INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE : La note du Bureau du CNRS en Amérique du Sud - Twitter CNRS Rio

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INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE : La note du Bureau du CNRS en Amérique du Sud - Twitter CNRS Rio
INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE :
          La note du Bureau du CNRS en Amérique du Sud

                                      MARS 2021

Régional / Amérique du Sud
SANTÉ

Épidémie – El Salvador éradique la malaria
Le Salvador a reçu de l’OMS une certification le déclarant exempt de paludisme. En
effet, le pays a réussi à rompre sur les trois dernières années, et à l’échelle nationale, la
chaîne de transmission du parasite responsable de la maladie, rejoignant ainsi
l’Argentine et le Paraguay. Au cours des cinq dernières années, la région est parvenue
à contenir les vagues de paludisme en réduisant petit à petit les infections et les décès,
sauf au Venezuela, où la situation empire. Au cours des deux dernières décennies, les
infections et les décès liés à la malaria ont diminué sur la région, malgré le
ralentissement des travaux pour son éradication avant l’échéance fixée par les Nations
Unies, pour l’année 2030. Lire l'article

Vaccin – L'Amérique latine et les Caraïbes ne disposent pas de la quantité de
vaccin covid-19 pour sa population
À la date de 5 mars 2021, la région avait reçu 37 millions de doses, distribuées à 630
millions de personnes, donc seulement 2,8% de sa population. À titre de comparaison,
aux États-Unis, près d'un citoyen sur quatre a déjà reçu le vaccin. Les inégalités de la
répartition mondiale soulignent particulièrement les différences entre pays riches et pays
pauvres, comme l'a dénoncé en janvier l'Organisation mondiale de la santé, avec deux
tiers des vaccins alloués aux 50 pays les plus puissants et seulement 0,1% aux 50 pays
les plus pauvres. Fin février, le Mexique a réclamé devant le CSNU une plus grande
équité dans la distribution des vaccins. L’Argentine lui a apporté son soutien, et les
deux pays ont convenu de fabriquer 250 millions de doses d'ici juillet 2021 en partenariat
avec Oxford-AstraZeneca. La production est toutefois retardée en raison d'un manque
d'approvisionnement. À noter que 87% des doses de vaccins sont pour l’instant
concentrées sur quatre pays de la région : le Brésil, le Chili, le Mexique et l’Argentine.
Cuba, qui prépare sa propre formule de vaccins n’a reçu aucune dose jusque-là, de
même que le Honduras. Lire l'article

Covid-19 – Le continent américain sur le triste podium des cas de Covid-19
Trois pays d'Amérique sont en tête de la liste des nations comptant le plus de décès dus
au covid-19 : les États-Unis, avec plus de 525 000, le Brésil, avec plus de 265 000, et
le Mexique, avec plus de 190 000, comptant à eux trois plus de décès que ceux
recensés par l'Inde, le Royaume-Uni et l'Italie, qui viennent ensuite, selon les données
de l'Université Johns Hopkins publiées le 8 mars 2021. Si certains pays de la région,

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comme le Chili ou l’Uruguay vont de l'avant avec leurs plans de vaccination, le Brésil
dont la situation sanitaire s’aggrave d’un jour en jour piétine encore. Lire l’article

POLITIQUE

Crise en Bolivie – le pays demande au Brésil et aux États-Unis de garder leurs
distances
Le 18 mars, la Bolivie a demandé au Brésil et aux États-Unis de ne pas intervenir dans
ses affaires intérieures après que ces deux pays ont exprimé leur inquiétude concernant
l'arrestation de l'ancienne président intérimaire Jeanine Añez. En effet, le président
Bolsonaro aurait demandé à la Bolivie le « maintien de l'État de droit et de la coexistence
démocratique ». L’Organisation des États d’Amérique (OEA) aurait elle aussi émis des
critiques aux côtés de l’Union Européenne, réclamant le respect des garanties juridiques
et la transparence du processus sous peine que l’affaire soit portée devant le Tribunal
Pénal International de La Haye. Le 15 mars, des dizaines de milliers de personnes sont
descendues dans les rues de Bolivie pour protester contre les détentions de l’ex-
présidente et de ses deux anciens ministres de la Justice et de l’Énergie. Lire l’article

Crise diplomatique entre l’Équateur et l’Argentine
Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Luis Gallegos, a démissionné jeudi 11
mars au milieu d'une controverse diplomatique provoquée par des déclarations du
président argentin Alberto Fernandez comparant sa propre relation avec la vice-
présidente Cristina Kirchner et celle du président équatorien Lénin Moreno avec son
ancien vice-président, Jorge Glas, emprisonné depuis 2017 pour corruption, insinuant
une porosité des liens entre les pouvoirs exécutif et judiciaire en Équateur. Le
gouvernement équatorien a fortement protesté et a convoqué son ambassadeur à
Buenos Aires, Juan José Vásconez, afin de revoir ses relations avec l’Argentine. Le
départ de M. Gallegos, qui avait pris ses fonctions en juillet dernier à la place de José
Valencia, fait partie d’une série de démissions au sein des équipes gouvernementales
deux mois avant la fin de leur mandat. Lire l’article

SOCIÉTÉ

Journée internationale de la lutte pour les droits de la femme
La Journée internationale de la femme du 8 mars a été largement célébrée en Amérique
du Sud où, malgré la pandémie, des milliers de femmes sont descendues dans la rue
pour faire entendre leurs revendications de respect et d'égalité. Sur le continent, la
crise sanitaire a exacerbé le problème de la violence masculine, un fléau
particulièrement préoccupant car déjà largement répandu avant le coronavirus, comme
le note un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). La
secrétaire générale ibéro-américaine, Rebeca Grynspan, a également rappelé que
l'année 2020 s'est achevée avec l’augmentation de 22% de pauvreté féminine dans la
région. Lire l’article / Lire article 2

ÉCONOMIE

Pandémie – aggravation des niveaux de pauvreté en Amérique Latine
Sur les 650 millions d’habitants d’Amérique Latine, un tiers se trouve en situation de
pauvreté. Selon un rapport de l’ONU, le taux de pauvreté en Amérique latine toucherait
33,7% de la population (209 millions de personnes), tandis que le taux d’extrême
pauvreté s’élève à 12,5% (78 millions de personnes, soit 8 millions de plus qu’en 2019).
Ces niveaux de pauvreté (moins de 5,5 dollars de revenus par jour) et d’extrême
pauvreté (moins de 1,90 dollars par jour) ont atteint des seuils qui n’avaient plus été
observés depuis 20 ans, d’après un rapport de la CEPALC, qui précise que la pauvreté
affecte principalement les zones rurales, les enfants et adolescents, les peuples

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autochtones et afro-américains et les populations au faible niveau d’éducation. La
CEPALC appelle les pays de la région à se concerter pour la création d’un revenu de
base universel destiné en priorité aux familles avec enfants et adolescents. Lire l'article

Fracture numérique – les chefs des Banques centrales d'Amérique latine alertent
sur les effets de la pandémie
Les mesures d’isolement prises pour lutter contre le covid-19 ont poussé les populations
à « migrer » en ligne, depuis le télétravail jusqu’aux paiements des courses. Or en
Amérique Latine, de nombreuses personnes ne peuvent tout simplement pas transférer
leurs vies physiques sur des outils en ligne, une exclusion numérique créant ainsi
une exclusion financière. Lors d’une visio-conférence modérée par la Banque des
Règlements Internationaux (BRI), les responsables des banques centrales du Mexique
et du Brésil ont tenu à le rappeler. Ce qui était une opportunité est devenu un impératif,
que les institutions régionales s’efforcent de rendre accessibles à tous. À noter que si
une grande majorité de la population de la région possède un téléphone mobile, peu
sont ceux qui ont un compte bancaire (à titre d’exemple, 40 millions de mexicains
possèdent un téléphone mobile mais pas de compte bancaire). De cette manière, les
Banques centrales d'Uruguay, des Bahamas et la Banque centrale des Caraïbes
orientales testent leurs propres crypto-monnaies sur une partie de la population. Dans
des pays comme l'Argentine et le Venezuela, elle apparaît comme un investissement
accessible et une alternative aux investissements en monnaie locale, car elle n'est pas
sensible à l'inflation dans le pays. Au Brésil, le processus est déjà bien avancé selon
Campos Neto, qui dirige la Banque centrale brésilienne. Lire l’article
30 ans du Mercosur, en chemin vers une intégration régionale ?
Le Mercosur, (Marché commun du Sud) a fêté ses 30 ans le vendredi 26 mars 2021. À
cette occasion, la Folha de São Paulo revient sur les défis que l’organisation doit encore
relever. Malgré ce que prévoyait le traité signé par le Brésil, l'Argentine, le Paraguay
et l'Uruguay au début du gouvernement de Fernando Collor (entre 1990-1992), le
Mercosur n’est pas encore devenu un marché commun de facto. Il n'a pas non plus
réussi à promouvoir l'intégration des politiques économiques prévue par le traité
d'Asunción de 1991, ce qui devient de plus en plus difficile compte tenu des crises
financières récurrentes des pays membres et des différences de vision dans ce domaine
de leurs présidents. Le bilan est toutefois positif en termes d'intégration internationale
des pays du bloc, de l'avis des spécialistes qui travaillent dans ce domaine ou ont
participé aux négociations au fil des décennies. Malgré l'augmentation des exportations
de produits de base vers l'Asie, qui a réduit l'importance du bloc pour le commerce
extérieur dans son ensemble, les pays de la région ont un poids important dans les
ventes industrielles à l'étranger. Voir la vidéo

Argentine

SANTÉ

Restrictions – Le gouvernement exclut un confinement total mais envisage un
couvre-feu
Pour le gouvernement argentin, un confinement comme celui de 2020 n’est pas envisagé
pour la deuxième vague de contamination qui traverse le pays, notamment parce que la
situation économique ne le permettrait pas. Pourtant, la courbe des cas dépistés repart
à la hausse, et dans les autres pays de la région de nouvelles souches de la maladie,
plus contagieuses et mortelles, sont en circulation. La solution envisagée pour l’instant
prendrait plus la forme d’un couvre-feu pour maintenir l’activité économique et intensifier
la campagne de vaccination. Si aucune restriction de la circulation interne n'est prévue,

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le gouvernement travaille sur l’élaboration des nouvelles règles visant à décourager les
voyages à l'étranger. Il est déjà résolu que les voyageurs doivent payer leurs tests PCR
pour entrer sur le territoire argentin. Par ailleurs, le gouvernement argentin a annoncé la
suspension des vols en provenance du Brésil, du Chili et du Mexique à partir du
27 mars afin d’endiguer la propagation des nouveaux variants du coronavirus. Toutefois,
selon des sources officielles, les frontières ne seront pas fermées à 100%. Lire l’article

POLITIQUE

Venezuela – L’Argentine quitte le Groupe de Lima
En soutien au Venezuela, le gouvernement argentin a annoncé son retrait du Groupe de
Lima. La décision de l'exécutif péroniste d'Alberto Fernández rompt avec la politique
d'isolement de Nicolás Maduro, promue par son prédécesseur, Mauricio Macri. Dans un
communiqué, le Ministère argentin des affaires étrangères a déclaré que les actions
promues par le Groupe de Lima pour isoler le gouvernement vénézuélien et ses
représentants n'ont abouti à rien. L'Argentine a cependant réaffirmé sa volonté d’établir
un dialogue inclusif impartial, sous supervision des organismes internationaux. Dans
un contexte de pandémie, les sanctions et blocus imposés au Venezuela et à ses
autorités, ainsi que les tentatives de déstabilisation survenues en 2020, n'ont fait
qu'aggraver la situation de sa population et, en particulier, celle de ses secteurs les plus
vulnérables. Afin de réaffirmer cette position, des représentants du nouveau
gouvernement de Luis Arceo rencontreront le ministre vénézuélien des affaires
étrangères, Jorge Arreaza, à La Paz, en initiant ainsi une première étape vers le
rétablissement des relations diplomatiques. Lire l’article
SOCIÉTÉ

Intégration – Une plateforme numérique du CONICET consacrée aux femmes de
la science
À l’occasion de la Journée internationale de la femme, CONICET a mis en place un
espace virtuel et éducatif Les femmes dans les sciences et les technologies, pensé
pour inciter les nouvelles générations à se consacrer à la recherche scientifique, briser
les stéréotypes et rendre visible le travail des femmes dans le domaine scientifique.
Selon un rapport de février 2021 du Ministère des sciences, de la technologie et de
l'innovation de la nation (MINCYT), 59,5% des scientifiques en Argentine sont des
femmes. L'espace a été développé en collaboration avec la Direction des relations
institutionnelles, l'Observatoire du travail et de la violence de genre et le Ministère des
sciences, de la technologie et de l'innovation. Lire l'article

Mémoire – Commémoration en hommage aux disparus de la dictature
Le mercredi 24 mars, à l'occasion du 45e anniversaire du coup d'État militaire qui a
marqué le début de la pire dictature de l'histoire de l'Argentine, des arbres ont été plantés
dans des lieux qui servaient de centres de détention clandestins, aujourd'hui convertis
en espaces de mémoire. Les associations organisant l’évènement ont remplacé la
traditionnelle marche, impossible du fait de la pandémie, par la plantation de 30 000
arbres pour rappeler métaphoriquement l’importance de la mémoire. Parmi les
associations, étaient présentes celles des Mères et Grands-Mères de la Plaza de Mayo
et H.I.J.O.S, des femmes qui ont uni leurs forces pour rechercher leurs enfants et petits-
enfants enlevés par les militaires sous la dictature. À ce jour, 130 personnes ont vu leur
identité rétablie, mais plus de 300 sont toujours portées disparues. Lire l’article

ÉCONOMIE

Dette – L’Argentine négocie sa dette avec le FMI

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L'Argentine serait dans l’incapacité de rembourser sa dette de 45 milliards de dollars
auprès du Fonds monétaire international dans les conditions actuelles de négociation, a
déclaré le 24 mars la vice-présidente Cristina Fernandez de Kirchner, réduisant ainsi
les chances d’arriver à un accord avec le principal créancier du pays. « Nous ne pouvons
pas payer parce que nous n'avons pas l'argent pour payer », a-t-elle déclaré, ajoutant
que les conditions sont "inacceptables". Cette déclaration intervient après les
discussions entre le ministre de l'économie, Martin Guzman, et la directrice générale du
FMI, Kristalina Georgieva, à Washington, qui ont portant été décrites par les deux parties
comme une « très bonne réunion ». La position de Mme Kirchner, qui s'est battue avec
les créanciers pendant ses huit années au pouvoir de 2007 à 2015 et qui réclame au
FMI un terme plus long et un taux d’intérêt différent, pourrait contribuer à enterrer les
perspectives déjà réduites de conclusion d'un accord avant les élections de mi-mandat
d'octobre. Lire l’article

Bolivie

SANTÉ

Situation sanitaire en Bolivie
Selon une étude menée entre novembre 2020 et mars 2021 par des scientifiques
boliviens sur des personnes ayant été deux fois infectées par Covid-19, quatre variants
du coronavirus circuleraient en Bolivie : deux variants présents en Europe, un en
Australie et un aux États-Unis (20A, 20B, 20E et 20G). Lire l’article

POLITIQUE

Arrestation de Jeanine Añez, ex-présidente par intérim
L’ex-présidente bolivienne Jeanine Añez et deux anciens ministres ont été arrêtés
le samedi 13 mars 2021, accusés d’avoir participé en 2019 à un présumé coup d’État
contre l’ancien président Evo Morales. Añez avait accédé au pouvoir après l’élection
présidentielle controversée d’octobre 2019 : Evo Morales, qui briguait un quatrième
mandat, s’était déclaré largement vainqueur, mais l’opposition avait crié à la fraude. Au
terme de plusieurs semaines de manifestations et de violences, Evo Morales avait perdu
le soutien de la police et de l’armée et fini par démissionner et s’exiler au Mexique puis
en Argentine. Jeanine Añez a écrit à l’Organisation des États américains (OEA) et à
l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Bolivie pour réclamer l’envoi d’une
mission officielle d’observation, pour évaluer de manière objective et impartiale les
raisons de sa détention, qu’elle estime illégale. Lire l’article
SOCIÉTÉ

Inondations – La défense civile vient en aide aux communautés sinistrées
Plus de 260 tonnes de fournitures et de nourriture ont été livrées à 16 000 familles
touchées par les récentes inondations dans plusieurs municipalités du pays. Selon le
rapport de l'Observatoire national des catastrophes, à la date du 26 mars, on comptait à
9 départements touchés, 54 177 familles concernées, 327 309 hectares de cultures
détruits, en plus de 9 décès et un disparu. La défense civile a déployé des actions d'aide
humanitaire dans 10 municipalités des départements de La Paz, Cochabamba,
Chuquisaca, Beni et Santa Cruz, en transportant des tentes, des aliments de base, des
couvertures, des kits d'hygiène et des matelas vers les zones touchées. L’aide fournie
par le vice-ministre s'élève à 268 tonnes de fournitures et de nourriture. Lire l’article

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ÉCONOMIE

Pandémie – La production nationale pour relancer l’économie
Les directeurs de la Chambre nationale des industries (CNI) ont souligné la validité du
sceau "Made in Bolivia", dans le cadre d'une stratégie qui encourage la consommation
de produits nationaux pour faire face à la crise économique provoquée par la pandémie.
Pour le président de la CNI, Ibo Blazicevic, ce sceau servira d’outil de promotion pour le
secteur des entreprises industrielles afin d’encourager la production nationale et
améliorer l’image du pays. Lire l’article

Brésil

DÉFENSE

Frontières : Le Brésil renforce les contrôles aux frontières avec la Bolivie pour
lutter contre la contrebande et le trafic de drogue
La dernière semaine de mars, les forces armées brésiliennes ont réactivé l’opération
Agata, déployant plus de 4 000 soldats pour surveiller la frontière avec la Bolivie et le
Paraguay. Selon les médias brésiliens, la mobilisation des soldats vise à endiguer les
crimes transnationaux tels que le trafic de drogue, la traite des êtres humains et la
contrebande. En effet, les organisations criminelles passent par des endroits reculés
pour échapper aux contrôles. Pour la première fois, l’armée utilise un système de
communication par satellite qui inclut l'utilisation de drones. L'opération Agata est
coordonnée par le ministère de la Défense et exécutée conjointement par l'armée de
terre et la marine. L'Agata a été créée par un décret de la présidente Dilma Rousseff en
2011 dans le cadre du Plan stratégique frontalier (PEF). Lire l’article

SANTÉ

Pour la première fois depuis le début de la pandémie, le pays a atteint le 23 mars
la barre des 3 000 décès par jour
Dans le monde, seuls les États-Unis avaient dépassé ce seuil, ayant enregistré 4 470
décès le 11 janvier. Selon une étude du professeur Márcio Watanabe de l’Université
Fédérale Fluminense (UFF), le pic du nombre de décès pourrait atteindre 5000 entre
avril et mai 2021. Avec 300 000 morts du covid-19, le Brésil devient l’épicentre mondial
de l’épidémie. Face à un président qui minimise la maladie, les états prennent des
mesures restrictives en espérant endiguer une envolée des cas et des décès. Une lettre
adressée aux autorités brésiliennes émanant d’entrepreneurs, économistes et banquiers
compte plus de 1 500 signatures demande des mesures cohérentes étendues à tout le
pays, afin d’uniformiser la réponse à la pandémie. Le quotidien Valor relève que des
entrepreneurs mettent leurs moyens logistiques au service de la lutte contre la
pandémie. Pendant ce temps, l’Institut Butantan (équivalent d’Institut Pasteur) a élaboré
un vaccin contre la covid-19, soumis le 26/03/2021 à l’Agence sanitaire brésilienne
pour l'autorisation de procéder à des tests cliniques sur les êtres humains. Lire l’article
POLITIQUE

Justice - Le juge Sergio Moro considéré “partial” par la Cour suprême
La décision prise le mardi 23 mars, par trois voix contre deux, par la deuxième chambre
de la plus haute juridiction du Brésil est une nouvelle victoire pour l’ex-président de
gauche. Lula avait déjà vu l’ensemble de ses condamnations annulées pour vice de
forme par un juge de cette même Cour suprême deux semaines auparavant, redevenant
éligible pour affronter le président d’extrême droite Jair Bolsonaro lors du scrutin de

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2022. C’est aussi une défaite cuisante pour l’opération Lava Jato (Lavage express), plus
grande enquête anticorruption de l’histoire du pays, dont le juge Moro était la figure de
proue. Son impartialité avait été mise en doute quand il avait accepté, fin 2018, de
devenir le ministre de la Justice de Jair Bolsonaro. Lire l’article

Lula redevient présidentiable, et Bolsonaro change de discours sur la pandémie
Libéré de prison, Lula da Silva est d’abord resté discret, passant par des intermédiaires
pour tenir informée la presse de ses activités. Le mercredi 10 mars, Lula est finalement
sorti de sa réserve pour critiquer sa gestion par le gouvernement actuel et fustiger, sans
le nommer, le président Bolsonaro. Peu de temps après, Bolsonaro est apparu à un
évènement du Planalto avec un masque sur le visage, défendant le projet d’achat de 30
millions de vaccins supplémentaires auprès de la Chine. Lire l’article

Nomination de Marcelo Queiroga au Ministère de la Santé : le 4ème ministre en 12
mois
Le président Bolsonaro a entériné la prise de fonctions de Marcelo Queiroga en tant que
nouveau ministre de la Santé. La cérémonie a eu lieu le 23 mars matin à huis-clos après
l’annonce faite la semaine précédente (15 mars). Marcelo Queiroga, médecin
cardiologue, succède à Eduardo Pazuello, officier des forces armées brésiliennes,
nommé en mai 2020. Queiroga devient donc le quatrième ministre en poste depuis le
début de la pandémie. Il s’aligne sur le discours officiel du président en affirmant ne pas
envisager de confinement généralisé, et affirme la poursuite de l’agenda de la
vaccination de la population, entamé par le général Pazuello. Lire l’article

Remaniements ministériels : changements à la tête de six ministères
Sur les 26 mois de la présidence Bolsonaro, ses partisans sont plusieurs fois descendus
dans la rue pour réclamer le retour d’un régime militaire. L’idée d’un coup-d’état, avec
laquelle Bolsonaro a flirté, n’a pourtant pas été réalisée. Néanmoins, le président a
largement exprimé sa sympathie pour ce mode de gouvernance, en donnant notamment
une grande place aux Forces Armées dans le gouvernement fédéral : un tiers des 46
entreprises sous contrôle fédéral et 11 postes ministériels ont été dirigés par des
hommes issus des forces armées brésiliennes. L’armée a pourtant tenu à marquer sa
distance avec la figure présidentielle. D’ailleurs les trois chefs d’État-major de l'armée
de terre, de la marine et de l'armée de l'air ont été limogés le 30 mars, avant qu’ils
puissent remettre conjointement leur démission. Leur départ intervient au lendemain de
la démission du ministre de la défense Fernando Azevedo e Silva. Cette sortie est
attribuée aux tensions croissantes entre le président Jair Bolsonaro et les chefs d’État-
major sur la gestion de la pandémie notamment. Le nouveau ministre de la défense,
Walter Braga Netto, proche du président Bolsonaro vient de nommer des trois nouveaux
chefs d’État-major : pour l'armée de terre, Paulo Sérgio de Oliveira, pour la marine, Almir
Garnier, et pour l’armée de l'air, Carlos Almeida Baptista Jr. Lire l’article 1/ Lire l’article
2

Démission du ministre des affaires étrangères
Le ministre Ernesto Araújo a indiqué sur Twitter que, à l’occasion d’un entretien avec
Kátia Abreu (PP), sénatrice et présidente de la Commission des relations extérieures de
la chambre haute, cette dernière lui aurait demandé de « faire en geste en faveur de
la 5G », allant dans le sens des intérêts commerciaux de la Chine. Cette dernière
l’a accusé de mensonge en retour, ce qui a provoqué un scandale et une demande très
appuyée de limogeage. Ami proche d’un des fils du président, le député Eduardo
Bolsonaro, Araújo a subordonné l'agenda des relations internationales aux intérêts
idéologiques chers à l'électorat de Jair Bolsonaro. Il a notamment négligé la coopération
avec les voisins du Mercosur, avec les pays africains et même avec le bloc émergent
des BRICS, en s’alignant plutôt sur les positions des États-Unis ou d’Israel. Araújo vient

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d’être remplacé par l’ambassadeur Carlos Alberto Franco França, qui a passé
l’intégralité de sa carrière au service du Protocole. Lire l’article 1/ Lire l’article 2

Dictature : 57 e anniversaire du Coup d’État de 1964
Le 57e anniversaire du coup d'État de 1964 a été commémoré par de petits groupes de
manifestants dans plusieurs grandes villes du pays. À cette occasion, certains ont appelé
à une « intervention militaire avec Bolsonaro au pouvoir ». Un ancien ministre et
plusieurs généraux, interrogés par le quotidien Estado de S. Paulo, rejettent la possibilité
d’un coup d'État, même si de nombreux parlementaires ont exprimé leur préoccupation
à l’égard des actions du président brésilien allant dans ce sens : ainsi, six présidentiables
centristes ont lancé un Manifeste en défense de la démocratie et de la Constitution,
contre l'autoritarisme : Luiz Henrique Mandetta (DEM), Luciano Huck, Ciro Gomes
(PDT), João Amoêdo (Novo), João Doria (SP) et Eduardo Leite (RS). Lire l’article

ÉCONOMIE

Les grandes favelas du Brésil lancent leur banque commune
En 2020, la favela de Paraisopolis, dans la banlieue de São Paulo, initiait le premier
Slum Summit, un G10 regroupant dix favelas avec le plus haut potentiel de
développement économique du pays : deux à São Paulo et Rio de Janeiro et six dans
d’autres États du pays. Cette initiative vise à rassembler les efforts pour attirer les
investissements dans les commerces et projets des quartiers défavorisés, et
montrer aux gens à l'intérieur comme à l’extérieur des favelas le potentiel économique
existant. Selon une étude, ces favelas pourraient générer jusqu’à 1,3 milliards d’euros
de consommation. La banque développera le microcrédit afin de permettre aux
brésiliens d’ouvrir un compte bancaire et ainsi accéder à la consommation. Selon un
ouvrage publié par des sociologues en 2018, si les Brésiliens les plus précaires ont
davantage accès à l’éducation, au numérique ou au système bancaire, ils demeurent
très fragiles sur le plan économique. Lire l’article 1 / Lire l'article 2

Loi budgétaire et inflation
Avec trois mois de retard, le projet de loi budgétaire 2021 a été adopté par les députés.
Les investissements militaires dépassent les 8 milliards de BRL, tandis que le
budget consacré à la santé publique sera de 125 milliards BRL, au-delà du plafond de
dépenses prévu par la constitution (123,8 milliards). La presse relève que les
parlementaires se sont également octroyés davantage de ressources Concernant
l’inflation, une étude de la Banque centrale, publiée dans le cadre du rapport trimestriel
sur l'inflation, indique que la détérioration budgétaire du pays a un impact sur l'inflation,
la tirant vers le haut, tandis que l’aggravation de la pandémie aurait plutôt eu l’effet
inverse. Lire l’article
INNOVATION

Une startup brésilienne met au point un dispositif de stérilisation
BioLambda, une startup basée à São Paulo, a mis au point un dispositif,
télécommandable à distance, capable de stériliser un grand espace intérieur en trois à
six minutes à l'aide de rayons ultraviolets C (UVC). Le projet a été réalisé en partenariat
avec l'hôpital juif brésilien Albert Einstein (HIAE), l'un des plus grands hôpitaux privés du
Brésil. L'appareil a été conçu à l'origine pour être utilisé par les hôpitaux afin de tuer les
germes dans les salles d’attente, les urgences et les salles d'opération, les laboratoires
cliniques, les ambulances et les zones de triage et de prélèvement sanguin, mais il peut
également servir pour décontaminer les bureaux, les usines de transformation
alimentaire et même les conteneurs d'exportation de produits alimentaires frais ou

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transformés avant leur chargement sur les navires. En plus de tuer les germes, le
dispositif UVC peut également agir sur le nouveau coronavirus. Lire l’article

Chili

SANTÉ

En tête du classement dans la campagne de vaccination en Amérique du Sud, le
Chili reconfine pourtant sa population
Le 3 février 2021, le pays a commencé sa campagne de vaccination contre le covid-19
(Pfizer/Sinovac). Après un mois et demi de campagne, les autorités sanitaires sont déjà
parvenues à vacciner plus de 2 millions de personnes, ce qui place le Chili largement
en tête de tous les pays d’Amérique latine, et parmi les premiers dans le monde, derrière
Israël, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et les États-Unis. Les deux tiers des
vaccinations ont concerné les personnes âgées et le troisième le personnel de santé.
L’objectif du gouvernement est de vacciner d’abord la population à risque, c'est-à-dire
environ 5 millions de personnes avant mars, et ensuite l'ensemble de la population, c'est-
à-dire environ 15 millions de personnes avant juin. Pourtant, le pays a annoncé le 25
mars le reconfinement des trois quarts de sa population, face à une nouvelle vague
de cas après les vacances de l’été austral. Quatorze millions de Chiliens ne pourront
plus sortir de leur domicile, sauf dans des cas d’exception, pour les personnes travaillant,
grâce à des attestations fournies par l’employeur. En proportion de sa population, le Chili
ne fait pas partie des pays les plus touchés du monde, même si le nombre de décès
approche les 23 000. Lire l’article
POLITIQUE

Constitution – La candidate Paula Narváez appelle à reporter les élections
Les 10 et 11 avril 2021 prochains, des élections auront lieu pour élire la Convention
constituante qui aura pour mission de rédiger une nouvelle Constitution, selon les
vœux des citoyens exprimés lors du plébiscite national du 25 octobre 2020. La
Convention, qui sera composée de 155 membres élus, aura 9 mois pour présenter un
nouveau texte constitutionnel. Ainsi, à la mi-2022, le pays connaîtra un nouveau
plébiscite pour approuver ou rejeter la nouvelle Constitution. Le 26 mars 2021, la
candidate à la présidence du Parti socialiste (PS), Paula Narváez, a dans une vidéo
publiée sur son compte Twitter, demandé à reporter les élections pour la Constitution
citoyenne afin de limiter l’impact de la deuxième vague de contaminations. Lire l’article

SOCIÉTÉ

La diversité sexuelle et de genre intégrée à la nouvelle Constitution
chilienne
L'Observatorio LesConstituyentes.cl, une nouvelle plateforme indépendante qui
cherche à suivre et à analyser le processus constitutionnel afin d'assurer la visibilité des
questions relatives aux minorités sexuelles, rapporte sur son site web que, au niveau
national, 38 candidats LGBTIQ+ autodéterminés chercheront à faire partie de la
Convention constitutionnelle. Selon eux, il y aura des candidats LGBTIQ+ dans 17 des
28 districts du pays, soit 61%. Lire l’article

ÉCONOMIE

Agriculture et innovation – une alternative naturelle aux pesticides
Des chercheurs chiliens ont mis au point un bio-inducteur qui se veut une alternative
pour protéger les plantations de kiwis. Le produit d'origine naturelle, conçu dans les

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laboratoires de la faculté d'agronomie de l'Université de Concepción, permettra de
réduire l'utilisation de pesticides notamment pour la production de ce fruit. Le Chili
est en effet le troisième exportateur de kiwis vers les marchés européens, latino-
américains et orientaux. Le prochain défi consistera à valider l'utilisation de la formule
dans d'autres cultures agricoles et de commercialiser le produit dans onze pays
d'Amérique, dont les États-Unis, le Mexique, l'Argentine et le Brésil. Lire l'article

Coopération Chili vs Chine – Modernisation du réseau ferroviaire chilien
Le gouvernement chilien a dévoilé le 23 mars 15 unités ferroviaires flambant neuves
fabriquées en Chine, avec lesquelles le pays sud-américain entend réorganiser son
service ferroviaire tant pour les passagers que pour les marchandises. Les machines ont
été reçues en février et en mars 2021 par envois séparés et ont été assemblées sur
place. La ministre chilienne des transports et des télécommunications, Gloria Hutt, a
déclaré que ces trains ultramodernes circuleront sur les lignes Biotren, Corto Laja et
Victoria-Temuco dans les régions de Biobio et de La Araucania, dans le sud du Chili. Ils
doubleront la vitesse actuelle des voyages en train et offriront "une norme très élevée
pour le déplacement des personnes". En septembre 2019, le président chilien Sebastian
Piñera a lancé le programme "Chile on track", un plan d'investissement de plus de
5 milliards de dollars pour moderniser le réseau ferroviaire du pays. Et le président
de la compagnie ferroviaire d'État du Chili, Pedro Pablo Errazuriz, a salué mardi le
"travail puissant" du consortium CRRC Sifang-Temoinsa, affirmant que la qualité était
"infaillible." Le consortium composé de la société chinoise CRRC Sifang et de la
société chilienne Temoinsa a remporté les appels d'offres pour la construction de
nouveaux trains pour Biobio et La Araucania en 2018 et 2019. L'annonce est intervenue
une semaine après la nomination d'un nouveau conseil d'administration par le
consortium argentin FCUP, largement favorable à un réseau ferroviaire biocéanique.
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Colombie

SANTÉ

Initiative Covax – La Colombie est le premier pays à recevoir des vaccins COVAX
Une livraison de 117 000 doses du vaccin Pfizer est arrivée à Bogota le lundi 1er mars
2021. La Colombie était en rupture de doses depuis le 17 février et était parvenue
difficilement à immuniser 130 000 personnes jusque-là. La Colombie devient ainsi le
premier pays des Amériques à recevoir les doses par le biais de ce mécanisme, avec
lequel il a été convenu de livrer 20 millions de doses pour la vaccination de 10 millions
de Colombiens. Réaffirmant l'importance du soutien des pays pour un accès équitable
dans les nations et les économies à faible revenu, le président colombien Iván Duque a
réitéré sa satisfaction vis-à-vis du COVAX. Lire l’article

POLITIQUE

Immigration – La Colombie demande un soutien international pour faire face au
flux migratoire vénézuélien
Lors d'une vidéoconférence avec les médias allemands et diverses organisations
allemandes au sujet du statut de protection temporaire pour les migrants vénézuéliens,
la ministre colombienne des Affaires étrangères, Claudia Blum, a déclaré que la
Colombie a épuisé ses capacités d’accueil et de gestion. Le pays a besoin d'une
plus grande coopération de la part des autres pays et des organisations internationales
pour faire face au flux migratoire vénézuélien et intégrer tous les réfugiés qui arrivent
dans le pays : la Colombie est passé de 53 000 immigrants vénézuéliens en 2016 à près
de 1,8 million depuis le début de l'année. Le statut actuel propose d'enregistrer les

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migrants et de leur accorder un permis de séjour de dix ans en Colombie, ce qui devrait
constituer une passerelle pour leur intégration sur le marché du travail. La prochaine
conférence des donateurs se tiendra le 17 juin au Canada. Lire l’article

SOCIÉTÉ

Justice – vers l’établissement d’une responsabilité dans le scandale des « falsos
positivos »
Un premier rapport de la Juridiction spéciale pour la Paix vient de rehausser le nombre
de victimes civiles « illégitimement présentées comme tuées au combat par des agents
de l’État » lors du conflit contre les FARC. Révélée à la fin des années 2000, l’affaire
des « falsos positivos » [faux positifs] avait éclaté après la découverte, à plus de 600 km
de chez eux quelques jours après leur disparition, de dix-neuf cadavres de jeunes
hommes présentés par l’armée colombienne comme des guérilleros morts au combat.
La pratique consistait à appâter de jeunes habitants des banlieues ou de pauvres
paysans, parfois même handicapés, puis à maquiller leur exécution en résultats
« positifs » d’une opération militaire, afin de gonfler les chiffres de la lutte contre les
Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Si la justice ordinaire a déjà
fait condamner plus de 1 700 soldats et a reconnu 2 249 « faux positifs » entre 1988 et
2014, la Juridiction spéciale pour la Paix en Colombie (JEP), instance de justice
transitionnelle et indépendante établie dans le cadre de l’accord de paix signé en 2016,
dresse un bilan beaucoup plus lourd. Dans un rapport préliminaire publié mi-février 2021,
elle dénombre un total de 6 402 homicides extrajudiciaires. La mise en place d’un
système de récompense en fonction du nombre de guérilleros tués a sans aucun doute
contribué à la fabrication de « faux positifs » par des soldats de l’armée colombienne.
Les révélations de la JEP viennent cependant remettre en cause l’unique hypothèse,
souvent soutenue par les responsables militaires, de dérives individuelles isolées. En
parlant d’un « phénomène macro-criminel », le tribunal soulève l’idée d’une directive
officielle. Lire l’article

À Santander, la communauté de Lebrija financée pour la transformation des
résidus d’ananas
Suite au concours A Ciencia Cierta, organisé par le Ministère des Sciences, de la
Technologie et de l’innovation, l'association des parents d’élèves de l’école municipale
des arts “El Valle del Piñal”, recevra 90 millions de pesos pour financer son activité de
recyclage des déchets agricoles. Elle bénéficiera également d’un soutien scientifique
et technologique de la part d'experts du ministère. L’association travaille notamment sur
la transformation des déchets d'ananas en matière première à des fins artisanales,
artistiques et industrielles. Au total, 1 800 familles en bénéficieront de cette aide. Lire
l’article

ÉCONOMIE

Salon virtuel de l’agro-technologie parrainé par le Royaume-Uni
Du 17 au 25 mars 2021, en partenariat avec Agrilink et KTN, l'ambassade du Royaume-
Uni a organisé l’événement virtuel Connect Agro Summit afin de mettre en relation les
entreprises agroalimentaires britanniques et colombiennes et créer des opportunités
pour le secteur primaire. Les entreprises colombiennes participant à la table ronde
pourront créer des partenariats avec 15 entreprises du Royaume-Uni, qui proposeront
des solutions telles que le matériel de qualité, des drones au service de l'agriculture, des
produits chimiques, des engrais, des outils numériques et de l'intelligence artificielle.
L’Israël et le Brésil ont également fait partie des invités de l’évènement. Voir le site

Équateur

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POLITIQUE

Entretien avec Yaku Perez, candidat du premier tour de l'élection présidentielle
Le candidat à la présidence du mouvement Pachakutik (PK), Yaku Perez, assure que la
fraude électorale à son encontre aurait été planifiée avant les élections du 7 février en
faveur de deux autres candidats : Andres Arauz, de l'UNES, et Guillermo Lasso, de
CREO-PSC. Le second tour se tiendra le 11 avril. Lire l'article

SOCIÉTÉ

Une crise pénitentiaire inédite appelle à une réforme du système carcéral
Selon les médias locaux, un massacre d’une ampleur inédite a eu lieu au sein de
plusieurs prisons d’Équateur (Guayaquil, Cuenca et Latacunga), le mardi 23 février, alors
que la situation était très instable dans les prisons depuis deux ans : 79 morts ont été
enregistrés parmi les détenus suite à des affrontements violents entre 5 bandes (les
Pipos, les Lobos, les Chones Killers, les Tiguerones et les Choneros). Lenín Moreno a
fait un lien immédiat entre cette violence et le crime organisé transnational ainsi que le
narcotrafic. En effet, selon les études d’Insight Crime, l’Équateur s’est converti en
autoroute de la cocaïne en partance pour l’Europe et les États-Unis. Plus d’un tiers
de la cocaïne produite en Bolivie est acheminée par le pays. Ces derniers mois,
l’augmentation du narcotrafic a eu pour conséquence directe l’accroissement du nombre
de prisonniers en Équateur, sans que les capacités de surveillance dans les prisons
soient améliorées pour autant. À cause des accords conclus l’an passé avec le FMI, le
gouvernement a mis en place des plans d’austérité faisant subir des coupes budgétaires
au secteur de la surveillance. Le manque de ressources financières a donc causé un
déficit de 70% du personnel chargé de garantir la sécurité des prisons. L’Équateur n’est
pas le seul pays d’Amérique Latine à vivre ce mal chronique qu’est la surpopulation
carcérale : le Brésil et la Colombie font régulièrement face à des mutineries ou à des
affrontements derrière les barreaux. Lire l’article

Guyane

ÉCONOMIE

L’économie guyanaise épargnée par la crise ?
La crise sanitaire a-t-elle épargné l’économie guyanaise ? Pas sûr, même si le bilan 2020
est moins catastrophique qu’attendu. Le chômage est toujours élevé mais à un niveau
stable par rapport à 2019. La Guyane a enregistré moins de pertes d’entreprises malgré
la crise. Avec 1 538 entreprises créées l’an dernier, la Guyane a fait à peine moins bien
que son score de 2019... Parallèlement, le territoire a perdu 598 sociétés, soit son plus
bas niveau de radiation depuis 2015. On note également une relative stabilité de l’emploi
salarié en 2020 : 2% de baisse dans le secteur privé, contre un peu moins de 1% dans
le public. Des chiffres plutôt flatteurs pour une année de crise sanitaire, sauf que selon
plusieurs experts économiques, le pire reste à venir. Lire l’article

Paraguay

POLITIQUE

Les hommes d'affaires appellent à la fin de la "politique politicienne" et du
populisme pour reconstruire l'économie

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Des représentants de la Feprinco (Fédération de la production, de l'industrie et du
commerce) appellent à un changement radical de la classe politique pour dépasser le
climat actuel de "politicaillerie", marqué par des divisions, des clivages, des agressions,
des disqualifications et des manœuvres dans le seul but de faire du prosélytisme
électoral, qui font beaucoup de mal au pays et aux personnes qui veulent travailler en
paix pour reconstruire un Paraguay secoué par la pandémie. Lors d'une conférence de
presse, Beltran Macchi, représentant de la Feprinco a exigé un « changement radical »
de la part des hommes politiques. Lire l'article

SOCIÉTÉ

Les émeutes au Paraguay
La violence a gagné les rues du Paraguay, en particulier dans la région
d'Asunción. Les forces de police ont dispersé vendredi 5 mars un grand groupe
de personnes qui ont manifesté devant le Congrès, dans le centre historique de
la capitale, pour protester contre la gestion du gouvernement de Mario Abdo
Benitez de la crise sanitaire. La manifestation générale a été organisée par le
biais des réseaux sociaux après que des représentants du secteur des soins
infirmiers et des proches de patients ont dénoncé le manque de ressources et de
fournitures médicales dans les hôpitaux publics. Ces protestations ont conduit à
la démission du ministre de la santé, Julio Mazzoleni. Lire l’article

Pérou

SOCIÉTÉ

Le Combat des femmes stérilisées à force
Plus de 270 000 femmes et 22 000 hommes, pour la plupart issus de communautés
autochtones quechua et de familles à faible revenu, ont été stérilisés contre leur gré
entre 1996 et 2001, selon les données officielles publiées par le ministère de la Santé
du Pérou. Le programme de contrôle des naissances, connu sous le nom de
Contraception chirurgicale volontaire », a été introduit dans le cadre d'une campagne
de lutte contre la pauvreté, visant à réduire les taux de natalité parmi les familles
pauvres. Le gouvernement a déclaré que les procédures avaient été effectuées avec le
consentement des patients. Mais plus de 2 000 femmes ont déclaré avoir été forcées,
harcelées, soumises à un chantage ou induites en erreur pour subir la procédure.
Désormais, un tribunal péruvien entendra leurs récits pour la première fois, afin de
déterminer si justice sera faite et si elles pourront être des indemnisées après une
bataille juridique de 25 ans. Lire l’article

ÉCONOMIE

Une économie fragile
Considéré comme la sixième économie de la région, le Pérou a terminé l'année 2020
avec une contraction de 15% de son PIB, l'une des plus importantes enregistrées en
Amérique latine. Avec une économie basée sur l'exploitation des ressources naturelles
telles que l'or, le cuivre et le gaz et le tourisme et où les travailleurs informels
représentent environ 70% de la population économiquement active, le chômage a
atteint un taux de 13% en janvier de cette année. Les salaires des Péruviens ont diminué
d'environ 12% et la pauvreté est une réalité pour 6,4 millions de personnes, soit 20,5%
de la population, selon les données de l'Institut péruvien d'économie (IPE). Lire l'article

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