L'ACCOMPAGNEMENT D'ORPHELINS SIDA INTERNATIONAL DANS SA CROISSANCE PASSE PAR L'AMELIORATION DE SA VISIBILITE ET LA RECOLTE DE FONDS - Palimpsestes
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ORPHELINS SIDA INTERNATIONAL L’ACCOMPAGNEMENT D’ORPHELINS SIDA INTERNATIONAL DANS SA CROISSANCE PASSE PAR L’AMELIORATION DE SA VISIBILITE ET LA RECOLTE DE FONDS Rapport de Stage – 2012/2013 EQUIPE L Ségolène DALIBOT Mahé GERARD Sandrine PEROUMAL RADJA Emma SABBAGH PMO2 1
Remerciements Nous remercions notre tutrice de stage Myriam MERCY de nous avoir encadrées durant ces deux mois, et d’avoir soutenu notre projet. Nous remercions également Julien LAMY, le salarié de l’association ainsi que Claire SAINT LEGER, un service civique, pour leur soutien, leurs nombreux conseils, leur présence le jour de l’événement, et surtout la bonne humeur qu’ils apportent au quotidien dans les bureaux de l’association. De plus, nous tenons à souligner l’aide indispensable que nous ont apportée Nicolas COMMUNEAU, Mélody CHAÏB, Béatrice LE ROY, et Sacha GERARD le jour du vide-greniers, sans laquelle nous ne nous en serions certainement pas si bien sorties. Pour finir, nous voulons faire part de notre gratitude au Picwic de Gennevilliers pour la générosité dont il a fait preuve vis-à-vis d’OSI, et sans qui le stand que nous avons tenu n’aurait pas été aussi garni. 2
Le secteur de l’humanitaire regroupe les organisations qui œuvrent pour le bien-être et le bonheur de l’humanité, c’est-à-dire qu'elles visent l'amélioration de la condition humaine, sous toutes ses formes. L'humanitaire a donc pour but d'aider les plus défavorisés au nom de la « solidarité humaine ». Ainsi, ce secteur est depuis sa naissance en perpétuelle évolution, et ne cesse de se développer puisque les besoins des populations défavorisées évoluent mais ne disparaissent pas. Orphelins Sida International (OSI) est une petite association du 11ème arrondissement de Paris qui défend la cause des enfants des pays défavorisés, dont les parents sont décédés suite au sida. Elle vise ainsi à la fois à la protection de l’enfance et à la lutte contre le sida. OSI rencontre des difficultés quotidiennes à récolter des fonds et à s’imposer face à la forte concurrence du secteur humanitaire. C’est pour cela qu’elle cherche en permanence de nouvelles méthodes pour sensibiliser la population à sa cause, notamment l’organisation d’événements. Le vide-greniers du lundi 20 mai 2013 est un des événements visant à améliorer la situation de l’association. Il a permis de récolter 3059€. The humanitarian sector brings together organizations which work for mankind’s welfare and happiness, in other words, they try to improve the human’s condition, in all its forms. The humanitarian’s aim is to help most underprivileged in the name of “human’s solidarity”. Thus, this sector is since its beginning in perpetual evolution and does not cease developing because the underprivileged needs evolve but do not disappear. Orphelins Sida International is a small association of the 11th district of Paris which defends the cause of the children of the disadvantaged countries, whose parents died following the AIDS. So, it aims at the same time to child’s protection and fights against AIDS. OSI meets some daily difficulties to collect funds and to impose itself in front of the competition in the humanitarian sector. Therefore, it permanently searches for new methods to aware the population to its cause, especially with the organization of events. The jumble sale of Monday, May 20, 2013, is one of the events aiming at improving the association’s situation. This event allowed the association to collect 3059€. 3
Table des matières Remerciements ....................................................................................................................................... 2 Introduction............................................................................................................................................. 5 I. Orphelins Sida International (OSI) au sein du secteur humanitaire ................................................ 6 1. Le double objectif d’OSI au sein de son environnement : prévention du Sida et aide aux orphelins .................................................................................................................................................. 6 2. Les différentes sources de financement d’OSI ............................................................................ 8 3. L’organisation d’un vide-greniers au cœur de notre mission ..................................................... 9 II. L’organisation d’un évènement pour une nouvelle source de financement ................................ 10 1. Le 20 mai 2013 : déroulement du vide-greniers solidaire « jouets & cie » d’OSI ..................... 10 2. L’organisation préalable du vide-greniers ................................................................................. 11 III. La découverte d’une association à travers différentes activités ............................................... 15 1. Diverses tâches pour accompagner l’association dans sa croissance ....................................... 15 a. Le suivi des parrainages afin de combler les pertes .............................................................. 15 b. Une comptabilité incohérente .............................................................................................. 15 c. Le développement nécessaire de la communication des missions courtes ......................... 16 d. Obtenir des cahiers de vacances, une tâche difficilement exécutable ................................. 16 e. Le service civique : un apport bénéfique pour les jeunes et les associations ....................... 16 2. Analyse de notre travail au sein de l’association ...................................................................... 17 a. Un apport bénéfique pour OSI .............................................................................................. 17 b. Analyse des réponses du questionnaire de satisfaction du vide-greniers d’OSI................... 17 c. L’efficacité de notre travail ralentie par des désaccords ...................................................... 21 Conclusion ............................................................................................................................................. 22 Annexes ................................................................................................................................................. 23 4
Introduction Orphelins Sida International (OSI) est l’association humanitaire au sein de laquelle nous avons effectué notre stage. OSI soutient des orphelins du sida africains et indiens et sensibilise les populations afin de lutter contre la maladie. C’est une association de quartier parisienne, dont la notoriété reste assez faible. Elle a donc peu de sources de revenus, qui sont pourtant indispensables, et cherche à améliorer son efficacité. C’est dans cet objectif que nous sommes intervenues tout au long de cette année afin d’accompagner l’association dans sa croissance. Notre mission était principalement basée autour de l’organisation d‘un événement afin dans un premier temps de récolter des fonds, et dans un second temps d’augmenter la visibilité d’OSI au sein du 11ème arrondissement. Notre mission s’est articulée autour de trois axes : l’organisation de l’événement, sa pérennisation et la promotion non seulement de l’événement, mais aussi de l’association. Nous présenterons tout d’abord l’environnement de l’association ainsi que le besoin de notre mission. Ensuite, nous verrons les étapes nécessaires à l’organisation de notre évènement et enfin nous ferons un bilan de notre stage. 5
I. Orphelins Sida International (OSI) au sein du secteur humanitaire 1. Le double objectif d’OSI au sein de son environnement : prévention du Sida et aide aux orphelins Orphelins Sida International (OSI) est une association humanitaire qui a été fondée en 2000 par Myriam MERCY, l’actuelle présidente. OSI est située dans le 11ème arrondissement de Paris. C’est une petite association de quartier qui agit dans les pays en développement, principalement en Afrique (Bénin, Burundi, Togo, Burkina Faso, Côté d’Ivoire, Afrique du Sud), mais aussi en Inde. Son objectif est de venir en aide aux orphelins du sida, c’est-à-dire aux enfants ayant perdu au moins un de leurs parents à cause du sida. Environ 20% de ces enfants sont eux aussi porteurs du virus dans les pays en développement. La directrice de l’association, Myriam MERCY est engagée dans la lutte contre le sida depuis 1987, et son but à travers OSI n’est pas uniquement d’apporter une aide financière aux orphelins, mais aussi un soutien psychologique pour surmonter le deuil de leurs parents et un suivi médical. OSI essaie également de mettre en place un accès à l’éducation et à des formations afin de leur permettre par la suite de s’insérer sur le marché du travail. Elle agit donc à la fois à court terme en leur apportant un soutien financier, et à long terme en leur donnant un accès à l’éducation afin de les aider à sortir de la précarité. OSI agit dans les pays en développement par le biais d’associations locales partenaires. Deux types d’association agissent avec OSI, des associations luttant contre le sida, et des associations qui travaillent sur la problématique de l’enfance. Depuis 2000, de nombreux partenariats ont été mis en place. Le premier, en février 2001, a été établi au Burundi, avec l'Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et malades du Sida (ANSS). Ensuite, OSI s’est dirigée vers le Togo et le Burkina Faso en 2002, puis l’Afrique du Sud en 2004, le Bénin en 2005, l’Inde en 2010 et enfin la Côte d'Ivoire depuis 2011. OSI agit donc aujourd’hui dans sept pays différents. Ses partenaires sont très importants pour son action puisque ce sont eux qui accompagnent les enfants au quotidien. En Afrique du Sud, au Burundi et en Côte d'Ivoire, les associations partenaires luttent contre le sida, elles apportent donc naturellement un soutien moral aux enfants, et des traitements contre les maladies opportunistes et rétrovirales. En revanche, les partenaires de l’Inde, du Burkina Faso, du Bénin et du Togo sont concentrés sur la lutte contre la précarité des enfants, il est donc plus difficile pour l’association de faire comprendre à ces partenaires l’importance d’apporter aux orphelins touchés par le VIH les soins nécessaires et le suivi psychologique, ce qui représente pourtant une part importante des valeurs d’OSI. L’association tente donc de les sensibiliser un maximum à la problématique du sida. 6
OSI vient en aide à des enfants grâce à des parrainages. Chaque parrain prend en charge un ou plusieurs enfants, selon ses souhaits. Il peut se contenter de verser les parrainages, ou s’investir personnellement en établissant une relation avec son (ses) filleul(s). Parallèlement aux parrainages qui financent son activité principale, OSI cherche d'autres moyens de récolter des fonds afin de faire vivre l'association. Pour cela, elle reçoit quelques subventions (dont une qu'elle reçoit presque annuellement de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), un partenaire français, et qui sert à financer de gros projets de d’actions à long terme), et elle participe à quelques événements. Ses ressources restent pourtant faibles. L'équipe d'OSI est composée de la directrice et d'un salarié permanent, qui sont présents chaque jour à l'association, ainsi que des membres du conseil d'administration. Ce dernier se réunit presque une fois par semaine (46 fois par an), et est composé d'un référent par pays, du trésorier de l'association, de la directrice et du salarié. Le reste des tâches quotidiennes de l’association sont réalisées par différents stagiaires, services civiques ou bénévoles qui se succèdent au siège de l’association. Plusieurs bénévoles et volontaires agissent également pour l'association. En effet, OSI envoie des bénévoles ou volontaires dans les pays au sein desquels elle agit dans le cadre de trois programmes : les missions courtes, les missions longues, et le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI). Les missions courtes sont à l'initiative des particuliers, qui partent dans les pays en développement afin d'aider les associations partenaires d'OSI à réaliser et pérenniser leurs projets. Ils choisissent le pays où ils souhaitent partir, et la durée de leur mission, et demandent à l'association de se charger de l'organisation. Les missions longues quant à elles sont des missions qui durent au moins un an, dans le cadre desquelles des bénévoles partent dans les pays partenaires. Enfin, les programmes de VSI consistent à envoyer des volontaires qui sont rémunérés par l'association, principalement grâce à la subvention qu'elle reçoit de l'OIF, et par l’Etat. Ces volontaires ont pour mission de former les jeunes dans un des trois domaines suivants : les métiers du web, le tourisme, et la petite enfance, afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. Les adhérents d’une association paient généralement une cotisation permettant de financer l’activité de cette association. Cependant, les adhérents d’OSI sont ses parrains, elle reverse donc une très grande partie (les trois-quarts) de cette cotisation aux orphelins du sida, qui devient alors un parrainage. Ainsi, les ressources accordées au fonctionnement direct d’OSI sont très faibles, et se limitent principalement aux subventions, que l’association a beaucoup de mal à obtenir. OSI possède aujourd'hui environ 350 parrains, mais certains sont "instables", et ne versent pas mensuellement le montant de leur parrainage. OSI acquiert ses parrains principalement grâce au bouche à oreilles, ce qui est problématique puisque c'est une association de quartier et que sa notoriété est limitée. De plus, le 11ème arrondissement de Paris accueille deux acteurs très importants de la lutte contre le sida : Solidarité Sida et Act Up. Solidarité Sida est une association de très grande notoriété, qui est notamment à l'origine des Solidays, un festival de musique grâce auquel l'association récolte 7
des fonds pour venir en aide aux victimes du sida partout dans le monde. Act up, en revanche, est une association plus activiste, axée sur la prévention du sida. Son but est de faire parler du sida par tous moyens, afin de faire tomber les tabous qui tournent autour de cette maladie. Ainsi, il est difficile pour OSI de faire parler d'elle, perdue entre ces deux "géants" de la lutte contre le sida, et donc de trouver toujours plus de parrains afin d'aider un maximum d'enfants. Les petites associations sont donc souvent "étouffées" par la réputation des plus grandes. Les principales missions d’OSI sont clairement définies, elles concernent la lutte contre le sida, l’aide aux enfants en difficultés, ainsi que la prévention du sida dans les pays développés. Elle vise à améliorer la condition de vie de ces enfants qui manquent de moyens pour se soigner, par le biais d’une aide matérielle (envoi de matériels scolaires, de jouets…) et financière (parrainage). La plupart du temps, l’aide aux orphelins et la lutte contre le sida ne sont pas dissociables, c’est pour cela que l’association ne se concentre pas sur une des missions en particuliers. 2. Les différentes sources de financement d’OSI Pour assurer le fonctionnement de l’association et l’aide qu’elle apporte aux enfants, OSI utilise des méthodes assez classiques de collecte de fonds malgré leur évolution surtout avec le développement d’internet, du marketing direct et du « Street fundraising », ces dernières années. Le marketing direct est une technique de communication qui a pour but de créer une réaction immédiate chez certains individus pour les inciter à réaliser des dons. Il permet à la fois de trouver de nouveaux donateurs et de fidéliser les anciens donateurs. Publipostage, courriers postaux, appels téléphoniques, SMS, mailings vocaux… tous les moyens sont bons pour établir une relation avec les donateurs potentiels. OSI n’utilise néanmoins pas le « Street fundraising », c’est-à-dire, la collecte de rue qui est jugée trop couteuse et nécessitant une grande notoriété pour pouvoir dégager des résultats satisfaisants. En effet, ce sont la plupart du temps des grandes ONG comme la Croix Rouge ou Médecins Sans Frontières qui s’adonnent à cette activité. La principale source de financement d’OSI reste les subventions et les mécénats. Même si celles provenant de l’Etat se font rares, elle reçoit de temps en temps des subventions de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui lui permettent de payer le salarié permanent, les Volontaires Solidarité internationale (VSI) et les services et charges externes. Enfin, il lui arrive de participer à des évènements qui lui permettent de bénéficier de revenus instables, mais parfois indispensables comme pendant la période de Noël, durant 8
laquelle elle propose d’emballer des cadeaux dans les magasins partenaires. En effet, l’association organise de moins en moins d’événements car cela est couteux et demande beaucoup de temps, et ne rapporte pas suffisamment par rapport à l’énergie nécessaire. Les sources de financement d’OSI sont donc assez restreintes, d’autant plus qu’elle ne perçoit pas de cotisation annuelle car ses adhérents sont des parrains et versent déjà 28€/mois pour les enfants. 3. L’organisation d’un vide-greniers au cœur de notre mission La commande passée par la présidente de l’association résulte de cette recherche perpétuelle de nouveaux fonds : organiser un événement afin de récolter au minimum l’équivalent de trois parrainages annuels d’enfants (336*3€). Nous avons donc, pendant notre semaine d’immersion au mois de Décembre, conceptualisé l’événement le plus rentable et nécessitant le moins d’investissement. Myriam MERCY nous avait au départ demandé d’organiser une bourse aux jouets, c’est-à-dire un lieu d’échange de jouets. Après avoir étudié cette possibilité, nous avons décidé de nous orienter vers un vide-greniers spécial jouets, c’est-à-dire une vente au déballage de jouets d’occasion par des particuliers. Le concept basé autour du jouet s’explique par le désir de la directrice de créer une cohérence entre les valeurs et le rôle de l’association auprès des orphelins. Cet événement a pour finalité d’être pérennisé, afin qu’on l’associe directement à l’association, à l’image du salon de la brocante d’Emmaüs. Par la suite, nous avons développé cette idée afin d’organiser le vide-greniers « jouets & cie ». Le concept est le suivant : les exposants doivent vendre des jouets sur leur stand pour participer à notre événement et pour vendre toutes autres sortes d’objets. Ainsi, notre promesse était d’organiser cet événement avec l’objectif de récolter un minimum de 1008€, d’assurer la promotion de l’association et de permettre la pérennisation du vide-greniers « jouets & cie ». 9
II. L’organisation d’un évènement pour une nouvelle source de financement L'événement que nous avons organisé pour OSI est le vide-greniers solidaire "jouets & cie" qui s'est déroulé le lundi 20 mai 2013 sur l'emplacement du marché de la Bastille, de 8 heures à 18 heures. Nous présenterons dans un premier temps le déroulement de cet événement, puis nous développerons les démarches nécessaires pour arriver à ce résultat. Enfin, nous analyserons les failles de notre travail afin d’améliorer cette organisation en vue de pérenniser ce vide- greniers. 1. Le 20 mai 2013 : déroulement du vide-greniers solidaire « jouets & cie » d’OSI Le jour de l’événement, nous avions convoqué les exposants à partir de 6h30 sur le marché de la Bastille. Cela nous laissait donc 1 heure pour tracer les emplacements et installer notre propre stand de vente. En effet, la météo nous avait empêchées de les délimiter la veille. Nous sommes donc arrivées à 5 heures, déjà les premiers exposants nous attendaient ! Les prévisions météorologiques de la journée étaient très mauvaises, nous avons donc été soulagées à notre arrivée de constater que les services publics avaient laissé en place les installations du marché, et surtout les bâches pour nous abriter. Nous en avions en effet fait la demande, mais n’avions pas reçu de réponse. Les premiers exposants arrivent avant que nous ayons fini de nous installer et de tracer les stands, ainsi que les premiers acheteurs. Nous avons alors dû gérer simultanément nos premières ventes, et l’installation des exposants et de notre stand. Le soutien de quatre personnes de notre entourage s’est révélé indispensable pour le bon déroulement de cette phase du vide-greniers. En effet, nous avons dû répondre aux exigences de certains exposants quant à leur emplacement et gérer des inscriptions de dernière minute, puisque des personnes sont arrivées le matin même pour participer. Nous devions impérativement faire attention à ne pas nous laisser dépasser : les nouveaux exposants devaient s’inscrire, payer et recevoir leur reçu avant de s’installer. Dès 8 heures, les installations sont à peu près achevées, et les ventes s’accélèrent. Le temps a commencé à se dégrader aux alentours de 9 heures, ce qui a fait fuir de nombreux exposants, dont certains avaient pourtant déjà payé leur emplacement, ainsi que de potentiels acheteurs. Nous avons effectué régulièrement au cours de la journée des vérifications afin de nous assurer que chacun des exposants avait régularisé son inscription. Globalement, la journée s’est déroulée sans encombres, bien que nous ayons rencontré diverses difficultés à faire respecter le métrage : plusieurs personnes s’étaient installées sans être inscrites tandis que d’autres dépassaient largement le métrage qui leur était attribué. Dès 16 heures, certains exposants ont commencé à remballer : la pluie continue dissuadait les promeneurs, et les ventes se faisaient de plus en plus rares. Nous avons alors fait le tour du marché pour faire remplir un questionnaire aux exposants, afin d’avoir leur avis sur l’organisation, et permettre une éventuelle amélioration de l’événement. Lorsque la quasi- totalité des exposants fut partie, nous devions encore replier toutes les bâches et nettoyer le site, puis ranger à notre tour notre stand. Nous quittons les lieux à 20 heures, et sommes 10
assez satisfaites du résultat : nous avons récolté en tout 3059 euros, 2210 euros avec la vente des emplacements, et 849€ grâce aux jouets. Nous avons dû reverser 1038,46 euros à la mairie pour l’occupation de la place publique. Cela fait donc un bénéfice de 2020,54 euros pour l’association, ce que représente plus de six parrainages annuels. L’objectif que nous avait fixé la présidente de l’association était de trois parrainages annuels, nous l’avons donc doublé. Ainsi, nous avons dû faire preuve d’un grand sens de l’organisation le jour de l’événement pour gérer les différents aspects du vide-greniers sans oublier d’assurer le côté administratif que nous demandait la mairie. En effet, les préparatifs du vide-greniers comme son suivi nécessitaient de nombreuses démarches légales. Nous avons réalisé un guide pratique1 afin de permettre à l’association de pérenniser l’événement. Nous développerons ci-après les démarches successives qui nous ont permis de mener à bien notre mission. 2. L’organisation préalable du vide-greniers En amont de toute organisation, il a fallu déterminer la date et le lieu de l’événement. Pour cela, plusieurs critères sont à prendre en compte. Tout d’abord, les jours fériés et vacances scolaires sont à prendre en compte pour déterminer la date. En effet, il faut s’assurer qu’un maximum de personnes sera disponible à la date choisie. Ensuite, la détermination de l’emplacement est primordiale : le lieu est un facteur important de l’attraction d’un vide-greniers. Cependant, la tarification appliquée par la mairie dépend de l’emplacement, plus celui-ci est demandé, plus le prix est élevé. Ainsi, il faut faire un choix entre la taxe que nous reversons à la mairie et l’attractivité du lieu choisi. Cependant, lorsque nous avons choisi l’emplacement, nous ignorions les modalités de tarification : nous avions appelé un responsable de la mairie qui nous avait assuré que l’occupation de l’espace public n’était pas payant. Nous avons donc opté pour le marché de la Bastille, un lieu très visité, situé près du siège de l’association afin de développer la notoriété d’OSI dans le quartier. Concernant la date, nous avons opté pour le lundi 20 mai 2013, lundi de Pentecôte. Nous voulions éviter les vacances scolaires et les ponts qu’offraient le mois de mai, mais voulions impérativement que l’événement ait lieu avant la fin de notre stage. Dès que la date et le lieu ont été déterminés, nous avons fait la demande d’autorisation d’occupation de l’espace public et de vente au déballage auprès de la mairie. Cette demande est à réaliser au moins 3 mois avant l’événement, et le délai de réponse est d’environ un mois et demi. Durant ce délai, nous nous sommes concentrées sur le pôle « missions courtes » de l’association, que nous développerons plus tard. Lorsque nous avons reçu la réponse de la mairie, nous avons eu la mauvaise surprise de constater que nous devions payer une redevance de 3,79 euros par mètre carré occupé. Nous avons donc revu à la hausse le prix que nous avions préalablement fixé. Nous avions arbitrairement fixé le prix du mètre linéaire à 10 euros, car nous souhaitions attirer un maximum de personnes grâce à un prix attractif afin de faire parler de l’association. La location d’un mètre linéaire correspond à 2 mètres carrés, soit 7,58 euros à verser à la mairie. Nous voulions conserver des prix en dessous de la moyenne parisienne. Nous avions un objectif de 672 euros (deux parrainages annuels) de bénéfices avec la vente des emplacements, et avons fixé le prix du 1 Annexe indépendante : Guide pratique pour l’organisation d’un vide-greniers 11
mètre à 15 euros, en calculant qu’il nous faudrait vendre 100 mètres linéaires pour atteindre notre objectif et rembourser nos frais. A ce moment-là, nous avons pu commencer à communiquer l’événement. Nous avons commencé par nous inscrire sur tous les sites spécialisés de vide-greniers (brocorama.com, vide-grenier.org…), et sur les plateformes solidaires (mailforgood, videosearch…). Notre évènement a également été publié sur le site internet de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), un des partenaires les plus importants d’OSI. C’est ce que nous avons appelé la communication large de l’événement. Nous avons également créé un onglet sur le site de l’association (http://orphelins-sida.org), et un événement sur la page facebook. Nous avons également utilisé la base de données d’OSI afin de partager l’événement avec tous les parrains, donateurs et mécènes qui étaient déjà entrés en contact avec l’association. D’autre part, nous avons également établi une communication de proximité, grâce à laquelle nous avons principalement ciblé les habitants du quartier. Cette communication est passée par la création d’une affiche2 que nous avons posée chez les commerçants proches de la Bastille, ainsi qu’à la maison des associations du 11ème arrondissement et dans certains commerces proches du siège d’Orphelins Sida International. Nous l’avons également affichée dans les écoles et collèges du quartier3, et dans les panneaux d’affichage associatif. Parallèlement à l’affichage, nous avons également imprimé des tracts que nous avons distribués dans les parcs, à la sortie des écoles, sur les marchés et autour de la Bastille, en ciblant des parents ayant des enfants en bas âge, susceptibles d’être intéressés par une vente de jouets. Nous avons tenté de publier l’événement dans le journal du 11ème, mais les dates de publication ne correspondaient pas à nos besoins car nous nous y sommes prises trop tard. Enfin, nous avons démarché certaines radios dont le siège est situé dans le quartier afin de faire circuler l’information. Bien que nous ayons pu diffuser l’événement sur Africa n°1, nous aurions obtenu plus de résultats si nous y avions pensé plus tôt : certaines radios nous ont proposé de nous inviter pour parler de l’association et du vide-greniers, mais les dates qu’elles nous proposaient étaient postérieures à l’événement. Nous avons préparé une présentation de l’association et de notre évènement pour faciliter la diffusion de l’information à l’antenne4. Nous avons principalement orienté notre communication dans le but de rassembler un maximum d’exposants, car ce sont eux qui rapportent le plus d’argent à Orphelins Sida International lors du vide-greniers. Cependant, on nous a reproché le jour de l’événement de ne pas avoir fait assez de pub car les visiteurs étaient moins nombreux que nous l’espérions. Nous pensons pourtant que les conditions météorologiques ont joué en notre défaveur : bien que nous ciblions principalement les exposants, chaque moyen mis en œuvre pour communiquer l’événement était accessible à tous (panneaux associatifs, affichages chez les commerçants, panneaux lumineux, radios, tractage…). De plus, un imprévu de dernière minute a très certainement réduit le nombre de visiteurs : la mairie a déplacé le mercredi 15 mai le lieu de l’événement. Nous devions en effet être placées au début du marché de la Bastille, en partant de la place. A cause d’un autre événement, nous avons été déplacées au bout du marché, après de nombreuses négociations avec la mairie qui voulait que le vide- greniers ait lieu dans un square. Ainsi, plusieurs facteurs ont réduit le nombre de visiteurs, ce qui a été la cause du mécontentement de plusieurs exposants. Cependant, la plupart des 2 Annexe 1 : Affiche de l’évènement 3 Annexe 2 : Plan des écoles où nous avons affiché et tracté 4 Annexe 3 : Présentation d’OSI et du vide-greniers 12
exposants ayant respecté le thème du jouet était satisfait de sa journée, ce qui était très important pour la pérennisation de l’événement. Nous avions établi avec Madame MERCY un budget pour la communication de l’événement de 100 euros. Nous sommes loin de ce budget puisque nous n’avons dépensé qu’une quarantaine d’euros, grâce aux négociations que nous avons menées auprès de l’imprimeur. Dès que la communication a été lancée, nous avons reçu les premiers mails et appels de potentiels exposants. Nous leur faisions alors compléter un formulaire d’inscription 5 et signer une attestation sur l’honneur, qu’ils devaient nous retourner, accompagnés du paiement et d’une photocopie de leur carte d’identité. Nous tenions un fichier Excel à jour, afin de nous y retrouver d’une part, mais aussi de permettre à l’association d’élargir sa base de données. Lorsque nous recevions le paiement, l’inscription était validée, et nous attribuions un emplacement à la personne. Les premières semaines, nous étions très inquiètes, car les inscriptions se faisaient au compte-gouttes. A deux semaines de l’événement, nous étions loin de notre objectif, et craignions une annulation imposée par la présidente. Pourtant, nous avons triplé le nombre d’exposants sur les deux dernières semaines, pour arriver à une cinquantaine de stands le jour même, correspondants à 137 mètres linéaires vendus. Il était très important de réunir les informations que nous demandions dans le formulaire d’inscription, car la loi nous impose d’envoyer suite à l’événement un registre complet recensant les personnes ayant participé. Si cela n’a pas posé de problèmes pour les inscriptions en amont, nous avons eu du mal à ne pas en oublier le jour même. Nous sommes retournées plusieurs fois vers certains exposants pour nous assurer que nous avions toutes les informations nécessaires. Conformément aux souhaits de notre présidente, nous nous sommes principalement concentrées sur la communication de l’événement, mais nous devions aussi nous charger de l’alimentation de notre propre stand, grâce auquel nous avions pour objectif de récolter 336 euros, soit l’équivalent d’un parrainage annuel. Au final, les ventes nous ont permis de rassembler 849 euros, soit plus de deux ans et demi de parrainage d’un enfant. Pour alimenter notre stand, nous avons exploité le partenariat déjà existant entre OSI et Picwic, un magasin de jouets qui récupère les vieux jouets de ses clients, qu’il donne ensuite à des associations. Nous avons également, lors du tractage, incité les gens à faire des dons à l’association lorsqu’ils ne souhaitaient pas participer eux-mêmes à l’événement. Nous avons ainsi récupéré un volume très important de jouets, principalement grâce à Picwic mais aussi à travers quelques particuliers. Il a ensuite fallu trier ces dons, car de nombreux jouets étaient cassés ou incomplets. Cette étape s’est révélée longue et fastidieuse, bien qu’elle n’ait pas été difficile. Nous voulions également organiser une récolte de jouets auprès du lycée Charles Péguy, mais cela s’est révélé impossible : ce genre d’événement doit être organisé dès le début de l’année, et encore une fois, nous nous y sommes prises trop tard. Nous avions cependant largement assez de jouets pour assurer les ventes toute la journée : il nous aurait été impossible de transporter d’avantage d’objets le jour de l’événement. Concernant la récolte de matériel scolaire que nous avait demandé la présidente de l’association, nous avons mis en œuvre diverses démarches qui n’ont hélas pas abouti. Les maisons d’édition sont en effet difficiles d’accès, et n’ont répondu à aucun de nos mails et appels. Nous avons fini par nous déplacer directement au siège, sans plus de résultats. Nous 5 Annexe 4 : formulaire d’inscription et attestation sur l’honneur 13
avons donc fini par abandonner cette idée. Nous avons également laissé tomber l’idée de faire une vente de gâteaux et de boissons, car cela demandait des investissements et des autorisations supplémentaires, ainsi que beaucoup de temps et main d’œuvre. Nous ne regrettons pas ce choix, car à la vue de la masse d’éléments que nous devions gérer le jour du vide-greniers, nous pensons qu’il nous aurait été très difficile de gérer en plus un stand de nourriture. Cependant, plusieurs exposants nous ont faire la remarque que cela manquait. Le jour de l’événement, nous avons vraiment mis l’accent sur la présentation de l’association auprès des exposants, mais aussi des visiteurs et acheteurs. La plupart d’entre eux a manifesté un intérêt assez important pour l’association. De nombreux exposants nous ont fait don de certains objets qu’ils prévoyaient de vendre, afin que nous les vendions aux profits d’OSI. De plus, une grande majorité nous a demandé si nous comptions réitérer l’événement, et si oui d’en être informés. Enfin, certains nous ont confié qu’ils étaient effectivement venus ce 20 mai 2013 malgré le temps afin de soutenir une association humanitaire. Nous avons donc bon espoir que si la présidente décide de renouveler le vide- greniers solidaire « jouets & cie » d’OSI, certains d’entre eux participent de nouveau, et qu’ainsi l’événement pourra prendre plus d’ampleur chaque année. Lors de la première édition du vide-greniers, nous avons parlé de l’action d’OSI à plusieurs centaines de personnes. Nous estimons en effet que 400 à 500 personnes ont visité notre stand, nous avons pu expliquer le rôle d’OSI dans les pays en développement à une petite moitié de nos visiteurs, ainsi qu’à l’intégralité des exposants. Sur le lot, la quasi-totalité s’est montrée curieuse, et une poignée a demandé les contacts afin d’obtenir plus d’informations. Ainsi, cet événement a non seulement permis de récolter des fonds pour l’association, mais aussi d’augmenter sa base de données et de sensibiliser de nouvelles personnes à sa cause. Si l’événement gagne en ampleur, l’association pourra toucher un public bien plus large, et ainsi améliorer sa notoriété. 14
III. La découverte d’une association à travers différentes activités Durant notre stage diverses tâches nous ont été confié, en plus de l’organisation du vide-greniers, afin d’accompagner l’association dans sa croissance et de contribuer à son bon fonctionnement. 1. Diverses tâches pour accompagner l’association dans sa croissance a. Le suivi des parrainages afin de combler les pertes Au sein de l’association, nous avons dû vérifier, pour chacun des partenaires, le paiement des parrainages pour l’année 2012. Cette tâche avait pour but de relancer certains parrains pour les retards de paiement, afin de combler les pertes. En effet, ces retards mettent en difficultés la trésorerie de l’association puisque cette dernière assure le paiement des parrainages des enfants en toutes circonstances. Il existe différents types de parrainages, selon la situation du filleul (enfant, adolescent, aïeul) et par conséquent différents tarifs. Un parrain doit reverser 28 € pour un enfant, 33 € pour un adolescent et 36 € pour un aïeul. Nous avons rencontré des difficultés pour identifier les écarts entre le prévu et le réalisé. En effet, tous les parrains ne payent pas le même montant car certains d’entre eux sont restés à l’ancien tarif et la présidente de l’association ne leur demande pas de payer plus, afin de maintenir leur parrainage. Ainsi, certains écarts sont facilement justifiés mais étant extérieures à l’association, nous avons eu du mal à trouver leurs origines. Après les avoir identifiés, nous avons procédé à la relance par courrier car OSI ne peut pas avancer les parrainages manquant sans subir des préjudices. L’argent reçu par l’association pour les parrainages est ensuite transféré aux partenaires locaux, ces derniers se chargent de redistribuer ces montants aux filleuls. OSI s’assure de la bonne distribution de l’argent aux filleuls par les justificatifs fournis par les partenaires. Nous avons ainsi dû les numéroter pour l’année 2012 et s’assurer que chaque filleul a bien perçu le montant prévu pour les partenaires Togolais et Burkinabés. b. Une comptabilité incohérente Parallèlement à notre mission, nous avons pu participer à la gestion comptable de l’association. En effet, la présidente a constaté qu’il y avait de nombreuses incohérences qu’il fallait résoudre. Par conséquent, elle nous a demandé de faire le rapprochement bancaire pour l’année 2012. Nous avons finalement trouvé tous les écarts mais n’avons pas pu tous les justifier. Les erreurs de saisies expliquent toutefois une grande partie des incohérences. Cela peut s’expliquer par le fait que la comptabilité est confiée à des bénévoles, ce n’est donc pas une seule et même personne qui en est chargée et le manque de main d’œuvre rend difficile son suivi. En effet, l’association n’a pas les moyens d’engager un salarié supplémentaire pour s’occuper de la comptabilité. 15
Nous avons également pu constater que la présidente de l’association ne maîtrisait pas totalement les outils de la comptabilité. Ainsi, lors de la présentation d’un fichier Excel, nous avons dû lui expliquer certaines formules. c. Le développement nécessaire de la communication des missions courtes Un autre aspect de notre stage a consisté en l’amélioration de la visibilité des missions courtes, l’une des activités génératrices de revenus de l’association. Les missions courtes sont des programmes qui envoient des personnes sur le terrain pour une durée de deux ou trois mois avec une mission définie au paravent, tels que le soutien scolaire ou la création d’une base de données. Les personnes intéressées payent OSI pour le service rendu c’est-à-dire pour l’organisation du voyage et l’ensemble des informations fournies. Ainsi, les missions courtes s’apparentent au tourisme solidaire. Mise en place en août 2011, cette activité est récente pour l’association, elle essaie donc de la développer car elle représente une source de revenu importante pour l’association. Afin de trouver un financement stable, madame Mercy voudrait faire des missions courtes une des activités principales, le but est de faire partir une soixantaine de personnes en 2013. Ainsi, notre travail devrait permettre à deux fois plus de personnes de partir par rapport à l’année précédente. Nous avons ainsi créé des supports de communication6 pour chacun des partenaires étrangers d’OSI. Ces documents sont destinés aux personnes voulant se rendre dans un des pays partenaires de l’association afin d’y réaliser une mission humanitaire. Cette présentation a pour but de donner un premier aperçu du pays, du partenaire local ainsi que de la situation épidémique du Sida au bénévole avant son départ. d. Obtenir des cahiers de vacances, une tâche difficilement exécutable La présidente de l’association nous avait également demandé de lui procurer des cahiers de vacance, afin de les envoyer dans les pays partenaires. Il s’est avéré difficile de réaliser cet objectif en raison de la période de l’année et du difficile accès aux maisons d’édition. En effet, les cahiers invendus aurait été un moyen de récupéré des cahiers de vacances. Cependant, au mois de mai les cahiers de vacances commencent à être commercialisés, il est impossible d’en récupérer. Nous nous sommes alors renseignées pour savoir s’il était possible que les maisons d’éditions en fassent don une fois les grandes vacances terminées. Nous avons soit reçu des réponses négatives soit la plupart de nos mails et lettres sont restés sans réponse. Malgré notre persévérance, nous ne sommes pas parvenues à obtenir de cahiers pour l’association. e. Le service civique : un apport bénéfique pour les jeunes et les associations Au contact d’un service civique durant le stage, nous avons décidé d’étudier ce cas particulier. Le service civique, créé par l’Etat, est réservé aux personnes âgées de 16 à 25 ans 6 Annexe 5 : Exemple de fiche pays - Bénin 16
qui s’engagent au service de l’intérêt général durant une période de six à douze mois. La particularité de ce dispositif est que la qualification et les diplômes ne sont pas nécessairement requis. Ainsi, le principal avantage pour les chercheurs d’emploi est la possibilité de trouver un travail sans les exigences habituelles pour être employé et acquérir une expérience. Cependant, dans la plupart des ONG et associations, ce sont des personnes qualifiées et opérationnelles qui sont engagées. En effet, lorsque les organisations ont besoin de personnes dans un domaine particulier, les connaissances spécifiques sont indispensables. Par conséquent, les personnes non qualifiées ne peuvent pas correspondre au poste car les besoins sont trop spécifiques. Nous avons pu faire ce constat au sein d’OSI. En effet, un service civique, ayant un master en communication, était présent pour assurer la communication. Cette personne a déjà toute les compétences requises pour mener à bien sa mission au sein d’OSI sans que l’association n’ait à se soucier de la communication. L’objectif pour les organisations lorsqu’elles engagent un service civique n’est pas le même que celui visé par l’Etat lors de la création de ce dispositif. 2. Analyse de notre travail au sein de l’association a. Un apport bénéfique pour OSI Nous pensons avoir participé à la croissance de l’association principalement grâce au vide-greniers « jouets & compagnie ». Ce dernier a permis de faire la promotion de l’association dans le quartier, de récolter des fonds (2042,94€ soient six parrainages annuels), d’alimenter la base de données (exposants), de contribuer à la continuité du partenariat avec Picwic. OSI ne crée pas habituellement d’événements et le succès du vide- greniers peut pousser l’association à réitérer le projet. Si l’événement est pérennisé, OSI finira peut-être par acquérir une plus grande notoriété. Par ailleurs, de nombreuses personnes présentes le jour du vide-greniers nous ont demandé si l’événement aura lieu l’année prochaine, ce qui montre que des participants sont prêts à soutenir l’association dans son action. De même, certains participants qui n’ont pas pu se déplacer ou qui ont annulé leur inscription (à cause du changement de lieu de dernière minute) ont également manifesté leur motivation pour la prochaine édition. Nous leur avons donc proposé de passer leur frais d’inscription en don, ce qui leur permettra de faire une déduction d’impôt l’an prochain. b. Analyse des réponses du questionnaire de satisfaction du vide-greniers d’OSI Afin d’évaluer notre travail et dans l’optique de l’améliorer pour le pérenniser, nous avons réalisé un questionnaire. Ce dernier a été rempli par 27 exposants sur une cinquantaine. En effet, les conditions météorologiques ont accélérées le départ de nombreux participants. Notre analyse se fonde donc sur un échantillon de ces derniers 17
CLASSE D'AGE GENRE M/F 18-24 Masculin 18,5% 25-34 Fémini n 25,9% 35-49 50-64 65+ 37,0% 14,8% 63,0% 40,7% . La classe d’âge la plus représentée à ce vide-greniers est celle des 35-49 ans avec une majorité d’hommes. Cependant les jeunes de 18-24 ans étaient eux aussi très présents, ainsi que beaucoup d’enfants qui accompagnaient leurs parents. PCS INSEE 40,7% 18,5% 14,8% 11,1% 7,4% 3,7% 3,7% 0,0% 0,0% 0,0% Agriculteur Commerçant,Cadre.Prof.Int Profes si on Employé Ouvrier Chomeur Elève, Etudiant Inac tif Autre artis an, chefel lec tuelle.Supintermédiaire Entrepris e . Tableau d'ef f ectif s : Nb. cit. 2 Il ressort aussi de cette étude que les 95 94 exposants sont généralement issus des 92 5 75 professions intermédiaires. Beaucoup d’étudiants étaient aussi présents. Les catégories socio-professionnelles peu représentées étaient les cadres, les ouvriers ainsi que les agriculteurs. Cela se conçoit par 2 le fait que les exposants étaient pour la 18 plupart originaire de Paris (18 sur 27), ce qui 18
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