La Mutuelle Générale s'appuie sur LBPAM pour dérouler sa stratégie ISR

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La Mutuelle Générale s'appuie sur LBPAM pour dérouler sa stratégie ISR
La Mutuelle Générale s’appuie sur LBPAM
pour dérouler sa stratégie ISR
Le 29/03/22 par Laurence Pochard

L’investisseur s’est fixé des objectifs d’analyse extra-financière pour l'ensemble de son
portefeuille. Il a par ailleurs publié des résultats stables pour 2021.

Matthieu Esposito, directeur investissements et trésorerie de la Mutuelle Générale
(Xavier Renauld)

Se donner les moyens de ses valeurs. Pour la Mutuelle Générale, la gestion d’investissement
socialement responsable (ISR) est primordiale, en accord avec ses valeurs mutualistes, sa
raison d’être et son engagement dans l’économie sociale et solidaire. « Ce n’est pas facile
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d’avoir un pilotage ISR pour la direction des investissements dans une mutuelle quand on n'a
pas d’équipes pléthoriques et qu’il faut par ailleurs composer avec l’environnement de taux,
c’est pourquoi il est important d'avoir des partenaires et des gérants sur qui s'appuyer,
explique Matthieu Esposito, directeur investissements et trésorerie. C'est la direction que nous
avons choisie avec LBPAM qui a mis des moyens importants sur le sujet pour défricher, trouver
des solutions innovantes et co-construire des outils. »

La Mutuelle Générale dispose d’une équipe de trois personnes pour les placements, et peut
s’appuyer sur des ressources internes en responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) et en
analyse des risques. Elles font ensemble les analyses préalables sur les placements, et
notamment sur les engagements extra-financiers des sociétés de gestion. Mais pour pouvoir
réaliser une analyse totale du portefeuille sous un prisme ISR, elle manque de bras. « Nous
avions besoin d’un partenaire pour récupérer et traiter les données extra-financières, détaille
Matthieu Esposito. Si c’est relativement facile d’obtenir ces données pour les grands groupes,
c’est plus complexe pour les petites entreprises ou pour la dette non cotée. »

La mutuelle est proche historiquement de La Banque Postale Asset Management (LBPAM),
surtout depuis que le gérant avait gagné un appel d’offres il y a quelques années pour son
mandat obligataire assurantiel. Il s’agit d’un mandat « investment grade » de 1,7 milliard
d’euros, découpé entre dettes souveraines, d’entreprises et financières. Il a depuis été
transféré à Ostrum, mais la mutuelle a également confié 100 millions d’euros à LBPAM en
dette privée d’entreprise et immobilière. Donc quand l’engagement a été pris devant les
administrateurs de la mutuelle de réaliser une analyse extra financière annuelle du
portefeuille, le gérant a apporté une réponse.

Outil interne partagé

« Les décideurs ont besoin d'agrégats, de synthèse c'est toute la difficulté quand on note la
totalité de l’actif d'institutionnel, juge Guillaume Lasserre, directeur adjoint de la gestion de
La Banque Postale Asset Management. Il lui faut quelque chose d’homogène et de pertinent
dans le temps pour un pilotage sur le long terme. » Et LBPAM a développé cette mécanique
d’abord en interne pour elle et sa filiale Tocqueville Finance afin de s’aligner avec sa propre
politique 100% ISR. La méthodologie est conçue pour diverses classes d’actifs et peut
désormais être mise à disposition lors de partenariats avec des investisseurs.

Le premier indicateur clé est une notation ESG avec en plus un aspect « T » pour Territoire,
qui détaille l’impact des entreprises sur leur environnement, leurs communautés, leurs clients,
leurs fournisseurs et toutes leurs parties prenantes. La notation porte sur les quatre pilliers et
donne une note agrégée, le tout fourni sous forme de tableau de bord. « En plus du tableau
de bord, nous donnons à l’équipe de Matthieu les meilleures ou pires lignes pour l’aider à la
réflexion, ajoute Guillaume Lasserre. Ce qui importe, c’est le pilotage de l’actif dans son
ensemble, et non l’aspect granulaire. »
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Guillaume Lasserre, directeur adjoint de la gestion de La Banque Postale Asset Management

Le pilotage doit en effet être adapté aux horizons de temps long, avec une montée en
puissance progressive de la couverture du portefeuille. « 60% du portefeuille de 2,8 milliards
d’euros a fait l’objet d’une étude extra financière poussée l'année dernière, et nous avons
désormais dépassé les 65% », détaille Matthieu Esposito. Il ajoute que même s’il a l’objectif
d'augmenter la couverture de ses actifs par le dispositif, il s’agit d’un objectif dynamique car
portefeuille va être réorienté au fil du temps pour améliorer structure ESG de la totalité du
dispositif, en opérant des choix de cessions ou de conservation en accord avec les valeurs de
la mutuelle. « Nous comparons notre portefeuille à un indice de référence, et les deux
bénéficient d’une notation, et le but est de maintenir ou améliorer un écart positif entre les
deux, ce qui a un impact sur la gestion : par exemple cela nous pousse à travailler sur les
obligations sociales ou durables pour les analyser et s’y positionner », précise le directeur
investissement et trésorerie.

Mutualiser l’effort consiste ainsi parfois à trouver les ressources hors de son organisation.

La Mutuelle Générale maintient son niveau de résultat en 2021

Le résultat du groupe La Mutuelle Générale s’établit pour 2021 à 10,8 millions d’euros, en
légère hausse par rapport à 2020 (10,6 millions d’euros). Le chiffre d’affaires du groupe
s’élève quant à lui à 1,3 milliard d’euros, en hausse de 22,7 millions d’euros par rapport à
l’année précédente (+ 1,8 % vs 2020). Cette augmentation s’explique notamment par le
développement des contrats collectifs, qui progressent encore pour représenter aujourd’hui
plus de 56 % du chiffre d’affaires.
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Dans un contexte de taux d’intérêt toujours défavorable, le résultat financier s’établit à 32,8
millions d’euros, en baisse par rapport aux 49,3 millions de 2020. Il représente un taux de
rendement de 2,57%, en hausse de 0,3 point par rapport à 2020. Le ratio de solvabilité s’élève
pour le dernier exercice à 267 %. En légère baisse par rapport à 2020, il n’intègre ni dette, ni
mesures transitoires.
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