La Gestion de Crise et la post catastrophe - Philippe TRICOIRE Vendredi 25 octobre 2012

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Philippe TRICOIRE
                      Vendredi 25 octobre 2012

La Gestion de Crise
         et
la post catastrophe
Objectif de l’interventio

Une cohérence à tous les niveaux

                   Le pire,
             C'est quand le pire
            Commence à empirer
                                                2
Principes pour faire face aux                     Préambule
risques et aux menaces
  •… Un corps de doctrine et des principes
  •… Une réponse partagée
  •… Une réponse préparée
  •… Une organisation nationale et territoriale
  •… Une organisation du commandement invariante
  •… L’emploi des NTIC
  • …Un réservoir de forces
PLAN
                   Préambule
1 – Organisation de la gestion de crise,
2 – Protéger et anticiper,
3 – Résilience,
4 – Situation post-accidentelle cas des
accidents d’origine technologique,
5 – Des outils à utiliser,
6 – RETEX : inondation du Var novembre
2011.
                                             6
1

  Organisation de
la gestion de crise
Organisation de gestion de crise                         1
        La direction politique et stratégique de crise
                        La conduite interministérielle de crise
l’organisation gouvernementale
de gestion de crise
           Le CIC est composé de
           trois cellules :

                     - la CIC décision
  - la CIC situation (Synthèse /
Opérations / Anticipation)
      - la CIC communication

  21 mars 2012                                                8
Liaisons du CIC Beauvau                                  1

                            MATIGNON
   CMVOA
   MEDDTL           COFGC              CDAOA             CDC
   CORRUSS                                               MAEE
    SANTÉ
                                                          CPCO
   COBER                                                 MINDEF
    MEFI                      CIC
                            BEAUVAU                         CENTRES
                                                         OPÉRATIONNELS
                                                           NATIONAUX
                                                           ÉTRANGERS

             COP              COGIC            CROGEND
             DGPN            DGSCGC             DGGN

                              COZ
                             ZONES
MISSION DU COGIC A 360°                                       1
                   INFORMATION   INFORMER
                                 en permanence le Ministre de
                   ASCENDANTE    l’Intérieur et les autres ministres
                                 concernés.

   INFORMATION                                    INFORMATION
   EX POST                                        EX ANTE
                            COGIC          ANTICIPER,
UTILISER
                                           Sur l’évolution opérationnelle
Les bases de données et
                                           grâce au pôle d’experts
les Retours d’Expérience
Opérationnelle.

                 INFORMATION     REALISER
                                 les arbitrages en fonction des
                 DESCENDANTE     demandes des Zones de Défense.
Domaines de compétences du   1
COGIC

    Risques courants

    Risques naturels

    Risques technologiques

    Risques sanitaires

    Menaces …
2

Protéger et anticiper

  La planification
La planification de défense et         2
de sécurité
    Risques

    Risques naturels, technologiques
    Accidents de grande ampleur
    Risques sanitaires

    Menaces

    Terrorisme
    Troubles graves, révoltes
    Intégrité du territoire

                                           14
Fonctionnement de la coopération   2
civilo-militaire
 En complément des primo intervenants

 La règle des 4 « i » :
 Inexistants
 InsuffisantsOZDS
 Inadaptés COMSUP
 Indisponibles

              EFFET A OBTENIR
Un exemple : la gestion d’une            2
crue majeure de la seine
 Prendre conscience :
                      -accepter le risque,
                       -intégrer le risque.
 Diminuer le risque sur les réseaux
 structurants :
                                       -l’eau,
                 -les télécommunications,
                               -l’électricité,
                   -les produits pétroliers.
Identifier les secteurs           2
d’activités essentiels

  - Secours/Santé,
  - Sécurité publique,
  - Transport / Circulation,
  - grande distribution,
  - Collecte des déchets,
  - approvisionnements hydrocarbures,
  - fiduciaires,
  - pollutions.
Elaborer une manœuvre globale                   2

 Préserver les
  réseaux
structurants

                   Maintenir
                 l’activité des
                  secteurs
                 essentiels
                                  Sauvegarder les
                                  populations et
                                   les acteurs
3

Résilience
3
Définition  « volonté et capacité d’un pays,
d'une société ou des pouvoirs publics à résister
aux conséquences d’une agression ou d’une
catastrophe majeures, puis à rétablir rapidement leur
capacité de fonctionner normalement, ou à tout le
moins dans un mode socialement acceptable ».
Accroître la résilience
- prendre en compte en permanence des hypothèses
du temps de crise ;
- renforcer la capacité de réaction en la rendant plus
rapide et étendue ;
- communiquer, informer et alerter la population ;
- impliquer les collectivités territoriales, les
opérateurs, la population.
                                                         20
4

        SITUATION
    POST-ACCIDENTELLE

CAS DES ACCIDENTS D’ORIGINE
      TECHNOLOGIQUE

                   Circulaire du 20 février 2012
4
 Pourquoi cette circulaire ?
Apporter une réponse

- la gestion des impacts environnementaux et sanitaires en situation post-
accidentelle,
- donner des éléments de doctrine pour l’organisation des services de l’Etat,
- évaluer et de gérer efficacement les conséquences environnementales et
sanitaires.

Prendre en compte les REX

- installations classées, transports de matières dangereuses et canalisations de
transport, …
- les conséquences différées sur la santé humaine et l’environnement.

                                                                           23
4
Des conséquences de plusieurs
ordres
 -conséquences environnementales : pollution transitoire ou durable des milieux
  environnementaux (sol, eaux, air), des productions animales et végétales,
  atteinte potentiellement grave sur les écosystèmes,

  -conséquences sanitaires et sociales : conséquences somatiques liées à
  l'exposition directe ou indirecte de la population par des agents chimiques
  et/ou physiques, immédiates ou différées dans le temps, et impacts sur la
  santé mentale liés au déplacement, au relogement, aux pertes matérielles et
  la perte d’emploi,

  -conséquences économiques directes (perte de ressources productives ) :
  travail, immeubles infrastructures, terres arables, zones d’activités
  résidentielles, loisirs, restrictions ou arrêts d'activités agricole (élevage,
  culture), pèche..),

  - conséquences indirectes (effets en chaîne sur le tourisme, sur le marché
  local) : emploi, immobilier, commerce et à long terme en particulier en cas de
  pollution grave et persistante ou de destruction d’actifs irremplaçables
  (patrimoine culturel, éléments de biodiversité, etc.).                     24
4
Contexte réglementaire

La loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la
mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement, prévoit à son article
44, la mise en oeuvre de plans de suivi de l’impact sanitaire et
environnemental différé des catastrophes d’origine naturelle ou
technologique.

Cet engagement est repris à l'action 33 du deuxième plan national
santé environnement (2009- 2013), qui prévoit de développer des
outils permettant le suivi sanitaire et environnemental après une
catastrophe industrielle ou naturelle.

                                                                25
4
Champ d’application

-aux accidents rencontrés dans le domaine des installations
classées (ICPE);

-aux accidents de canalisations de transport ;

-aux accidents de transport de matières dangereuses.

Nota : les accidents dus aux installations nucléaires de base et au transport spécifique de
matière nucléaire ne relèvent pas du présent guide et font l’objet de procédures dédiées.

                                                                                        26
Phases de la gestion d’un événement                                      4
                           accidentel
Phase d’urgence

- phase d’actions réflexes des premières heures qui suivent l’événement,
- monter en puissance du dispositif de lutte contre les effets directs de
l’événement,
- actions visant à soustraire les personnes et les biens des dangers.

Phase d’accompagnement ou de suivi immédiat

- phase réfléchie qui peut durer plusieurs jours,
- débute dès que le dispositif de lutte contre les effets directs se stabilise,
- phase d’évaluation des conséquences de l’accident.

Phase post-accidentelle (phase post évènementielle)

- phase de retour à la normale ou phase de retour à l’acceptable,
- fin des actions de lutte contre les effets directs,
- gestion des conséquences à moyen ou long terme.

                                                                                  27
Structures mises en place pour la                                     4
gestion d’un événement accidentel
Centre Opérationnel Départemental (COD)

Activé durant les phases d’urgence et d’accompagnement. Le COD est l’outil de
gestion préfectorale de l’organisation de la réponse de sécurité civile, dispositif
de lutte contre les effets directs de l’événement.

Cellule post-accident technologique

Activée durant les phases d’accompagnement pour le suivi immédiat et post-
accidentelle.
- peut être mise en place même si le COD n’a pas été activé,
- si un COD a été activé, cette cellule en fera partie et une partie des acteurs du
COD se retrouveront dans cette cellule, mais elle conduira, à terme, à la mise en
place d'actions totalement distinctes d'ORSEC.

Les missions de cette cellule peuvent évoluer dans le temps, en devenant l’outil
de gestion des Conséquences.

                                                                               28
Interaction entre les structures de gestion              4
de l’événement accidentel selon les différentes phases

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4
Quelles sont les fonctions
opérationnelles de cette cellule ?
1- partage de renseignements d'intérêt sanitaire,
environnemental et économique,

2- planification, préparation et concertation sur les mesures
de gestion,

3- mise à disposition des moyens logistiques et financiers,

4- communication des informations aux différents acteurs,

5- point de situation (grand public) et synthèse (bilan, REX...).
                                                            30
Les clés du bon fonctionnement                                       4
de la gestion post-accident
 Associer le plus en amont possible de tous les services concernés

 - les services de la DREAL,
 - les services de la DD(CS)PP,
 - les services régionaux des DRAAF,
 - les représentants de l’Agence Régionale de Santé,
 - les services en charge de la police de l’eau,
 - l’exploitant de l’installation ,
 - les collectivités territoriales,
 - le gestionnaire de l'espace naturel protégé lorsqu'il y a lieu,
 - SDIS.

 Assurer une bonne circulation de l’information disponible (services
 mobilisés en urgence et des opérateurs concernés par l’événement)

                                                                         31
ANTICIPATION                            4
préparation des outils organisationnels

L’organisation et le travail en situation post-accidentelle demandent aux
services concernés une réactivité importante et donc une préparation en
amont

- l’identification des acteurs locaux et de leur champ de compétences,
- l’identification des ressources locales,
- une actualisation des procédures d’organisation en situation
d’urgence des différents services afin d’y intégrer un volet « gestion
des impacts différés des accidents » ;
- un échange en local sur les outils à mettre en commun notamment
sur le partage et les circuits d’informations dans de telles situations ;
- une préparation de l’aspect lié à la communication vers le public ;
- la réalisation d’exercices sur le thème de la gestion post-accidentelle.

                                                                      32
Exemple d'outils              5
Dispositif catastrophes naturelles,

Système d ’Alerte et d ’Informations des
Populations (SAIP)

                                           33
Le dispositif législatif                                          5
Loi n°82-600 du 13 juillet 1982 relative à l ’indemnisation des
victimes de catastrophes naturelles. (code des assurances, articles L 125-1 et
suivants)

  « sont considérés comme les effets des catastrophes naturelles les
dommages matériels directs non assurables ayant pour cause
déterminante l ’intensité anormale de l’agent naturel, lorsque les
mesures habituelles pour éviter ces dommages n ’ont pu empêcher
leur survenance ou n’ont pu être prises. »

Loi n°90-509 du 25 juin 1990 modifiant le code des assurances et
portant extension aux départements d’Outre-Mer du régime
d’indemnisation des catastrophes naturelles.

   - garantie contre les effets du vent dus aux tempêtes, ouragans
ou                                                         cyclones,
   - extension aux DOM, à Mayotte et à St-Pierre-et-Miquelon.

                                                                           34
Le dispositif législatif                                                 5

  Loi n°92-665 du 16 juillet 1992 portant adaptation au marché unique européen
de la législation applicable en matière d’assurance et de crédits.

       Loi n°95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de l’environnement.
   - Instauration des PPR et du « fonds Barnier »

        Loi n°2000-1207 du 13 décembre 2000 d’orientation pour l’outre-mer.
   - les effets du vent dus à un événement cyclonique relèvent de la garantie « cat.
nat. » (article 13 sur l ’intensité du vent)

   Loi n°2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité (Art.
159)

       Loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques
           technologiques et naturels et à la réparation des dommages.

                                                                                   35
5

    36
La commission interministérielle                               5

Présidée par le MI / DGSCGC.
Composée :
* de représentants des ministères signataires des arrêtés :
- MI : direction générale de la sécurité civile et de la gestion
des crises
- MEF : direction générale du trésor
- MB : direction du budget
- MOM : l ’outre-mer

* d ’experts du Ministère de l’écologie, du développement durable, et
de l ’énergie

* de représentant du monde des assurances
- Caisse Centrale de Réassurance

                                                                   37
Les franchises et le principe de                           5
modulation
Franchises de base (en général) :
- 1520 euros pour le phénomène de sécheresse
- 380 euros pour les autres phénomènes

Modulation de franchises :
- 1ère et 2ème reconnaissances : franchise de base
- 3ème reconnaissances : franchise doublée
- 4ème reconnaissances : franchise triplée
- 5ème reconnaissances et suivantes : franchise quadruplée

La modulation cesse dès la prescription d ’un PPR qui doit ensuite être
approuvé dans un délai de 4 ans sinon, la modulation reprend.

                                                                   38
Le dispositif législatif                                                   5
    Loi n°2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile
             - toutes les décisions des ministres doivent apparaître dans l’arrêté relatif
à
    la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle,
             - les décisions doivent être notifiées aux maires des communes
concernées
    par le préfet de département, assorties de motivations.

     Arrêtés du 5 septembre 2000 du Ministère de l’économie, des finances
     et de l’industrie.
- augmentation des franchises et création d ’une franchise sécheresse

     Arrêtés du 4 août et du 10 septembre 2003 modifiant le code des assurances.
-franchises modulées en fonction des PPR

     Loi n°2007 1824 du 25 décembre 2007 de finances rectificative 2007: article 95
« Aucune demande communale de reconnaissance ….. ne peut donner lieu à une
décision favorable de reconnaissance …… lorsqu ’elle intervient 18 mois après le
début de l ’événement naturel qui y donne naissance ».

                                                                                     39
Le Fonds de Solidarité biens non                                      5
assurés     en faveur des collectivités locales touchées par les
     Deux naturelles.
catastrophes dispositifs permettent d'indemniserles
     biens non assurés des collectivités territoriales :

     - La ligne "calamités publiques" du programme 122 de la mission
     Relations avec les collectivités territoriales

     catastrophes naturelles de grande ampleur au-delà de 4 M€, actuellement portés
     par le programme 122 de la mission « Relations avec les collectivités
     territoriales ».
                           Ligne non dotée en loi de finances initiale,
           ne pas dépasser 80% du montant hors taxe de la dépense subventionnable.

     - Le fonds de solidarité en faveur des collectivités locales touchées par
     les catastrophes naturelles

     dégâts causés par des événements climatiques ou géologiques
     graves d’un montant compris entre 150 000 € hors taxe et 4 000
                                                                               40
     000 € HT.
SAIP                                                         5
Aujourd’hui

des moyens divers d’alerte, parfois obsolètes ou ne
répondant pas aux besoins de la population

              Le réseau national d ’alerte géré par l’Etat
              Les sirènes des industriels
              Les sirènes communales
              Des automates d’appels, des panneaux à messages
              variables
              Des conventions avec Radio France et France
              Télévisions

              Pas d’interconnexion de l’ensemble des sirènes
              Des moyens répartis sur le territoire ne couvrant pas
              tous les risques actuels                                41
SAIP                                                           5
Demain

un système cohérent d ’alerte et d ’information des populations et
techniquement moderne

 Des sirènes remplacées
 Des sirènes interconnectées
 Des sirènes placées sur les bassins de risques
 De l’alerte et de l ’information sur les téléphones mobiles
 De l’information mises à disposition de certains opérateurs (dont
 Radio France)

 Un outil de diffusion et d ’information à destination des populations
 à la disposition des autorités
 Une doctrine rénovée
                                                                     42
5
Architecture du SAIP

                           43
6
RETEX Inondations du VAR
Novembre 2011(conclusions)
 La Prévision et l'alerte
 - compléter l'équipement du territoire,
 - développer la recherche,
 - renforcer la coordination entre les organismes.
                          - faire remonter l'information du terrain,
                                                 - déployer le SAIP,
          - information des élus en même temps que le préfet.
L'organisation des secours
DOS
- redonner une place aux acteurs de terrain (maire, sous-préfet),
- adapter la doctrine aux évolutions administratives récentes.
Planification
- poursuivre les PCS, MAJ la planification ORSEC,
- s'assurer une meilleure disponibilité des moyens.
                                                                       44
6
RETEX             L'information et la communication

                    - améliorer la connaissance sur le risque,
                    - développer l'observatoire nationale des risques,
                    - améliorer l'information de la population (DICRIM,
                    IAL),
                    - rendre la communication de crise plus efficace.
La gestion de l'après-crise

- créer un comité de suivi post-crise (post-inondation),
- rendre plus efficace la gestion du programme 122,
- recentrer le fonds « Barnier » sur la prévention active,
- adapter les dispositifs assurantiels des entreprises et des
exploitations agricoles,
- réformer le régime « catnat » en responsabilisant les assurés et les
assureurs (obligation d'assurance pour les propriétaires, exclure les
biens construits illégalement, bonus-malus en fonction des mesures
prises par les assurés pour se protéger...
                                                                    45
Philippe TRICOIRE
                            01.56.04.73.50
                            06.62.99.24.52

Merci de votre attention
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