L'AMITIÉ Évry-Courcouronnes - ville de toutes les cultures - Evry-Courcouronnes
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Évry-Courcouronnes ville de toutes les cultures célèbre L’AMITIÉ JUDÉO-MUSULMANE DE FRANCE BUS DE L’AMITIÉ
Que l’habitude ne rime jamais plus avec lassitude ! Depuis sa création, la Ville d’Évry, devenue Évry-Courcouronnes, est résolument aux côtés de l’AJMF, tout comme elle soutient les efforts citoyens à destination d’une laïcité active, tant par l’adoption du Pacte Républicain et Laïque, depuis 2016 déjà, que par l’attribution du prix annuel de la laïcité ou encore la création d’un conseil local de la Laïcité. Comment pourrait-il en être autrement pour cette Ville préfecture où se côtoient hommes et femmes de cultures différentes, dans la paix, la cohésion, l’harmonie et le respect, où la plus grande Mosquée de France côtoie la seule Cathédrale construite en France au XXème siècle, toutes deux tournées vers l’une des plus grandes Pagode d’Europe. Ces initiatives pour faire reculer les préjugés et donner de l’autre une pleine connaissance dans sa diversité est un combat que chacune des entités de l’association de l’Amitié Judéo-Musulmane de France mène au quotidien avec vigueur et détermination. La parole face à l’ignorance, La connaissance face à l’obscurantisme, Le dialogue ciment de la tolérance, Voilà ce qui, durant cette semaine va animer les débats, les rencontres, les visites. La pédagogie arme du vivre ensemble, le partage des spiritualités, dans leurs expressions différentes, mais toutes tendues vers un absolu de développement personnel dans le respect de l’Autre ; tels sont ces beaux objectifs qui seront déclinés, expliqués, travaillés auprès de populations en attente de sérénité. Dans l’esprit et sous le regard de la loi du 9 décembre 1905, socle de la garantie de la liberté de conscience et de croyance, le Rabbin, l’Imam, le Prêtre et le Pasteur d’un commun élan iront mettre en œuvre ces moments de Paix et de connaissance. Pleine réussite donc à cette semaine de dialogue et d’échange, auprès de personnes en attente de repères et de marques, là où se distillaient parfois encore les germes de la discorde et du rejet. Stéphane Beaudet Maire d’Évry-Courcouronnes Encourager les hommes et femmes à partager leurs fois et coutumes en établissant des passerelles afin que les religions rapprochent à travers les valeurs morales et éthiques qu’elles véhiculent, combattre ensemble l’antisémitisme et les actes antimusulmans et transmettre aux jeunes générations l’histoire du judaïsme et de l’islam, instaurer un dialogue fraternel entre les communautés juives et musulmanes voilà les buts fixés à l’ALMF ou moment de sa fondation. Mieux se connaitre pour mieux se comprendre et mieux combattre ensemble la haine qui gangrène notre société. Depuis 2004, c’est cette noble mission que s’est fixée l’Amitié judéo-musulmane de France. Œuvrer au rapprochement entre Juifs et Musulmans en prenant le Bus de l’Amitié qui sillonne la France tous ans ou en participant à des rencontres, expositions et journées portes ouvertes dans les lieux de culte, démontrant ainsi que la connaissance éloigne la violence. Dans une société ou les divisions et les oppositions semblent être devenues la règle, l’AJMF par son action vient nous rappeler l’impérieuse nécessité de trouver le chemin non pas du vivre ensemble mais bien du faire ensemble pour construire ensemble une société plus fraternelle et plus respectueuse de chacun. C’est une mission particulièrement courageuse que s’est fixée l’AJMF. Le Crif, membre fondateur de l’AJMF avec le Consistoire et la Grande mosquée de Paris a toujours soutenu et poursuivra son soutien à l’action courageuse de l’AJMF et de son président le Rabbin Michel Serfaty. Francis Kalifat Président du Crif
L’amitié par l’image. Avec notre soutien appuyé, l’Amitié Judéo-Musulmane de France poursuit inlassablement son travail de reconstruction d’une» amitié historique. L’implication de l’ A.J-M.F. dans les quartiers populaires est une stratégie courageuse et originale. Elle exige persévérance et patience tant les résultats espérés sont à l’image de cette lente évolution des idées d’un enfant tout au long des années de son éducation. Les rencontres de I’ A.J.M.F. avec les mères musulmanes et les cadres animateurs des maisons de quartiers autant que celles des rabbins avec les imams, méritent notre encouragement parce qu’elles viennent en complément à l’éducation des enfants. À présent, c’est par l’image que musulmans et juifs dans leurs environnements traditionnels sont présentés par nos militants. Très attachée au rapprochement des musulmans et juifs, la Grande Mosquée de Paris se réjouit de la réalisation de cette exposition sur nos deux religions. Les belles couleurs au service de nos sources, de nos rites et de nos coutumes s’inscrivent dans cet amour de l’Islam pour l’art, la peinture et de l’enluminure. Chems-eddine Hafiz Recteur de la Grande Mosquée de Paris. Laïcité, culture et citoyenneté, contre les extrêmismes Au cœur du panorama social et culturel français, juifs et musulmans resteront solidaires face aux méfaits des préjugés et de l’ignorance. La multiplication des rencontres et des activités culturelles ou religieuses entre juifs et musulmans de France, restera la stratégie pédagogique préférée de l’A.J-M.F. Combattre l’antisémitisme et le racisme antimusulman, se confronter aux radicaux religieux de tous bords, et en même temps promouvoir des solidarités... fondent notre engagement et notre foi en l’avenir. Bannir l’enseignement du mépris et de la haine, lutter contre la diffusion des « Protocoles des Sages de Sion » en milieu radical musulman permettent de faire reculer les poncifs « juif-singe », ou du « juif sioniste » et d’autres. Méconnaître le musulman, sa culture, ses traditions religieuses et son éducation, c’est entretenir les peurs, le mépris et la suspicion de sa personne. Pour l’AJMF, seule la stratégie de la main tendue met en confiance ses interlocuteurs de tous âges et de toutes origines. L’exposition « Culture en partage » vise à mettre en valeur quelques traits communs au Judaïsme et à l’Islam. Elle présente le juif et le musulman sous des aspects quotidiens. À l’école, à la maison, au marché, à la synagogue, à la mosquée, ... Bref, un choix d’images et de symboles qui présentent le fait religieux et qui permettent de consolider les liens d’amitié entre juifs et musulmans. Notre infinie reconnaissance va à la Mairie d’Évry-Courcouronnes et à son maire Stéphane Beaudet pour son soutien. Nous renouvelons nos remerciements à Laurence Sigal, ex-directrice du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, premier soutien au projet de l’exposition ainsi qu’à Anne Rothschild et Dorota Sniezek du MAHJ et Ouardia Oussedik de l’Institut du Monde Arabe, les chevilles ouvrières de notre brochure. Michel Serfaty Président de l’A.J-M.F. Bientôt 18 ans que l’A.J-M.F., poursuit inlassablement ses « Tours de France » et « d’Ile de France » en vue de bâtir l’amitié entre juifs et musulmans. Lancée en 2004 sous les auspices du Consistoire de Paris, de la Grande Mosquée de Paris et du CRIF, la courageuse et nécessaire démarche de l’AJMF favorise la connaissance des civilisations juive et musulmane, tente d’affaiblir les barrières et l’intolérance, enfin elle encourage le dialogue intercommunautaire tout en inscrivant les Juifs et les Musulmans et leurs cultures respectives comme des composants positifs dans la société française. Autant pour la lutte contre l’antisémitisme que pour la pédagogie du dialogue, l’exposition sert de support à l’action pédagogique et citoyenne de l’AJMF. Elle permet de découvrir le terreau commun des deux religions et leurs parentés nombreuses, sur le plan des origines, des textes et des rites. Elle s’appuie sur les réalités courantes tels les lieux de prières, les coutumes religieuses et les rites alimentaires des deux religions. Notre soutien à l’AJMF reste entier depuis toujours tant son travail trouve sa pleine signification aujourd’hui. Vivre ensemble sur la terre de France incite nos deux communautés à découvrir leurs fondements communs, leurs traditions textuelles et rituelles grâce aux traits communs qui les caractérisent. La diffusion d’une telle brochure permettra de sensibiliser nos jeunes aux traits culturels et religieux de nos communautés. Joël Mergui Président du Consistoire de France et du Consistoire de Paris
Le fondement du judaïsme, sur lequel s’édifie la vie religieuse, culturelle et sociale du peuple juif, depuis les origines, est la Bible. Elle est hrw† LE JUDAÏSME L’étude Le mot Torah désigne l’ensemble des lois contenues dans les cinq premiers livres de la Bible, soit la Genèse, l’Exode, composée de vingt-quatre le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. La tradition attribue leur rédaction à Moïse qui n’aurait fait que transmettre livres et s’organise en la législation divine, d’où le statut de livre révélé, conféré à ces textes. trois ensembles : la Torah Par extension, les rabbins ont regroupé l’ensemble des écrits bibliques, sous le terme (mot hébreu signifiant de Torah. Ils distinguent la Torah écrite de la Torah orale. Cette dernière, interprétation « enseignement ») ou le Les enfants étudient dans l’atelier d’un orfèvre, Yémen, 1991 de la loi écrite, n’est jamais achevée. Elle comporte entre autres le Talmud, une œuvre © Maria et Pascal Maréchaux riche d’explications et de commentaires, réunis par les autorités rabbiniques des Humash : Pentateuque, premiers siècles et considérés comme ayant été inclus dans la Révélation faite à Moïse les Neviim (les prophètes), sur le Mont Sinaï. les Ketouvim (les Écrits Pour un juif pratiquant, lire les Écritures, c’est interpréter. Le rapport au texte ou les Hagiographes). révélé ne découle donc ni de l’expérience religieuse, ni d’un attachement à des dogmes mais de l’étude, à savoir une interprétation infinie, remise sans cesse en question. Le garçon à l’âge de 13 ans (ou la fille à 12 ans) intègre la communauté des adultes, par une cérémonie durant laquelle il est appelé à lire à haute voix la Torah devant la communauté. Ensuite, il est de coutume qu’il en donne sa propre interprétation en s’appuyant sur les interprétations faites avant lui. Rouleaux de Torah, Espagne ou Empire ottoman, XVe, peau de gazelle brune, encre noire Copie manuscrite des cinq livres du Pentateuque entreposée dans l’arche sainte des synagogues, d’où elle est sortie à l’occasion de la lecture le jour du Shabbat, les jours de fêtes, les jours de jeûne, le premier jour du mois, ainsi que les lundi et jeudi. Le texte est recopié par un scribe sur des parchemins cousus ensemble ; chacune des extrémités est fixée à un axe en bois. Elle se déroule de droite à gauche, l’hébreu se lisant dans ce sens, comme l’arabe Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ Le récit relaté par la Torah et l’époque du premier Temple Après avoir raconté la création du monde et de l’homme, les cinq livres du Pentateuque décrivent Lectu pendan l’histoire des ancêtres du peuple d’Israël, les patriarches, Abraham, Isaac et Jacob et de leur descendance. Abraham, désigné comme le premier Hébreu, Ivri, parce qu’il vient d’un pays au-delà du fleuve, découvre le monothéisme et scelle une alliance avec Dieu, qui engagera l’histoire du peuple d’Israël.
Abraham L’histoire d’Abraham, habitant la il croit, malgré son grand âge, à la promesse apportée Mésopotamie (actuel Irak), contée dans par des anges qui lui déclarent qu’il aura une postérité, accepte de se séparer de sa servante Agar et d’Ismaël, la Genèse, débute par une rupture. le fils qu’elle lui a donné. L’épreuve la plus tragique qu’il Descendant de Noé et fils de Térakh, affronte est le sacrifice de son fils Isaac, requis par Dieu : Abraham entend une injonction : « Prends donc ton fils, ton unique, «Va-t-en de ton pays, de ta patrie que tu aimes, Isaac, va-t-en au pays et de la maison de ton père, de Moriah, et là offre-le en holocauste sur vers le pays que je te montrerai. l’une des montagnes que je t’indiquerai » Je ferai de toi une grande nation, (Gen. XXII ; 2). je te bénirai et je grandirai ton nom ! » Au dernier moment, un ange détourne le bras Cette déclaration qui contient en germe la promesse d’Abraham et lui désigne un bélier prêt à être immolé d’une terre et d’une descendance, accompagnée en remplacement. Cet épisode marque la fin du d’une bénédiction éternelle, exige le départ d’Abraham sacrifice humain. Les deux fils, Ismaël et Isaac, pour suivre un Dieu unique, encore inconnu. se retrouvent auprès de leur père, lors de sa mort. L’alliance est réaffirmée plus tard avec pour signe Ils l’enterrent aux côtés de Sarah. Isaac donnera naissance la circoncision d’Abraham et de tous les adultes à Jacob, dont naîtront douze enfants qui seront à l’origine et enfants mâles de sa tribu et de sa descendance. des douze tribus d’Israël. Ismaël, l’ancêtre des Arabes, À travers les diverses péripéties de l’histoire, engendrera également douze fils. plusieurs visages d’Abraham apparaissent. Figure En tant qu’initiateur de la croyance en un Dieu unique du recommencement, Abraham peut être à l’occasion et universel, Abraham est le père des trois monothéismes : un chef de guerre et un négociateur, dans ses démêlés le judaïsme, le christianisme et l’islam. avec les rois voisins et avec le Pharaon. Modèle de l’hospitalité et de la générosité, il accueille dans sa tente les voyageurs et essaye de sauver les habitants corrompus de Sodome et Gomorrhe. Par-dessus tout, il est le croyant Moïse qui se soumet avec une foi absolue à la parole de Dieu : L’Exode, le deuxième livre du Pentateuque, raconte l’oppression d’Israël en Égypte et sa libération sous la conduite de Moïse. Le futur libérateur des Hébreux, devenus esclaves en Égypte est « sauvé des eaux » bébé, par la fille du Pharaon. Après une révélation, il affronte le Pharaon et guide les Hébreux hors d’Égypte, au-delà de la mer Rouge, dans le désert. Il amène le peuple à la montagne du Sinaï où selon la tradition le Dieu transmet le Décalogue (les Dix commandements). Les chapitres suivants relatent le séjour de quarante ans dans le désert ; Moïse et sa génération n’entreront pas en Terre Promise. Le dernier livre, le Deutéronome, contient le testament de Moïse, dans lequel il rappelle les termes de l’Alliance et les fondements de la Loi ; Livre de prière, Recueil de Piyyoutim pour Rosh Haschanah et Yom Kippour, Espagne, XVe siècle, encre sur parchemin, ornementations à l’or et encre de couleur violette ou rouge sur panneaux filigranés il se termine par la mort de Moïse qui apparaît comme Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ un prophète, législateur et intercesseur auprès de Dieu pour son peuple. Le judaïsme, dont l’enseignement et les rites s’enracinent dans le Pentateuque, est dominé par Après Moïse la figure de Moïse, qui selon la tradition, a rédigé la Torah La tradition biblique se sous la dictée divine. concrétise par le mariage d’une loi, d’un peuple et d’une terre. Le roi David fait de Jérusalem la capitale de son royaume ; son fils le roi Salomon y construit le Temple en 1010-970 avant l’ère chrétienne, pour y abriter les tables de la Loi, signe tangible de la présence divine parmi son peuple. Durant la période du Second Temple (érigé en 516 av. J.C.), le culte qui, originellement reposait sur les sacrifices d’animaux, se double d’un second rituel, la lecture des livres du Pentateuque. C’est cet ajout essentiel accompagné de l’étude qui, dès l’Antiquité, va faire d’Israël un peuple de lettrés et de lecteurs. Dès lors, la transmission orale consignée dans le Talmud dont la rédaction s’échelonne du Ier au Ve siècle, devient le ressort majeur de la perpétuation du judaïsme malgré un monde souvent fragmenté en de multiples courants. La transmission des fondements du judaïsme assurera la survie du peuple juif face aux innombrables avatars, dont l’un des plus dramatique sera la destruction du Temple de Jérusalem (en l’an 70 de notre ère), L’époque talmudique par les Romains. À partir de la destruction du IIe Temple, en 70 de notre ère, le judaïsme, arraché de son cadre Lecture de la Torah à la synagogue Yussef Abad pendant la fête de Nouvel An (Rosh Haschanah), géographique, national et religieux, doit repenser Téhéran, Iran, 1999, Pierre Abensur ses repères. Les centres du judaïsme se diversifient Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ et la Babylonie est le siège des écoles dominantes ; l’enseignement des générations de rabbins et de maîtres qui s’y succèdent forge les cadres du judaïsme rabbinique qui servent de référent jusqu’à aujourd’hui. L’étude et la prière se substituent désormais au culte sacrificiel.
L’ I S L A M L’islam naît au VIIe siècle de notre ère, dans Abraham la péninsule arabique Selon la tradition, Abraham est le fondateur Mosq au carrefour de du monothéisme, le père des juifs, des chrétiens Casab Tréal l’Extrême- Orient et et des musulmans. © Pho Ibrahim en arabe, serait né au alentour du XVIIIe siècle avant du monde méditérranéen. notre ère en Mésopotamie. De Sarah, sa première épouse, il aurait eu un fils Isaac qui serait à l’origine du peuple juif et de Agar, l’égyptienne, il aurait eu Ismaël qui serait l’ancêtre du peuple arabe. Mohammad C’est un personnage historique, mais sa Dès 613, sa prédication est suivie par un petit groupe biographie se réduit à peu de choses, si l’on de Mecquois, la première est Khadidja, sa femme et sa confidente. Par cette prédication, Mohammad s’attire se place sur un plan purement historique. les foudres des riches commerçants de La Mecque, La tradition musulmane situe sa naissance autour de car les messages sont empreints de justice et de charité Mosquée des Omeyyades, 570 à La Mecque, dans une tribu sédentarisée, les Banu Damas, Syrie, Fabrice Cateloy, pour les exclus de la société. Il est contraint de quitter Hashim. Ses biographes musulmans se fondent sur des © Photothèque IMA, Paris La Mecque pour Yathrib. centaines de milliers de « dits » et de « faits », les hadîths Cette émigration, le 16 juillet 622 de l’ère chrétienne, attribués au prophète par une chaîne de transmission, marque le début de l’ère musulmane ; c’est al-hijra, constituée de savants en sciences religieuses. d’où le mot hégire. À Yathrib, appelée depuis Médine Les hadîths font état des premières visions de Mohammad, (abréviation de « madinat al- Nabi », ville du prophète), vers 610, suivies d’un appel qui inaugure la Révélation, Mohammad devient le chef de la communauté formée laquelle ne sera interrompue que par sa mort. de Mecquois venus avec lui, de Médinois nouvellement Selon la tradition musulmane l’ange Gabriel (Jibril) convertis à l’islam, de clans juifs, de chrétiens et d’Arabes lui annonce que Dieu l’a choisi pour être son prophète polythéistes. L’umma, ou la communauté des croyants au cours de la « Nuit du destin », célébrée le 27 du mois est en gestation. de Ramadhan. L’ange revient plusieurs fois ; ses messages constituent le corpus coranique. Selon la tradition, le Coran n’est pas la parole de Mohammad, mais la parole de Dieu, révélée à lui par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. La victoire du prophète Les nombreuses guerres sont menées de 622 à 632, opposant principalement les musulmans et leurs alliés, aux Mecquois. Lors de la victoire finale en 629, la conversion des Mecquois à l’islam favorise et accélère la progression de cette nouvelle religion dans une grande partie de l’Arabie. Après cette conversion, le Prophète conduit le Grand Pèlerinage, Hadîth, manuscrit du Maghreb, XVe siècle © Photothèque IMA, Paris consacrant La Mecque, ancien lieu de pèlerinage païen, comme premier lieu saint de l’islam. Il meurt en 632, à Médine et est enterré dans sa maison.
Le Coran Selon la tradition, la collecte de la parole aurait été amorcée par le premier successeur du Prophète, Abu Bakr. Vers 650, le calife Uthman aurait imposé une deuxième recension fixant l’ordre des versets et des sourates. Vers 700, le livre, doté de voyelles et de points, aurait été imposé par le 5e calife omeyyade, Abd al- Malik. « Comme le judaïsme et le christianisme, l’islam est l’histoire d’une parole destinée à la descendance d’Adam, transmise à Abraham, mémorisée et fixée dans une écriture. Mais pour les musulmans, la parole est enfermée dans un seul livre, Mosquée Hassan II, Casablanca, Maroc Tréal Cécile et Ruiz Jean Michel, © Photothèque IMA, Paris dans une seule langue et a été reçue dans sa version définitive par un seul homme.1 » Les autres messages auraient été distordus par leurs peuples. Si le Coran reconnaît le caractère divin des Écritures antérieures (Sourate XXI), il affirme qu’il les parachève (Sourate V). attestent d’une profonde connaissance de la Bible et des commentaires rabbiniques ainsi que du Nouveau Testament, il en récapitule l’héritage. Le mot arabe Qoran, signifie récitation. « Dans l’islam, le livre révélé est Coran indien, XIVe siècle © Photothèque IMA, Paris d’abord prière, psalmodie, attestation.2 » 1 Nicolle Samadi, Islams, islam, CRDP de Créteil, 2003 Le livre serait de toute éternité écrit en arabe par Dieu. 2 Jean-Louis Schlegel, « Lire, commenter, interpréter », D’où la vénération portée à la lettre par les calligraphies Le Nouvel Observateur, n°20042-20043, décembre 2003 3 Jean Grosjean, Introduction au Coran, La Pléiade, Gallimard, Paris 1986 qui ornent aussi bien les livres que les murs des édifices en terre d’islam. « L’idée fondamentale de la révélation coranique est que tout vient de Dieu, en tant que créateur universel, et retourne à lui en tant que rémunérateur suprême. 3» Allah est totalement unique et absolument Les cinq piliers transcendant, il est la Vérité, le Réel, le Sage, le Savant, L’islam repose sur cinq prescriptions il embrasse tous les lieux, commencement et fin essentielles appelées « cinq piliers ». de toutes choses. En d’autres termes, on pourrait dire 1. La profession de foi, la shahâda ou que la profession de foi « Il n’est de dieu que Dieu « témoignage » qui affirme l’unicité de Dieu. et Mohammad est son prophète » résume le message Elle consiste en une double confession : « il n’y a du Coran qui en passant par la bouche du prophète de dieu que Dieu et Mohammad est son prophète ». est devenu lumière, évidence, sagesse et direction Elle doit être prononcée lors d’une conversion, pour les hommes. En raison de la clarté et de et un musulman doit la réciter avant sa mort. l’universalité du message, de la simplicité d’une pratique accessible à tous, l’islam, porté par la conquête arabe, 2. La prière rituelle, salât, s’accomplit cinq va s’étendre, en un peu plus d’un siècle, de Samarcande fois par jour, elle consiste dans la récitation de en Ouzbékistan à l’Andalousie. versets coraniques ponctuée par des prosternations et des génuflexions. y, 3. « L’aumône légale », zakât, permet de purifier son argent en donnant une partie aux nécessiteux. L’équivalent juif est tsedaka, mot dérivant de la même racine sémitique que sadaqa qui signifie aumône, charité en arabe. 4. Le jeûne, sawm est suivi durant tout le mois lunaire du Ramadhan, par les musulmans pratiquants. Il consiste à s’abstenir de toute nourriture, boisson et rapports sexuels dans la journée. Il permet de se recentrer sur la religion et ainsi de purifier ses pensées et ses comportements. C’est également l’occasion de partager le sort des personnes démunies. La nuit du 27e jour commémore le souvenir de la révélation du Coran au Prophète. 5. Le pèlerinage à La Mecque, hajj, est obligatoire pour tous les musulmans qui en ont les moyens, au minimum une fois dans leur vie. Les pèlerins portent tous le même habit blanc, couleur du linceul que portent les défunts. Majnun devant la Kaaba, Irak ou Iran XVIe siècle © Ph. Maillard/ Photothèque IMA, Paris
Myyjh yghnm La circoncision Elle trouve sa source dans l’histoire d’Abraham pour les traditions juive et musulmane. Cette obligation découle de la Genèse. (17, 9-24) Le petit garçon juif, huit jours après sa naissance, comme Isaac, fils d’Abraham et de Sarah, doit être circoncis en signe de l’alliance conclue entre Dieu et son peuple. L’acte, qui consiste à enlever le prépuce du nouveau-né, se déroule lors d’une cérémonie où sont présents dix hommes adultes. Cet acte est exécuté par un Mohel, personne spécialisée dans la réalisation de ce rite. Marco Marcouola, Une circoncision, Venise, Italie, vers 1780 « La circoncision enlève une partie de l’homme pour qu’il fasse Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ l’expérience du manque. » Le fils d’Abraham, Ismaël, ancêtre des musulmans, fut circoncis le même jour que son père. Il avait 13 ans. Mariage juif, Téhéran, Iran, septembre 1999, Pierre Abensur, Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ Cimetière juif près du mausolée Sarah Batasher, Ispahan, Iran, Le deuil septembre 1999, Pierre Abensur Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ Juifs comme musulmans couchent leur mort dans un linceul blanc et enterrent à même la terre, le plus rapidement possible, dans les pays où la loi ne l’interdit pas. Sont également proscrits l’incinération ou l’embaumement et surtout toutes les marques de richesse, car tous se retrouvent égaux devant Dieu. Les juifs tournent la tête du mort vers Jérusalem. La cérémonie mortuaire s’achève sur le Kaddish, récité par les personnes endeuillées. Cette prière est une « sanctification du nom de Dieu ». Le mariage Le mariage juif est célébré en présence de deux témoins. Les mariés sont réunis sous un dais nuptial, la houppa, symbolisant le nouveau foyer du couple. Le mariage est scellé par la lecture de la Ketoubbah, contrat de mariage, un acte juridique écrit en araméen, signé par les deux partis devant témoins et remis à la mariée. En cas de divorce, il garantit les droits de la femme. La cérémonie se conclut par le bris d’un verre, geste symbolique, exécuté par le marié en souvenir de la destruction du Temple. Le célibat est mal vu par les juifs comme par les musulmans. L’homme doit accomplir son devoir de procréation. Dans le Maghreb, le mariage est précédé par un rituel commun aux deux traditions ; Laïlat al henne, ou nuit du henné, destiné à assurer au couple abondance, fertilité.
La circoncision Elle trouve sa source dans l’histoire d’Abraham pour les deux traditions. Cette obligation découle de la Genèse (17, 9-24). Le fils d’Abraham, Ismaël, ancêtre des musulmans, fut circoncis le même jour que son père ; il était âgé de treize ans, âge auquel les garçons musulmans devraient se faire circoncire (dans les faits, ils sont circoncis beaucoup plus jeunes). Bien qu’aucun texte coranique ne la prescrive, elle est pratiquée systématiquement. Le mariage Le mariage musulman consiste en un contrat conclu devant deux témoins, en présence d’un juge, qadi, ou d’une autorité Enfants en habits de fête pour une circoncision traditionnelle, Ghadamès Libye, Pascal Meunier © Photothèque IMA, Paris juridique, après récitation de versets coraniques. La Sourate IV, 3, autorise le mariage avec plusieurs femmes à condition de pouvoir subvenir à leurs besoins et d’être juste. Le célibat est mal vu par les musulmans comme par les juifs. mausolée , Iran, bensur Paris, Le deuil Les musulmans comme les juifs couchent leur mort dans un linceul blanc et l’enterrent à même la terre, le plus rapidement possible, la tête orientée vers la Mecque pour les musulmans. Sont également proscrits l’incinération ou l’embaumement et surtout toutes les marques de richesse, car tous se retrouvent égaux devant Dieu. Cimetière chiite Tyr (Sour), Liban Houda Kassatly, © Photothèque IMA, Paris
tsnÈh-ty◊ La prière L Elle est d’abord communautaire. Une présence de dix hommes est nécessaire, L’Arche La Elle comporte, généralement de pour le déroulement d’un office, un rideau brodé, parokhet, ne mais il peut se célébrer n’importe où, sur le devant ou à l’intérieur. da la synagogue servant à la fois de lieu d’étude, Il rappelle le rideau qui ma de rassemblement communautaire, de prière, dans le Temple séparait et d’abri pour les voyageurs et les indigents. le Lieu saint du Saint des Av Saints. Au centre de la da synagogue, se trouve la bima, àd un pupitre de lecture placé ou sur une estrade. se Rideau d’Arche Sainte, Parokhet, Empire Ottoman, Ce XVIIIe siècle, soie, lin, broderie de fil d’or, d’argent et cannetilles. d’a Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ est et éte la pa au En êtr de pri pri de on sou po tou la Synagogue de Constantine, Sanya, Algérie, 1841 La Torah Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ Dans la synagogue, traditionnellement les hommes et les femmes se couvrent la tête. Pendant l’office, on prie debout ou assis sur des sièges. La Torah est lue. Le « Shema Israël », « Écoute Israël » constitue, avec la Amidah (les dix-huit bénédictions), le noyau central des prières quotidiennes. Cette profession de foi affirme la reconnaissance d’un Dieu unique, transcendant, qui s’est révélé dans l’histoire. « Écoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un » (Dt VI, 4) Tout juif pratiquant la récite le matin et le soir, et avant sa mort. Cérémonie de Yom Kippour dans la synagogue familiale de Mollah Davoud, dans le quartier de Jambore, Ispahan,
La prière Prière dans le désert, © C. Brahimi La prière a lieu à des moments précis de la journée : à l’aube, avant que le soleil ne se lève : fajr ; à midi après le zénith : zuhr ; dans l’après-midi : ‘asr ; au coucher du soleil : maghrib ; et dans la nuit : ‘ishâ. Avant de prier, le croyant fait ses ablutions dans le but de se purifier. S’il n’a pas d’eau à disposition, il peut se purifier avec du sable ou une pierre. Ces cinq prières quotidiennes se font en direction de La Mecque. Cette orientation rappelle que, d’après la tradition musulmane, La Mecque est la ville que Dieu choisit pour Abraham et son fils Ismaël afin qu’ils aient une demeure éternelle (la Kaaba). Quotidiennement la prière peut-être faite individuellement, partout, dans un espace délimité et propre aux heures prévues. En cas d’empêchement, les prières peuvent La mosquée être regroupées et faites à un moment de disponibilité. En cas de maladie, on peut prier intérieurement. En revanche, la grande La mosquée est à la fois un lieu de rassemblement prière du vendredi midi ainsi que celles des fidèles, espace de prière, centre d’enseignement, de grandes fêtes religieuses et celle des morts ont lieu à la mosquée, en communauté, abri pour les voyageurs et les indigents. sous la direction d’un imam ; il en est de même L’organisation interne de la mosquée répond à l’exigence de la prière. pour les prières Tarâwih qui ont lieu Le mihrab, une niche vide, qui détermine la direction des orants, est orienté vers tous les soirs du mois de ramadhan après La Mecque, la qibla. Les fidèles se rangent en lignes parallèles au mur de la qibla, la rupture du jeun. récitent des versets coraniques et répètent à la suite de l’imam, debout devant le mihrab, une série de gestes qui constituent la prière et dont l’un des principaux est la prosternation, front contre terre. Ce rituel explique l’absence de meubles. En effet mis à part les tapis qui recouvrent le sol, le seul meuble de la mosquée, est le minbar, chaire d’où l’imam prononce le prône du vendredi midi, il est situé à droite du mihrab. À l’entrée de la mosquée, on se déchausse. Des ablutions sont nécessaires pour y accéder. Mihrab et minbar de la mosquée Gurgi, Tripoli Libye, Pascal Meunier © Photothèque IMA, Paris
r ©È La pratique est une mise en œuvre de la Torah, qui joue un rôle essentiel dans le judaïsme. Casher Mezzés l Elle régule et encadre l’existence du pratiquant en Le Lévitique et le Deutéronome prescrivent toutes circonstances. Les prescriptions sont au nombre des interdits alimentaires précis. de 613 mitsvot, commandements positifs et négatifs. Ainsi, la nourriture doit être casher, c’est-à-dire Elles couvrent toute la vie individuelle et collective, « propre, convenable ». Il existe des animaux interdits religieuse et civile. Leur observance méticuleuse est et permis. Il est interdit de consommer viandes et produits Petit déjeuner de Shabbat dans la famille d’un commerçant, Ispahan, Iran, septembre 1999, un garant de la cohésion et la perpétuation du groupe. lactés ensemble en référence au commandement : Pierre Abensur Tout écart est perçu non seulement comme une faute Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, « tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait Paris, © MAHJ grave, mais aussi comme une menace pour soi, pour le groupe et pour l’univers entier. de sa mère ». Les commandements dont la circoncision, la célébration Les conditions d’abattage sont d’une grande importance du Shabbat et le respect de la casherout (interdits et sont strictement réglementées. Seule une personne alimentaires) ont été pendant longtemps des signes habilitée peut abattre les animaux destinés à la distinctifs de l’identité juive. La casherout désigne de consommation. Celle-ci peut repérer un animal malade manière générique toutes les lois alimentaires juives. impropre à la consommation et connaît parfaitement les lois d’abattage. La saignée provoque la mort instantanée de l’animal. Il lui fait également perdre un maximum de sang afin d’éviter la consommation de ce fluide qui représente symboliquement la vie et l’âme de l’être vivant. Durant les huit jours de la fête de Pessah (Pâque), en souvenir de la précipitation avec laquelle les Hébreux sortirent d’Égypte et ne purent faire lever la pâte, les juifs ne mangent aucun aliment qui serait susceptible de contenir de la levure (Hametz) et d’avoir été en contact avec. Paris, 2005, Didier Ben Loulou Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ
Fête de l’Aïd, sacrifice du mouton, © Michel Lemoine Les interdits alimentaires L’islam interdit la consommation des boissons alcoolisées. Il est aussi très rigoureux sur la consommation de la viande ; il reprend une partie des interdits de la Torah tout en les simplifiant. « les animaux morts, le sang, la chair du porc, tout ce qui a été tué sous l’invocation d’un autre nom que celui de Dieu, les animaux assommés, tués ; ceux qui ont été Mezzés libanais © Thierry Rambaud entamés par une bête féroce […], ce qui a été immolé à l’autel des idoles, tout cela vous est défendu » (Sourate V, 4.).
L’activité cultures en partage au MAHJ et à l’IMA La main est l’un des symboles les plus Après avoir découvert, non sans anciens et l’un des plus universaux. un certain étonnement, la proximité Connue depuis l’Antiquité, on la des traditions qui relient juifs et trouve autour de la Méditerranée, musulmans à l’IMA et au MAHJ, chez les Cananéens, les Phéniciens, les jeunes réalisent sur du métal les Juifs et les Berbères et dans repoussé une Hamsa, un symbole l’ensemble du monde islamique. fort partagé par les juifs et les En dessinant la main, l’homme se musulmans. Les jeunes tracent met sous la protection de Dieu. le contour de leur propre main sur Chez les mystiques, elle symbolise le métal qu’ils décorent de multiples Atelier au MAHJ, André Lejarre, Collection du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, © MAHJ le manteau protecteur du Prophète motifs et l’emportent chez eux. qui le couvrait lui, sa fille Fatima, son gendre Ali, ses deux petits-fils (les cinq premiers de Cette exposition a été conçue par la lignée). Lorsqu’elle est présentée, les services pédagogiques de l’Institut du monde arabe et du Musée d’art et l’index tendu ou réduite au seul d’histoire du Judaïsme, avec l’association Amitié Judéo-Musulmane de France. médius, la main suggère une idée conception graphique : Nous Travaillons Ensemble 07 de fécondité.
Programme de la semaine de clôture AJMF 2021 Découverte des Maisons de quartiers d’Évry-Courcouronnes Dans le cadre de la formation des stagiaires de l’AJMF, les jeunes découvriront le fonctionnement et les activités des maisons de quartier d’Évry-Courcouronnes. Lundi 13 décembre 10h - 12h : Visite de la Maison de quartier Bois Sauvage, rencontre avec le directeur Mardi 14 décembre Matin : - Visite de la Maison de quartier Jacques Prévert aux Pyramides - Visite de la Maison de quartier des Champs-Élysées Après-Midi : - Visite de la Maison de quartier du Chantier du Coq Mercredi 15 décembre Matin : Maison de quartier des Aunettes : comment organiser des activités ? Après-Midi : Maison de quartier centre-ville : découverte des activités Jeudi 16 décembre Matin : Visite de la Maison de quartier Évry-Sud Après-midi : Rencontre avec la direction de la Maison de quartier Évry-Sud 20h : Soirée-débat : « Le combat des religions contre les extrêmes » - Salle Bexley (rue Montespan) Vendredi 17 décembre De 10h à 17h : Sit-in, présentation du « Bus de l’Amitié » et des expositions de l’AJMF, promotion des activités de l’association, distribution de tracts et plaquettes. Centre commercial Évry 2, place de l’Agora
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