L'Irak : retour sur la scène pétrolière et gazière - International Nuclear Information System (INIS)
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le point sur L’Irak : retour sur la scène pétrolière et gazière Avec des réserves de pétrole et gaz parmi les plus importantes au monde, l’Irak dispose d’atouts forts pour attirer les investissements étrangers. Si les risques liés à l’exploration sont extrêmement limités, ceux concernant le contexte politique et la sécurité des personnes et des installations sont omniprésents. Ainsi, un immense défi humain, politique, financier et technique attend ce pays qui ambitionne un premier rôle sur la scène internationale des hydrocarbures. extrêmement endommagées, que ce soit pour l’extrac- tion du brut, son transport en interne et à l’exportation, ou encore sa transformation en produits pétroliers. C’est donc l’intégralité de la chaîne pétrolière et gazière du pays qui est à reconstruire. Des réserves importantes et peu exploitées La majorité des réserves connues du pays se situe à terre, le long de la frontière avec l’Iran. L’exploration a commencé au début du 20e siècle et s’est accélérée avec la découverte de Kirkuk en 1927, dont les réserves sont estimées à 16 milliards de barils (Gb). Depuis, plus de 25 champs géants ont été découverts dans le pays, les plus importants étant la structure de Rumaila (1953, 24 Gb) et le champs d’East Bagdad (1976, 18 Gb). Les volumes mis à jour dans le pays sont estimés à 170 Gb dont 30 seulement ont été produits. La toute récente réévaluation des réserves restantes fait état de Source : Wood Mackenzie 140 Gb (115 Gb précédemment), soit les 4e mondiales. Avec les 4e réserves mondiales de pétrole et les 11e de Les réserves du pays permettent d’assurer 120 ans gaz, l’Irak n’est aujourd’hui qu’un modeste exportateur d’extraction au rythme actuel (ratio réserves/production de pétrole et est absent du secteur gazier. ou R/P), soit le ratio R/P le plus important au monde. Cette faible valorisation des ressources naturelles s’ex- L’Irak est ainsi aujourd’hui le pays possédant le plus plique par un certain nombre d’évènements survenus important potentiel de réserves à développer au monde. dans le pays, qui ont impacté négativement le dévelop- Par ailleurs, l’Irak présente également un des plus pement de l’industrie pétrolière et gazière : guerre avec important potentiel de réserves à découvrir. En effet, l’Iran de 1980 à 1988, invasion du Koweït en 1990 et l’USGS (US Geological Survey) estime à environ 45 Gb les 1re guerre du Golfe, sanctions de l’ONU (1990-2003) volumes restant à découvrir dans le pays, ce qui le place et enfin, 2e guerre du Golfe en 2003 et instabilité poli- au 4e rang mondial derrière l’Arabie saoudite, la Russie et tique. Le résultat en est des installations vétustes et l’Iran et au même niveau que le Brésil et le Groenland.
le point sur L’Irak : retour sur la scène pétrolière et gazière En ce qui concerne le gaz, la majeure partie des Les attributions concernent des contrats de services réserves est couplée à des champs pétroliers : 70 % des dans lesquels les compagnies sont rémunérées au baril volumes est constitué de gaz associé, 10 % est contenu extrait à un tarif fixé à l’avance, les obligeant à prendre dans des gas cap et seulement 20 % n’est pas associé. des engagements en matière de coûts de production. Les volumes les plus importants ont été découverts À titre d’exemple, les rémunérations sont de 1 à 2 $/b dans les gisements de Rumaila (450 Gm3) et Majnoon pour les plus gros projets tels que West Qurna, Majnoon (310 Gm3), par ailleurs 1er et 4e champs en termes de ou Halfaya, et de 5 à 6 $/b pour des développements réserves de pétrole. On dénombre dans le pays une plus modestes tels que Badrah, Qayarah ou Najmah. dizaine seulement de champs de gaz seul, dont le plus Les rémunérations souvent jugées basses et l’insécurité important est Chemchemal (50 Gm3) découvert en 1930. régnant dans le pays n’ont pas découragé les compa- Globalement, l’exploration a peu été orientée vers le gnies internationales, attirées par l’ampleur des gaz, de même que l’extraction et la consommation ; et réserves à développer et l’attrait d’un 1er contrat dans les volumes découverts sont mal connus : ils sont esti- un pays à fort potentiel. Si les résultats du 1er appel més entre 2,1 Tm3 pour l’USGS et 4,2 Tm3 pour IHS. Les d’offres ont été mitigés, le second a remporté un vrai volumes produits représentent 7 à 10 % des décou- succès, attirant de nombreuses compagnies sur les vertes. Selon différentes sources (Cedigaz, IHS, USGS), 10 champs proposés : des compagnies de pays produc- les réserves actuelles sont de l’ordre de 3 Tm3 et l’USGS teurs ou non telles que Petronas (Malaisie), Kogas estime que 3,4 Tm3 supplémentaires restent à découvrir, (Corée), CNPC (Chine), TPAO (Turquie), Sonangol ce qui place l’Irak à la 6e place mondiale en termes de (Angola), Statoil, Gazprom, Lukoil, des indépendants potentiel gazier à découvrir. tels que Occidental, ENI, Japex ou encore des majors internationales (Shell, BP, ExxonMobil et Total) se sont La relance du secteur pétrolier ainsi positionnées dans le pays. Fig. 1 - Production pétrolière irakienne Le succès de ces appels d’offres va modifier également le jeux des acteurs dans le pays : l’État irakien, qui 3,5 Guerre Invasion du 2e guerre contrôlait jusqu’à présent la production via ses compa- Iran/Irak Koweït du Golfe gnies nationales, devrait laisser, à l’horizon 2020, une 3,0 large place aux compagnies étrangères, ExxonMobil, 2,5 CNPC (Chine), Shell, BP, Lukoil (Russie) et Petronas (Malaisie) en tête. Millions de b/j 2,0 Les niveaux de production annoncés sont très impor- tants et amènent l’Irak à ambitionner d’extraire plus de 1,5 12 Mb/j de pétrole à l’horizon 2018. Une telle hausse de production dans un temps aussi court serait inédite et 1,0 paraît peu réaliste dans un pays dont la stabilité poli- tique est encore incertaine. Ceci va effectivement néces- 0,5 siter des efforts considérables en termes humains, techniques et financiers : 0 ■ un besoin d’équipements et de main d’œuvre sans 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 1965 précédent (voir paragraphe suivant), Source : BP Statistical Review, IFP Energies nouvelles ■ la problématique de la ressource en eau pour assister la production de pétrole, Aujourd’hui, un peu plus d’une vingtaine de champs pro- duisent 2,5 Mb/j, les plus importants étant Rumaila ■ la gestion du gaz associé, jusqu’à présent torché, (1 Mb/j) et Kirkuk (400 000 b/j), opérés jusqu’à présent ■ des voies d’exportation vétustes et sous-dimensionnées. par des compagnies dépendantes du gouvernement fédéral. Mais cette situation est en train d’évoluer. Relance de l’activité de services Depuis plusieurs décennies, l’activité d’exploration et 1 er et 2e appels d’offres pétroliers 2009 : développement dans le pays est à un niveau très faible un afflux de compagnies étrangères au regard des réserves identifiées. Dans le domaine du En juillet et décembre 2009, le gouvernement irakien a forage notamment, depuis les années 80, moins de lancé deux appels d’offres concernant le redéveloppe- 10 puits sont forés par an, parfois aucun. À l’avenir, ment de champs pétroliers producteurs. compte tenu des plans annoncés, on s’attend à ce que
le point sur L’Irak : retour sur la scène pétrolière et gazière plus de 300 puits soient forés d’ici 7 à 8 ans dans le Le gaz ainsi produit devrait être destiné en premier lieu pays. Cela représente en moyenne plus de 40 puits par aux usages locaux, notamment la production d’électricité an, soit 4 à 5 fois plus que l’activité de ces dernières (la région de Basra, riche en gaz, est fréquemment sujette années. Le marché irakien offre donc de réelles oppor- aux coupures d’électricité) mais aussi à l’exportation. tunités pour les compagnies de services et celles-ci La voie privilégiée aujourd’hui est le raccordement du arrivent en force dans le pays. pays au gazoduc Nabucco. Ce projet, en reliant la Turquie Outre la sécurité des personnes et des installations, l’enjeu à l’Autriche, donne accès au marché européen au gaz auquel doivent faire face les compagnies est le manque de d’Asie centrale et du Moyen-Orient et constitue une alter- personnel qualifié sur place. L’industrie pétrolière irakienne, native au gaz russe pour les consommateurs européens. qui emploie aujourd’hui 6 000 personnes, devrait en L’Irak ambitionne d’alimenter cette conduite à hauteur compter plus de 40 000 en 2015. L’industrie pétrolière de 15 Gm3/an après avoir satisfait ses besoins internes. mondiale étant déjà globalement en manque de main d’œuvre qualifiée, la situation en Irak ne fait qu’aggraver le Exportations : toutes les infrastructures déficit. Pour y pallier, d’ambitieux programmes de formation à réhabiliter de cadres et techniciens irakiens dans les métiers pétroliers ont été planifiés. L’Irak était un des pays fondateurs de l’Opep en 1960, mais depuis plus d’une dizaine d’années le pays n’est plus soumis La relance du secteur gazier aux quotas de production. En 2008, l’Irak a exporté 1,8 Mb/j de pétrole, majoritairement via le Golfe persique et à destina- Jusqu’à présent, le secteur gazier irakien faisait figure tion des raffineries asiatiques, l’Inde et la Chine en tête. de laissé pour compte : les volumes de gaz produits Trois décennies de conflits ont laissé les infrastructures sont mal connus et estimés à 19 Gm3 en 2008, le gaz est irakiennes en très mauvais état : aucune voie d’exportation produit de manière induite par la production d’huile et il ne fonctionne à pleine capacité et certaines sont fermées ; est majoritairement torché en raison du manque d’in- mais la volonté de les réhabiliter est réelle. frastructures de traitement, collecte et distribution. Il ■ Au sud, le terminal de Fao est la principale voie d’expor- n’est pas non plus réinjecté pour usage ultérieur faute tation du pays avec 80 % des volumes qui y transitent. d’installations adéquates. La capacité théorique de chargement est de 3 Mb/j, Le gouvernement irakien ambitionne actuellement de mais en raison de la vétusté des équipements, seuls développer fortement le secteur gazier du pays. En 1,7 Mb/j sont opérationnels. En 2010 cependant, des 2008, un accord a été signé avec Shell et Mitsubishi afin contrats ont été octroyés pour l’augmentation des capa- de collecter et valoriser le gaz issu de plusieurs champs cités à 4,5 Mb/j à l’horizon 2014 et 7 à 8 Mb/j vers 2017. du sud du pays (Southern Gas Project). Les volumes sont ■ Le solde des exportations transite par le nord vers le de l’ordre de 20 Mm3/j, mais pourraient rapidement port méditerranéen de Ceyhan en Turquie par le pipe- doubler en raison des augmentations de production line Kirkuk-Ceyhan. D’une capacité théorique de d’huile prévues sur les champs concernés. 1,1 Mb/j, cette conduite est en mauvais état et les En 2010, un appel d’offres a été lancé, portant sur 3 champs volumes qui y transitent sont nettement plus faibles. En de gaz non associé renfermant 325 Gm3 au total : Akkas, octobre 2010, Bagdad et Ankara ont prolongé de 15 ans Mansouriya et Siba. Fin octobre 2010, les 3 champs ont l’accord permettant à l’Irak d’utiliser cette conduite été attribués à 4 compagnies : Kogas (Corée), TPAO stratégique. (Turquie), Kuwait Energy et KazMunaiGas (Kazakhstan). ■ Vers l’Ouest, la conduite Kirkuk-Banias (Syrie) d’une Notons que cet appel d’offres a suscité peu d’intérêt des capacité de 700 000 b/j est fermée depuis 2003. Il a importantes compagnies internationales et aucune n’a été décidé courant septembre 2010 de le remplacer été retenue. par 2 nouveaux oléoducs d’une capacité cumulée de 2,75 Mb/j. Fig. 2 - Bilan de l’attribution de permis gaziers 2010 ■ Vers le sud, une conduite vers l’Arabie saoudite d’une Kogas TPAO Kuwait Energy KazMunaiGas capacité de 1,6 Mb/j est fermée depuis 1991 et il n’y a Akkas 50 % 50 % pour l’instant pas de projet de réouverture. ■ Enfin, une conduite vers le Liban avait été planifiée avant Mansouriya 25 % 50 % 25 % 2003 afin de remplacer les exportations par camions. La Siba 40 % 60 % capacité proposée était de 100 000 à 200 000 b/j, mais Source : IFP Energies nouvelles aucune suite n’a été donnée à ce projet.
le point sur L’Irak : retour sur la scène pétrolière et gazière Avant 2020, l’Irak prévoit donc de posséder des capaci- Fig. 3 - Consommation totale des produits pétroliers tés d’exportation de l’ordre de 12 Mb/j : 8 Mb/j dans le 680 Golfe persique et 4 Mb/j en méditerranée. 640 GPL Essence Kérosène Distillats Fioul Autres 600 560 520 Une situation politique et législative encore 480 incertaine 440 400 kb/j 360 L’Irak ne possède pas à ce jour de loi pétrolière fédérale, 320 ce qui y freine les investissements. Un projet de loi avait 280 été élaboré en 2007, mais celui-ci n’a toujours pas été 240 200 voté par le parlement. 160 Cette absence de législation fédérale entraîne une 120 80 situation confuse, notamment au Kurdistan, région 40 autonome depuis 1992 et qui s’est dotée de sa propre loi 0 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 en 1997 afin de relancer les investissements dans le secteur pétrolier. La région offre notamment aux com- Source : IFP Energies nouvelles d’après bilan AIE pagnies internationales des contrats de partage de pro- duction ou PSC (Production Sharing Contracts), jugés plus attractifs par les compagnies internationales que Aujourd’hui, le pays tire pratiquement toute son énergie les contrats de services proposés par le pouvoir central, du pétrole, qui représente 95 % de la consommation qui lui, les juge illégaux car incompatibles avec le d’énergie primaire. Avec plus des trois quarts de sa pro- concept de souveraineté nationale. duction de pétrole brut exportée, le pays a une indépen- dance énergétique de 342 %. Depuis 2003, des indépendants de taille internationale prennent pied au Kurdistan et une trentaine de contrats Dans le futur, le gaz naturel devrait progressivement de partage de production ont été signés. Parmi les com- remplacer le pétrole, notamment dans le secteur élec- pagnies présentes, on peut citer Addax (rachetée depuis trique, et augmenter sa part dans le bilan énergie de par Sinopec), DNO, Genel (Turquie), Petoil (Turquie), 5 à 15 % d’ici 2020. Woodside, Western Oil Sands, Heritage Oil, Perenco, Pour satisfaire sa demande en produits pétroliers, le pays Hunt Oil et, rentré plus récemment, Marathon Oil. a fait appel depuis 2003 aux importations, essentiellement La mise en œuvre des contrats passés entre les compa- pour le secteur des transports. gnies pétrolières et la région du Kurdistan s’est régulière- En 2007, les importations de produits pétroliers ont ment heurtée à des désaccords avec le gouvernement de culminé à 216 000 b/j, dont 42 % de fioul, 31 % de diesel et Bagdad. En octobre 2009 notamment, le gouvernement 16 % d’essence. Si la situation s’améliore progressive- kurde avait cessé ses exportations de brut suite à un ment, la production des raffineries du pays est insuffi- désaccord sur le mécanisme de paiement avec le gouver- sante et surtout inadaptée aux évolutions de son marché : nement fédéral. La situation semble s’être éclaircie diminution de la consommation de fioul et accroissement depuis juillet 2010 avec un accord de partage de la rente de la consommation en carburants routiers. entre le gouvernement fédéral et celui du Kurdistan. Avec un taux de croissance économique élevé (entre 10 et 11 % par an jusqu’en 2015 d’après les dernières projec- Situation du raffinage tions du FMI), la consommation pétrolière devrait continuer de croître à un rythme soutenu (2,5-3 % par an) pour Avec une population de 30 millions de personnes, l’Irak atteindre à l’horizon 2020 les 900 000 b/j. consomme environ 687 000 b/j de produits pétroliers, soit Dans ce contexte, le gouvernement a fait de l’augmenta- une consommation de 23 b/j pour 1 000 habitants (en tion de la capacité de raffinage du pays une priorité natio- comparaison, l’Iran est à 27 b/j pour 1 000 habitants). nale dans son dernier plan décennal (2008-2017). Depuis la 2e guerre du Golfe, la consommation pétrolière L’Irak dispose actuellement d’une capacité de raffinage augmente à un rythme soutenu avec une moyenne de 6 % d’environ 680 000 barils par jour, répartie sur quatre par an sur la période 2003-2008. grands sites : La moitié de la consommation finale de produits pétroliers ■ au Nord, les raffineries de Baiji (300 000 b/j) et d’Erbil est actuellement destinée au secteur des transports. (au nord de Kirkuk 40 000 b/j),
le point sur L’Irak : retour sur la scène pétrolière et gazière Fig. 4 - Bilan énergie 2008 de l’Irak Pétrole Pétrole raffiné Gaz ENRt et Total Bilan énergie 2008 Hydraulique Électricité brut Total Essence Kérosène Diesel Fioul Autres naturel déchets ktep Production énergie primaire 116 102 1 535 48 26 117 712 Importation 7077 1 110 582 1 952 2 965 469 129 7 206 Exportation – 90 255 0 – 90 255 Transferts + pertes + stocks – 1 072 1 514 436 1 078 442 Soutes – 671 – 671 0 – 671 Total disponibilté 24 775 7 920 1 110 -89 1 952 3 401 1 547 1 535 48 129 26 34 434 Transformation Centrales électriques – 2 670 – 6 783 – 6 783 0 – 48 3 163 – 6 338 Raffineries – 22 105 20 682 3 143 1 605 6 860 7 134 1 941 – 1 423 Usages internes + pertes – 1 575 – 1 057 – 518 – 218 – 1 793 Consommation finale 0 20 244 4 252 1 516 8 811 2 695 2 970 1 535 3 074 15 24 880 Industrie 6 151 1 535 7 687 Transport 10 127 10 127 Autres 3 244 3 074 15 6 333 Non énergétique 722 722 Source : IFP Energies nouvelles d’après bilan AIE ■ au Sud la raffinerie de Basrah (140 000 b/j), Les résultats de ces études sont attendus pour la fin de ■ et au centre la raffinerie de Daura, près de Bagdad l’année 2010. Au total, cela représente quelque 20 mil- (110 000 b/j). liards de dollars d’investissement. Le pays dispose également de petites raffineries répar- L’Irak compte également moderniser ses 3 grandes ties sur tout le territoire. Ces raffineries sont en fait de raffineries existantes, mal entretenues du fait des sanc- simples colonnes de distillation (Topping) qui produisent tions internationales puis de la guerre. Toutes ces raffi- essentiellement du kérosène et du diesel de basse qua- neries font face à de gros problèmes de vétusté, lité pour les besoins locaux. de maintenance, et sont très souvent sujettes à des coupures d’électricité. Leur taux d’utilisation est très Toutes ces raffineries sont gérées par des sociétés bas, inférieur à 70 %. d’État régionalisées : North Refineries Company, Midland Refineries Company, South Refineries Company, etc. Données générales Seule la raffinerie d’Erbil appartient à un groupe privé (Kar Oil Refinery Ltd., Kurdistan). Huile En 2007, le parlement a adopté une loi permettant aux - 143 Gb soit 9 % du total monde, 4e pays en termes de compagnies étrangères de construire et d’opérer (sur réserves derrière l’Arabie saoudite, le Venezuela et une période de 40 ans) des raffineries, rompant ainsi l’Iran avec la domination de l’État sur le secteur du pétrole à - 2,5 Mb/j, 3,2 % du total monde, 8e pays producteur, l’époque de Saddam Hussein. Cette loi ne concerne pas ambition affichée : 12 Mb/j à l’horizon 2017 les raffineries d’État existantes, mais uniquement les - Réserves représentent plus de 125 ans de production nouveaux projets. Les investisseurs peuvent choisir d’investir totalement ou en partenariat avec l’Irak et - Exportation de pétrole : 1,8 Mb/j reçoivent alors en retour une réduction de quelques - Capacités de raffinage : 0,68 Mb/j pourcents sur le prix international du brut (on parle de - Est un des membres fondateurs de l’Opep 5 %) ainsi que des avantages fiscaux et des terrains. Actuellement, le pays a signé des contrats d’engineering Gaz de détails pour 4 nouvelles raffineries d’une capacité - 3,2 Tm3, 1,7 % du total monde, 10e pays en termes de totale de 750 000 b/j : réserves ■ Nassiriyah (Sud) avec Foster Wheeler (300 000 b/j), - Production négligeable aujourd’hui, estimée à 19 Gm3 ■ Karbala (Sud Ouest de Bagdad) avec Technip en 2008 (150 000 b/j), Le pétrole représente 95 % de la consommation ■ Kirkuk et Missan avec Shaw & Webster (150 000 b/j d’énergie primaire du pays, le gaz naturel 5 %. chaque).
le point sur L’Irak : retour sur la scène pétrolière et gazière Ainsi, dans les 6 prochaines années, l’Irak ambitionne sur la scène pétrolière internationale. Cependant, compte non seulement de devenir un des 1er producteurs et tenu de la situation intérieure, l’enjeux est de taille puisque exportateurs de brut, mais également un exportateur c’est tout le secteur qui est à reconstruire, dans un contexte majeur de produits raffinés. législatif et sécuritaire incertain. Par ailleurs, en tant que membre de l’Opep, le pays va Un pays qui veut prendre une place certainement devoir à nouveau se soumettre au système de 1er choix sur la scène pétrolière des quotas de production et devra négocier avec ses et gazière internationale partenaires une nouvelle place au sein de l’organisation. C’est donc un immense défi humain, politique, financier et Production de pétrole et de gaz, raffinage, exportations, technique qui attend le pays s’il veut retrouver une place de c’est l’ensemble de la chaîne pétrolière et gazière que le 1er choix dans le monde des hydrocarbures. pays souhaite relancer après plus de 2 décennies de conflit qui ont laissé le secteur exsangue. Armelle Saniere - armelle.saniere@ifpen.fr Étant donnée l’ampleur de ses réserves découvertes Jérôme Sabathier - jerome.sabathier@ifpen.fr ou à découvrir, l’Irak peut prétendre à une place de 1er choix Manuscrit remis en novembre 2010 IFP Energies nouvelles Établissement de Lyon 1 et 4, avenue de Bois-Préau Rond-point de l’échangeur de Solaize 92852 Rueil-Malmaison Cedex – France BP 3 – 69360 Solaize – France Tél. : + 33 1 47 52 60 00 – Fax : + 33 1 47 52 70 00 Tél. : + 33 4 37 70 20 20 www.ifpenergiesnouvelles.fr
a look at Iraq: making its return to the oil and natural gas markets Controlling some of the world’s largest reserves of oil and natural gas, Iraq boasts major assets in attracting foreign investment. While there is limited risk involved in exploration, the political environment and security needs for personnel and facilities pose omnipresent risks for investors. As a result, the country is facing immense human, political, financial and technological hurdles in its hopes of capturing a leading role in the international hydrocarbons market. tallations that have suffered intensive damage, including the infrastructure for crude extraction, domestic transport and export, and conversion into petroleum products. In other words, the country’s entire oil and natural gas supply chain needs to be rebuilt. Significant and underutilized reserves Most of the country’s known reserves are onshore and located along the border with Iran. Exploration began in the early 20th century and accelerated in 1927 when a major discovery was made at Kirkuk, with reserves esti- mated at 16 billion barrels (Bb). Since that time, more than 25 giant fields have been discovered in Iraq, the largest being the Rumaila oil field (discovered in 1953, 24 Bb) and the East Baghdad field (1976, 18 Bb). The country’s total discovered volume has been estimated at 170 Bb, but production has been limited to 30 Bb. The remaining reserves were most recently reassessed at Source: Wood Mackenzie 140 Bb (compared with 115 Bb previously), the 4th lar- Despite having the world’s 4th largest oil reserves and gest worldwide. At the current rate of extraction the 11th largest gas reserves, Iraq currently exports only a country’s reserves will last 120 years, which gives Iraq modest amount of petroleum and is absent from the the highest reserves-to-production (R/P) ratio in the natural gas market altogether. world. As a result, Iraq currently offers development potential unmatched by any country in the world. This minimal use of its natural resources is attributable to a number of events in Iraqi history that have hampered Moreover, Iraq also offers some of the world’s greatest development of the oil and natural gas industry: the war potential in terms of reserves to be discovered. The US with Iran from 1980 to 1988, the invasion of Kuwait in 1990 Geological Survey (USGS) estimates that there is some and the 1st Gulf War, the UN sanctions imposed between 45 Bb of reserves still to be discovered in the country, 1990 and 2003 and, finally, the 2nd Gulf War in 2003 and which places Iraq 4th in the world behind Saudi Arabia, subsequent political instability. The result: dilapidated ins- Russia and Iran, and tied with Brazil and Greenland.
a look at Iraq: making its return to the oil and natural gas markets With respect to natural gas, most of the country’s The country is awarding service agreements in which reserves are connected with oil fields: 70% of these firms will be compensated per barrel of oil extracted at reserves consists of associated gas, while 10% is in gas a predefined rate, which requires bidders to commit caps and just 20% is non-associated gas. The largest funding for production costs. For example, the govern- quantities have been discovered in the Rumaila ment is paying $1-2/barrel for the largest projects, such (450 Bm3) and Majnoon (310 Bm3) fields, which are also as West Qurna, Majnoon and Halfaya, and $5-6/barrel ranked 1st and 4th respectively among the country’s oil for smaller projects such as Badrah, Qayarah and reserves. There are no more than about 10 gas-only Najmah. fields, the largest of which is Chemchemal (50 Bm3), The fee schedule, deemed low in many cases, and the discovered in 1930. continuing insecurity in the country have not discoura- In general there has been little focus on gas exploration, ged international companies attracted by the scope of extraction or consumption, and the volume of known the reserves to be developed and the appeal of landing reserves is open to question: estimates range between their 1st contract in a country with sizable potential. 2.1 Tm3 (according to the USGS) and 4.2 Tm3 (IHS). The Although results from the 1st tender process were volume produced represents 7-10% of discovered volume. mixed, the 2nd was a genuine success, attracting nume- Based on a range of sources (Cedigaz, IHS, USGS), current rous bidders for the 10 fields on offer. As a result, reserves are on the order of 3 Tm3, and the USGS esti- companies from both producing and non-producing mates that an additional 3.4 Tm3 remains to be discovered, countries have established a presence in the country, placing Iraq 6tth among countries worldwide in potential including Petronas (Malaysia), Kogas (South Korea), gas reserves still to be discovered. CNPC (China), TPAO (Turkey), Sonangol (Angola), Statoil, Gazprom and Lukoil, independents like Occidental, ENI and Japex and major international players including The rebound in the oil sector Shell, BP, ExxonMobil and Total. Fig. 1 - Iraqi oil production The success of these tender proceedings will also 3,5 change the playing actors in the country: the Iraqi Iran/Iraq Invasion of 2nd Gulf war Kuwait war government, which up until now has controlled produc- 3,0 tion through state-owned firms, is expected to step aside by 2020 to give foreign companies a substantial 2,5 role, with ExxonMobil, CNPC (China), Shell, BP, Lukoil Millions of b/d (Russia) and Petronas (Malaysia) leading the way. 2,0 Forecast production volumes are quite high, and Iraq is 1,5 hoping that extraction rates will exceed 12 MMbpd by 2018. A rise in production of such magnitude and in 1,0 such a short period of time would be unprecedented and seems scarcely realistic in a country where the political 0,5 scene is still unstable. It will necessarily require a huge effort in terms of personnel, engineering and financial 0 support: 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 1965 ■ demand for labour and equipment on a scale never Source: BP Statistical Review, IFP Energies nouvelles before seen (see following section), ■ the problem of procuring water to enhance the oil production, Today, just over 20 fields produce 2.5 million barrels/day (MMbpd), the largest being Rumaila (1 MMbpd) and Kirkuk ■ managing associated gas, which up until now has (400,000 bpd), which up until now have been operated by been flared, state-owned firms, but this situation is changing. ■ dilapidated and undersized export facilities. 1st and 2nd calls for tenders in 2009: an influx of A rebound in services foreign companies Exploration and development in Iraq have been minimal In July and December 2009, the Iraqi government laun- over the past several decades, given the country’s iden- ched two tender processes for redevelopment of the tified reserves. With regard to drilling in particular, country’s oil production fields. fewer than 10 wells have been drilled annually since the
a look at Iraq: making its return to the oil and natural gas markets 1980s and in some years none at all. Plans call for at The gas will likely be allocated first and foremost for least 300 wells to be drilled over the next 7 or 8 years. local use, notably to generate electricity (the Basra That represents an average of more than 40 wells per region has extensive gas reserves while enduring fre- year, 4 or 5 times the level of recent years. The Iraqi quent power outages), but also for export. Currently the market therefore offers genuine opportunities for ser- preferred option is to connect the country to the vice providers, which are now flocking to the country. Nabucco gas pipeline. This project, which links Turkey Apart from security concerns regarding people and with Austria, provides the European market with access installations, the main challenge facing these firms is the to natural gas from Central Asia and the Middle East lack of qualified personnel on the ground. Iraq’s oil indus- and offers European consumers an alternative to try currently employs 6,000 people and it is expected that Russian supplies. Once its internal needs are met, Iraq over 40,000 will be needed in 2015. There is already a hopes to route 15 Gm3 annually to European markets via shortage of qualified labour in the international oil indus- the pipeline. try, and the situation in Iraq is only making matters worse. To address this concern, ambitious training programmes have been scheduled for managers, engineering and tech- Exports: an entire infrastructure in need of nicians professionals in the Iraqi oil industry. renovation Recovery in the natural gas sector Iraq was one of the founding members of Opec in 1960, but the country has not been bound by Opec production Up until now, Iraq’s natural gas sector seems to have quotas for the past decade or more. In 2008, Iraq expor- been largely ignored: there is uncertainty over the volume ted 1.8 MMbpd of petroleum, largely via the Persian of natural gas production, which was estimated at 19 Bm3 Gulf, to refineries in Asia (primarily China and India). in 2008. Natural gas is produced as a by-product of oil Three decades of conflict have left Iraq’s infrastructure production and mostly flared because of a lack of infra- in very poor condition: none of the country’s export structure for its processing, collection and distribution. channels are operating at full capacity and several have Moreover, it is no longer being reinjected for later use closed, but there is a genuine desire to renovate them. because there are no adequate facilities to do so. ■ In southern Iraq, the Fao Terminal is the country’s The Iraqi government has hopes of developing the country’s primary export route, handling 80% of the country’s natural gas sector on a major scale. In 2008, an agreement exports. In theory, it has a capacity of 3 MMbpd, but was signed with Shell and Mitsubishi to collect and recover the facilities are so dilapidated that operating capa- natural gas from several fields located in the south of the city has been reduced to 1.7 MMbpd. In 2010, howe- country (Southern Gas Project). The initiative involves some ver, contracts have been awarded to increase capacity 20 MMm3/d, but that number could quickly double if oil pro- duction at those fields increases as planned. to 4.5 MMbpd by 2014 and to 7-8 MMbpd by about 2017. An invitation to tender was issued in 2010 regarding ■ The remainder of the country’s exports is routed from 3 non-associated natural gas fields containing a total northern Iraq to the Mediterranean port of Ceyhan, of 325 Bm3: Akkas, Mansouriya and Siba. As of end of Turkey, via the Kirkuk-Ceyhan pipeline. Its theoretical October 2010, these 3 fields had been awarded to capacity is 1.1 MMbpd, but the pipeline is in poor 4 companies: Kogas (South Korea), TPAO (Turkey), condition and is actually handling only a much smal- Kuwait Energy and KazMunaiGas (Kazakhstan). We should note that this tender process drew little interest ler volume. In October 2010, Baghdad and Ankara from the major international players in the sector, and signed a 15-year extension to the agreement under none of those firms were selected. which Iraq retains use of this strategic link. ■ In western Iraq, the Kirkuk-Banias pipeline to Syria, Fig. 2 - Breakdown of natural gas permits awarded in 2010 with a capacity of 700,000 bpd, has been shut down Kogas TPAO Kuwait Energy KazMunaiGas since 2003. The decision was made in September Akkas 50% 50% 2010 to replace it with 2 new oil pipelines with a com- Mansouriya 25% 50% 25% bined capacity of 2.75 MMbpd. Siba 40% 60% ■ In the south, a pipeline to Saudi Arabia with a capacity of 1.6 MMbpd has been closed since 1991, and there Source: IFP Energies nouvelles are currently no plans to reopen it.
a look at Iraq: making its return to the oil and natural gas markets ■ Finally, a pipeline to Lebanon was in the planning Half of the country’s end consumption of petroleum stages in 2003, designed to replace road-based exports. products is currently used for transport. It was to have a capacity of 100,000-200,000 bpd, but the project never came to fruition. Fig. 3 - Total consumption of petroleum products 680 By 2020, Iraq plans to have export capacity totalling 640 LPG Gasoline Jet/Kerosene Gasoil/Diesel Fuel oil Others some 12 MMbpd: 8 MMbpd in the Persian Gulf and 600 560 4 MMbpd in the Mediterranean. 520 480 440 Continuing uncertainty in the political and 400 kbpd legislative sphere 360 320 280 Iraq currently has no national petroleum law, and this is 240 posing an obstacle to investment. Draft legislation was 200 160 developed in 2007, but has yet to be voted on in parliament. 120 80 The absence of any federal law has led to turmoil, notably 40 in Kurdistan, an autonomous region since 1992 that pas- 0 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 sed its own legislation in 1997 designed to boost invest- ment in the oil industry. Specifically, the region offers pro- Source: IFP Energies nouvelles based on IEA data duction sharing contracts (PSCs) with international firms, which they deem more attractive than the service agree- Today the country obtains virtually all its energy from ments proposed by the central government. Baghdad, in petroleum, which makes up 95% of its primary energy turn, regards PSCs as incompatible with the notion of consumption. Exporting more than three quarters of its national sovereignty and therefore illegal. crude oil production, the country has an energy Since 2003, international independent producers have independence of 342%. established a foothold in Kurdistan, signing some thirty Natural gas is likely to replace oil gradually over time, production sharing contracts. These companies include notably in the electricity sector, and its share of the Addax (subsequently acquired by Sinopec), DNO, Genel country’s energy balance sheet is expected to increase (Turkey), Petoil (Turkey), Woodside, Western Oil Sands, from 5 to 15% by 2020. Heritage Oil, Perenco, Hunt Oil and, most recently, Since 2003, Iraq has been relying on imports to meet Marathon Oil. demand for petroleum products, primarily in the These contracts between oil companies and the region transport sector. of Kurdistan have regularly led to clashes with the In 2007, imports of petroleum products reached a high of government in Baghdad. In October 2009, the Kurdish 216,000 bpd. Of this total, 42% was fuel oil, with diesel authorities halted exports of crude oil following a disa- fuel accounting for 31% and petrol, 16%. Although, the greement with the central government over payment situation is gradually improving, the country’s refinery procedures. The situation seems to have improved since production is inadequate and, worse, out of sync with July 2010 with the signing of a profit-sharing agreement market trends: fuel oil consumption has decreased, while between the federal government and authorities in road fuel consumption is on the rise. Kurdistan. With strong economic growth (10-11% annually between now and 2015, according to the latest projections from the IMF), Refinery activity oil consumption is expected to continue rising at a steady pace of 2.5-3% per year, reaching 900,000 bpd by 2020. With a population of 30 million people, Iraq consumes Against this backdrop, increasing Iraq’s refining capacity about 687,000 bpd of petroleum products, or about has emerged as a national priority in the country’s most 23 bpd per 1,000 inhabitants (by comparison, Iran recent 10-year plan (2008-2017). consumes 27 bpd per 1,000 inhabitants). Iraq currently has refining capacity of about 680,000 bpd, Since the 2ndGulf War, oil consumption has steadily distributed across 4 major sites: increased, at an annual average of 6% over the period ■ in northern Iraq, the Baiji refinery (300,000 bpd) and 2003-2008. Erbil refinery north of Kirkuk (40,000 bpd),
a look at Iraq: making its return to the oil and natural gas markets Fig. 4 - Iraq’s 2008 energy balance sheet Petroleum products Combustible Energy balance 2008 Crude Gas/ Natural Hydraulic Electricity renewables Total oil Total Gasoline Kerosene Diesel oil Fuel Others gas and waste ktoe Production primary energy 116,102 1,535 48 26 117,712 Imports 7,077 1,110 582 1,952 2,965 469 129 7,206 Exports – 90,255 0 – 90,255 Transferts + stocks changes + stat. differences – 1,072 1 514 436 1,078 442 International bunkers – 671 – 671 0 – 671 Total primary energy supply 24,775 7 920 1,110 -89 1,952 3,401 1,547 1,535 48 129 26 34,434 Transformation processes Electricity plants – 2,670 – 6,783 – 6,783 0 – 48 3,163 – 6,338 Oil refineries – 22,105 20,682 3,143 1,605 6,860 7,134 1,941 – 1,423 Own use + losses – 1,575 – 1,057 – 518 – 218 – 1,793 Final consumption 0 20,244 4,252 1,516 8,811 2,695 2,970 1,535 3,074 15 24,880 Industry 6,151 1,535 7,687 Transport 10,127 10,127 Others 3,244 3,074 15 6,333 Non-energy use 722 722 Source: IFP Energies nouvelles based on IEA data ■ the Basrah refinery in southern Iraq (140,000 bpd), The results of these studies are expected by the end ■ the Daura refinery, near Baghdad in central Iraq of 2010. In all, they represent investment totalling $20 billion. (110,000 bpd). Iraq also has plans to modernize its 3 major existing The country also has small-scale refineries located refineries, which have been poorly maintained as a throughout the country. These refineries are actually simple result of international sanctions and then the war. All these refineries are confronted with serious problems distillation (topping) columns that primarily produce kero- given their decrepitude and maintenance needs; moreo- sene and low-quality diesel fuel to meet local needs. ver, they are subject to very frequent power outages. All of these refineries are managed by regional state-owned Their utilization rate is quite low, below 70%. companies: North Refineries Company, Midland Refineries Company, South Refineries Company, etc. Only the Erbil refinery is privately owned (by Kar Oil Refinery Ltd., General data Kurdistan). In 2007, breaking with the tradition of state control over Oil the oil industry as seen during Saddam Hussein’s rule, - 143 Gb, 9% of the world’s totales. 4th largest reserves the Iraqi parliament passed legislation giving foreign in the world, behind Saudi Arabia, Venezuela and Iran firms the right to build refineries and operate them over - 2.5 MMbpd, 3.2% of the world’s total. Ranked 8th a 40-year period. The law does not affect existing state- in oil production. Stated objective: 12 MMbpd by 2017 owned refineries, only new projects. Investors may choose to fund the project independently, or they may - Reserves: represent more than 125 years of pro- duction act in partnership with the Iraqi government. They receive in return a percentage discount (said to be 5%) - Petroleum exports: 1.8 MMbpd on the international price of crude oil as well as certain - Refining capacity: 0.68 MMbpd tax benefits and land. - Founding member of Opec To date, the country has signed detail engineering agreements for 4 new refineries with a total capacity of Gas 750,000 bpd: - 3.2 Tm3, 1.7% of the world’s total. 10th largest ■ Nassiriyah (southern Iraq) with Foster Wheeler reserves in the world (300,000 bpd), - Current production negligible, estimated at 19 Gm3 in ■ Karbala (southwest of Baghdad) with Technip 2008 (150,000 bpd), Oil accounts for 95% of the country’s primary energy ■ Kirkuk and Missan with Shaw & Webster (150,000 bpd consumption, natural gas accounts for the remaining 5%. each).
a look at Iraq: making its return to the oil and natural gas markets Thus, over the next 6 years, Iraq has hopes of becoming However, given the prevailing conditions in the country, not only a leading producer and exporter of crude oil but Iraq faces a sizable challenge. The entire sector needs also a major exporter of refined products. to be rebuilt, in the midst of an uncertain legislative and security environment. A country looking to move into the top Moreover, as a member of Opec, Iraq will undoubtedly ranks of the international oil and natural be subjected once again to a production quota system, gas markets and will need to negotiate with its partners over a new role for the country within the organization. After over 2 decades of conflict that bled the industry Thus, Iraq faces a major challenge in human, political, dry, Iraq is seeking to reactivate its entire oil and natural financial and engineering terms if it hopes to regain a gas supply chain, from oil and gas production to refining prominent position in the market for hydrocarbons. and exports. In view of the scope of its reserves (both discovered and Armelle Saniere - armelle.saniere@ifpen.fr yet to be discovered), the country can claim a spot Jérôme Sabathier - jerome.sabathier@ifpen.fr among the leaders of the international oil market. Final draft submitted in November 2010 IFP Energies nouvelles IFP Energies nouvelles-Lyon 1 et 4, avenue de Bois-Préau Rond-point de l’échangeur de Solaize 92852 Rueil-Malmaison Cedex – France BP 3 – 69360 Solaize – France Tel.: +33 1 47 52 60 00 – Fax: +33 1 47 52 70 00 Tel.: +33 4 37 70 20 00 www.ifpenergiesnouvelles.com
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