KEITH HARING ET LE BREAKDANCE

 
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KEITH HARING ET LE BREAKDANCE
KEITH HARING ET LE BREAKDANCE
KEITH HARING ET LE BREAKDANCE
Présentation du projet et objectifs
Ce projet s’adresse à des classes de collèges, il relie le breakdance à la découverte de
l’exposition Keith Haring The Political Line au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
Dans un premier temps les élèves découvrent l’exposition grâce à une visite dialogue où ils
échangent leurs impressions et interrogent les œuvres de Keith Haring. Puis la classe
participe à un atelier d’initiation au breakdance sous la direction d’un breakdanceur de
l’association BREAK DANCE CREW.
Les élèves constitueront ainsi un répertoire de signes plastiques et dansés qui seront
analysés et partagés dans un second temps.

   • L’exposition Keith Haring au Musée d’Art moderne
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, avec le CENTQUATRE, consacre une
rétrospective de grande envergure à l’artiste américain Keith Haring (1958 – 1990). Cette
exposition permet d’appréhender l’importance de son œuvre et plus particulièrement la
nature profondément « politique » de sa démarche, tout au long de sa carrière.

Partout dans le monde les gens possèdent des badges, des t-shirts, et autres objets de Keith
Haring. Véritable icône pop, il fut l’un des artistes les plus célébrés de son époque, et
aujourd’hui encore tout le monde reconnaît son style unique et ses signes emblématiques. Il
a exposé avec Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, Roy Lichtenstein et Robert
Rauschenberg, et a connu dès 1982 la renommée sur le continent européen en participant à
la Documenta 7, puis en exposant dans des musées, des galeries de renom et des
biennales aux quatre coins de la planète. Il a connu très rapidement une grande popularité et
une véritable reconnaissance, mais jusqu’ici l’attention n’a jamais été portée sur la dimension
politique de sa démarche qui sous-tend toute son œuvre.

Dans ses graphismes réalisés dans le métro, ses peintures, ses dessins et sculptures, il
délivrait des messages de justice sociale et de changement. Il a lutté contre le racisme, les
excès du capitalisme et la soumission de l’individu face à l’État.

Haring n’a jamais considéré l’art comme un outil de propagande bien qu’il en ait utilisé les
mécanismes dans l’espace public pour diffuser son travail et ses idées : il l’appréhendait
davantage comme un moyen de s’adresser à tout le monde. Il était très impliqué dans
différentes causes. Il attachait une grande importance à la santé des enfants et a lutté contre
les dégâts causés par le crack et l’épidémie du sida ; il a aussi pris position en faveur de
l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud. Il a dénoncé les dangers de l’usage du nucléaire,
la destruction de l’environnement et les nombreuses menaces qui pèsent sur la planète.

Keith Haring était habité par l’obsession de dessiner, d’une manière spontanée, sans travail
préparatoire. Il y mettait toute son énergie, réalisant à chaque fois une véritable
performance. Dessiner était pour lui un geste politique ; ce sera aussi dans les derniers mois
un acte de résistance face à la mort.

Le parcours de l’exposition, organisé de manière thématique, débute par l’accrochage de
ses premiers travaux et rend compte de ses prises de position critiques avec près de 220
KEITH HARING ET LE BREAKDANCE
oeuvres dont une vingtaine de grands formats sont exposés au CENTQUATRE. Cette
exposition est l’une des plus importantes jamais réalisées sur cet artiste.

   • Made in New York

Keith Haring et New York dans les années 80
1958 : Naissance le 4 mai à Reading, près de Kutztown en Pennsylvanie.

1977-1978 : Keith Haring s’inscrit à la Ivy School of Professional Art de Pittsburgh pour se
former au dessin publicitaire. Il quitte l’école au bout de quelques mois et étudie en
autodidacte le travail de Klee, Dubuffet, Pollock, Christo…, puis découvre les œuvres
d’Alechinsky lors d’une rétrospective au Carnegie Museum of Art de Pittsburgh. En juillet
1978, le Center for the Arts de Pittsburgh lui consacre sa première exposition.

1978-1979 : Il s’installe à New York et découvre une ville cosmopolite et énergique. Il
assume son homosexualité et la vit pleinement. Il s’inscrit à la School of Visual Arts (SVA)
où il étudie entre autres la sémiotique. Parmi ses professeurs on compte Joseph Kosuth ou
Keith Sonnier. Il expérimente de nombreuses techniques telles que la vidéo, la performance
et les collages. Il découvre l’oeuvre de William S. Burroughs et Brion Gysin. Il rencontre des
musiciens, des artistes performers, et des graffeurs mais aussi Kenny Scharf, Jean-
Michel Basquiat, Tseng Kwong Chi, John Sex, avec qui il fréquente les clubs new-
yorkais.

1980 : Il commence à dessiner à la craie sur les panneaux noirs qui recouvrent les
emplacements publicitaires laissés vacants dans le métro (jusqu’en 1985) : c’est l’époque
des Subway drawings. Il participe à de nombreuses expositions, entre autres dans des
boites de nuit, comme le Club 57 ou plus tard le Mudd Club.

1981 : Il fait la connaissance du jeune graffeur LA II, avec lequel il collabore pendant
plus de trois ans. Il peint sur des matériaux divers (plastique, métal, objets trouvés,
statues de jardin…).

1982 : Il projette durant un mois une animation sur un panneau lumineux de Times Square à
New York. Il participe à la Documenta 7 de Cassel en Allemagne organisée par Rudi Fuchs
et commence à sillonner l’Europe pour de nombreux projets. Tony Shafrazi devient son
galeriste et organise sa première exposition personnelle qui connaît un vif succès. Il
peint sa première fresque sur le mur d’un terrain de basket sur Houston Street.

1983 : Il se lie d’amitié avec Andy Warhol. Il expose à la Biennale du Whitney Museum de
New York et à celle de São Paulo au Brésil. Il peint sur un corps pour la première fois – celui
du chorégraphe Bill T. Jones –, puis l’année suivante sur celui de Grace Jones. Il expose
des reliefs en bois et des sculptures chez Shafrazi.

1984 : Il participe à la Biennale de Venise. Il se tourne vers des actions caritatives en faveur
des enfants. Il voyage en Europe et participe à Figuration Libre - France/ USA, une
exposition collective au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris / ARC.
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1985 : La galerie Leo Castelli à New York organise une exposition de ses sculptures. Le
CAPC – musée d’Art contemporain de Bordeaux, lui consacre sa première exposition
personnelle dans un musée.

1986 : Il ouvre une boutique, le Pop Shop dans le quartier de Soho à New York, où il vend
des produits dérivés de son art. Il exécute des peintures murales à New York (Crack is
Wack*) (*le crack c’est pourri) ou sur le mur de Berlin, et participe au festival de la Wiener
Festwochen à Vienne où il collabore avec Jenny Holzer (Protège moi de ce que je veux).

1987 : Il réalise un mur peint à l’hôpital Necker pour enfants malades à Paris.

1988 : Il apprend qu’il est séropositif, comme nombre de ses proches atteints du virus HIV. Il
milite encore plus activement pour endiguer la propagation de l‘épidémie (AIDS). Il ouvre un
second Pop Shop à Tokyo dans un container.

1989 : Il réalise des peintures murales à Barcelone, Monaco, Chicago, New York et Pise :
on dénombre alors une cinquantaine d’œuvres publiques de Haring dans le monde. Il crée
une fondation portant son nom afin de soutenir les organisations impliquées dans
l’éducation, la recherche et les soins liés au sida ainsi que les organismes à but non lucratif
qui aident les enfants défavorisés.

1990 : Il meurt le 16 février à New York des suites de la maladie.

Documentaire à visionner comprenant des témoignages de personnes ayant connu Keith Haring :
http://www.france5.fr/emissions/la-galerie-france5 ou
http://www.dailymotion.com/video/x9z5se_keith-haring-arte-1-5_shortfilms#.UZNaR0r6k2w

New York ville natale du breakdance
Le breakdance est un style de danse développé à New York dans le quartier du Bronx au
début des années 1970, caractérisée par son aspect acrobatique et ses figures au sol. Les
premiers danseurs ou breakers sont apparus grâce à un DJ, DJ Kool Herc. Il mixait dans
ses soirées de la funk, des Break-beat, de la soul, de la salsa Mambo, du disco, du Boogie
Blues, du reggae, du jazz…tous les styles de musiques qui pulsent et permettent de danser
de façon énergique. Son influence avec d’autres pionniers tel Afrika Bambaataa est
importante dans le développement de la culture hip-hop dans les quartiers difficiles
newyorkais. Le mouvement hip-hop explose littéralement dans les années 1980 et se diffuse
à travers le monde. La culture hip hop connaît quatre expressions principales qui évoluent et
se réinventent jusqu’à aujourd’hui: le DJing, le MCing (ou le rap), le b-boying ou break
dancing et le graffiti.
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• L’art descend dans la rue

Les œuvres de Keith Haring dans l’espace public
Dès son installation à New York en 1978, Haring commence à exercer son art dans l’espace
public. Il réalise alors des affiches publicitaires altérées en photocopiant par centaines des
titres remaniés à partir des collages de manchettes de journaux, et les placarde dans la rue
sur des lampadaires ou des kiosques.
Les activités urbaines de l’artiste atteignent leur apogée lorsqu’il commence à réaliser ses
dessins dans le métro (Subway Drawings) sur des panneaux noirs destinés à recevoir des
affiches publicitaires. De 1980 à 1985, ses dessins à la craie (plus de 5000) sont à la fois
une performance physique et artistique, voire un acte politique : produire de l’art pour tout le
monde car visible par tous.
Keith Haring a aussi beaucoup aimé collaborer avec les artistes de son temps, grapheurs,
musiciens, danseurs, il y avait chez lui une forme de frénésie et de plaisir à produire des
œuvres communes et transgressives.

Breakdance : Un art de l’espace urbain
Les premières grandes fêtes, les « jams » étaient organisées à New York sans autorisation
préalable, dans des coins de rues, en bas des bâtiments ou sur des terrains vagues mais
aussi à l’intérieur d’immeubles dégradés et laissés à l’abandon par les propriétaires. Ces
manifestations dont celles organisées par le DJ Kool Herc n’avaient qu’un but, celui de
réunir les jeunes « black », « blancs » et « Latino » du Bronx pour écouter de la musique et
danser. Il mettait sur le toit de sa camionnette d’énormes enceintes et autres amplis
raccordés à deux platines et une boite de mixage. Il invitait les habitants des quartiers à venir
à ses soirées. C’était un moyen d’expression artistique pour les jeunes gens du Bronx, une
façon de canaliser leur énergie dans une proposition pacifique alternative à la violence des
gangs et aux ravages de la drogue.
Le mouvement hip hop, véritable phénomène artistique, est également devenu un mode de
vie créant ses propres codes sociaux : langage, tenue vestimentaire, principes éthiques,
lieux de rencontre...
Toutefois, c'est toujours dans la rue, son lieu de naissance, que le break dance se
transforme et se réinvente en permanence.
• Le style
Le style incomparable de Keith Haring

Virtuose du dessin - qu’il pratiquait depuis l’enfance à haute dose - Keith Haring génie de la
ligne, travailleur incessant et rapide, a énormément produit.
En quelques traits seulement, l’artiste réussit à exprimer des idées parfois complexes. L’art
de Keith Haring est avant tout un art de la ligne. Une ligne ininterrompue, nette, appuyée et
très graphique. Une ligne pleine d’énergie gaie et spontanée qui joue des formes colorées.
Une ligne guidée par le hasard qui devient contour et finalement symbole. En effet l’artiste ne
fait jamais de dessin préparatoire ni ne corrige aucune de ses œuvres. Son travail est
spontané. La surface est totalement envahie, saturée de dessins (all –over).

Un répertoire de signes emblématiques en mouvement : Keith Haring fut l’un des artistes
les plus célébrés de son époque, et aujourd’hui encore tout le monde connaît son style
unique composé de formes simples et colorées : bébé et chien irradiant, silhouette humaines
cernée, soucoupe volante, serpent, arbre, pyramide, chien, bonhomme et saisis de
breakdance incontrôlable … Le dynamisme est omniprésent dans son travail, et se traduit
plastiquement par des traits qui marquent une explosion d’énergie, un rayonnement, un
déplacement. Par ailleurs, les postures des personnages sont changeantes et évolues
constamment traduisant un mouvement ininterrompu dans le champ pictural.

Le corps de l’artiste en mouvement : une véritable performance physique
Keith Haring aime peindre en public, peindre pour lui devient une véritable performance
spectacle. Il peint en musique, il branche son radiocassette et se lance sans hésitation dans
la réalisation de sa peinture. La musique donne un rythme et une pulsation à son travail. Il
peint d’une seule traite sans s’interrompre, ni faire de correction, il a un sens inné de la
composition. Pour Haring la performance est aussi importante que la peinture finale.

Sur cette vidéo réalisée en 1979, nous pouvons voir l’artiste recouvrir fougueusement de
dessins une feuille, la critique Elisabeth Sussman parle de « performance drawing »
(« performance dessin »): http://www.dailymotion.com/video/x9z5se_keith-haring-arte-1-
5_shortfilms#.UVbexyydPIc.email

Style de vie : La danse fait parti de la vie de Keith Haring. Il se passionne pour la musique,
pour toute la création musicale, pour le hip hop et il était vraiment sensible au break
dance. Une de ses activités les plus fréquentes à part le dessin, c’est de danser tous les
vendredis et samedis soirs, la nuit entière. Sa participation à des fêtes est très importante
pour lui. Il fréquente en autres, un haut lieu du breakdance, le « Paradise Garage » qui a été
l’une des premières discothèques à accorder une place centrale aux DJ. Haring aimait cet
endroit où il retrouvait ses amis comme Madona ou le DJ Lary Levan.
Le style en breakdance : une façon avant tout de s’exprimer

Le premier contact de l’artiste avec la chorégraphie hip hop remonte au moins à octobre
1981 : sur une photographie on voit Haring assis par terre au premier rang attentif au jeune
breakdanceur en pleine action (la photographie est reproduite dans le catalogue du musée
page 37).
La breakdance se pratique en solo ou en équipe, en général au milieu d'un cercle. Les b-
boys dansent chacun à leur tour, ils font des passages.

Un passage se déroule de la manière suivante :
Le danseur s'avance au milieu du cercle et effectue des mouvements de jambe debout : des
toprock, ou « pas de préparation ». Ils se dansent au début du passage moment où les
mouvements corporels s’harmonisent avec la musique.
Ensuite, au sol le danseur exécute des figures appelées « footwork », ou « passpass » :
Les mains au sol, les jambes du danseur courent autour de son corps en respectant des
directions, des niveaux, des concepts géométriques etc.
Enfin, le danseur effectue des figures « gelées », « contractées », debout ou de manière
acrobatique au sol : Ce sont les « freezes », des poses statiques, à prendre et à effectuer
sur les sonorités et autres accents de la musique.
Le danseur peut également créer des « Powermoves » ou « phases » (mouvement
circulaire faisant penser à ceux de la gymnastique) qui mettent en avant soit sa vitesse
d'exécution, soit sa force physique, soit sa créativité à enchaîner de manière originale
plusieurs figures.

Dans les œuvres de Keith Haring de nombreuses figures de breakdanceur sont présentes,
très habilement et avec une grande économie de moyen ils montrent des aspects de la
chorégraphie (head-spin, spins, down-rocking, spider-move, butt-spins…). La musicalité, la
créativité, l’originalité, le rythme rapide et explosif, l’énergie, les enchainements peuvent être
vus comme une source d’inspiration pour l’artiste mais il « ne se contentait pas de
transformer en sculpture des mouvements et des gestes pratiqués dans la rue. Il comprenait
intuitivement leur valeur, celle d’interactions sociales idéales.» (Catalogue de l’exposition
Keith Haring, page 41)
• Un art engage
 The Political Line
Cette exposition permet d’appréhender la nature profondément « politique » de la démarche
de Keith Haring, tout au long de sa carrière.
Ses peintures, ses dessins et sculptures, sont porteurs de messages de justice sociale, de
liberté individuelle et de changement. Icône du Pop art, artiste subversif et militant, Keith
Haring a multiplié les engagements tout au long de sa vie : très jeune, il était animé par une
envie de transformer le monde.
Il n’a cessé de lutter contre le racisme et toutes sortes d’injustice et de violence, notamment
l’Apartheid en Afrique du sud, la menace du nucléaire, la destruction de l’environnement,
l’homophobie et l’épidémie du sida (dont il est mort non sans avoir créé une fondation
caritative au profit de la lutte contre la maladie).

Le breakdance pour lutter contre la violence et la misère
Née au cœur du Bronx, la culture hip hop tente de proposer une alternative pacifique à la
violence et au sentiment d’exclusion qui dominaient alors dans ce quartier. Afrika
Bambaataa, ex-membre de gang, assiste à l’agonie de son meilleur ami, assassiné au cours
d’une fusillade entre gangs rivaux. Il dépasse cette expérience douloureuse en décidant de
fonder avec des amis musiciens une « nation » pour lutter contre la misère, la précarité et la
violence. En 1974, il crée les bases de la culture hip hop avec pour slogan : « Paix, amour,
unité et bonne humeur, connaissance et vérité ».

Depuis des décennies déjà, le hip hop est officiellement reconnu comme un mouvement
artistique à part entière malgré cela le breakdanseur qui s’engage dans le mouvement
adhère toujours à certaines valeurs de respect, de tolérance et de fraternité. Les battles
(joutes artistiques) ou les danseurs et les crews (équipes) se défient sont seulement un
moyen de s’exprimer et de s’épanouir.

Pour prolonger la visite :
Un jeudi au Mam
Une soirée pratiques libres /DJ est organisée le jeudi 13 juin sur le parvis du Musée et
rendra hommage à la scène clubbing new-yorkaise des années ’80.

Pour plus d’information sur l’exposition consulter le site du musée : http://mam.paris.fr

Consulter le site de l’Association break dance Crew : http://www.breakdancecrew.net/
Nous remercions le partenaire CITIZENS of HUMANITY grâce auquel des publics de
collégiens et lycéens ont la possibilité de se déplacer au Musée d’Art moderne et de
bénéficier de visites privilégiées autour de l’exposition.

Conception et réalisation : Marie-Josèphe Bérengier, mai 2013, Service culturel du Musée
d’Art moderne de la Ville de Paris
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