Le parfum triste Le parfum d'un mot triste - Outhman Boutisane

Outhman Boutisane

    Le parfum triste
    Le parfum d’un mot triste

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Préface

        La poésie en tant que domaine artistique se
    caractérise par un aspect de création et de créativité.
    Dans le parfum triste, Outhman Boutisane est un
    jeune poète moderne qui fait la peinture de la vie
    parlant de son amour et de la beauté comme un idéal.
    Il s’inspire du présent et non pas du passé parce qu’il
    témoigne tout ce qu’il regarde par un style nouveau et
    une forme moderne mélangeant le beau et le trivial, le
    beau et le mal.
        Sa poésie se rattache aux arts de la peinture par la
    possibilité d’exprimer toute sensation de suavité ou
    d’amertume, de béatitude ou d’horreur, par
    l’accouplement de tel substantif avec tel adjectif,
    analogue ou contraire. la sensibilité de l’imagination
    est vue comme une faculté liée à l’intelligence.
    Outhman Boutisane a neutralisé le sentiment
    individuel dans sa poésie. De cette façon, ses poèmes,
    presque tous écrits à la première personne, parlent de
    lui-même seulement comme celui qui souffre de la
    modernité. IL mesure en lui-même avec une méthode
    et ténacité tout ce qui naît de la pression de la
    modernité: l’angoisse, le spleen, l’inquiétude de

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l’insécurité et le sentiment ambiguë en face d’une
idéalité désirée, mais qui s’échappe dans le vide.
    Cette œuvre littéraire représente la modernité et le
nouvellement littéraire au domaine poétique parce
qu’elle est comme un tableau, un résumé parfait de ce
qui tant lui attire dans la peinture contemporaine : la
fixation de ce qui ne se donne pas, la fuite du temps,
le subtil paradoxe du geste artistique qui tout à la fois
retient et presque volontairement laisse échapper son
objet.
    Alors, ce recueil poétique pose en fait d’emblée les
marques d’une esthétique nouvelle et moderne.
                                                   B.O
                                          Critique d’art

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Ton parfum des anges

    Donne-moi la clé de tes yeux
    Et laisse-moi me balader
    Dans les rues de ton cœur
    Donne-moi un peu de glamour
    Et laisse-moi chanter
    Ton charme merveilleux
    Muse, Embrasse-moi dans tes bras
    Et laisse-moi arroser
    La soif de mon amour
    Donne-moi tes lèvres
    Et laisse-moi vivre
    Un instant romantique
    Fleur, tu as oublié ton mouchoir
    Ton parfum des anges
    Dans le reflet d’un glaçon qui plonge
    Donne-moi un baiser musical
    Et laisse-moi écrire
    Pour le charme de ton glamour
    Un poème plein d’amour

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Je suis né pour aimer

    Je suis gravé comme les mots
    Sur les sourcilles de tes yeux
    Mes notas musicales sont tristes
    Mon piano est encore plus triste
    Je cherche une muse perdue
    Dans les ruelles sombres de mon âme
    Dans le hiatus du temps harassé
    Dans l’extase d’un cœur délassé
    J’écris tout cafard passager
    Sur les murs d’un ombre étranger
    Je suis né pour aimer
    Le chagrin d’une allégresse
    Et les marches d’une princesse
    Quelle nostalgie !
    La cloche d’une cathédrale sonne
    Quelques fleurs portent le noir
    Peut-être, elles sont en deuil cet automne !

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J’ai pas trouvé l’encre d’amour

    J’ai pas trouvé l’encre d’amour
    Ni le bleu de ton ciel
    J’ai écrit un mot par hasard
    Peut-être je ne sais pas écrire
    Les vers de ton sourire
    J’ai pas trouvé l’encre d’amour
    Ni ici, ni ailleurs
    Je suis comme le vide morne
    Comme le bruit silencieux
    Cherchant mon autre inconnu
    Dans chaque regard anxieux
    Mon verre de vin est triste
    Ma cigarette est fatiguée
    Je fume encore le reste de ma joie
    L’automne se déshabille
    Peut-être, il fait chaud
    Peut-être, il est né nu
    J’ai pas trouvé l’encre d’amour
    Ni la trace de ton odeur
    Dans les ruines de ma mémoire

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Chaque soir !

    Chaque soir j’écris une lettre inconnue
    A ton cœur triste heureux
    Chaque soir, j’allume deux chandelles
    Une pour ma solitude
    Et l’autre pour ta chaise vide
    Chaque soir, je dessine ton visage
    Sur les murs de l’obscurité
    Mes mots pleurent devant tes images
    Agonisant d’une voix nostalgique
    Ce soir, je vais écrire par l’encre de l’amour
    les saisons de ma solitude
    Et le malheur de ton absence
    Je dors dans les bras de ton vide
    Non pas pour rêver, mais pour vivre
    La mélancolie de tes instants

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Pardon Madame

    Pardon Madame,
    je ne suis pas l’amoureux de ton regard
    Ni le gentilhomme de ton rêve
    Je suis juste un voyageur dans mon art
    Pardon Madame,
    Je ne suis pas l’écrivain de tes mots
    Ni le dessinateur de tes larmes
    Je suis moi-même inconnu
    Dans le royaume de l’amour
    Pardon Madame,
    Je ne suis pas l’eau de ta soif
    Ni l’ombre de ton soleil triste
    Je suis l’homme inconnu
    Je vais écrire à ton sourire
    Une lettre de condoléances
    Je vais dire à ton regard
    Que je serai absent
    Le jour de l’enterrement de ton amour !

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Elle n’est pas là, ce soir !

     Elle n’est pas là, ce soir
     Avec qui je bois mon café !
     Peut-être avec les séquelles logeant mon cœur
     Elle n’est pas là, ce soir
     Avec qui je parlerai de mon amour
     Peut-être avec l’âme de son sourire
     Peut-être avec moi-même
     Elle n’est pas là ce soir
     Le soir même n’est pas là
     Ni ses étoiles amoureuses
     Ni sa lune charmeuse
     Ni le noir de son obscurité
     Peut-être il est parti !
     Elle n’est pas là ce soir,
     Ni son image dans mon miroir
     Peut-être, elle est partie avec le hasard !
     Elle n’est pas là, Elle est partie
     Sans dire adieu à mes mots
     Elle n’est pas là ce soir
     Ni son parfum timide
     Ni l’ombre de ses yeux bohémiens
     Elle, la rime nostalgique de mon cœur
     La musicalité solennelle de mes poèmes
     Elle est partie en silence
     Dans la présence de mon absence

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