4.06. notification d'une exploitation suspecte de contamination). - Toute suspicion clinique constatée dans une exploitation à risque est immédiatement rapportée à la CCC. La procédure de la phase d’alarme (chapitre 5) entre immédiatement en vigueur. - Au plus tard le lendemain, toute visite de contrôle est rapportée à la CCC (annexe 3.04. fiche de contrôle vigilance accrue). - Le bourgmestre, Rendac et la Région sont avertis de la mise sous surveillance (annexes 3.05, 3.06 et 3.07). - Toute exploitation sous surveillance est suivie cliniquement selon la procédure décrite dans le chapitre 13. Les mesures de restriction sont levées, si les examens cliniques réalisés au cours d’une période déterminée ne révèlent aucun signe d’IA et si des résultats d’analyse sont négatifs (chapitre 7). Le cas échéant, un tracing des produits de volailles (viande, lisier, œufs de consommation, …) en provenance de foyers ou d’exploitations suspectes à l’étranger et suspect d’être contaminés, devra être réalisé. Comme cette information est notifié par les autorités compétentes à l’étranger, soit à la CCC, soit au service importation/exportation de la DG contrôle, à son tour la CCC fournira au cas par cas aux UPC concernées les instructions concernant l’enquête à exécuter. Dès lors, la CCC se charge d’informer les autorités à l’étranger de l’évolution de l’enquête. 3.2. ASSAINISSEMENT ET DESTRUCTION PREVENTIFS Dans certains cas, un assainissement préventif d’animaux ou une destruction de produits de volailles peut s’imposer pour des contacts à haut risque. Un tel assainissement ou une telle destruction sont décidés cas par cas sur base des informations disponibles et de l’évolution de la situation dans la région ou le pays contaminé. L’organisation pratique de l’assainissement et de la destruction est décrite dans le chapitre 10. Tant qu’une UAD n’est pas constituée, la CCC s’occupe de l’organisation pratique. - Une liste complété des exploitations détenant les volailles importées, ainsi que leur origine, est établie dans les 24 heures sur base du rapportage en provenance des UPC. - On décidera d’un assainissement préventif en fonction de l’importance des risques encourus, tenant compte de la situation épidémiologique et des critères établi dans le chapitre 10. Ces critères sont entre autres l’origine des animaux (foyer, zones de restrictions, reste du pays), du temps écoulé depuis l’importation, de la densité de population de l’exploitation, de la région et de la maladie, et de la capacité de destruction disponible à Rendac. Les œufs, la viande ou d’autre produits suspects d’être contaminés sont également détruits à Rendac. Par contre, dans le cas du lisier, une solution adéquate sera décidée selon le cas. scénario influenza aviaire - version 1.1 11
3.3. MESURES Les mesures de protection et de lutte sont à déterminer au cas par cas. Les mesures principales sont déjà reprises dans l’AM du 26 mars 2003 portant des mesures temporaires de lutte contre l’influenza aviaire, notamment: - Au niveau de l’exploitation (AM, art.4): - mesures d’hygiène et de désinfection, - restriction de l’accès à l’exploitation, - obligation de tenir un registre des visiteurs, - notification de maladie ou mortalité anormale au vétérinaire, - interdiction de traiter des volailles si des échantillons n’ont pas été transmis au CPGV. - L’accès à tout endroit où sont détenues des volailles est interdit à tout véhicule, personne ou matériel, qui dans les 4 jours précédents, dans un pays ou une région à risque, ont été en contact avec des volailles ou se sont rendus dans des endroits où sont détenues des volailles (AM, art.2). - L’interdiction des rassemblements de volailles. - L’établissement d’une zone tampon (p.ex. au long de la frontière, opposite à la zone à risque à l’étranger) avec entre autres des restrictions au niveau de transport des volailles, des œufs, des autres espèces, du lait et du lisier (AM, art.8, voir aussi chapitre 6, délimitation d’une zone tampon). Bien que les mesures visent principalement les volailles, il est clair que les pigeons (voyageurs), les oiseaux d’ornement et les oiseaux de compagnie pourront également être inclus dans les mesures. Selon le cas et en fonction de la situation épidémiologique, le Ministre ou l’AD pourront décider des mesures supplémentaires, notamment vis à vis des contacts avec le pays infecté. Ces mesures seront reprises dans une modification de l’AM de mesures temporaires mentionné. Le secteur avicole est averti que les procédures de vigilance accrue relatives à leur secteur sont d’application. Il est tenu au courrant de tout changement des mesures. 3.4. AUTRES MESURES En fonction de la situation, les mesures suivantes seront prises. - La CCC est renforcée (procédure ccc - démarrer la CCC). - Le site internet est adapté à l’actualité et un call center est mis en place (procédure ccc - call center). - Des réunions d’information et de concertation sont régulièrement organisées avec le secteur agricole et avicole. - Les stocks de matériel, nécessaire pour mener un campagne de lutte, sont contrôlés. - Dans les ports et les aéroports, les PIF de l’Agence et la Douane organisent des contrôles ciblés vis-à-vis de personnes ou de marchandise en provenance des pays touchés par la maladie. scénario influenza aviaire - version 1.1 12
chapitre 4 SUSPICION : PHASE DE RECHERCHE Un aperçu des actions est donné dans l’annexe 4.01 checklist suspicion UPC. 4.1. L’AVIS L’IA est une maladie à notification obligatoire. L’UPC responsable de l’exploitation doit donc être avertie dans tous les cas où l’influenza aviaire est suspecté. L’avis peut provenir du responsable de l’exploitation, du vétérinaire d’exploitation, d’un agent de l’AFSCA (à l’occasion d’un contrôle dans la ferme ou à l’abattoir), d’un vétérinaire du CPGV (lors d’une autopsie) ou d’une autre personne. Si tel est le cas, cette personne confirme l’avis par fax ultérieurement. Si les premiers renseignements ne semblent pas indiquer une suspicion sérieuse et que l’avis n’est pas encore étayé par les constations du vétérinaire d’exploitation, il est préférable que celui-ci soit d’abord convoqué par le responsable avant l’intervention de l’UPC. A l’annonce d’une suspicion d’influenza, le collaborateur qui reçoit l’appel suivra les étapes ci- dessous: - Parcourir le formulaire d’avis d’une suspicion (annexe 4.02). - Noter soigneusement sur le formulaire d’avis tous les renseignements qui peuvent aider à se forger une première opinion du problème; en outre, s’informer clairement des volailles, produits de volailles ou contacts qui pourraient engendrer des suspicions sérieuses ailleurs. - Communiquer immédiatement les mesures au responsable et au vétérinaire afin d’éviter une dispersion de la maladie, entre autres interdire toute entrée et sortie de personnes (y compris le vétérinaire), et de véhicules de l'exploitation. - Informer immédiatement le chef d’UPC de la suspicion d’influenza aviaire (ou s’il n’est pas accessible, un des chefs de secteur); celui-ci organisera et dirigera les actions ultérieures. Il est possible d’émettre un avis en dehors des heures de bureau, de même que le week-end et les jours fériés via la permanence de l’AFSCA (cf. note d’instruction permanence de l’AFSCA sur l’intranet). scénario influenza aviaire - version 1.1 13
4.2. PROCÉDURE POUR LA PHASE DE RECHERCHE Lors du premier avis de suspicion, le chef d’UPC doit, en considérant les renseignements recueillis, évaluer la probabilité qu’il s’agisse d’une infection par le virus de l’influenza aviaire. S’il considère la suspicion comme assez sérieuse, les démarches suivantes doivent immédiatement être entreprises: - Examiner la suspicion de plus près, et éventuellement la confirmer. - Lutter contre une dispersion ultérieure du virus. - Suivre les voies de contagion possibles (tracing on, tracing back). - Informer la hiérarchie et les autres services concernés. Premières actions du chef d’UPC après l’avis Lors de chaque avis sérieux, un vétérinaire de l’UPC doit, dans un délai maximal de 1h à 1h30, se rendre dans l’exploitation suspecte afin de se forger une première opinion. La priorité est donc d’entreprendre, préparer et effectuer une visite de l’exploitation concernée (annexe 4.03). Lors d’un avis sérieux, on fait d’emblée appel à un expert influenza aviaire du CPGV pour visiter conjointement l’exploitation concernée. Dès lors, la CCC est informée de la suspicion et diffusera les infos aux responsables au sein de l’Agence (procédure CCC - suspicion). Le CPGV et le CERVA sont informés de la suspicion par téléphone et par écrit (annexes 4.04 et 4.05). Pour le CERVA le numéro d’alarme est le 0473/52.30.21 La visite d’exploitation La méthode de travail pour une visite d’exploitation est décrite dans le chapitre 9. La visite d’exploitation a pour but de: - pratiquer un examen clinique approfondi des volailles suspectes. - prélever les échantillons nécessaires pour confirmer ou infirmer la suspicion; les échantillons sont envoyés immédiatement pour analyse via le CPGV. - effectuer une enquête épidémiologique approfondie ainsi que le tracing des volailles et des produits de volailles. - dresser l’inventaire des animaux présents dans l’exploitation; cet inventaire peut par la suite servir de guide pour l’expertise. - faire un plan d’exploitation détaillé, qui permettra à l’UAD de se former une opinion sur les différentes options pour assainir, le cas échéant, l’exploitation. - placer l’exploitation sous surveillance et informer le responsable et le vétérinaire des mesures de restriction en vigueur (annexes 4.06, 4.07 et 4.08). Il est évident que toute information utile et urgente qui apparaît durant la visite d’exploitation, est immédiatement transmise en aval à l’UPC et à la CCC. scénario influenza aviaire - version 1.1 14
Actions ultérieures Dès que les premières données recueillies lors de la visite d’exploitation font clairement apparaître la nature de la suspicion, deux options sont possibles: - Si la suspicion n’indique pas avec une grande probabilité une infection par l’influenza aviaire, alors les actions restent limitées à la phase d’examen. - La CCC est informée par téléphone; un rapport de la suspicion est ensuite rédigé et adressé à la CCC. - Le Bourgmestre, Rendac et la Région sont informés de la suspicion par téléphone et par fax (annexes 4.09, 4.10 et 4.11). Il est très important de faire clair qu’il ne s’agit pas d’une suspicion sérieuse. - Toutes les mesures restent en vigueur au moins jusqu’à ce que la suspicion soit définitivement infirmée par les résultats des tests de laboratoire (chapitre 7); - Si l’on constate chez les volailles suspectes des signes cliniques alarmants, qui indiquent une infection très probable par le virus de l’influenza aviaire, la CCC est immédiatement avertie, et l’AD déclenchera alors la phase d’alarme (chapitre 5). 4.3. SUSPICION SUR D’AUTRES SITES Pour une suspicion sur des sites autres que des exploitations, se reporter aux checklists suivantes: - suspicion dans un abattoir; - suspicion dans un centre de rassemblement; - suspicion dans un jardin zoologique ou dans un parc naturel; - suspicion dans un poste d’inspection frontalier. Globalement, les mesures générales sont appliquées, mais la spécificité de chacun de ces lieux nécessite le recours à des mesures spécifiques complémentaires. Pour les couvoirs, les meures se rapprochent d’avantage de celles qui s’appliquent aux exploitations. Pour chacun de ces lieux, il y a généralement: - une checklist comprenant les mesures en vigueur; - une lettre de notification de la suspicion; - les instructions aux visiteurs; - un modèle d’autorisation pour quitter les lieux; - un modèle de formulaire d’autorisation pour le transport d’animaux ou de matériel à partir du lieu suspect. scénario influenza aviaire - version 1.1 15
chapitre 5 SUSPICION : PHASE D’ALARME On entre dans la phase d’alarme dès que l’on a affaire à une suspicion sévère d’influenza aviaire. C’est l’AD qui la déclenche sur base des informations mises à disposition par l’UPC. Cette phase est essentiellement une phase préparatoire à la phase de confirmation, le cas échéant. Elle est très brève et peut être simultanée à la phase de confirmation. Pendant cette phase, cinq étapes importantes peuvent être distinguées. Ces étapes ont pour but de tenir en alerte tous les acteurs de la lutte et d’anticiper la progression de la maladie si la suspicion était confirmée. Une revue des tâches est donnée dans la checklist phase d’alarme (annexe 5.01). 5.1. DÉLIMITATION D’UNE ZONE TAMPON Autour d’une exploitation suspecte, une zone tampon est délimitée sur base de l’AM du 26 mars 2003 portant des mesures temporaires de lutte contre l’influenza aviaire, art. 8. La CCC prépare la délimitation de cette zone tampon qui comprend le territoire complet des communes dans un rayon de 20 km autour de l’exploitation. La délimitation est ensuite communiquée, premièrement aux bourgmestres, aux gouverneurs et aux services de police concernés via le CGCCR, et aux UPC, ensuite au secteur agricole, à Rendac, aux autres services publics et au grand public (cf. procédure ccc - zone tampon). Les mesures dans la zone tampon (voir AM du 26 mars 2003, art. 8) visent essentiellement le transport de volailles, d’œufs à couver et de certains produits de volailles (lisier, paillasses utilisées). Au niveau des exploitations avicoles, des mesures d’hygiène et des restrictions pour le transport de biongulés et de chevaux sont également imposées. 5.2. ASSAINISSEMENT PRÉVENTIF Sur base de l’article 5 de l’AM mentionné, l’AD peut décider d’assainir préventivement l’exploitation suspecte, immédiatement et sans attendre les résultats d’analyse des échantillons. scénario influenza aviaire - version 1.1 16
La CCC organise l’assainissement, l’UPC exécutera l’assainissement sur le terrain (chapitre 10). 5.3. ENQUÊTE DANS LES EXPLOITATIONS VOISINES Les exploitations voisines de l’exploitation suspecte sont visitées par les équipes de l’UPC (chapitre 9). Ses visites ont pour but de: - pratiquer un examen clinique approfondi des volailles suspectes. - dresser l’inventaire des animaux présents dans l’exploitation (volailles et autres espèces); cet inventaire peut par la suite servir de guide pour l’expertise. - faire un plan d’exploitation détaillé, qui permettra à l’UAD de se former une opinion sur les différentes options pour assainir, le cas échéant, l’exploitation. - en cas de signes cliniques, prélever des échantillons nécessaires pour confirmer ou infirmer la suspicion; les échantillons sont envoyés immédiatement pour analyse via le CPGV. - effectuer une enquête épidémiologique approfondie ainsi que le tracing des volailles et des produits de volailles. - placer l’exploitation sous surveillance et informer le responsable et le vétérinaire des mesures de restriction en vigueur (annexes 4.06, 4.07 et 4.08). Toute découverte significative est immédiatement rapportée à l’UPC et à la CCC. 5.4. ELABORATION DE MESURES NATIONALES Les mesures de protection et de lutte sont à déterminer au cas par cas. Les mesures principales sont déjà reprises dans l’AM du 26 mars 2003, notamment: - Mesures au niveau de l’exploitation (AM, art.4): - mesures d’hygiène et de désinfection, - restriction de l’accès à l’exploitation, - obligation de tenir un registre des visiteurs, - notification de maladie ou mortalité anormale au vétérinaire, - interdiction de traiter des volailles si des échantillons n’ont pas été transmis au CPGV. - L’accès à tout endroit où sont détenues des volailles est interdit à tout véhicule, personne ou matériel, qui dans les 4 jours précédents, dans le pays ou la région à risque, ont été en contact avec des volailles ou se sont rendus dans des endroits où sont détenues des volailles (AM, art.2). - Il y a une interdiction de rassembler des volailles. Bien que les mesures visent principalement les volailles, il est clair que les pigeons (voyageurs), les oiseaux d’ornement et les oiseaux de compagnie pourront également être inclus dans les mesures. scénario influenza aviaire - version 1.1 17
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