Introduction à la macroéconomie - UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE - Mickaël Clévenot
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE Année 2017-2018 Introduction à la macroéconomie présentation du cours et support des travaux dirigés Document réalisé par : Mickaël Clévenot, chargé du cours Chargés de TD : Y.O Aiwa, S-B Ballo-Blizand, T. Coulibaly, S-A-M Sopoudé
Présentation générale Le cours d’introduction à la macroéconomie en 1ère année est composé de 18 H CM et 10 H TD. Les TD sont obligatoires. Ils durent 2 H. Les étudiants doivent les avoir travaillés. Les préparations seront contrôlées aléatoirement à chaque séance. 5 ou 6 préparations seront récupérées par le ou la responsable du TD en début de séance afin d’être notées dans le cadre du contrôle continu. La participation orale sera prise en compte avec un bonus pouvant augmenter la moyenne de TD de 2 points. Un contrôle terminal sera organisé vers la fin du semestre qui viendra compléter la note de TD. Si le calme n’est pas présent lors des séances de TD, l’enseignant est habilité à organiser des contrôles surprises. Les TD consistent à réviser et approfondir le cours. Des exercices sont proposés afin d’illustrer les notions. Des questions de cours seront posées afin de vérifier que les étudiants ont bien compris les développements théorique du cours. Enfin, si par tradition, les cours magistraux ne sont pas obligatoires, il est fortement recommandé d’y assister. Pour faciliter les apprentissage vous pourrez vous référer à l’ouvrage de C. Descamps Précis de macroéconomie, chap 2,3 et 4. Pour aller plus loin, vous pourrez utiliser l’ouvrage Macroéconomie de O. Blanchard et D. Cohen. Plus difficile d’accès, les 3 premiers chapitres seront utiles. Les autres chapitres réalisent des développements qui dépassent le cadre de cette introduction néanmoins certains points sur le chô- mage pourront être lu avec intérêt. Les TD pourront être préparés à l’aide du cours ainsi que de l’ouvrage de TD Macroéconomie de S. Brana. Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, la lecture des ouvrages de références permet d’accroître la culture générale même si tous les éléments ne pourront être compris dans l’immédiat. La macroéconomie s’est imposée au milieu du XXè siècles grâce à la révolution keynésienne et la Théorie général de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie L’ouvrage est difficile à lire parfois contradictoire, mais rien ne remplace les sources de première main pour s’immerger dans une discipline. Vous pourrez également jeter un œil sur Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations d’A. Smith, ou bien sur Des principes de l’économie politique et de l’impôt, de D. Ricardo. Pour ceux qui souhaitent aller à l’essentiel, le Dictionnaire des grandes œuvres économiques de M. de Vroey et alii, et pour finir le dictionnaire d’analyse économique de B. Guerrien et O. Gun. Le travail régulier paie ! Bon courage à toutes et tous. MC M. Clévenot 2/17
TD 1 | Le circuit macroéconomique : le PIB, la croissance et ses limites Question 1 | Quelles sont les différentes optiques pour mesurer le PIB ? Question 2 | Exercice de comptabilité On suppose l’économie totale comme étant composée de deux entreprises : une entreprise sidérurgique produisant de l’acier et une entreprise automobile produisant des voitures et qui utilise de l’acier comme bien intermédiaire. D’après le tableau ci-dessous, de quel montant est le PIB de l’économie ? Trouvez ce montant par les trois optiques. Tableau 1 – Compte de la nation Secteur sidérurgique Recettes (ventes) 100 euros Dépenses (salaires) 80 euros Profit 20 euros Constructeur automobile Recettes (ventes) 210 euros Dépenses 170 euros Salaires 70 euros Achat acier 100 euros Profit 40 euros Question 3 | Vous rappellerez la formule du calcul du taux de croissance ? Question 4 | Commentaires de graphique Graphique 1 – Croissance française, en % Source : INSEE, comptes nationaux annuels, base 2010. M. Clévenot 3/17
Vous relèverez la source du graphique, la période couverte et l’unité choisie. Vous don- nerez les dates où la croissance a été négative ? A quels événements correspondent- ils ? Quelle est la tendance générale de la croissance en France ? Peux -t- on discerner plusieurs sous-périodes ? Question 5 | Calcul du taux de croissance moyen Quel a été le taux de croissance moyen entre 2006 et 2016 ? Tableau 2 – France | PIB en volume, en milliards d’euros 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 1 969 2 015 2 019 1 960 1 998 2 040 2 043 2 055 2 075 2 097 2 122 Source : INSEE, comptes nationaux annuels, base 2010. Question 6 | anticipation du PIB Si la croissance du PIB avait été de 2 % par an depuis 2006 quel serait le niveau du PIB en 2015, et 2016 ? (Pour répondre aisément à cette question servez-vous des taux de variation et des puissances. Vous utiliserez la formule des intérêts composés). Question 7 | L’objectif de croissance Pourquoi la croissance semble si importante dans les préoccupations politiques ? Question 8 | La croissance verte Peux-t-on espérer associer croissance et réduction de la pollution ? Question 9 | Les problèmes de mesure Quelles sont les difficultés liées à la mesure de la croissance ? A quoi correspond la notion de prix chaînés, de PIB en volume, PIB en valeur ? Question 10 | Toujours plus ? Dans une réflexion ouverte, vous discuterez du lien entre croissance et bien-être. Est-il toujours croissant ? Question 11 | Calcul du basculement de l’économie mondiale ? Depuis le XVIIIè siècles, les économies occidentales dominent l’économie mondiale. Mais depuis le milieu des années 1980, des économies en développement connaissent une croissance beaucoup plus importante que les pays d’ancienne industrialisation : les pays émergents. Le tableau ci-dessous donne la part relative de chaque pays et groupes de pays en pourcentage de l’économie mondiale. La dernière ligne donne la croissance moyenne entre 2015 et 1989. M. Clévenot 4/17
— Vous rappellerez l’équation permettant à partir des valeurs finales et des valeurs initiales d’établir ces taux de croissance moyen ? — Sachant qu’en 2015, le groupe des 7 économies les plus industrialisées (G7) enregistrait un PIB cumulé de 30 billions de dollars et que les 7 plus grandes économies émergentes réalisaient un PIB de 25 billions de dollars, que le taux de croissance moyen observé pour le G7 a été de 2,1 % et que celui des 7EE a été de 3,5% dans combien de temps les EE7 vont-elles rattrapées le G7 si on suppose que ces tendances se maintiennent ainsi durant les prochaines années ? Posez l’équation et résolvez la ? Tableau 3 – Basculement de l’économie mondiale Source : World Bank, calculs de l’auteur Graphique 2 – Prévision du basculement de l’économie mondiale Source : World Bank, calculs de l’auteur M. Clévenot 5/17
TD 2 | L’économie classique : une économie réelle d’échange Question 1 | Comment se fixe le niveau de l’emploi chez les classiques ? Vous évoquerez la notion de productivité marginale du travail. Question 2 | Comment est défini le niveau de la production dans l’approche classique à court terme ? Vous rappellerez la différence entre le cours et le long terme. Question 3 | Comment sont déterminés les prix ? Vous vous référez à la théorie quanti- tative de la monnaie. Question 4 | Vous définirez la loi de l’offre et de la demande ? Vous illustrerez ses mécanismes à l’aide d’un graphique pour le marché de l’épargne et de l’investissement. Question 5 | Comment définir l’approche « classique » au sens de Keynes ? Vous vous référez à la loi de Say. Question 6 | Exercice : √ On a la fonction de production suivante Y = 2500 · L. Dans cette économie, l’offre de travail disponible est fixée à 1 100 000 travailleurs. Il existe un salaire minimum de 10 euros. Le prix unitaire des produits réalisés est de 8 euros. Quel sera le niveau de la production, de l’emploi et des bénéfices dans cette économie où l’on ne compte qu’une entreprise ? Comment l’existence d’un salaire minimum peut-il conduire à la formation d’un chômage involontaire ? Vous évoquerez la « règle du coté court ». Quel est ce taux de chômage ? Dans cette économie, quel serait le niveau de salaire interdisant la présence de chômeurs ? Question 7 | Pourquoi les crises économiques ne peuvent durer dans un tel cadre ? Question 8 | Pourquoi la macroéconomie classique n’est-elle finalement qu’une extension de l’analyse microéconomique ? Question 9 | Pourquoi la recherche de l’intérêt individuel à travers la maximisation des profits devrait-elle conduire à un optimum social ? Vous utiliserez la notion de main invisible introduite par A. Smith et vous définirez la notion d’optimum social au sens de Paréto. Question 10 | Pourquoi l’économie classique peut-elle apparaître comme une économie réelle d’échanges ? Pourquoi la notion de risque semble-t-elle évacuée ? Question 11 | Dans un monde où les ajustements de marché semblent parfaits, la poli- tique économique ne devient-elle pas inutile ? M. Clévenot 6/17
TD 3 | L’économie keynésienne : une économie monétaire de production Question 1 | A quelle occasion la révolution keynésienne apparaît-elle ? Dans le sillage de quel événement ? Question 2 | A quoi correspond la notion de demande effective ? Vous en donnerez une définition littéraire ainsi qu’un graphique annoté. Question 3 | Pourquoi le niveau de la production constaté peut-il être différent du niveau de production potentiel ? Question 4 | Qu’est-ce que la loi psychologique fondamentale ? Question 5 | Que sont les esprits animaux ? Question 6 | Pourquoi l’investissement est-il toujours égal à l’épargne. Vous évoquerez la courbe à 45˚ ? Question 7 | Vous définirez le multiplicateur d’investissement ? Question 8 | Pourquoi en phase de sous-emploi, une réduction des salaires pourrait augmenter le chômage au lieu de le réduire comme dans le cadre classique ? Vous vous appuierez sur les effets d’agrégation pour fonder votre explication et évoquerez le risque déflationniste.(illustration graphique) Question 9 | Vous définirez l’efficacité marginale du capital chez Keynes et préciserez la condition grâce à laquelle celle-ci peut-être appréhendée par le TRI, dont vous donnerez également la définition ? Question 10 | Comment se détermine le taux d’intérêt chez Keynes ? Vous évoquerez la notion de liquidité. Question 11 | Exercice sur l’investissement. On suppose que les entrepreneurs ne se fient pas à leur instinct pour fixer leur niveau d’investissement mais suivent un démarche rationnelle fondée sur le calcul de la VAN et du TRI. Une entreprise dispose d’un budget de 100 000 euros, 3 projets d’investissement sont possibles. Le taux d’intérêt est de 5% par an. Les coûts et bénéfices prévus des différents projets sont résumés dans le tableau suivant. Quel projet choisiriez-vous si vous étiez le chef de cette entreprise ? i) Déterminez la VAN et le TRI de chaque projet ii) Classer les projets par ordre de rentabilité selon les critères de la VAN et du TRI. iii) Quels projets seront choisis : M. Clévenot 7/17
Tableau 4 – Tableau coûts et bénéfices Coûts Bénéfices ProjetsTemps t0 t1 t2 A 30 000 33 000 0 B 30 000 0 38 000 C 70 000 0 95 000 a) Si on souhaite une rentabilité ≥ à 10 % par an ? b) Si les marchés financiers imposent une rentabilité minimale de 15 % par an ? Question 11 | Politique économique : Le gouvernement souhaiterait augmenter le niveau du revenu d’équilibre afin de réduire le sous-emploi. Dans le modèle keynésien de base, plusieurs options sont possibles. Les libéraux souhaiteraient des baisses d’impôts, les socialistes aimeraient que les aides sociales soient accrues. Les industriels préféreraient bénéficier d’aide à l’investissement. A partir des équations ci-dessous vous identifierez les différents multiplicateurs ? Pour une dépenses de 100 quels sera l’accroissement du revenu d’équilibre en fonction des différentes solutions mises en œuvre ? Dans la réalité quelles sont les limites de ces simulations ? Question 12 | Pourquoi la question monétaire apparait-elle si importante dans cette ap- proche et par extension la question de la production et du temps ? Vous vous appuierez dans votre réponse sur la notion d’incertitude radicale. M. Clévenot 8/17
TD 4 | Le chômage : frictionnel, conjoncturel, structurel, et l’hystérèse Question 1 | Vous rappellerez la définition du chômage au sens du BIT ? Question 2 | Définissez la notion de population active, donnez le nombre d’actifs en France ? Comment se répartissent-ils entre les différents secteurs ? Question 3 | Le chômage touche les différentes catégories de la population de manière inégale. Quels sont les facteurs pouvant expliquer ces inégalités ? (cf.tableau 5) Question 4 | Que signifie le terme halo de chômage, pourquoi a-t-il tendance croître ? Question 5 | A quoi correspond la notion de sous-emploi ? Question 6 | En fonction des doctrines, le chômage peut être perçu comme volontaire ou involontaire. Qu’est-ce que cela signifie ? Question 7 | Dans la définition du chômage selon le BIT, vous identifierez les éléments qui soulignent que seuls les chômeurs involontaires sont théoriquement comptés comme chômeurs ? Question 8 | Donnez la définition de la courbe de Beveridge et donnez en les enseigne- ments possibles ? Question 9 | Quels sont les facteurs pouvant expliquer le chômage ? Question 10 | Selon que l’on soit libéral ou interventionniste quels sont les instruments de lutte contre le chômage ? Graphique 3 – Différentes catégories de chômeurs Sources : Pôle emploi, données CVS-CJO M. Clévenot 9/17
N° 1648 Mai 2017 Une photographie du marché du travail en 2016 Le chômage recule de 0,3 point sur un an n 2016, en France, 29,2 millions de personnes de 15 à 64 ans, soit 71,4 % de cette E tranche d’âge, sont actives au sens du Bureau international du travail. Parmi elles, 26,2 millions ont un emploi. Les trois quarts de ces actifs occupés travaillent dans le secteur tertiaire et près de neuf sur dix sont salariés. Les emplois à durée indéterminée restent prédominants chez les salariés (85,3 %). Ils sont minoritaires (44,0 %) chez les 15-24 ans, entrés plus récemment sur le marché du travail et moins diplômés que l’ensemble de leur génération, les plus diplômés étant encore en études. Le sous-emploi, massivement féminin et affectant particulièrement les employés non qualifiés, concerne 6,5 % des actifs occupés. 3,0 millions d’actifs sont au chômage, soit 79 000 de moins qu’en 2015 ; le nombre de personnes dans le « halo » autour du chômage progresse dans le même temps de 44 000. Le taux de chômage s’élève à 10,1 % en 2016 en France, en recul de 0,3 point sur un an. Depuis 2013, le taux de chômage est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Plus fréquent chez les jeunes actifs, le chômage est plus durable chez leurs aînés : six chômeurs de 50 ans ou plus sur dix sont au chômage depuis au moins un an. Parmi l’ensemble des chômeurs à une date donnée, 20,3 % occupent un emploi le trimestre suivant. Par rapport aux plus âgés, les jeunes perdent plus souvent leur emploi d’un trimestre à l’autre, mais quand ils sont chômeurs, ils accèdent plus fréquemment à l’emploi. Simon Beck et Joëlle Vidalenc, division Emploi, Insee En moyenne, en 2016, 29,2 millions de 1,7 million et leur taux d’activité de La hausse de l’activité est également due à personnes de 15 à 64 ans en France sont 8,4 points (dont 7,4 points au titre de une participation accrue des femmes au actives (définitions), soit 71,4 % de cette l’emploi). La participation croissante des marché du travail : leur taux d’activité a tranche d’âge. Parmi elles, 26,2 millions seniors au marché du travail, ininter- progressé de 3,1 points entre 2006 et 2016 ont un emploi et 3,0 millions sont au rompue malgré la crise de 2008, est liée en France métropolitaine. Sur la même chômage au sens du Bureau international aux réformes des retraites et aux restric- période, celui des hommes est resté stable. du travail (BIT ; définitions) ; 11,7 millions tions d’accès aux dispositifs de cessation Les écarts de taux d’activité restent cepen- sont inactives, c’est-à-dire ne travaillent anticipée d’activité (dispense de recherche dant encore marqués entre hommes et pas et ne recherchent pas activement un d’emploi, préretraite, retraite anticipée). femmes : en 2016, en France, 67,6 % des emploi ou ne sont pas disponibles pour en La progression de l’activité des seniors femmes de 15-64 ans sont actives, contre occuper un (figure 1). se poursuit en 2016 (+ 0,8 point). 75,4 % des hommes. Sur la dernière décennie, la population 1 active âgée de 15 à 64 ans a augmenté, Statut d’activité principalement sous l’effet de la hausse du Ensemble Sexe (en %) Âge (en %) taux d’activité. Entre 2006 et 2016, le en milliers en % Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50-64 ans nombre d’actifs a augmenté de 1,0 million Actifs 29 207 71,4 67,6 75,4 36,9 87,9 64,9 de personnes et le taux d’activité des Ayant un emploi 26 243 64,2 60,9 67,6 27,8 79,7 60,3 15-64 ans, de 1,9 point en France métropo- Chômeurs 2 964 7,2 6,7 7,8 9,1 8,2 4,6 litaine (sources). Cette hausse est avant tout Inactifs 11 683 28,6 32,4 24,6 63,1 12,1 35,1 portée par les seniors : entre 2006 et 2016, Ensemble 40 890 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 en France métropolitaine, le nombre d’ac- Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans. tifs âgés de 50 à 64 ans a augmenté de Source : Insee, enquête Emploi 2016.
Le salariat, très largement majoritaire, En 2016, 75,8 % des personnes ayant un 6,5 % des actifs occupés sont en se compose à parts égales d’hommes emploi, salarié ou non, travaillent dans le secteur sous-emploi et de femmes tertiaire : 88,0 % des femmes et 64,5 % des hommes, cet écart s’expliquant essentiellement En 2016 comme en 2015, 18,8 % des person- Les salariés représentent 88,2 % des actifs par la forte présence féminine dans les secteurs nes en emploi travaillent à temps partiel occupés en France en 2016. Parmi eux, 85,3 % de l’enseignement, de la santé humaine et de (figure 4). Cette part atteint 43,4 % parmi les sont en contrat à durée indéterminée (CDI) ou l’action sociale. Les autres secteurs se caracté- employés non qualifiés. Elle est près de quatre fonctionnaires, 10,5 % en contrat à durée risent par une plus forte présence masculine : fois plus élevée chez les femmes (30,1 % déterminée (CDD), 2,7 % en intérim et 1,6 % l’industrie représente 13,6 % des emplois contre 8,2 % pour les hommes) et plus impor- en apprentissage (figure 2). Le CDI reste, de (19,1 % pour les hommes), la construction tante aux âges extrêmes (24,8 % pour les loin, la forme de contrat la plus répandue dans 6,4 % des emplois (11,0 % pour les hommes) 15-24 ans et 22,2 % pour les 50 ans ou plus). les emplois occupés à une date donnée, mais sa et l’agriculture 2,8 % des emplois (4,0 % pour En moyenne, les salariés à temps partiel part est en léger repli depuis une dizaine les hommes). Les 50 ans ou plus travaillent travaillent habituellement 23,3 heures par d’années (– 1,5 point entre 2006 et 2016 en plus souvent dans l’agriculture (4,3 %) et les semaine (définitions), contre 39,1 heures pour France métropolitaine). moins de 25 ans dans le commerce (18,2 %) et les salariés à temps complet et 46,2 heures Parmi les salariés, les femmes occupent, plus l’hébergement-restauration (9,1 %). pour les non-salariés. que les hommes, des emplois en CDD (12,3 % contre 8,6 %), mais elles sont deux fois moins 2 Statut d’emploi et type de contrat nombreuses que les hommes à être intérimaires Ensemble Sexe (en %) Âge (en %) ou apprenties. Les salariés de moins de 25 ans, entrés plus récemment sur le marché du travail 50 ans en milliers en % Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans ou plus et souvent peu diplômés, occupent plus rare- ment des emplois en CDI (44,0 %), mais sont Non-salariés 3 140 11,8 8,4 15,0 2,7 10,5 16,9 plus fréquemment apprentis (16,6 %), en CDD Salariés 23 442 88,2 91,6 85,0 97,3 89,5 83,1 (32,1 %) ou en intérim (7,2 %). À ces âges, ce Contrat à durée indéterminée* 19 987 85,3 85,1 85,4 44,0 87,5 92,8 Contrat à durée déterminée 2 453 10,5 12,3 8,6 32,1 9,5 5,9 sont en effet surtout les jeunes peu diplômés Apprentissage 379 1,6 1,1 2,1 16,6 0,3 0,0 qui sont présents sur le marché du travail, les Intérim 624 2,7 1,5 3,8 7,2 2,7 1,2 autres poursuivant leurs études. Ensemble 23 442 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 En 2016, 11,8 % des personnes occupant un Ensemble des emplois 26 584 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 emploi en France sont non salariées. Le * Y compris les fonctionnaires. non-salariat est près de deux fois plus fréquent Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans. Source : Insee, enquête Emploi 2016. chez les hommes que chez les femmes (15,0 % contre 8,4 %) et plus répandu parmi 3 les seniors (16,9 % chez les 50 ans ou plus, Catégorie socioprofessionnelle et secteur d’activité contre 2,7 % chez les moins de 25 ans). Ensemble Sexe (en %) Âge (en%) 50 ans en milliers en % Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans Plus de trois emplois sur quatre dans le ou plus secteur tertiaire Catégorie socioprofessionnelle En 2016, la part des professions intermédiai- Agriculteurs exploitants 482 1,8 1,0 2,6 0,4 1,3 3,3 Artisans, commerçants, chefs d’entreprise 1 742 6,6 4,0 9,0 1,3 6,1 8,9 res et des cadres s’établit à 43,6 % des actifs Cadres et prof. intellectuelles sup. 4 725 17,8 14,9 20,4 4,8 18,8 19,0 occupés (figure 3) et augmente légèrement Professions intermédiaires 6 853 25,8 28,2 23,6 22,2 28,0 22,1 (+ 0,7 point sur un an), dans la continuité des Employés qualifiés1 3 718 14,0 21,7 6,8 17,3 14,3 12,5 années précédentes. A contrario, la part des Employés non qualifiés1 3 556 13,4 21,6 5,8 20,8 11,5 15,2 ouvriers, qui avait fortement baissé durant les Ouvriers qualifiés 3 532 13,3 3,5 22,5 15,0 13,5 12,5 dernières années, reste stable en 2016 Ouvriers non qualifiés 1 869 7,0 4,8 9,1 17,6 6,2 6,1 (20,3 %). Celle des employés (27,4 %) recule Catégorie indéterminée 107 0,4 0,4 0,4 0,6 0,4 0,4 légèrement. Au total, en 2016, un actif occupé Secteur d’activité2 sur cinq est ouvrier ou employé non qualifié. Agriculture 754 2,8 1,6 4,0 2,9 2,1 4,3 Industrie 3 626 13,6 7,8 19,1 14,2 14,0 12,7 Les femmes occupent plus souvent des postes Construction 1 699 6,4 1,4 11,0 7,3 6,7 5,6 d’employés (43,3 %, contre 12,6 % pour les Tertiaire 20 161 75,8 88,0 64,5 73,1 76,0 76,3 hommes), alors que les hommes sont plus Commerce 3 428 12,9 12,6 13,2 18,2 13,2 10,9 fréquemment ouvriers (31,6 %, contre 8,3 % Transports 1 463 5,5 3,0 7,8 4,1 5,5 5,9 pour les femmes). Au total, les femmes sont Hébergement et restauration 1 022 3,8 3,9 3,8 9,1 3,6 3,0 plus présentes sur des postes d’employés ou Information et communication 740 2,8 1,7 3,8 2,1 3,2 2,2 Finance, assurance, immobilier 1 224 4,6 5,4 3,9 3,1 4,7 4,8 d’ouvriers non qualifiés (26,4 % contre Act. scient., techn., serv. admin. 2 568 9,7 9,3 10,0 8,3 10,5 8,3 14,9 % pour les hommes). La part de cadres Administration publique 2 431 9,1 10,0 8,3 5,7 8,6 11,2 reste plus élevée chez les hommes que chez Enseignement 1 995 7,5 10,7 4,6 4,3 7,8 7,8 les femmes (20,4 % contre 14,9 %). Activités pour la santé humaine 1 892 7,1 11,1 3,4 5,1 7,2 7,4 Les jeunes de 15 à 24 ans qui occupent un Héberg. médico-social et action sociale 1 976 7,4 13,0 2,3 6,3 6,9 8,8 emploi sont, en lien avec leur niveau de diplôme, Autres services 1 422 5,3 7,3 3,5 6,7 4,8 6,1 essentiellement employés ou ouvriers (70,7 %), Activité indéterminée 344 1,3 1,2 1,4 2,5 1,2 1,1 Ensemble 26 584 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 majoritairement non qualifiés ; seuls 4,8 % 1. La ventilation entre employés qualifiés et non qualifiés se fonde sur la nomenclature PCS à quatre chiffres. sont cadres. La structure des emplois par caté- 2. Les intérimaires sont classés dans le secteur utilisateur. gorie socioprofessionnelle est globalement Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus. proche entre les 25-49 ans et les 50 ans ou plus. Source : Insee, enquête Emploi 2016. Insee Première n° 1648 - Mai 2017
En 2016, 1,7 million de personnes sont en augmenté depuis 2008, le taux de chômage de 1,6 million de personnes appartiennent situation de sous-emploi (définitions), soit longue durée se stabilise en 2016 (4,6 % des au halo autour du chômage 6,5 % des actifs occupés. Il s’agit essentielle- actifs ; figure 5). Le chômage est plus souvent ment de personnes à temps partiel souhaitant de longue durée chez les seniors : sur dix Parmi les inactifs, 1,6 million souhaitent travailler davantage et disponibles pour le chômeurs, six le sont depuis au moins un an travailler mais ne satisfont pas tous les critè- faire (1,6 million de personnes, dont près d’un parmi les 50 ans ou plus, contre quatre parmi res pour être considérés comme chômeurs au quart recherchent activement un autre les 25-49 ans et moins de trois pour les moins sens du BIT. Ils forment le halo autour du emploi). Le sous-emploi affecte surtout les de 25 ans. Par ailleurs, les moins diplômés et chômage. Par rapport à 2015, leur nombre femmes (9,4 %), les jeunes (11,9 %) et les les moins qualifiés sont les plus concernés par augmente de 44 000. Ils représentent 3,8 % employés non qualifiés (18,2 %). le chômage de longue durée : un peu moins de des 15 à 64 ans (0,1 point de plus qu'en la moitié des chômeurs non diplômés ou titu- 2015). Les femmes appartiennent plus En 2016, le taux de chômage atteint laires du seul brevet des collèges est au souvent au halo (4,2 % contre 3,5 % des chômage depuis un an ou plus, contre à peine hommes de 15-64 ans en 2016). Les jeunes 10,1 % en France, en recul de 0,3 point un tiers parmi les diplômés du supérieur. appartiennent aussi davantage que leurs En moyenne, en 2016, on compte 3,0 millions de chômeurs au sens du BIT (figure 5), soit 4 10,1 % de la population active en France Temps partiel et sous-emploi (9,8 % en France métropolitaine). Par rapport Temps partiel Sous-emploi à 2015, le nombre de chômeurs recule de Effectifs (en milliers) Part (en %) Effectifs (en milliers) Part (en %) 79 000 et le taux de chômage de 0,3 point. Catégorie socioprofessionnelle En 2008, le taux de chômage avait atteint, Non-salariés 519 16,5 195 6,2 pour la France métropolitaine, son plus bas Salariés 4 474 19,1 1 528 6,5 niveau des années 2000, soit 7,1 %. Après Cadres 427 10,1 85 2,0 une forte hausse en 2009, puis une relative Professions intermédiaires 993 15,4 255 4,0 stabilité les deux années suivantes, il a Employés qualifiés* 828 22,3 221 5,9 Employés non qualifiés* 1 542 43,4 647 18,2 progressé de nouveau entre 2011 et 2013 Ouvriers qualifiés 286 8,1 137 3,9 pour se stabiliser autour de 10,0 % à partir de Ouvriers non qualifiés 382 20,4 177 9,5 2014. Les hommes ont été les plus affectés Sexe par cette hausse. Depuis 2013, leur taux de Femmes 3 860 30,1 1 209 9,4 chômage est supérieur à celui des femmes. Hommes 1 133 8,2 515 3,7 Le chômage touche particulièrement les Âge jeunes actifs (24,6 % des actifs de 15 à 24 ans, 15-24 ans 516 24,8 248 11,9 contre 9,3 % pour les 25-49 ans et 6,9 % pour 25-49 ans 2 705 16,4 1 017 6,2 50 ans ou plus 1 772 22,2 459 5,7 les 50-64 ans). Cependant, peu de jeunes sont Ensemble 4 993 18,8 1 724 6,5 actifs à ces âges (36,9 % des 15-24 ans, contre * La ventilation entre employés qualifiés et non qualifiés se fonde sur la nomenclature PCS à quatre chiffres. 87,9 % pour les 25-49 ans). De plus, les Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus. jeunes qui sont actifs sont globalement peu Source : Insee, enquête Emploi 2016. diplômés et ont donc un risque de chômage accru. La part des chômeurs au sein de l’ensemble de la population, actifs et inactifs 5 Nombre de chômeurs et taux de chômage confondus, reste plus élevée chez les jeunes, Taux de chômage (en %) Nombre de chômeurs mais l’écart avec leurs aînés est moindre que en milliers Ensemble Femmes Hommes pour le taux de chômage : la part de chômeurs est de 9,1 % chez les moins de Ensemble 2 972 10,1 9,9 10,2 25 ans contre 8,2 % pour les 25-49 ans et Âge 4,6 % pour les 50-64 ans (figure 1). 15-24 ans 681 24,6 24,1 25,1 25-49 ans 1 700 9,3 9,4 9,2 Néanmoins, le risque de chômage reste parti- 50 ans ou plus 592 6,9 6,5 7,3 culièrement élevé en phase d’insertion Catégorie socioprofessionnelle* professionnelle : en 2016, 19,8 % des actifs Agricult. exploit., artisans, commerçants et chefs d’ent. 91 3,9 3,9 3,9 ayant terminé leurs études depuis 1 à 4 ans Cadres 172 3,5 3,8 3,3 sont au chômage, contre 8,0 % pour ceux Professions intermédiaires 388 5,4 4,8 6,0 sortis du système éducatif depuis au moins Employés 861 10,6 10,5 11,0 Ouvriers 946 14,9 17,2 14,3 11 ans. Chômeurs n’ayant jamais travaillé 490 /// /// /// Le risque de chômage est plus élevé pour les Diplôme ouvriers (14,9 %) et les non-diplômés ou les Sans diplôme, CEP, brevet des collèges 909 17,9 17,2 18,5 titulaires du seul brevet des collèges (17,9 %). CAP, BEP 783 10,8 10,9 10,8 À l’inverse, il est plus faible pour les titulaires Baccalauréat 627 10,5 11,0 9,9 d’un diplôme supérieur à Bac+2 (5,7 %). Bac+2 260 5,7 5,6 5,8 Diplôme supérieur au Bac+2 376 5,7 6,0 5,4 Chômeurs depuis 1 an ou plus 1 346 4,6 4,3 4,8 Six chômeurs de 50 ans ou plus sur dix 15-24 ans 191 6,9 6,1 7,6 sont au chômage depuis au moins un an 25-49 ans 775 4,3 4,2 4,3 50 ans ou plus 379 4,4 3,9 4,9 En 2016, 44,0 % des chômeurs sont au chômage depuis au moins un an (« longue /// : sans objet. * Pour les chômeurs, il s’agit de la catégorie socioprofessionnelle du dernier emploi occupé. durée »), la moitié d’entre eux depuis au Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes actives de 15 ans ou plus. moins deux ans. Après avoir continûment Source : Insee, enquête Emploi 2016. Insee Première n° 1648 - Mai 2017
aînés au halo (4,6 % des moins de 25 ans, environ 110 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en ménage ordinaire (c’est-à-dire Définitions contre 4,2 % pour les 25-49 ans et 2,7 % pour hors foyers, hôpitaux, prisons...) répondent à Personne ayant un emploi (ou actif les plus âgés). n l’enquête en France (hors Mayotte). Les occupé) au sens du BIT : personne ayant personnes décrivent leur situation vis-à-vis effectué au moins une heure de travail du marché du travail (en emploi, au rémunéré au cours de la semaine de réfé- chômage ou en inactivité) au cours d’une rence ou absente de son emploi, sous Sources semaine donnée, dite « de référence ». Le certaines conditions de motif (congés L’enquête Emploi est la seule source niveau et la structure de l’emploi fournis par annuels, maladie, maternité…) et de durée. permettant de mesurer le chômage et l’enquête Emploi peuvent différer de ceux Chômeur au sens du BIT : personne âgée l’activité au sens du Bureau international des sources administratives (estimations de 15 ans ou plus qui : du travail (BIT). Depuis 2014, elle est d’emploi). – est sans emploi la semaine de référence ; menée en continu sur l’ensemble de Par rapport à l’édition précédente, le – est disponible pour travailler dans les l’année, en France, (hors Mayotte, où champ de cette publication a été étendu de deux semaines à venir ; l’enquête est annuelle). Chaque trimestre, la métropole à la France (hors Mayotte). – a effectué, au cours des quatre dernières semaines, une démarche active de recherche d’emploi ou a trouvé un emploi En 2016, 20,3 % des chômeurs un trimestre donné qui commence dans les trois mois. ont trouvé un emploi le trimestre suivant Personne active au sens du BIT : personne ayant un emploi ou au chômage. En 2016, en moyenne, 95,9 % des actifs personnes appartenant au halo autour du âgés de 15 à 64 ans qui sont occupés un tri- chômage un trimestre donné, 33,7 % y sont Taux de chômage au sens du BIT : mestre donné le sont encore le trimestre sui- encore le trimestre suivant, 28,1 % devien- rapport entre le nombre de chômeurs au vant ; 2,0 % se retrouvent au chômage et nent chômeurs et 11,5 % trouvent un sens du BIT et le nombre d’actifs. 2,2 % deviennent inactifs (figure). Les chô- emploi, contre seulement 3,0 % pour les Sous-emploi : actifs occupés qui : meurs, quelle que soit leur ancienneté au autres inactifs. – travaillent à temps partiel, souhaitent chômage, changent davantage de situation : Les transitions sur un trimestre entre travailler davantage et sont disponibles 20,3 % occupent un emploi le trimestre sui- emploi et chômage sont très différentes pour le faire ; vant et 20,1 % deviennent inactifs. Les deux selon l’âge. Les jeunes de 15 à 24 ans per- tiers de ces nouveaux inactifs se retrouvent dent plus souvent leur emploi d’un trimestre – travaillent à temps partiel ou à temps dans le halo autour du chômage, illustrant la à l’autre, mais quand ils sont chômeurs, ils complet, mais ont travaillé moins que d’ha- porosité de la frontière entre chômage et accèdent plus fréquemment à l’emploi : bitude pendant la semaine de référence en inactivité. Dans 90,2 % des cas, les person- 26,0 % des jeunes chômeurs ont un emploi raison de chômage partiel ou de mauvais nes inactives âgées de 15 à 64 ans restent le trimestre qui suit, contre 13,2 % pour les temps. inactives le trimestre suivant. Cependant, de 50-64 ans. Le retour à l’emploi des chô- Durée habituelle hebdomadaire : durée fortes disparités existent entre les inactifs meurs est également plus fréquent pour les travaillée une semaine sans événement relevant du halo, qui connaissent de nom- cadres (25,0 %) que pour les autres catégo- breuses transitions, et les autres, qui sont ries socioprofessionnelles, notamment les exceptionnel, incluant les heures supplé- dans une situation très stable. Parmi les ouvriers non qualifiés (20,1 %). mentaires régulières. Bibliographie Transitions trimestrielles entre l’emploi, le chômage et l’inactivité en 2016* en % • « Emploi, chômage, revenus du Situation au trimestre t+1 travail », Insee Références, à paraître, Situation au dont juillet 2017. trimestre t Emploi Chômage Inactivité Ensemble • « Activité, emploi et chômage en 2016 et halo autour inactivité du chômage hors halo en séries longues », Insee Résultats , à paraître. Emploi 95,9 2,0 2,2 0,8 1,3 100,0 • Lê J. et al., « Chômage de longue Chômage 20,3 59,6 20,1 13,0 7,1 100,0 durée : la crise a frappé plus durement Inactivité 4,1 5,7 90,2 7,3 82,9 100,0 ceux qui étaient déjà les plus exposés », dont : halo autour du chômage 11,5 28,1 60,4 33,7 26,7 100,0 inactivité hors halo 3,0 2,4 94,5 3,6 90,9 100,0 Insee Références « France portrait social », novembre 2014. * Les transitions entre états sont étudiées ici entre deux trimestres ; elles ne décrivent pas certaines entrées-sorties courtes, • Bessone A.-J . et al., « Halo autour du entre deux trimestres d’interrogation. chômage : une population hétérogène Lecture : 20,3 % des personnes au chômage un trimestre donné (du T4 2015 au T3 2016) sont en emploi le trimestre suivant. Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans. et une situation transitoire », Insee Source : Insee, enquêtes Emploi 2015 et 2016. Références « Emploi, chômage, reve- nus du travail », juillet 2016. Direction Générale : 18, bd Adolphe-Pinard • Insee Première figure dès sa parution sur le site internet de l’Insee : 75675 PARIS CEDEX 14 Directeur de la publication : https://www.insee.fr/fr/statistiques?collection=116 Jean-Luc Tavernier Rédacteur en chef : • Pour recevoir par courriel les avis de parution (50 numéros par an) : E. Nauze-Fichet Rédacteurs : https://www.insee.fr/fr/information/1405555 J.-B. Champion, C. Collin, C. Lesdos- Cauhapé, V. Quénechdu, H. Valdelièvre Maquette : P. Thibaudeau Impression : Jouve Pour vous abonner à Insee Première et le recevoir par courrier : Code Sage IP171648 https://www.insee.fr/fr/information/2537715 ISSN 0997 - 3192 © Insee 2017
Examen TD 2015 Question no 1 3 points Définissez la notion de PIB et rappelez en les 3 approches. Exercice, soit une économie constituée des trois entreprises suivantes : L’entreprise A est une entreprise sidérurgique, l’entreprise B est spécialisée dans la vente des produits de la pêche et l’entreprise C fabrique des voitures. Retrouver la valeur du PIB selon les 3 approches. Tableau 5 – Les 3 approches du PIB Entreprises A B C Recettes 400 200 1000 Salaires 340 160 500 Achat Acier 400 Profits 60 40 100 Question no 2 2 points Le PIB vaut 2000 milliards d’euros en 2013. Si la croissance est régulière et s’établit à 2 % par an quel sera le niveau du PIB en 2016 ? Vous rappellerez la formule utilisée et détaillerez le calcul. Question no 3 2 points Comment est déterminé le TRI ? En quoi le TRI ne constitue-t-il qu’une approxi- mation de l’EMC ? Question no 4 3 points À partir des éléments ci-dessous établissez la VAN et le TRI du projet d’investisse- ment sachant que le taux d’escompte vaut 7 %. Vous rappellerez les formules utilisées et détaillerez les calculs nécessaires. Tableau 6 – Tableau de financement prévisionnel to t1 t2 t3 -1000 500 500 500 Question no 5 5 points Initialement la combinaison optimale d’une entreprise qui utilise 2 facteurs capital et travail est la suivante : 100 L et 50 K, pour un niveau de production 1000. La fonction de production possède les propriétés habituelles. Elle est quasi concave et les facteurs de production sont caractérisés par une productivité marginale décrois- sante. Que devrait-il se passer si le prix du travail diminuait ? Les conséquences sur le niveau de la production, et sur le niveau d’emploi vous sembleraient-elles accep- tables/cohérentes pour un keynésien ? Question no 6 5 points Définissez la loi psychologique à laquelle fait référence Keynes. Est-elle vérifiée dans M. Clévenot 14/17
les données fictives suivantes ? Pour le vérifier vous calculerez les 2 fonctions affines à l’aide des données fournies dans le tableau. Vérifier graphiquement ces résultats en reportant les valeurs du tableau ci-dessous sur le graphique suivant que vous annoterez et rendrez avec votre copie. Par lecture graphique vous devrez établir le niveau de consommation incompressible et définir la fonction de consommation keynésienne. Tableau 7 – Données fictives consommation revenu Date Consommation Revenu 1900 44 30 1980 116 120 2010 156 170 Graphique 4 – Fonction de consommation 160 150 140 130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 M. Clévenot 15/17
Examen de TD 2013 Exercice no 1 : Équilibre sur le marché du travail Question 1) Vous rappellerez la condition d’équilibre sur le marché du travail néo-classique (explications littéraires + équation + graphique) ? 2 points Question 2) Soit la fonction de production à un facteur suivante : F (Y ) = 1500 ∗ L(1/2) Sachant que le salaire minimum dans cette économie est de 10 euros, que le prix de vente des produits est de 20 centimes d’euros et que 250 personnes sont prêtes à travailler : quel sera le nombre de personnes employées, quel est le taux de chômage ? Pour quel niveau de salaire toutes les personnes seront-elles employées ? 3 points Exercice no 2 : TRI et VAN Une entreprise dispose d’un budget de 30 000 euros, 2 projets d’investissement sont possibles. Le taux d’intérêt est de 5% par an. Les coûts et bénéfices des différents projets sont résumés dans le tableau suivant. Tableau 8 – Table des flux de revenus Investissement initial Flux de trésorerie ProjetsTemps t0 t1 t2 A 30 000 33 000 #N/A B 30 000 20 000 11 000 Question 3) Quel projet choisiriez-vous si vous étiez le chef de cette entreprise ? Vous établirez votre diagnostique à partir du calculs des VAN puis des TRI dont vous rappellerez le sens économique et les formule. Le projet produit des revenus uniquement pour la première année. 5 points Question 4) Définissez la fonction de consommation keynésienne, la loi psycholo- gique ? Si cette loi avait été respectée que devrait-il advenir de la croissance ? 2 points Question 5) Que signifie la notion d’équilibre partiel ? A quoi correspond-elle mathématiquement ? 2 points Question 6) Vous commenterez le graphique ci-dessous en le rattachant à son courant théorique et aux éléments de cours ? 3 points M. Clévenot 16/17
Question 7) La croissance indienne a été de près de 7 % en 2015, celle des États- Unis de 2,5%. Le PIB indien est évalué à 7 billions de dollars PPA de 2011, le PIB US à 17 billions de dollars. Si ces taux de croissance restent stables, dans combien de temps l’Inde aura un PIB équivalent à celui des États-Unis ? Si la croissance US repassait à 3 % ? Vous présenterez clairement les calculs avant de donner les résultats. 3 points Bon Courages à toutes et tous, MC M. Clévenot 17/17
Vous pouvez aussi lire