Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris

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Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activitéS du
Laboratoire   d’hygiène
   de la ville de paris (lhvp)
                   actualisation 2013
Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

                                                     SOMMAIRE

ÉDITORIAL		                                                                                     3
ORGANIGRAMME                                                                                    4
ACTIVITéS ET DOMAINES D’INTERVENTION	                                                           5
 HISTORIQUE                                                                                     5
 activitéS                                                                                      5
 ORGANISATION ET DOMAINES D’INTERVENTION                                                        5
		Département Pollutions Physico-chimiques de l’Environnement (DPPCE)                           5
		        Département Hygiène et Microbiologie de l’Environnement (DHME)                        5
		        Département Évaluation des Risques Sanitaires (DERS)                                  6
     QUELQUES CHIFFRES                                                                          6
RESSOURCES HUMAINES                                                                             7
     PERSONNEL                                                                                  7
     FORMATION                                                                                  7
QUALITÉ			                                                                                      8
  MANAGEMENT                                                                                    8
  MÉTROLOGIE                                                                                    8
	AGRÉMENT                                                                                       8
SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL	                                                                   9
     COMMUNICATION EXTERNE (DASES)                                                              9
     COMMUNICATION INTERNE (DASES)                                                              9
     RISQUE CHIMIQUE                                                                            9
EXPOSITIONS AUX CONTAMINANTS DE L’ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR                                       10
	ÉVALUATION DES EXPOSITIONS AUX CONTAMINANTS ENVIRONNEMENTAUX                                   10
		Surveillance des pollutions physico-chimiques atmosphériques                                  10
		        Étude de la qualité de l’air sur le site Bercy-Charenton                              11
 SITES ET SOLS Pollués                                                                          13
		Géosol : base de données géoréférencées pour les sites et sols pollués                        13
		        Projet « POTEX »                                                                      14
     EAUX NON POTABLES POUR DES USAGES DE NETTOYAGE ET D’ARROSAGE                               14
     SURVEILLANCE DES POLIOVIRUS DANS LES EAUX USÉES URBAINES                                   15
     SURVEILLANCE AéROBIOLOGIQUE                                                                16
EXPOSITIONS AUX NUISANCES LIÉES AUX BÂTIMENTS                                                   17
     RISQUES LIéS AU PLOMB – SATURNISME INFANTILE                                               17
     RISQUES Liés à LA PROLIFÉRATION DES LéGIONELLES DANS LES RÉSEAUX D’EAU                     17
     MYCOBACTéRIES ET RÉSEAUX D’EAU                                                             19
     QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR DANS LES BÂTIMENTS HQE                                          20
     SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR DANS LES ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DES
     PUBLICS SENSIBLES (CRèCHES, éCOLES,…)                                                      21
     CELLULE CONSEIL SANTÉ EN ENVIRONNEMENT INTÉRIEUR                                           21
     INTERVENTIONS DANS DES CRÈCHES PARISIENNES SUITE A LA PRÉSENCE DE MOISISSURES              23
HYGIÈNE DES COLLECTIVITÉS                                                                       24
     CONTRÔLE SANITAIRE DES PISCINES                                                            24
     AUTRE ACTION DANS LES PISCINES                                                             25
     SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DU SABLE DES AIRES DE JEUX OU DE LOISIRS                        26
     HYGIÈNE DES ALIMENTS EN RESTAURATION COLLECTIVE                                            27
HYGIÈNE PROFESSIONNELLE                                                                         28
  PISCINES COUVERTES ET SOUS-PRODUITS DE LA CHLORATION                                          28
  MENUISERIES ET EXPOSITION AUX POUSSIÈRES DE BOIS                                              29
  DIAGNOSTIC AVANT TRAVAUX à RISQUE                                                             30
  éVALUATION DE L’EFFICACITé d’un produit désinfectant utilisé par la section
	d’assainissement de Paris	                                                                     30
ACTIONS D’EXPERTISE ET DE COMMUNICATION	                                                        32
NOUS CONTACTER                                                                                  35
glossaire		                                                                                     36

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Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

                                ÉDITORIAL

   La santé environnementale, notion proposée par l’Organisation mondiale de la santé, est
   au centre des préoccupations actuelles dès lors que l’on s’intéresse à l’Homme dans son
   milieu et à leur interaction. Le « Grenelle de l’Environnement » et les Plans Nationaux Santé
   Environnement ont rappelé que l’impact de l’environnement sur la santé des populations est
   un enjeu spécifique. Récemment, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et
   du travail inclut dans les enjeux pour les années à venir la pression environnementale liée
   aux changements climatiques, la densification des espaces, les phénomènes sociaux liés
   au vieillissement et aux inégalités d’exposition, les nouvelles technologies et leurs impacts
   éventuels.

   L’augmentation des maladies non infectieuses (allergies, cancers…), la pollution atmosphérique,
   les sites et sols pollués, la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments, le cocktail de produits
   chimiques utilisés au quotidien suscitent des interrogations sur la nature des expositions et
   leurs conséquences sur la santé. Autant de champs d’investigation pour lesquels le LHVP a
   développé son expertise au travers de la mesure des expositions, de la compréhension des
   procédés et de l’évaluation des risques sanitaires. Outil au service de la collectivité parisienne,
   il intervient dans de nombreux milieux fréquentés par les Parisiens et les professionnels de
   la Ville de Paris. Ainsi, le LHVP s’est investit particulièrement dans les études d’impact de
   la pollution atmosphérique autour des projets urbains, dans l’exploration des ambiances
   intérieures des bâtiments collectifs ou de l’habitat et dans la mesure des expositions aux
   agents environnementaux de nature chimique ou (micro)biologique.

   Pour garantir la fiabilité de ses prestations et respecter les exigences réglementaires, le LHVP
   s’est engagé dans une démarche d’accréditation ISO 17025. Il a obtenu en 2013, l’extension de
   sa portée pour les aldéhydes dans l’air intérieur et l’air des lieux de travail, et les analyses du
   benzène et du formaldéhyde (Lab Ref 30). Il se fixe comme objectif d’y ajouter l’échantillonnage
   dans le cadre du Lab Ref 30 et les prélèvements et analyses des hydrocarbures aliphatiques
   halogénées.

   Grâce à la participation active de l’ensemble du personnel, le LHVP a l’ambition d’être
   reconnu comme un partenaire avisé pour les actions menées au profit des Directions de la
   ville, des Parisiens et des collectivités impliquées dans le champ de l’hygiène et de la santé
   environnementale.

                                           Sylvie DUBROU
                                 Directrice du Laboratoire
                                                  d’hygiène
                                        de la ville de Paris

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Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

                                             Organigramme

                                                        DIRECTION
                                                      Sylvie DUBROU

             Ressources humaines
                et comptabilité                                                            Management qualité
                                                                                            Françoise MORIN

                   Métrologie
                Claude LEBRANCHU                                                            Services généraux
                                                                                            Marie-Claire AUPAIX
                Santé et sécurité
                   au travail                                                               Catherine DISTIGNY
                 émilie DALIBERT                                                         Enquête et prélèvement
                  Informatique                                                               Anne D’OLIER
                  Sylvie DUBROU

   Département pollutions                         Département hygiène                        Département évaluation
    physico-chimiques de                           et microbiologie de                        des risques sanitaires
      l’environnement                               l’environnement
                                                                                                     •Chef de département
        • Chef de département                        •Chef de département                            Estelle TRENDEL
      Claude BEAUBESTRE                             Anne COLLIGNON                                   •Sites et sols pollués
       •Environnement extérieur              •Hygiène des collectivités, hygiène des                 Estelle TRENDEL
                                                            aliments
        Hanitriniala                                                                                 Isabelle ROUVIÉ
                                                     Damien CARLIER
    RAVELOMANanTSOA                                                                         •Saturnisme infantile et diagnostic
                                                     Françoise ENKIRI
      Isabelle ROUVIÉ                                                                            plomb environnemental
                                               •Milieux aériens : habitat, locaux
•Ambiances intérieures : lieux de travail,     recevant du public, lieux de travail,                  Sylvie DOMSIC
   habitat, locaux recevant du public,                     transport
                transport
    Thomas CHAIGNEAU                               Sophie BARRAL
   Marie-Aude KERAUTRET                              Valérie BEX
      Juliette LARBRE                              Émilie DALIBERT
                                                  Murielle DUSSÉAUX

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Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

            activités ET DOMAINES D’INTERVENTION

Le LHVP est rattaché à la Direction de l’action sociale, de l’enfance et de la santé – Sous direction de
la santé – Bureau de la santé environnementale et de l’hygiène. Ce bureau comprend également le
Laboratoire d’étude des particules inhalées et le Service municipal d’actions de salubrité et d’hygiène.

      historique
  L’Observatoire de Montsouris, créé et installé dans le Palais du Bardo en 1869 pour y effectuer des observations
  pluviométriques, étend ses activités à l’étude chimique et micrographique de l’air, du sol et des eaux de la région
  parisienne. À la suite d’une réorganisation des services municipaux, le LHVP est créé dans l’ancien Marché des
  Blancs-Manteaux dans le quartier du Marais. Ses attributions sont précisées par deux arrêtés préfectoraux en
  date des 24 octobre et 26 décembre 1910 : études et recherches relatives aux eaux usées, aux atmosphères
  libres et confinées, aux poussières de l’air et des habitations, hygiène générale, diagnostic et prophylaxie des
  maladies contagieuses. Depuis 1991, il est installé dans les locaux de l’Institut George Eastman, dans le 13e
  arrondissement.

Activités                                                     Organisation et domaines
Elles s’intègrent dans les actions d’hygiène urbaine et de    d’intervention
santé environnementale déclinées par le plan régional         Afin d’assurer ses missions en santé environnementale,
santé environnement d’Île-de-France et consistent à :         le LHVP est organisé en trois départements, associés
• surveiller la qualité des milieux de l’environnement        à plusieurs services supports (communication-
urbain (milieu extérieur, moyens de transport, domicile,      documentation, enquêtes et prélèvements sanitaires,
                                                              informatique, services généraux), un pôle administratif
lieux de travail et d’enseignement, espaces de loisirs…) ;
                                                              et des équipes qualité.
• évaluer les degrés d’exposition des citadins aux
différents contaminants chimiques, (micro)biologiques         Département pollutions physico-
et particulaires ;
                                                              chimiques de l’environnement (DPPCE)
• participer, avec le concours de médecins et/ou              Le DPPCE étudie les niveaux d’exposition aux polluants
d’épidémiologistes, à des études d’impact sur la santé,       chimiques gazeux et particulaires de l’air. Pour l’air
en particulier celle des personnes les plus sensibles ;       extérieur, il mène des études d’impact lors de projets
• apporter conseil et aide à la décision à la Mairie de       de réaménagements urbains ou à proximité de sources
Paris, à des collectivités publiques ou privées, à des        particulières d’exposition (axes routiers…) et participe à
                                                              la surveillance de la qualité de l’air à Paris (collaboration
médecins praticiens de Paris ou de l’agglomération
                                                              avec AirParif). Pour l’air intérieur, il évalue l’exposition
parisienne pour la gestion des risques sanitaires liés à      des citadins dans divers environnements (logements,
l’environnement ;                                             établissements recevant du public (ERP), bureaux
• communiquer et informer le public et la communauté          et moyens de transport par exemple) et participe
scientifique dans le champ santé – environnement              notamment à la surveillance réglementaire des ERP. Il
au travers de publications, thèses, communications à          collabore avec la médecine du travail, les préventeurs et
des congrès. Le LHVP apporte ses compétences à des            les comités d’hygiène et de sécurité pour l’évaluation de
groupes d’experts : agence de normalisation, agences          la qualité de l’air des lieux de travail et/ou le contrôle de
sanitaires, conseil de l’environnement et des risques         l’exposition professionnelle.
sanitaires et technologiques, observatoire de la qualité
de l’air intérieur…                                           Département hygiène et microbiologie
• le LHVP aide également :                                    de l’environnement (DHME)
                                                              Le DHME est spécialisé dans l’analyse des micro-
  - à l’évaluation des risques sanitaires liés à
                                                              organismes (bactéries, virus, champignons, parasites,
    l’environnement urbain, aux nouvelles technologies,       endotoxines bactériennes…) et des allergènes (pollens,
    aux pratiques individuelles ou collectives ;              acariens, moisissures…) présents dans l’air, sur les
  - à l’étude de pathologies émergentes liées à               surfaces et dans les eaux (réseaux de distribution,
    l’environnement.                                          tours aéroréfrigérantes, eaux usées) et les aliments.

                                                         •5•
Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

Il réalise des audits environnementaux dans différents                       de nuisances ou de pathologies associées à leur
lieux : habitat, locaux professionnels, collectivités et                     environnement domestique.
infrastructures ; il participe au RNSA pour le suivi des
pollens et des moisissures atmosphériques.                                   Département évaluation des risques
                                                                             sanitaires (DERS)
La cellule « Conseil en santé et environnement                               Le DERS participe au réseau de compétences «Sites et
intérieur » (CCSEI)                                                          Sols Pollués» interne à la Ville de Paris. Il apporte son
La cellule rassemble une équipe d’ingénieurs et de                           aide aux différentes Directions pour mener à bien leurs
techniciens de laboratoire du DPPCE, du DHME et                              projets d’aménagement sur des sites potentiellement
une conseillère médicale en environnement intérieur.                         pollués. Dans le cadre du saturnisme, il effectue des
Elle répond aux demandes médicales d’audits                                  enquêtes environnementales et des diagnostics plomb
environnementaux dans l’habitat de patients souffrant                        avant travaux à risque.

      QUELQUES CHIFFRES
   Le LHVP a réalisé 38 600 prestations pour répondre aux demandes des domaines de la physico-chimie,
   de la (micro)biologie et des évaluations de risque sanitaire.

   Interventions
                                             26%
                                             Recherche de polluants
                                                                                                                   32%
                                                                                                                   Étude de la qualité des
                                                                                                                   milieux de l'environnement
                                         7%
                                         Etudes diverses

                              4%
                              Expertises sites et sols pollés                                                       5%
                                                                                                                    Conseil en
                                                                                                                    environnement intérieur
                                  4%
                                  Hygiène professionnelle
                                                                                              22%
                                                                                              Contrôle sanitaire
                                                                                              et surveillance

   clients
                                       RÉPARTITION PAR CATÉGORIE DE DEMANDEURS

                          52 %                             31 %                              13 %                                 4%
                        Ville de Paris                          Privé                           Public                    Autres organismes
                                                                         Répartition des prestations du LHVP
                                                                    selon les directions de la Ville de Paris en 2013
   Directions de                                PARIS MUSEES

   la Ville de Paris                                     DRH
                                                      DDEEES
                                                      DICOM
                                              Mairie du 16ème
                                                        DEVE                     Répartition des prestations du
                                                                                 LHVP selon les directions de la
                                                         DILT
                                                      DASCO
                                                         DVD
                                                          SG
                                                                                 Ville de Paris en 2013
                                                         DAC
                                                         DPE
                                                         DPA
                                                       DASES
                                                          DU
                                                        DFPE
                                                          DJS

                                                                0        5      10     15      20       25     30         35     40
                                                                                            Coût en %

                                                                       •6•
Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

                                    RESSOURCES HUMAINES

Personnel
Le LHVP réunit 91 agents (85,4 ETP) de spécialités scientifiques et techniques diverses pour assurer
enquêtes, prélèvements, analyses et études.
                               RÉPARTITION PAR CATÉGORIE DE PERSONNEL

      16
    Docteurs
                         8
                  Cadres de santé
                                          1
                                      Conseillère
                                                          43
                                                       Techniciens
                                                                             1
                                                                          Agent de
                                                                                                 7
                                                                                             Agents
                                                                                                                 15
                                                                                                                 Adjoints
   es sciences,                       en santé et       supérieurs        maitrise         techniques         techniques,
   ingénieurs,                      environnement       spécialisés                       de l’eau et de        agents de
  pharmaciens,                                         en biologie,                     l’assainissement,      logistique,
   vétérinaire                                       physico-chimie                         agents de        administratifs
                                                     et informatique                         maîtrise

Formation
Un plan annuel définit les priorités pour l’acquisition et     du risque légionelles dans les établissements recevant
le maintien des compétences. Près de 50 % des agents           du public, l’utilisation de logiciels dédiés aux appareils
ont bénéficié d’un ou plusieurs stages pour les pratiques      de mesure de polluants atmosphériques, le calibrage
managériales ou administratives et l’utilisation des           des analyseurs de particules, la maitrise des incertitude
logiciels (40 %), les besoins scientifiques et techniques      de mesure.
(36 %), ainsi que la santé et sécurité au travail (24 %).
                                                               Certaines formations ont répondu à des obligations
Les formations scientifiques et techniques ont concerné        réglementaires (conduite des équipements sous
la qualité et le traitement de l’air à l’intérieur des         pression, habilitation électrique, sauveteur secouriste
bâtiments, la santé respiratoire et l’habitat, le contrôle     du travail, sécurité incendie dans les ERP, relai de
de l’air et des surfaces dans les établissements de la         prévention, utilisation de la base Scol@ pour la saisie
petite enfance, l’identification des pollens, la maitrise      des Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle…).

                               RÉPARTITION PAR CATÉGORIE DE PERSONNEL

               46 %                                      123                                         229
        Agents/ effectif (42/ 91)                         Stages                                     Jours

                                                          •7•
Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

                                                                  QUALITÉ

Management
L’évolution du contexte réglementaire a conduit le LHVP                          du LAB REF 30 et les prélèvements et analyses des
à satisfaire au référentiel d’accréditation ISO/CEI 17025                        hydrocarbures aliphatiques halogénés.
dans sa version 2005 qui vise à faire reconnaître son                            L’amélioration continue du SMQ du LHVP est managée
organisation et sa compétence technique à réaliser des                           par le responsable du management de la qualité
activités de laboratoire.                                                        sous l’autorité de la directrice, avec le concours de
En raison de l’augmentation du nombre de prélèvements                            8 correspondants qualité, 3 auditeurs internes et
et d’analyses accrédités par le COFRAC ces dernières                             l’ensemble du personnel. Le LHVP dispose des outils
années, il a été décidé de l’arrêt de la certification ISO                       requis par la norme NF EN ISO/CEI 17025 (maîtrise de
9001 qui est devenu effective en novembre.                                       la documentation, des matériels et mesures ainsi que
                                                                                 des processus ; évaluation du SMQ par les auditeurs
Ainsi sont couverts par l’accréditation par la section                           internes incluant la vérification de son amélioration
Laboratoires du COFRAC1, les domaines suivants :                                 continue).
• analyses biologiques et microbiologiques des eaux
(Legionella et Legionella pneumophila) ;                                         Métrologie
prélèvements d’eau de piscine, de réseau et de tour                              Depuis la formation du premier groupe de travail
aéroréfrigérante en vue d’analyses microbiologiques                              « métrologie », en 1999, cette activité est devenue
ou physico-chimiques et pour les mesures sur site des                            incontournable, puisqu’elle permet d’assurer la
paramètres physico-chimiques nécessaires ;                                       maîtrise des équipements de mesure, par des contrôles
• analyses de « HAP » et les prélèvements et analyses                            effectués en interne ou en externe, et par des échanges
de « HAM – BTEX » dans l’air ambiant ;                                           avec les utilisateurs des matériels, afin de définir au plus
• analyses et prélèvements de formaldéhyde,                                      près les besoins exacts, optimisés au moindre coût.
d’acétaldéhyde et de « HAM-BTEX » dans l’air intérieur ;
• contrôle de la valeur limite d’exposition professionnelle                      En 2013, les 10 métrologues (responsable métrologie
aux poussières de bois dans l’atmosphère des lieux de                            et correspondants), ont effectué en interne 1932
travail.                                                                         étalonnages et/ou vérifications dans des domaines
                                                                                 divers, température, pesée, débitmétrie gazeuse,
Une extension d’accréditation a été obtenue en 2013                              volumétrie... 121 contrôles métrologiques seulement
pour :                                                                           étant réalisés par des prestataires extérieurs.
• analyses et prélèvements de formaldéhyde et
acétaldéhyde dans l’air des lieux de travail ;                                   Agrément
• analyses de formaldéhyde et de benzène dans l’air                              Le laboratoire est agréé par le ministère en charge de
intérieur selon le LAB REF 30.                                                   la Santé pour la réalisation des prélèvements et des
Pour 2014, le LHVP a comme objectif l’extension                                  analyses du contrôle sanitaire des eaux.
d’accréditation pour l’échantillonnage dans le cadre

                                                Application d’un poids de contrôle sur une microbalance

1
    Accréditation N°1-1718, Essais, portée disponible sur www.cofrac.fr

                                                                            •8•
Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

                        SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Créée en 2006, la cellule santé et sécurité au travail (SST) du LHVP est chargée de la mise en œuvre de la politique
de prévention de la Ville de Paris. Ses missions principales sont la rédaction et la mise à jour du document unique
d’évaluation des risques professionnels, mais aussi l’élaboration de consignes et d’outils de communication.

Pilotée par un ingénieur hygiéniste, elle est composée d’agents de différents secteurs afin de permettre une
large représentation des métiers et activités exercés au laboratoire. L’assistant en prévention et le correspondant
« incendie et bâtiment » participent activement à ses travaux.

Communication externe (dases) Risque chimique
                                         En 2013, la cel-     L’évaluation du risque chimique constitue un thème de
                                         lule SST a régu-     travail prioritaire de la cellule SST. Après une évaluation
                                         lièrement été        du risque chimique pour l’ensemble des postes de
                                         associée aux         travail du laboratoire selon la méthode INRS (2005),
                                         actions d’infor-     un inventaire exhaustif des substances et produits
                                                              chimiques utilisés a été dressé par secteur. Le LHVP a
                                         mation et de
                                                              inscrit, dans son programme de prévention 2013-2014,
                                         communication        le contrôle périodique des atmosphères de travail et
                                         conduites par        la formalisation de la traçabilité des expositions du
                                         la DASES. Elle       personnel aux cancérogènes mutagènes reprotoxiques
                                         est notamment        (CMR) et agents chimiques dangereux (ACD).
                                         intervenue lors
du séminaire des acteurs de la prévention, où elle a été      Depuis début 2013, le contrôle du respect des valeurs
sollicitée pour concevoir et animer un atelier de sensi-      limites d’exposition professionnelle (VLEP) au sein des
bilisation au risque chimique, ce qui a permis de former      unités de travail est réalisé en partenariat avec le service
près de 200 agents de la direction. Des membres de la         de médecine préventive. Une étude du poste d’analyse
cellule SST du LHVP ont également participé à la jour-        des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) a
née prévention des risques DASES et ont tenu un stand         été conduite. Plusieurs campagnes de mesures de la
                                                              concentration de dichlorométhane et d’acétonitrile
d’information et d’échanges sur les produits chimiques
                                                              dans l’air ambiant et au niveau des voies respiratoires
(jeu-quizz sur les pictogrammes de danger, présentation       ont été réalisées et une biométrologie (prélèvements
de divers équipements de protection individuelle…).           sanguins et urinaires) a été effectuée par le service de
                                                              médecine préventive.
Communication interne (LHVP)
                                         Au sein du
                                         laboratoire,
                                         la cellule SST
                                         a par ailleurs
                                         organisé une
                                         session    d’in-
                                         formation sur
                                         l’ergonomie du
                                         poste de travail
                                         informatique,
                                         thématique qui
                                         concerne une
                                         large majorité
d’agents. Une conférence animée par deux ergonomes
de la DASES ainsi que des mises en situation sur des
postes de travail fictifs ont ainsi permis à une quaran-
taine d’agents de s’interroger sur leurs postures et le
réglage adapté de leurs postes. Une plaquette d’infor-
mation a ensuite été diffusée à l’ensemble du personnel.
                                                                               Nouveaux pictogrammes « danger »

                                                         •9•
Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

                    EXPOSITIONS AUX CONTAMINANTS
                    DE L’ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR

Le LHVP participe à la surveillance de la qualité de l’air à Paris par des prélèvements et analyses de
polluants chimiques organiques, gazeux et particulaires, réalisés dans certaines stations de mesure du
réseau AIRPARIF (convention Ville de Paris – AIRPARIF) ; étudie par des enquêtes de terrain l’exposition
réelle et cumulée des citadins dans les divers environnements qu’ils fréquentent au cours de la journée ;
collabore avec la médecine du travail et les comités d’hygiène et de sécurité dans le domaine de
l’hygiène professionnelle ; mène des études d’impact à proximité de sources particulières de pollution.

Évaluation des expositions aux                               Pour l’année 2013, le LHVP a été chargé du prélèvement
                                                             et de l’analyse de 13 hydrocarbures aromatiques
contaminants environnementaux                                polycycliques (HAP) dont le benzo(a)pyrène (BaP). Les
Dans une grande agglomération telle que Paris, les
                                                             mesures s’effectuent sur 24 heures, à la fréquence
citadins sont susceptibles de subir des expositions
                                                             d’un jour sur trois. Ces prélèvements sont réalisés
multiples à des agents physiques, chimiques et
                                                             sur cinq sites de l’agglomération. Quatre d’entre eux
biologiques, au contact des différents milieux (air,
                                                             sont des sites de pollution urbaine de fond (Eastman,
sol, eau) de l’environnement général dans lequel ils
                                                             75013 ; Gennevilliers, 92 ; Neuilly, 92 et Vitry-sur-Seine,
évoluent.
                                                             94), le cinquième est un site de proximité automobile
L’impact sanitaire potentiel de ces expositions présente
                                                             (Boulevard périphérique Est, 75012 suite au transfert
une grande diversité ; il peut se manifester à court,
                                                             du poste de la Porte d’Auteuil).
moyen ou long terme et se traduire par des effets
toxiques, infectieux et allergiques.

Surveillance des pollutions physico-
chimiques atmosphériques
Le suivi de la qualité de l’air, à Paris et dans son
agglomération, permet de déterminer les concentrations
de polluants auxquelles la population est exposée à
l’extérieur des bâtiments. Pour ce faire, deux situations
principales sont étudiées :
• la pollution urbaine de fond, qui correspond à la
pollution ambiante à laquelle chaque habitant est
exposé ;
• la pollution de proximité automobile, qui traduit
les niveaux de pollution auxquels sont soumis les
automobilistes dans l’habitacle de leur voiture, les
cyclistes, la plupart des piétons en bordure des axes
de circulation, ainsi que la population qui réside dans
les immeubles situés le long des rues ou des avenues
urbaines.
Dans le cadre d’une convention avec AIRPARIF,
association agréée de surveillance la qualité de l’air
gestionnaire du réseau Île-de-France, le LHVP réalise
des mesures de certains polluants physico-chimiques
atmosphériques. Chaque année, un avenant à cette
convention définit le type de mesures à effectuer,
leur fréquence et les sites de prélèvement. Tous les
résultats sont ensuite intégrés dans la base de données
d’AIRPARIF et mis en relation avec les autres polluants                     Montage d’une station de prélèvement
atmosphériques.

                                                        • 10 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

S’agissant du benzo(a)pyrène, la directive 2004/107/                            tableau ci-dessous. La valeur cible relative au benzo(a)
CE du Parlement européen définit, sur la fraction                               pyrène est largement respectée sur l’ensemble des sites
granulométrique des particules de diamètre médian                               de l’agglomération parisienne. Cependant, les teneurs
inférieur à 10 micromètres (PM10), une valeur cible de                          maximales ont été 2 à 3 fois plus élevées en 2013 qu’en
1 ng/m3 en moyenne annuelle, à respecter par les États                          2012. Elles correspondent aux épisodes de pollution du
membres depuis le 31 décembre 2012. Les teneurs                                 mois de décembre, associés à des températures très
moyennes annuelles observées en 2013, sur les cinq                              basses.
sites où est mesuré ce polluant sont portées dans le
                           STATIONS URBAINES DE FOND                                                                 STATION TRAFIC

       0,2                       0,29                       0,17                     0,27                      0,23             0,23
      Eastman                 Gennevilliers             Neuilly sur Seine          Vitry sur Seine        Moyenne «Paris»    Bd périphérique
                                                                                                               fond                Est

                                          Concentration moyenne annuelle de benzo(a)pyrène (ng/m3) mesurée en 2013

Par ailleurs, on note des différences significatives entre                      Les premières études proposent un programme de
les sites de fond que l’on peut interpréter comme                               création de 700 000 m2 SDP (surface de plancher)
résultant de variations des émissions locales liées à la                        pouvant accueillir environ          8 500 habitants et
combustion de bois en cheminées ou à des brûlages à                             20 000 actifs. Dans un tel projet, une étude d’impact
l’air libre. Ces derniers étant plus importants en zone                         environnemental est nécessaire pour la constitution
résidentielle de banlieue (Gennevilliers, Vitry-sur-                            d’un dossier de « zone d’aménagement concerté »
Seine) que dans l’agglomération dense (Neuilly-sur-                             afin de rendre ce projet opérationnel. La Direction de
Seine, Eastman). Selon le CITEPA (2013), la combustion                          l’urbanisme a saisi le LHVP pour réaliser un état initial
de biomasse, dont le chauffage domestique au bois,                              de la qualité de l’air du secteur.
représenterait 52,4 % des émissions françaises des huit                         Le périmètre d’étude est délimité par le boulevard
HAP réglementés au niveau européen.
                                                                                périphérique, l’avenue de la porte de Charenton,
                                                                                l’avenue des Terroirs de France et la Seine. Le secteur
Étude de la qualité de l’air sur le site                                        est traversé par plusieurs faisceaux ferroviaires,
Bercy-Charenton                                                                 le boulevard Poniatowski et présente, au Sud, un
Le secteur « Bercy-Charenton », situé entre le quartier                         important nœud d’échangeurs routiers qui connectent
sud de Bercy et le centre commercial Bercy 2 à                                  le boulevard périphérique et l’autoroute A4.
Charenton, est bordé par de grandes infrastructures                             Parmi les 63 hectares que compte le périmètre d’étude,
routières et ferroviaires qui l’isolent des quartiers                           13 hectares d’emprise en pleine terre sont constructibles
d’habitation et des bords de Seine. C’est pourquoi                              dans des conditions normales. La construction de
la Ville de Paris a engagé depuis 2010 des études                               bâtiments de bureaux est à l’étude pour les zones les
d’urbanisme pour l’aménagement du secteur, afin
                                                                                plus soumises à la pollution atmosphérique, situées à
d’améliorer les liaisons entre les villes de Paris et de
                                                                                proximité des grands axes de circulation automobile
Charenton, dans l’optique de réaliser des programmes
mixtes d’activités économiques et d’habitat sur les                             comme le boulevard périphérique et l’échangeur A4.
emprises constructibles, et d’améliorer l’environnement                         Les bâtiments d’habitation sont prévus dans des zones
des espaces publics.                                                            plus éloignées des sources comme le prévoit un schéma
                                                                                d’aménagement possible issu du plan guide du 16 mars
                                                                                2012.
                                                                                À l’issue d’une reconnaissance détaillée du site, le LHVP
                                                                                a implanté une douzaine de capteurs passifs à proximité
                                                                                des implantations prévues d’immeubles d’habitation.
                                                                                Ce choix de localisation des points de prélèvement,
                                                                                motivé par le projet d’aménagement, a aussi été
                                                                                impacté par des contraintes d’accès et d’occupation du
                                                                                site. Lorsque les lieux d’implantations futures ne sont
                                                                                pas accessibles, ou lorsque la qualité de l’air est trop
                                                                                perturbée par les activités actuelles du site mais vouées
                                                                                à disparaître, les points ont été déplacés de façon à
                                                                                rester dans la même configuration par rapport aux
                                                                                invariants du site (axes routiers).
   Localisation des points de mesure du secteur d’étude Bercy-Charenton
                         Vue aérienne GoogleMaps

                                                                          • 11 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

Onze points de mesure ont été ainsi définis et validés                dans le secteur le plus critique du site, d’une station fixe
lors de plusieurs enquêtes de terrain en août 2012. Un                permettant d’accéder aux indicateurs des particules en
douzième point de prélèvement situé dans le jardin                    suspension (PM10, PM2,5) et une mesure automatique des
du LHVP à proximité de la station PA13 de l’association               oxydes d’azote. Les conditions météorologiques ont été
AIRPARIF, agréée pour la surveillance de la qualité de                prises en compte (données Météo-France).
l’air en Île-de-France, complète ces mesures comme                    Les résultats de la mesure cartographique du dioxyde
référence en site urbain de fond.                                     d’azote montrent une surexposition générale du site à
Les mesures ont eu lieu du 5 février au 5 mars 2013 en                la pollution automobile par rapport aux sites urbains de
hiver, et du 4 juin au 11 juillet 2013 en été. Elles ont porté        fond. La teneur moyenne annuelle globale en NO2 était
sur le dioxyde d’azote et les hydrocarbures aromatiques               de 46 µg/m3, dépassant la valeur limite réglementaire de
volatils qui constituent les indicateurs phares pour                  40 µg/m3 sur l’ensemble du site à l’exception de sa partie
appréhender l’exposition aux effluents générés par la                 nord. Les points situés au sud près des axes routiers sont
circulation automobile. Ce dispositif de cartographie par             caractérisés par une moyenne annuelle proche de celle
prélèvements passifs a été complété par l’installation                d’un site de proximité du trafic.

                                                Analyses de composés organiques volatils

Les teneurs en BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène,                  très probablement respectée, dans l’hypothèse que le
m+p xylène et ortho-xylène) ont été faibles sur l’ensemble            site suive le même profil que les stations de fond comme
du site, proches de celles des sites urbains de fond. Les             pour les PM10.
grandes infrastructures routières ont eu peu d’impact                 Cette étude confirme donc que la qualité de l’air sur le
sur les niveaux de ces polluants. Toutes les valeurs de               secteur de Bercy-Charenton est impactée par la pollution
références en vigueur ont été respectées.                             automobile environnante. Cet impact se traduit par
Concernant les particules fines, la teneur moyenne                    des niveaux de dioxyde d’azote supérieurs aux niveaux
annuelle mesurée au centre du site était de 27 µg/m3                  de fond urbain, avec dépassement de la valeur limite
pour les PM10. Le centre du secteur possède les mêmes                 réglementaire annuelle. Cependant, il faut noter que ce
caractéristiques que les sites de fond parisiens pour ce              dépassement concerne une grande partie de la ville de
polluant. La valeur limite réglementaire de 40 µg/m3 et               Paris. Cet impact est peu perceptible au regard des autres
l’objectif de qualité de 30 µg/m3 en moyenne annuelle                 polluants étudiés pour lesquels les teneurs mesurées,
ont été respectés.                                                    sur l’ensemble du site pour le benzène et dans la zone
Quant aux PM2,5 , seule une mesure estivale a pu être                 centrale pour les particules fines, étaient toutes proches
réalisée. La teneur moyenne mesurée était de 12 µg/                   du bruit de fond urbain et respectaient les valeurs de
m3, proche de celle des stations urbaines de fond. La                 références réglementaires.
valeur limite réglementaire annuelle de 25 µg/m3 sera

                                                               • 12 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

Sites et sols pollués                                          Géosol : base de données
Pour répondre aux implications importantes de                  géoréférencées pour les sites et sols
la pollution des sols, le Secrétariat général de la            pollués
Ville de Paris a mis en place en 2010 un réseau de             Dans le cadre de projets d’urbanisme de construction ou de
compétences « sites et sols pollués ». Ce réseau est           restructuration intégrant des établissements accueillant
animé par la Division Impact Santé Environnement (DISE)        des populations sensibles (crèches, établissements
de l’Agence d’Écologie Urbaine (AEU), en collaboration         scolaires, centres d’accueil) la réglementation impose de
avec le Département d’Évaluation des Risques Sanitaires        réaliser des études d’impact de pollution.
(DERS) du LHVP.                                                Pour centraliser et mutualiser ces études, le DERS
Ces deux entités (DISE et DERS) forment la cellule d’appui     associé à l’AEU ont travaillé à la mise en place, avec
technique (CAT) du réseau de compétences.                      l’appui technique de la DSTI, d’une base de données
                                                               géoréférencées Géosol qui repose sur l’outil collaboratif
En 2013, le LHVP a collaboré essentiellement avec la DU,       CapGéo. Ainsi, Géosol relie les études réalisées à
pour des dossiers d’aménagement urbain, en particulier         l’emprise concernée par le biais d’une carte interactive.
sur trois secteurs importants que sont la Porte des Lilas,
le quartier Masséna Bruneseau et la Porte d’Italie.            L’objectif de Géosol est d’assurer la conservation de
D’autres demandes d’appui technique ont été traitées           l’historique des actions menées par les services de la Ville
conjointement avec le DPPCE car elles nécessitaient            (études historiques, diagnostics, travaux de dépollution,
la réalisation de mesures de qualité d’air en lien avec        mesures d’exploitation et de surveillance) et d’en donner
la pollution retrouvée dans les sols lors de la phase          un accès aisé aux différents acteurs concernés au travers
historique du dossier. Au total, ce sont sept nouvelles        d’un outil cartographique. Lors de chaque intervention,
demandes qui sont venues s’ajouter aux affaires en cours.      les référents pourront mettre à jour la base de données.

                                                       Carte Géosol

Économies de temps et d’argent                                 Perspectives d’évolution
Accessible à toutes les Directions par le biais de leurs       Les éléments issus de la démarche nationale de
référents, Géosol complète utilement leurs possibilités        diagnostic des établissements scolaires situés à proximité
d’action en améliorant la connaissance de l’état des sols      d’anciennes installations industrielles y seront intégrés,
et des travaux menés, dans une logique d’évaluation et         ce qui correspond à près de six cents sites publics et
d’anticipation. Les services opérationnels peuvent ainsi,      privés à investiguer à Paris dans les quatre ans à venir.
sur un secteur donné, disposer de la liste des études
disponibles, en connaître le type et si besoin accéder         À terme elle pourra permettre :
aux documents pouvant contribuer à leurs démarches             • de rendre accessibles sous forme cartographique les
de gestion ou d’aménagement. La prise en compte de             données pollution de sol disponibles dans l’application
la problématique de la pollution des sols en amont des         « Patrimoine », qui est déjà déployée dans les directions ;
opérations est ainsi facilitée.

                                                         • 13 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

• de mettre à disposition de la CAT toutes les données                à l’exploitation des terrains et à la consommation des
connues relatives non seulement à la qualité des sols,                légumes.
mais aussi à la qualité de l’air intérieur et à la qualité des        Ce projet piloté par la DEVE compare quatre types
eaux souterraines, dans une perspective de connaissance               d’aménagement : pleine terre, apport de terre végétale,
générale de l’environnement et d’évaluation des actions               système drainant et hors sol sur quatre sites :
menées ;                                                              • Toit terrasse du 103, avenue de France (témoin) ;
• de faciliter la valorisation des terres par réemploi dans           • Bruneseau (retombées atmosphériques liées au trafic
d’autres opérations municipales ;                                     routier) ;
• d’anticiper les projets, en discussion au Parlement,                • Parc de Choisy (polluants liés à d’anciennes activités
de création de zones de vigilance pour la pollution des               industrielles) ;
sols annexées au plan local d’urbanisme impliquant des                • Achères (polluants liés à d’anciennes activités
obligations d’information et de protection du public.                 industrielles).
                                                                      Plusieurs départements du LHVP participent à cette
Projet « POTEX »                                                      étude :
Mis en place en 2012 pour une durée de 3 ans, le projet des           • le DPPCE effectue les prélèvements et analyses d’air
jardins potagers expérimentaux « POTEX » a pour objectif              ambiant ;
de définir un aménagement adapté pour la culture des                  • le DERS réalise les prélèvements d’eau de pluie et de
végétaux sur des emprises urbaines impactées par des                  retombées atmosphériques ainsi que l’évaluation finale
pollutions ambiantes ou historiques.                                  des risques sanitaires.
En étudiant les transferts éventuels de polluants entre               Les premiers résultats montrent que le choix du type
les milieux de l’environnement et les végétaux et en                  d’aménagement a un impact positif sur la qualité des
évaluant les risques liés à la pratique du jardinage urbain           végétaux, plus ou moins important selon la problématique
(jardin partagé, jardin associatif, jardin pédagogique),              du site. Le bilan de cette étude est attendu pour la fin
POTEX va contribuer à réduire les risques sanitaires liés             2014.

                                               TYPES D’AMÉNAGEMENT
       Terre du site                  30 cm de terre                 Couche drainante et                 Hors sol
                                        apportée                       terre apportée

                                             Quatre types d’aménagement de jardins potagers

Eaux non potables pour des usages de nettoyage et d’arrosage
La problématique de la production de l’eau potable et de              2012 et s’est poursuivie en 2013. L’exhaure désigne,
la protection de l’environnement amène de plus en plus                par définition, l’épuisement des eaux d’infiltration et
d’intervenants dans le domaine de l’eau à s’interroger                est principalement employé dans les mines et milieux
sur la réutilisation des eaux dites non potables (eaux                souterrains. Plus généralement, le terme « eaux
de pluie, eaux d’exhaure, eaux grises…) pour certaines                d’exhaure » regroupe tous les rejets provenant de
activités telles l’arrosage, le nettoyage des chaussées, du           pompage dans les nappes d’eaux souterraines. Pour
matériel… En raison du manque de réglementation et du                 être en mesure d’utiliser ce type d’eau, une analyse
peu de données scientifiques, la caractérisation de ces               microbiologique descriptive au regard des modes de
eaux pour une réutilisation est un enjeu pour le futur.               contamination possibles (contact et inhalation) est
                                                                      indispensable, cette analyse devant être conduite sur
Une étude sur la qualité microbiologique d’une eau                    une période assez longue afin de vérifier l’absence de
d’exhaure collectée sur un site parisien a été initiée en             variabilité microbiologique de la ressource.

                                                                • 14 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

                                                 Cuve de récupération des eaux d’exhaure

Le choix des microorganismes à rechercher s’est                       Surveillance des poliovirus
porté sur des bactéries indicatrices, pathogènes ou                   dans les eaux usées urbaines
pathogènes opportunistes : Escherichia coli, indicateur               La région européenne, et en particulier la France, est
de contamination fécale et les bactéries coliformes,                  devenue, en 2002, la troisième région de l’OMS à être
Pseudomonas aeruginosa et Legionella pneumophila,                     certifiée exempte de poliomyélite après les Amériques
indicateurs de contamination hydrotellurique et                       et la région du Pacifique occidental. Actuellement, il ne
Staphylococcus aureus, indicateur de contamination                    reste que trois pays d’endémie poliomyélitique (Pakistan,
cutanée. En complément un indicateur de la charge                     Nigeria et Afghanistan) mais des recontaminations,
microbienne totale, l’ATP, a été suivi.                               dues au poliovirus sauvage de type1, sont survenues en
Suite aux six campagnes menées d’octobre à décembre                   2013. Ainsi une flambée épidémique d’infection à PVS1
2012 et de juillet à septembre 2013, une certaine                     est observée actuellement dans la Corne de l’Afrique,
variabilité de la qualité microbiologique de l’eau                    avec 174 cas en Somalie, 14 au Kenya et 3 en Éthiopie.
d’exhaure a été mise en évidence, la campagne du mois                 De plus la présence de poliovirus sauvage est avérée
de juillet 2013 montrant la présence, par culture, de P.              dans différents autres pays : Israël, Togo, Syrie, etc. Ces
aeruginosa (> 300 UFC/100 mL)2 et par PCR en temps                    éléments peuvent faire craindre une importation, à partir
réel, de L. pneumophila (1,8.103 UG/L)3 . Lors des autres             de ces différents foyers, de virus sauvages en France.
campagnes de prélèvements, l’eau est apparue de bonne
qualité microbiologique vis-à-vis des micro-organismes
recherchés, les pathogènes ou pathogènes opportunistes
étant soit détectés à des seuils très faibles soit inférieurs
à la limite de détection. La dégradation ponctuelle
de la qualité microbiologique observée est peut-être
corrélée aux fortes précipitations qui ont eu lieu durant
le printemps 2013.
Ces résultats sont encourageants, mais confirment,
qu’avant d’être en mesure de proposer une réutilisation de
cette eau, il convient de suivre sa qualité microbiologique
sur une plus longue période, en précisant les conditions
climatiques associées. Un suivi, par exemple, sur un an
permettrait de dégager des éléments plus performants
sur la variabilité microbiologique de la ressource. Il
pourrait également être pertinent de rechercher d’autres
paramètres bactériens : spores de bactéries sulfito-
réductrices dont Clostridium perfringens, Klebsiella
pneumoniae et/ou mycobactéries non tuberculeuses.
                                                                                           Virus de la poliomyélite
2
  UFC : Unité Formant Colonie
3
  UG : Unité Génome

                                                                • 15 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013

En 1998, la Commission nationale de certification de          d’AIRPARIF. Dans le souci d’informer régulièrement les
l’éradication de la poliomyélite a inclus dans son plan       médecins allergologues et leurs patients, Paris est la seule
d’actions la surveillance environnementale des poliovirus     ville française à communiquer deux fois par semaine les
suivant les recommandations de l’OMS. Une surveillance        résultats des analyses polliniques.
environnementale systématique de la circulation des           Après une année 2012 plutôt pauvre en pollen (qui
poliovirus dans la population est assurée depuis 1975 en      faisait suite à plusieurs années de hausse continue),
Île-de-France qui compte plus de 11 millions d’habitants.     l’index pollinique de Paris est un peu remonté en 2013,
Par convention avec la Direction générale de la santé,        tendance observée sur l’ensemble du territoire français. Il
des analyses virologiques sont réalisées sur quelque          était cependant légèrement inférieur à l’index pollinique
120 échantillons d’eaux usées et de boues résiduaires         moyen calculé sur l’ensemble des 69 stations du réseau.
provenant de 4 stations d’épuration dont celle d’Achères      Les conditions météorologiques, caractérisées par un
qui a l’une des capacités de traitement la plus élevée au     hiver tardif et une forte pluviosité au printemps ont
monde.                                                        retardé de plusieurs jours, voire plusieurs semaines,
En 2013, aucune souche de poliovirus n’a été détectée         la pollinisation de diverses espèces allergisantes,
parmi les nombreux virus entériques émis par la               notamment les arbres (bouleau, platane).
population en Île-de France et isolés dans les produits
résiduaires.

Surveillance aérobiologique
La surveillance des pollens, initiée par l’Institut Pasteur
dès 1985, est actuellement assurée en France par le
Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).
à Paris, le LHVP assure cette action depuis 2000, dans le
cadre d’un accord de partenariat établi entre la Ville de
Paris et le RNSA.

La prévalence des pathologies allergiques respiratoires
comme les rhinites saisonnières et l’asthme, a
pratiquement doublé ces dernières années dans les pays
industrialisés. En France, plus de 20 % de la population
présenterait une maladie allergique, les allergies
respiratoires étant au premier rang des maladies              Par ailleurs, le RNSA et le LHVP ont poursuivi en 2013 le
chroniques de l’enfant. Plus de 10 % de la population         suivi de trois autres capteurs installés en Île-de-France
française serait concernée par des allergies aux pollens,     (à Gonesse, Melun et Saint-Quentin en Yvelines) avec
notamment la rhinite allergique. Les conséquences sont        le soutien financier du Conseil régional d’Île-de-France
donc importantes en termes de nuisances sanitaires,           dans le cadre d’un appel à projets « Qualité de l’air ».
d’absentéisme et de coût de traitement, et pourraient         Le but de l’étude est de caractériser et surveiller le
l’être d’autant plus dans un contexte de changement           contenu de l’air en pollens et moisissures sur la région
climatique qui pourrait influencer la production de           francilienne, d’informer sur le risque allergique associé
pollen (notamment en allongeant la saison pollinique et       et de comparer les résultats obtenus par rapport au
en modifiant la répartition spatiale des pollens).            capteur de référence situé à Paris intra-muros. Dans ce
                                                              cadre, le LHVP a assuré la lecture des capteurs de Paris
À Paris, le capteur de pollen est installé sur le toit de     et Gonesse, ainsi que la comparaison statistique des
l’Institut Pasteur dans le 15e arrondissement. Ce capteur     résultats.
est relevé deux fois par semaine pendant toute la durée       Les relevés des deux années d’étude ont montré que,
de la saison pollinique (de début février à fin septembre).   bien que les profils des concentrations journalières de
Les grains de pollen sont recueillis sur une bande            pollen soient proches sur les 4 capteurs, il existe des
adhésive qui est lue au microscope au laboratoire pour        différences significatives entre les capteurs franciliens et
identification et quantification. Cette lecture permet        le capteur parisien, qu’il s’agisse des quantités totales de
d’établir, pour chaque pollen, une teneur journalière         pollens, des principaux taxons de pollens allergisants (en
exprimée en grains par m3 d’air.                              particulier les bouleaux et les graminées) ou des spores
À partir des résultats obtenus, le RNSA établit un bulletin   de moisissures. Par ailleurs, les pollens d’ambroisie ont
allergo-pollinique présentant les taxons dominants et         été très rarement identifiés sur les capteurs franciliens.
allergisants. Ce bulletin est diffusé sur les panneaux        L’étude de comparaison est poursuivie en 2014.
lumineux de Paris, sur le site du RNSA et sur celui

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