L'attentat contre Charlie Hebdo du 7 janvier 2015
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L’attentat contre Charlie Hebdo du 7 janvier 2015 Nous voici donc entrés bien vite et cruellement dans la périlleuse année 2015. Après l’attentat sanglant de Peshawar, le 6 décembre 2014, qui a tué 141 personnes dont 132 enfants écoliers, après l’attentat à la voiture piégée du 7 janvier à Sanaa, au Yémen, vers 7 h du matin, qui a tué 27 jeunes hommes sans travail qui attendaient sur un trottoir dans l’espoir d’être embauchés dans la police, ce même 7 janvier 2015, à 11h30, à Paris, une expédition fanatique mitraille et assassine la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo. PL 5 janvier 2015 4h53 TU Pleine Lune du 5 janvier 2015 SO-LU – 14°31 14°31 Capricorne SO – NN - SA - UR – PL – ZE - AD HA/VU UR/ZE=HA/VU 15° Cardinaux – 0° Mutables 22° Mutables – 7° Fixes Le thème le plus éclairant est celui de la Pleine Lune du 5 janvier, qui, dans la foulée du thème de l’Ingrès Capricorne du 21 décembre dernier, vient mettre en vedette la zone la plus critique de la période, celle du carré Uranus-Pluton de 2012-2015 (plus largement : 2008-2017), que nous avons associé, dès nos articles de fin 2007, à la notion de « chaos planétaire ». Nous traversons actuellement une phase de ce carré où la dissonance est renforcée par les aspects de Saturne, au début du Sagittaire. Outre ces éléments classiques, on peut ajouter au tableau Admète à la fin du Taureau et Zeus au milieu de la Balance. Nous avons montré dans plusieurs de nos précédents articles toute la malignité et la dangerosité de la configuration, présente jusqu’en 2016, Uranus/Zeus = Hadès/Vulcanus. Ainsi, à l’échelle des Harmoniques 16 (sur une base de 22°30), nous pouvons considérer comme particulièrement critiques quatre zones du Zodiaque autour de 15° des signes cardinaux, de 0° et de 22° des signes Mutables, de 7° des signes Fixes. Ce sont ces zones-là qui, précisément, sont activées dans le thème de l’attentat du 7 janvier 2015, mais également dans les thèmes de la Ve République et de François Hollande.
2 France – Ve Rép. François Hollande 4 oct. 1958 – 9h France – Ve République 12 août 1954 – 0h10 Paris Rouen Opposition LU-SA au carré de MC/AS Carré MA-PL François Hollande LU-JU et Nœuds Conjonction JU-NE au semi-carré de SA Carré ME-SA Dans le thème de la Ve République, ce sont les facteurs parmi les plus importants qui se trouvent affectés ! la « signature » même du thème, la conjonction Jupiter-Neptune à l’Ascendant (au début Scorpion) au semi-carré de Saturne à 20° Sagittaire, impliquant la Lune à 21° Gémeaux et le mi-point MC/AS (à 22° Vierge). Remarquons au passage que cette configuration majeure du thème de la Ve République vibre profondément avec le thème des États-Unis, en particulier avec le carré Mars- Neptune dans la zone de 22°-23° Mutables. En second lieu est affectée la zone du carré Mars-Pluton, au début des signes Mutables – zone touchée déjà dans le passé lors de la terrible série d’attentats de l’année 1995. Dans le thème de François Hollande, on trouve d’abord l’opposition Lune-Jupiter (conjoint à Uranus) dans l’axe Cancer-Capricorne, qui est aussi l’axe des Nœuds lunaires, puis le carré Mercure- Saturne, avec le mi-point Soleil/Lune, cette dernière figure se situant sur la conjonction Jupiter- Neptune de la Ve République au début du Scorpion.
3 Attentat – Charlie Hebdo 7 janvier 2015 – 11h30 Attentat contre Charlie Hebdo Paris Triplice SA-UR-PL Semi-carré SO-MA AS relié à MC/AS de la Ve Rép. JU sur l’opposition UR-PL de la République (1792) SA=JU/NE Le thème de l’attentat lui-même est particulièrement puissant, puisqu’il fait vibrer le carré Uranus-Pluton renforcé par le semi-carré Saturne-Pluton, activé par un semi-carré Soleil-Mars, impliquant l’axe des Nœuds lunaires, ainsi que le mi-point Jupiter/Neptune, signature de la Ve République. En outre, l’Ascendant (à 22° Poissons) est relié par opposition au mi-point MC/AS du thème de la Ve République, tandis que Jupiter transite (à21° Lion) l’axe de l’opposition Uranus-Pluton de 1792, au moment de la fondation de la République. Les résonances profondes entre le thème de l’attentat et ceux de la République française de 1792 et de 1958 que nous sommes là à un moment crucial de la période du chaos planétaire qui caractérise le carré évolutif Uranus-Pluton, signifiant notamment la confrontation face à ce qui a été semé au moment de la conjonction Uranus-Pluton de 1965-1966 et qui fait retour aujourd’hui, de façon critique. La France, tant par sa crise intérieure que par ses engagements sur la scène internationale, se trouve atteinte en son cœur par le retour du chaos planétaire sur son propre sol ; mais c’est également un événement qui prend une dimension mondiale au moment même où, sur le paysage dévasté et tourmenté du chaos planétaire, est en train de s’opérer une mutation explosive dont on pressent qu’elle est porteuse, potentiellement, d’un nouvel ordre du monde entérinant les conséquences du suicide de l’Europe le 1er août 1914, achevant de disloquer la figure du monde héritée du partage du monde entre les vainqueurs à Téhéran et à Yalta à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et bouclant le long cycle de la prédominance européenne sur les vieilles civilisations de l’Asie, lequel remonte au temps des Grandes Découvertes. Nous allons tenter de faire part de certaines interrogations que suscitent les circonstances mêmes de l’événement, ainsi que de nos réflexions relatives à la signification profonde de cet événement et de ses suites immédiates – notamment l’extraordinaire mouvement populaire qui s’est exprimé lors de marches spectaculaires tant à Paris que dans de multiples villes de province – et avant de situer cette conjoncture dans le cadre de tensions internationales en cours d’aggravation, nous allons approfondir l’examen des thèmes de l’attentat et de la Ve République à la lumière des Transneptuniens et de l’astrologie uranienne.
4 Attentat – Charlie Hebdo 7 janv. 2015 Attentat – Charlie Hebdo 7 janvier 2015 – 11h30 Paris SO/PL – 15°05 Capricorne = Noeud – Zeus – Admète SA/PL – 22°27 Sagittaire – AS - Cupidon SO/PL – 15° Cardinaux – 0° Mutables ME/MC – UR/ZE – HA/VU – PV/VU SA/PL – 22° Mutables – 7° Fixes SO/SA – MA/ZE – ZE/AD – SO/AD – SO/MA - MA/UR Nous choisissons comme points d’ancrage pour effectuer notre descente abyssale dans les profondeurs du thème les deux axes Soleil/Pluton (à 15°05 Capricorne) - relié en H4 aux Nœuds lunaires, à Zeus et à Admète – et Saturne/Pluton (à 22°27 Sagittaire), au relais de l’Ascendant et de Cupidon. Les deux zones se trouvent reliées au plan de l’Harmonique H16 (22°30). A la zone Soleil/Pluton se rattachent, en H8, les axes Mercure/MC, Uranus/Zeus, Hadès/Vulcanus, Point Vernal/Vulcanus : à la zone Saturne/Pluton se rattachent, en H8, les axes Soleil/Saturne, Mares/Zeus, Zeus/Admète, Soleil/Admète, Soleil/Mars, Mars/Uranus. Nous considérons comme pièce maîtresse de cette constellation la figure - conjointe au mi-point Soleil/Pluton - Uranus/Zeus=Hadès/Vulcanus, qui est la signature principale de la phase critique ouverte au printemps 2014, au moment même où l’État Islamique se lançait à la conquête du nord et de l’ouest de l’Irak et où le pouvoir de Kiev se lançait à l’assaut des provinces russophones du Donbass. Cette figure Uranus/Zeus=Hadès/Vulcanus demeure en place de l’été 2014 au printemps 2016, indiquant une période particulièrement marquée par la violence, par l’irruption soudaine de la guerre, par des actes de terrorisme apportant la destruction. L’axe Point Vernal/Vulcanus va dans le même sens, indicateur de violences, d’autorité tyrannique, de transformation contrainte, forcée, mais aussi, avec Admète, signalant une énorme résistance, une opposition.
5 France – Ve Rép. France - Ve République 11 janv. 2015 4 oct. 1958 – 9h Paris 15° Cardinaux – MA – PL - ZE – KR – HA - PO MA – 2° Mutables – 17° Cardinaux MA/KR – LU/HA – SA/HA - PL/ZE - NN/ME HA – 7° Fixes – 22° Mutables MC/AS – SO/PL - SO/MA – KR/PO Dans le thème de la Ve République, le point d’ancrage qui s’impose est celui du carré Mars- Pluton, à 2° des signes Mutables et donc relié à 17° des Cardinaux, soit à l’axe Uranus/Zeus=Hadès/Vulcanus. Dans ce thème du 4 octobre 1958, Mars est conjoint à Kronos et Pluton à Zeus. Cette configuration semble évoquer les relations du pouvoir d’État avec la police et la puissance militaire. Avec Saturne/Hadès, il est question d’ennemis puissants, de pertes sérieuses, mais aussi de gouvernements caducs, qui deviennent déconnectés. Le lien avec Poséidon souligne le fait que l’on a affaire à des adversaires idéologiques, que l’on est attaqué à cause d’une religion ou d’une idéologie.
6 Attentat – Charlie Hebdo Attentat Charie Hebdo SO/PL sur carré MA-PL natal 7 janvier 2015 – 11h30 Paris SA/PL carré MC/AS natal Ve République PL/AD=AS opposition MC/AS natal France – Ve Rép. 4 oct. 1958 – 9h NN sur Poséidon natal Paris 11 janv. 2015 La synastrie entre les deux thèmes de l’attentat et de la Ve République fait met en valeur quatre éléments : la conjonction Soleil-Pluton du 7 janvier 2015 active le carré natal Mars-Pluton ; le mi- point Saturne/Pluton (à 22° Sagittaire) est carré au mi-point MC/AS de la Ve République ; de même le mi-point Pluton/Admète sur l’Ascendant de l’attentat se trouve juste à l’opposition du mi-point MC/AS natal ; enfin, le Nœud Nord est conjoint à Poséidon (à 14° Balance), soulignant la dimension idéologique du conflit qui oppose dans une sanglante confrontation les valeurs de la République et celles de l’islamisme radical. DES INTERROGATIONS Notre démarche consiste à nous positionner à l’interface de l’astrologie mondiale et de la géopolitique, afin de décrypter, à l’aide de ces deux approches combinées, un réel à la fois complexe et incertain.1 Dans un événement de ce type, où l’État est impliqué et où la sécurité publique est en jeu, la prudence est de mise d’abord dans l’établissement exact des faits, ensuite dans leur interprétation. Les faits sont connus du grand public par le biais de médias partagés entre le désir irrépressible de scoops sensationnels et la fonction de transmission d’une version officielle, sinon de diverses versions contradictoires selon des intérêts politiques divergents. Assez vite apparaissent sur la Toile le relevé d’un certain nombre d’étrangetés, susceptibles de donner lieu à des interrogations sur la nature véritable de l’événement et sur ses conséquences lointaines. Le lendemain du premier épisode dramatique, le jeudi 8 janvier, Le Monde titrait « Le 11 Septembre français ». Il y a là de quoi susciter la réflexion, d’autant plus que le même jour, le secrétaire d’État américain John Kerry s’exprimait depuis les locaux de l’agence Reuters en français pour adresser un message dans lequel il dénonçait une attaque contre la liberté d’expression, dans un style où l’on décèle une imitation des messages adressés aux Français durant la guerre par Winston Churchill. 1 Notre lecture, cependant, s’opère sous l’éclairage d’une lumière plus haute, qui est celle de la cyclologie traditionnelle, avec la certitude que notre temps traverse une phase de fin cyclique de grande ampleur, dont nous tâchons de discerner les prochaines étapes en prenant appui sur les éclairages laissés par les œuvres de René Guénon, de Raoul Auclair, de Vlaicu Ionescu, de Jean Phaure et d’autres – dont nous rendrons compte, de manière suivie, dans la Revue de Cyclologie traditionnelle que nous espérons mettre au jour avant la fin de l’année 2015.
7 Que signifie cette expression « le 11 Septembre français » ? Peut-être voudrait-on signifier aux Français qu’ils sont maintenant à même de comprendre ce que signifie ce genre d’agression et les amener à soutenir sans réserves les opérations menées par le grand frère américain sur divers théâtres de guerre au Moyen-Orient ou ailleurs. Mais la référence au 11 Septembre 2001 incite à comparer les deux événements, qui présentent une sorte de parenté structurelle : un choc stupéfiant qui sidère le public, suivi d’un effet de sidération émotionnelle qui forge pour un temps une belle unanimité sur la base de laquelle pourra se redéployer une orientation politique, à la fois sur le plan intérieur et sur celui de la politique étrangère. Le « 11 Septembre américain », ce fut à la fois la chute spectaculaire et effroyable des deux tours du World Trade Center de New York, la concentration des émotions de tout un peuple et du monde entier autour de Ground Zero et l’engagement des États-Unis dans des guerres en Afghanistan et en Irak dont le bilan, une dizaine d’années plus tard, est pour le moins discutable. Dans le « 11 Septembre français », la première phase a été celle du carnage dans les locaux de Charlie Hebdo, la seconde les rassemblements populaires d’une ampleur sans précédent sous le slogan imposé « Je suis Charlie » ; quelle sera la troisième phase ? Il se pourrait qu’elle ait été concoctée par le rassemblement à Paris, de certains ténors bellicistes qui voudraient entraîner les Européens dans des opérations aventureuses et inquiétantes. Dans les deux cas – l’américain et le français – on voit surgir la désignation quasi immédiate et quasi unanime d’un coupable : Ben Laden et les talibans afghans en 2001, Al Qaïda au Yémen en 2014. Il y a de quoi méditer quand on sait que les rebelles chiites du Yémen, les Houthis, ont, à l’automne dernier, pris le contrôle de la capitale, Sanaa. De ce fait, l’Iran consolide son influence à Damas, où les pasdarans soutiennent le régime, à Beyrouth, où le Hezbollah demeure l’arbitre discret de la scène politique et à Bagdad, où les chiites sont en train de reprendre les leviers du pouvoir. Dans ce contexte, la désignation du Yémen comme commanditaire de l’attentat parisien pourrait marquer le prélude à des opérations dirigées contre l’Iran, pouvant se dérouler immédiatement après le constat d’un nouvel échec des ultimes négociations sur le nucléaire iranien dont la date butoir est fixée au 30 juin 2015. La revendication de l’attaque contre Charlie Hebdo, dans une vidéo mise en ligne le 14 janvier par le chef d’Al-Qaida au Yémen (AQPA), Asser Ben Ali Al-Anassi, paraît bien écarter toute autre piste. A condition que cette revendication ne soit pas une manœuvre destinée à mettre en vedette ce groupe terroriste face à la concurrence de Daech vers lequel se tournent maintenant de préférence les djihadistes. On peut penser que l’enquête en cours menée par les autorités compétentes apportera tous les éclaircissements souhaitables sur le déroulement exact des attentats de Paris et sur leurs commanditaires. Parmi d’autres, un détail paraît singulier : comment se fait-il que dans un scénario où les tueurs de Charlie Hebdo ont fait montre jusque-là d’un redoutable sang-froid et d’un professionnalisme impeccable, l’un des deux frères Kouachi ait pu être distrait au point de laisser par inadvertance sa carte d’identité dans la voiture abandonnée par les assassins ?
8 Attentat de Sanaa Attentat de Sanaa 7 janvier 2015 – 7h Sanaa AS carré à l’axe des Nœuds de la Ve Rép. (22° Balance-Bélier) AS=PV =MA/MC=NN/MC 15 janv. 2015 Le thème de l’attentat qui a eu lieu à Sanaa quelques heures avant l’attaque contre Charlie Hebdo à Paris, et qui a coûté la mort de 27 malheureux jeunes gens, présente un Ascendant à 23° Capricorne, relié au Point Vernal et aux axes Nœud/MC et Mars/MC – ce qui contribue à donner à cet événement sa tonalité martienne et un écho à travers le monde. On remarquera en outre que cet Ascendant se situe au carré de l’axe des Nœuds lunaires dans le thème de la Ve République (22° Balance-Bélier). Peut- être un indice d’une certaine correspondance entre les deux attentats.
9 UN CHOC DE BARBARIES : CULTURE DE MORT ET NIHILISME On peut appliquer deux lectures relatives à l’évolution en cours de l’Islam depuis la révolution islamique en Iran en 1979 : soit l’idée d’un réveil de l’Islam, sous la forme d’un retour à ses origines, vers sa véritable nature, jugée par essence totalitaire, conquérante, intolérante et violente ; soit l’idée d’une dénaturation d’un islam véritable et populaire par le wahhabisme, hérésie schismatique et idéologie dévastatrice à l’échelle planétaire. Dans les deux cas, nous semble-t-il, il importe avant tout d’éviter un « choc des civilisations » - qui opposerait un milliard de chrétiens à un milliard et demi de musulmans -, mais de reconnaître aussi qu’il se produit aujourd’hui un véritable « choc des barbaries ». D’où la nécessité d’un double retour à la « civilisation », dans le monde musulman et dans la sphère de ce qui fut la chrétienté occidentale. Le problème réside dans le fait que le moment cyclique que nous vivons - la dimension eschatologique de notre temps, la fin de l’Age de Fer – a pour caractéristique une inversion généralisée de toutes les valeurs, phénomène qui frappe aussi bien le monde musulman que le monde chrétien (ou post-chrétien dans une Europe institutionnelle qui refuse catégoriquement de se référer à son héritage chrétien et qui est en train de promouvoir de mensongères racines musulmanes en Europe). Un problème annexe est constitué par la difficulté de poser ce genre de question dans le monde musulman, où tout réformateur est aussitôt disqualifié comme hérétique, mais aussi dans l’Occident apostat qui refuse de voir la réalité en face, par crainte d’une remise en cause des dogmes issus de l’idéologie des Lumières. Les élites dévoyées d’une caste médiatico-politique qui dispose d’un monopole impressionnant sur l’information et d’une capacité de sidération mentale des foules se cristallisant aujourd’hui autour du slogan « Je suis Charlie » ont systématiquement nié la menace d’une islamisation de l’Europe tournant le dos à sa foi chrétienne pluri-séculaire, aussi bien, d’ailleurs, qu’à son héritage culturel antique gréco-romain. Le général Pierre-Marie Gallois, un des concepteurs de la défense nucléaire au temps du général de Gaulle et l’un des fondateurs de l’école française de géopolitique, n’a pas manqué, dans ses ouvrages - et notamment dans Le Soleil d’Allah aveugle l’Occident - de signaler l’existence d’une volonté d’expansion islamique dans le monde, dont témoignait, en 1970, la Déclaration islamique, le manifeste d’Alija Izetbegovic, devenu par la suite, par la volonté des Américains et avec la bénédiction de l’Union européenne, le premier président de la Bosnie. Ce dernier affirmait : L’islam ne peut en aucun cas coexister avec d’autres religions dans le même État, sauf comme un expédient à court terme. Sur le long terme, par contre, après être devenus plus forts, dans un pays quel qu’il soit, les Musulmans ont le devoir de s’emparer du pouvoir et de créer un État authentiquement islamique.2 Et il ne semble pas inutile de rappeler cette affirmation de la non-coexistence absolue entre Islam et tout principe de gouvernement laïc : Il n’y a pas de paix, ni de coexistence, entre la religion islamique et les institutions sociales non islamiques… l’islam exclut clairement le droit et la possibilité de la mise en œuvre d’une idéologie étrangère sur son territoire. Il n’y a donc pas de principe de gouvernement laïc et l’État doit être l’expression et le soutien de concepts moraux de la religion. Le mouvement islamique doit et peut prendre le pouvoir dès qu’il est normalement et numériquement fort à tel point qu’il puisse non seulement détruire le pouvoir non islamique, mais qu’il soit en mesure de construire le nouveau pouvoir islamique.3 On peut naturellement parfaitement respecter l’application de tels principes en terres d’Islam, mais défendre farouchement une volonté de résistance à toute conquête et à l’islamisation de facto de l’Europe. Mais le vrai problème n’est pas tant celui de l’Islam que celui des peuples européens qui ont perdu leur foi et leurs traditions et qui ont livré leur sort à des élites déboussolées et qui, soit par intérêt soit par lâcheté, pactisent avec les forces hostiles et œuvrent, consciemment ou non, à la capitulation devant la marée montante. 2 DEL VALLE Alexandre, Guerres contre l’Europe, Bosnie-Kosovo-Tchétchénie…, Paris, Éditions des Syrtes, 2000, p. 118. 3 Ibid., p. 117.
10 Aujourd’hui, après le terrible attentat du 7 janvier à Paris – qui s’inscrit dans la suite d’autres massacres encore plus affreux – il pourrait y avoir, en France et en Europe, un réveil salutaire des consciences. Mais en prend-on le chemin ? Il faudrait, pour cela, analyser, d’une part, la distinction et les liens subtils qui unissent islamisme radical et Islam ; et d’autre part, mesurer l’ampleur des faiblesses de la civilisation européenne en proie au nihilisme libertaire et les chances d’un sursaut salvateur encore possible. Selon l’islamologue et arabophone René Marchand, la religion mahométane représente en soi la forme la plus parfaite de totalitarisme, en ce sens que la foi se confond avec la loi, que l’existence privée, la vie civique et politique, ainsi que la vie religieuse fusionnent en une totalité ; à terme, l’objectif est l’homogénéisation de l’humanité sous un carcan de soumission violente, autoritariste et simplificatrice – celle que véhicule cette hérésie sectaire que représente le wahhabisme (véhiculé avec la bénédiction d’États tels que l’Arabie Saoudite ou le Qatar) – vision qui a séduit en Europe une certaine extrême-gauche parce qu’elle présente, en plus radical encore, certaines similitudes avec le totalitarisme communiste marxiste. Comme l’expose Jean-Michel Vernochet dans son livre Les Égarés, le wahhabisme, qui est l’idéologie des égorgeurs du Daech, constitue au sein de l’Islam une hérésie schismatique condamnée par les autorités religieuses, qui y décèlent une manifestation de dajjâl (c’est-à-dire « le faux messie » équivalent à l’Antéchrist). Toutefois, il apparaît que les autorités religieuses de l’Islam sont impuissantes à juguler l’expansion de ce courant anti-traditionnel sous couvert de retour aux fondements mêmes de l’Islam – et cette expansion est particulièrement attractive dans les pays européens où des jeunes gens issus de l’immigration – voire même de milieux catholiques dont ils se séparent dans leur exigence de pureté – n’ont de leur religion qu’une connaissance extrêmement sommaire et qui sont des proies faciles pour les prédicateurs sectaires qui leur inculquent un islam soi- disant originel, pur et infalsifié. On peut ajouter que l’islamisme radical, par la cruauté sans réserve avec laquelle il s’emploie à terroriser les masses encore soumises à un islam traditionnel et populaire, représente une forme de barbarie habitée par une culture de mort. Mort infligée – par décapitation, par crucifixion ou par d’autres moyens – aux chrétiens d’Orient, martyrs contemporains par lesquels les autorités morales et politiques de l’Union européenne semblent bien moins affectées que par les victimes de la semaine dernière à Paris, transformés en héros de la liberté d’expression. Mais également culte de la mort, recherchée pour eux-mêmes par les combattants d’Al-Qaïda ou de Daech, ce qui les rend particulièrement redoutables face à leurs ennemis occidentaux pour lesquels les valeurs guerrières sont devenues quasi incompréhensibles, un siècle après l’abominable boucherie de la Première Guerre mondiale. Il apparaît aux yeux de tous que l’islam radical véhicule aujourd’hui une forme de barbarie que rejette une écrasante majorité d’Européens, toutes tendances confondues. Mais il est une autre forme de barbarie qui frappe notre multi-séculaire et vénérable civilisation européenne, qui en affecte gravement les fondements, qui ne détruit pas les corps mais qui blesse et pervertit les âmes et les intelligences. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, une fraction de l’intelligentsia dévoyée a basculé dans le nihilisme en Russie, prônant la destruction par la hache et par le feu, et passant aux actes par des attentats à la bombe qui ont coûté la vie à tous les réformateurs bien intentionnés, du tsar Alexandre II au ministre de Nicolas II, Piotr Stolypine, assassiné dans un théâtre à Kiev, le 18 septembre 1911. Aujourd’hui, dans les pays d’Europe occidentale, le nihilisme se contente de violence verbale, choisissant de préférence ses cibles parmi ceux qui ne réagiront pas par des fatwas meurtrières. Les rédacteurs de Charlie Hebdo, pourfendeurs de toute forme de religion, ont oublié cette prudence et ont payé tragiquement de leur vie la publication de caricatures de Mahomet qui, dans l’aire civilisationnelle de l’Islam, sont considérés comme blasphématoires non seulement par les islamistes radicaux, mais par la grande majorité des musulmans. Certes, le délit de blasphème n’existe pas en France, du moins sous cette forme, mais il n’empêche que la sagesse, la prudence et la courtoisie à l’égard des autres civilisations qui habitent notre globe pourraient inciter à une réserve de bon aloi. On touche là aux limites du « multiculturalisme » si chères à nos élites hexagonales.
11 Parmi les innombrables commentaires qui paraissent depuis une semaine sur la Toile, l’un des plus perspicaces est celui de François Billot de Lochner, paru sur le site Liberté Politique. Ce chroniqueur constate : Hélas, il y a bien longtemps que les faiseurs d’opinion, et que le journal Charlie Hebdo en particulier, ont fait de l’irrespect de la personne humaine une stratégie du mensonge, enfermant le monde de la pensée dans un nihilisme libertaire dont l'objectif affiché est de déconstruire la société4. Loin d’être les défenseurs de la liberté d’expression, les rédacteurs de cet hebdomadaire satirique ont été les défenseurs sectaires d’une idéologie libertaire qui, sous le couvert d’une contestation anarchie-libérale de tous les ordres de la société, ont contribué à mettre en place une véritable cléricature tyrannique de la pensée « bobo » post-soixante-huitarde, un ordre « antimoral » qui rend dérisoire tout ce qu’il touche du seul fait de son culte forcené de la dérision et de l’auto-dérision. Tout cela débouche au final sur le rejet de toute référence identitaire, sur une haine de soi qui s’exacerbe en haine de ce qui ne partage pas ce rejet des identités et, finalement, sur l’affirmation délirante et incantatoire d’un slogan aussi creux que pitoyable. Il demeure affligeant que ce soit autour de ce slogan qu’ait été dévié, le dimanche 11 janvier, un authentique mouvement de résistance populaire et nationale affirmant le rejet catégorique par les Français du nihilisme véhiculé par l’islamisme radical. Pour que fleurisse un nouvel épanouissement de la culture française et pour que soit évité le « choc des civilisations » auquel tentent de nous pousser les stratèges de l’ombre, il faudra qu’un jour les Français clament également leur rejet du nihilisme sournois de l’esprit de dérision systématique de tout ce qui est beau et de tout ce qui est grand. DES CRAINTES L’ampleur même de la manifestation du 11 janvier, dont le succès est jusqu’ici habilement exploité par le pouvoir en place – honni hier et adulé tout soudain – laisse craindre que perdure un déni de réalité qui se traduit par une attitude schizophrénique consistant à prôner une immigration de masse et à revendiquer des racines musulmanes pour l’Europe, tout en menant des actions militaires tous azimuts contre le monde musulman. Il est fort probable que d’autres attentats terroristes – notamment en réponse à la sortie d’un nouveau numéro de Charlie Hebdo perçu comme une nouvelle provocation par une grande partie du monde musulman – se produisent sur le sol français, peut-être avec une ampleur bien plus grave encore. Il n’est pas impossible non plus que ne se reproduise en France une insurrection des banlieues dans le style de celle qui a eu lieu en novembre 2005. Il peut y avoir derrière ce type d’événements des stratèges de l’ombre désireux de nous enfoncer dans une guerre civile. Il faut savoir aussi qu’il existe sans doute d’ores et déjà des cellules dormantes prêtes à entrer en action sur commande. Le livre de Samuel Laurent, Al Qaïda en France, donne à cet égard des informations bien inquiétantes. 4 http://www.libertepolitique.com/Actualite/Editorial/La-liberte-et-la-vie-le-desordre-ou-la-mort . François Billot de Lochner est l’auteur d’un ouvrage qui vient de paraître en janvier 2015 : Echapper à la mort de la France, Editions François-Xavier de Guibert.
12 Le site Atlantico a mis en ligne des extraits de cet ouvrage5, dont nous tirons les quelques passages suivants : – Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’établir des filières à destination de l’Irak ou de la Syrie. Le Jihad que nous préparons aura lieu en France. Pour nous, ce pays ne représente pas un adversaire à combattre, mais une terre à conquérir. Cette conquête s’opère de plusieurs manières. Avec la cinquième armée du monde, des services de renseignement qui focalisent tous leurs efforts sur Al-Qaïda et une majorité d’infidèles qui nous considèrent comme des ennemis, les méthodes à employer doivent reposer autant sur la séduction que sur la ruse et la violence. – La séduction ? – Oui. Les musulmans de France s’en chargent déjà. Les salafistes recrutent de nouveaux adeptes chaque jour, et convertissent les jeunes Français pour les amener sur le chemin de l’islam. Pour des raisons de sécurité, nous n’entretenons aucun contact avec ces organisations. Notre mission se cantonne à l’action violente : identifier des cibles, préparer des plans pour les futures opérations, mais aussi coordonner l’acheminement des armes et du matériel jusqu’à nos planques. (…) – Il existe trois types de cibles. Tout d’abord, nous possédons une liste de personnalités que nous pouvons frapper à n’importe quel moment. Pour l’instant, elle ne regroupe que quelques dizaines de noms, avec des informations sur leur lieu de travail, leur domicile, leurs habitudes et leurs éventuelles protections. Cette liste, nous la compléterons et la réactualiserons avec le temps. N’oubliez pas que tous mes agents se trouvent encore en phase de sommeil : ils creusent leur trou dans la société, en apparaissant comme des citoyens modèles. Nous ne pouvons pas agir pour l’instant. – De quel genre de « personnalités » s’agit-il ? – Des hommes politiques, des journalistes ou des personnes publiques. Ces meurtres « ciblés » doivent frapper l’opinion et obtenir une couverture médiatique maximale. (…) – Comme je le disais, nous pouvons envisager des opérations en chaîne. Une journée ponctuée de plusieurs assauts, qui plongerait le pays dans l’effroi, avec une population terrorisée par l’ampleur et la férocité de nos attaques, et des services de sécurité complètement débordés. (…) Al-Qaïda possède une structure quasiment parfaite dans notre pays. Des hommes invisibles, enterrés au plus profond de notre société. Ces hommes ne se cachent pas, loin s’en faut. Ils sont nos voisins, nos amis, nos collègues de bureaux… Et même les plus sympathiques ! Ceux que l’on prend plaisir à fréquenter, car on les « forme » à devenir tolérants, bons vivants et ouverts d’esprit. Ils sont musulmans d’origine, mais s’intéressent davantage à la bonne chère qu’à la religion. Ils expliquent avec mépris et consternation que ces dingues de salafistes représentent la honte de l’islam, tout en prenant l’apéritif avec leurs collègues. Ils organisent des dîners, font du sport, participent à leurs comités d’entreprise ou peut-être même à la vie syndicale de leur usine. Ils sont vous. Ils sont moi. Ils n’éveillent jamais le soupçon ou la méfiance. Bien au contraire, ils l’endorment. Ces agents aguerris au combat, formés à la clandestinité dans les régions les plus inaccessibles de Somalie, se fondent désormais au cœur même de notre quotidien. Passés maîtres dans l’art de la ruse, de la duplicité et de la manipulation, ils exploitent les failles de notre système et contournent ses forces, pour s’y infiltrer sans éveiller les soupçons. Al- Qaïda possède désormais un véritable cheval de Troie dans l’Hexagone. Et l’aveuglement de nos services de sécurité leur a permis de se nicher au plus profond de la société. Longtemps. Pour y attendre un petit bout de papier glissé sous une pierre, qui leur donnera l’ordre d’attaquer et de provoquer un carnage. Sur l’ordre d’un homme qu’ils ne connaissent même pas. 5 http://www.atlantico.fr/decryptage/al-qaida-trois-prochaines-cibles-organisation-terroriste-en-france-samuel-laurent-al- qaida-en-france-seuil-1563993.html.
13 Il convient sans doute de passer les informations diffusées par les écrits de Samuel Laurent au crible d’une critique objective et raisonnée. Cette menace qui semble imparable et déjà installée sur notre sol, prête à des actions terrifiantes, est-elle réelle ou le fruit d’une désinformation – volontaire ou involontaire – visant à désorienter les esprits ? Signalons qu’un des spécialistes en criminologie, Xavier Raufer, qui enseigne dans les universités à Paris, à Washington et à Pékin, estime que le vrai péril provient d’hybrides, des voyous toxicomanes, alcooliques, psychotiques, réislamisés, agissant seuls ou en petits noyaux familiaux, en fratries. 15 janvier 2015 Transits dangereux sur le thème de la Ve Rép. 20 mai 2015 20h51 TU 15h TU Opposition MA-PL et SA-MA Conjonction SO-MA sur MA SO/MA opposition UR Opposition de SA à MA 14 janv. 2015 Quoi qu’il en soit, l’astrologue est à même de relever des transits dangereux sur la zone du carré Mars-Pluton de la Ve République durant la période du transit de Saturne au début du Sagittaire. Nous avons relevé d’abord deux dates où le Soleil, Mars, Saturne et le mi-point Soleil/Mars activent le carré Mars-Pluton natal ; la première de ces dates tourne autour des 15-16 janvier, au lendemain même de la sortie du premier numéro de Charlie Hebdo après l’attentat, avec de nouvelles caricatures de Mahomet qui déclenchent la colère dans le monde musulman6 ; la seconde date critique est celle du 20 mai, lorsque Soleil et Mars transiteront sur le Mars natal, en opposition exacte à Saturne. 6 Ce texte est rédigé précisément le mercredi 14 janvier 2015.
14 EL – 132 – 2015 – P PL – 25 nov. 2015 4 avril - 9h36 TU Eclipse du 4 avril 2015 22h44 TU 14°24 Bélier 3°20 Sagittaire PL – 22 février 2016 18h20 TU 3°34 Poissons Mais il faudra aussi observer attentivement la situation au moment de l’éclipse lunaire du 4 avril 2015, ainsi que lors des deux Pleines Lunes du 25 novembre 2015 et du 22 février 2016. A cela on peut ajouter, comme périodes éventuellement critiques celles des transits solaires au début des signes Mutables (les 21-22 février en Poissons, 23-24 mai en Gémeaux, 25-26 août en Vierge, 24-25 novembre en Sagittaire) et celles des transits martiens (15-16 janvier en Poissons, 15-16 mai en Gémeaux, 28-30 septembre en Vierge).
15 UN CONTEXTE INTERNATIONAL ALOURDI Les attentats des 7 et 9 janvier 2015 ont placé la France au cœur de l’actualité internationale, réunissant à Paris, pour la grande manifestation organisée par le gouvernement, des chefs d’État accourus de toutes parts. Venaient-ils tous là pour manifester simplement leur solidarité envers un pays frappé par le terrorisme islamique ? Il est probable que les hauts responsables de pays eux-mêmes sous les feux de l’actualité n’ont pas manqué de profiter de cette occasion pour avoir entre eux des entretiens politiques. Les attentats de Paris ont lieu dans un contexte international alourdi et singulièrement aggravé depuis à peine un mois. En effet, le 4 décembre 2014, la Chambre des représentants des États-Unis ont voté une résolution (n° 758) qui constitue une véritable déclaration de guerre envers la Russie, avec toute une série d’invectives, de déclarations de propagande et d’accusations totalement sans fondement, qui engagent le monde dans la perspective d’une guerre mondiale. A cela le président Vladimir Poutine a répondu en signant, le 26 décembre, une nouvelle doctrine militaire pour les forces armées russes ; ce document considère désormais l’expansion de l’OTAN et les efforts pour déstabiliser la Russie et les pays avoisinants comme les menaces les plus graves pour sa sécurité. Cette nouvelle doctrine militaire apparaît ainsi comme une réponse à l’encerclement délibéré de la Russie par l’OTAN et à la guerre économique que l’Union européenne et les États-Unis livrent à la Russie. Mais à cela s’joute le vote du Parlement ukrainien, fin décembre, en faveur de démarches pour adhérer à l’OTAN, l’Ukraine renonçant officiellement à son statut de pays non-aligné, ce qui est une provocation ouverte à l’égard de Moscou. A1 la suite de quoi le vice-ministre russe de la Défense, Anatole Antonov, a averti que si l’Ukraine rejoignait l’OTAN, la Russie pourrait rompre toutes ses relations avec l’alliance militaire. Dans ce contexte, l’axe Pékin-Moscou, qui s’est très nettement renforcé à l’automne dernier prend un poids grandissant et l’on assiste au grand basculement du monde vers l’Asie, au détriment de l’Europe, prisonnière d’une relation inégale avec son grand allié américain. Entre l’Asie et l’Europe est en train de se structurer, autour de Moscou, un espace eurasiatique qui se déploie tant sur le plan politico-économique qu’autour d’un axe religieux très majoritairement orthodoxe-musulman. La Russie se veut désormais « gardienne de la culture européenne, des valeurs chrétiennes et de la civilisation authentiquement européenne », valeurs mises à mal par l’occidentalisation et un certain athéisme totalitaire. Un quart de siècle après la chute du communisme, elle est un réservoir de valeurs et il n’est pas exclu qu’elle puisse devenir un modèle pour une Europe malade. Le renouveau spirituel en cours est d’abord, certainement, le fruit des martyrs chrétiens qui ont subi un long et terrible siècle de persécutions religieuses sous le régime communiste, y compris jusqu’à la fin du règne de Mikhaïl Gorbatchev ; il résulte également du fait que les élites politiques, loin de le freiner, l’encouragent - à l’inverse de ce qui se passe en France. Et nous laisserons, pour conclure, la parole à l’archevêque de Mossoul, Mgr Amel Shimoun Nona, qui fait partie de ces réfugiés irakiens de confession chrétienne qui ont fuit la barbarie islamique du « califat ». Dans un article publié le 10 août par le journal italien Corriere della Sera, il lance cet avertissement aux Occidentaux : Notre souffrance est un prélude à ce que vous-mêmes, chrétiens européens et occidentaux, souffrirez dans un futur proche. S’il-vous-plaît, il faut que vous compreniez. Vos principes libéraux et démocratiques n’ont aucune valeur ici. Vous devez reconsidérer la réalité du Moyen-Orient, car vous accueillez un nombre croissant de musulmans. Vous aussi, vous êtes en danger. Il vous faut prendre des décisions courageuses et dures, y compris en allant à l’encontre de vos principes. Vous croyez que tous les êtres humains sont égaux, mais ce n’est pas une chose certaine. L’Islam ne dit pas que tous les êtres humains sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas cela rapidement, vous tomberez victimes d’un ennemi que vous aurez accueilli dans votre maison. Charles Ridoux Amfroipret, le 14 janvier 2015
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