Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin

 
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Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
Joachim Mauer :

Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin

                              Joachim Mauer :

          Zwei Pilger auf dem Martinsweg

                  Merci à Sonja qui a fait la mise en page.
            Merci à Blandine qui a retravaillé mon texte français.
              Merci à Joseph qui a relu mon texte allemand.

                                       .
    Ich bedanke mich bei meiner Tochter Sonja, die das Layout übernahm.
Ich bedanke mich bei Blandine, die den von mir in Französisch verfassten Text
                                überarbeitete.
  Ich bedanke mich bei Josef, der den deutschen Text Korrektur gelesen hat.
Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
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Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
Chapitre 1
                   Kapitel 1

Deux « Martiniens « sur le chemin de St. Martin
Zwei « Martiner » auf dem St. Martins-Pilgerweg
        En Allemagne / In Deutschland

                                                  3
Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
Il nous a fallu 24 jours pour parcourir à pieds les 1000 km du chemin de St Martin. Nous
sommes partis de Worms, ville située dans la vallée du Rhin en Allemagne, et arrivés à Tours
sur Loire.
Un seul pèlerin nous a précédés (nous : Jean-Marie Kihm et moi, Joachim Mauer) sur cet iti-
néraire. Aucun balisage sur le chemin, sauf dans les environs de Tours où nous avons pu re-
marquer quelques bornes.
L’association de St. Martin à Tours nous a donné les informations nécessaires et avec
l’assistance du GPS nous avons trouvé le chemin, empruntant des sentiers (surtout en Alle-
magne), de petites routes, de grandes routes et des routes nationales au Luxembourg, en
Belgique et en France.
St. Martin, qui a partagé son manteau à Amiens en l’an 353 est, comme St. Jacques, un grand
Saint de la religion catholique. Il a quitté l’armée romaine à Worms pour s’impliquer dans
l’église et a été évêque de Tours. Son tombeau se trouve dans cette ville.
Le chemin de Worms à Tours, qui s’appelle « Chemin de Trèves » a plusieurs itinéraires pos-
sibles

Nach 1000 Fußkilometern und 24 Marschtagen haben wir unser Pilgern auf dem St. Martins-
weg beendet. Dieser Weg beginnt in der deutschen Stadt Worms am Rhein und endet im
französischen Tours
Jean-Marie Kihm und ich (Joachim Mauer) waren der zweite und dritte Pilger auf diesem
Weg, der nicht beschildert ist. Nur in der Umgebung von Tours gibt es einige steinerne Weg-
weiser.
Der Martinsverein von Tours gab uns einige wichtige Informationen. Mit Hilfe eines GPS-
Gerätes haben wir den Weg gefunden. Es waren Pfade (vor allem in Deutschland), Kreis- und
Land- sowie Nationalstraßen in Luxemburg, Belgien und Frankreich.
St. Martin, der im Jahre 353 im französischen Amiens seinen Mantel geteilt und einen Teil an
einen Bettler abgab, ist ebenso wie St. Jakobus ein wichtiger Heiliger der katholischen Kirche.
In Worms hat er die römische Armee verlassen, um der Kirche zu dienen. Er war Bischof von
Tours und sein Grab befindet sich in dieser Stadt an der Loire.
Der Pilgerweg von Worms nach Tours – er nennt sich „Trierer Weg“- ist einer von mehreren
Martinswegen.

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Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
Nous avons donc commencé notre
                                                     marche à Worms, avons emprunté la
                                                     piste cyclable au bord du Rhin puis
                                                     continué à travers les vignes (GR Bâle-
                                                     Amsterdam). Nous sommes arrivés à
                                                     Mayence après 52 km de marche.
                                                     Mayence est ma ville natale et c’est là
                                                     que j’ai reçu la confirmation par
                                                     l’évêque en 1954, dans la cathédrale St
                                                     Martin. On peut voir d’ailleurs une
                                                     grande statue du Saint, donnant la
                                                     moitié de son manteau au pauvre.
                                                     Trouver un gîte à Mayence n’a pas été
                                                     difficile, mon fils Roman et sa famille y
                                                     habitent !
                                                  Le lendemain, nous avons continué à
longer le Rhin, malheureusement sous la pluie. Une région marécageuse, plantée par mo-
ments de fruitiers, a remplacé les
vignes de la veille.
Autre église St Martin, très belle, à
Bingen (petite ville à la porte du
« Rhin      Romantique »).        Là,
l’auberge de jeunesse était com-
plète, mais nous avons trouvé un
hébergement en face, à Rüdes-
heim, une ville très touristique, de
l’autre côté du fleuve. Nous avons
pris le bac pour y arriver.
A Rüdesheim, nous avons visité le tombeau de Ste Hildegarde et le couvent qu’elle y a fondé.
Elle était connue comme mère de l’église et comme thérapeute naturelle. L’auberge de jeu-

                                                                                            5
Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
nesse où nous avons passé la nuit est située sur une colline et le panorama sur le Rhin est
merveilleux.

In Worms haben wir also
unsere Wanderung begon-
nen.   Wir benutzten den
Fahrradweg,        der    am
Rheinufer      entlang   oder
durch die Weinberge führt
und kamen nach 52 km in
Mainz an. Dies ist meine
Geburtsstadt.      Im    Dom
wurde ich 1954 vom Main-
zer Bischof Stohr gefirmt.
Der Patron der Bischofskirche
ist St. Martin. Eine große Steinfigur auf dem Dach zeigt ihn, wie er einen Teil seines Mantels
                                einem Bettler gibt.
                                Eine Unterkunft in Mainz zu finden war nicht schwer; denn
                                mein Sohn Roman wohnt mit seiner Familie im Stadtteil
                                Gonsenheim.
                                Bei Regenwetter folgten wir am nächsten Morgen dem Rhein-
                                ufer in nordwestlicher Richtung. Anstatt Weinberge fanden wir
                                eine sumpfige Gegend vor, unterbrochen von zahlreichen Obst-
                                plantagen.
                                In Bingen, einer kleinen Stadt am Tor zum romantischen Mittel-
                                rhein, besichtigten wir die sehr schöne Pfarrkirche, die eben-
                                falls St. Martin geweiht ist. Da die Jugendherberge belegt war,
                                fanden wir im touristischen Rüdesheim auf der anderen Rhein-
                                seite eine Unterkunft. Mit der Fähre gelangten wir dorthin.
                                In Rüdesheim befindet sich das Grab der Heiligen Hildegard, die
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bekannt wurde als Klostergründerin, Kirchengelehrte und Naturheilkundlerin. Wir besichtig-
ten ihr Grab sowie das Hildegardiskloster. Ebenso wie das Kloster liegt auch die Jugendher-
berge auf einem Hügel mit einem herrlichen Blick ins Rheintal.

Le lendemain, après avoir traversé le fleuve et quitté la vallée du Rhin, notre chemin nous
emmena dans la montagne de Hunsrück (« dos du chien »), en direction de Trèves. Nous
                                                                      avons emprunté le che-
                                                                      min d’Ausone, une an-
                                                                      cienne route romaine, qui
                                                                      reliait     à      l’époque
                                                                      Mayence et Trèves. Au
                                                                      cours des années pas-
                                                                      sées, il a été restauré et
                                                                      balisé.    Pendant      trois
                                                                      jours, nous avons traver-
                                                                      sé    la    montagne      du
                                                                      Hunsrück.       Nous   avons
                                                                      passé une nuit dans un
« hôtel à foin », à la ferme. Son propriétaire a transformé sa grange en dortoir. On y dort
dans le foin. C’était très agréable ! ...Mais il faisait très froid (moins 2 degrés) et mon duvet
n’était pas assez chaud. J’ai dû m’habiller complètement, imperméable compris ! La veille, le
temps avait été affreux : il tombait des cordes, des grêlons et de la neige. Dans la salle de
séjour de la ferme, le chauffage avait été coupé. Je me suis assis à côté de la cuisinière et j’ai
allumé les plaques électriques. Jean-Marie est moins frileux. Comme chaque jour il écrivait
sur son livre de bord, appliqué, consciencieux et ajoutant moult détails.

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Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
Am         nächsten
Morgen        über-
querten wir er-
neut den Fluss,
verließen       das
Rheintal       und
wanderten hinauf
in den Hunsrück,
Richtung      Trier.
Wir folgten dem
Ausoniuswan-
derweg, der auf
der      ehemaligen
Römerstraße von
Trier nach Mainz verläuft. In den vergangenen Jahren hat man diese Straße wiederentdeckt,
instand gesetzt und mit Wegweisern versehen.
Drei Tage lang haben wir den Hunsrück durchquert. Eine Nacht nächtigten wir im « Heuho-
tel » eines Bauernhofes. Der Besitzer hat eine Scheune in einen Schlafsaal mit Bettkästen
umgebaut, in denen sich keine Matratzen sondern Heu befindet. Man lag sehr angenehm
„im Heu“. In der Nacht wurde es allerdings kalt (minus 2 Grad). Mein Schlafsack wärmte mich
nicht genügend. Daraufhin habe ich mich komplett angezogen, einschließlich der Regenklei-
dung. Schon am Abend war schlechtes Wetter. Es regnete in Strömen, dicke Hagelkörner wa-
ren dabei und Schnee. Im Aufenthaltsraum des Bauernhofes war die Heizung abgestellt. Ich
habe mich neben den Elektroherd gesetzt und alle Herdplatten angedreht. Jean-Marie mach-
te die Kälte weniger aus. Wie jeden Tag schrieb er in sein Tagebuch gewissenhaft und detail-
liert.

Après une journée pluvieuse, nous sommes arrivés au bord de la Moselle et enfin, à Trèves.
Nous avons visité la cathédrale puis avons cherché l’église St. Martin … fermée. Dommage !

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Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
Je suis adhérent à
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                                                                         St.    Jacques       de
                                                                         Trèves. Dans le
                                                                         bureau des pèle-
                                                                         rins, à côté de la
                                                                         cathédrale,         on
                                                                         nous      a    donné
                                                                         une adresse pour
                                                                         un accueil à do-
                                                                         micile.       M.     et
                                                                         Mme       Borelbach
                                                                         nous ont héber-
                                                                         gés     dans       leur
                                                                         maison.            Nous
                                                                         avons         partagé
                                                                         avec eux le dîner
                                                                         et le petit déjeu-
                                                                         ner     dans        une
                                                                         atmosphère ami-
                                                                         cale et très ac-
                                                                         cueillante. Nous
sommes arrivés comme des étrangers et le lendemain repartis comme des amis. Souvent sur
notre chemin de St. Martin nous avons été accueillis de la même façon. Cela nous a toujours
beaucoup émus.

Nach einem weiteren regenreichen Wandertag kamen wir ins Tal der Mosel und endlich nach
Trier. Nach der Dombesichtigung wollten wir uns auch die Martinskirche ansehen. Doch sie
war verschlossen.

                                                                                               9
Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
Ich bin Mitglied der Trierer St. Jakobusbruderschaft und im Pilgerbüro in der Nähe des Doms
erhielten wir die Adresse des Ehepaares Borrelbach, das Pilgern eine Unterkunft bietet. Sie
nahmen uns freundlich in ihrem Haus auf. Gemeinsam haben wir zu Abend gegessen und am
nächsten Morgen erwartete uns ein leckeres Frühstück. Wir waren gerührt ob der Gast-
freundschaft und der angenehmen Atmosphäre. Als Fremde waren wir gekommen und an-
derntags als Freunde gegangen. Diese schöne Erfahrung machten wir noch häufig auf dem
Martinsweg.

Le lendemain beau temps ! Enfin !
Nous avons quitté Trèves en longeant la Moselle, avons passé le confluent de celle-ci avec la
Sarre, près de la ville de Konz. La frontière du Luxembourg approchait.
3 km après, dans le village de Igel, se trouve le mausolée d'Igel (en allemand: Igeler Säule) un
monument funéraire romain du IIIe siècle. Malheureusement le tombeau n’était pas visible
ce jour-là, à cause d’un échafaudage. En traversant la rivière frontalière, la Sauer, nous
avons quitté l’Allemagne. Nous
avions alors parcouru 260 km.

A côté du bâtiment des Douanes
luxembourgeoises       (aujourd’hui
fermé), nous avons pique-niqué.
Puis Jean-Marie est parti pour un
safari photo et m’a demandé de
garder son sac. A son retour je
dormais !     Heureusement       on
n’avait pas volé nos sacs. Je savais
que les Luxembourgeois étaient
des gens honnêtes.

Wir verließen Trier, und endlich war schönes Wetter.

                                                                                             10
An der Mosel entlang ging es in Richtung der Grenze mit Luxemburg. Doch zuvor sahen wir
auf der anderen Moselseite das Städtchen Konz und kurz darauf den Zusammenfluss von
Saar und Mosel. 3km vor der Grenze in der Gemeinde Igel besichtigten wir die „Igeler Säule“,
ein römisches Grabmal aus dem 3. Jahrhundert. Leider war das Denkmal eingerüstet und
unter einer Plane versteckt, da es gerade restauriert wurde.
Wir überquerten das Flüsschen Sauer und verließen Deutschland nach 260 Fußkilometern.
Am alten luxemburger Grenzhäuschen packten wir unsere Wegzehrung aus. Anschließend
begab sich Jean-Marie wieder einmal auf Fotosafari. Ich sollte währenddessen auf seinen
Rucksack aufpassen. Als er zurückkam, war ich eingeschlafen. Glücklicherweise hatte sich
niemand an unserem Gepäck vergriffen. Ich wusste, dass die Luxemburger ehrliche Leute
sind.

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Chapitre 2
                           Kapitel 2

Nos expériences vécues sur le chemin de St. Martin au Luxembourg
                         et en Belgique
Erlebnisse und Erfahrungen auf dem Martinsweg durch Luxemburg
                          und Belgien

                                                              12
Il y a une belle balade qui traverse du Nord au Sud le Grand-Duché du Luxembourg. Mais le
chemin de St. Martin, lui, va d’Est en Ouest.
Nous avons marché sur des routes avec un accotement très large et une piste cyclable.

                                                        Es gibt einen schönen Wanderweg,
                                                        der das Großherzogtum Luxemburg
                                                        von Norden nach Süden durchquert.
                                                        Aber der Martinsweg verläuft von
                                                        Osten nach Westen, und wir mar-
                                                        schierten auf Straßen mit breiten
                                                        Randstreifen, die oft zu Fahrradwe-
                                                        gen ausgebaut sind.

Quelques kilomètres après Wasserbillig, dans le village de Grevenmacher, nous avons quitté
la vallée de la Moselle et sommes arrivés sur la N1, qui va jusqu’à la capitale. Mais notre des-
tination ce jour-là fut Niederanven, un village de la banlieue. Nous avons demandé et cher-
ché, mais nous n’avons pas trouvé l’église St. Martin. Notre gîte ce soir-là : une famille amie
de Jean-Marie, une famille internationale : le monsieur, allemand, travaille comme respon-
sable pour l’assistance humanitaire. Il était en partance pour un voyage d’affaires en Corée
du Nord. Sa femme travaille comme traductrice interprète dans une organisation internatio-
nale et les deux enfants fréquentent une école internationale. Toute la famille parle français,
allemand, anglais et luxembourgeois. J’ai été très impressionné. L’accueil a été très chaleu-
reux. Pendant le dîner chacun a raconté un peu de sa vie. Nous avons très bien dormi malgré
les avions. (Niederanven se trouve dans l’alignement de la piste de l’aéroport de Luxem-
bourg).

In der Gemeinde Grevenmacher, einige Kilometer hinter Wasserbillig, verließen wir das Mo-
seltal und folgten der Nationalstraße 1, die in die Hauptstadt führt. Unser Tagesziel war Nie-
                                                                                             13
derhanven, ein Ort kurz vor Luxemburg. Dort gibt es eine schöne Martinskirche. Wir suchten
sie, fragten die Leute, aber wir fanden das Gotteshaus nicht. Glücklicherweise fanden wir
unsere Unterkunft bei einer befreundeten Familie von Jean-Marie, die uns aufnahm. Eine
wahrhaft internationale Familie: Der Hausherr, ein deutscher Arzt, arbeitet beim luxemburgi-
schen Roten Kreuz und ist dort verantwortlich für den Bereich der humanitären Hilfe. Er flog
am nächsten Tag nach Nordkorea, um Projekte zu besuchen. Seine französische Frau ist bei
einer internationalen Organisation als Dolmetscherin beschäftigt. Die beiden Kinder besu-
chen eine internationale Schule. Die ganze Familie spricht französisch, deutsch, englisch und
luxemburgisch. Wir wurden herzlich begrüßt und beim Abendessen erzählte jeder etwas aus
seinem Leben. Anschließend haben wir gut geschlafen, trotz der Flugzeuge. Niederanven
liegt in der Einflugschneise des Luxemburger Flughafens.

                                                           Le lendemain, après un petit déjeu-
                                                           ner copieux, on nous a emmenés en
                                                           voiture dans le centre de la capitale.
                                                           Jean-Marie et moi nous sommes sen-
                                                           tis un peu perdus dans les rues avec
                                                           les bâtiments très modernes de la
                                                           commission européenne et des or-
                                                           ganisations internationales. Après
                                                           plusieurs kilomètres de marche nous
                                                           avons quitté la ville. Notre destina-
                                                           tion était la frontière belge et la ville
                                                           de Arlon en Belgique. Jean-Marie
                                                           voulait y faire poser un tampon pour
                                                           sa crédencial1. Comme nous passions
                                                           près d’une gendarmerie, mon co-
                                                           pèlerin entra. Le gendarme deman-
da à son supérieur l’autorisation de le faire. Il fut d’accord et Jean-Marie, satisfait. A la fron-

1
    (le carnet de bord d'un pèlerin)
                                                                                                 14
tière il y a encore l’ancienne baraque des douaniers et après, en Belgique, nous avons vu
quelques maisons du milieu de la prostitution. Les locataires ont préféré rester à l’intérieur
… il faisait trop frais dehors (ou les pèlerins étaient trop âgés…)

Notre itinéraire au Luxembourg comptait 60km à pied, faits en 1 jour et demi.

Am nächsten Morgen, nach einem reichhaltigen Frühstück, nahm man uns mit ins Zentrum
der Hauptstadt. Wir kamen uns etwas verloren vor beim Anblick der gepflegten Straßen und
supermodernen Gebäude der europäischen Kommission und der internationalen Organisati-
onen. Nach einigen Kilometern Fußmarsch verließen wir die Stadt. Wir wollten zur Grenze
und danach in die belgische Stadt Arlon. Jean-Marie fehlte noch ein Stempel in seinem Pil-
gerpass. Als wir an einer Polizeistation vorbeikamen, ging mein Mitpilger hinein. Der Polizist
gab ihm zu verstehen, dass er nicht befugt sei, den behördlichen Stempel in den Pilgerpass zu
drücken. Er musste seinen Vorgesetzten fragen, der einverstanden war. Jean-Marie strahlte
über alle vier Backen, als er her-
auskam. An der Grenze stehen
noch die alten, verschlossenen
Zollbaracken und auf belgischer
Seite dann mehrere Häuschen
aus dem Rotlichtmilieu. Die da-
zugehörigen      Bordsteinschwal-
ben ließen sich nicht blicken. Es
war ihnen draußen wohl zu
frisch (oder die Pilger zu alt).

Unser Weg durch das Großher-
zogtum zählte 60 Fußkilometer
in 1,5 Tagen.

Notre prochaine étape était Arlon avec sa basilique St. Martin. Nous y sommes arrivés sous
la pluie. Jean-Marie avait téléphoné à la secrétaire de la paroisse pour demander un héber-

                                                                                           15
gement. Monique, très gentille, nous offre une salle de la paroisse. Malheureusement elle
n’est pas responsable de cette salle… le responsable, lui, attend le médecin et ne peut pas
nous dire quand il nous ouvrira le gîte. Nous attendons. Entre temps il pleut et un vent froid
souffle. J’ai froid et je me réfugie dans l’église. Jean-Marie reste devant la salle paroissiale.
Pendant deux heures il ne se passe rien. A 18h.30, une femme vient fermer l’église. C’est
Monique, la secrétaire. Elle ne comprend pas qu’on ne nous ait pas encore ouvert la porte
du gîte. Elle s’occupe de la clé. Nous balayons volontiers notre salle. Je prépare mon lit avec
les coussins des fauteuils. Jean-Marie se contente de son duvet posé par terre. Il est blindé
contre la dureté et le froid du sol. Avec son camping gaz mon co-pèlerin prépare un excel-
lent dîner : soupe de légumes, purée, saucisson sec, camembert, yaourt et vin rouge. Lors-
que je me réveille le lendemain à six heures, Jean-Marie est déjà en train d’écrire dans son
cahier de bord.

                                                         Unser Tagesziel war Arlon mit seiner
                                                         St.Martinsbasilika. Es regnete, als wir
                                                         die Stadt betraten. Jean-Marie hatte
                                                         am Vormittag mit der Pfarrsekretärin
                                                         telefoniert, um nach einer Unterkunft
                                                         zu fragen. Monique war sehr nett
                                                         und bot uns den Pfarrsaal an. Leider
                                                         war sie nicht dafür verantwortlich.
                                                         Der Verantwortliche ließ uns wissen,
                                                         dass er krank sei und auf den Arzt
                                                         wartete. Deshalb wusste er nicht,
                                                         wann er uns öffnen konnte. Wir war-
                                                         teten vor dem Pfarrsaal. Es regnete
                                                         und ein starker Wind blies uns ins
                                                         Gesicht. Ich fror in meinen nassen
                                                         Kleidern und ging in die Kirche. Jean-
Marie hielt die Stellung. Um 18.30 h bemerkte ich eine Frau, die damit beschäftigt war, die
                                                                                              16
Türen des Gotteshauses abzuschließen.
Es war die Pfarrsekretärin Monique. Sie
konnte nicht verstehen, dass uns noch
keiner in den Pfarrsaal gelassen hatte
und besorgte den Schlüssel. Unser
„Schlafsaal“ war einer der Versamm-
lungsräume. Gerne reinigten wir den
Boden mit einem Besen. Ich baute mir
ein Bett aus Sesselpolstern. Jean-Marie
reichte der Schlafsack. Er ist abgehärtet.
Auf seinem kleinen Campinggaskocher
bereitete er Gemüsesuppe, Püree und
Würstchen zu. Käse, Joghurt und Rot-
wein durften nicht fehlen. Als ich am
nächsten Morgen um 6 Uhr aufwachte,
war Jean-Marie bereits damit beschäf-
tigt, sein Bordbuch zu führen.

Avant de partir nous demandons au curé dans son presbytère de nous tamponner le créden-
cial. Il le fait volontiers et nous demande la destination d’aujourd’hui. C’est L’abbaye des
Trappistes à Orval.
Nous empruntons une Nationale. Heureusement il y un petit sentier piéton au bord de la
route. A midi, je fais des achats pour le Pique-nique dans un supermarché et en face, sur un
parking, à côté d’une friterie, nous nous installons sur un banc (avec table) sur lequel nous
posons notre repas. Après quelques instants la personne qui fait les frites vient nous voir :
« C’est un parking privé, partez tout de suite. » Nous obéissons et nous mangeons un peu
plus loin. La dame n’est toujours pas contente. « Vous partez d’ici dans cinq minutes ! » Je
me souviens alors de la parole de mon ami Max de RP08. « Le pèlerin ne critique pas, il dit
merci ! » Nous quittons ce lieu où nous sommes indésirables.

                                                                                          17
Nous continuons notre chemin sur de petites routes avec peu de circulation. Vers 5 heures
du soir, nous arrivons à l’abbaye d’Orval. Nous avons réservé dans le gîte de l’établissement.
Au lieu de 28€ pour la demi-pension, nous acceptons de payer 22€ pour la nuitée et le petit
déjeuner. Dans le gîte, il y a deux surprises. La première : notre chambre n’a pas de numéro
mais un nom. Son nom est St. Martin. Très original ! La deuxième : le père- responsable du
gîte a décidé de nous inviter pour le dîner. On nous sert les restes du déjeuner, délicieux et
copieux... sauf que la bouteille de la
bonne bière d’Orval devant nous
reste fermée par sa capsule. (pour
les autres hôtes, le père l’a décapsu-
lée). Pour nous il y de l’eau. Dom-
mage.
Nous avons assisté à une messe et
Jean-Marie, le lendemain, à une
prière. Puis nous quittons l’abbaye.
La frontière française est proche.

Am nächsten Morgen gingen wir ins Pfarrhaus und baten den Pfarrer um einen Stempel für
unseren Pilgerpass. Er fragte uns nach unserem Tagesziel. Unsere Antwort: „Wir marschie-
ren bis zur Trappistenabtei Orval.“
Um dorthin zu gelangen, mussten wir eine Nationalstraße benutzen. Glücklicherweise gab es
am Straßenrand einen kleinen Pfad für Fußgänger.
Mittags kaufte ich in einem Supermarkt unser Essen. Gegenüber dem Markt machten wir es
uns in einer Picknickecke eines Parkplatzes bequem. Dort gab es auch eine Frittenbude. Nach
                                                            kurzer Zeit kam die Inhaberin zu
                                                            uns. „Dies ist ein privater Park-
                                                            platz und sie verlassen sofort das
                                                            Gelände“, ließ sie uns wissen.
                                                            Wir gehorchten und setzten uns
                                                            auf ein Mäuerchen am Rand des
                                                            Parkplatzes. Die Dame war im-

                                                                                           18
mer noch nicht zufrieden: „In fünf Minuten sind Sie verschwunden!“ Wir schüttelten den
Staub von unseren Schuhen und verließen diesen Ort, wo wir unerwünscht waren.
Wir setzten unseren Weg auf wenig befahrenen Kreisstraßen fort. Gegen 17 Uhr kamen wir
in der Abtei Orval an. Wir hatten im Gästebereich des Klosters reserviert. 22€ statt 28€ hat-
ten wir für Halbpension ausgehandelt. In der Herberge erlebten wir zwei angenehme Über-
raschungen. Als Martinspilger brachte man uns „standesgemäß“ im Martinszimmer unter
,und das Abendessen war kostenlos. Man servierte uns das, was vom Mittagessen übrig ge-
blieben war. Dies war reichlich und es schmeckte gut. Nur eine Flasche des hauseigenen und
sehr bekannten Orval-Bieres wurde für
uns      vom   Speisesaalmönch    nicht
entkapselt. Bei den anderen Gästen tat
er dies. Für uns gab es nur Wasser.
Schade!
Wir besuchten die Abendmesse und
Jean-Marie anderntags das Morgen-
gebet. Danach verließen wir die Abtei.
Die französische Grenze war in Sicht-
weite.

Le kilométrage en Belgique est de 50 km que nous avalons en 1 journée et demie.

50 km sind wir durch Belgien gewandert und brauchten dafür 1,5 Tage.

                                                                                          19
Chapitre 3
                       Kapitel 3

          En Ardennes (08) : Chemin des Amis
Bei Freunden im nordfranzösischen Landkreis „l’Ardenne“

                                                          20
Nous quittons l’abbaye
                                                                      d’Orval. Le ciel est
                                                                      couvert          de      gros
                                                                      nuages. Néanmoins il
                                                                      ne pleut pas. Nous
                                                                      longeons une rivière,
                                                                      frontière        entre     la
                                                                      France et la Belgique.
                                                                      Un     dernier        village
                                                                      belge et nous sommes
                                                                      en France. Jean-Marie
                                                                      me dit : « Tu souris de
                                                                      toutes tes dents. Je
                                                                      suppose que tu es con-
                                                                      tent        d’être        en
                                                                      France. » Et il ajoute
                                                                      une phrase qu’il me dit
                                                                      souvent : « Tu es un
                                                                      Français qui parle très
                                                                      bien allemand. » J’aime
                                                                    cette flatterie.

Wir verließen die Abtei Orval. Am Himmel zogen dicke Wolken vorüber. Es regnete aber
nicht. Wir folgten einem Flüsschen, das die Grenze zwischen Belgien und Frankreich bildet.
Ein letzter belgischer Ort, und wir waren im Land der Trikolore. Jean-Marie sagte: „Du
strahlst über das ganze Gesicht. Ich glaube, du bist zufrieden, nunmehr in Frankreich zu sein.
Und er fügte einen Satz hinzu, den er schon oft von sich gab: „Du bist ein Franzose, der sehr
gut deutsch spricht.“ Ich liebe diese Schmeichelei.

                                                                                                21
Nous marchons sur de petites routes
                                                       et nous traversons de petits villages.
                                                       Sur les routes, on entre souvent en
                                                       contact avec les chauffeurs, surtout
                                                       les camionneurs qui nous saluent de
                                                       la main. Alors que nous longeons les
                                                       rails, le conducteur d’un train répond
                                                       à notre salut en sifflant trois fois.

Wir marschierten auf wenig befahrenen Landstraßen und kamen durch kleine Dörfer. Auf
der Straße ist man immer im Blickkontakt mit den Leuten am Steuer. Vor allem LKW-Fahrer
winkten uns zu. Als wir ein Stück entlang der Eisenbahnschienen gingen, antwortete ein Lok-
führer auf unseren Gruß hin mit einem dreifachen Pfeifen seiner Lokomotive.

A Mouzon, je constate que nous ne sommes qu’à 18 km de Sedan et à 35 km de Charleville-
Mezières. Par la pensée, je salue les amis de RP 08.
L’ancienne abbaye Notre Dame de Mouzon est un monument imposant, qui domine la ville.
Le tympan, au-dessus du portail, et les orgues de Staney sont magnifiques.
Les agents de l’office du tourisme sont très gentils. On tamponne notre crédencial. Comme
dans les autres pays que nous avons parcourus, on ne connaît pas le chemin de St. Martin.
Sans cesse Jean-Marie explique ce chemin aux gens.

In Mouzon stellte ich fest, dass wir nur 18km von Sedan und 35 km von Charleville-Mezières
entfernt waren. In Gedanken grüßte ich meine dortigen Jakobsfreunde.
Die alte Abtei Notre Dame de Mouzon ist ein imposantes Monument, das die ganze Stadt
überragt. Das Tympanon über dem Eingang und die Staney-Orgel beeindruckten mich.

                                                                                               22
Die Angestellten des Touristenbüros waren sehr nett und drückten einen Stempel in unseren
Pilgerpass. Wie schon in Deutschland, Luxemburg und Belgien hatte man vom Martinsweg
noch nie etwas gehört. Jean-Marie wurde nicht müde, ihn den Leuten zu erläutern.

Nous avons encore 6 km jusqu’à Yoncq, la
destination de cette étape. Lucette, la secré-
taire de RP08 habite dans ce village. Elle
nous héberge cette nuit-là. Sa maison se
trouve sur une butte et domine un beau
panorama sur le paysage ardennais.
Quelle surprise ! Juste au moment où nous
arrivons, Carlos, Monique et Gisèle et un
peu plus tard Mariette et Jean-Claude, tous
des amis de RP 08, arrivent aussi. Lucette les
a invités. Première réaction de Jean-
Marie « Ce n’est pas seulement le chemin de
St. Martin, c’est surtout le chemin des
amis ! »
Carlos s’occupe tout de suite du feu de
cheminée. Il fait frais à Yoncq ! Les femmes vont à la cuisine pour préparer un excellent dîner
et tout le monde se rassemble autour de la cheminée pour l’ »apéro ». J’apprécie cette cou-
tume française qui n’existe pas en Allemagne, malheureusement. Jean-Claude sert une
« soupe champenoise » dont je ne connais pas la recette. Je constate que cette boisson des-
cend très bien !
En savourant la cuisine ardennaise, on a beaucoup de choses à se raconter. Jean-Marie et
moi, nous rendons compte du chemin. On se remémore aussi le week-end dans le Pas de
Calais où tous les convives de ce soir étaient présents.

                                                                                            23
Zum Tagesziel Yonq waren es noch 6 km. Lucette, die Geschäftsführerin der Jakobsfreunde
des Landkreises L’Ardenne, wohnt in diesem kleinen Ort. Wir konnten bei ihr unterkommen.
Das Haus befindet sich auf einem Hügel oberhalb der Kirche. Von dort hat man einen schönen
Ausblick über das Dorf hinweg zu den Ardennen.
Eine tolle Überraschung erwartete uns. Just bei unserer Ankunft kamen auch Carlos, Moni-
que, Gisela und wenig später Mariette und Jean-Claude, alles Freunde und – wie ich auch –
Mitglied/er der Jakobsfreunde. Jean-Marie prägte den Satz: „ Dies ist nicht nur der Martins-
weg, sondern vor allem ein Weg der Begegnungen mit Freunden.“
Carlos kümmerte sich gleich um das Kaminfeuer; denn es wehte ein frischer Wind in Yonq.
Die Frauen verschwanden in der Küche, um ein exzellentes Abendessen zuzubereiten. An-
schließend saßen wir alle zusammen um den offenen Kamin und genossen den Aperitif. Ich
liebe diesen Brauch, den man in Deutschland (leider) nicht kennt. Jean-Claude tischte eine
„Suppe der Champagne“ auf. Er verriet nicht das Rezept, doch man schmeckte den Cham-
pagner heraus. Ich muss gestehen: Dieses Getränk rutschte bestens durch den Gaumen und
vernebelte nach kurzer Zeit die Sinne.
Das Abendessen zog sich – wie in Frankreich bei besonderen Anlässen üblich – in die Länge.
Jean-Marie und ich berichteten von unseren Eindrücken seit Marschbeginn in Worms. Viel zu
erzählen gab es auch von einem Wochenende im Norden Frankreichs, an dem alle Anwesen-
den teilgenommen hatten.

                                                                  L’étape du lendemain :
                                                                  Yoncq-Chuffily    /Roche
                                                                  compte 40 kilomètres.
                                                                  Nous arrivons à Stonne.
                                                                  La bataille de Stonne, en
                                                                  1940, a laissé des traces.
                                                                  Nous visitons de nom-
                                                                  breux mémoriaux et des
                                                                  cimetières militaires et
                                                                  sommes     choqués    par
                                                                                          24
cette guerre cruelle et par le grand nombre de soldats tués. Je suis content que ma vie se
soit déroulée dans une période de paix.
Nous traversons le village du Chesne. A la Marie, où nous allons pour faire tamponner notre
crédencial, la secrétaire connaît le chemin de St. Martin. Bravo ! Le Chesne et aussi un village
du chemin de St.Jacques. Il est le patron de l’église. A l’intérieur de l’église, nous admirons
les tableaux qui montrent le pèlerinage de St. Jacques.
A partir du Chesne, nous longeons le canal des Ardennes et, plus tard, nous arrivons à Chuffi-
ly/Roche, notre destination. Lucette nous avait invités à passer une deuxième nuit chez elle.
Et c’est Max, mon ami et co-pèlerin de 2006, qui vient avec Lucette nous chercher pour ren-
trer à Yoncq. Avec ces deux amis, nous passons une très belle soirée et Jean-Marie répète :
« Un chemin des amis. »
Le lendemain Max nous reconduit en voiture à Chuffily et nous continuons notre marche en
direction de Reims. L’après-midi, alors que nous sommes à 10 km de la ville, Max nous at-
tend à nouveau et nous emmène à Courcy. Françoise, une amie de Max, cultivatrice et vi-
gneronne, nous a invités et
va      nous   héberger.    A
l’apéritif, elle nous offre un
champagne maison et le
repas, excellent, sera ac-
compagné d’un champagne
rosé.
Après     le   petit-déjeuner,
Françoise      nous   accom-
pagne jusqu’au canal de
l’Aisne. Nous le suivrons
jusque Reims.

Am nächsten Morgen ging unser Weg von Yoncq aus Richtung Reims. Tagesziel war der 40
km entfernte Ort Chuffily/Roche.

                                                                                             25
Zunächst kamen wir nach
                                                                einigen Kilometern in Ston-
                                                                ne an, wo 1940 die gleich-
                                                                namige Schlacht stattfand.
                                                                Wir besichtigten zahlreiche
                                                                Kriegsdenkmäler und Fried-
                                                                höfe, auf denen französi-
                                                                sche und deutsche Soldaten
                                                                ihre letzte Ruhe fanden.
                                                                Wir waren schockiert; wie
                                                                grausam war dieser Krieg
und welch hohe Zahl von jungen Menschen kam dabei um.
Im Städtchen „Le Chesne“ gingen wir in das Bürgermeisteramt, um unseren Pilgerpass ab-
stempeln zu lassen und siehe da: Die Sekretärin kannte den Martinsweg vom ersten Pilger,
der vor einiger Zeit hier vorbeikam.
Le Chesne liegt an einem Jakobsweg und Jakobus ist der Schutzpatron der Kirche. Im Innern
fanden wir Kirchenfenster, die über den Jakobsweg und seine Pilger erzählen.
Ab jetzt folgten wir eine ganze Weile dem Arden-
nenkanal und kamen gegen Abend in Chuf-
fily/Roche, unserem Tagesziel, an. Mein Freund
Max aus Charleville, Vorsitzender der Jakobsbru-
derschaft wartete mit Lucette am Ortseingang
auf uns. Ich habe Max 2006 auf meiner ersten
Wanderung nach Santiago kennengelernt und
wir sind seither Freunde. Wir fuhren zurück nach
Yoncq und verbrachten einen weiteren schönen
Abend bei Lucette. Jean-Marie sah sich in seiner
Aussage bestätigt: „Ein Weg der Begegnungen
mit Freunden.“
Am nächsten Morgen war es Max, der uns nach
Chuffily/ Roche, dem Abmarschpunkt des heuti-

                                                                                        26
gen Tages zurückbrachte. Nachmittags hatten wir uns bis auf 10 km Reims genähert. Max
holte uns ab und wir fuhren nach Coursy. Francoise, eine Bekannte von Max, hatte uns einge-
laden, bei ihr zu übernachten. Francoise ist Landwirtin und Winzerin. Zum Aperitif gab es
weißen und zum vortrefflichen Abendessen roten Champagner aus eigener Produktion.
Nach dem Frühstück anderntags begleitete uns Françoise zum Kanal de l’Aisne. An seinem
Ufer marschierten wir in Richtung Reims.

                                                                                        27
Chapitre 4
            Kapitel 4

De Reims vers la région parisienne
     Von Reims bis vor Paris

                                     28
S’approcher de Reims, en
                                                                   longeant le canal un di-
                                                                   manche matin sous le so-
                                                                   leil, c’est charmant. On
                                                                   rencontre les lève-tôt qui
                                                                   font du sport : les jog-
                                                                   geurs, les cyclistes, les
                                                                   promeneurs,     les    gens
                                                                   avec leur chien et, sur le
                                                                   canal, les péniches et les
                                                                   canoës ! On se réjouit !
                                                                   Souvent je discute un peu.
                                                                   Vers 10 heures, nous arri-
                                                                   vons devant la cathédrale.
                                                                   Aujourd’hui c’est la fête de
                                                                   Jeanne d’arc. Il y a du
                                                                   monde ! L’archevêque de
                                                                   Reims célèbre une grand-
                                                                   messe devant les nom-
                                                                   breux fidèles. Les vitraux
                                                                   de Marc Chagall rayonnent
dans le soleil du matin.
Autour de la cathédrale, il y a un grand marché médiéval. Les artisans « de l’époque » sont
au travail. Des chevaliers, des nobles, des bateleurs et des monstres médiévaux se promè-
nent.
Ca sent bon et nous dégustons de la cuisine médiévale. Joëlle est avec nous. Elle s’est spécia-
lisée sur le chemin de St. Martin. Elle nous donne volontiers des détails et répond à nos
questions. Je suis impressionné par sa grande connaissance du sujet.
Jean-Marie, mon co-pèlerin disparaît souvent. Il veut tout photographier.

                                                                                            29
Avant notre départ, nous rencontrons une
responsable de l’association de St. Jacques
de Reims (RP51) qui nous tamponne notre
crédencial.

Sich an einem sonnigen Sonntagmorgen
Reims zu nähern, in dem man am Ufer des
Marnekanals entlang marschiert, das hat
Charme. Wir trafen sportliche Frühaufsteher: Jogger, Radfahrer, Spaziergänger und Hunde-
gassiführer. Auf dem Kanal mühten sich Ruderer ab. Die Leute machten einen zufriedenen
Eindruck. Mit einigen kam ich ins Gespräch.
Gegen 10 Uhr erreichten wir die imposante Kathedrale. Und wir kamen im richtigen Moment.
Man feierte das Fest der Jungfrau von Orléans. Es war viel los. In der Kirche zelebrierte der
                                                        Erzbischof vor gut gefüllten Bänken
                                                        ein Hochamt. Die Kirchenfenster von
                                                        Marc Chagall wurden von der Mor-
                                                        gensonne beleuchtet.
                                                        Um den Dom herum hatte man ei-
                                                        nen mittelalterlichen Markt aufge-
                                                        baut. Im Stil der damaligen Zeit wa-
                                                        ren Handwerker zu Gange,        beo-
                                                        bachtet von standesgemäß geklei-
                                                        deten Adligen, Gauklern und Mons-
                                                        tern.
                                                        Es roch köstlich und wir probierten
                                                        die mittelalterliche Küche. Joelle
                                                        begleitete uns. Sie beschäftigt sich
                                                        schon seit Jahren mit dem Martins-
                                                        weg. Gute Tipps erhielten wir von ihr
                                                        und sie beantwortete bereitwillig
                                                                                          30
unsere Fragen. Ich war
beeindruckt   von    ihrem
Wissen.
Wie so oft streunte Jean-
Marie umher, um zu foto-
grafieren. Ich werde ihm
dafür noch sehr dankbar
sein; denn am Ende der
Wanderung stellte er mir
seine Fotos zur Verfügung.
Sie sind ein wahrer Schatz.
Ehe wir am frühen Nach-
mittag weiter marschie-
ren, trafen wir noch in der Kathedrale ein Mitglied der Jakobsfreunde. Diese Freiwillige emp-
fängt die Jakobspilger, die regelmäßig auf ihrem Weg nach Santiago die Stadt durchqueren.
Uns stempelte sie den Pilgerpass.

Nous traversons la banlieue rémoise puis marchons sur une route départementale, direction
Paris. Après 10 km nous arrivons à Pargny-les-Reims, village avec une église St. Martin. Elle
se trouve sur un coteau. Nos jambes fatiguées nous mettent au défi. A l’arrivée, la grande
porte est fermée et des gamins l’utilisent comme but. L’un d’eux va chez le maire pour avoir
la clé et une dame vient nous ouvrir l’église. L’intérieur est modeste, mais un vitrail montre
St. Martin sur son cheval, partageant son manteau. A la sortie du village une surprise : St.
Martin n’est pas uniquement le patron de l’église, il donne aussi son nom à une fontaine.
Cette particularité donne le sourire à mon co-pèlerin.
Nous continuons notre chemin à travers les vignes et les champs.
Avant Bligny, notre hospitalière, pour la nuitée prochaine, Blandine, accompagnée d’Alain,
vient nous chercher avec sa voiture. Elle nous emmène d’abord à Hautvillers, un joli village,
situé sur un coteau et dominant la vallée de la Marne. Dans l’ancienne abbaye, se trouve le
tombeau de Dom Pérignon, celui qui a inventé la méthode de la prise de mousse du vin, dite

                                                                                           31
"méthode champenoise". Il est le père du
                                                 Champagne ! Je le remercie pour son excel-
                                                 lente idée.
                                                 A la sortie du village, on a un magnifique
                                                 point de vue sur la vallée de la Marne et sur
                                                 Épernay, la capitale du Champagne. En face,
                                                 sur l’autre versant à la sortie de la ville,
                                                 Blandine a son appartement. Suit alors une
                                                 soirée charmante avec Blandine et Alain :
                                                 l’ »apéro » (avec du Champagne), un bon
                                                 repas et une conversation intéressante.

Wir durchquerten die Vorstadt und danach ging es in Richtung Paris. Nach 10 km kamen wir
nach Pargny-les-Reims, ein Dorf mit einer Martinskirche. Sie befindet sich auf einem Hügel.
Eine Herausforderung für unsere müden Beine. Als wir endlich oben angelangt, war die Tür
verschlossen. Einige Jungen spielten Fußball und die Pforte war ihr Tor. Einer von ihnen er-
klärte sich sofort bereit, zum Bürgermeister zu gehen und den Schlüssel zu holen. Schließlich
kam eine Frau, die uns die Kirche öffnete. Das Innere war eher schlicht. Doch ein Kirchenfens-
ter zeigt den Mantel-teilenden- Martin mit dem knienden Bettler. Der Heilige ist nicht nur
der Kirchenpatron, er gibt auch einer Quelle am Ortsrand seinen Namen. Mein Mitpilger freu-
te sich, dass der Heilige nicht nur als Kirchenpatron herhalten muss.
Wir marschierten weiter durch Weinberge und Felder.
Ehe wir das Örtchen Bligny erreichten, kam Blandine mit Alain angefahren. Sie wohnt in E-
pernay und war unsere Gastgeberin für diese Nacht. Sie steuerte uns erst nach Hautvillers.
Das Dorf liegt auf einer Anhöhe des Marnetals. In der alten Abtei besuchten wir das Grab
von Dom Pérignon. Dieser Benediktinermönch gilt als „Erfinder“ dieses einzigartigen
Schaumweins, den heute die ganze Welt unter dem Begriff Champagner kennt. Anstatt eines
Gebetes dankte ich dem Dom Perignon für seine ausgezeichnete Hinterlassenschaft.

                                                                                           32
Am Ortsausgang genossen wir den herrlichen Ausblick ins
Marnetal und auf die Stadt Epernay, das Zentrums des
Weinanbaugebietes Champagne. In der Ferne, auf der ge-
genüberliegenden Anhöhe,      konnten wir das Domizil von
Blandine, unser Nachtquartier bereits sehen. Ein netter
Abend mit ihr und Alain schloss sich an: Aperitif (mit Cham-
pagner), ein gutes Essen und anregende Gespräche.

Le matin, après un bon petit déjeuner, Blandine nous em-
mène, équipés d’un casse-croûte, à Bligny, notre point de
départ.
40 km de marche nous attendent. Le paysage change : d’abord des vignes puis des champs
et des forêts, souvent des mémoriaux et des cimetières militaires, des reliques de la bataille
de la Marne. A midi nous pique-niquons devant un énorme et pompeux cimetière améri-
cain.
Notre destination est le village de Beuvardes, dans le Tardenois, département de l’Aisne.
Lucien Jérôme, le maire, est d’accord pour nous héberger dans la cantine scolaire et la salle
des fêtes.
                                                                   La secrétaire qui nous
                                                                   accueille à la mairie, nous
                                                                   demande notre créden-
                                                                   cial et notre carte identi-
                                                                   té. Le maire contrôle tout
                                                                   et nous tamponne le cré-
                                                                   dencial. « Soyez les bien-
                                                                   venus à Beuvardes ». Il
                                                                   nous donne la clé pour
                                                                   notre « refuge ». Malheu-
                                                                   reusement la boulangerie
                                                                   du village est fermée. Pas

                                                                                           33
de commerce ! Mais la secrétaire m’emmène avec sa voiture au supermarché le plus proche.
Je demande : « Est-ce qu’il y a des nattes de gymnastique dans la salle qui peuvent me servir
de matelas ? » Sa réponse est négative : « Mais je m’en occupe. » Un heure après une insti-
tutrice de l’école primaire contiguë nous apporte deux nattes. Nous avons dormi comme des
rois !
Le lendemain le maire nous donne la clé de l’église St. Martin. Encore une fois un vitrail mar-
tinien. Avant le départ le « chef du village » vient avec nous devant la fontaine St. Martin au
milieu du village pour la photo de groupe.

Am nächsten Morgen, nach einem guten Frühstück und ausgestattet mit einer ordentlichen
                                                                    Vesper,       brachte   uns
                                                                    Blandine nach Bligny zu-
                                                                    rück, dem gestrigen End-
                                                                    und heutigen Abmarsch-
                                                                    punkt unserer Wande-
                                                                    rung.
                                                                    40 km erwarteten uns.
                                                                    Die Landschaft änderte
                                                                    sich.   Die    anfänglichen
                                                                    Weinberge       verschwan-
                                                                    den, und unser Weg führ-
                                                                    te durch Felder und Wäl-
                                                                    der. Oft kamen wir an
                                                                    Kriegsdenkmälern        und
                                                                    Soldatenfriedhöfen      vor-
                                                                    bei. Die Marneschlacht
                                                                    hat ihre Spuren hinterlas-
                                                                    sen. Unser Vesperbrot
                                                                    verzehrten wir auf dem
                                                                    Gelände eines gut ge-
                                                                                             34
pflegten und riesigen amerikanischen Soldatenfriedhofs.
Unser Tagesziel war das Dorf Beuvardes in der Region „Tardenois“ im Landkreis l’Aisne. Luci-
en Jérome, der rührige Ortsbür-
germeister,    stellte   uns     die
Mehrzweckhalle als Schlafplatz
zur Verfügung. Doch zunächst
empfing uns seine Sekretärin,
fragte nach unserem Pilgerpass
und Personalausweis. Monsieur
Jérome     kontrollierte       alles,
stempelte unseren Pilgerpass
und hieß uns in Beuvardes will-
kommen. Dann erhielten wir
den Hallenschlüssel. Soweit so
gut. Doch die Dorfbäckerei war geschlossen. Auch sonst gab es keine Geschäfte, und wir hat-
ten Hunger. Die Sekretärin half uns aus der Patsche und fuhr mit mir in den 10km entfernten
Supermarkt zum Einkaufen. Danach fragte ich sie: „Gibt es Gymnastikmatten in der Halle, auf
denen wir schlafen können?“ Sie verneinte, wollte sich aber darum kümmern. Eine Stunde
später kam eine Lehrerin der benachbarten Grundschule und zeigte uns, wo wir Matten holen
konnten. Wir schliefen wie Könige.
Am nächsten Morgen bekamen wir noch den Kirchenschlüssel. Wer ist wohl der Patron? Rich-
tig. St. Martin! Die Kirchenfenster bezeugen es. Vor unserem Abmarsch begleitete uns der
Bürgermeister höchstpersönlich zum Martinsbrunnen gegenüber dem Rathaus zum Ab-
schiedsfoto.

Départ !
Une journée sans particularité. Nous passons par des villages : Belleau, Germiny-sous-
Coulombs et Coulomb-en-Valois. De là, Noël, un ancien collègue de Max, nous emmène avec
sa voiture chez lui à Lizy-sur-Ourcq. Il m’a déjà hébergé en 2009 sur mon chemin vers Com-
postelle. Pendant le dîner (une bonne pizza) on sympathise et chacun raconte sa vie.
                                                                                         35
Noël (il est né à Noël) a 79 ans et une vie riche. Il n’a pas de tampon personnel, il tamponne
notre crédencial comme président des anciens combattant et prisonniers.
Dans le « gîte » de Noël Munka, on dort très bien. Une nouvelle journée nous attend qui
nous emmènera dans la région parisienne. Nous longeons le canal de l’Ourcq jusqu’à Bobi-
gny, ville à l’ouest de Paris. La ville de Raincy, à côté, est notre destination. Nous visitons son
église Notre Dame. Les vitraux sont impressionnants, ils racontent les épisodes importants
de la vie de Marie. Nous passons la nuit chez des amies de Jean-Marie et prenons, encore
une fois, un excellent dîner. Nous dormons dans un lit mou et le lendemain après le petit
déjeuner, on se sépare comme de vieux amis.

Aufbruch! Es war ein Tag ohne Besonderheiten. Wir kamen durch die Dörfer Belleau, Germi-
ny-sous Couloms und schließlich nach Coulomb-en-Valois. Da wir 42 km in den Beinen hatten,
beendeten wir hier die Tageswanderung und warteten auf Noel, einen Freund von Max, der
uns ein Quartier gab. Er brachte uns mit seinem Auto 8 km nach Lizy-sur-Ourcq. Schon einmal
und zwar 2009 habe ich bei ihm übernachtet. Damals war ich zum zweiten Mal nach Santia-
go unterwegs. Beim Abendessen (es gab Pizza) und einem guten Glas Wein erzählten wir uns
gegenseitig unsere Lebensgeschichte. Noel ist das französische Wort für Weihnachten. Da er
an     Weihnachten
geboren ist, gab ihm
sein Vater diesen
Namen. Heute ist
Noel fast 80 Jahre
und blickt auf ein
reiches Leben zu-
rück. Einen eigenen
Namenstempel hat
er nicht. So drückte
er den Stempel „des
Präsidenten       des
Vereins der Kriegs-
                                                                                                36
veteranen und Kriegsgefangenen des Algerienkrieges“ in den Pilgerpass.
Im Haus unseres neuen Freundes mit dem interessanten Vornamen „Weihnachten“ fühlten
wir uns wie an Weihnachten. Ein schönes Zimmer mit zwei bequemen Betten war für uns zu-
bereitet.
Wir schliefen bestens und waren gerüstet für den Weg nach Paris.          Wir folgten dem
Ourcqkanal, der mitten in die Hauptstadt führt, machten aber 10 km vorher in Bobingy Halt.
Von weitem sahen wir die mächtige Kirche Notre Dame (nicht zu verwechseln mit Notre Da-
me in Paris). Riesige Glasfenster erzählen die wichtigsten Abschnitte des Lebens der Gottes-
mutter (Notre Dame). Zum 2. Mal auf unserer Wanderung schliefen wir bei Bekannten von
Jean-Marie. Auch hier gab es ein leckeres Abendessen und ein weiches Bett. Anderntags –
nach einem guten Frühstück – verabschiedeten wir uns von unseren Gastgebern (beide um
die 90 Jahre alt) wie alte Freunde.

                                                                                         37
Chapitre 5
                  Kapitel 5

      De Paris à Dampierre en Yvelines
Von Paris nach Dampierre im Landkreis Yveline

                                                38
Si on arrive à Paris en voiture, on voit la circulation ralentie ou on est pris dans les bouchons.
Si on entre par le train, on voit les rails et les immeubles. Ce n’est pas toujours intéressant.
Jean-Marie et moi sommes allés jusqu’au centre de Paris par le chemin de halage du canal
de l’Ourcq et c’est très différent des voitures et des trains… Au lieu de la bousculade, l’eau
qu’on longe respire le calme. Les zones industrielles et commerciales, les immeubles, les
trains et les voitures sont proches, mais sont souvent cachés par la verdure du bord du canal.

Wenn man mit dem Auto
nach Paris hineinkommt,
so merkt man dies am
dichten    Verkehr    oder
steht im Stau. Benutzt
man den Zug, so sieht
man viele Bahnschienen
und jede Menge Wohn-
siedlungen. All dies ist
nicht sehr interessant.
Jean-Marie und ich folg-
ten dem alten Treidelpfad
des Kanals de l’Ourcq,
und wir gewannen einen ganz anderen Eindruck. Anstatt Hektik strahlte das Wasser, dem
wir folgten, Ruhe aus.
Industriegebiete, Einkaufsmeilen, Wohnsiedlungen, Züge und Autos sind oft in unmittelbarer
Nähe, aber meist verdeckt durch den Grünstreifen am Rande des Kanals.

                                                                                                   39
Nous traversons le parc
                                                                      de la Villette, le plus
                                                                      grand parc de la capitale.
                                                                      Il fait très beau et de
                                                                      nombreuses classes sont
                                                                      en train de faire leurs
                                                                      excursions dans ce parc.
                                                                      En le quittant nous arri-
                                                                      vons dans le 19ème arron-
                                                                      dissement. Des touristes
                                                                      font un tour en bateaux
                                                                      mouches.      Après     une
écluse, le canal de l’Ourcq est devenu canal St. Martin. Alors, à Paris le chemin de St. Martin
est un canal ! Nous le longeons sur 1 km. Nous cherchons la rue Albert Thomas où se trouve
l’église St. Martin des Champs. A l’intérieur il y a des grands tableaux sur la vie de St. Martin.
Les voir est indispensable pour nous… ! Après quelques détours nous trouvons l’église. Mais
il est midi cinq et la porte est fermée entre 12 et 14h.30. Dommage. Heureusement il y a un
supermarché à côté et devant il y a même un banc ! Avec les piétons dans le dos et les voi-
tures devant, nous cassons la croûte. Ensuite, Jean-Marie fait des photos et moi la sieste
…sur le même banc. Enfin la porte de l’église s’ouvre et nous pouvons la visiter. La secrétaire
de la paroisse tamponne notre crédencial. Elle ne connaît pas le chemin de St. Martin, Jean-
Marie lui explique.
Nous sommes attendus chez le directeur de l’association de St. Martin, Antoine Selosse, qui
a son bureau dans le quartier Montparnasse. Nous prenons le métro. Antoine nous attend et
nous discutons avec lui. Il a beaucoup de questions sur les chemins de St. Martin. A la fin il
nous dit qu’il nous attendra à Tours.

                                                                                               40
Wir durchquerten den Park „de la
Villete“. Es handelt sich um den
größten der Hauptstadt. Da das
Wetter sich von seiner besten Sei-
te zeigte, waren zahlreiche Schul-
klassen unterwegs. Wir verließen
die Grünzone und kamen ins 19.
Arrondissement. Viele Touristen
unternahmen eine Schiffstour auf
den typischen „ Bateaux mou-
ches“. Nach einer Schleuse wird
der Kanal „de l’Ourcq“ zum Kanal
„St. Martin“. Mal was Neues: In
Paris ist der Martinsweg ein Ka-
nalweg! Nach einem Kilometer
machten wir uns auf die Suche
nach der Rue Albert Thomas.
Denn dort soll sich die Kirche „St.
Martin des Champs“ (St. Martin von den Feldern) befinden und im Inneren kann man große
Bilder über das Leben des Heiligen bewundern. Das Gotteshaus fanden wir erst nach einigen
Umwegen und viel Fragerei. Mittlerweile war es kurz nach 12 Uhr und das Gebäude bis 14.30
Uhr geschlossen. Mist!
Doch nicht weit davon fanden wir einen Supermarkt und davor eine Bank. Im Geschäft konn-
ten wir einkaufen und auf der Bank picknicken, die Fußgänger im Rücken und den Straßen-
verkehr vor uns. Danach ging Jean-Marie auf Fotosafari und ich, Verkehr hin, Fußgänger her,
machte ein Mittagsschläfchen. Endlich war die Martinskirche offen. Die Pfarrsekretärin
stempelte unsere Pilgerpässe. Sie hatte noch nie etwas vom Martinsweg gehört. Jean-Marie
war in seinem Element und erklärte ihr ihn.
Nachmittags erwartete uns der Direktor des Martinsvereines, Antoine Selosse. Er hat sein
Büro im Quartier Montparnasse. Mit der Metro fuhren wir dorthin. Lange diskutierten wir mit
ihm, was man tun könnte, um den Martinsweg Wanderern und Pilgern schmackhaft zu ma-

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chen. Zum Schluss erfuhren wir von ihm, dass er uns am Ziel in Tours mit einer Delegation
empfangen wird.

Nous ne voulons pas passer la nuit à Paris et nous prenons le train pour quitter la ville. Nous
la quittons à Antony, au sud de la région parisienne.
Il est 18 h. Il faut chercher un gîte. Nous nous adressons à la paroisse St. Saturnin. Monique,
la secrétaire, téléphone au responsable de la salle paroissiale. Il n’est pas joignable. Elle télé-
phone au curé. Celui-ci nous propose de nous adresser aux scouts. Ils ont une maison sur le
terrain de la paroisse. Frédéric, un des responsables donne son accord et nous donne ren-
dez-vous à 21h.30. Devant la maison, en attendant, Jean-Marie prépare notre dîner sur son
camping-gaz et nous mangeons sur une planche que nous avons trouvée dans le jardin. Les
                                                             gens qui passent sont gentils et
                                                             nous souhaitent un bon appétit.
                                                             Enfin, Frédéric vient avec son
                                                             équipe de scouts pour une réunion
                                                             et nous montre deux pièces : un
                                                             dépôt et une salle de détente pour
                                                             les jeunes scouts. Une pièce pour
                                                             Jean-Marie, l’autre pour moi !
                                                             D’abord nous balayons et je net-
                                                             toie le sol des toilettes. Mainte-
                                                             nant tout est prêt pour nous instal-
                                                             ler pour la nuit. Après leur réunion
                                                             nous invitons les scouts dans nos
                                                             « chambres ».
                                                             Nous sommes contents de parler
                                                             un peu avec eux et eux d’avoir une
                                                             idée de la vie d’un pèlerin (qui
                                                             n’est pas la vie d’un SDF).

                                                                                                42
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