Initiation à la botanique - Journées flore et zones humides en Charente 5 & 6 juin 2014 - Forum des Marais Atlantiques
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Initiation à la botanique 1. Classification du règne végétal 1.1. Quelques notions importantes 1.2. Principales familles de plantes à fleurs 2. Habitats Naturels : quelques notions de phytosociologie 2.1. Méthodes d’échantillonnage 3. Exercices de détermination
Qu’est-ce que la botanique ? La botanique a pour objet l’étude du règne végétal. Cette étude des végétaux peut porter : • sur leur forme extérieure et sur leur structure (morphologie externe et interne ou anatomie végétale) • sur leur composition et le fonctionnement de leur organes (physiologie végétale) • sur leur parenté réciproque (botanique descriptive et classification) • sur leur répartition à la surface du globe (phytogéographie) • sur les relations entre les plantes et l’homme (ethnobotanique) • sur les communautés végétales (phytosociologie, écologie végétale)
Classification du règne végétal Règne > Embranchement > Classe > Ordre > Famille > Genre > Espèce Exemple : le Nénuphar blanc Plantes > Angiosmpermes > Dicotylédones > Nymphaeales > Nymphaeaceae > Nymphaea > Nymphaea alba
Les principaux types biologiques Les plantes à graines peuvent êtres classées en trois principaux types biologiques : • les plantes pérennantes dont les parties aériennes sont durables et tout ou en partie lignifiées (1à 2) qui comprennent : 1. Les phanérophytes (arbres, arbustes et arbrisseaux) exemple : aulne, saule. 2. Les chaméphytes (sous-arbrisseaux) exemple : bruyères, myrtille. • les plantes pérennantes dont les parties aériennes sont herbacées et généralement non durables (3 à 5) qui comprennent : 3. Les hémicryptophytes (plantes vivaces à la limite bisannuelles, herbacées, dont les bourgeons hivernaux situés au ras du sol sont entourés par une rosette de feuilles persistantes ou par des écailles protectrices) exemple : pissenlit, pâquerette, ortie. 4 et 5. Les cryptophytes (plantes vivaces dont les bourgeons hivernaux sont entièrement cachés dans le sol et qui possèdent des rhizomes ou des bulbes) exemple : anémone, muguet, tulipe, etc. • les plantes annuelles dont les parties aériennes sont non durables et qui passent la période défavorable sous forme de graines : 6. Les thérophytes exemple : coquelicot, mouron, etc.
Quelques exemples de dicotylédones liées aux zones humides Lychnis fleur-de-coucou Renoncule aquatique Lychnis flos-cuculi Ranunculus aquatilis Famille des Caryophyllacées Famille des Renonculacées Cardamine des prés Reine-des-prés Cardamine pratensis Filipendula ulmaria Famille des Brassicacées Famille des Rosacées
Quelques exemples de dicotylédones liées aux zones humides Lotier des marais Violette des marais Lotus pedunculatus Viola palustris Famille des Fabacées Famille des Violacées Berce commune Lysimaque vulgaire Heracleum sphondylium Lysimachia vulgaris Famille des Apiacées Famille des Primulacées
Principales familles de monocotylédones
Quelques exemples de monocotylédones liées aux zones humides Fritillaire pintade Orchis incarnat Fritillaria meleagris Dactylorhiza incarnata Famille des Liliacées Famille des Orchidacées Laîche à utricules renflés Roseau Carex vesicaria Phragmites australis Famille des Cypéracées Famille des Poacées
Habitats naturels : quelques notions de phytosociologie Un habitat naturel est une unité naturelle terrestre ou aquatique, bien identifiable, essentiellement caractérisée par sa végétation, son climat, son exposition, son altitude, sa géologie - sous sol -, sa pédologie, et par les activités humaines qui y ont lieu. [J.-M. Géhu, Dictionnaire de sociologie et synécologie végétales, 2006] La phytosociologie est la science de l'étude des communautés végétales et de leurs relations avec le milieu, elle constitue un socle important dans la définition des habitats. L'ensemble des typologies d'habitats faisant référence en Europe s'appuient en partie sur la classification phytosociologique. Il existe deux référentiels importants pour la classification phytosociologique sigmatiste en France métropolitaine : le prodrome des végétations de France et le synopsis bryosociologique. Au niveau européen, plusieurs référentiels d'habitats ont été élaborés. En 1991 a été publiée la typologie CORINE Biotopes. L'objectif était de proposer une classification des habitats naturels et semi-naturels présents en Europe de l'Ouest avec une attention particulière portée aux habitats à forte valeur patrimoniale. Elle a ensuite été remplacée par la classification des habitats du Paléarctique qui étend la typologie CORINE Biotopes à l'ensemble du domaine paléarctique. Pour l'Europe, la classification de référence actuelle est EUNIS Habitats, issue en grande partie de ces deux typologies. Parallèlement la directive « Habitats » a instauré la typologie Natura 2000, composée d'habitats rares, menacés ou représentatifs qui doivent être préservés au sein de l'Union européenne. Les Cahiers d'habitats en constituent sa déclinaison française.
Structure de la végétation et conditions écologiques
Méthode d’échantillonnage de la végétation La méthode des relevés phytosociologiques découle des travaux de Braun-Blanquet (1964). Elle est décrite notamment par BOURNERIAS (1979). Sur une surface homogène de végétation, on relève l’ensemble des espèces végétales présentes en les affectant d’un coefficient semi-quantitatif d’abondance – dominance selon l’échelle suivante : + = recouvrement de moins de 1% 1 = recouvrement de 1 à 5 % 2 = recouvrement de 5 à 25 % 3 = recouvrement de 25 à 50 % 4 = recouvrement de 50 à 75 % 5 = recouvrement de 75 à 100 % Structure verticale (stratification) Les plantes d’une station déploient leur appareil aérien à des hauteurs variées. La forêt présente plusieurs strates de végétation, conventionnellement notées A (strate arborée), a (strate arbustive), h (strate herbacée) et m (strate muscinale). Structure horizontale de la végétation Dans chaque strate, les diverses espèces ne sont pas réparties de façon homogène comme dans une plantation. On traduit dans les relevés les modes de répartition de chaque espèce par le coefficient de sociabilité, qui comprend 5 degrés : 5 = peuplement serré et continu 4 = larges touffes discontinues 3 = touffes moyennes, espacées 2 = petites touffes 1 = plantes isolées, très dispersées Les cortèges d’espèces et les coefficients d’abondance du relevé permettent de définir à quel habitat nous avons à faire.
Exemple de fiche de terrain
Exercices de détermination La détermination des plantes nécessite l’utilisation d’ouvrages appelés flores. Ces ouvrages traitent en principe des plantes indigènes et parfois aussi des espèces acclimatées ou sub- spontanées. Ils demandent une certaine habitude et une bonne dose de patience avant de pouvoir s’en servir convenablement. Les flores permettent de trouver le nom des plantes d’après divers caractères (fleur, fruit, feuille, etc.), en utilisant des clés dichotomiques qui permettent de choisir entre deux caractères. Elle repose sur l’examen des caractères morphologiques qui les différencient les unes des autres. Ces caractères doivent êtres constants et faciles à observer. En général la fleur, le fruit, les graines, fournissent des éléments de comparaison valables. Les feuilles et les tiges beaucoup plus variables, peuvent aussi donner des éléments intéressants chez certaines familles et chez certaines espèces, comme la forme de la section de la tige (cas de la tige carrée des Labiacées par exemple), ou la disposition des feuilles (alterne, opposée ou verticillée), etc.
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