John Brassard | Member of Parliament
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John Brassard | Member of Parliament Barrie – Innisfil Opposition House Leader 31 mai 2022 L’honorable Mark Holland, C.P., député Leader du Gouvernement à la Chambre des communes Pièce 217-S, édifice de l’Ouest Chambre des communes Ottawa (Ontario) K1A 0A6 Monsieur, Les dispositions hybrides actuelles de la Chambre des communes devant expirer le 23 juin, je vous écris pour proposer une voie à suivre pour les procédures parlementaires alors que nous émergeons de la pandémie de COVID-19. Les parlementaires, comme tous les Canadiens, ont subi de nombreux changements dans nos modes de vie et nos façons de faire, allant de peu familiers à intolérables, en conséquence de cette longue pandémie. L’état actuel des mesures de santé publique nous incite à garder l’espoir que nous avons finalement dépassé le pire de la pandémie ; la possibilité de variants futurs nous oblige à être prudents dans notre réflexion, et non pas à attiser la peur des pires scénarios imaginables. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que les conservateurs souhaitent un retour complet aux séances traditionnelles de la Chambre, en personne, avec une participation ouverte à tous les députés dûment élus. De même, les réunions des comités devraient redevenir principalement des événements en personne, avec seulement un nombre limité de témoins éloignés qui comparaissent par vidéoconférence, conformément à la pratique prépandémique. Au-delà de la volonté de passer à une phase postpandémique, la pression que les procédures hybrides ont imposée aux interprètes simultanés est, franchement, insoutenable. Selon une association représentant certains de nos interprètes, l’apparition de procédures a entraîné neuf fois plus d’accidents de travail. Les interprètes salariés employés par le Bureau de la traduction du gouvernement ont déposé une plaine pour milieu de travail dangereux en vertu du Code canadien du travail. Le nombre d’interprètes indépendants retenus par le Bureau est en chute libre depuis 2019.
En un mot, les arrangements hybrides pour nos interprètes ressemblent à des sables mouvants. D’aucuns pourraient nous inciter à faire appel à des interprètes externes supplémentaires, qui pourraient ou non satisfaire à la « norme d’excellence » du Bureau de la traduction sur laquelle nous nous appuyons, mais nous les inviterions tout de même à entrer dans le bourbier technologique que nos interprètes, de moins en moins nombreux, endurent depuis des années. Notre Parlement bilingue est un accomplissement qui reflète les initiatives politiques cumulatives des gouvernements conservateurs successifs. Je ne resterai pas les bras croisés à regarder notre Parlement bilingue revenir à un état où les représentants élus des Canadiens sont inintelligibles les uns pour les autres. La mesure la plus importante que nous puissions prendre pour améliorer la situation de nos interprètes parlementaires est de mettre fin aux séances hybrides et de revenir à des procédures en personne. Cependant, reconnaissant la prudence dont j’ai parlé précédemment, concernant les futurs variants potentiels de la COVID-19, je reconnais qu’il ne s’agit tout simplement pas de laisser l’arrangement hybride actuel expirer le 23 juin et de considérer que nous en avons fini avec cette affaire. En outre, comme nous en avons discuté, les circonstances de compassion exigeront, à l’occasion, une ouverture d’esprit et un esprit généreux. Par conséquent, je propose que les dispositions suivantes soient mises en place pour succéder aux dispositions actuelles : • Les députés participant aux débats ou autres travaux de la Chambre des communes en personne, dans l’enceinte de la Chambre. • Les députés participent aux comités de la Chambre en personne, dans les pièces dédiées aux comités. o La pratique prépandémique pour la comparution des témoins serait reprise : la plupart des témoins comparaîtraient en personne, tandis qu’un nombre limité de témoins situés à une certaine distance d’Ottawa pourraient comparaître par vidéoconférence. On s’attendra toujours à ce que les ministres et les hauts fonctionnaires comparaissent en personne. • Aucun député de la Chambre des communes ne se verra refuser l’accès aux séances de la Chambre et aux réunions de ses comités. • Nos pratiques ancestrales de jumelage peuvent et doivent être vigoureusement adoptées pour soutenir les députés qui ont des circonstances de compassion afin de s’assurer qu’eux et leurs partis ne sont pas désavantagés par une absence inévitable de la Chambre.
o Depuis, et bien avant, la Confédération, les politiciens ont contracté de graves maladies, subi des blessures graves, accueilli de nouveaux enfants dans leur famille, fait des adieux déchirants à des êtres chers, entre autres événements importants de la vie. En bref, la « vie » affecte les députés comme tous les autres Canadiens. Pendant les 153 premières années de la Confédération, nous avons habilement réussi à concilier nos circonstances personnelles avec notre vie professionnelle, même si cela n’a pas toujours été idéal. Aussi inédits qu’aient été certains aspects de la pandémie, les exigences auxquelles nous sommes soumis pour équilibrer nos responsabilités personnelles et parlementaires ne le sont pas. Nous pouvons facilement revenir aux pratiques éprouvées. o Alors que le jumelage a été largement basé sur une série de coutumes et de pratiques, avec seulement une apparition tangentielle dans notre règlement via l’article 44,1 du Règlement, nous serions ouverts à l’examen de propositions visant à renforcer ces arrangements, à les rendre plus transparents, ou à donner plus de pouvoir aux députés individuels. Si vous avez des idées à ce sujet, je serais heureux de les étudier ; sinon, nous pourrions demander au Comité de la procédure et des affaires parlementaires d’étudier la question et de faire ses propres recommandations cet automne. o Les conservateurs feront preuve d’ouverture d’esprit pour répondre aux besoins d’appariement de nos collègues libéraux, et nous espérons pouvoir compter sur la réciprocité de cette générosité. • Les dispositions hybrides actuelles (avec des modifications mineures) pourraient être réactivées, en cas de revirement grave de la trajectoire actuelle des orientations en matière de santé publique concernant la COVID-19, sur accord des leaders à la Chambre des communes des partis reconnus et pour une période dont ils conviennent. • Ces dispositions prendraient effet à l’expiration des dispositions actuelles et seraient en place pendant un an. Comme vous l’avez fait remarquer aux journalistes en novembre, avant votre proposition de la motion gouvernementale no 1, « je ne veux pas me retrouver dans une situation, en janvier ou février, où nous devrions renégocier le fonctionnement de la Chambre. » Je suis d’accord ; la prévisibilité est essentielle • L’administration de la Chambre serait chargée d’acquérir un nombre suffisant de masques N95 pour apaiser les inquiétudes que certains de nos collègues pourraient avoir à l’avenir. • Le Comité de la procédure et des affaires parlementaires serait chargé d’étudier ces dispositions en vue de produire un rapport d’ici mai prochain, avant l’expiration prévue des dispositions proposées. Vous trouverez ci-joint un projet de motion visant à atteindre ces objectifs. Je pense qu’il s’agit là d’une base solide pour une évolution raisonnable et responsable de la Chambre et de ses activités, qui tient compte des circonstances de santé publique et qui atténue le déclin démocratique en cours qui mine nos institutions démocratiques.
Les conservateurs affirment depuis longtemps que les changements de procédure — surtout les réformes à long terme — doivent être le fruit d’un consensus. Nos deux partis représentent environ 5 députés sur six. Si le Bloc Québécois devait se joindre à cet arrangement, par exemple, ce chiffre augmenterait à environ 11 députés sur 12. C’est à des années-lumière des 54 % de la Chambre que votre parti et vos associés du Nouveau parti démocratique représentez actuellement. Je vous demande instamment de constituer la plus grande majorité possible pour la prochaine phase de nos arrangements procéduraux plutôt que de chercher la plus petite majorité possible que vous pouvez rassembler. Bien que 54 % puissent suffire pour remporter des votes à la Chambre, à chaque fois, vous devez apprécier l’effet résiduel et caustique que cela a sur l’institution elle-même lorsque les règles sont continuellement modifiées sur la base d’une faible majorité agissant avec des motivations partisanes. Peu après avoir été élu à votre poste, vous avez promis à Joan Bryden, anciennement de la Presse canadienne, que vous seriez « irrationnellement raisonnable et logique » et que votre « travail consiste à trouver des terrains d’entente et à tisser des liens. » J’ai hâte que vous teniez vos promesses et que vous vous engagiez de façon constructive, avec moi, dans des négociations sur la base de cette proposition équilibrée et responsable. Veuillez accepter, monsieur, l’expression de mes sentiments distingués, John Brassard, député Leader de l’Opposition officielle à la Chambre des communes c.c. l’hon. Anthony Rota, président de la Chambre des communes Alain Therrien, député, leader du Bloc Québécois à la Chambre des communes Peter Julian, député, leader du Nouveau Parti démocratique à la Chambre des communes
Projet de motion pour les affaires de la Chambre (juin 2022 à juin 2023) Que, nonobstant tout article du Règlement, ordre spécial ou pratique habituelle de la Chambre, à compter du vendredi 24 juin 2022 et jusqu’au vendredi 23 juin 2023, (a) les renseignements à inscrire au registre des membres jumelés, conformément à l’article 44,1 (1) du Règlement, puissent être déposés de manière électronique auprès du greffier de la Chambre ; (b) lorsqu’il est prévu de procéder à un vote par appel nominal, la sonnerie pour l’appel des députés ne retentisse pas pendant plus de 30 minutes, à l’exception des votes par appel nominal reportés à la fin des questions orales, pour lesquels la sonnerie ne retentit pas pendant plus de 15 minutes ; (c) les dispositions des paragraphes (a) à (m) et (o) à (r) de l’ordre adopté le jeudi 25 novembre 2021 s’appliquent, avec l’accord des leaders à la Chambre des communes de tous les partis reconnus, pour la période dont ils conviennent et que le président annonce à la Chambre, à condition que (i) le paragraphe (a) doit être lu sans référence à aucun des mots qui suivent le mot « vidéoconférence », (ii) la référence au « mercredi 8 décembre 2021 », au paragraphe (o), se lise comme suit : « le dixième jour de séance après que les leaders à la Chambre des communes de tous les partis reconnus ont convenu de la reprise des procédures hybrides », (iii) la référence au « jeudi 9 décembre 2021 », au paragraphe (q), se lise comme suit : « le 11e jour de séance après que les leaders à la Chambre des communes de tous les partis reconnus ont convenu de la reprise des travaux hybrides », (iv) la partie du paragraphe (r) précédant le sous-paragraphe (i) doit être lue sans référence à aucun des mots entre le mot « vidéoconférence » et les mots « à condition que l’utilisation prioritaire », (v) le paragraphe (r), tel que modifié par le sous-paragraphe (iv), s’étend également à tout comité spécial mixte existant à ce moment-là, (vi) les témoins, autres que les sénateurs, les députés et les fonctionnaires des ministères ou du Parlement, qui comparaissent devant un comité permanent, un comité permanent mixte, un comité spécial, un comité spécial mixte ou un comité législatif peuvent, à leur discrétion, le faire ne personne ou par vidéoconférence ; (d) l’administration de la Chambre des communes prenne des mesures pour s’assurer que des masques respiratoires N95 soient disponibles parmi les masques qu’elle distribue sur la Colline du Parlement pour les députés et leur personnel ; (e) le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre est chargé d’étudier les questions visées aux paragraphes (a) à (c), ainsi que l’ordre adopté le jeudi 25 novembre 2021, et les procédures et pratiques de jumelage des députés, y compris l’Article 44,1 du Règlement et de faire rapport à la Chambre, au plus tard, le vendredi 12 mai 2023, à condition de présenter un rapport provisoire sur le jumelage au plus tard le vendredi 9 décembre 2022 ; Qu’un message soit envoyé au Sénat pour informer leurs Honneurs en conséquence du paragraphe (c) dans la mesure où il concerne les comités mixtes permanents et les comités spéciaux mixtes.
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