Investigation des neuropathies de Charcot-Marie-Tooth

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Investigation des neuropathies de Charcot-Marie-Tooth
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Investigation des neuropathies de Charcot-Marie-Tooth
Susanne Renaud
Neurologische Klinik, Universitätsspital Basel, et Service de Neurologie, Hôpital neuchâtelois

                                                                                            mais impossible à confirmer catégoriquement. Une
                                                                                            étiologie inflammatoire à cette polyneuropathie semble
Quintessence
                                                                                            peu probable au vu des protéines totales normales dans
P Les neuropathies de Charcot-Marie-Tooth sont un groupe de polyneu-                        le liquide céphalorachidien. Une polyneuropathie dé-
ropathies héréditaires.                                                                     myélinisante avec anti-MAG est exclue avec un titre
                                                                                            d’anticorps normal et une électrophorèse des protéines
P Il y a au moins 40 différentes mutations ayant différents modes de
                                                                                            normale.
transmission.
                                                                                            Il s’agit donc d’une polyneuropathie démyélinisante sur
P L’investigation rationnelle repose sur une anamnèse familiale fouillée,                   probable fond héréditaire (autosomale dominante) et à
la détermination du phénotype et l’électroneurographie, avant toute ana-                    début tardif (>50 ans). Comment peut-elle maintenant
lyse génétique.                                                                             être attribuée à telle ou telle mutation?

                                                                                            Historique
                     Le cas
                                                                                            Pour avoir un aperçu des très nombreux géno- et
                     Un patient qui avait alors 60 ans est venu nous consul-                phénotypes actuels des polyneuropathies héréditaires
                     ter pour la première fois en raison de douleurs dans                   et de leurs différentes classifications, il vaut la peine
                     son bras gauche et de brûlures occasionnelles dans les                 d’en présenter l’évolution historique.
                     doigts I–III de sa main gauche. Il signalait en outre des              Depuis la première description en 1886 par Jean-Martin
                     fourmillements et douleurs de ses membres inférieurs                   Charcot et Pierre Marie d’une part et Howard Henry
                     avec insécurité à la marche, qu’il attribuait à une gon-               Tooth de l’autre, le terme de neuropathies héréditaires
                     arthrose. L’anamnèse nous apprend que son frère aîné,                  de Charcot-Marie-Tooth (abrégé CMT) a été créé [1, 2].
                     maintenant décédé, de même que l’une de ses tantes et                  Dans leur description de ce syndrome d’«atrophie mus-
                     ses 4 filles avaient une démarche «bizarre». Ses pa-                    culaire péronière» familiale, ils avaient déjà précisé les
                     rents sont décédés jeunes, ce qui fait que nous n’avons                caractéristiques majeures de cette maladie: une atrophie
                     aucune information sur leur manière de marcher.                        musculaire distale progressive avec faiblesse, déforma-
                     L’examen neurologique est frappant par des pieds                       tions squelettiques et hérédité. Jules Déjérine et Jules
                     creux très marqués, des réflexes ostéotendineux faibles                 Sottas ont décrit quelques années plus tard (1893) une
                     avec absence bilatérale du réflexe achilléen. Ce patient                neuropathie beaucoup plus grave avec hypertrophie ner-
                     présente en outre une hypoesthésie en socquette à tous                 veuse chez deux enfants d’une même famille [3].
                     les examens avec pallesthésie au niveau des orteils et                 C’est en 1957 que Gilliat et Thomas [4] et plus tard Dyck
                     baisse de la perception spatiale. Le Romberg et la mar-                et Lambert (1968) ont décrit pour la première fois un
                     che en ligne droite sont hésitants.                                    ralentissement massif de la vitesse de conduction ner-
                     Nous effectuons en premier lieu une électroneurogra-                   veuse dans quelques familles présentant une neuropa-
                     phie du n. médian dans l’optique d’un syndrome du                      thie héréditaire, alors que dans d’autres elle était pra-
                     tunnel carpien. Le temps de conduction au niveau du                    tiquement normale [5, 6]. C’est ceci qui a permis de
                     poignet est nettement prolongé non seulement pour                      faire la distinction entre les formes démyélinisante et
                     le n. médian mais aussi pour le n. cubital et les vitesses             axonale des neuropathies héréditaires. Dyck et Lam-
                     de conduction motrice sont légèrement ralenties pour                   bert ont ensuite introduit une classification des neuro-
                     ces deux nerfs au niveau de l’avant-bras. Les vitesses                 pathies sensitivomotrices héréditaires (HMSN) qui
                     de conduction sensitive sont nettement diminuées pour                  porte leurs noms, selon laquelle le type I est le type dé-
                     le n. médian des deux côtés et juste dans les normes in-               myélinisant autosomal dominant et le type II le type
                     férieures pour le n. cubital. A l’électroneurographie des              axonal autosomal dominant. Anita Harding et P. K. Tho-
Susanne Renaud       membres inférieurs, nous sommes frappés par une                        mas ont observé en 1980 une distribution bimodale des
                     polyneuropathie sensitivomotrice très marquée avec si-                 vitesses de conduction nerveuse dans le n. médian de
                     gnes d’une lésion aussi bien démyélinisante qu’axonale.                plusieurs familles présentant des neuropathies hérédi-
L’auteur certifie     Les vitesses de conduction motrice sont fortement ra-                  taires et ont fixé comme limite de distinction entre
qu’aucun conflit      lenties (par ex. pour le n. péronier gauche 23 m/s et le               HMSN I et II une vitesse de 38 m/s [7].
d’intérêt n’est
                     n. tibial 17 m/s avec des amplitudes globalement fai-                  En 1992, plusieurs groupes de recherche indépendants
lié à cet article.
                     bles). Un syndrome du tunnel carpien est probable,                     ont montré que l’étiologie de la maladie de Charcot-Ma-
                     Vous trouverez les questions à choix multiple concernant cet article
                     à la page 434 ou sur Internet sous www.smf-cme.ch.                                   Forum Med Suisse 2010;10(25):441–444   441
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                                                                                       à 17–40/100 000 [12]. Son phénotype est généralement
 Tableau 1. Classification.
                                                                                       homogène avec atrophies et faiblesse de la musculature
 CMT                         Description                                Dyck/Lambert   distale des membres, la musculature péronière étant la
 CMT 1 A–F                   Autosomale dominante démyélinisante        HMSN I         plus fortement touchée, la plupart du temps avec trou-
 HNPP                                                                                  bles symétriques de la sensibilité distale, déformations
 CMT 2 A–L                   Autosomale dominante axonale               HMSN II        squelettiques (pied creux, voir fig. 1 x) et réflexes os-
 DI-CMT A–D                  Dominante type intermédiaire
                                                                                       téotendineux faibles ou absents. C’est pour cette raison
                                                                                       que les différentes formes génétiques de CMT sont pra-
 CMT X                       Liée au sexe                                              tiquement impossibles à distinguer chez un seul pa-
                             dominante démyélinisante
                                                                                       tient, et imposent un engagement complexe avec mode
 CMTX 2–5                    Liée au sexe                                              de transmission héréditaire et examen électrophysio-
                             récessive axonale
                                                                                       logique. La gravité de cette maladie peut même être très
 CMT 3 A–D                   Gravement démyélinisante                   HMSN III       variable au sein d’une même famille.
 Déjérine-Sottas             à début précoce
                             AR et AD
 CMT 4 A–J                   Autosomale récessive démyélinisante
                                                                                       Mode de transmission
 CMT4 C1 ou AT-CMT2          Autosomale récessive axonale
                                                                                       Des formes autosomales dominantes et liées au sexe
                             Maladie de Refsum                          HMSN IV
                                                                                       ont été décrites. Les formes démyélinisantes autosoma-
 CMT avec signes pyramidaux Dominante axonale                           HMSN V         les récessives (CMT4) commencent pratiquement tou-
                             Avec atrophie du nerf optique,             HMSN VI        jours tôt et ont une évolution plus grave que les formes
                             dominante axonale                                         dominantes. Les formes axonales autosomales récessi-
 dHMN I–VII                  Distal hereditary motor neuropathy                        ves sont très rares [13].
 HSAN I–IV                   Hereditary Sensory Autonomic
                             Neuropathies, AD et AR et liée au sexe
                                                                                       Electroneurographie

                                                                                       L’examen électrophysiologique permet d’évaluer la fonc-
                                                                                       tion des fibres nerveuses motrices et sensitives. Un
                                                                                       fort ralentissement de la vitesse de conduction ner-
                                                                                       veuse (VCN) parle pour une affection de la gaine de
                                                                                       myéline et une diminution d’amplitude des potentiels
                                                                                       d’action moteurs globaux pour une atteinte d’abord
                                                                                       axonale. Il va de soi que des exceptions ont été décrites.
                                                                                       Il y a par ex. le groupe lié au sexe, dû à une mutation
                                                                                       du gène GJB1, avec une VCN intermédiaire [14]. Il y a
                                                                                       aussi des CMT autosomales dominantes avec VCN in-
                                                                                       termédiaires entre essentiellement axonales et essen-
                                                                                       tiellement démyélinisantes [15].
                                                                                       L’une des principales fonctions de l’électrophysiologie
                                                                                       est de faire la distinction par rapport à d’autres neuro-
                                                                                       pathies essentiellement démyélinisantes inflamma-
                                                                                       toires et de préciser exactement dans quelle mesures
                                                                                       les nerfs moteurs ou sensitifs sont atteints.

Figure 1
Pied creux chez une patiente ayant une neuropathie héréditaire (HNPP)
avec tendance aux parésies à la pression.
                                                                                       Différents gènes

                    rie-Tooth 1A était une duplication dans le gène PMP22              Nous connaissons maintenant au moins 40 dif-
                    [8–11]. Depuis le début de l’ère de la biologie molécu-            férentes formes de CMT (www.molgen.ua.ac.be et
                    laire, nous reparlons de CMT et plus de HMSN. Le terme             www.neuro.wustl.edu). Nous ne décrirons ici que les
                    de CMT3 n’est jamais parvenu à s’imposer et nous par-              gènes les plus importants et leurs produits.
                    lons ici de neuropathie de Déjérine-Sottas (DSN). La dé-
                    couverte de très nombreux gènes avec des phénotypes                PMP22
                    en partie identiques a donné lieu à une adaptation per-            Le PMP22 est un composant de la myéline compacte,
                    manente de la classification (tab. 1 p).                            nécessaire pour la myélinisation correcte et son entre-
                                                                                       tien dans les nerfs périphériques. La duplication hété-
                                                                                       rozygote du segment contenant le gène PMP22 sur le
                    Epidémiologie et clinique                                          chromosome 17 est associée à la forme la plus fré-
                                                                                       quente de CMT, la CMT1A. Une délétion provoque la
                    La maladie de CMT est la pathologie neuromusculaire                neuropathie héréditaire avec tendance aux parésies à
                    héréditaire la plus fréquente, sa prévalence est estimée           la pression (HNPP) [16]. Les mutations «missense» du

                                                                                                     Forum Med Suisse 2010;10(25):441–444   442
curriculum

 Tableau 2. Stratégie d’investigation des CMT (d’après Szigeti 2006).

                             Electrophysiologie
 Hérédité                    Démyélinisante                          Intermédiaire    Axonale
 Autosomale dominante        Duplication PMP22 70%                   DNM              MFN2 20%
                             Mutation MPZ 5%                         MPZ              MPZ
                             Mutation PMP22 2,5%

                             Autres: LITAF, NEFL, EGR2                                Autres: RAB7, GARS, NEFL, HSP27, HSP22
 Autosomale récessive        Rares: PRX, GDAP1, EGR2, MTMR2,                          Rares: GDAP1, LMNA, TDP1
                             SBF2, NDRG1, SH3TC2
 Liée au sexe                GJB1 12%                                GJB1 12%         GJB1 12%
 Abréviations: DNM2 = dynamine 2, EGR2 = early growth response 2, GARS = glycil-tRNA synthetase, GDAP1 = gangliosid-induced
 differentiation-associated protein 1, GJB1 = gap-unction B1/connexine 32, HSP27 = heat-shock protein 27-kDa protein 1, HSP22 =
 heat-shock 22-kDa protein 8, LITAF = lipopolysaccharide-induced tumor necrosis factor-a, MPZ = myelin protein zero, MTMR2 = myotubula-
 rin-related protein – 2, NDRG1 = Nyc downstream-regulated gene 1, NEFL = neurofilament light chain, PMP22 = peripheral myelin protein 22,
 PRX = periaxin, SBF2 = set-binding factor 2, SH3TC2 = SH3 domain and tetratricopeptide repeat domain 2.

PMP22 provoquent les phénotypes de Déjérine-Sottas,                     superficiels qui sont touchés dans la CMT2A [21]. Mais
plus sévères. Les mécanismes cellulaires exacts de la                   rares sont les travaux qui ont été publiés à ce sujet, et
pathogenèse ne sont cependant pas connus (aperçu                        nous devons encore attendre pour savoir quelle est la
dans [17]).                                                             spécificité de l’IRM musculaire à différents stades de
                                                                        ces maladies.
Myelin Protein Zero (MPZ, P0)
La P0 est une protéine transmembranaire avec un
domaine immunoglobulinoïde, elle totalise env. 50%                      Investigation rationnelle en cas de suspicion
des protéines de la myéline périphérique. Elle sert de                  de polyneuropathie héréditaire
molécule d’adhésion entre les couches adjacentes de
myéline. Fait intéressant, les mutations de la MPZ don-                 Pour une investigation rationnelle, il faut commencer
nent plusieurs phénotypes. Un groupe a un début très                    par préciser le phénotype clinique avec l’âge du début
précoce (première décennie) de la maladie et des VCN                    de la maladie et classer la vitesse de conduction ner-
très lentes, alors que l’autre a un début plus tardif avec              veuse en axonale, démyélinisante ou intermédiaire
dégénérescence axonale, et très peu de patients seule-                  (tab. 2 p). Le mode de transmission doit être analysé
ment ont le phénotype électromyographique classique                     le plus précisément possible. Le problème génique le
de la CMT1A [18].                                                       plus fréquent dans la CMT démyélinisante, à savoir la
                                                                        CMT1, est à 70% une duplication du gène PMP22. En-
Mitofusine 2 (MFN2)                                                     suite vient une mutation du GJB1 dans la CMTX liée au
La MFN2 est une GTPase transmembranaire mitochon-                       sexe avec 12,5%, suivie des mutations de la MPZ (5%)
driale et un important élément de régulation de la fu-                  et du PMP22 (2,5%). Dans les très rares formes démyé-
sion mitochondriale. Les mutations donnent d’une part                   linisantes héréditaires autosomales récessives, toute
une perturbation de la physiologie des mitochondries et                 une série de défauts géniques entrent en ligne de
de l’autre un transport axonal mitochondrial patholo-                   compte, qui peuvent en partie être rapprochés du
gique. Elles sont responsables de 11 à 20% des polyneu-                 phénotype élargi. La plupart de ces gènes ne peuvent
ropathies axonales autosomales dominantes [17, 19, 20].                 cependant pas être analysés commercialement en
Nous connaissons ici aussi des phénotypes plus ou                       Suisse, ce qui doit par conséquent se faire en collabo-
moins gravement atteints.                                               ration avec des centres de recherche spécialisés. C’est
                                                                        le plus souvent une mutation du GJB1 qui est trouvée
Phénotype élargi                                                        avec des vitesses de conduction nerveuse intermé-
Bien que de nombreuses mutations génétiques donnent                     diaires. Si le mode de transmission est autosomal domi-
des phénotypes pratiquement identiques, certains élé-                   nant, il faut penser à une mutation du gène de la MPZ
ments cliniques peuvent être utiles. Par exemple une                    ou de la dynamine. Bien que de très nombreuses mu-
atrophie du nerf optique, pouvant témoigner d’une mu-                   tations aient été décrites dans les polyneuropathies
tation de la MFN2 en relation avec une polyneuropathie                  axonales héréditaires, il semble que les plus fréquentes
axonale autosomale dominante, ou la manifestation de                    soient dues à des mutations du gène MFN2 (env. 20%).
signes pyramidaux subcliniques dans les neuropathies                    Il est en outre possible d’analyser les gènes MPZ et
CMTX [13]. Avec une IMR de la musculature, nous ten-                    GJB1 [22, 23].
tons de démontrer l’atteinte échelonnée dans le temps                   Il va de soi qu’une discussion approfondie doit avoir
de groupes musculaires bien précis. Alors que dans la                   lieu avant la prise de sang, éventuellement avec
CMT1A par ex. c’est surtout la musculature péronière                    l’assistance d’un spécialiste en génétique humaine. Le
qui est atteinte, ce sont plutôt les muscles postérieurs                consentement éclairé écrit et signé est important.

                                                                                       Forum Med Suisse 2010;10(25):441–444          443
curriculum

Traitement                                                  Correspondance:
                                                            PD Dresse S. Renaud
Il n’y a actuellement aucun traitement causal efficace       Médecin-cheffe
                                                            Service de neurologie
des polyneuropathies de CMT. Du fait que l’expéri-
                                                            Département médecine
mentation animale a montré un effet positif de l’acide
                                                            Hôpital neuchâtelois
ascorbique sur la survie de rats porteurs d’une duplica-    CH-2007 Neuchâtel
tion PMP22, une grande étude multicentrique est en          susanne.renaud@ne.ch
cours avec cette substance. Il est probable qu’elle joue
un rôle dans le programme de myélinisation des nerfs
                                                            Références recommandées
périphériques [24, 25].                                     – Pareyson D, Scaioli V, Laurà M. Clinical and electrophysiological as-
                                                              pects of Charcot-Marie-Tooth disease. Neuromolecular Med. 2006;
                                                              8(1-2):3–22.
                                                            – Nicholson G, Nash J. Intermediate nerve conduction velocities define
Solution du cas                                               X-linked Charcot-Marie-Tooth neuropathy families. Neurology. 1993;
                                                              43(12):2558–64.
Une mutation «missense» du gène MPZ a finalement             – Shy ME, Jáni A, Krajewski K, Grandis M, Lewis RA, Li J, et al. Pheno-
                                                              typic clustering in MPZ mutations. Brain. 2004;127(Pt 2):371–84.
été découverte chez notre patient. Ce qui a permis de       – Verhoeven K, Claeys KG, Züchner S, Schröder JM, Weis J, Ceuterick
poser le diagnostic de CMT1B. Sont parfaitement com-          C, et al. MFN2 mutation distribution and genotype/phenotype corre-
patibles avec ce diagnostic l’hérédité autosomale domi-       lation in Charcot-Marie-Tooth type 2. Brain. 2006;129(Pt 8):2093–102.
                                                            – Szigeti K, Nelis E, Lupski JR. Molecular diagnostics of Charcot-Marie-
nante, le début tardif et une atteinte axonale évidente à     Tooth disease and related peripheral neuropathies. Neuromolecular
l’électroneurographie.                                        Med. 2006;8(1-2):243–54.

                                                            Vous trouverez la liste complète et numérotée des références dans la
                                                            version en ligne de cet article sous www.medicalforum.ch.
Conclusion

Une anamnèse fouillée, la recherche du mode de trans-
mission et la caractérisation du phénotype permettent
de faire une première classification des CMT. Les possi-
bilités de la biologie moléculaire toujours plus nom-
breuses offrent ensuite une investigation rationnelle.

                                                                             Forum Med Suisse 2010;10(25):441–444             444
Die Abklärung der Charcot-Marie-Tooth-Neuropathien /
Investigation des neuropathies de Charcot-Marie-Tooth

Literatur (Online-Version) / Références (online version)

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Vous pouvez aussi lire