Jean-Luc Alber Valeria Ferrari Schiefer - B19, Année académique 2019-2020 HES-SO/Valais_Bac18_alj_fev_Janv. 2020
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Jean-Luc Alber
Valeria Ferrari Schiefer
B19, Année académique 2019-2020
HES-SO/Valais_Bac18_alj_fev_Janv. 2020
• Connaître les fondements du processus de deuil
(définitions, principes, différentes pertes, …)
• Comprendre ce qui caractérise le deuil chez les
personnes âgées
• Schématiser les différentes phases du deuil afin
d’adapter l’accompagnement des personnes
endeuillées
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2020
1. Introduction
2. Définition
3. Les différentes pertes
4. Le deuil au grand âge
5. Principes
6. Le deuil anticipé
7. Les phases du processus de deuil
8. Vivre les étapes du deuil (Worden; Poletti & Dobbs)
9. Accompagner la personne en deuil (Poletti & Dobbs)
10. Approches qui favorisent le cheminement du
deuil
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2020
¨ Marie-Frédérique BAQUÉ (2000). Le deuil à vivre. Paris: Odile Jacob.
¨ Jean-Pierre Clément (2009). Quelques considérations sur le deuil de la
personne âgée. Études sur la mort, no 135, 33-39.
¨ Christophe FAURÉ (2012).Vivre le deuil au jour le jour.Paris: Albin
Michel.
¨ Elisabeth KÜBLER-ROSS & David KESSLER (2009). Sur le chagrin et le deuil.
Trouver un sens à sa peine à travers les cinq étapes du deuil.Paris: JCLattès.
¨ Michel HANUS (2009). Les deuil au grand âge. Études sur la mort, no 135,
89-97.
¨ Rosette POLETTI & Barbara DOBBS (2007). Vivre son deuil et croître. Faire de
tous les moment de la vie une symphonie achevée. Genève: Jouvence.
¨ J. W. WORDEN (2009). Grief counseling and grief therapy : a handbook for the
mental health practitioner (4th ed.). New York, NY: Springer Pub. Co.
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¨ Le deuil (et la séparation) sont des expériences
profondément douloureuses pour tout être
humain
¨ Plusieurs auteur-e-s ont décrit des phases pour
aider à la compréhension du processus de
deuil
¨ Aucun schéma n’est cependant applicable à
tout le monde. Il n’y a pas de règles absolues.
Chaque cas est particulier. Chacun vit le deuil
à sa manière et à son rythme
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¨ Le deuil est une souffrance profonde qui
touche l’être humain dans sa globalité (sur les
plans physique, psychique, émotionnel,
cognitif et spirituel)
¨ Il touche la personne dans ses relations privées
et sociales (famille, relations amicales et de travail)
¨ On peut considérer qu’il s’agit d’un processus
de cicatrisation d’une blessure du cœur
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¨ Le deuil est le garant de la guérison
¨ Pour pouvoir apprendre à revivre sans la
personne aimée
¨ La perte laissera une cicatrice, une zone de
fragilité et de vulnérabilité portée en soi tout
au long de son existence
¨ Même si la blessure est cicatrisée, il peut y
avoir des circonstances ou la souffrance
réapparaît (anniversaires, fêtes en famille, Noël,
promenades en certains lieux…)
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¨ Le deuil est une souffrance très profonde et
déchirante qui touche une personne qui a perdu
«l’objet» de son amour
¨ Il n’y a pas de deuil sans une relation et un
attachement préalable (l’autre comme partie de soi >
amputation)
¨ L’intensité de la relation (mais aussi la réponse
individuelle à cette intensité) conditionne la profondeur
de la souffrance et le temps du deuil
¨ Cet attachement peut porter sur une personne,
mais aussi sur un animal, sur une chose, le pays
d’origine, un emploi, un but, un idéal…
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¨ La perte d’une personne aimée (mère, père, sœur,
frère, conjoint-e, ami-e-s, enfant, petit-enfant) fait partie des
épreuves les plus douloureuse et difficiles à
traverser
¨ Il y a aussi d’autres pertes dramatiques: l’exil,
l’ostracisme, la perte d’emploi, la perte de sa
maison, de son appartement (problèmes économiques,
personnes âgées qui doivent s’en aller habiter ailleurs) > nostalgie,
mélancolie
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¨ La perte d’un animal, d’un chat, d’un chien, mais
aussi d’une vache, d’une chèvre, d’un âne, d’un
cochon ou d’un cheval. Pensons aux enfants:
combien de larmes versées pour la mort d’un
animal aimé
¨ La perte définitive de la réalisation d’un but ou
d’un idéal (avoir des enfants, faire un doctorat, changer la
société pour un militant politique,…)
¨ Toutes ces pertes sont susceptibles de provoquer
une situation de deuil plus ou moins dramatique,
selon l’intensité de l’attachement préalable, de
l’investissement affectif
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2020Les pertes peuvent s’avérer multiples (en série, en chaîne,
en cascade) :
¨ Dans un accident plusieurs membre d’une même
famille
¨ Une femme âgée à peine devenue veuve qui doit
quitter sa maison et son chat pour entrer dans un
EMS
¨ Un jeune homme qui perd son emploi, doit laisser
son appartement et tombe malade d’un cancer
¨ Les pertes multiples rendent le processus de deuil
plus compliqué et plus pénible
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2020¨ Les personnes âgées vivent souvent des deuils
complexes, liés à des attachements de longues
durées, à des pertes multiples
¨ En plus, généralement, elles ont déjà vécu dans leur
vie antérieure une multitude de pertes
¨ Ce qui ne rend pas nécessairement la perte actuelle
plus facile à surmonter. On ne s’habitue pas aux
pertes et aux deuils
¨ Au contraire, il peut y avoir eu des deuils difficiles
qui rendent le deuil actuel plus compliqué
¨ Toutefois, l’entourage n’est pas toujours attentif
aux deuils de la personne âgée car la mort est
considérée comme « naturelle » à cet âge
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2020¨ C’est ainsi que les personnes âgées vivent
souvent leurs deuils en silence, n’osant pas faire
«peser» leur chagrin sur les proches (perte d’un
petit-fils, d’une petite-fille: l’attention est tournée vers les
parents, pas vers les grands-parents; perte du conjoint vu
comme naturelle à un certain âge,…)
¨ Les personnes âgées sont en plus confrontée à
d’autres pertes (diminution ± importante des capacités
(vue, ouïe,…),
de la mobilité, de l’agilité, moindre résistance aux
maladies, manque de force, perte d’attractivité, retraite
entraînant une perte de la reconnaissance sociale, baisse du
revenu, délitement du réseau social, ...)
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2020¨ La mort des connaissances et des amis du même âge
renvoie les personnes âgées aux limites du temps
qui reste à vivre. Il y a un deuil à faire de sa vie. Il
faut parvenir à accepter que le temps est compté. On
ne peut plus terminer ce qu’on aurait encore voulu
faire…
¨ Derrière la vieillesse se profile l’ombre de la mort. Il
faut apprendre à vivre avec cette fatalité
¨ Peur de la maladie, de la perte d’un conjoint ou d’un
proche, peur de la souffrance en fin de vie, de ne pas
recevoir assez de médicaments contre la douleur,
mais aussi peur de l’inconnu, de l’au-delà, ...
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2020¨ Les deuils les plus difficiles à vivre pourraient être,
selon Michel Hanus, la mort du compagnon, celle du
dernier animal de compagnie pour les personnes très
isolées et la mort des petits-enfants
¨ Ce qui rend encore plus difficile le deuil au grand âge
est de trouver des raisons de vivre : attachements
affectifs qui demeurent; intérêt pour certains
domaines de l’existence, projets (avoir un entourage qui
soutient, des tâches qui stimulent, se sentir utile…)
¨ Il peut y avoir aussi une certaine ambivalence vis-à-
vis de la mort : d’un côté la peur, de l’autre la
fascination, le souhait que finalement le moment
arrive (Hanus, 2009)
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2020Le vécu du deuil est propre à chacun. Même s’il y
a des éléments communs dans ce processus,
chacun vivra une expérience unique, évoluera à
son propre rythme
¨ Différentes durées pour intégrer cette nouvelle
réalité
¨ Problème de « l’acceptation » intellectuelle vs
émotionnelle du décès
¨ Le deuil est un processus «naturel», mais il est
parfois interrompu, ou jamais achevé…
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2020¨ Le deuil du présent réactive les deuils du passé
même lointain telles les blessures de l’enfance
ou de l’âge adulte qui n’ont pas été «soignées»
(décès, séparations, abandons, ruptures)
¨ Le temps du deuil est une relecture de ce qui a
été vécu avec le défunt
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2020Les circonstances de la mort sont importantes:
¨ Les derniers instants de vie sont déterminants. Il y
a une cristallisation autour des dernières heures,
des derniers jours, des dernières semaines
¨ Si la mort a été brutale, il faut des informations
pour reconstruire le cours des événements
¨ Si quelqu'un porte de la culpabilité (accident), le
besoin d’aide est précoce
¨ Dans une mort subite, une des souffrances est de
ne pas avoir pu se dire au revoir
¨ La mort attendue ménage un temps d’ajustement
et de préparation
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2020On parle de deuil anticipé:
¨ Lorsque la mort d’une personne est précédée
d’une maladie grave de longue durée ou
encore que
¨ Le grand âge et les problèmes de santé
permettent à l’entourage de se préparer à la
séparation
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2020« Le deuil anticipé permet à l’entourage:
¨ La prise de conscience progressive de
l’inéluctabilité de la mort de l’être aimé;
¨ La possibilité d’exprimer son chagrin tout en étant
encore capable d’agir auprès de la personne
mourante;
¨ La réconciliation avec celui ou celle qui va partir, si
c’est nécessaire, mais surtout la réconciliation avec
la vie qui continue;
¨ Le détachement progressif sur le plan émotionnel;
¨ Le développement d’une représentation mentale
de la personne malade qui continuera à être
présente après la mort. » (Poletti & Dobbs, 2009, p. 22)
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2020Les problèmes du deuil anticipé pourraient être:
¨ Un détachement émotionnel trop important
avec la tendance d’enterrer la personne aimée
avant qu’elle n’est cessé de vivre (plusieurs coma
avant la mort)
¨ L’entourage se prépare à cette séparation et
éprouve de la difficulté à se réinvestir lorsque
la personne malade va mieux (situation connue lors de
retour de prisonniers de guerre qu’on croyait morts, cf. la notion
de « faux départ » chez le sociologue Erving Goffman)
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2020Parlant du « travail de deuil » tous les
auteurs mettent l’accent sur le fait que
¨ Donner un sens à la mort des autres est
une nécessité personnelle; un impératif
social
¨ La souffrance est ordinairement
surmontée avec le temps
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2020Certains auteurs insistent pour autant sur le fait que les deuils
au grand âge, cette période de fragilité exacerbée, peuvent se
compliquer ou même rendre malade (Hanus, 2009, p. 96)
¨ Les pertes accumulées pas bien « métabolisées, peuvent
ressurgir les deuils non ou mal faits du passé peuvent se
« télescoper » (Clément, 2009, p. 36)
¨ « Un deuil « compliqué » ou « pathologique » est donc plus
fréquent chez les vieillards, sous-entendant classiquement,
soit une authentique décompensation dépressive, soit des
troubles du comportement en particulier addictifs, soit sous
forme de manifestations psychiatriques plus sévères (…)
(Clément, 2009, p. 36)
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2020Il existe plusieurs modèles pour décrire le
déroulement subjectif du deuil d’un être aimé
(Elisabeth Kübler-Ross; David Kessler; J.W. Worden; Rosette Poletti & Barbara Dobbs
etc.)
Trois étapes :
1. L’entrée brutale dans le deuil
2. La « dépression centrale » du deuil
3. La sortie ou (« guérison ») du deuil
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2020Ces modèles sont inspirés du schéma en trois phases
des rites de passage, datant de 1909, du folkloriste
et ethnologue français Arnold Van Gennep (1873-
1957) :
§ Séparation (appelée aussi « rupture ») : l’individu est
isolé du groupe
§ Phase intermédiaire de mise en marge
(appelée aussi « marginalisation », « liminarité ») : l’individu est
en gestation > s’opère l’efficacité du rite
§ Réintégration (appelée aussi « agrégation ») : retour
dans le groupe, renaissance
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2020Ces modèles sont des aides à la
compréhension
¨ Il est toutefois important de se montrer
prudents et de prendre conscience que
les étapes peuvent suivre un ordre
différent
¨ Et que le scénario des étapes du
processus de deuil n’est pas
obligatoirement vécu dans son intégralité
par une personne endeuillée
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2020Worden (2009) distingue 4 étapes après la disparition d’un
proche:
1. Accepter la perte comme une réalité
2. Expérimenter la douleur et le chagrin
3. S’adapter à son environnement en
l’absence du défunt
4. Donner au défunt une nouvelle place sur
le plan émotionnel, apprendre à vivre
avec les souvenirs et continuer à vivre
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2020Elisabeth KÜBLER-ROSS & David KESSLER (2009) proposent le
modèle suivant:
1) Le choc
¨ Le moment de la nouvelle de la perte est pour
l’endeuillé un moment de choc. Il est plus intense
s’il s’agit d’une mort subite, imprévisible. Le
monde s’écroule
¨ Il peut y avoir des réactions particulières: cris,
colère, larmes ou impassibilité apparente
¨ Si la mort était prévisible, le choc n’aurait pas la
même intensité, car il a déjà eu lieu au moment de
l’annonce de la maladie.
¨ Cette étape peut durer quelques heures ou des
jours
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20202) Le déni émotionnel
¨ La non reconnaissance émotionnelle de ce qui
est arrivé peut être interprétée comme un
besoin de se protéger contre l’événement
terrible de la mort de la personne aimée
¨ À ce stade, il est possible de prendre les choses
en mains et par exemple d’organiser les rites
funéraires dans un état comparable à une
anesthésie émotionnelle
¨ Cette étape va permettre le premier niveau de
deuil: reconnaître qu’on a perdu quelqu’un
qu’on aimait
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20202) Le déni émotionnel
¨ Cette mise à distance de toute émotion doit être
perçues comme un allié qui permet d’entrer à
son propre rythme dans le processus de deuil
Le besoin de voir pour croire: sinon comment,
sans aucune preuve, accepter de s’abandonner à
la douleur?
¨ C’est pour cela qu’il est nécessaire de voir le
corps sans vie. Ce qui permet de dépasser le
premier niveau de deuil, de reconnaître la perte
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20203) La protestation
¨ Les épisodes de décharges émotionnelles sont à
comprendre comme un comportement normal.
¨ La manière la plus saine d’évacuer la surcharge
émotionnelle
¨ La tension nerveuse a besoin d’être extériorisée,
sinon c’est le corps qui sera choisi comme
médiateur
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20203) La protestation
¨ A cette étape, il peut y avoir de la colère, de la
rancune et du ressentiment
¨ Il peut y avoir une révolte contre dieu ou la
destinée (pourquoi moi?), contre la médecine, le
personnel soignant (on a pas tout fait), contre le
défunt (lors d’un suicide), contre soi-même
(sentiments de culpabilité, de ne pas avoir tout
essayé)
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20204) La tristesse et le chagrin
¨ Cette étape est dominée par la tristesse et le
chagrin causés par la perte
¨ Parfois la protestation et la tristesse sont mêlées
La tristesse se complique surtout en présence de
sentiment de culpabilité ou des regrets (Si
j’avais su j’aurais passé plus de temps avec elle,
avec lui; je n’ai pas compris la situation; j’aurais
du faire ceci ou cela)
¨ Cette étape est de durée variable
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20205) L’acceptation intellectuelle
¨ Lorsque les émotions ont pu être exprimées, la
personne endeuillée commence à pouvoir
accepter intellectuellement la réalité de la perte
¨ La séparation a eu lieu, elle est réelle. Jamais
plus la vie ne sera comme avant
¨ Les systèmes de référence sont remis en
question: ce qui avant semblait essentiel devient
maintenant secondaire, voire dérisoire
¨ La souffrance est toujours présente. Le
sentiment de solitude profond perdure
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20206) L’acceptation globale
¨ Au fils des mois, parfois des années, la
personne endeuillée commence à intégrer la
perte, à « accepter » et à réaliser que ce qui s’est
passé est inexorable
¨ Petit à petit, la douleur s’estompe, n’est plus
aussi violente, la vie reprends ses droits
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20207) Les nouveaux attachements
¨ Arrive le moment où l’énergie vitale est à
nouveau disponible pour de nouveaux
attachements, de nouveaux projets, de
nouveaux buts (commencer une nouvelle formation, faire un
voyage, connaître une autre personne…). Nouvelle étape
vers une guérison émotionnelle
¨ Possibilité de se réconcilier avec le passé, avec le
défunt, avec soi-même
¨ Cette étape peut s’avérer difficile pour la
personne âgée si elle est isolée
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20208) Possibilité de croître à travers la recherche de
signification
¨ Tout le monde n’arrive pas à cette étape. Mais
pour celles/ceux qui y parviennent, elle permet
d’approfondir la relation avec la personne
décédée. Il devient possible de prendre conscience
de tout ce qu’on a reçu de la relation avec la
personne décédée (On peut continuer éventuellement son
œuvre: une veuve qui continue le travail du mari, le fils qui s’occupe de
faire connaître l’œuvre du père, le mari qui s’occupe de la publication
des ouvrages de sa femme...)
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2020Parlant des pertes du grand âge, sous toutes leurs
formes, notons encore que Lalive d’Epinay &
Cavalli (2013) s’intéressent à ce qu’ils appellent
« les moments de la résilience »
1. Constat de la perte
On prend acte que « c’est fini », irréversible
2. Acceptation et recours à l’impératif catégorique
Soit se révolter et abandonner, soit accepter et
faire face. « Il faut » continuer à vivre, « on doit »
parce que la vie est préférable, simplement
« parce qu’il faut »
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20203. Garder le moral
Si l’on veut rebondir, il ne pas se laisser
aller, on doit agir. Rester optimiste >
recours à la stratégie de « comparaison
sociale descendante »
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20204. Reconstruire
S’imposer une discipline. Faire avec ce
qu’on a > recours à la stratégie de
« Selective Optimization with
Compensation » (Paul et Margret Baltes 1990)
Rester le sujet de sa vie
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2020HES-SO/Valais_Bac18_alj_fev_Janv.
2020Tableau de Janet Brooks-Gerloff, 1988
Titre :
« …und er wandelte mit ihnen … » Lc 24,15
(… et il déambulait avec eux … Lc 24,15)
L’artiste est originaire des États-Unis;
elle est mariée en Allemagne où elle vit
actuellement
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2020¨ Lire le chapitre: « Vivre le processus de deuil »
du livre de Rosette Poletti & Barbara Dobbs,
vivre son deuil et croître, 41-52.
¨ Lire le chapitre: « Accompagner la personne en
deuil » du livre de Rosette Poletti & Barbara
Dobbs, vivre son deuil et croître, 95-102.
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2020¨ Participer à des groupes de discussion entre endeuillés (du même
type de deuil)
¨ Décorer la tombe, la rendre à son goût
¨ Réaliser, contempler des peintures (ex. de Ferdinand Hodler, peintre suisse,
1853-1918 cf. le paysage de la dernière diapositive)
¨ Écrire une lettre, un poème à la personne défunte
¨ Lui composer une chanson, une mélodie, un morceau de
musique
¨ Contempler des paysages évocateurs
¨ Lire des textes littéraires évocateurs
¨ Écouter de la musique (Requiem de Mozart; Tears in Heaven d’Éric Clapton; Partirò
d’Andrea Boccelli, J’arrive de Jacques Brel,…)
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2020HES-SO/Valais_Bac18_alj_fev_Janv.
2020Vous pouvez aussi lire
