Le Journal "La terre ne nous appartient pas, ce sont nos enfants qui nous la prêtent"
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Le Journal Trimestriel n°21 Septembre 2014 de la Réserve naturelle de Saint-Martin “La terre ne nous appartient pas, ce sont nos enfants qui nous la prêtent”
Philippe Chopin Préfet délégué auprès de la représentante de l’Etat dans les collectivités de Saint-Barthélemy et Saint-Martin Edito Delegated Prefet of the State Representative for the Collectivités of Saint-Barthélemy and Saint-Martin The Nature Reserve’s project to create a Ma- rine Biodiversity Institute holds a privileged Le projet de création de l’Institut de la biodiver- position in the European Operational Pro- sité marine porté par la Réserve naturelle bénéficie gram 2014-2020, and I am very pleased about d’une place de choix dans le programme opération- it. Besides the fact that it will further enhance nel européen 2014-2020 et j’en suis très satisfait. the environmental protection that is already Outre le fait qu’il renforce la protection de l’envi- in place, this new center is an important asset ronnement déjà mise en place, ce nouvel équipe- for the creation of new career paths and the ment constitue un atout important dans la création promotion of ecotourism on the French side of de nouvelles filières professionnelles et la promo- the island. My team, partners and I have wor- tion de l’écotourisme sur la partie française de l’île. ked together with the Reserve on defining this Mon équipe, les partenaires concernés et moi-même project in order to dispose of a truly effective avons travaillé avec la Réserve sur la définition de tool. The Nature Reserve is doing an excellent ce projet, de manière à disposer d’un outil vraiment job, and the State regularly turns to it for its efficace. La Réserve naturelle effectue un travail expertise in environmental matters. Such will remarquable et l’État se tourne régulièrement vers be the case for the protection of the Simpson son expertise en matière d’environnement. Cela Bay Lagoon, a project of cooperation between sera ainsi le cas pour la sauvegarde du lagon de the two sides of the island that will also bene- Simpson Bay, projet de coopération entre les deux fit from European funding. Let’s carry on the parties de l’île qui va également bénéficier de fonds good work. Saint-Martin’s wealth is the qua- européens. Continuons le travail. La qualité de son lity of its natural environment which gains in environnement naturel est pour Saint-Martin une value every day, and we should all take it upon richesse qui prend de la valeur chaque jour et que ourselves to improve it. nous devons tous nous attacher à améliorer. Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin . Antenne du Conservatoire du Littoral Résidence Les Acacias - Anse Marcel - 97 150 Saint-Martin Tél: 05 90 29 09 72 Fax: 05 90 29 09 74 Direction nicolas.maslach@rnsm.org Pôle police de la nature et logistique 06 90 57 95 55 reservenat.franck@yahoo.fr Pôle coopération régionale et éducation à l’environnement 06 90 66 08 18 romain.renoux@rnsm.org Pôle scientifique 06 90 34 77 10 reservenat.julien@yahoo.fr Pôle aménagement et ingénierie écologique 06 90 55 15 85 Partenaires techniques et financiers de la Réserve naturelle Préfecture de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) Collectivité de Saint-Martin, Conservatoire du Littoral, CAR-SPAW, Agence des aires marines protégées, IFRECOR, TE ME UM Photo de couverture: © Julien Chalifour
3 Feu vert pour l’Institut L’amélioration des de la biodiversité insulaire connaissances C’est officiel! La Réserve naturelle renforce son la nature, métiers de la mer, optimisation des sur les espaces efficacité à Saint-Martin avec la création de projets éco touristiques... L’Institut sera implanté et les espèces l’Institut caribéen de la biodiversité insulaire. Le sur un site privilégié, dans un cadre naturel co- feu vert à cet innovant projet d’envergure a été protégées hérent avec les actions de la Réserve, tournées donné fin juillet par la signature d’une conven- vers la mer et les étangs. On y trouvera les bu- tion de financement, dans le cadre du Contrat reaux de la Réserve, mais surtout un musée vi- de développement entre la Collectivité et l’État. vant, avec un jardin tropical, des aquariums, un L’étude de faisabilité d’une durée de six mois dé- parcours pédestre et même un centre de soins Better marrera en septembre et il faudra attendre la fin pour les animaux blessés. L’idée sera que tous Knowledge des travaux en 2017 pour inaugurer la structure. les écosystèmes de l’île y soient valorisés, pour Cet ambitieux programme se présente sous la une sensibilisation optimale du public : scolaires, About forme d’un pôle d’excellence en recherche, en- habitants, touristes… Le bâti s’intégrera dans Protected Areas vironnement et écotourisme. Sa vocation prin- son environnement naturel et la préférence sera And Protected cipale sera d’améliorer les connaissances sur donnée aux techniques de construction environ- Species les écosystèmes de notre île et leurs potentiels, nementales les plus innovantes. avec une montée en puissance du Pôle scien- tifique de la Réserve et une intensification des 5,4 millions d’euros ont été attribués à la réalisa- échanges avec les universitaires de la Caraïbe tion du projet dans le cadre du contrat de plan État et d’ailleurs. Il s’agira d’innover en matière de - Collectivité. La création d’une dizaine d’emplois gestion des écosystèmes, de créer des filières est envisagée et la Réserve a prévu une grande de développement économique axées sur la partie d’autofinancement pour son fonctionne- pêche, l’aquaculture et l’agriculture et de mettre ment, grâce à l’ouverture au public, les expositions en place des formations liées à l’environnement: permanentes et temporaires, la mise à disposition guide écotouristique à terre et en mer, police de d’un auditorium pour les conférences… Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 Schéma d’intention de l’Institut caribéen de la biodiversité insulaire
4 The Island Biodiversity L’amélioration des Institute is given the go-ahead connaissances It’s official! The Nature Reserve is creating the ment: ecotourism tour guides (on land and at sur les espaces caribbean Island Biodiversity Institute that will sea), nature police, marine related professions, further reinforce their effectiveness in Saint- optimization of ecotourism projects… The institu- et les espèces Martin. This major and innovative project was te will be located on a prime site oriented towards protégées given the go-ahead at the end of July upon si- the sea and the salt ponds, in a natural setting gnature of a financing agreement that forms part that is consistent with the Reserve’s actions. The of the Development Contract existing between Reserve will have their offices there, but above the Collectivité and the State. A feasibility study all it will be a living museum with a tropical gar- begins in September, but the official inauguration den, an aquarium, a walkway and even a care Better will only take place in 2017 when the establish- center for injured animals. The idea is to teach Knowledge ment is finished being built. This ambitious pro- the public (schools, island residents, tourists) the About ject will offer a Center for Excellence in research, importance of all the ecosystems on the island. Protected Areas environment and ecotourism. Its main objective The building itself will blend into its natural envi- And Protected will be to improve knowledge about our island’s ronment and preference will be given to the most Species different ecosystems, and their potential, by in- innovative sustainable building techniques. creasing the level of activities carried out by the scientific department at the Reserve, and by in- 5.4 million euros have been allotted to this project creasing exchanges with the universities within under the Collectivité - State Contract Plan. The the Caribbean and elsewhere. It will be innova- creation of ten new posts is envisaged and the tive in terms of ecosystem management, create Reserve plans to auto finance a large part of the channels for economic development focused on operation by opening their doors to the public, fishing, aquaculture and agriculture, and set up having permanent and temporary exhibitions, training courses that are related to the environ- and an auditorium for the use of confe Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014
5 Requins : une étude L’amélioration des pour rassurer le public connaissances Le requin fait peur. À Saint-Martin aussi, même échantillon de leur peau prélevé afin d’analyser sur les espaces si aucun accident n’a jamais été rapporté. Mais leur ADN, pour éventuellement mieux connaître et les espèces le mythe est plus fort que la réalité, surtout de- leur provenance. Chaque animal a été marqué protégées puis la série d’attaques survenues à La Réunion. dans la nageoire dorsale avec un tag numéroté Afin de mieux connaître ce grand poisson cartila- et d’une couleur correspondant à un site donné, gineux et sensibiliser le public au travers d’une avant de retourner à la mer. Le traitement des bonne information, la Réserve naturelle a lancé données est en cours et un rapport sera publié le programme Negara, comme Negaprion, nom avant la fin de l’année 2014. Better scientifique du requin citron, espèce couramment Knowledge observée le long des plages et la plus en contact Si elle était étendue à d’autres îles, cette étude About avec les baigneurs. Le projet a été retenu par permettrait de mieux connaître le comportement l’Ifrecor, qui en a financé la plus grande partie, la Protected Areas des adultes de cette espèce, dont on ignore pres- Réserve ayant mis ses moyens humains et logis- que tout pour le moment. À l’issue de cette pre- And Protected tiques à disposition. La mission s’est déroulée en mière expérimentation, Océane Beaufort consta- Species juillet, en collaboration avec Océane Beaufort, te que la population de requins citron est plus scientifique riche d’une première expérience sur importante à Saint-Martin qu’à Petite-Terre, en l’étude de la reproduction du requin citron dans Guadeloupe, comme d’ailleurs d’autres espèces, la Réserve naturelle de Petite-Terre et en charge comme le requin de récif et le requin nourrice. pour l’association Kap Natirel d’un réseau de sui- vi des requins, en ligne sur www.reguar.org. Les juvéniles passant leurs deux ou trois premières années non loin du rivage, afin de se protéger de leurs prédateurs, l’opération a consisté à repé- rer, appâter puis capturer plusieurs spécimens, à l’aide d’un hameçon démuni d’ardillon. Douze requins citron d’une longueur n’excédant pas 80 centimètres ont ainsi été pesés et mesurés, et un Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 Un requin citron juvénile pesé, mesuré, tagué et remis à l’eau
6 Sharks : a research program L’amélioration des to reassure the public connaissances People are generally scared of sharks. And Saint- red, and had a skin sample taken to analyze their sur les espaces Martin is no exception, even although no accident DNA and to possibly learn more about their ori- et les espèces has ever been reported here. However, myth gins. Each shark was tagged in the dorsal fin with protégées is stronger than reality, especially since the se- a numerical and color-coded tag, corresponding ries of shark attacks in Reunion. In order to un- to a given site, before being released back into derstand this great cartilaginous fish better and the sea. The data is currently being processed to educate the public with accurate information, and a report will be published before the end of the Nature Reserve launched project Negara, as this year 2014. Better in Negaprion. This is the scientific name for the Knowledge lemon shark, a species that is commonly found If this study was extended across to other islands along the beaches and that is most in contact with it would help improve the knowledge about the About swimmers. This project was selected by Ifrecor, behavior of the adults of this species, as almost Protected Areas who financed most of it, and the Reserve provi- nothing is known at this time. After this first study And Protected ded the service of their human and logistical re- on our island, Océane Beaufort noted that the le- Species sources. The mission took place in July with the mon shark population in Saint- Martin is higher collaboration of Océane Beaufort, a scientist enri- than in Petite-Terre, in Guadeloupe, and the ched by the first study she did on the reproductive same goes for certain other species as well, such systems of lemon sharks in Petite-Terre Nature as reef sharks and nurse sharks. Reserve, and in charge of a shark monitoring network for the association KapNatirel (online at www.reguar.org). Young sharks spend their first two or three years close to the shores to protect themselves against their predators. The mission consisted of locating, luring and then capturing several specimens with the help of a barbless hook. Twelve lemon sharks no bigger than 80 centimeters in length were weighed and measu- Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 A young lemon shark, weighed, measured, tagged and released back into the sea
7 L’album de famille L’amélioration des des baleines connaissances Les mammifères marins ont une place privilégiée la Réserve, mais également par plusieurs éco- sur les espaces dans le cœur de la Réserve naturelle, qui repré- volontaires et d’autres passionnés de mammifè- et les espèces sente le sanctuaire Agoa à Saint-Martin et effec- res marins. Marion invite tous les amoureux des protégées tue des suivis scientifiques chaque année. Depuis baleines et des dauphins à envoyer leurs photos 2003, les sorties en mer ont permis de collecter de nageoires caudales ou dorsales sur baleine@ un grand nombre de photos, dont d’intéressan- rnsm.org. Précisons que ces photos resteront la tes photos de nageoires caudales ou dorsales propriété de l’auteur, dont le nom sera porté sur de baleines à bosse, véritables cartes d’iden- chaque photo utilisée. Le catalogue de Saint- Better tité de chaque animal, l’intérêt étant de pouvoir Martin/Sint Maarten s’enrichira au fil du temps et Knowledge identifier visuellement l’animal dans ses déplace- constituera une précieuse base de données, qui About ments, sans le déranger. Des catalogues similai- permettra de suivre les routes empruntées par Protected Areas res existent ailleurs et ont permis, par exemple, les mammifères, mais aussi de mieux connaître de reconnaître grâce à deux photos identiques leur abondance et d’estimer leur population. À And Protected la même baleine observée consécutivement au terme, le catalogue devrait être disponible en li- Species Cap Vert et en Guadeloupe. Afin d’améliorer ses gne et permettra à chacun de participer à l’identi- connaissances sur les mammifères marins, la fication des individus sur le terrain, pour signaler Réserve travaille actuellement à la création d’un les rencontres fortuites ou ajouter de nouvelles catalogue de photos d’identification prises autour photos qui enrichiront les bases de données. de Saint-Martin et Sint Maarten. Marion Barrau, La Réserve est partenaire sur ce projet de l’Ob- étudiante en quatrième année à l’école vétérinai- servatoire des mammifères marins de l’arc gua- re UAX, à Madrid, a consacré son été à élaborer deloupéen (OMMAG), qui dispose d’un épais ce catalogue, qui permet aujourd’hui d’identifier catalogue de photos, consultable sur ommag. 35 baleines à bosses, mais aussi 25 grands dau- info. Un grand merci à l’OMMAG pour leur appui phins. Ces photos ont été prises par l’équipe de technique et leur passion communicative ! Une nageoire caudale très blanche Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 Marion Barrau
8 A photo album L’amélioration des of a family of whales connaissances As the representative of AGOA Sanctuary in were taken by the Reserve team and also by se- sur les espaces Saint-Martin, the Reserve has an especially soft veral eco-volunteers and other marine mammal et les espèces spot for marine mammals, and conducts annual enthusiasts. Marion invites all whale and dolphin protégées scientific monitoring programs each year. Since lovers to send their photos of caudal or dorsal fins 2003, the Reserve has managed to put together by email to: baleine@rnsm.org. Please note that a large portfolio of photographs taken on their these photographs will remain the property of the field trips out at sea. In amongst these photos are photographer, whose name will appear on each some valuable shots of humpback whales’ dorsal photo used. The Saint-Martin/Sint Maarten cata- Better and caudal (tail) fins, which can be used as accu- log will grow over time and become a valuable Knowledge rate identification cards for each animal. The idea database that will allow us to track their migration About is to be able to identify an animal visually as it’s routes, and also teach us more about their abun- moving around, without having to disturb it. Simi- dance and be able to estimate their population. Protected Areas lar catalogues exist elsewhere and have enabled When completed, this catalog should be availa- And Protected scientists to recognize, by comparing two identi- ble online and will allow everyone to participate Species cal photos, that a specific whale observed in Cape in the identification of individuals out in the field, Verde was then seen in Guadeloupe, for example. to share lucky encounters and to add new photos To improve their knowledge on marine mammals, that will further enrich this database. the Reserve is currently working on a catalog of The Reserve is working in partnership with the identification photos taken around Saint-Martin Observatoire des mammifères marins de l’arc and Sint Maarten. Marion Barrau, a fourth year guadeloupéen (OMMAG) on this project, who student from the veterinary university of UAX, have a thick catalog of photos that is available for in Madrid, spent her summer preparing this ca- viewing on ommag.info. A big thank you to OM- talog that today identifies 35 humpback whales, MAG for their technical support and their passion as well as 25 bottlenose dolphins. These photos to communicate!! A very black caudal fin Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 Two, very different, humpback whale dorsal fins
9 Succès de la L’amélioration des dernière campagne Agoa connaissances Après la Guadeloupe et la Martinique, c’est dans Eustache, dont des baleines à bosse, des dau- sur les espaces les Îles du Nord que la dernière campagne Agoa phins tachetés pantropicaux et des grands dau- et les espèces 2014 de suivi scientifique des mammifères ma- phins. La Réserve naturelle y a participé, comme à chaque fois, ainsi que des écovolontaires de protégées rins en saison sèche a eu lieu, du 15 au 28 avril. Avec succès. De nombreux mammifères marins Saint-Martin et de Guadeloupe; la responsable ont pu être observés entre Saint-Martin, Sint d’Agoa basée en Guadeloupe, Amandine Eynau- Maarten, Anguilla, Saint-Barth, Saba et Saint- di; le CAR-SPAW, Anguilla et Saba. Better Knowledge About Protected Areas And Protected Species Dauphin tacheté Spotted dolphin Une baleine à bosse devant Saba A humpback whale in front of Saba A successful campaign Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de for Agoa Saint-Martin N°21 Following Guadeloupe and Martinique, the 2014 including humpback whales, pantropical spotted Septembre 2014 Agoa campaign took place in the Îles du Nord. dolphins and bottlenose dolphins. The Nature The scientific monitoring of marine mammals in Reserve was involved in the program, as usual, the dry season was successfully carried out from along with eco-volunteers from Saint- Martin and April 15th to 28th. Numerous marine mammals Guadeloupe, and Amandine Eynaudi, a manager were observed between Saint-Martin, Sint Maar- from Agoa based in Guadeloupe, CAR-SPAW, ten, Anguilla, St. Barts, Saba and St. Eustatius, Anguilla and Saba.
10 Succès total La maîtrise des impacts du projet BioHab anthropiques Annoncé dans la dernière édition de ce journal, densité bien supérieure à celle que l’on observe sur les espaces le projet-pilote d’habitat artificiel sous-marin Bio- sur les récifs naturels! Les autres espèces les protégés Hab, habitat de choix pour des milliers de lar- plus présentes sont les gorettes, les mombins, ves auxquelles il permet de survivre, s’annonce les crabes-araignées nez pointu et les crevet- Managing The d’ores et déjà comme un franc succès. tes nettoyeuses. La biomasse estimée s’élève à Impact Of Depuis la mise en place en janvier 2014 du pre- 45,1 kilos pour 100 mètres carrés, dont 43,5 ki- los de langouste royale. Inutile de dire que la Ré- Human mier module constitué de parpaings disposés en pyramide, quatre autres modules de formes serve naturelle tient secret le lieu de cette expé- Activities In différentes ont été construits et neuf modules au rimentation, que d’aucuns pourraient considérer Protected Areas total ont été implantés. Les premières plongées comme une mine d’or. Le projet va se poursuivre de suivi ont permis de constater une rapide évo- avec l’implantation d’un second site, toujours lution de la faune sur le premier module, suivie dans la Réserve, mais à une profondeur moin- d’une colonisation quasiment identique de tous dre, avant la fin de l’année 2014. Le but est de les autres. En cinq mois, 33 espèces se sont comparer les espèces colonisatrices, ainsi que installées sur ce site auparavant désert et l’on les contraintes logistiques liées à la profondeur : comptait 151 individus pour 100 mètres carrés durée de plongée, impact de la houle, disponibi- en juillet, dont 63 langoustes royales, soit une lité de la lumière… Initié au Japon et repris depuis sur toute la planète, notamment à l’île de La Réunion, l’objectif principal des récifs artificiels est le développement de la biomasse en favorisant la survie des poissons et des crustacés. À Saint- Martin, dans un contexte de raréfaction du couvert corallien, ce projet ouvre des horizons nouveaux, notamment pour les pêcheurs et les plongeurs. À noter : aucun poisson-lion n’a pour le moment été observé sur le site. Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 Un habitat adapté pour les langoustes
11 A total success La maîtrise des impacts for the BioHab project anthropiques The pilot project that we spoke of in our last the Caribbean spiny lobsters make up 43.5kg. sur les espaces newsletter, an artificial underwater habitat Bio- Needless to say, the location of this experimen- protégés Hab created to ensure a safe habitat for thou- tal site is kept confidential by the Reserve as it sands of larvae to live and reproduce, is already may be regarded by some as a small gold mine. Managing The deemed a great success. The project will continue moving forward with the Since the first module (concrete air-bricks stac- establishment of a second site, before the end Impact Of ked into a pyramid), was put into place in Ja- of 2014, also within the Reserve, but this time in Human nuary 2014, 4 other different shaped modules shallower waters. The goal is to compare the ty- Activities In have been constructed and 9 modules in total pes of fish that will colonize these modules, and Protected Areas have been installed. The first monitoring dives re- the logistical constraints related to the depth of vealed a rapid increase of fauna around the first the site: dive time, wave impact, light source... module, followed by almost identical colonization Introduced by Japan and then taken on by on all the others. In only 5 months, 33 species the rest of the world, notably the island of have settled in this previously uninhabited site. Reunion, the main purpose of artificial reefs 151 Individuals per 100m2 were counted in July, is to increase the biomass by favoring the including 63 Caribbean spiny lobsters, a density survival of fish and crustacean species. In per meter squared that is far higher than what we Saint-Martin, where coral cover is scarce, would normally find on natural reefs! Other spe- this project opens new horizons, especially for cies most present are blue striped grunts, mom- fishermen and divers. Note: up until now, no bins, arrow crabs and cleaner shrimps. The es- lionfish have been observed on the site. timated biomass is 45.1kg per 100m2, of which Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 The Caribbean spiny lobster
12 Une algue invasive mais La maîtrise des impacts pas forcément destructrice anthropiques Arrivée en février à la Réserve, Éva Moisan avait mais qu’elle s’étend rapidement sur les plaines sur les espaces six mois pour étudier Halophilia stipulacea, es- de sable plus profondes, vierges de végétation. protégés pèce invasive introduite par l’intermédiaire des Par principe de précaution, les premières consta- ancres de bateaux et qui peu à peu grignote de tations impliquent de classer l’espèce comme l’espace dans l’herbier sous-marin. À la veille de potentiellement invasive, compte-tenu de son Managing The son départ, cette étudiante en Master profession- expansion continue, de l’absence de régression Impact Of nel à l’Université de Corte a rendu son rapport et sur les sites déjà colonisés et de son apparition Human apporte des réponses nuancées sur les consé- sur cinq nouveaux sites depuis un an. Ce statut Activities In quences de l’arrivée de l’algue dans les eaux de d’espèce invasive est par ailleurs déjà reconnu Protected Areas Saint-Martin. On constate d’abord que la taille de dans d’autres îles de la Caraïbe. En revanche, la plante est inférieure localement à ce qu’elle est l’avancée du travail ne permet pas d’affirmer que dans le reste de la Caraïbe. Ses rhizomes s’al- l’espèce est forcément destructrice. De nouvelles longent à Saint-Martin de 0,26 à 2,16 centimè- études devraient permettre d’affiner les conclu- tres par jour, alors qu’une croissance quotidienne sions, notamment sur les interactions d’Halophilia pouvant aller jusqu’à 6 centimètres a été enre- stipulacea avec la flore locale. À noter : la plante gistrée dans d’autres îles. Son observation a fait profite pour s’implanter de la fragilité des herbiers apparaître que l’algue a une croissance ralentie natifs, victimes sur certains sites du déversement sur les sites où elle est en compétition avec Sy- d’eaux usées ainsi que de la destruction provo- ringodium et Thalassia, les deux espèces locales, quée par les ancres et leurs chaînes. Afin d’éviter la dégradation des herbiers, les bateaux doivent utiliser les corps-morts mis à leur disposition par la Réserve naturelle au Rocher Créole, à Pinel et à Tintamare. Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 Feuilles et rhizomes de la plante Halophilia stipulacea
13 Invasive algae, that is not La maîtrise des impacts necessarily destructive anthropiques Éva Moisan arrived at the Reserve in February measure of precaution, the first observations are sur les espaces and had six months to study the Halophilia sti- pointing towards classifying this plant as a poten- protégés pulacea, an invasive species introduced through tially invasive species – taking into account that boat anchors that is slowly taking up more and it continues to spread, it is not regressing on any more space on the seagrass beds. The evening of the sites where it is already colonized, and af- Managing The before her departure, this professional Masters ter a year, it has appeared on five new sites. It Impact Of student from the University of Corte delivered has already been given the status of an invasive Human her final report and gave nuanced answers about species by other islands in the Caribbean. On the Activities In the consequences of the arrival of these algae other hand, the progress made during this study in the waters of Saint-Martin. Firstly, this plant is doesn’t permit an affirmation that this species Protected Areas smaller in Saint-Martin than it is in the rest of the is necessarily destructive. New studies should Caribbean. Here, its rhizomes grow from 0,26 to be able to clarify conclusions, particularly those 2,16cm per day, whereas a daily growth of up to concerning Halophilia stipulacea’s interaction 6cm was recorded on other Caribbean islands. with local flora. Note: the plant takes advantage Her study showed that the algae has a stunted by establishing itself where the native seagrass growth on the sites where it is competing with Sy- is most fragile, usually as a result of certain si- ringodium and Thalassia, both local species, but tes having had waste water poured into them, that it is rapidly spreading across deeper sand or being victim to destruction by way of boat an- plains that are uninhabited by vegetation. As a chors and their chains. In order to avoid the destruction of seagrass beds, boats now have to use the mooring buoys that the Nature Reserve has installed at Créole Rock, Pinel and Tintamarre. Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 Halophila stipulacea at Tintamare
14 Un atlas pour la La maîtrise des impacts protection des tortues anthropiques Grâce au travail de Léa Daures, âgé de 20 ans et évolution en 2014. En se basant sur les données sur les espaces étudiante à la faculté des sciences de Montpellier, existantes, elle a noté tous les changements sur- protégés l’atlas des sites de pontes des tortues marines est venus en matière de surface des plages, de dis- aujourd’hui mis à jour. Créé il y a cinq ans par parition ou d’augmentation de la végétation, de Pauline Malterre, à l’époque chargée de mission nouvelles constructions, d’implantation de nou- Managing The scientifique à la Réserve, et Éric Delcroix, res- veaux aménagements susceptibles de perturber Impact Of ponsable à ce moment-là du réseau tortues mari- les pontes en raison, par exemple, d’émission de Human nes en Guadeloupe, cet atlas récapitule l’état des lumière ou de bruit. Cet atlas existe pour chaque Activities In lieux de la qualité de toutes les plages fréquen- zone de ponte des tortues marines dans toutes Protected Areas tées par les tortues en période de ponte. En stage les Antilles françaises et sa mise à jour régulière volontaire post-licence, Léa a arpenté l’ensemble est un outil supplémentaire pour la préservation des plages concernées afin de constater leur des tortues marines. Léa Daures à l’îlet Pinel, sur le terrain Léa Daures, out in the field at Pinel An atlas to protect the sea turtles Thanks to the work done by Léa Daures, a the concerned beaches in order to record any twenty year old student at the Faculty of Scien- changes that had taken place in 2014. Basing ce in Montpellier, the atlas showing all the sites her report on the existing data, she noted any Le Journal de la where sea turtles nest is now up to date. Five apparent changes to the beach surfaces; an in- Réserve Naturelle years ago Pauline Malterre, who at the time was crease or decrease in vegetation, new buildings, Nationale de officer-in-charge of the scientific department at and any other factors that could disturb the turt- Saint-Martin N°21 the reserve, created this atlas together with Eric les when laying their eggs; bright lights or noise, Septembre 2014 Delcroix, who was the manager of the sea turtle for example. This atlas covers all nesting zones network in Guadeloupe. This atlas recapitulates for sea turtles throughout the entire French An- the current state of all the beaches that the turt- tilles, and its regular updating is an additional les return to during nesting season. During her tool that helps towards their preservation. voluntary post-license internship, Léa walked all
15 Actions de police La maîtrise des impacts Le sable aussi est Police actions anthropiques protégé dans la Réserve sur les espaces Un quidam indélicat a été surpris le 6 juin en flagrant The Reserve protégés délit de vol de sable sur la plage de Grandes Cayes. also protects its sand La quantité volée étant limitée à trois seaux de sable, On June 6th, a dishonest man was cau- il s’est simplement vu infliger un avertissement par les Managing The gardes de la Réserve. ght in the act of stealing sand from Grand Impact Of Cayes beach. The quantity of sand stolen Human was only 3 bucketfuls; the Reserve guards Activities In let him off with a warning. Protected Areas Vol de sable à Grandes Cayes Sand stolen from Grandes Cayes beach Payer sa dette à la Paying his debt to society société sur la plage by cleaning up a beach Dans le cadre de la convention qu’elle a signé avec le As part of the agreement signed with the parquet et le juge pour enfants, la Réserve a accueilli prosecutor and children’s judge, the Re- deux personnes coupables de petits délits, ayant re- serve hosted two persons guilty of minor connu les faits et accepté d’effectuer un TNR (travail offenses that had admitted to their crimes, non rémunéré) au bénéfice de la communauté. Ce and agreed to perform TNR (travail non ré- dispositif, différent du TIG (travail d’intérêt général), munéré - unpaid work) for the benefit of the Le Journal de la évite aux contrevenants de passer par la case tribunal community. This program is different from Réserve Naturelle et d’entrer dans une procédure parfois inadaptée à la TIG (travail d’intérêt général – community Nationale de Saint-Martin N°21 gravité de leur acte. Leur travail a consisté, en juin service), in that the offenders avoid going Septembre 2014 pour le premier et en août pour le second, à nettoyer to court and entering into procedures that la plage de Grandes Cayes pendant une journée. are sometimes unsuitable with regards to the gravity of their acts. Their work consis- ted of cleaning up Grandes Cayes beach, for one day in June for the first offender, and in August for the second.
16 17 mouillages à toute La restauration épreuve à Tintamare des milieux et Le remplacement des bouées de mouillage - objets trop Les deux bouées de délimitation des populations souvent de vols ou de dégradations - est un travail que les de la Réserve naturelle sur la baie dégradées gardes de la Réserve connaissent bien et qu’ils perfec- Orientale ont été remises en place, tionnent au fil du temps. Ainsi à Tintamare, où il ne restait principalement pour les usagers de que trois mouillages début mai, l’équipe a mis en place jet ski, que les sociétés de location Restoration Of dix-sept nouvelles bouées, reliées à leur corps-mort par doivent systématiquement sensibi- Degraded Areas un bout mixte constitué d’acier et de nylon, qui devrait ré- liser à l’interdiction de ce sport au And Populations sister aux pales d’hélice comme aux tentatives de vols. sein de la Réserve. 17 foolproof moorings at Tintamare Replacing mooring buoys, that are often the objects of da- mage and theft, is something that the Reserve is all too The Nature Reserve has put their familiar with and have perfected over time. For example, two marker buoys back into Orient by early May there were only 3 mooring buoys left at Tin- Bay, mainly for jet ski users, who tamare, the team has now put in 17 new buoys that are by way of the rental companies, connected to their mooring by a cord made of steel and should be aware that jet skiing is nylon that should resist both boat propeller blades and at- prohibited in the Reserve. tempted theft. 207 arbres plantés à Grandes Cayes Fin mai, une tranchée a été creusée et 207 arbres plantés le long de la plage de Grandes Cayes, entre la route et la plage, afin d’éviter le stationnement. Des bom- bes volcaniques ont été posées entre les plantations, afin de renforcer l’objectif. La préférence a été donnée à trois espèces locales - catalpas, raisiniers et amandiers - et il suffira de quelques années pour que le site soit bien ombragé. Ces travaux ont été effectués par la Réserve naturelle et le Conservatoire du littoral, avec le concours gracieux de l’entreprise Verde gestionnai- re de l’écosite et de la société Jardinia. Plantations à Grandes Cayes Plantings at Grandes Cayes Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 207 trees planted at Grandes Cayes Septembre 2014 In late May a trench was dug and 207 trees were planted along the beach at Grandes Cayes (between the road and the beach), in order to stop people parking there. Blocks were also erected between the trees to help reinforce the matter. Preference was given to three local tree species – the catalpa, sea grape and almond trees - and now all that’s needed is a couple of years and then site will be covered in shade. This work was carried out by the Nature Reserve and the Conservatoire du Littoral, along with the voluntary help of the company Verde, who manages the Ecosite, and the company Jardinia.
17 La Réserve présentée aux élus La La présidente Aline Hanson a chaudement félicité L’assistance a pu visionner le film consacré au ré- communication l’équipe de la Réserve à l’issue de l’assemblée cif artificiel installé par la Réserve (lire pages 10 et et l’éducation générale de l’association de gestion de la Ré- 11) et a ainsi pu suivre de visu le développement environnementale serve naturelle organisée à la Collectivité le 30 rapide de la faune et notamment la présence de juin pour une bonne information des élus. L’en- nombreuses langoustes royales. À l’issue de la semble des actions de la Réserve en 2014 a été projection, Christophe Hénocq, membre de l’as- Environmental présenté, le budget 2013 a été présenté et validé sociation, a émis l’idée d’installer ce type de récif Communication et le budget 2014 présenté. pour les pêcheurs, en dehors du territoire de la Réserve. Il a demandé quel serait le coût d’un tel And Education On retiendra d’abord le fait que la Réserve a projet et ce que l’on pouvait en attendre. Nicolas maintenant plus de 15 ans et qu’elle a acquis une Maslach lui a répondu que le coût de l’installation certaine maturité. Elle n’est plus perçue comme d’une centaine de modules sur une zone appro- «l’empêcheur de tourner en rond», comme c’était priée s’élèverait à environ 150 000€. Il a remar- le cas à ses débuts. La population voit l’outil que qué que ce projet initié par la Réserve dans son représente la Réserve et les avantages qu’elle rôle de conservation ouvrait sur des possibilités apporte à Saint-Martin, dont la principale écono- économiques nouvelles et supérieures à l’exis- mie est le tourisme, totalement dépendant de la tant. Il a ajouté qu’il faudrait réfléchir à une régle- qualité de l’environnement. En matière de touris- mentation adaptée et à l’attribution d’AOT par le me, le directeur de la Réserve, Nicolas Maslach, gestionnaire, qu’il faudrait définir. a souligné que le birdwatching est une activité Bruno Lizé, expert comptable, après la présen- écotouristique qui se développe dans le monde tation des budgets, a remarqué que les ressour- entier et génère environ 15 milliards de dollars ces propres de la Réserve naturelle suffisaient à par an. Saint-Martin est un excellent site encore financer la plupart de ses actions. Il a ajouté que mal connu pour cette activité, dans la mesure où le développement des ressources financières de les populations d’oiseaux sont importantes et les la Réserve sont en adéquation avec son dévelop- espèces diversifiées, qu’il y a très peu de chas- pement et son activité, en constante progression, seurs, que les oiseaux sont habitués aux activités la Réserve étant le point de départ de nouveaux humaines (avions, travaux…) et se laissent as- challenges environnementaux et économiques, à sez facilement observer. la hauteur de ses ambitions. Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 La Réserve présentée aux élus
18 La The Reserve being introduced communication to the elected officials et l’éducation On June 30th, the general assembly of the Ma- The audience was shown a film about the arti- environnementale nagement Association of the Nature Reserve ficial reef that the Reserve installed (see pages was held at the Collectivité, and President Aline 10 and 11) and was able to visually follow the Hanson warmly congratulated the Reserve team rapid development of wildlife, particularly the Environmental for the sound information that was transmitted to presence of numerous spiny lobsters. After the Communication the elected officials. All actions carried out by the screening, Christophe Henocq, a member of the And Education Reserve in 2014 were presented, the 2013 bud- association, put forward the idea of installing this get was presented and approved, and the 2014 type of reef for fishermen outside the Reserve budget was also presented. territory. He asked what the cost of such a pro- ject would be, and what the expectations were. Firstly we must remember that the Reserve is Nicolas Maslach replied that the cost of instal- now more than 15 years old, and has reached a ling about 100 modules in an appropriated zone certain maturity. It is no longer seen as the «trou- would rise to about 150,000€. He noted that this blemaker», as was the case in the beginning. The project was initiated by the Reserve as an act public appreciates what the Reserve represents, of conservation, but that it could in fact open up and the benefits that it brings to Saint-Martin, new economic opportunities superior to those whose main economy is tourism which totally de- already in place. He added that thought should pends on the quality of the environment. be given to an appropriate regulation and to the On the subject of tourism, the director of the re- allocation of the AOT by the administrator, which serve, Nicolas Maslach, stressed that birdwat- would need to be defined. ching is an ecotourism activity that is developing After the budget presentation, Bruno Lizé, a worldwide and that generates approximately chartered accountant, stated that the Nature $15 billion per year. Saint-Martin, although still Reserve’s own resources are now sufficient to fairly unknown for this activity, is an excellent finance most of its actions. He added that the de- birdwatching destination with large populations velopment of the Reserve’s financial resources is of diverse species, very few hunters, birds that in line with its steadily growing development and are accustomed to human activities (airplanes, activity, and that the Reserve is at the starting construction ...) and can easily be observed. point of new environmental and economic chal- lenges that match its ambitions. Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014
19 Les collégiens La communication font du tourisme et l’éducation Dans le respect de l’axe «communication et pris des allures de vacances avec une sortie sur environnementale éducation environnementale» inscrit à son plan le catamaran à moteur Scoobicat. Cette excur- de gestion, la Réserve poursuit son programme sion a été pour eux l’occasion d’admirer Saint- d’actions dans les établissements scolaires. La Martin depuis la mer, de découvrir les îlots du Environmental quatrième pilote étudiant le tourisme au collège Rocher Créole, de Tintamare et de Pinel, mais Communication de Quartier d’Orléans a été particulièrement gâ- également d’être sensibilisés à l’intérêt touristi- And Education tée. Après une première présentation assurée que de ces magnifiques zones naturelles. Une par Romain Renoux et Daniel Lewis dans leur autre classe, dans le cadre du programme de classe, ces élèves ont pu renforcer leurs connais- réussite éducative du collège Mont des Accords sances et découvrir la Réserve au cours de deux cette fois, a eu la chance d’embarquer sur le sorties sur le terrain. La première a eu lieu le 23 Scoobicat pour une excursion en mer, le 16 mai. mai entre l’étang de la Barrière et le sentier des La petite croisière a emmené les élèves autour Froussards et a donné à ces jeunes la possibilité du Rocher Créole puis de Pinel et s’est terminée de percevoir d’un œil neuf les étangs et la zone par un grand bain sur la plage de la baie Blan- littorale de leur île. La seconde sortie, le 6 juin, a che, à Tintamare. Les collégiens du Mont des Accords à Tintamare College students from Mont des Accords at Tintamare College students are studying Tourism The Reserve is continuing to work together with had a definite pre-holiday feel about it as they the school establishments as part of “Environ- sailed out on the motorized catamaran, Scoobi- mental Communication and Education” that cat, on June 6th. This excursion was the opportu- forms part of their plan of action. The 4th year pilot nity for them to admire their island from the sea, class studying Tourism at the collège in Quartier to discover the smaller islands of Créole Rock, Le Journal de la Réserve Naturelle d’Orléans was particularly spoiled. After an initial Tintamare and Pinel, and to be made aware of Nationale de presentation given in class by Romain Renoux the tourist interest in these magnificent natural Saint-Martin N°21 and Daniel Lewis, these students were taken sites. Another class, as part of the educational Septembre 2014 on two field trips to further their knowledge and success program, this time from collège Mont explore the reserve. The first trip that took place des Accords, was lucky enough to embark on an on May 23rd between the Barrière salt pond and excursion out to sea with Scoobicat on May 16th. Froussards Trail, gave them the opportunity to The students visited Créole Rock, then Pinel, see the salt ponds and the coastal area of their and they ended their trip off with a long swim at island through new eyes. The second field trip Baie Blanche beach at Tintamare.
20 La 818 espèces en balade On se souvient des magnifiques photos pu- zaine d’affiches et d’un grand triptyque récapi- communication bliées dans ce journal de plusieurs des 818 tulant les résultats de la mission. L’exposition et l’éducation espèces de crustacés, d’échinodermes et de sera visible dans les écoles, mais aussi dans environnementale mollusques identifiées dans les eaux de la Ré- les lieux publics les plus divers ainsi que lors serve en avril 2012. Afin d’en faire bénéficier d’événements rassemblant du public. À noter le plus large public, la Réserve organise une : TeMeUm finance le projet, dans le cadre de Environmental exposition itinérante, constituée d’une quin- l’éducation à l’environnement. Communication And Education Un triptyque très pédagogique A very informative triptych © Chloé Puaux 818 species in the spotlight We previously published several amazing photos a large triptych summarizing the results of the of the 818 species of crustaceans, echinoderms mission. The exhibition will be displayed in scho- and mollusks that had been identified in the Re- ols, and also in all sorts of different public pla- serve waters in April 2012. In order for the entire ces as well as at public events. Note: TeMeUm public to benefit, the Reserve is organizing a mo- is funding the project as part of environmental bile exhibition that consists of fifteen posters and education. Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 Glypturus © OMMM
21 À la rencontre du «Têt à l’anglais» La Meeting the Le 26 mai, les gardes de la Réserve ont assuré une communication visite guidée pour une dizaine d’élèves scolarisés en et l’éducation environnementale “Turks Head” classe ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) du collège de Quartier d’Orléans et les ont emme- nés jusqu’à Cactus Place, en bordure du chemin des On May 26th, the Reserve guards gave a Froussards. Les collégiens ont bénéficié d’une pré- guided tour to a dozen students enrolled Environmental sentation générale des écosystèmes de la Réserve in the ULIS (Unité localisée pour l’inclusion Communication et savent tout aujourd’hui du Melocactus intortus - dit scolaire) class at the collège in Quartier And Education «Têt à l’anglais» - espèce protégée qui abonde dans d’Orléans, up to Cactus Place, at the edge la forêt sèche. of Froussards Trail. The college students were given a general presentation about the ecosystems in the Reserve, and today they all know about the Melocactus intortus - or the «Turks Head” - a protected species that abounds in the dry forest zones. Sortie pédagogique à Cactus Place An educational field trip to Cactus Place Un avant-goût de vacances au Galion A taste of the Le 16 juin, les élèves de deux classes de CM1 de l’éco- le Élie Gibbs ont eu un avant-goût de vacances cham- holidays at pêtres à l’occasion d’une sortie pédagogique sur le site du Galion, à l’initiative d’Adeline Arnaud, enseignante Galion dans l’établissement. Comme ils en ont l’habitude, les gardes ont sensibilisé ces enfants à la protection de Initiated by Adeline Arnaud a teacher at the l’environnement naturel et leur ont présenté les éco- school, Élie Gibbs, students from two CM1 systèmes présents sur le site. classes got a little taste of the holidays on June 16th during a field trip out to the site of Galion. As they are accustomed to doing so, the Reserve guards raised the children’s awareness about protecting the natural en- vironment and they gave them a presenta- tion about the ecosystems on the site. Le Journal de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin N°21 Septembre 2014 Franck Roncuzzi assurant la sensibilisation Franck Roncuzzi raising the children’s awareness
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