L'expression manuelle comme soutien à l'allaitement des prématurés - Cindy Chenaud, infirmière puéricultrice Céline Truttet, infirmière puéricultrice
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L’expression manuelle comme soutien à l’allaitement des prématurés Cindy Chenaud, infirmière puéricultrice Céline Truttet, infirmière puéricultrice Formation ACLP Pour l’obtention du certificat de consultant en lactation IBCLC Année 2015-2016
Remerciements Nous remercions Sylvie Balmer, responsable de formation de consultante en lactation pour avoir rendu cette formation si passionnante et si enrichissante durant ces douze mois. Nous remercions tous les intervenants de la formation. Nous remercions nos cadres Mr PIQUET-GAUTIER (néonatologie du Nord Isère) et Me JOURNET (néonatologie de Roanne). Nous remercions nos médecins, chefs de service de la néonatologie, Dr LAURAIN (néonatologie du Nord Isère) et Dr CLAVEL (néonatologie de Roanne). Nous remercions toutes les conseillères en allaitement qui nous ont enrichies et soutenues pendant cette année. Cindy tient à remercier toute la promotion et plus particulièrement Anne- Catherine, les Céline , Marie, elles sauront pourquoi ! Nous remercions nos familles, nos amis pour leur soutien, patience, courage pour cette année. Dominique pour la mise en page et la résolution des soucis techniques. Titouan qui a baigné dans l’allaitement dès la grossesse et tout au long de cette année. Lilian qui a manqué de précieux instants.
Résumé Infirmières puéricultrices en région Rhône Alpes, nous exerçons toutes les deux dans un service de néonatologie. Un programme d’amélioration des pratiques de l’allaitement se développe actuellement dans cette région, intitulé « allaitement du prématuré et fleur de lait ». Dans le cadre de ce programme, nous nous sommes interrogées sur les obstacles à la mise en route de l’allaitement maternel en néonatologie et à ce qui était primordial pour initier la lactation en cas de séparation mère enfant. Nous nous sommes donc intéressées à l’expression du lait, à l’intérêt d’exprimer manuellement et précocement son lait, à la compression du sein, aux travaux de Jane Morton. Nous avons réfléchies à la mise en place d’un atelier autour de l’expression manuelle et élaboré un déroulement, afin de proposer sa mise en place au sein de nos services respectifs. Mots clés : allaitement maternel, fleur de lait, prématurité, expression manuelle, compression du sein, Jane Morton
Sommaire I. Introduction .............................................................................................................. 1 II. Programme fleur de lait ................................................................................... 2 A. Objectif ............................................................................................................ 2 B. E-learning ........................................................................................................ 2 C. Atelier ............................................................................................................... 4 III. Allaitement maternel et prématurité........................................................... 5 A. Généralités ...................................................................................................... 5 B. Les bienfaits sur le bébé et sur la mère ................................................... 6 C. Les obstacles à la mise en place de l’allaitement ................................... 8 1. Difficultés à la mise en place de la lactation ............................................ 8 2. Difficultés liées au bébé ................................................................................... 8 3. Harmonisation du discours et des pratiques des équipes ................. 9 D. Rappel sur la physiologie de la lactation ................................................ 10 IV. Initiation et conduite de l’allaitement en néonatologie ...................... 12 A. L’intérêt de l’expression manuelle ........................................................... 12 B. L’extraction manuelle du lait ..................................................................... 14 1. Méthode MARMET ............................................................................................. 14 2. Compression du sein ....................................................................................... 15 3. Utilisation du tire lait ....................................................................................... 15 C. Optimiser la production de lait ................................................................. 15 V. Mise en place d’un atelier dans nos établissements .............................. 18 A. Objectifs......................................................................................................... 18 B. La préparation de l’atelier .......................................................................... 18 C. Le déroulement de l’atelier ........................................................................ 20 VI. Conclusion ........................................................................................................... 22 VII. Bibliographie ....................................................................................................... 23 VIII. Annexes ............................................................................................................... 25
I. Introduction Infirmières puéricultrices en formation de consultante en lactation, nous travaillons toutes les deux dans des services de néonatologie sur la région Rhône Alpes. Un programme d’amélioration des pratiques de l’allaitement maternel du prématuré (fleur de lait) se développe actuellement dans cette région. Formation en trois temps proposée par le lactarium régional Rhône Alpes et le groupe de travail « néonatologie » du réseau périnatal AURORE, avec le soutien de l’ARS Rhône Alpes. La dernière partie de celle-ci est la mise en place d’ateliers en interne par le référent allaitement de chaque service. Nous avons donc décidé de réfléchir ensemble sur ce que nous pourrions proposer au sein de nos services respectifs. Le lait maternel est l’aliment le plus adapté et le mieux toléré par l’enfant prématuré. Cependant, il existe de nombreux obstacles à la mise en place de l’allaitement maternel. La clé de la réussite de l’allaitement en néonatologie est de favoriser la montée laiteuse. Or, nous observons dans notre pratique, une méconnaissance de la part des professionnels de l’intérêt de tirer son lait précocement et de l’utilisation de l’expression manuelle. A partir de ce constat, et dans la continuité du programme fleur de lait, nous nous demandons comment amener les équipes de nos services à montrer l’expression manuelle aux mamans. Dans un premier temps nous présenterons le programme fleur de lait, puis nous évoquerons des généralités sur la prématurité et l’allaitement, ensuite, nous parlerons de la conduite d’allaitement la mieux adaptée en néonatologie et nous terminerons par une proposition d’un atelier au sein de notre établissement. 1
II. Programme fleur de lait A. Objectif Dans un premier temps, lors d’une journée de lancement le 15 septembre 2015 à Lyon, le Dr Rachel Buffin (initiatrice du programme et médecin responsable du lactarium régional Rhône Alpes, DIU LHAM) et le réseau AURORE, ont présenté le programme aux référents allaitement et aux cadres de service (annexe I). L’objectif de ce programme est d’améliorer le taux d’allaitement maternel des prématurés de moins de 33 SA. Il s’adresse à tous les professionnels (IPDE, IDE, AP, AS, médecins, cadres de santé) des services de néonatologie de la région Rhône Alpes. B. E-learning Ensuite, une formation de base a été proposée à tous les professionnels de néonatalogie. C’est un e-Learning intitulé « allaitement du prématuré et fleur de lait », créé et validé par des experts (Dr Buffin et Dr Gremmo-Féger1). Son objectif est d’améliorer les connaissances des professionnels, de réduire les écarts de compétence en matière d’allaitement, de corriger les idées reçues, d’acquérir une stratégie de soutien des mères, et de s’approprier l’outil « fleur de lait » (annexe II). 1 Dr GremmoFéger : pédiatre, CHU de Brest, coordinatrice du DIULHAM 2
Cet outil permet d’évaluer les compétences du prématuré et facilite le partage entre les soignants et les parents. C’est une adaptation de la fleur de lait, créée par le service de néonatologie du Centre Hospitalier de Valenciennes, qui a mis en forme l’échelle de PIBBS de KH. NYQVIST . 2 Elle est basée sur six comportements: fouissement, prise du sein en bouche, maintien en bouche, nombre de mouvements de succion, salves de succion et déglutition. Chaque comportement est déterminé à l’aide d’un score. Le soignant accompagne les parents à l’observation de son bébé lors d’une tétée. La formation dure environ 3 heures et comporte 7 modules, qui sont chacun composés de questions-réponses, de photos et de vidéos: Pré-test /connaissances Les bienfaits de l’allaitement pour le prématuré Physiologie de l’allaitement du prématuré Stratégie de soutien de l’allaitement du prématuré Fleur de lait Exercice fleur de lait Post test C. Atelier Enfin, les référents allaitement doivent animer des ateliers pratiques sur site dans les services de néonatalogie. L’objectif est double : accompagner le changement dans les équipes pour améliorer l’accompagnement de l’allaitement maternel, et former les professionnels de néonatalogie à des techniques particulières nécessaires pour mieux accompagner l’allaitement des prématurés. NYQVIST : infirmière en néonatologie en Suède, mis en place l’échelle 2 d’évaluation du comportement du prématuré au sein (PIBBS ) 4
III. Allaitement maternel et prématurité A. Généralités On parle de prématurité lorsque le bébé nait avant 37 semaines d’aménorrhée révolues. Le bébé est alors hospitalisé dans un service de néonatologie où il est pris en charge par une équipe soignante 24h/24. Les unités de néonatologie se définissent selon le décret du 9 octobre 1998 en trois niveaux.(1) Le niveau I correspond à la surveillance d’un nouveau-né en maternité. Le niveau II est une unité spécifique au sein de la maternité accueillant des prématurés à partir de 32 SA et ne nécessitant pas de soins lourds. Le niveau III correspond à l’unité de réanimation néonatale accueillant des grands prématurés. Nous travaillons toutes les deux dans un service de néonatologie classé II. Les prématurés hospitalisés dans ce service ont un âge gestationnel >30SA et un poids >1200g. Ce sont des bébés qui ne nécessitent pas de soins de réanimation. La durée de leur séjour dépend de leur état de santé et de leur autonomie alimentaire. 5
B. Les bienfaits sur le bébé et sur la mère L’OMS recommande pour tous les nouveaux nés, un allaitement exclusif pendant les six premiers mois de vie de l’enfant, puis jusqu’à ses deux ans associés à une diversification alimentaire.(2) a) Pour le prématuré : Le lait maternel est préconisé, il représente un véritable médicament car il a de nombreux effets protecteurs. Il va renforcer son immunité et lui permettre de se défendre contre les infections.(3) Sur le plan digestif et nutritionnel : il diminue le risque d’entérocolite ulcéro nécrosante car il apporte de nombreux facteurs de défenses. il améliore la tolérance digestive car il contient moins de caséine que le lait artificiel. Il est plus rapidement digéré. il apporte une meilleure stabilité physiologique au sein Sur le plan du développement cognitif et visuel : il améliore les performances cognitives il réduit le risque de rétinopathie du prématuré grâce à la présence des acides gras Sur le plan infectieux : il diminue le risque d’infections secondaires grâce aux anticorps Sur le plan de la croissance : il améliore la croissance postnatale en cas de retard de croissance intra utérin Sur le plan allergique : il diminue le risque d’allergie notamment aux protéines de lait de vache car il ne contient pas de béta lactalbumine 6
Le lait pré terme est le lait le plus adapté aux besoins et à l’immaturité digestive et immunitaire du prématuré. Sa composition est différente du lait mature. Il est très riche en protéines, en immunoglobulines IgA, en lactoferrine, en lysozymes et en cellules protectrices autant d’éléments indispensables pour le bébé prématuré. Ces différences seraient la conséquence d'un prolongement de la phase colostrale, la composition du lait étant à peu près identique après 4 à 6 semaines. b) Pour la maman : L’accouchement prématuré est souvent source d’angoisse et de culpabilité pour la mère. Elle se trouve dans un état de grande vulnérabilité et l’allaitement n’est plus sa première préoccupation. Pourtant, donner son lait à son bébé, la valorise et la renforce dans ses compétences. Elle se sent utile pour son bébé. Il est important d’encourager la mère et de la soutenir dans son choix d’allaiter. Le contact peau à peau, d’un réel bénéfice pour le bébé, est largement proposé en néonatologie. Il permet de faciliter le lien d’attachement et favorise la production du lait. 7
C. Les obstacles à la mise en place de l’allaitement 1. Difficultés à la mise en place de la lactation La naissance prématurée engendre beaucoup de stress pour la maman. Or le stress a une influence sur la lactation en bloquant l’éjection du lait. De plus, la séparation de la maman et de son bébé entraîne souvent un délai plus important entre la naissance et l’expression du lait. Au cours de la première partie de la grossesse, la poitrine va se développer, tandis que la deuxième partie de la grossesse permet l’accélération de l’activité sécrétoire (le taux de prolactine est multiplié par 4 à 24SA et multiplié par 8 à 36 SA). La mère d’un bébé prématuré a des taux de prolactine plus faibles, ce qui engendre une difficulté supplémentaire pour allaiter. Le mode d’accouchement de la mère, notamment lors d’une césarienne, peut retarder la lactation. L’utilisation de certains médicaments au cours du travail peut également influencer le retard de la montée laiteuse. 2. Difficultés liées au bébé L’immaturité du prématuré se caractérise souvent par une hypotonie, une fatigabilité, un manque d’éveil, une succion faible, une plus grande difficulté à mettre et garder le mamelon en bouche. Il a tout un chemin à parcourir pour pouvoir téter exclusivement au sein. Il est souvent alimenté par une sonde naso gastrique au début. Les tétées au sein sont faites le plus rapidement possible. L’outil de la fleur de lait est alors mis en place, pour permettre d’évaluer ses compétences au sein. Le temps pour arriver à téter exclusivement au sein peut parfois paraître très long pour les mamans, qui se découragent et arrêtent de tirer leur lait. Il est primordial de rassurer la mère et de l’accompagner dans ce chemin. 8
3. Harmonisation du discours et des pratiques des équipes Les soignants ne tiennent pas toujours le même discours quant à l’allaitement maternel, voire ont un discours discordant. Certains ne voient pas l’intérêt de faire exprimer du lait précocement à la maman. De même, les solutions alternatives à la prise du biberon ne sont pas toujours proposées aux parents. Bien que chaque professionnel ait reçu une formation sur l’outil de la fleur de lait, celle-ci n’est pas mise en place systématiquement notamment par difficulté d’appropriation de cet outil. 9
D. Rappel sur la physiologie de la lactation (cf schéma en annexe III a-b-c) A l’accouchement, les taux de progestérone, d’œstrogènes et d’HPL chutent, ce qui permet la libération des récepteurs à prolactine et lève l’inhibition de la lactation. La succion du bébé déclenche la libération de prolactine et d’ocytocine.(4) La synthèse du lait : Le lait est fabriqué par les lactocytes sous l’action de la prolactine. Il est sécrété dans les alvéoles et stocké dans les lobules glandulaires jusqu’à son éjection par les canaux galactophores. La libération de prolactine est déclenchée par les tétées. Elle agit par l’intermédiaire de récepteurs. La « théorie des récepteurs de prolactine » affirme que des tétées ou des stimulations fréquentes au démarrage augmentent le nombre de récepteurs de prolactine donc la quantité de lait. Son taux est maximum en fin de nuit. L’éjection du lait : Elle est déclenchée par la succion du bébé, qui stimule les récepteurs aréolaires et envoie l’information à l’hypothalamus. Celui-ci libère l’ocytocine, qui provoque la contraction des muscles entourant les alvéoles pour expulser le lait dans les canaux. La libération d’ocytocine peut être inhibée par des émotions négatives telles que stress, fatigue, manque de confiance, douleur,… A l’inverse, elle peut être facilitée par des émotions positives telles que la vue de son bébé, le peau à peau, l’environnement chaleureux. Si le bébé ne peut pas téter, la stimulation doit être faite autrement. La régulation du volume du lait : Les taux d’hormones jouent un rôle déterminant en préparant le sein et en déclenchant la production de lait mais leur rôle est moins important dans le maintien de celle-ci. 10
La prolactine est nécessaire à la synthèse du lait mais elle ne régule pas le volume de lait produit. C’est l’extraction du lait qui est essentielle dans le déclenchement et le maintien de la lactation. Il existe un rétrocontrôle négatif, c’est-à-dire que quand les alvéoles sont pleines, la sécrétion de lait est freinée. A l’inverse, plus on enlève de lait, plus l’alvéole en produit. Au cours des 1ères semaines, si le lait n’est pas extrait, la sécrétion de prolactine baisse et la lactation diminue. Nous constatons que la stimulation des 1ères heures et 1ers jours joue un rôle essentiel dans la production du lait. D’où la nécessité de stimuler rapidement la lactation. 11
IV. Initiation et conduite de l’allaitement en néonatologie A la naissance, un bébé né à terme et en bonne santé, tète souvent et efficacement. Ceci permet un démarrage optimal de la lactation. En cas de séparation mère-bébé, il faut remplacer la stimulation du bébé. L’expression précoce, fréquente et efficace du lait, est fondamentale pour la mise en route de la lactation, négliger cette étape peut compromettre la lactation. A. L’intérêt de l’expression manuelle Il est préconisé de débuter l’expression du lait dans les première heures post partum (5). Cependant, en pratique ce délai est rarement respecté. Les professionnels n’en connaissent pas toujours l’intérêt, certains préfèrent laisser la mère se reposer, d’autres décrivent un manque de tire lait dans le service. Les mamans déplorent l’absence d’information sur l’expression du lait, et sur l’utilisation du tire lait. Pourtant selon « les douze conditions pour le succès de l’allaitement » rédigées par l’OMS, « tous les établissements qui assurent des prestations de maternité et des soins aux nouveau-nés devraient […] indiquer aux mères comment pratiquer l'allaitement au sein et comment entretenir la lactation même si elles se trouvent séparées de leur nourrisson». Plus précisément, « le personnel soignant devrait offrir d’aider les mères à allaiter dans les 6 heures suivant l’accouchement et leur montrer comment extraire leur lait ou donner des instructions écrites à ce sujet et/ou chercher de l’aide en cas de besoin. Une assistance devrait être apportée aux mères dont les bébés sont placés dans l’unité de soins spéciaux afin de leur montrer comment faire démarrer puis entretenir la lactation par l’expression fréquente de lait. Le personnel devrait montrer aux mères comment placer et mettre leur bébé au sein et exprimer le lait à la main. »(6) et (7) (Règles mondiales pour l’Initiative OMS/UNICEF des Hôpitaux Amis des Bébés, 1992.) 12
L’expression manuelle est à privilégier dans les 1ers jours car elle permet de recueillir les quantités nécessaires aux besoins physiologiques du bébé :(8) et (3) 1er jour : 5 à 7 ml (taille d’une bille) 2e jour : 10 à 15 ml (taille d’une noix) 3e jour : 20 à 30 ml (taille d’un abricot) Il est difficile de recueillir ces faibles quantités avec le tire lait par pertes importantes dans les accessoires. L’expression manuelle valorise la maman qui peut ainsi nourrir complètement son bébé dès la naissance sans avoir recours au lait artificiel. Renforcer les compétences maternelles est très important en néonatalogie. Elle offre bien d’autres avantages : c’est une méthode naturelle, toujours à disposition, plus douce car c’est la maman qui gère la pression. Elle est économique, écologique, plus facile d’utilisation, sans contrainte de matériel. Le contact peau à peau est beaucoup plus stimulant que des téterelles en plastique et facilite le réflexe d’éjection.(9) et (10) 13
B. L’extraction manuelle du lait 1. Méthode MARMET En cas de séparation, l’expression manuelle est un moyen simple et efficace pour initier la lactation. Elle imite la stimulation du bébé lors de la tétée en stimulant les récepteurs aréolaires augmentant ainsi le taux de prolactine et d’ocytocine. La répétition de ces gestes en contact peau à peau va permettre d’extraire plus de lait qu’au tire lait. (Études japonaises, (11)). La technique MARMET est recommandée car elle favorise le réflexe d’éjection par massage, caresse et secousse des seins en alternance avec l’extraction du lait (annexe IV et V). L’expression du Lait selon Chele Marmet, « Traité de l’allaitement Maternel » - La Leche League - 2006 14
2. Compression du sein La compression du sein est utilisée pendant les tétées pour augmenter le débit de lait. Elle permet de mieux drainer le sein et ainsi de produire plus de lait. On peut pratiquer ce geste pendant l’expression manuelle ou au tire lait (annexe VI). 3. Utilisation du tire lait Le tire lait vient en complément de l’expression manuelle, en stimulant la lactation et pour entretenir celle-ci. Il est plus efficace de tirer en double pompage environ 8 fois par 24h et avec des téterelles de taille adaptée (diamètre à la base du mamelon + 2mm). Il est important d’accompagner les mères à ce mode de recueil : lui présenter le matériel et son fonctionnement, s’assurer qu’elle puisse le faire toute seule, choisir des téterelles avec l’aide de la réglette, informer sur les règles d’hygiène, informer sur la conservation du lait. Il est nécessaire de lui fournir une ordonnance pour la location d’un tire lait adapté à ses besoins. C. Optimiser la production de lait Selon les travaux de Jane Morton 3 , la combinaison de l’expression manuelle, de la compression du sein et du tire lait augmente la production de lait et sa prolongation dans le temps. Elle recommande d’exprimer son lait dans les 6 heures qui suivent la naissance. Les 3 premiers jours, avant la montée de lait, elle préconise 8 fois par 24h de masser les seins pour stimuler le réflexe d’éjection. A la suite, effectuer de l’expression manuelle en alternance sur les deux seins pour recueillir le colostrum jusqu’à la dernière goutte. 3 Jane Morton : pédiatre américaine de renommée internationale dans le domaine de la lactation humaine 15
Finir par une séance de tire lait double pompage avec la compression du sein pour augmenter le temps de stimulation des seins (comme pour un enfant à terme). Après la montée de lait, continuer 8 fois par 24h, le massage des seins, suivi du tire lait double pompage avec compression. Renouveler ensuite le massage des seins pour relancer le réflexe d’éjection et finir par de l’expression manuelle ou du tire lait simple en alternant d’un sein à l’autre jusqu’ à l’arrêt complet de l’écoulement du lait. Ceci permet d’optimiser le drainage des seins et augmenter la quantité de lait recueilli. L’objectif est d’obtenir un volume tiré d’au moins 500ml par jour à j8. Une production supérieure aux besoins du bébé facilite la transition au sein.(12) Efficacité comparée de différentes techniques de production de lait : Extrait du site Lactitude : http://www.lactitude.com/text/Bebe-premature- Optimiser-la-production-de-lait.html 16
Lors de la JIA d’avril 2016, elle a fait part de ses dernières recherches afin d’optimiser la production de lait. Désormais, elle préconise d’exprimer manuellement le lait « dès la première heure et quelle que soit la façon dont son accouchement s’est déroulé ».(13) Ceci permettrait de doubler la production à 6 semaines. Elle ajoute que l’expression manuelle doit être réalisée au moins 5 fois les 24 premières heures, « plus la mère exprime son lait fréquemment, plus le geste devient aisé, plus le lait arrive tôt et plus il est produit en quantité ». (14) Il faudra ensuite associer celle-ci au tire lait électrique, au massage et à la compression du sein lors d’une même session. Le facteur temps étant déterminant pour la production de lait, il est essentiel que les mamans puissent exprimer au plus tôt. Ceci est indispensable qu’un maximum de soignants soient informés et formés à l’expression manuelle. 17
V. Mise en place d’un atelier dans nos établissements Ayant vu précédemment que l’expression manuelle est à privilégier pour optimiser la production de lait, et que celle-ci est peu utilisée dans nos services, nous orientons notre atelier autour de ce mode de recueil. A. Objectifs L’objectif principal est d’apprendre aux équipes la technique de l’expression manuelle pour qu’elle soit proposée aux mamans afin de favoriser l’allaitement du prématuré. Les objectifs secondaires sontde faire un rappel sur l’utilisation du tire lait et d’harmoniser les pratiques dans les services de maternité et de néonatologie. B. La préparation de l’atelier Ces ateliers seront proposés librement à tout le personnel de la néonatologie et de la maternité (IPDE, IDE, AP, sage-femme, médecin, interne, cadre de santé). Chaque soignant pourra prendre part au projet à son rythme sans freiner l’avancée du changement de pratiques. Les groupes seront composés de 8 à 10 personnes. Nous planifierons des ateliers de 2 heures sur plusieurs dates à partir du mois de septembre 2016. Nous animerons avec une autre référente allaitement du pôle mère enfant. A deux, nous serons plus disponibles pour le groupe. La présence d’une 2e personne, extérieur au service, nous mettra moins en difficulté vis-à-vis de nos équipes. Cela permettra aussi d’harmoniser les pratiques au sein de tout le pôle mère enfant de l’établissement. 18
Nous réserverons une salle de réunion de notre établissement. Pour plus de convivialité, les tables seront disposées en « U » afin que nous puissions voir tout le monde. Nous prévoyons un rétroprojecteur, un ordinateur avec une connexion internet, 5 seins factices (1 pour 2 personnes), une fiche d’émargement, les questionnaires, 10 réglettes de mesure (1 par personne) obtenues par les fabricants et loueurs de tire lait, un tire lait avec des accessoires de tailles différentes. 19
C. Le déroulement de l’atelier a) Présentation Nous commencerons l’atelier par les présentations : un tour de table pour connaître les professions et lieux d’exercice de chacun, leurs attentes par rapport à cet atelier. Nous ferons signer la fiche d’émargement. Nous reprendrons rapidement le programme fleur de lait et informerons sur le choix du thème de notre atelier. Nous en présenterons les objectifs. b) Questionnaire conducteur Nous distribuerons ensuite un questionnaire en précisant au groupe qu’il ne sera pas ramassé mais qui servira de fil conducteur (annexe VII). On leur laissera une dizaine de minutes pour le compléter. Ce temps de réflexion nous semble nécessaire pour s’approprier et intégrer le contenu de cet atelier. Nous partirons du questionnaire, le groupe nous donnera ses réponses oralement et nous réajusterons et compléterons si besoin. c) Informations théoriques sur l’expression manuelle Les 2 premières questions concernent les circonstances et le moment où l’expression manuelle peut être débutée. Ensuite nous évoquerons les avantages par rapport au tire lait. d) Rappels pratiques sur le tire lait Nous profiterons de cette question pour faire un rappel sur la nécessité d’avoir des téterelles de tailles adaptées et de proposer du double pompage. Nous leur montrerons l’adaptation du kit et distribuerons à chacun des réglettes de mesure. 20
e) L’expression manuelle et la compression en pratique Nous leur montrerons l’expression manuelle avec un sein factice et leur projetterons la vidéo sur celle-ci.(15) Nous leur demanderons ensuite de se mettre par groupe de 2 et leur distribuerons un sein factice. On laissera projeter les étapes de la technique (annexe IV et V) et leur donnerons ce document papier. Nous leur proposerons de faire un jeu de rôle consistant à montrer à une maman la technique de l’expression manuelle, chacun leur tour, avec un sein factice. En même temps, nous aborderons la compression du sein (annexe VI) et la fréquence de l’expression. f) L’optimisation de la production Nous terminerons par une vidéo de Jane Morton sur la combinaison de l’expression manuelle, compression, tire lait, afin d’ouvrir sur l’optimisation de la production de lait.(12) g) Evaluation et clôture Nous distribuerons le questionnaire d’évaluation de cet atelier (annexe VIII). Nous inviterons aux questions et enfin nous remercierons les professionnels d’avoir participé à cette formation. 21
VI. Conclusion La mise en route de l’allaitement maternel est plus complexe lors d’une séparation mère-bébé car celui-ci ne peut pas stimuler la lactation en tétant. Cependant, cette stimulation est primordiale pour initier la lactation. Elle doit être précoce, fréquente et efficace. Nous avons vu que le délai entre la naissance et l’expression du colostrum est un facteur prédictif de la réussite et de la poursuite de l’allaitement. Jane Morton recommande d’exprimer dans l’heure qui suit l’accouchement. Or, ce délai est rarement respecté dans nos services. Selon la littérature, l’expression manuelle est la technique à privilégier par rapport au tire lait. Et pourtant dans nos services, le tire lait est utilisé plus facilement. L’objectif de notre travail est d’améliorer l’initiation de l’allaitement maternel grâce à la mise en place d’atelier auprès de nos équipes, sur la technique de l’expression manuelle. Suite à des contraintes d’ordre à la fois personnelles (congé maternité) et professionnelles (intégration d’un nouveau service), nous n’avons pas pu mettre en place ces ateliers avant l’échéance de ce mémoire. Lorsque nous aurons animé cet atelier, nous pourrons réajuster le contenu, si besoin, en fonction des questionnaires de satisfaction. Et à moyen terme, nous envisageons d’évaluer l’impact sur l’accompagnement de l’allaitement maternel dans les équipes et auprès des mamans. A long terme, nous pourrions proposer un autre atelier qui reprendrait la méthode de Jane Morton (comment optimiser la production de lait), et peut être d’autres thèmes en fonction des attentes des professionnels. Peut-être, espérons-le, le début d’une longue formation continue… 22
VII. Bibliographie 1. Décret du 9 octobre 1998. [En ligne] [Citation : 20 06 2016.] http://www.perinat-france.org/fr/article/les-maternit%C3%A9s-1. 2. OMS. Thème de santé. [En ligne] [Citation : 20 06 2012.] http://www.who.int/topics/breasfedding/fr/. 3. C, Claisse.cours IBCLC/ ACLP sur la composition du lait maternel. 2015. 4. B., Fontaine.cours IBCLC/ACLP sur l’anatomie et la physiologie de la lactation. 2015. 5. FURMAN L., MINICH N., HACK M. Correlates of lactation in mothers of very low birth-weight infants.Pediatrics 2002; 109. [En ligne] [Citation : 20 06 2016.] http://pediatrics.aappublications.org/content/109/4/e57.full.pdf+html. 6. OMS.Département santé et développement de l’enfant et de l’adolescent : Données scientifiques relatives aux dix conditions pour le succès de l’allaitement. Genève : s.n., 1999. 7. IHAB. les recommandations, 2012. [En ligne] [Citation : 20 06 2016.] http://amis- des-bebes.fr/tout-sur-ihab.php. 8. GRAM. fiche 11 : expression manuelle et tire lait, 2011 . [En ligne] [Citation : 20 06 2016.] http://www.nglr.fr/referentiel-allaitement-maternel. 9. S, Balmer.cours IBCLC/ACLP sur l’expression manuelle. 2015. 10. LLL internationale.Traité de l’allaitement maternel. Canada : s.n., 2006. p. 320. 11. M, Ohyama.« Watabe H (2010) montrent que l’expression manuelle est plus efficace qu’un tire lait pour exprimer le colostrum dans les premières 48 heures ». Les dossiers de l’allaitement. 2008, 76, p. 25. 12. Morton, Jane. Combining hand techniques with electric pumping increases milk production in mothers of preterm infants. J Perinatol. 2009, 29(11):757-64. http://newborns.stanford.edu/beastfeeding/MaxProduction.html. 13. JIA du 1/04/2016. s.l. : https://vimeo.com/151764625. 14. conférence du 1/04/2016. http://www.journee-internationale- allaitement.fr/programme/intervenant/jane-morton. 23
15. Vidéo expression manuelle . [En ligne] http://newborns.stanford.edu/beastfeeding/handExpression.html. 16. HAS-ANAES. Service recommandations et références professionnelles. Mise en œuvre et poursuite dans les 6 premiers mois de vie de l’enfant. Mai 2002. [En ligne] [Citation : 20 06 2016.] http://www.has-sante.fr. 17. « les tire lait ». M, Courdent. 63, s.l. : Allaiter aujourd’hui, 2005. 18. E, Courtois. « oralité et alimentation du nouveau né ». cahiers de la puéricultrice. 2016, 295, p. 11 à 30. 19. L, Boutonnet. « formation à la technique d’expression manuelle : soutien à l’allaitement chez les mères de nouveaux nés prématurés ». Mémoire sage femme . 2013. 20. [En ligne] .http://www.lactitude.com/text/Bebe-premature-Optimiser-la- production-de-lait.html 21. [En ligne] http://www.lllfrance.org/Textes-de-l-Academy-of-breastfeeding- Medecine/. 22. Morton, Jane. « picasso et allaitement ». les dossiers de l’allaitement. 2016, hors série. 24
VIII. Annexes
Annexe I : Programme fleur de lait
Annexe I : Programme fleur de lait
Annexe I : Programme fleur de lait
Annexe I : Programme fleur de lait
Annexe I : Programme fleur de lait
Annexe I : Programme fleur de lait
Annexe II : Fleur de lait
Annexe II : Fleur de lait
Annexe III : Anatomie et fonctions de l’aréole : a Schéma tiré du cours de Brigitte Fontaine-Formation ACLP -Année 2015-2016
Annexe III : Anatomie de la glande mammaire : b Schéma tiré du cours de Brigitte Fontaine-Formation ACLP -Année 2015-2016
Annexe III : Schéma d’une alvéole : c Schéma tiré du cours de Brigitte Fontaine-Formation ACLP -Année 2015-2016
Annexe IV : Expression manuelle
Annexe IV : Expression manuelle
Annexe IV : Expression manuelle
Annexe IV : Expression manuelle
Annexe V : Expression manuelle
Annexe V : Expression manuelle
Annexe V : Expression manuelle
Annexe V : Expression manuelle
Annexe VI : Compression du sein La compression du sein Le but de la compression du sein est de continuer l’écoulement du lait quand le bébé ne boit plus (succion de type ouvrir – pause – fermer) par lui-même, afin qu'il continue d’avaler du lait. Elle simule le réflexe d'éjection, et peut souvent provoquer un réflexe d’éjection naturel. Elle peut être utile pour : 1. les bébés qui ne prennent pas assez de poids ; 2. les bébés qui souffrent de coliques ; 3. les bébés qui veulent téter très souvent et/ou longtemps ; 4. les mères qui ont les mamelons douloureux ; 5. les mères qui souffrent fréquemment de mastites ou de canaux lactifères bloqués ; 6. encourager les bébés qui s'endorment rapidement au sein à continuer de boire et non uniquement téter. Cette technique n'est pas nécessaire si l'allaitement se déroule bien. Lorsque tout va bien, la mère doit laisser son bébé « finir » le premier sein, et ensuite lui proposer l'autre si le bébé en manifeste l'envie. Comment savoir que le bébé a « fini » un sein ? Lorsqu'il n'avale plus de lait (succion du type ouvre grand – pause - ferme). La compression du sein fonctionne particulièrement bien les premiers jours, pour aider le bébé à boire davantage de colostrum. Le bébé n’a pas besoin de beaucoup de colostrum, mais il lui en faut quand même. Une bonne prise et la compression du sein l’aideront à en boire. Il peut être utile de savoir que : 1. Un bébé qui est bien mis au sein obtiendra le lait plus facilement qu'un bébé qui est mal mis au sein. Un bébé mal mis au sein n'aura du lait que quand le flot de lait est abondant. C’est pourquoi bon nombre de mères arrivent à allaiter plus ou moins sans problème en dépit d'une mauvaise prise du sein, parce qu'elles ont une sécrétion lactée abondante. 2. Pendant les 3 à 6 premières semaines, les bébés ont tendance à s'endormir au sein dès que le lait coule lentement, même s'ils n'ont pas eu assez de lait. Passé cette période, ils pourront s'agiter au sein si le flot de lait est peu abondant. Il arrive aussi que des bébés s’agitent au sein quand ils sont plus jeunes, même quand ils n’ont que quelques jours. 3. Malheureusement, il s'avère que beaucoup de bébés prennent mal le sein. Si la sécrétion lactée maternelle est abondante, le bébé aura une croissance pondérale satisfaisante, mais la mère devra en payer le prix : mamelons douloureux, bébé « à coliques », bébé perpétuellement au sein (mais qui ne boit vraiment qu’une partie du temps...).
Annexe VI : Compression du sein La compression du sein aide le lait à couler lorsque le bébé ne boit plus (ne fait que téter) au sein, ce qui lui permet : 1. d'obtenir davantage de lait 2. d'obtenir du lait de fin de tétée riche en gras. Comment faire la compression du sein 1. Prendre le bébé avec un bras. 2. Tenir le sein avec l'autre main, pouce d'un côté (en haut du sein est plus facile), les autres doigts de l'autre côté du sein, loin du mamelon. 3. Surveiller la façon dont le bébé tète (voir les vidéos ici). Il n’est pas nécessaire d’en faire une obsession, comme en ne quittant pas des yeux la bouche du bébé. Il reçoit de bonnes quantités de lait tant qu’il tète suivant le rythme « ouvrir grand la bouche – pause – fermer » pour chaque succion. 4. Lorsque le bébé se met à « tétouiller » et qu’il ne tète plus comme « ouvre grand – pause – ferme », comprimer le sein. Ne pas rouler les doigts vers le mamelon, mais seulement comprimer. Le geste ne doit pas être douloureux, et ne devrait pas changer la forme de l'aréole. Avec la compression, le bébé devrait recommencer à avaler du lait (ouvre grand – pause – ferme). Faire la compression lorsque le bébé tète mais n’avale pas ! 5. Continuer à comprimer le sein jusqu'au moment où le bébé n'avale plus de lait, et relâcher. Souvent le bébé arrêtera de téter, mais il recommencera si le lait se remet à couler. Si le bébé continue à téter lorsque la mère a cessé de comprimer son sein, elle pourra attendre un petit moment avant de recommencer la compression. 6. La mère relâche la pression à la fois pour se reposer la main et pour laisser le lait couler de nouveau. Si le bébé arrête de téter quand cesse la compression, il recommencera quand il goûtera le lait dans sa bouche. 7. Lorsque le bébé recommence à téter, il doit avaler du lait (ouvre grand – pause – ferme) ; si ce n'est pas le cas, recommencer à comprimer le sein. 8. Continuer ainsi au premier sein jusqu'au moment où le bébé n'avale plus de lait, même avec l'aide de la compression ; le laisser téter quelques minutes même s'il n'avale plus rien, au cas où un nouveau réflexe d'éjection surviendrait ; si ce n'est pas le cas, l'enlever du sein. 9. Si le bébé semble le souhaiter, le mettre à l'autre sein et répéter le processus. 10. Si vous le désirez, sauf si vous avez les mamelons douloureux, vous pouvez changer de sein à plusieurs reprises pendant la tétée (superalternance). 11. Travailler à améliorer la prise du sein. 12. N’oubliez pas : comprimez lorsque le bébé tète mais ne boit pas.
Annexe VI : Compression du sein D’après notre expérience, la méthode décrite ici donne les meilleurs résultats, mais si une mère trouve quelque chose qui fonctionne mieux pour elle et son bébé, pour l’amener à téter suivant le rythme ouvrir grand-pause-fermer, elle ne doit pas hésiter à le faire. Tant que le geste est confortable pour la mère, et tant que le bébé avale du lait régulièrement, la compression fonctionne. Par ailleurs, cette manoeuvre ne sera pas toujours nécessaire. Lorsque l'enfant deviendra plus efficace au sein, la mère pourra laisser faire la nature. Traduction de l’article n° 15, « Breast compression ». Révisé en janvier 2005 Dr Jack Newman, MD, FRCPC © 2005 Version française, avril 2005, par Stéphanie Dupras, IBCLC, RLC Questions ? (416) 813-5757 (option 3) ou Jack Newman ou mon livre Dr. Jack Newman’s Guide to Breastfeeding Peut être copié et diffusé sans autre autorisation, à condition qu’il ne soit utilisé dans aucun contexte où le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l’OMS est violé.
Annexe VII : Questionnaire fil conducteur Questionnaire fil de conducteur 1. citez 3 moments où l’expression manuelle est proposée 2. A votre avis, quand faut- il commencer à tirer son lait ? 3. Quelles sont les avantages de l’expression manuelle par rapport au tire lait ? 4. A quoi sert la compression du sein ? 5. A quelle fréquence faut il tirer le lait ? et quel intervalle max entre 2 expressions ? 6. A votre avis, comment peut on optimiser la production de lait ?
Annexe VIII : Questionnaire de satisfaction Questionnaire d’évaluation de notre atelier (post intervention) 1. Quelle profession exercez-vous ? __________________________________________ 2. Dans quel service travaillez vous ? _________________________________________ 3. Le contenu correspondait-il à vos attentes ? Oui Non, Si non pourquoi ?___________________________________________________________ 4. Est-ce que les supports utilisés vous ont paru adaptés ? Oui Non, Si non pourquoi ?___________________________________________________________ Avant d’assister à l’atelier : 5. Connaissiez- vous la technique de l’expression manuelle ? Oui Non, 6. Est-ce que vous la proposiez aux mamans ? Oui Non,
Annexe VIII : Questionnaire de satisfaction Après l’atelier : 7. Avez-vous compris la technique de l’expression manuelle ? Oui Non, 8. Pensez-vous pouvoir proposer la technique de l’expression manuelle aux mamans ? Oui Non, Si non pourquoi ?___________________________________________________________
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