L'expérience de la Banque-carrefour de la Sécurité sociale en Belgique
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L’expérience de la Banque-carrefour de la Sécurité sociale en Belgique Frank Robben Banque-carrefour de la sécurité sociale. Respectivement : Thierry Desterbecq administrateur général, juriste, et chef de la section Innovation et Soutien à la décision Peter Maes Réformer les processus et les relations A pparue dès avant 1980, l’idée de l’utilisation de la technologie pour simplifier les procé- dures administratives de la sécurité sociale belge a entre institutions de Sécurité sociale abouti, en 1990, à l’installation de la Banque- Le premier fondement légal donné à l’E-govern- carrefour de la Sécurité sociale. L’interaction de ment de la sécurité sociale ou « E-sécurité cette nouvelle institution avec les autres institu- sociale » est la loi du 15 janvier 1990 relative à tions de Sécurité sociale a mené à la création d’un l’institution et à l’organisation d’une Banque- réseau informatique d’échanges des données, au carrefour de la Sécurité sociale (annexe p. 30). départ duquel s’est développée, à partir de 1995, Cette loi donnera à la nouvelle institution publi- la volonté d’harmoniser certains concepts juri- que qu’elle crée la mission générale de réformer diques de sécurité sociale en vue de simplifier les les processus et les relations entre les institutions procédures informatiques de traitement des de Sécurité sociale ainsi qu’entre ces institutions données et d’accroître l’utilisation des possibilités et les citoyens et les entreprises, grâce au recours techniques. De grands projets ont ainsi pu être mis optimal aux technologies modernes et aux en œuvre dans le but d’offrir aux assurés sociaux nouveaux médias, et de promouvoir un fonction- et aux entreprises belges des services facilement nement aussi effectif et efficace que possible de utilisables, compréhensibles, rapides, proactifs et la sécurité sociale, une optimisation des services de qualité, destinés à réduire au maximum les rendus aux citoyens et aux entreprises et une lourdeurs administratives, les pertes de temps ou réduction maximale des charges administratives. les défauts d’octroi de droits qui leur étaient Est ainsi constitué un réseau d’échanges de pourtant acquis. Au gré des avancées technologi- données électroniques entre les institutions de ques de demain, il est permis d’espérer que ces sécurité sociale. Dans le courant de l’année attentes soient toujours plus atteintes au fil des 1996, le gouvernement belge renforce encore la projets futurs envisagés. politique, mise en place quelques années plus tôt, de simplification administrative des obliga- L’« E-government » consiste à repenser profondé- tions des employeurs vis-à-vis des institutions de ment les relations entre les services publics, les Sécurité sociale : il adopte un plan de moder- citoyens et les entreprises en utilisant les oppor- nisation de la sécurité sociale, concrétisé par la tunités offertes par les technologies modernes loi du 26 juillet 1996 portant modernisation de la – l’Internet et les nouveaux médias – pour leur offrir Sécurité sociale et assurant la viabilité des régi- des services rapides, efficaces et intégrés, en fonc- mes légaux des pensions. tion de leur milieu de vie, tout en garantissant, d’une part, le moins de formalités administratives possible Constituant le cœur actuel de l’E-government de et, d’autre part, le respect de la vie privée. C’est la Sécurité sociale, cette approche est menée incontestablement le secteur de la sécurité sociale sous la coordination de la Banque-carrefour de qui a, en Belgique, été le précurseur de l’E-governe- la sécurité sociale (BCSS), en collaboration avec ment en procédant très tôt, dès le milieu des années les institutions de Sécurité sociale et les parte- quatre-vingt, à l’examen des possibilités de simpli- naires sociaux. Sous sa coordination, les institu- fication et d’harmonisation de son droit et de ses tions ont repensé et automatisé de nombreuses applications, offertes par les avancées technolo- relations entre elles ainsi qu’entre elles et les giques naissantes. citoyens et les entreprises. Le choix s’est porté Compte tenu du cadre dans lequel le présent article s’inscrit, il est nécessairement limité à l’essentiel du sujet qu’il aborde. Le lecteur souhaitant approfondir la matière est, par conséquent, invité à consulter les sites Web de la BCSS (http://www.bcss.fgov.be) et de F. Robben (http://www.law.kuleuven.ac.be/icri/frobben). Recherches et Prévisions n° 86 - décembre 2006 19 Dossier Organisation/Gestion/Métiers
sur une approche holistique combinant une La collecte unique et la réutilisation des coordination et une réorganisation des pro- informations cessus et systèmes de traitement des informa- Les informations ne peuvent être collectées que tions des différents acteurs du secteur social (ce par les acteurs du secteur social pour des finalités qu’on appelle le « back office ») avec le déve- bien déterminées et dans la mesure où cette loppement d’une offre de services électroniques demande de communication est proportionnelle à intégrée, orientée utilisateur, par l’Internet, aux ces finalités. Les informations ne peuvent pas être citoyens et entreprises (ce qu’on appelle le demandées plusieurs fois aux citoyens ou aux « front office »). entreprises et ne peuvent être demandées à une autre source que celle où ces données ont été créées pour la première fois. Le fournisseur des Cinq principes de base du traitement informations doit pouvoir lui-même choisir le des informations canal par lequel il communique les informations aux acteurs du secteur social. L’utilisation de En vue d’exercer sa mission de moteur de canaux électroniques avec des services de base l’E-government dans le secteur social, la BCSS a uniformes est ainsi privilégiée (single sign-on, dégagé cinq principes de base en matière de accusé de réception par fichier, notification par traitement de l’information, principal moyen de message). production des acteurs du secteur social, qu’elle promeut auprès de tous ces acteurs. Les acteurs du secteur social doivent collecter les informations sur la base du modèle d’infor- La modélisation des informations mation et de directives administratives unifor- Le processus de modélisation des informations a mes. Dès que ces informations parviennent à un pour objectif de rendre utilisable par tous les acteur du secteur social, elles doivent être vali- acteurs concernés les informations qu’ils ont dées, selon une répartition fixe des tâches, par collectées. Ce processus consiste à appréhender cet acteur ou par l’autorité qui est la plus compé- comme informations les différents éléments réels tente ou dont l’intérêt pour valider ces informa- auxquels des concepts légaux proches (la rémuné- tions est le plus grand. Ce n’est qu’après leur ration, la période de référence, etc.) renvoient. La validation que les informations peuvent être réalité, qui correspond aux notions juridiques partagées avec des utilisateurs autorisés par le utilisées par les différents acteurs, est ainsi parcel- Comité sectoriel de la Sécurité sociale et être lisée en un ensemble de « composants » qui, pris réutilisées par eux. isolément, peuvent ne représenter chacun qu’une donnée factuelle sans valeur juridique particulière La gestion des informations mais dont la combinaison à d’autres composants La gestion des informations est assurée par le biais renvoie aux concepts légaux propres à chaque d’une répartition fonctionnelle des tâches entre les acteur. Ce processus de coordination permet ainsi acteurs du secteur social déterminant l’acteur du à chaque acteur de mettre en œuvre la réglemen- secteur social ou l’administration devant assumer tation qu’il doit appliquer au départ d’informa- l’enregistrement, la gestion et la mise à disposition tions collectées par d’autres pour exécuter leur de tous les utilisateurs autorisés des informations propre réglementation. sous leur forme authentique. Ainsi, une source authentique est déterminée pour chaque infor- Cependant, la modélisation des informations mation au sein du secteur social ou de l’adminis- implique que la définition des éléments d’infor- tration. Les informations sont enregistrées confor- mation, de leurs caractéristiques et de leurs rela- mément au modèle d’information. Chaque acteur tions réciproques se base sur une abstraction de la du secteur social doit signaler les inexactitudes réalité et non sur des concepts légaux, évitant supposées dans les informations à l’acteur qui doit ainsi des modifications au modèle d’information à les valider et ce dernier est tenu d’analyser ces la suite de changements intervenus dans la légis- inexactitudes et, le cas échéant, de les corriger et lation. Dès lors que le monde réel est en mutation de mettre l’information corrigée à la disposition constante et que tous les besoins d’utilisation ne des acteurs intéressés. sont pas prévisibles, il est possible d’étendre et d’adapter de manière souple le modèle d’infor- Les informations ne peuvent être conservées et mation lorsque le monde réel ou l’utilisation des gérées que pour le temps nécessaire aux besoins informations changent. Une manière d’opérer de l’entreprise, au soutien à la politique ou à cette modélisation des informations consiste à l’application de la réglementation ou tant qu’elles recourir à des techniques de modélisation des conservent une pertinence historique ou une informations « orientées objet » et à des langages valeur d’archives. Dans ce cas, les informations de modélisation tels que l’UML (Unified Modelling seront de préférence enregistrées sous une forme Language). anonyme ou codée. Recherches et Prévisions n° 86 - décembre 2006 20 Dossier Organisation/Gestion/Métiers
Aperçu succinct du système de Sécurité sociale belge (*) Le système de protection sociale en Belgique (prestations familiales, aide à la maternité, presta- recouvre, d’une part, les « secteurs classiques » de la tions de l’assurance en cas de faillite et pensions Sécurité sociale et, d’autre part, « l’aide sociale ». inconditionnelles). L’INASTI est, quant à lui, chargé La Sécurité sociale belge classique comporte sept de percevoir au final la globalité des cotisations et branches : les pensions de retraite et de survie ; le de coordonner le paiement des prestations (sauf chômage ; l’assurance contre les accidents du pour la maladie et l’invalidité). travail ; l’assurance contre les maladies profession- Les fonctionnaires se répartissent en deux groupes : nelles ; les prestations familiales ; l’assurance maladie- le personnel local et provincial et les autres. Pour invalidité ; les vacances annuelles. ceux qui appartiennent à la première catégorie, Pour les travailleurs indépendants, il existe égale- c’est l’ONSSAPL (l’Office national de Sécurité ment une assurance sociale en cas de faillite et un sociale pour les administrations provinciales et régime de prestations d’aide à la maternité en locales) qui est l’instance principale. Pour tous les faveur des travailleuses indépendantes. autres fonctionnaires, l’autorité qui agit comme L’aide sociale recouvre : le revenu d’intégration (et employeur est elle-même responsable de la percep- l’aide sociale au sens large) ; la garantie de revenus tion et du paiement des cotisations, à l’exception aux personnes âgées ; les prestations familiales des cotisations des soins de santé qui, elles, sont garanties ; les allocations aux personnes handicapées. affectées au régime régulier des travailleurs salariés. L’ensemble du système de Sécurité sociale belge Le financement de la Sécurité sociale belge classi- classique est réparti entre un régime pour les que se fait différemment pour les travailleurs salariés, travailleurs salariés (travaillant dans les liens d’un les travailleurs indépendants et les fonctionnaires. contrat de travail sous l’autorité d’un employeur), Chaque système repose traditionnellement sur le un régime pour les travailleurs indépendants paiement de cotisations sociales. Outre ce mode de (travaillant en dehors de tout lien de subordination) financement classique de la Sécurité sociale, il et un régime pour les fonctionnaires (soumis au existe également un financement alternatif. statut des pouvoirs publics belges). Le régime des travailleurs salariés est financé par Pour le régime des travailleurs salariés, l’ONSS les cotisations des employeurs et des travailleurs (l’Office national de Sécurité sociale) est l’orga- salariés, par des subsides de l’État et par plusieurs nisme de perception principal. L’ONSS perçoit les mesures alternatives de financement. cotisations de Sécurité sociale tant des employeurs Le régime des travailleurs indépendants est, pour que des travailleurs. Le paiement des prestations se l’essentiel, financé par les cotisations émanant des fait par des institutions de paiement, nommées travailleurs indépendants. Les travailleurs indépen- « parastataux ». À chaque branche de la Sécurité dants versent une cotisation de sécurité sociale sociale correspond au moins une institution trimestrielle à la caisse d’assurances sociales à publique de sécurité sociale, à savoir notamment : laquelle ils sont affiliés. Outre ces cotisations, le l’Office national des allocations familiales des régime perçoit également des subsides de l’État et travailleurs salariés (ONAFTS) ; l’Office national de une partie du financement alternatif de la Sécurité l’Emploi (ONEM) ; l’Office national des Pensions sociale. (ONP) ; l’Institut national d’Assurance maladie- Pour les fonctionnaires, ce sont les autorités qui invalidité (INAMI) ; le Fonds des accidents du financent les prestations sociales. Le personnel des travail (FAT) ; le Fonds des maladies profession- administrations publiques engagé sous contrat de nelles (FMP) ; l’Office national des vacances travail (non fonctionnaire) est soumis au régime annuelles (ONVA). général des travailleurs salariés. En ce qui concerne les travailleurs indépendants, ils Depuis quelques années, un système de finance- sont assurés pour cinq branches de la Sécurité ment alternatif de la Sécurité sociale a été mis en sociale : les soins de santé, l’incapacité de travail place. Son objectif est de permettre une limitation ou l’invalidité, l’assurance maternité, les prestations des subventions de l’État et une baisse des coti- familiales, les pensions et la faillite. Les travailleurs sations patronales. Le financement alternatif est indépendants s’affilient et payent leurs cotisations constitué d’un pourcentage des recettes de TVA. Ce sociales auprès d’une caisse d’assurances sociales montant est affecté à la sécurité sociale des tra- pour travailleurs indépendants ou auprès de la vailleurs salariés et des travailleurs indépendants. Caisse nationale auxiliaire d’assurances sociales L’aide sociale est, quant à elle, financée par les pour travailleurs indépendants qui est gérée par impôts. l’Institut national d’assurances sociales pour tra- vailleurs indépendants (l’INASTI). Les caisses d’assu- (*) Cette présentation succincte repose sur un résumé des informations publiées sur le site Internet du Service public rances sociales sont également chargées de l’octroi fédéral belge de la sécurité sociale qui peut être consulté à de certaines prestations aux travailleurs indépendants l’adresse : http://www.securitesociale.fgov.be/FR/index.htm. Recherches et Prévisions n° 86 - décembre 2006 21 Dossier Organisation/Gestion/Métiers
L’échange électronique d’informations La mise en place d’un réseau d’échange Une fois collectées et validées, les informations des données sont, dans la mesure du possible, stockées, gérées et échangées par la voie électronique afin Sur la base des cinq principes de base précités, la d’éviter toute réintroduction manuelle. L’initia- BCSS a ainsi mis en place un réseau d’échange tive de l’échange électronique d’informations des données. En vue de chapeauter ces réalisa- peut émaner de l’acteur qui dispose d’une infor- tions sur le plan de la sécurité et de la protection mation, de l’acteur qui en a besoin ou de la de la vie privée, un ensemble de mesures concrètes BCSS. L’échange électronique des informations ont été adoptées dès la constitution du réseau s’effectue dans un cadre d’opérabilité technique d’échange des données. La BCSS gère un réseau et fonctionnelle qui évolue constamment avec d’échange électronique de données sécurisé entre les standards ouverts du marché et qui est indé- quelque deux mille acteurs du secteur social. En pendant de la technique d’échange des infor- 2005, 500,8 millions de messages électroniques mations utilisée (interactive ou par traitement en ont été échangés à travers le réseau entre les différé). Les informations disponibles sont uti- acteurs du secteur social, rendant ainsi autant de lisées de manière proactive pour l’octroi auto- déclarations et d’attestations papier superflues. matique de droits, le préremplissage lors de la Depuis quelques années, le réseau est relié de collecte des informations et la fourniture d’infor- manière sécurisée avec des réseaux à haut degré mations aux intéressés. de pénétration chez les citoyens et les entreprises, comme Internet, le réseau interbancaire ISABEL La protection des informations auxquels sont connectées de nombreuses entre- La sécurité, l’intégrité et la confidentialité des prises, le réseau Publilink et le réseau VERA informations doivent être garanties grâce à un auxquels sont abonnés la plupart des communes ensemble intégré de mesures de sécurité struc- et des centres publics d’aide sociale. De cette turelles, organisationnelles, techniques, physiques manière naît progressivement un trafic de données et autres prises en exécution de la politique de électroniques entre les acteurs du secteur social, sécurité de l’information adoptée. Les données à d’une part, et les citoyens et les entreprises, caractère personnel peuvent uniquement être uti- d’autre part. Le réseau offre, par ailleurs, la possi- lisées pour des finalités conciliables avec le but bilité de vérifier les signatures électroniques. pour lequel elles ont été collectées. Seuls les utili- sateurs autorisés peuvent accéder aux données à La BCSS ne conserve en principe pas d’informa- caractère personnel en fonction des besoins de tions sur les assurés sociaux ou les entreprises. Elle l’entreprise, du soutien de la politique et de a toutefois pour mission d’organiser les échanges l’application de la réglementation. Les autorisa- électroniques de données entre les acteurs du tions d’accès aux données à caractère personnel secteur social et entre ceux-ci et les citoyens et les sont octroyées par le Comité sectoriel de la entreprises. À cet effet, la BCSS dispose d’un Sécurité sociale créée au sein de la Commission répertoire des références qui n’enregistre pas le pour la protection de la vie privée et sont rendues contenu de données mais qui contient unique- publiques. La conformité de la demande d’accès ment des données de routage. Il est composé de aux autorisations d’accès déjà accordées est véri- trois tables : fiée préventivement pour chaque échange élec- • la table des données disponibles (la table « quoi tronique de données à caractère personnel par la – où ») indique quelles données sont disponibles BCSS. auprès de quelle institution de Sécurité sociale et sous quelles conditions ; Chaque échange électronique de données à • la table des autorisations d’accès (la table « qui caractère personnel est enregistré afin de per- – peut obtenir – quoi ») indique quelles données mettre de tracer ultérieurement tout usage impro- peuvent être obtenues par quelle institution de pre éventuel. Chaque fois que l’information est Sécurité sociale et sous quelles conditions. utilisée pour l’adoption d’une décision, l’informa- La table des données disponibles et la table des tion utilisée est communiquée à l’intéressé en autorisations d’accès sont complétées par la BCSS même temps que la décision. De manière géné- sur la base de procédures spécifiques et en fonc- rale, chaque personne dispose d’un droit d’accès tion des autorisations du Comité sectoriel de la et de correction de ses propres données à carac- Sécurité sociale ; tère personnel. La mise en œuvre de ce droit se • le répertoire des personnes (la table « qui – où – fait par simple demande datée et signée de la per- quand – en quelle qualité ») constitue la plus sonne, qui doit prouver son identité, et implique grande table et indique auprès de quel secteur, en une réponse sans délai de la BCSS ou de l’institu- quelle qualité, pour quelle période une personne tion de sécurité sociale concernée. L’effectivité du est connue (c’est-à-dire a un dossier). Par secteur, droit est assurée par un éventuel recours à intro- il y a lieu d’entendre une institution de Sécurité duire devant le juge civil. sociale. La qualité porte sur le type de dossier. Recherches et Prévisions n° 86 - décembre 2006 22 Dossier Organisation/Gestion/Métiers
Une personne déterminée peut être connue sous prévus et certaines obligations incombant aux différentes qualités auprès d’un même secteur. Une responsables d’un traitement, certains droits en personne est identifiée à l’aide d’une clé d’identifi- faveur des personnes dont les données à caractère cation unique, son numéro d’identification de la personnel sont traitées, un contrôle par un organe Sécurité sociale (NISS). de surveillance indépendant et des sanctions pénales en cas de violation des principes ont été La BCSS utilise le répertoire des références pour déterminés. Les institutions de Sécurité sociale effectuer un contrôle d’accès préventif, c’est-à- doivent toujours veiller à la protection des données dire limiter l’accès d’un acteur à l’information à caractère personnel lorsqu’elles entrent en qu’il peut obtenir et aux personnes pour lesquelles contact avec le réseau et doivent continuellement il gère un dossier, pour transmettre des demandes fournir des efforts sur le plan de la qualité et de d’information à l’acteur qui peut fournir l’infor- l’actualité de ces données. Chaque institution a mation, et pour communiquer automatique- mis en œuvre des mesures techniques de sécurité ment les modifications aux informations aux tant physiques que logiques. acteurs du secteur social qui possèdent un dossier relatif au citoyen concerné et qui ont besoin de cette information pour exécuter leurs missions. Le Assurer aux assurés sociaux répertoire des références contient des références à une protection optimale de leur vie privée 113,8 millions de dossiers. Chaque assuré social y est en moyenne connu auprès de 8,02 acteurs du Ainsi, la BCSS et les institutions de Sécurité secteur social. sociale sont tenues de prendre toutes les mesures qui permettent de garantir la parfaite conservation En outre, pour améliorer la fluidité des échanges des données sociales à caractère personnel. Les d’informations relatives aux citoyens et aux personnes qui interviennent dans l’application de entreprises, un numéro d’identification unique, la Sécurité sociale peuvent obtenir la communica- valable pour l’ensemble du secteur social, est tion des seules données dont elles ont besoin pour utilisé pour chaque citoyen et pour chaque entre- cette application. Ces personnes ne peuvent prise. Pour les citoyens, il s’agit du NISS, c’est-à- disposer des données à caractère personnel reçues dire le numéro de Registre national pour les que le temps nécessaire à l’application de la personnes inscrites dans un registre belge de Sécurité sociale. Par ailleurs, elles sont tenues de population ou des étrangers ou un numéro attri- prendre les mesures qui permettent d’en garantir bué par la BCSS pour les personnes qui possè- le caractère confidentiel et doivent veiller à ce que dent un dossier dans la Sécurité sociale belge ou les données à caractère personnel soient utilisées auprès d’une administration publique belge, uniquement pour l’exécution de leurs obligations mais qui ne sont pas inscrites dans un registre légales. Toute institution de Sécurité sociale doit belge de population ou des étrangers. Le numéro instituer en son sein un service interne chargé de d’identification unique des citoyens est inscrit la sécurité de l’information. Ce service a une qua- sur leur carte d’identité sociale et sur la carte druple mission d’avis, de stimulation, de documen- d’identité électronique qui peuvent être lues tation et de contrôle. électroniquement. À l’aide du numéro d’identi- fication unique, chaque acteur du secteur social En outre, le Comité sectoriel de la Sécurité peut, s’il y est autorisé, obtenir, de manière aisée sociale est chargé de surveiller le respect des et fiable, par le réseau, des données sur l’inté- dispositions de la loi organique de la BCSS et en ressé auprès des autres acteurs. Grâce à la plus particulier celles relatives à la protection des grande fluidité des échanges d’informations entre données. Cette surveillance s’exerce à l’égard les acteurs du secteur social et à la diminution des institutions de Sécurité sociale et, de manière corrélative de communications de mêmes infor- générale, de toutes les personnes qui ont accès à mations par les assurés sociaux, ceux-ci et leurs des données à caractère personnel dans le cadre employeurs sont déchargés de nombreuses tâches de l’application de la Sécurité sociale. Chaque administratives lors de la transmission d’infor- type de communication de données à caractère mations aux acteurs du secteur social. personnel entre institutions de Sécurité sociale ou vers des tiers doit faire l’objet d’une auto- Lors de l’élaboration de la loi organique de la risation de principe du Comité sectoriel de la BCSS, une attention particulière a été consacrée à Sécurité sociale. Toute personne peut solliciter la protection de la BCSS, de son réseau ainsi que l’autorisation du Comité pour obtenir une commu- des données personnelles qui sont échangées à nication de données sociales à caractère per- travers ce réseau en vue d’offrir aux assurés sonnel. Composé d’experts indépendants nommés sociaux une protection optimale de leur vie par le Parlement, le Comité est présidé par un privée. Les principes de base en matière de magistrat. Les critères décisionnels sont le respect des sécurité et de protection des données ont été principes de finalité, de légitimité et de proportion- Recherches et Prévisions n° 86 - décembre 2006 23 Dossier Organisation/Gestion/Métiers
nalité. Dès lors que la communication de données loppement des flux de données électroniques sociales à caractère personnel apparaît ne pas décharge les institutions de Sécurité sociale de respecter ces principes, le Comité prend une l’obligation d’établir un grand nombre d’attesta- délibération refusant de l’autoriser, sous peine de tions sur papier et de les envoyer aux assurés sanctions pénales. sociaux, qui doivent les remettre à une autre insti- tution, où les données qui figurent sur ces attesta- tions doivent à nouveau être introduites manuelle- Des services de plus en plus importants ment. Toutes les institutions affiliées au réseau à l’attention des citoyens et des peuvent consulter d’une manière contrôlée les entreprises banques de données de toutes les autres insti- tutions et échanger jusqu’à cent quatre-vingt et un Au milieu des années quatre-vingt-dix, l’idée types de messages électroniques. L’encadré p. 25 d’une simplification des procédures administra- donne quelques exemples des flux de données tives grâce à l’informatique a débouché sur celle et des attestations électroniques échangées par d’une harmonisation de certains concepts juri- leur biais. diques de sécurité sociale en vue de simplifier les procédures informatiques de traitement des données. Par ailleurs, la BCSS prend activement part, au L’harmonisation des concepts juridiques appli- niveau européen, au développement d’un réseau cables en sécurité sociale et l’unicité des clés européen pour l’échange électronique de données d’identification ont permis le développement de sociales relatives aux citoyens qui migrent entre services de plus en plus importants à l’attention des des États membres de l’Union européenne. En citoyens et des entreprises. Belgique, la BCSS joue le rôle de « point de trans- mission » pour l’échange de messages électro- L’échange électronique des attestations niques en provenance d’institutions étrangères relatives à la situation de sécurité sociale de sécurité sociale, destinés à des institutions de La BCSS assure le développement de flux de Sécurité sociale belges et vice versa. données électroniques permettant aux institutions de Sécurité sociale de communiquer la situation La carte d’identité sociale d’une personne en matière de sécurité sociale à Dans le courant de 1998, chaque assuré social a d’autres acteurs qui ont besoin de ces informa- reçu une carte d’identité sociale ou carte « SIS ». tions pour l’exécution de leurs missions. Le déve- Cette carte a la forme d’une carte à puce qui contient des informations électroniques et sur laquelle sont imprimées des données relatives à son titulaire. Ainsi, la carte SIS comporte un L’E-government certain nombre de données d’identification de dans le secteur social belge récompensé base, lisibles à l’œil nu et par la voie électro- nique, au nombre desquelles figure le numéro Ces dernières années, l’approche de l’E-govern- d’identification de la sécurité sociale, le NISS. La ment dans le secteur social belge a été systéma- tiquement citée comme la meilleure pratique carte SIS constitue ainsi l’instrument essentiel dans des études comparatives effectuées à la d’identification des assurés sociaux au sein du demande de la Commission européenne. Cette réseau géré par la BCSS ; elle offre la fiabilité approche a également reçu un Good Practice d’une identification directe et exempte d’erreurs, Label dans le cadre de l’E-government Good un gain de temps propre à l’immédiateté de Practice Framework de la Commission européenne. En décembre 2004, la BCSS s’est vu décerner le l’échange de données électroniques et la généra- premier E-government Champion Award belge, lisation de l’utilisation d’un même identifiant par prix qui a été remis par Agoria, une fédération tous les acteurs de la sécurité sociale. Ainsi, la représentative des employeurs (cette fédération détention d’un document officiel, mentionnant compte quelque mille trois cents membres parmi correctement le NISS, et qui doit être présenté à les entreprises de l’industrie technologique). Récemment, le 23 juin 2006, l’Organisation des chaque contact avec une institution publique de Nations unies a décerné un Public Service Award Sécurité sociale, procure à l’assuré social la au programme d’E-gouvernement développé au garantie d’un service plus rapide et plus exact. sein de la sécurité sociale belge. La BCSS a reçu Les données nécessaires à la détermination des cette récompense au nom du réseau de la droits sociaux peuvent être retrouvées plus rapi- Sécurité sociale. Cette prestigieuse récompense a été attribuée dans la catégorie « Utilisation des dement et avec une plus grande garantie d’exac- Technologies de l’Information et de la Commu- titude par le biais du réseau de la BCSS. L’assuré nication (TIC) dans l’Administration Publique ». social se voit également déchargé de l’obligation L’ONU a ainsi reconnu la contribution du secteur de fréquemment fournir des informations détaillées de la sécurité sociale belge au renforcement du aux différentes instances de sécurité sociale et ses rôle, du professionnalisme et de l’image de la Fonction publique. droits sociaux peuvent être déterminés de manière plus rapide et plus correcte. Recherches et Prévisions n° 86 - décembre 2006 24 Dossier Organisation/Gestion/Métiers
Exemples de flux de données et d’attestations électroniques échangées (chiffres de l’année 2005) • 17,2 millions de bons de cotisation électroniques, quittent l’école et qui s’inscrivent comme demandeurs remplaçant les bons de cotisations papiers transmis d’emploi, de manière à préserver leur droit aux allo- annuellement par l’assuré de l’assurance maladie et cations familiales ; invalidité à sa mutualité pour prouver son droit à être • 14,1 millions d’attestations électroniques émises assuré, désormais déduits de manière automatisée des par l’ONEM et destinées à l’Office national de diverses banques de données disponibles auprès de Sécurité sociale (ONSS) et/ou à l'Office national de diverses institutions et transmis aux mutualités par le Sécurité sociale des administrations provinciales et réseau de la BCSS ; locales (ONSSAPL) afin que ces organismes puissent • 6,1 millions d’attestations électroniques destinées vérifier si les conditions d’octroi de réductions de aux administrations communales et provinciales ainsi cotisations patronales sont remplies ; qu’à certaines instances régionales, mentionnant qui • 1,8 million d’attestations électroniques provenant de leurs contribuables ou de leurs redevables d’une du Fonds de sécurité d’existence pour les ouvriers du redevance bénéficie d’un remboursement majoré des secteur de la construction et destinées à l’ONEM, afin frais de soins de santé, de sorte que les instances que celui-ci soit en mesure de vérifier, lors d’un concernées peuvent accorder automatiquement aux contrôle sur le chantier de construction, l’authenticité intéressés une réduction ou une exonération des d’une carte de contrôle pour un travailleur donné ; impôts ou des redevances, prévues dans leurs règle- • 9,5 millions d’attestations électroniques destinées ments ; au Service public fédéral (SPF – anciennement minis- • 8,9 millions d’attestations électroniques relatives à tère) Finances portant sur le ticket modérateur payé en des périodes d’interruption de travail en provenance soins de santé, de sorte que le SPF Finances puisse des mutualités, des assureurs accidents du travail, des automatiquement déterminer, par ménage, lors de organismes de paiement des allocations de chômage l’imposition, les montants à déduire de l’impôt sur les et du Fonds des maladies professionnelles à desti- personnes physiques dans le cadre du maximum à nation des autres institutions de Sécurité sociale afin facturer ; de compléter les données de la déclaration multi- • 7,2 millions d’attestations électroniques destinées fonctionnelle des employeurs avec les données dont au SPF Finances, qui indiquent les personnes qui les institutions émettrices sont la source authentique ; tombent sous l’application de la cotisation spéciale de • 2 millions d’attestations électroniques se rapportant sécurité sociale perçue par le SPF Finances sur le à des chômeurs ou à des personnes en interruption de revenu imposable du ménage, ou qui indiquent les carrière destinées au service qui tient à jour le compte montants à déduire de la cotisation spéciale de individuel de pension, afin que ce service puisse sécurité sociale à la suite du paiement d’une cotisa- compléter leur compte de pension ; tion majorée dans le statut social des indépendants ; • 5 millions d’attestations électroniques destinées aux • 2,6 millions d’attestations électroniques provenant mutualités et se rapportant à des personnes ayant droit de diverses institutions de sécurité sociale et du SPF au revenu d’intégration, à une allocation pour per- Sécurité sociale à destination de la Région flamande, sonne handicapée, à un revenu garanti pour personnes afin que cette dernière puisse accorder automatique- âgées, à une garantie de revenus pour personnes ment, lors de la fixation du précompte immobilier, la âgées, à des allocations familiales majorées pour réduction ou l’exonération du précompte aux per- cause de handicap, ou se rapportant à des chômeurs sonnes concernées ; de longue durée ; les mutualités sont ainsi en mesure • 6,1 millions d’attestations relatives aux jours de d’établir les droits de ces personnes à une intervention vacances et au pécule de vacances provenant des majorée de l’assurance de soins de santé, de tenir caisses de vacances destinées aux autres acteurs du compte de ces données lors de la fixation de l’inter- secteur social ; vention forfaitaire aux malades chroniques et d’appli- • 406 000 attestations électroniques émises par quer immédiatement le maximum à facturer ; l’Institut national d'assurances sociales pour tra- • 2,7 millions d’attestations électroniques en pro- vailleurs indépendants (INASTI) destinées aux autres venance de l’Office national de l’emploi (ONEM), acteurs du secteur social communiquant le début et la destinées aux caisses d’Allocations familiales, par fin d’une activité indépendante ; lesquelles est communiqué le statut de chômeur (de • 11,6 millions d’attestations électroniques destinées longue durée) ou de personne en interruption de au datawarehouse OASIS dans le cadre d’un projet carrière ; dès lors, les caisses d’Allocations familiales antifraude commun aux services d’inspection du SPF sont en mesure de fixer le droit à des allocations fami- Sécurité sociale, de l’ONSS, du SPF Emploi, Travail et liales (majorées) ; Concertation sociale et de l’ONEM. L’objectif du data- • 4 millions d’attestations électroniques émanant des warehouse est de permettre aux services d’inspection mutualités et destinées aux caisses d’Allocations fami- sociale d’effectuer des analyses sur des données liales concernant le maintien du droit aux allocations codées provenant de divers acteurs du secteur social familiales dans le chef des personnes en incapacité de en vue de détecter des fraudes potentielles ; en ce qui travail ou des femmes en congé de maternité ; concerne les personnes soupçonnées de fraude, la • 247 000 attestations électroniques provenant des BCSS identifie de nouveau leurs données au profit des services de placement et destinées aux caisses services d’inspection, afin que ces derniers puissent d’Allocations familiales concernant les jeunes qui effectuer des contrôles ciblés. Recherches et Prévisions n° 86 - décembre 2006 25 Dossier Organisation/Gestion/Métiers
À côté des données d’identification de base, la Le portail de la Sécurité sociale met à disposition carte SIS contient également des données élec- des utilisateurs de manière intégrée des informa- troniques relatives à la situation d’ayant droit du tions, des transactions et des liens vers les sites titulaire dans le secteur des soins de santé. La Internet des différentes institutions publiques de carte SIS permet au titulaire de prouver sa situa- Sécurité sociale. Les transactions peuvent être tion d’ayant droit à l’égard des dispensateurs de effectuées soit directement par connexion Internet soins de santé, comme les pharmaciens, les hôpi- au portail, soit en mode différé d’application à taux, etc. Sur la base de ces données, les dispen- application autorisant, par exemple, l’échange sateurs de soins sont en mesure de déterminer la direct de données entre le logiciel de l’adminis- part personnelle de l’intéressé dans le coût des tration du personnel d’une entreprise ou de son soins dispensés. La duplication électronique des représentant et les systèmes d’information des données d’identification et d’ayant droit figurant institutions de Sécurité sociale. sur la carte par les dispensateurs de soins dans leurs fichiers permet également d’éviter la réin- troduction de quelque cent millions de vignettes Les déclarations relatives aux données par an. sociales sont nettement simplifiées pour les employeurs Sur la base de l’expérience acquise avec la carte SIS, le gouvernement fédéral belge a conçu une Une des réalisations essentielles de l’E-sécurité carte d’identité électronique contenant, d’une sociale a consisté en la transformation progressive part, les données d’identification de base du titu- de la manière dont les déclarations devaient être laire et, d’autre part, des clés privées et des certi- réalisées par les employeurs concernant les données ficats qui peuvent être utilisés pour une authentifi- sociales relatives à leurs travailleurs salariés, cation électronique et l’apposition de signatures grâce à l’harmonisation des notions juridiques les électroniques. La distribution de cette carte à tous sous-tendant. Ainsi, la collecte des données rela- les citoyens est en cours de réalisation et sera en tives aux salaires et à la durée du travail des tra- principe achevée pour fin 2009. vailleurs salariés, en vue de la fixation des cotisa- tions sociales, s’est effectuée jusqu’en 1989 presque exclusivement sur support papier ; cependant, à Une porte d’entrée principale unique de partir de 1990, les employeurs ont pu faire leurs la Sécurité sociale sur Internet déclarations trimestrielles à l’ONSS sur support électronique. Cette évolution a permis de dimi- Le réseau de la BCSS qui relie entre eux les acteurs nuer le travail administratif des employeurs et a du secteur social s’est ouvert en octobre 2001, par réduit le risque d’erreurs. À compter de 1990, les le biais d’Internet, sur le monde extérieur en lui informations émanant des employeurs ont donc présentant une porte d’entrée principale par été enregistrées dans une banque de données de laquelle les communications de données à la l’ONSS, la banque de données relatives aux Sécurité sociale doivent être réalisées. Le portail salaires et au temps de travail qui, depuis sa unique de la Sécurité sociale peut être consulté création, était accessible aux institutions du à l’adresse : « http://www.socialsecurity.be ». Il met secteur des vacances annuelles et au service qui à disposition un ensemble de services intégrés tient à jour le compte individuel de pension, sur pour différents groupes cibles (assurés sociaux, support papier. employeurs, certaines catégories de professionnels du secteur de la sécurité sociale, etc.) destinés à La banque de données de l’ONSS a ensuite été couvrir les événements de la vie des utilisateurs implémentée dans le réseau géré par la BCSS et (embauche, emploi, départ à la retraite, etc.) régi par des accords précis en matière de répar- tombant dans le champ de la Sécurité sociale. Le tition des tâches de contrôle et de traitement des portail est accessible en permanence et de tout informations entre les institutions concernées. Le endroit, rendant ainsi désormais inutiles les dépla- traitement informatique de ces données a présenté cements et temps d’attente. Les utilisateurs peuvent de nombreux avantages en termes de gains de entrer directement en contact électronique avec temps et d’efficacité. Une grande partie du per- les institutions de Sécurité sociale et obtiennent sonnel des institutions concernées a ainsi pu être une réaction en temps réel. Progressivement, le libérée du travail d’enregistrement superflu et être portail évolue vers une prestation de services per- affectée à des tâches plus utiles telles que le traite- sonnalisée pour chaque usager qui tient compte ment des dossiers sur le plan du contenu. Les pro- de ses spécificités soit sur la base d’un profil que blèmes de paiement en temps opportun du pécule l’usager communique lui-même, soit sur la base de vacances, qui persistaient depuis de longues d’une analyse de sa situation en matière de sécurité années, ont été en grande partie résolus grâce au sociale. Ainsi, chaque employeur dispose d’une transfert beaucoup plus rapide des données et à page personnelle. leur traitement électronique instantané. Recherches et Prévisions n° 86 - décembre 2006 26 Dossier Organisation/Gestion/Métiers
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