INITIATIVE (SRSI) SAHEL ROAD SAFETY - Bienvenue chez Partners West Africa
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
SAHEL ROAD SAFETY INITIATIVE (SRSI) Lutter contre toutes formes d’insécurité routière au Sénégal SECURITE ROUTIERE : TOUS CONCERNES BULLETIN D’INFORMATION DU SHARE - FAIR Reportages | Interviews | Analyses | Commentaires | Chroniques | Témoignages | Portraits EDITION GRATUITE AOUT 2021
Directrice de Publication NE LAISSEZ PAS Pr Adjaratou Wakha AIDARA NDIAYE LA FATIGUE VOUS Rédacteur en chef SURPRENDRE ! Mame Lika SIDIBE Comité de Rédaction Professeur Adjaratou Wakha AIDARA NDIAYE Docteur Ousmane THIAM Madame Mame Lika SIDIBE Docteur Mactar FAYE Professeur Seydou Boubakar BADIANE Monsieur Abdou Karim DIOP Commissaire Babacar FAYE Commissaire Codou CAMARA Commissaire Demba SARR Monsieur Emmanuel Bouré SARR Monsieur Mamadou NDIAYE Monsieur Babacar GUEYE Monsieur Mamoudou Ibra KANE M. Mor AMAR Monsieur El Hadji Saidou Nourou DIA Madame Oumy LY Madame Jeanne SAGNA Madame Fatou Morgana DIOP GUEYE Monsieur Baye Moussa DIAW Coordination Madame Mame Lika SIDIBE Montage, Infographie, Designer Mouhamed NDIAYE Impression AFAM Print & Services (tirage : 200 exemplaires) Gratuit © Aout 2021 3
REMERCIEMENTS Pour tous les efforts consentis dans l’élaboration de ce bulletin d’information sur la sécurité routière, nous remercions : - Le Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement ; - Le Ministère de l’Intérieur ; - Les Forces de défense et de sécurité (police, gendarmerie, sapeurs- pompiers) ; - L’administration territoriale (gouverneurs, préfets, sous - préfets) ; - Les maires et adjoints aux maires ; - Le bureau de l’International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL) du département d’Etat américain ; - Partners Global ; - Tous les rédacteurs des articles ; - Les consultants de PWA-Sénégal ; - Les points focaux des sites pilotes ; - Les membres des comités de veille : • Les Mairies ; • Les Bajen Goxx ; • Les délégués de quartier ; • Les conseils de quartier ; • Les chefs de village ; • Les associations de jeunes ; • Les regroupements des chauffeurs et transporteurs ; • Les associations de conducteurs de Jakarta ; • Les associations d’Imams ; • Les conseils communaux de jeunesse ; Tous ceux qui ont d’une manière ou d’une autre participé à la réalisation de ce bulletin d’information sur la sécurité routière et à la réussite des activités du projet de sécurité routière « Roadmaps to security in Senegal and Burkina Faso » devenu « Sahel Road Safety Initiative ». Partners West Africa Sénégal © Août 2021 Adresse : Liberté 6 Nord, villa n° 08 BP: 25 887 Dakar–Fann (Sénégal) - Tél:+(221)33 867 70 98 @pwa_senegal Site web: www.partnerswestafrica.org 4
SOMMAIRE PRESENTATION PARTNERS WEST AFRICA - SENEGAL (PWA – Sénégal)……........................................................................................ 06 PRESENTATION DU PROJET SAHEL ROAD SAFETY INITIATIVE (SRSI)……............................................................................................ 07 Editorial - Sahel Road Safety Initative, une approche de sécurité routière à promouvoir en Afrique…………………………………………..... 09 Vers une approche globale, intégrée et solidaire de la sécurité routière…………………….................................................................... 11 La route, un des facteurs de l’insécurité routière……………………………………….................................................................................... 13 Accidents de la route, la mort vous parle !...................................................................................................................................... 15 Accidents de la route : « une catastrophe en miette » …………………………......................................................................................... 19 Des familles entières décimées, surtout à l’occasion des fêtes……………………………........................................................................... 20 Interview : Mame Mor Diakhoumpa, victime d’accident…………………………………............................................................................... 21 Accidents à Linguère : 18 personnes ont succombé, 56 grièvement blessées……………...................................................................... 22 Les jeunes et la sécurité routière……………………………………………………………........................................................................................ 23 La sécurité routière : quelles solutions aux accidents ?.................................................................................................................... 24 Collaboration entre FDS et citoyens : moyen de lutte efficace contre toutes formes d’insécurité routière……………………………………… 25 Rôle des femmes FDS dans la lutte contre la corruption et la prévention de l’insécurité routière..................................................... 27 Stop aux camions tueurs !............................................................................................................................................................... 30 Journalistes, engagez-vous davantage !........................................................................................................................................... 31 Contre la mortalité routière : combat titanesque mais bien à hauteur d’homme………..................................................................... 32 Trafics illicites et migration irrégulière : les autres défis de la sécurité routière………........................................................................ 35 Problématique des véhicules à traction animale : quelle stratégie pour un meilleur encadrement du secteur ?............................... 36 Transport hippomobile à Touba-Mbacké, source d’insécurité routière : Une réglementation du secteur, une priorité pour les acteurs........................................................................................................................................................................................... 39 Motos - taxis Jakarta (MTJ), un mal nécessaire : entre défis de formalisation et nécessité de formation…………...…………………………. 41 THIES : Les motos Jakarta responsables de 60% des accidents de la circulation………....................................................................... 44 Transport urbain à Dakar : Les motos à l’assaut de la capitale…………………………............................................................................... 45 La livraison par moto taxi : Facteur de développement socioéconomique et de création d'emploi des jeunes………………………………. 47 Portrait : Ansoumana Badji, l’engagement d’un jakartaman ........................................................................................................... 48 Occupation anarchique de la voie publique : ‘’Markhabane bikoum’’ au royaume de l’extrême en conduite, routes hélicoïdales aux tracés inintelligibles, véhicules et culture connexes ! ……………………………………………………………………………………................................ 49 TEMOIGNAGES………………………………………………………………………………............................................................................................... 54 LES SENSIBILISATIONS DE PWA – SENEGAL…………………………………………........................................................................................... 57 RECOMMANDATIONS ISSUES DES CRD ET CDD…………………………………….......................................................................................... 62 5
PRESENTATION DE L'ONG PARTNERS WEST AFRICA - SENEGAL (PWA – Sénégal) Partners West Africa – Sénégal (PWA-Sénégal) est une Notre Théorie du Changement est : organisation non gouvernementale (ONG) régionale, «SI nous renforçons et soutenons les organisations de la société indépendante et basée à Dakar (Sénégal). Elle est membre du civile (OSC) et SI nous engageons les gouvernements et d’autres réseau Partners Network, fort de 20 centres à travers le monde. parties prenantes sur le rôle important des OSC dans toutes les Partners West Africa- Sénégal est engagée à être un leader de étapes des processus décisionnels, ALORS nous renforcerons la la promotion des organisations de la société civile (OSC) comme gouvernance démocratique pour la paix et la sécurité.» des partenaires crédibles en matière de promotion de la paix, de la démocratie, du développement, de l’Etat de droit et du leadership sensible au genre en Afrique de l’ouest. Ses activités consistent à promouvoir le dialogue, la transparence, la bonne gouvernance et la participation des femmes et de la jeunesse dans les processus de développement national Nos domaines prioritaires stratégiques sont : et local au Sénégal et dans la sous-région, en collaboration avec les dirigeants de la société civile, les gouvernements, les - La gouvernance inclusive académiciens, les acteurs de la sécurité et le secteur privé. - La résilience communautaire Malgré leur dynamisme et leur diversité, Il est avéré qu’en - La prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. Afrique notamment dans la région subsaharienne, peu d’organisations de la société civile (OSC) ont des compétences dans les thématiques de la sécurité. De plus, ces OSC sont confrontées, en général, à une insuffisance Les projets mis en œuvre par Partners West Africa-Sénégal de capacités techniques et opérationnelles, qui entrave leurs (PWA-Sénégal) concourent à l’atteinte de quelques objectifs interventions dans la conception, la mise en œuvre, le suivi des politiques publiques et la promotion de la bonne gouvernance. de développement durable parmi lesquels : Ce qui affecte leur crédibilité, malgré qu'elles ont de grandes ODD/SDGs 1 : Pas de pauvreté capacités de mobilisation, de bonnes idées qui pourraient être utilisés à bon escient. PWA Sénégal contribue au niveau ODD /SDGs 4 : Santé et bien - être régional à soutenir les dynamiques régionales et nationales de structuration et de professionnalisation de la société civile ODD /SDGs 5 : égalités entre les sexes en appuyant les dynamiques existantes et en favorisant les ODD/SDGs 8 : travail décent et croissance économique synergies d’action entre les OSC, les pouvoirs publics et les élus locaux. ODD/SDGs 10 : inégalités réduites ODD/SDGs 11 : villes et communautés durables Notre « Vision Holistique » de la société est qu’elle est composée de trois acteurs majeurs qui doivent travailler en ODD/SDGs 16 : Paix, justice et institutions efficaces synergie et collaborer pour que la société soit stable. • D’abord on a le gouvernement qui est composé de l’exécutif, ODD/SDGs 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs du judiciaire et du législatif • Ensuite la population dans toute sa diversité́ • Enfin tout le personnel en uniforme. 6
PRESENTATION DU PROJET SAHEL ROAD SAFETY INITIATIVE (SRSI) « Roadmaps to security in Senegal and Burkina Faso » (2017/2019) Face aux nombreux défis actuels liés à la sécurité routière, les pays Soudano-sahéliens, dont le Sénégal et le Burkina Faso, sont confrontés à la corruption, à un déficit de collaboration entre les forces de défense et de sécurité et entre ces dernières et les populations civiles, aux accidents de la circulation, aux trafics illicites, à l’extrémisme violent, à l’émigration clandestine, entres autres facteurs d’insécurité, le consortium Partners Global, Partners West Africa – Sénégal et la Fondation pour la Sécurité du Citoyen avait conçu et mis en œuvre un projet initialement dénommé « Roadmaps to Security in Senegal and Burkina Faso ». La phase pilote (2017-2019) financée par le Département d’Etat Américain à travers le bureau de l’International Narcotics and Laws Enforcement Affairs(INL) et PartnersGlobal, portait sur la sécurité routière au Sahel. Son objectif principal était d’évaluer, dans un premier temps, de façon mesurable la perception des citoyens sur l’intégrité et l’efficacité des forces de défense et de sécurité (FDS) et les besoins du Sénégal et du Burkina Faso en matière de sécurité routière afin de mettre en œuvre. Dans un deuxième temps, des programmes concrets pour promouvoir des solutions préventives durables afin d’améliorer de façon significative la sécurité routière dans les deux pays ont été conçus. Au Sénégal, deux projets pilotes ont été mis en œuvre au niveau des deux axes cibles du projet. Il s’agit de l’axe Dakar-Tambacounda et de l’axe Dakar-Ziguinchor avec comme localités de mise en œuvre Mbour, Kaolack, Ziguinchor et Tambacounda. • A Mbour et à Tambacounda : « Renforcement de la collaboration entre civils et forces de défense et de sécurité (FDS) pour lutter contre la criminalité ». • A Kaolack et à Ziguinchor : « Réduction de l’insécurité routière à Kaolack et à Ziguinchor : cas spécifique des conducteurs de motos Jakarta ». La phase pilote du projet a été un grand succès grâce à ses résultats très satisfaisants, amenant le bureau de l’International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL), à financer une deuxième phase qui prendra en compte tous les défis soulevés au cours de la phase pilote. Ce nouveau projet intitulé « Sahel Road Safety Initiative » intègre de nouveaux axes routiers. Un comité de pilotage a été mis en place, et les ministères concernés ont bien voulu désigner des représentants Ministère des Forces Armées à travers le Haut Commandement de la Gendarmerie nationale et Direction de la Justice Militaire ; Ministère de l’Intérieur à travers la Direction Générale de la Police nationale ; Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement à travers la Direction des Transports Routiers ; Ministère de la Santé et de l’Action Sociale à travers la Direction générale de la Santé ; Ministère de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire à travers la Direction des Collectivités territoriales ; Ministère de l’Environnement et du Développement durable à travers la Direction des Eaux et Forets, Chasses et de la Conservation des sols ; Nouvelle Prévention Routière du Sénégal ; Syndicat national des Travailleurs des Transports routiers du Sénégal affilié à la Confédération nationale des Travailleurs du Sénégal ; Syndicat de l’Union des Routiers du Sénégal (URS). Le comité de pilotage est présidé par M. Ousmane THIAM, Président d’honneur de L’Union Internationale des Transports Publics (UITP) et de l’Union Africaine des Transports publics (UATP), ancien Président du Conseil d’Administration du CETUD. Dans chaque région, un comité de veille, coordonné par un point focal, a été installé. Les structures et associations représentées dans ces comités de veilles sont : - Les Mairies ; - Les Bajen Goxx ; - Les délégués de quartier ; - Les conseils de quartier ; - Les chefs de village ; - Les associations de jeune ; - Les regroupements des chauffeurs et transporteurs ; - Les associations de conducteurs de Jakarta ; - Les associations d’Imams ; - Les conseils communaux de jeunesse. 7
Sahel Road Safety Initiative (2019-2021) Le projet « Sahel Road Safety Initiative » est venu consolider et pérenniser les acquis du projet « Roadmaps to security in Senegal and Burkina-Faso », en s’adaptant aux contextes et réalités locales, de nouveaux axes sont couverts avec 4 nouveaux sites (Touba/ Mbacké, Louga, Saint Louis et Matam), permettant ainsi un maillage du territoire national. Les thématiques tournent autour de la prise en compte des cas spécifiques de transports en communs (Motos - taxis Jakartas et véhicules hippomobiles), de l’occupation anarchique de la voie publique, de la lutte contre la corruption, contre les trafics routiers et la criminalité transfrontalière. Les projets pilotes actuellement mis en œuvre dans les nouveaux sites sont : • A Matam : « Renforcement de la collaboration entre civils et FDS pour lutter contre l’insécurité routière en zones frontalières » • A Touba/Mbacké : « Prévention de l’insécurité routière : Cas spécifique du transport hippomobile » • A Saint Louis : « Promouvoir l’engagement communautaire et la bonne gouvernance dans le secteur de la sécurité routière : Lutter contre l’occupation anarchique de la voie publique » • A Louga : « Promouvoir la sécurité routière par la lutte contre les criminalités et les trafics » Pour lutter contre toutes formes d’insécurité routière sur tous les axes stratégiques du Sénégal, une approche innovante a été conçue pour la mise en œuvre du projet SRSI: gestion inclusive de la sécurité routière par une dynamique communautaire basée sur la proposition de projets par les communautés (sessions de dialogue et de co-design workshops), l’appropriation locale du projet et le transfert de compétence (mise en place de point focal et comités de veille), la participation notable des femmes dans une secteur misogyne avec le comité de pilotage (représentant des ministères concernés, des syndicats des transporteurs, des agences et direction de l’Etat, FDS) et comités de veille : respectant le « gender balance », la présence des FDS et la participation de toutes parties prenantes de la sécurité routière participent au rayonnement de ce projet au niveau international. #SRSI 8
Editorial Sahel Road Safety Initative, une approche de sécurité routière à promouvoir en Afrique commun : les Vélo-taxis, les Motos-taxis « Jakarta », les « Tiak-tiak », les « War Gaindé », « les taxi-clandos », la traction animale (pour le transport de matériels ou la collecte d’ordures, etc.), le trafic de drogue, toutes sortes de trafics, etc. Nous constatons que l’insécurité routière est accentuée par les trafics précités malgré le travail de la police, de la gendarmerie, des eaux et forêts, de la douane, etc. Les phénomènes précités gagnent presque toutes les régions du Sénégal du fait de l’absence d’une offre adéquate de transport public, des moyens financiers limités des populations, du taux de chômage croissant, La route a ses règles : chacun doit jouer son rôle et et des embouteillages dans les grandes capitales et être attentif aux mouvements des autres. Lorsque vous villes. Autant de facteurs qui justifient l’ampleur du conduisez, votre vie, celle de ceux que vous transportez, phénomène. Une activité dont les pratiquants tirent un celle de ceux que vous croisez, est entre vos mains. bénéfice économique considérable. La sécurité routière est donc une coproduction entre les pouvoirs publics et les usagers de la route. C’est Ces moyens de transport sont de plus en plus impliqués, une responsabilité collective, et une responsabilité d’une part dans différentes formes de criminalité, telles individuelle, de chacun, au quotidien. La problématique que les trafics (de produits illicites, de migrants, etc.), de la sécurité routière est devenue une préoccupation la criminalité transfrontalière, le terrorisme, les rapts commune, aussi bien en Afrique que dans les autres et kidnapping, et d’autre part, ils sont impliqués au régions du monde. Il s’agit d’un phénomène complexe premier rang dans les accidents routiers, soit parce que qui a amené les autorités des forces de l’ordre (police et les usagers ne maitrisent pas le code de la route, ou ne gendarmerie) à l’intégrer, au cours des dernières années, détiennent pas les pièces afférentes à la conduite (carte parmi les priorités d’action de leurs services. grise, permis de conduire, assurance) soit parce que leurs conducteurs sont tous jeunes et inexpérimentés En effet, l’insécurité routière, malgré les efforts consentis et ne respectent pas les consignes tels que le port du par les autorités étatiques et les forces de défense et casque, le port de la ceinture de sécurité, le respect de de sécurité, est accentuée par toutes sortes de trafic, la limitation de vitesse et/ou de personnes à transporter. qui touchent nos pays. Pour pallier ce problème, l’Etat La violence routière qui pèse lourdement sur les du Sénégal a entrepris d’importants investissements en systèmes de santé, n’est pas non plus une fatalité car matière d’infrastructures routières et de renouvellement la bataille de la sécurité routière peut et doit être des parcs de véhicules de transport public de voyageurs et surmontée par l’engagement déterminé des pouvoirs de marchandises, durant la première décennie d’actions publics, mais aussi par le comportement de chacun, car (2011 – 2020), consacrée à la sécurité routière. il s’agit de sauver des vies. Fort de ces constats, Partners West Africa- Sénégal (PWA- L’Etat est également dans une bonne dynamique pour la Sénégal) a investit le secteur de la sécurité routière avec mise en place de la politique du permis à point. C’est une le projet, intitulé « Roadmaps to security in Senegal and manière de lutter, d’une part contre la corruption qui Burkina Faso » devenu « Sahel Road Safety Initiative », gangrène l’obtention des pièces afférentes à la conduite, qui est financé par le bureau de l’International Narcotics d’autre part, d’agir contre l’impunité et l’indiscipline de and Law Enforcement Affairs du département d’Etat certains usagers de la route. Ce qui est dans un autre américain à travers PartnersGlobal. La problématique de sens une manière de prévenir et réduire les accidents de la sécurité routière a servi de fil conducteur pour aborder la route. la gouvernance inclusive, le leadership des femmes et des jeunes, la promotion d’une approche inclusive et Malgré toutes ces initiatives, nous sommes confrontées participative de la sécurité humaine en tenant compte à des limites objectives que sont, entre autres, le des facteurs d’insécurité précités. développement de nouvelles formes de transports en 9
Les activités mises en œuvre depuis 2017, dans le les processus de prise de décision. Elle a été utilisée cadre du Projet avec la collaboration du ministère et adaptée aux cadres communautaires, aux espaces des infrastructures, du transport terrestre et du d’échanges et d’interactions. désenclavement, du ministère de l’intérieur à travers les Ainsi, nous espérons que ces outils, méthodes et autorités administratives et territoriales (Gouverneurs documents développés et mis à la disposition de toutes et préfets) des sites pilotes et également de la Police les parties prenantes, au cours de ces quatre années, Nationale et de la brigade nationale des sapeurs- seront utiles aux bénéficiaires et permettront de prendre pompiers, avec le concours de la gendarmerie nationale, en compte les besoins réels des populations sénégalaises des collectivités territoriales, des OSC et des leaders et africaines pour que nos routes soient des routes du communautaires des sites pilotes ont ainsi permis de /d’: développement mais pas celles de la terreur et de la mort. • Opérationnaliser des approches conjointes entre les FDS et entre ces derniers et les civils pour mieux gérer Professeur Adjaratou Wakha Aïdara Ndiaye les divers aspects de sécurité routière ; Directrice Exécutive PWA – Sénégal • Contribuer à une prise en charge inclusive et awakha@gmail.com participative de la problématique de la sécurité routière mais également des autres formes de criminalité qui gravitent autour de ce secteur avec une implication effective des femmes aussi bien au sein du comité de pilotage du projet que des comités de veille mis en place dans les huit (08) sites pilotes ; • Renforcer la confiance entre les populations, les autorités et FDS en charge de la mise en œuvre de la politique de sécurité routière du Sénégal dans les zones cibles à travers les plateforme d’échanges, de dialogue, de consultations publiques, etc ; • Impliquer d’avantage les populations civiles à la gestion des défis de sécurité routière qu’elles rencontrent quotidiennement et partager les recommandations suggérées par ces dernières aux décideurs (parlementaires, autorités administratives et territoriales, mairies, FDS, CESE, etc.) ; • Elaborer des guides de la sécurité routière destinés à tous les acteurs et des guides de bonnes pratiques pouvant être recommandés comme des modèles dans les pays cibles et ceux de la zone soudano-sahélienne. Dans le cadre de ce projet, Partners West Africa Sénégal a encore adopté une approche inclusive et participative afin de pouvoir mettre à la disposition des décideurs, des recommandations pertinentes, des documents d’aide à la prise de décision afin de permettre aux pays concernés de pouvoir atteindre l’objectif, de la deuxième décennie d’action de la sécurité 2021 - 2030, qui ambitionne une réduction à 50% du nombre de morts et de blessés sur les routes. Des publications ont montré que dans les processus décisionnels, les approches « top-down » ont toujours présenté des limites. La plupart des théories importées du développement ont connu un échec du fait de leur caractère vertical. La participation de tous les acteurs étant une méthodologie indiquée par des consultations et implications à toutes les étapes notamment dans 10
Vers une approche globale, intégrée et solidaire de la sécurité routière L’insécurité routière demeure une préoccupation de la à 2,7) et la Norvège (3,8 à 2, 7) en Europe, Singapour (3,6 à communauté internationale. Le bilan de la Décennie mondiale 2,8), le Japon (4,7 à 4,1) et la Corée du Sud (12 à 9, 8) en Asie, d’actions de la sécurité routière 2011 – 2020 est mitigé, le Qatar (15,2 à 9,3) au Moyen – Orient et l’Egypte (12,8 à 9,7) malgrè les efforts en termes de renforcement de la législation, en Afrique. d’investissements dans les infrastructures routières et les Pour relever ce défi, aux plans mondial, régional et national, équipements des véhicules consentis dans nombre de pays tenant compte de la complexité de la problématique d’une à travers les continents. Déjà, en 2018, le Rapport de l’OMS amélioration durable de la sécurité routière et de son caractère sur la situation mondiale de la sécurité routière indiquait une multisectoriel, une approche globale et intégrée s’impose à augmentation continue du nombre de décès sur les routes, tous les niveaux, avec des données fiables pour une meilleure atteignant 1, 35 million de morts par an, cependant que connaissance du fléau et une stratégie pertinente voire même l’objectif de la Décennie était de stabiliser puis de réduire le réaliste. Par ailleurs, c’est seulement dans la solidarité que l’on nombre de victimes des accidents de la route. évitera de transférer le problème ailleurs ou de le partager à Si le taux de la mortalié routière a diminué d’un point en Europe, plus grande échelle, comme le combat que la Communauté passant de 10, 3 / 100 000 habitants en 2013 à 9, 3 en 2016, par internationale est en train de mener contre la pandémie à contre en Afrique, il a augmenté de plus de deux points, variant COVID – 19. de 24,1 / 100 000 habitants à 26,6. Pour rappel, en 2013 le taux de mortalité routière était de 18,5 en Asie, 16,1 en Amérique. Les accidents de la route sont désormais la principale cause de mortalité chez les enfants et les jeunes de 5 à 29 ans. Le coût social reste insupportable, atteignant 3% du PIB dans beaucoup de pays. Il convient de souligner que des progrès ont été surtout réalisés dans les pays où le courage politique a été relevé au delà de la volonté politique avec une législation et une réglementation renforcées pour être plus dissuasives, notamment sur les principaux facteurs de risque: l’excès de vitesse, l’alcool au Au Sénégal, d’importants efforts sont accomplis en termes de volant, le défaut de port de la ceinture de sécurité ou du casque développement des réseaux routiers et autoroutiers ainsi que pour les conducteurs de deux roues, le téléphone au volant. de préservation du patrimoine routier, de renouvellement des En Afrique, beaucoup d’efforts sont encore à faire : le nombre parcs de transport public de voyageurs et de marchandises d’accidents pourrait passer de 243 000 en 2015 à 514 000 en notamment avec le renforcement du Fonds d’entretien routier 2030, soit un taux d’accoissement de 112% si des mesures autonome en 2021 et la création du Fonds de développement énergiques ne sont pas appliquées prédit l’OMS. Il ne suffira des Transports terrestres en 2020. Toutefois, des mesures pas simplement de prendre des mesures législatives et vigoureuses restent à être appliquées pour mettre un terme à réglementaires, mais de les appliquer avec fermeté, bien l’insouciance et l’indiscipline des usagers de la route en général, entendu après une bonne campagne d’information et de des conducteurs de deux roues dont notamment les vélos – taxis sensibilisation sur les nouvelles dispositions. ou motos – taxis, communément appelés Jakarta au Sénégal, La création ou le renforcement d’une autorité dédiée à la ainsi que de véhicules automobiles ou hippomobiles. Quelque sécurité routière demeure une étape incontournable à cet effet. 644 décès par an en moyenne sur la période 2015 – 2019 est En proclamant la deuxième Décennie mondiale d’actions de la insupportable. Il en est de même du coût pour la collectivité de sécurité routière 2021 – 2030 avec un objectif autrement plus l’insécurité routière estimée à 2% du PIB. ambitieux de réduire de 50 % le nombre de décès et de bléssés Les réformes en vue, concernant la révision du Code de la graves sur les routes à travers le monde, la Communauté route et l’instauration d’un code de la voirie routière ainsi internationale s’est résolument engagée à éradiquer le fléau de que les projets phares de transport public capacitaire comme l’insécurité routière. Un grand défi ! Toutefois surmontable au le Train express régional (TER) et le Bus rapid transit (BRT) regard des résultats atteints dans ceratins pays, traduits par un assortis de la restructuration globale des transports publics niveau et une baisse du taux de la mortalité routière ( pour 100 dans l’agglomération dakaroise sont porteurs d’espoir pour des 000 habitants) des plus bas entre 2013 et 2016 : la Suisse (3,3 déplacements plus sûrs. 11
Par ailleurs, la prise de conscience du secteur privé, des ONG auprès des parlementaires, des honorables conseillers du et de la société civile de leurs nécessaires contributions à Conseil économique, social et environnemental, des autorités l’avènement d’une sécurité routière durable au Sénégal est de territoriales et administratives, participent de la création de nature à renforcer cet espoir. ladite valeur ajoutée.Il revient à l’Etat, à travers le Ministère chargé de la sécurité routière, de s’ouvrir davantage aux parties C’est tout le mérite de l’ONG Partners West Africa Sénégal prenantes selon une démarche inclusive dans le processus (PWA – Sénégal) qui a compris les enjeux et défis de la sécurité de planification et de programmation, d’encourager leur routière et apporté sa précieuse contribution à travers deux participation et de coordonner leurs actions dans la mise en projets importants, l’un dans le prolongement de l’autre : œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière pour plus Roadmaps to security in Burkina Faso et Senegal en 2017 – 2019 de cohérence et d’efficience. et Sahel Road Safety Initiative en 2019 – 2021. Dr Ousmane Thiam Expert en Transport et Mobilité Président d’honneur, UITP & UATP Président du Comité de Pilotage, Sahel Road Safety Initiative, PWA - Sénégal serigne.ousmane79.ot@gmail.com La valeur ajoutée apportée par PWA – Sénégal concerne l’amélioration des relations entre Forces de défense et de sécurité (FDS) d’une part et FDS et population civile d’autre part, pour une synergie source d’efficacité et d’efficience dans le contrôle routier pour lutter contre tous les types d’insécurité sur la route. Qui plus est, la formation et la sensibilisation des leaders communautaires, des acteurs informels ou artisanaux comme les conducteurs de vélo – taxi et de véhicule hippomobile dans les neuf (9) localités cibles, en vue de leur nécessaire régularisation, ainsi que la sensibilisation et le plaidoyer 12
La route, un des facteurs de l’insécurité routière Plusieurs études relatives à la sécurité routière ont retenu le techniciens pour qu’ils accordent une place de choix au volet comportement humain comme cause principale des accidents sécurité routière lors de la conception des infrastructures. mortels. En effet, l’homme de par son imprudence et son indiscipline mais parfois met en péril la vie de ses proches. Le comportement inconscient de l’homme n’est pas toujours ce qui conduit aux accidents de la route. Il arrive parfois que les accidents de route surviennent du fait de l’état des routes, de l’état du véhicule ou des conditions météorologiques. L’état des infrastructures routières joue un rôle majeur dans la sécurité routière. Cet espace de circulation intègre non seulement la chaussée et les aménagements divers, comme les îlots dans les intersections, mais aussi les accotements ainsi que tout Le constat est amer. Les accidents les plus catastrophiques dans l’environnement perçu par le conducteur. notre pays ont lieu sur les routes nationales où la circulation L’infrastructure routière doit inciter à un déroulement fluide et se fait dans les deux sens. Ils se caractérisent par des collisions sûr du trafic et limiter le risque d’erreurs d’appréciation et de entrainant des dizaines de pertes en vies humaines, du fait de conduite de la part des usagers de la route l’absence de séparation des voies de circulation. Les axes les Parmi les facteurs liés à l’infrastructure, on distingue les plus accidentogènes sont Pout-Thiès, Thiès-Louga-Saint-Louis, facteurs liés à la conception de la route et les facteurs liés à son Thiès-Khombole-Diourbel, Mbour-Fatick-Kaolack-Kaffrine pour entretien. ne citer que ceux là. Pour éviter de continuer à enregistrer des drames de ce genre il faudra apporter de nouveaux Conception de l’infrastructure, facteur accidentogène En effet, aménagements sur les axes précités ou, lors de la conception de la route, par son tracé, par ses abords, son profil en travers ou nouvelles infrastructures, intégrer l’idée des routes à chaussées son profil en long, par des signalisations verticale et horizontale, séparées : Ce sont des routes dont les deux sens de circulation par les autres équipements de la route, et par son entretien, sont physiquement séparés par une barrière ou un terre-plein peut jouer un rôle dans le déclenchement, ou la gravité de central et pas seulement par une ligne blanche. l’accident. Une route est donc dite «accidentogène» si elle est de nature, à Les voies à chaussées séparées ne sont donc pas un type de augmenter la probabilité d’accidents. route, mais une manière d’aménager une route. Il faudra aller Aujourd’hui le Sénégal a réalisé des progrès significatifs dans dans ce sens pour réduire la sinistralité sur nos routes. la construction des infrastructures routières. Depuis 2005, les investissements dans ce domaine ont été multipliés par dix. Comparé à ses voisins de l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal est très loin devant avec un patrimoine routier dont le niveau de service est d’environ 80 %... (I. NDIAYE, Directeur Général de Ageroute). Parmi les autres facteurs accidentogènes inhérents à la route, nous trouvons l’entretien et l’exploitation de l’infrastructure. Entretien et exploitation de l’infrastructure, c’est à dire le revêtement et les accotements, la signalisation, qu’elle soit horizontale ou verticale, l’éclairage, les glissières de sécurité, et Ces performances sont à saluer et c’est le lieu de féliciter l’Etat les mesures d’exploitation de la route. du Sénégal dans sa politique de rapprocher les distances et La route et sa signalisation nécessitent un système global de d’améliorer le quotidien des sénégalaises et des Sénégalais. gestion et d’entretien, si elles veulent demeurer efficaces et ne Toutefois je voudrais lancer un appel à nos autorités et pas constituer un facteur déterminant d’accidents. 13
Ceci exige des inspections périodiques et des contrôles de qualité du revêtement routier et de la signalisation routière. Le bon entretien des infrastructures est essentiel. L’insuffisance d’entretien (ornières, trous, revêtements lisses, accotements et trottoirs dégradés…) est génératrice de dangers multiples : dérapages, aquaplanage, écarts brusques, cailloux errants… L’Etat du Sénégal injecte chaque année 50 milliards de FCFA pour l’entretien des routes, dixit le directeur Général de l’Ageroute (in le quotidien, Le Soleil du 03 mai 2017). S’il est généralement admis que la route est un facteur de progrès et de développement économique dans le monde entier, il faut aussi reconnaitre qu’elle est, malheureusement, un des facteurs importants de l’insécurité routière. La route semble, inéluctablement, engendrer des drames, des pertes de vies humaines par les accidents enregistrés sur son domaine. Nous devons donc réagir, et l’un des moyens d’action se trouve être la bonne conception et le bon entretien de l’infrastructure routière en général, c’est à dire de la chaussée, de ses accotements, de la signalisation horizontale et verticale, ainsi que de tous les équipements de sécurité, tels que glissières, éclairage, etc. Dr Mactar Faye Directeur exécutif NPR/AAS Expert en Management de la sécurité routière et prévention des risques directeur-executif@aas.sn 14
Accidents de la route, la mort vous parle ! Gendarme de l’auto-répression en panne de conception, un jeu vidéo, avec un régime moteur excessif ! Empêchez défaillance majeure, crevaison de compétence exigeant le dépassement par des accélérations foudroyantes ! Que rappel du Créateur au garage, sens interdits de l’indiscipline tremblent l’asphalte et la voiture comme lors d’une secousse irrégulièrement et impunément empruntés, surdi-mutité et tellurique ! Mon véhicule à moi accélère plus et fait exploser cécité face aux feux d’alerte royalement ignorés. tout sur son passage, plus que le Grand collisionneur de hadrons de Genève ! Assouvissez vos inclinations vicieuses Au secours, les accidents de la route sont en roue libre ! Attentat à la vitesse ! Tentez même le diable avec mach 2 de l’avion avec le volant ! Affolement du compteur macabre déjanté ! supersonique Concorde. Essayez de faire mieux que la sonde Morgue surchargée à l’essieu avec 877 morts ou 3844 morts New Horizon avec ses 14 km/s. Ignorez les limitations de vitesse annuellement selon les lunettes arrière respectives de la « V max » en mettant la gomme. Pas de soucis en faisant sauter BNSP et de l’OMS, avec arbre de transmission généalogique le tachymètre. Tachophobie, connaît pas. Vogue la galère ! stoppé net en 2020, année certifiée de mise hors circulation, année d’expiration du passavant de circulation des morts ! Achalandages de cercueils transportés en commun avec indicateurs de gabarit sur les routes de la mort aux couleurs rouge tomate, rouge feu, rouge écarlate, rouge sang de bœuf, du Sénégal ! Feux trop rouges des faussement appelés accidents de la route ! Accidents du relief, oui ! Accidents de la route, non ! Morts prévisibles de la route, oui ! Morts pour surcharges de légèretés en conduite, oui ! Corps sans vie au poids lourd à lever pour la nation ! Que de vies fauchées à la fleur de l’âge ! Que de grabataires à l’article de la mort ! Que de valétudinaires ! Que de drames familiaux ! Et pourtant que des signaux de détresse, d’appels lumineux, de coups de klaxon des organes de commande étatiques et citoyens dans le rétroviseur Aucun feu n’est asservi à la vitesse. Ni radar de feux rouges, en signalisation avancée pour que la route Outre-tombe soit ni radar de vitesse. Pas besoin d’aimant en néodyme sous la carrosserie pour accélérer le passage au vert de feux sous éteignoir, même au passage à niveau, célèbre par ses trains qui abrègent la vie ! C’est l’apologie du délit de grande vitesse par des malades de la vitesse. Sérial killer des mille et une routes du monde, feux de stop et point mort : plaque immatriculée pulsions dangereusement accidentogènes au démarrage, pédale lourdement mortifère, boîte de dialogue automatique narguant en excès de chevaux les limitations de vitesse, habitacle incorrigible d’habitudes de conduites à risques, quatre organes de sens défaillants à la jauge odorat, vue, barrée ! Le panneau de confirmation indique avec rappels toucher et ouïe, adhérence faible des suspensions aux lois en insistants et plein phare la voie sans issue autre que l’au-delà vigueur, viols récurrents et sans consentement du code de la aux portières grand ouvertes. Siphonnant en sortie de route le route, franchissement continu de la lignée des 33 infractions, carburant frelaté, le feu vert de la discipline n’éclaire plus entre structure des bagages de la conscience mal arrimée, charges et le code de la route et les accidents. surcharge pour conduite en état d’irresponsabilité manifeste, ripage mortellement gauchisant, embardées suicidaires, voie Moins de larmes à travers le monde le troisième dimanche de de fait et refus manifeste de céder le passage à la vie prioritaire, novembre en souvenir aux victimes d’accidents de la route à détournement accéléré d’usage du véhicule, direction non vidanger ! Droguez-vous à la vitesse. Soyez en addictogène pour assistée au créneau porteur de la vie, équipement taillé pour un go fast routier d’enfer ! Poussez le moteur à fond pour passer polluer l’environnement des infrastructures tombales en en mode survitesse ! Fouettez-le ! Ecrasez l’accélérateur pied surnombre de places couchées avec des morts prématurées, au plancher par une conduite aussi sportive qu’inexcusable ! dépassement sans frein des bornes du meurtre par kilomètre, Faites mouliner la bombarde à la vitesse du son comme dans 15
délinquance routière impossible à nettoyer à l’essuie-glace Explosions à tous les étages de la pyramide de Bird ! Eurk, Annus de la prescription, feu dans le moteur du crime avec zéro pot horribilis tous les millésimes avec le grand bond en avant de d’échappatoire pour sauver sa peau, éconduit en éco-conduite, la courbe de la mortalité routière qui crève plafonds et cieux ! panne sèche d’exemplarité, violation du contrat de transport. Beurk, du fil à plomb de franc-maçonnerie pour incorrigibles ! Siège en trône pour le responsable responsabilisé, siège On ne joue pas avec la mort. Hier les « dix plaies d’Egypte », éjectable pour l’irresponsable responsabilisé avec toit ouvrant aujourd’hui les « sept problèmes du millénaire » à nous sont les vers les chauffards envoyés à la casse sans prime. Contrevenant morts par accidents de la route qui dépassent tous les genres multirécidiviste : Zéro de conduite, permis nul et non avenu, de mort, de la mort naturelle au suicide en passant par les radiation de volant. Permis de nuire, non ! Permis de tuer, non ! homicides. Permis de conduire, oui mais pour mener à bon port et non vers L’immense scène de crimes est couverte par une seule unité la mort ! Circulez, ya rien à voir, laissez-passer pour la mort ! de bruit médiatique audible : accidents de la route, accidents Que nenni ! Et Israfil ressuscita les victimes d’accidents de la domestiques, accidents aériens, accidents maritimes, accidents route. Malles et coffres de toit ouverts, les morts se lèvent sans ferroviaires, accidents de foudre, accidents de travail, accidents cric ni manivelle, se soulèvent et crient stop à la corruption, médicaux, etc. Par euphémisme, Delta-Charlie-Delta, Delta- arme pour la circulation massive, avec cette épitaphe : halte à Charlie-Delta, Delta-Charlie-Delta. C’est du grand classique de l’hécatombe passée en vitesse supérieure, trop c’est trop ! la musique funéraire sur les routes. Pas de chômage technique La mort par accident de la route vous traque, se lance à vos pour la pelleteuse mécanique macabre et ses services trousses, vous chasse, vous pourchasse, ne décélère jamais, enterrement. On dit quoi, tuerie de masse sur les routes, adieu, accélère même, grille panneaux et feux, vous fonce dessus apocalypse now ! pour faire stop à votre vie. Qui parlait encore de ces maladies Etat de catastrophe nationale avec le seuil épidémique des tropicales appelées ‘’colloquite, conférencite, réunionite ‘’ ? accidents meurtriers de la route franchi depuis belle lurette Aux épidémies poétiquement rimées en sida, lassa, Ebola, et l’effet spirale d’un pic épidémique avec une surmortalité choléra, corona, chikungunya, malaria alias « sibirou Badiane », routière toujours au plus haut ! Les sinistres statistiques les accidents de la route ne seraient pas tombés par accident explosent le macabre compteur. On défie même Thanksgiving, dans les affres de la marmite cuisson de masse par décimation. jour férié tristement célèbre qui bat le record de cadavres journellement observables sur les routes aux Etats-Unis. Surgi d’outre-tombe, debout dans les cercueils, tous feux de détresse allumés, les morts exigent un mémorial dans les consciences et une prophylaxie des accidents pour freiner la descente aux enfers sur des routes qui implosent, explosent avec la croissance exponentielle des tués et mutilés sur des routes mangeuses d’hommes où les risques, infinis, sont trop graves et trop fréquents. Pas besoin de stationner au croisement Laye Mboup de L’industrie de la mort par accidents de la route doit être freinée Richard-Toll où l’illustre chanteur a péri suite à un accident de la d’urgence pour mettre définitivement un terme à sa production route en 1975. La mort à des prix imbattables, rôde sur les bas- macabre, jamais en rupture de stock. côtés de ces routes plus dangereuses que la piste d’un porte- avions sous la menace permanente d’accidents consécutifs La fabrique de morts ne tourne jamais au ralenti. Malheur aux aux monumentaux loupages de catapultage, d’appontage, de établissements humains qui ont osé épouser les contours de la produits hautement inflammables, d’explosions d’avions de ligne de feu des indélébiles points accidentogènes ! Boucherie chasse bedonnant de bombes anéantissantes, de défaillances sur route par des marginaux au volant ignorant que la route est techniques comme une catastrophe nucléaire… Les enquêtes un espace social à partager, routine de la mort sur les routes, épidémiologiques, par l’accidentalité routière, sont formelles. tragédie sanitaire de la criminalité routière, halte-là ! Chasse- roues appellent « chasse-chauffards ». Pas d’essais précliniques ou cliniques, le vaccin générique La mort n’est pas un jeu, pas plus qu’on ne s’amuse avec la vie ! contre les accidents de la route est invariablement à base de Le charnier est abyssal avec une prévalence accident démesurée prévention immunologique. Etre testé positif au permis de avec ou sans autopsie. Accidents de la route, maladie non X et conduire ne suffit plus. Les comportements accidentogènes ennemi public n° 1 à confiner dans des proportions acceptables. doivent être détectés, isolés et traités au vaccinodrome 16
Vous pouvez aussi lire