Laboratoire d'hygiène de la ville de paris (lhvp) - actualiSation 2013 - Mairie de Paris
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activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 SOMMAIRE ÉDITORIAL 3 ORGANIGRAMME 4 ACTIVITéS ET DOMAINES D’INTERVENTION 5 HISTORIQUE 5 activitéS 5 ORGANISATION ET DOMAINES D’INTERVENTION 5 Département Pollutions Physico-chimiques de l’Environnement (DPPCE) 5 Département Hygiène et Microbiologie de l’Environnement (DHME) 5 Département Évaluation des Risques Sanitaires (DERS) 6 QUELQUES CHIFFRES 6 RESSOURCES HUMAINES 7 PERSONNEL 7 FORMATION 7 QUALITÉ 8 MANAGEMENT 8 MÉTROLOGIE 8 AGRÉMENT 8 SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL 9 COMMUNICATION EXTERNE (DASES) 9 COMMUNICATION INTERNE (DASES) 9 RISQUE CHIMIQUE 9 EXPOSITIONS AUX CONTAMINANTS DE L’ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR 10 ÉVALUATION DES EXPOSITIONS AUX CONTAMINANTS ENVIRONNEMENTAUX 10 Surveillance des pollutions physico-chimiques atmosphériques 10 Étude de la qualité de l’air sur le site Bercy-Charenton 11 SITES ET SOLS Pollués 13 Géosol : base de données géoréférencées pour les sites et sols pollués 13 Projet « POTEX » 14 EAUX NON POTABLES POUR DES USAGES DE NETTOYAGE ET D’ARROSAGE 14 SURVEILLANCE DES POLIOVIRUS DANS LES EAUX USÉES URBAINES 15 SURVEILLANCE AéROBIOLOGIQUE 16 EXPOSITIONS AUX NUISANCES LIÉES AUX BÂTIMENTS 17 RISQUES LIéS AU PLOMB – SATURNISME INFANTILE 17 RISQUES Liés à LA PROLIFÉRATION DES LéGIONELLES DANS LES RÉSEAUX D’EAU 17 MYCOBACTéRIES ET RÉSEAUX D’EAU 19 QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR DANS LES BÂTIMENTS HQE 20 SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR DANS LES ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DES PUBLICS SENSIBLES (CRèCHES, éCOLES,…) 21 CELLULE CONSEIL SANTÉ EN ENVIRONNEMENT INTÉRIEUR 21 INTERVENTIONS DANS DES CRÈCHES PARISIENNES SUITE A LA PRÉSENCE DE MOISISSURES 23 HYGIÈNE DES COLLECTIVITÉS 24 CONTRÔLE SANITAIRE DES PISCINES 24 AUTRE ACTION DANS LES PISCINES 25 SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DU SABLE DES AIRES DE JEUX OU DE LOISIRS 26 HYGIÈNE DES ALIMENTS EN RESTAURATION COLLECTIVE 27 HYGIÈNE PROFESSIONNELLE 28 PISCINES COUVERTES ET SOUS-PRODUITS DE LA CHLORATION 28 MENUISERIES ET EXPOSITION AUX POUSSIÈRES DE BOIS 29 DIAGNOSTIC AVANT TRAVAUX à RISQUE 30 éVALUATION DE L’EFFICACITé d’un produit désinfectant utilisé par la section d’assainissement de Paris 30 ACTIONS D’EXPERTISE ET DE COMMUNICATION 32 NOUS CONTACTER 35 glossaire 36 •2•
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 ÉDITORIAL La santé environnementale, notion proposée par l’Organisation mondiale de la santé, est au centre des préoccupations actuelles dès lors que l’on s’intéresse à l’Homme dans son milieu et à leur interaction. Le « Grenelle de l’Environnement » et les Plans Nationaux Santé Environnement ont rappelé que l’impact de l’environnement sur la santé des populations est un enjeu spécifique. Récemment, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et du travail inclut dans les enjeux pour les années à venir la pression environnementale liée aux changements climatiques, la densification des espaces, les phénomènes sociaux liés au vieillissement et aux inégalités d’exposition, les nouvelles technologies et leurs impacts éventuels. L’augmentation des maladies non infectieuses (allergies, cancers…), la pollution atmosphérique, les sites et sols pollués, la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments, le cocktail de produits chimiques utilisés au quotidien suscitent des interrogations sur la nature des expositions et leurs conséquences sur la santé. Autant de champs d’investigation pour lesquels le LHVP a développé son expertise au travers de la mesure des expositions, de la compréhension des procédés et de l’évaluation des risques sanitaires. Outil au service de la collectivité parisienne, il intervient dans de nombreux milieux fréquentés par les Parisiens et les professionnels de la Ville de Paris. Ainsi, le LHVP s’est investit particulièrement dans les études d’impact de la pollution atmosphérique autour des projets urbains, dans l’exploration des ambiances intérieures des bâtiments collectifs ou de l’habitat et dans la mesure des expositions aux agents environnementaux de nature chimique ou (micro)biologique. Pour garantir la fiabilité de ses prestations et respecter les exigences réglementaires, le LHVP s’est engagé dans une démarche d’accréditation ISO 17025. Il a obtenu en 2013, l’extension de sa portée pour les aldéhydes dans l’air intérieur et l’air des lieux de travail, et les analyses du benzène et du formaldéhyde (Lab Ref 30). Il se fixe comme objectif d’y ajouter l’échantillonnage dans le cadre du Lab Ref 30 et les prélèvements et analyses des hydrocarbures aliphatiques halogénées. Grâce à la participation active de l’ensemble du personnel, le LHVP a l’ambition d’être reconnu comme un partenaire avisé pour les actions menées au profit des Directions de la ville, des Parisiens et des collectivités impliquées dans le champ de l’hygiène et de la santé environnementale. Sylvie DUBROU Directrice du Laboratoire d’hygiène de la ville de Paris •3•
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 Organigramme DIRECTION Sylvie DUBROU Ressources humaines et comptabilité Management qualité Françoise MORIN Métrologie Claude LEBRANCHU Services généraux Marie-Claire AUPAIX Santé et sécurité au travail Catherine DISTIGNY émilie DALIBERT Enquête et prélèvement Informatique Anne D’OLIER Sylvie DUBROU Département pollutions Département hygiène Département évaluation physico-chimiques de et microbiologie de des risques sanitaires l’environnement l’environnement •Chef de département • Chef de département •Chef de département Estelle TRENDEL Claude BEAUBESTRE Anne COLLIGNON •Sites et sols pollués •Environnement extérieur •Hygiène des collectivités, hygiène des Estelle TRENDEL aliments Hanitriniala Isabelle ROUVIÉ Damien CARLIER RAVELOMANanTSOA •Saturnisme infantile et diagnostic Françoise ENKIRI Isabelle ROUVIÉ plomb environnemental •Milieux aériens : habitat, locaux •Ambiances intérieures : lieux de travail, recevant du public, lieux de travail, Sylvie DOMSIC habitat, locaux recevant du public, transport transport Thomas CHAIGNEAU Sophie BARRAL Marie-Aude KERAUTRET Valérie BEX Juliette LARBRE Émilie DALIBERT Murielle DUSSÉAUX •4•
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 activités ET DOMAINES D’INTERVENTION Le LHVP est rattaché à la Direction de l’action sociale, de l’enfance et de la santé – Sous direction de la santé – Bureau de la santé environnementale et de l’hygiène. Ce bureau comprend également le Laboratoire d’étude des particules inhalées et le Service municipal d’actions de salubrité et d’hygiène. historique L’Observatoire de Montsouris, créé et installé dans le Palais du Bardo en 1869 pour y effectuer des observations pluviométriques, étend ses activités à l’étude chimique et micrographique de l’air, du sol et des eaux de la région parisienne. À la suite d’une réorganisation des services municipaux, le LHVP est créé dans l’ancien Marché des Blancs-Manteaux dans le quartier du Marais. Ses attributions sont précisées par deux arrêtés préfectoraux en date des 24 octobre et 26 décembre 1910 : études et recherches relatives aux eaux usées, aux atmosphères libres et confinées, aux poussières de l’air et des habitations, hygiène générale, diagnostic et prophylaxie des maladies contagieuses. Depuis 1991, il est installé dans les locaux de l’Institut George Eastman, dans le 13e arrondissement. Activités Organisation et domaines Elles s’intègrent dans les actions d’hygiène urbaine et de d’intervention santé environnementale déclinées par le plan régional Afin d’assurer ses missions en santé environnementale, santé environnement d’Île-de-France et consistent à : le LHVP est organisé en trois départements, associés • surveiller la qualité des milieux de l’environnement à plusieurs services supports (communication- urbain (milieu extérieur, moyens de transport, domicile, documentation, enquêtes et prélèvements sanitaires, informatique, services généraux), un pôle administratif lieux de travail et d’enseignement, espaces de loisirs…) ; et des équipes qualité. • évaluer les degrés d’exposition des citadins aux différents contaminants chimiques, (micro)biologiques Département pollutions physico- et particulaires ; chimiques de l’environnement (DPPCE) • participer, avec le concours de médecins et/ou Le DPPCE étudie les niveaux d’exposition aux polluants d’épidémiologistes, à des études d’impact sur la santé, chimiques gazeux et particulaires de l’air. Pour l’air en particulier celle des personnes les plus sensibles ; extérieur, il mène des études d’impact lors de projets • apporter conseil et aide à la décision à la Mairie de de réaménagements urbains ou à proximité de sources Paris, à des collectivités publiques ou privées, à des particulières d’exposition (axes routiers…) et participe à la surveillance de la qualité de l’air à Paris (collaboration médecins praticiens de Paris ou de l’agglomération avec AirParif). Pour l’air intérieur, il évalue l’exposition parisienne pour la gestion des risques sanitaires liés à des citadins dans divers environnements (logements, l’environnement ; établissements recevant du public (ERP), bureaux • communiquer et informer le public et la communauté et moyens de transport par exemple) et participe scientifique dans le champ santé – environnement notamment à la surveillance réglementaire des ERP. Il au travers de publications, thèses, communications à collabore avec la médecine du travail, les préventeurs et des congrès. Le LHVP apporte ses compétences à des les comités d’hygiène et de sécurité pour l’évaluation de groupes d’experts : agence de normalisation, agences la qualité de l’air des lieux de travail et/ou le contrôle de sanitaires, conseil de l’environnement et des risques l’exposition professionnelle. sanitaires et technologiques, observatoire de la qualité de l’air intérieur… Département hygiène et microbiologie • le LHVP aide également : de l’environnement (DHME) Le DHME est spécialisé dans l’analyse des micro- - à l’évaluation des risques sanitaires liés à organismes (bactéries, virus, champignons, parasites, l’environnement urbain, aux nouvelles technologies, endotoxines bactériennes…) et des allergènes (pollens, aux pratiques individuelles ou collectives ; acariens, moisissures…) présents dans l’air, sur les - à l’étude de pathologies émergentes liées à surfaces et dans les eaux (réseaux de distribution, l’environnement. tours aéroréfrigérantes, eaux usées) et les aliments. •5•
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 Il réalise des audits environnementaux dans différents de nuisances ou de pathologies associées à leur lieux : habitat, locaux professionnels, collectivités et environnement domestique. infrastructures ; il participe au RNSA pour le suivi des pollens et des moisissures atmosphériques. Département évaluation des risques sanitaires (DERS) La cellule « Conseil en santé et environnement Le DERS participe au réseau de compétences «Sites et intérieur » (CCSEI) Sols Pollués» interne à la Ville de Paris. Il apporte son La cellule rassemble une équipe d’ingénieurs et de aide aux différentes Directions pour mener à bien leurs techniciens de laboratoire du DPPCE, du DHME et projets d’aménagement sur des sites potentiellement une conseillère médicale en environnement intérieur. pollués. Dans le cadre du saturnisme, il effectue des Elle répond aux demandes médicales d’audits enquêtes environnementales et des diagnostics plomb environnementaux dans l’habitat de patients souffrant avant travaux à risque. QUELQUES CHIFFRES Le LHVP a réalisé 38 600 prestations pour répondre aux demandes des domaines de la physico-chimie, de la (micro)biologie et des évaluations de risque sanitaire. Interventions 26% Recherche de polluants 32% Étude de la qualité des milieux de l'environnement 7% Etudes diverses 4% Expertises sites et sols pollés 5% Conseil en environnement intérieur 4% Hygiène professionnelle 22% Contrôle sanitaire et surveillance clients RÉPARTITION PAR CATÉGORIE DE DEMANDEURS 52 % 31 % 13 % 4% Ville de Paris Privé Public Autres organismes Répartition des prestations du LHVP selon les directions de la Ville de Paris en 2013 Directions de PARIS MUSEES la Ville de Paris DRH DDEEES DICOM Mairie du 16ème DEVE Répartition des prestations du LHVP selon les directions de la DILT DASCO DVD SG Ville de Paris en 2013 DAC DPE DPA DASES DU DFPE DJS 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Coût en % •6•
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 RESSOURCES HUMAINES Personnel Le LHVP réunit 91 agents (85,4 ETP) de spécialités scientifiques et techniques diverses pour assurer enquêtes, prélèvements, analyses et études. RÉPARTITION PAR CATÉGORIE DE PERSONNEL 16 Docteurs 8 Cadres de santé 1 Conseillère 43 Techniciens 1 Agent de 7 Agents 15 Adjoints es sciences, en santé et supérieurs maitrise techniques techniques, ingénieurs, environnement spécialisés de l’eau et de agents de pharmaciens, en biologie, l’assainissement, logistique, vétérinaire physico-chimie agents de administratifs et informatique maîtrise Formation Un plan annuel définit les priorités pour l’acquisition et du risque légionelles dans les établissements recevant le maintien des compétences. Près de 50 % des agents du public, l’utilisation de logiciels dédiés aux appareils ont bénéficié d’un ou plusieurs stages pour les pratiques de mesure de polluants atmosphériques, le calibrage managériales ou administratives et l’utilisation des des analyseurs de particules, la maitrise des incertitude logiciels (40 %), les besoins scientifiques et techniques de mesure. (36 %), ainsi que la santé et sécurité au travail (24 %). Certaines formations ont répondu à des obligations Les formations scientifiques et techniques ont concerné réglementaires (conduite des équipements sous la qualité et le traitement de l’air à l’intérieur des pression, habilitation électrique, sauveteur secouriste bâtiments, la santé respiratoire et l’habitat, le contrôle du travail, sécurité incendie dans les ERP, relai de de l’air et des surfaces dans les établissements de la prévention, utilisation de la base Scol@ pour la saisie petite enfance, l’identification des pollens, la maitrise des Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle…). RÉPARTITION PAR CATÉGORIE DE PERSONNEL 46 % 123 229 Agents/ effectif (42/ 91) Stages Jours •7•
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 QUALITÉ Management L’évolution du contexte réglementaire a conduit le LHVP du LAB REF 30 et les prélèvements et analyses des à satisfaire au référentiel d’accréditation ISO/CEI 17025 hydrocarbures aliphatiques halogénés. dans sa version 2005 qui vise à faire reconnaître son L’amélioration continue du SMQ du LHVP est managée organisation et sa compétence technique à réaliser des par le responsable du management de la qualité activités de laboratoire. sous l’autorité de la directrice, avec le concours de En raison de l’augmentation du nombre de prélèvements 8 correspondants qualité, 3 auditeurs internes et et d’analyses accrédités par le COFRAC ces dernières l’ensemble du personnel. Le LHVP dispose des outils années, il a été décidé de l’arrêt de la certification ISO requis par la norme NF EN ISO/CEI 17025 (maîtrise de 9001 qui est devenu effective en novembre. la documentation, des matériels et mesures ainsi que des processus ; évaluation du SMQ par les auditeurs Ainsi sont couverts par l’accréditation par la section internes incluant la vérification de son amélioration Laboratoires du COFRAC1, les domaines suivants : continue). • analyses biologiques et microbiologiques des eaux (Legionella et Legionella pneumophila) ; Métrologie prélèvements d’eau de piscine, de réseau et de tour Depuis la formation du premier groupe de travail aéroréfrigérante en vue d’analyses microbiologiques « métrologie », en 1999, cette activité est devenue ou physico-chimiques et pour les mesures sur site des incontournable, puisqu’elle permet d’assurer la paramètres physico-chimiques nécessaires ; maîtrise des équipements de mesure, par des contrôles • analyses de « HAP » et les prélèvements et analyses effectués en interne ou en externe, et par des échanges de « HAM – BTEX » dans l’air ambiant ; avec les utilisateurs des matériels, afin de définir au plus • analyses et prélèvements de formaldéhyde, près les besoins exacts, optimisés au moindre coût. d’acétaldéhyde et de « HAM-BTEX » dans l’air intérieur ; • contrôle de la valeur limite d’exposition professionnelle En 2013, les 10 métrologues (responsable métrologie aux poussières de bois dans l’atmosphère des lieux de et correspondants), ont effectué en interne 1932 travail. étalonnages et/ou vérifications dans des domaines divers, température, pesée, débitmétrie gazeuse, Une extension d’accréditation a été obtenue en 2013 volumétrie... 121 contrôles métrologiques seulement pour : étant réalisés par des prestataires extérieurs. • analyses et prélèvements de formaldéhyde et acétaldéhyde dans l’air des lieux de travail ; Agrément • analyses de formaldéhyde et de benzène dans l’air Le laboratoire est agréé par le ministère en charge de intérieur selon le LAB REF 30. la Santé pour la réalisation des prélèvements et des Pour 2014, le LHVP a comme objectif l’extension analyses du contrôle sanitaire des eaux. d’accréditation pour l’échantillonnage dans le cadre Application d’un poids de contrôle sur une microbalance 1 Accréditation N°1-1718, Essais, portée disponible sur www.cofrac.fr •8•
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL Créée en 2006, la cellule santé et sécurité au travail (SST) du LHVP est chargée de la mise en œuvre de la politique de prévention de la Ville de Paris. Ses missions principales sont la rédaction et la mise à jour du document unique d’évaluation des risques professionnels, mais aussi l’élaboration de consignes et d’outils de communication. Pilotée par un ingénieur hygiéniste, elle est composée d’agents de différents secteurs afin de permettre une large représentation des métiers et activités exercés au laboratoire. L’assistant en prévention et le correspondant « incendie et bâtiment » participent activement à ses travaux. Communication externe (dases) Risque chimique En 2013, la cel- L’évaluation du risque chimique constitue un thème de lule SST a régu- travail prioritaire de la cellule SST. Après une évaluation lièrement été du risque chimique pour l’ensemble des postes de associée aux travail du laboratoire selon la méthode INRS (2005), actions d’infor- un inventaire exhaustif des substances et produits chimiques utilisés a été dressé par secteur. Le LHVP a mation et de inscrit, dans son programme de prévention 2013-2014, communication le contrôle périodique des atmosphères de travail et conduites par la formalisation de la traçabilité des expositions du la DASES. Elle personnel aux cancérogènes mutagènes reprotoxiques est notamment (CMR) et agents chimiques dangereux (ACD). intervenue lors du séminaire des acteurs de la prévention, où elle a été Depuis début 2013, le contrôle du respect des valeurs sollicitée pour concevoir et animer un atelier de sensi- limites d’exposition professionnelle (VLEP) au sein des bilisation au risque chimique, ce qui a permis de former unités de travail est réalisé en partenariat avec le service près de 200 agents de la direction. Des membres de la de médecine préventive. Une étude du poste d’analyse cellule SST du LHVP ont également participé à la jour- des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) a née prévention des risques DASES et ont tenu un stand été conduite. Plusieurs campagnes de mesures de la concentration de dichlorométhane et d’acétonitrile d’information et d’échanges sur les produits chimiques dans l’air ambiant et au niveau des voies respiratoires (jeu-quizz sur les pictogrammes de danger, présentation ont été réalisées et une biométrologie (prélèvements de divers équipements de protection individuelle…). sanguins et urinaires) a été effectuée par le service de médecine préventive. Communication interne (LHVP) Au sein du laboratoire, la cellule SST a par ailleurs organisé une session d’in- formation sur l’ergonomie du poste de travail informatique, thématique qui concerne une large majorité d’agents. Une conférence animée par deux ergonomes de la DASES ainsi que des mises en situation sur des postes de travail fictifs ont ainsi permis à une quaran- taine d’agents de s’interroger sur leurs postures et le réglage adapté de leurs postes. Une plaquette d’infor- mation a ensuite été diffusée à l’ensemble du personnel. Nouveaux pictogrammes « danger » •9•
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 EXPOSITIONS AUX CONTAMINANTS DE L’ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR Le LHVP participe à la surveillance de la qualité de l’air à Paris par des prélèvements et analyses de polluants chimiques organiques, gazeux et particulaires, réalisés dans certaines stations de mesure du réseau AIRPARIF (convention Ville de Paris – AIRPARIF) ; étudie par des enquêtes de terrain l’exposition réelle et cumulée des citadins dans les divers environnements qu’ils fréquentent au cours de la journée ; collabore avec la médecine du travail et les comités d’hygiène et de sécurité dans le domaine de l’hygiène professionnelle ; mène des études d’impact à proximité de sources particulières de pollution. Évaluation des expositions aux Pour l’année 2013, le LHVP a été chargé du prélèvement et de l’analyse de 13 hydrocarbures aromatiques contaminants environnementaux polycycliques (HAP) dont le benzo(a)pyrène (BaP). Les Dans une grande agglomération telle que Paris, les mesures s’effectuent sur 24 heures, à la fréquence citadins sont susceptibles de subir des expositions d’un jour sur trois. Ces prélèvements sont réalisés multiples à des agents physiques, chimiques et sur cinq sites de l’agglomération. Quatre d’entre eux biologiques, au contact des différents milieux (air, sont des sites de pollution urbaine de fond (Eastman, sol, eau) de l’environnement général dans lequel ils 75013 ; Gennevilliers, 92 ; Neuilly, 92 et Vitry-sur-Seine, évoluent. 94), le cinquième est un site de proximité automobile L’impact sanitaire potentiel de ces expositions présente (Boulevard périphérique Est, 75012 suite au transfert une grande diversité ; il peut se manifester à court, du poste de la Porte d’Auteuil). moyen ou long terme et se traduire par des effets toxiques, infectieux et allergiques. Surveillance des pollutions physico- chimiques atmosphériques Le suivi de la qualité de l’air, à Paris et dans son agglomération, permet de déterminer les concentrations de polluants auxquelles la population est exposée à l’extérieur des bâtiments. Pour ce faire, deux situations principales sont étudiées : • la pollution urbaine de fond, qui correspond à la pollution ambiante à laquelle chaque habitant est exposé ; • la pollution de proximité automobile, qui traduit les niveaux de pollution auxquels sont soumis les automobilistes dans l’habitacle de leur voiture, les cyclistes, la plupart des piétons en bordure des axes de circulation, ainsi que la population qui réside dans les immeubles situés le long des rues ou des avenues urbaines. Dans le cadre d’une convention avec AIRPARIF, association agréée de surveillance la qualité de l’air gestionnaire du réseau Île-de-France, le LHVP réalise des mesures de certains polluants physico-chimiques atmosphériques. Chaque année, un avenant à cette convention définit le type de mesures à effectuer, leur fréquence et les sites de prélèvement. Tous les résultats sont ensuite intégrés dans la base de données d’AIRPARIF et mis en relation avec les autres polluants Montage d’une station de prélèvement atmosphériques. • 10 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 S’agissant du benzo(a)pyrène, la directive 2004/107/ tableau ci-dessous. La valeur cible relative au benzo(a) CE du Parlement européen définit, sur la fraction pyrène est largement respectée sur l’ensemble des sites granulométrique des particules de diamètre médian de l’agglomération parisienne. Cependant, les teneurs inférieur à 10 micromètres (PM10), une valeur cible de maximales ont été 2 à 3 fois plus élevées en 2013 qu’en 1 ng/m3 en moyenne annuelle, à respecter par les États 2012. Elles correspondent aux épisodes de pollution du membres depuis le 31 décembre 2012. Les teneurs mois de décembre, associés à des températures très moyennes annuelles observées en 2013, sur les cinq basses. sites où est mesuré ce polluant sont portées dans le STATIONS URBAINES DE FOND STATION TRAFIC 0,2 0,29 0,17 0,27 0,23 0,23 Eastman Gennevilliers Neuilly sur Seine Vitry sur Seine Moyenne «Paris» Bd périphérique fond Est Concentration moyenne annuelle de benzo(a)pyrène (ng/m3) mesurée en 2013 Par ailleurs, on note des différences significatives entre Les premières études proposent un programme de les sites de fond que l’on peut interpréter comme création de 700 000 m2 SDP (surface de plancher) résultant de variations des émissions locales liées à la pouvant accueillir environ 8 500 habitants et combustion de bois en cheminées ou à des brûlages à 20 000 actifs. Dans un tel projet, une étude d’impact l’air libre. Ces derniers étant plus importants en zone environnemental est nécessaire pour la constitution résidentielle de banlieue (Gennevilliers, Vitry-sur- d’un dossier de « zone d’aménagement concerté » Seine) que dans l’agglomération dense (Neuilly-sur- afin de rendre ce projet opérationnel. La Direction de Seine, Eastman). Selon le CITEPA (2013), la combustion l’urbanisme a saisi le LHVP pour réaliser un état initial de biomasse, dont le chauffage domestique au bois, de la qualité de l’air du secteur. représenterait 52,4 % des émissions françaises des huit Le périmètre d’étude est délimité par le boulevard HAP réglementés au niveau européen. périphérique, l’avenue de la porte de Charenton, l’avenue des Terroirs de France et la Seine. Le secteur Étude de la qualité de l’air sur le site est traversé par plusieurs faisceaux ferroviaires, Bercy-Charenton le boulevard Poniatowski et présente, au Sud, un Le secteur « Bercy-Charenton », situé entre le quartier important nœud d’échangeurs routiers qui connectent sud de Bercy et le centre commercial Bercy 2 à le boulevard périphérique et l’autoroute A4. Charenton, est bordé par de grandes infrastructures Parmi les 63 hectares que compte le périmètre d’étude, routières et ferroviaires qui l’isolent des quartiers 13 hectares d’emprise en pleine terre sont constructibles d’habitation et des bords de Seine. C’est pourquoi dans des conditions normales. La construction de la Ville de Paris a engagé depuis 2010 des études bâtiments de bureaux est à l’étude pour les zones les d’urbanisme pour l’aménagement du secteur, afin plus soumises à la pollution atmosphérique, situées à d’améliorer les liaisons entre les villes de Paris et de proximité des grands axes de circulation automobile Charenton, dans l’optique de réaliser des programmes mixtes d’activités économiques et d’habitat sur les comme le boulevard périphérique et l’échangeur A4. emprises constructibles, et d’améliorer l’environnement Les bâtiments d’habitation sont prévus dans des zones des espaces publics. plus éloignées des sources comme le prévoit un schéma d’aménagement possible issu du plan guide du 16 mars 2012. À l’issue d’une reconnaissance détaillée du site, le LHVP a implanté une douzaine de capteurs passifs à proximité des implantations prévues d’immeubles d’habitation. Ce choix de localisation des points de prélèvement, motivé par le projet d’aménagement, a aussi été impacté par des contraintes d’accès et d’occupation du site. Lorsque les lieux d’implantations futures ne sont pas accessibles, ou lorsque la qualité de l’air est trop perturbée par les activités actuelles du site mais vouées à disparaître, les points ont été déplacés de façon à rester dans la même configuration par rapport aux invariants du site (axes routiers). Localisation des points de mesure du secteur d’étude Bercy-Charenton Vue aérienne GoogleMaps • 11 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 Onze points de mesure ont été ainsi définis et validés dans le secteur le plus critique du site, d’une station fixe lors de plusieurs enquêtes de terrain en août 2012. Un permettant d’accéder aux indicateurs des particules en douzième point de prélèvement situé dans le jardin suspension (PM10, PM2,5) et une mesure automatique des du LHVP à proximité de la station PA13 de l’association oxydes d’azote. Les conditions météorologiques ont été AIRPARIF, agréée pour la surveillance de la qualité de prises en compte (données Météo-France). l’air en Île-de-France, complète ces mesures comme Les résultats de la mesure cartographique du dioxyde référence en site urbain de fond. d’azote montrent une surexposition générale du site à Les mesures ont eu lieu du 5 février au 5 mars 2013 en la pollution automobile par rapport aux sites urbains de hiver, et du 4 juin au 11 juillet 2013 en été. Elles ont porté fond. La teneur moyenne annuelle globale en NO2 était sur le dioxyde d’azote et les hydrocarbures aromatiques de 46 µg/m3, dépassant la valeur limite réglementaire de volatils qui constituent les indicateurs phares pour 40 µg/m3 sur l’ensemble du site à l’exception de sa partie appréhender l’exposition aux effluents générés par la nord. Les points situés au sud près des axes routiers sont circulation automobile. Ce dispositif de cartographie par caractérisés par une moyenne annuelle proche de celle prélèvements passifs a été complété par l’installation d’un site de proximité du trafic. Analyses de composés organiques volatils Les teneurs en BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène, très probablement respectée, dans l’hypothèse que le m+p xylène et ortho-xylène) ont été faibles sur l’ensemble site suive le même profil que les stations de fond comme du site, proches de celles des sites urbains de fond. Les pour les PM10. grandes infrastructures routières ont eu peu d’impact Cette étude confirme donc que la qualité de l’air sur le sur les niveaux de ces polluants. Toutes les valeurs de secteur de Bercy-Charenton est impactée par la pollution références en vigueur ont été respectées. automobile environnante. Cet impact se traduit par Concernant les particules fines, la teneur moyenne des niveaux de dioxyde d’azote supérieurs aux niveaux annuelle mesurée au centre du site était de 27 µg/m3 de fond urbain, avec dépassement de la valeur limite pour les PM10. Le centre du secteur possède les mêmes réglementaire annuelle. Cependant, il faut noter que ce caractéristiques que les sites de fond parisiens pour ce dépassement concerne une grande partie de la ville de polluant. La valeur limite réglementaire de 40 µg/m3 et Paris. Cet impact est peu perceptible au regard des autres l’objectif de qualité de 30 µg/m3 en moyenne annuelle polluants étudiés pour lesquels les teneurs mesurées, ont été respectés. sur l’ensemble du site pour le benzène et dans la zone Quant aux PM2,5 , seule une mesure estivale a pu être centrale pour les particules fines, étaient toutes proches réalisée. La teneur moyenne mesurée était de 12 µg/ du bruit de fond urbain et respectaient les valeurs de m3, proche de celle des stations urbaines de fond. La références réglementaires. valeur limite réglementaire annuelle de 25 µg/m3 sera • 12 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 Sites et sols pollués Géosol : base de données Pour répondre aux implications importantes de géoréférencées pour les sites et sols la pollution des sols, le Secrétariat général de la pollués Ville de Paris a mis en place en 2010 un réseau de Dans le cadre de projets d’urbanisme de construction ou de compétences « sites et sols pollués ». Ce réseau est restructuration intégrant des établissements accueillant animé par la Division Impact Santé Environnement (DISE) des populations sensibles (crèches, établissements de l’Agence d’Écologie Urbaine (AEU), en collaboration scolaires, centres d’accueil) la réglementation impose de avec le Département d’Évaluation des Risques Sanitaires réaliser des études d’impact de pollution. (DERS) du LHVP. Pour centraliser et mutualiser ces études, le DERS Ces deux entités (DISE et DERS) forment la cellule d’appui associé à l’AEU ont travaillé à la mise en place, avec technique (CAT) du réseau de compétences. l’appui technique de la DSTI, d’une base de données géoréférencées Géosol qui repose sur l’outil collaboratif En 2013, le LHVP a collaboré essentiellement avec la DU, CapGéo. Ainsi, Géosol relie les études réalisées à pour des dossiers d’aménagement urbain, en particulier l’emprise concernée par le biais d’une carte interactive. sur trois secteurs importants que sont la Porte des Lilas, le quartier Masséna Bruneseau et la Porte d’Italie. L’objectif de Géosol est d’assurer la conservation de D’autres demandes d’appui technique ont été traitées l’historique des actions menées par les services de la Ville conjointement avec le DPPCE car elles nécessitaient (études historiques, diagnostics, travaux de dépollution, la réalisation de mesures de qualité d’air en lien avec mesures d’exploitation et de surveillance) et d’en donner la pollution retrouvée dans les sols lors de la phase un accès aisé aux différents acteurs concernés au travers historique du dossier. Au total, ce sont sept nouvelles d’un outil cartographique. Lors de chaque intervention, demandes qui sont venues s’ajouter aux affaires en cours. les référents pourront mettre à jour la base de données. Carte Géosol Économies de temps et d’argent Perspectives d’évolution Accessible à toutes les Directions par le biais de leurs Les éléments issus de la démarche nationale de référents, Géosol complète utilement leurs possibilités diagnostic des établissements scolaires situés à proximité d’action en améliorant la connaissance de l’état des sols d’anciennes installations industrielles y seront intégrés, et des travaux menés, dans une logique d’évaluation et ce qui correspond à près de six cents sites publics et d’anticipation. Les services opérationnels peuvent ainsi, privés à investiguer à Paris dans les quatre ans à venir. sur un secteur donné, disposer de la liste des études disponibles, en connaître le type et si besoin accéder À terme elle pourra permettre : aux documents pouvant contribuer à leurs démarches • de rendre accessibles sous forme cartographique les de gestion ou d’aménagement. La prise en compte de données pollution de sol disponibles dans l’application la problématique de la pollution des sols en amont des « Patrimoine », qui est déjà déployée dans les directions ; opérations est ainsi facilitée. • 13 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 • de mettre à disposition de la CAT toutes les données à l’exploitation des terrains et à la consommation des connues relatives non seulement à la qualité des sols, légumes. mais aussi à la qualité de l’air intérieur et à la qualité des Ce projet piloté par la DEVE compare quatre types eaux souterraines, dans une perspective de connaissance d’aménagement : pleine terre, apport de terre végétale, générale de l’environnement et d’évaluation des actions système drainant et hors sol sur quatre sites : menées ; • Toit terrasse du 103, avenue de France (témoin) ; • de faciliter la valorisation des terres par réemploi dans • Bruneseau (retombées atmosphériques liées au trafic d’autres opérations municipales ; routier) ; • d’anticiper les projets, en discussion au Parlement, • Parc de Choisy (polluants liés à d’anciennes activités de création de zones de vigilance pour la pollution des industrielles) ; sols annexées au plan local d’urbanisme impliquant des • Achères (polluants liés à d’anciennes activités obligations d’information et de protection du public. industrielles). Plusieurs départements du LHVP participent à cette Projet « POTEX » étude : Mis en place en 2012 pour une durée de 3 ans, le projet des • le DPPCE effectue les prélèvements et analyses d’air jardins potagers expérimentaux « POTEX » a pour objectif ambiant ; de définir un aménagement adapté pour la culture des • le DERS réalise les prélèvements d’eau de pluie et de végétaux sur des emprises urbaines impactées par des retombées atmosphériques ainsi que l’évaluation finale pollutions ambiantes ou historiques. des risques sanitaires. En étudiant les transferts éventuels de polluants entre Les premiers résultats montrent que le choix du type les milieux de l’environnement et les végétaux et en d’aménagement a un impact positif sur la qualité des évaluant les risques liés à la pratique du jardinage urbain végétaux, plus ou moins important selon la problématique (jardin partagé, jardin associatif, jardin pédagogique), du site. Le bilan de cette étude est attendu pour la fin POTEX va contribuer à réduire les risques sanitaires liés 2014. TYPES D’AMÉNAGEMENT Terre du site 30 cm de terre Couche drainante et Hors sol apportée terre apportée Quatre types d’aménagement de jardins potagers Eaux non potables pour des usages de nettoyage et d’arrosage La problématique de la production de l’eau potable et de 2012 et s’est poursuivie en 2013. L’exhaure désigne, la protection de l’environnement amène de plus en plus par définition, l’épuisement des eaux d’infiltration et d’intervenants dans le domaine de l’eau à s’interroger est principalement employé dans les mines et milieux sur la réutilisation des eaux dites non potables (eaux souterrains. Plus généralement, le terme « eaux de pluie, eaux d’exhaure, eaux grises…) pour certaines d’exhaure » regroupe tous les rejets provenant de activités telles l’arrosage, le nettoyage des chaussées, du pompage dans les nappes d’eaux souterraines. Pour matériel… En raison du manque de réglementation et du être en mesure d’utiliser ce type d’eau, une analyse peu de données scientifiques, la caractérisation de ces microbiologique descriptive au regard des modes de eaux pour une réutilisation est un enjeu pour le futur. contamination possibles (contact et inhalation) est indispensable, cette analyse devant être conduite sur Une étude sur la qualité microbiologique d’une eau une période assez longue afin de vérifier l’absence de d’exhaure collectée sur un site parisien a été initiée en variabilité microbiologique de la ressource. • 14 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 Cuve de récupération des eaux d’exhaure Le choix des microorganismes à rechercher s’est Surveillance des poliovirus porté sur des bactéries indicatrices, pathogènes ou dans les eaux usées urbaines pathogènes opportunistes : Escherichia coli, indicateur La région européenne, et en particulier la France, est de contamination fécale et les bactéries coliformes, devenue, en 2002, la troisième région de l’OMS à être Pseudomonas aeruginosa et Legionella pneumophila, certifiée exempte de poliomyélite après les Amériques indicateurs de contamination hydrotellurique et et la région du Pacifique occidental. Actuellement, il ne Staphylococcus aureus, indicateur de contamination reste que trois pays d’endémie poliomyélitique (Pakistan, cutanée. En complément un indicateur de la charge Nigeria et Afghanistan) mais des recontaminations, microbienne totale, l’ATP, a été suivi. dues au poliovirus sauvage de type1, sont survenues en Suite aux six campagnes menées d’octobre à décembre 2013. Ainsi une flambée épidémique d’infection à PVS1 2012 et de juillet à septembre 2013, une certaine est observée actuellement dans la Corne de l’Afrique, variabilité de la qualité microbiologique de l’eau avec 174 cas en Somalie, 14 au Kenya et 3 en Éthiopie. d’exhaure a été mise en évidence, la campagne du mois De plus la présence de poliovirus sauvage est avérée de juillet 2013 montrant la présence, par culture, de P. dans différents autres pays : Israël, Togo, Syrie, etc. Ces aeruginosa (> 300 UFC/100 mL)2 et par PCR en temps éléments peuvent faire craindre une importation, à partir réel, de L. pneumophila (1,8.103 UG/L)3 . Lors des autres de ces différents foyers, de virus sauvages en France. campagnes de prélèvements, l’eau est apparue de bonne qualité microbiologique vis-à-vis des micro-organismes recherchés, les pathogènes ou pathogènes opportunistes étant soit détectés à des seuils très faibles soit inférieurs à la limite de détection. La dégradation ponctuelle de la qualité microbiologique observée est peut-être corrélée aux fortes précipitations qui ont eu lieu durant le printemps 2013. Ces résultats sont encourageants, mais confirment, qu’avant d’être en mesure de proposer une réutilisation de cette eau, il convient de suivre sa qualité microbiologique sur une plus longue période, en précisant les conditions climatiques associées. Un suivi, par exemple, sur un an permettrait de dégager des éléments plus performants sur la variabilité microbiologique de la ressource. Il pourrait également être pertinent de rechercher d’autres paramètres bactériens : spores de bactéries sulfito- réductrices dont Clostridium perfringens, Klebsiella pneumoniae et/ou mycobactéries non tuberculeuses. Virus de la poliomyélite 2 UFC : Unité Formant Colonie 3 UG : Unité Génome • 15 •
activités du Laboratoire d’hygiène de la ville de paris • actualisation 2013 En 1998, la Commission nationale de certification de d’AIRPARIF. Dans le souci d’informer régulièrement les l’éradication de la poliomyélite a inclus dans son plan médecins allergologues et leurs patients, Paris est la seule d’actions la surveillance environnementale des poliovirus ville française à communiquer deux fois par semaine les suivant les recommandations de l’OMS. Une surveillance résultats des analyses polliniques. environnementale systématique de la circulation des Après une année 2012 plutôt pauvre en pollen (qui poliovirus dans la population est assurée depuis 1975 en faisait suite à plusieurs années de hausse continue), Île-de-France qui compte plus de 11 millions d’habitants. l’index pollinique de Paris est un peu remonté en 2013, Par convention avec la Direction générale de la santé, tendance observée sur l’ensemble du territoire français. Il des analyses virologiques sont réalisées sur quelque était cependant légèrement inférieur à l’index pollinique 120 échantillons d’eaux usées et de boues résiduaires moyen calculé sur l’ensemble des 69 stations du réseau. provenant de 4 stations d’épuration dont celle d’Achères Les conditions météorologiques, caractérisées par un qui a l’une des capacités de traitement la plus élevée au hiver tardif et une forte pluviosité au printemps ont monde. retardé de plusieurs jours, voire plusieurs semaines, En 2013, aucune souche de poliovirus n’a été détectée la pollinisation de diverses espèces allergisantes, parmi les nombreux virus entériques émis par la notamment les arbres (bouleau, platane). population en Île-de France et isolés dans les produits résiduaires. Surveillance aérobiologique La surveillance des pollens, initiée par l’Institut Pasteur dès 1985, est actuellement assurée en France par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). à Paris, le LHVP assure cette action depuis 2000, dans le cadre d’un accord de partenariat établi entre la Ville de Paris et le RNSA. La prévalence des pathologies allergiques respiratoires comme les rhinites saisonnières et l’asthme, a pratiquement doublé ces dernières années dans les pays industrialisés. En France, plus de 20 % de la population présenterait une maladie allergique, les allergies respiratoires étant au premier rang des maladies Par ailleurs, le RNSA et le LHVP ont poursuivi en 2013 le chroniques de l’enfant. Plus de 10 % de la population suivi de trois autres capteurs installés en Île-de-France française serait concernée par des allergies aux pollens, (à Gonesse, Melun et Saint-Quentin en Yvelines) avec notamment la rhinite allergique. Les conséquences sont le soutien financier du Conseil régional d’Île-de-France donc importantes en termes de nuisances sanitaires, dans le cadre d’un appel à projets « Qualité de l’air ». d’absentéisme et de coût de traitement, et pourraient Le but de l’étude est de caractériser et surveiller le l’être d’autant plus dans un contexte de changement contenu de l’air en pollens et moisissures sur la région climatique qui pourrait influencer la production de francilienne, d’informer sur le risque allergique associé pollen (notamment en allongeant la saison pollinique et et de comparer les résultats obtenus par rapport au en modifiant la répartition spatiale des pollens). capteur de référence situé à Paris intra-muros. Dans ce cadre, le LHVP a assuré la lecture des capteurs de Paris À Paris, le capteur de pollen est installé sur le toit de et Gonesse, ainsi que la comparaison statistique des l’Institut Pasteur dans le 15e arrondissement. Ce capteur résultats. est relevé deux fois par semaine pendant toute la durée Les relevés des deux années d’étude ont montré que, de la saison pollinique (de début février à fin septembre). bien que les profils des concentrations journalières de Les grains de pollen sont recueillis sur une bande pollen soient proches sur les 4 capteurs, il existe des adhésive qui est lue au microscope au laboratoire pour différences significatives entre les capteurs franciliens et identification et quantification. Cette lecture permet le capteur parisien, qu’il s’agisse des quantités totales de d’établir, pour chaque pollen, une teneur journalière pollens, des principaux taxons de pollens allergisants (en exprimée en grains par m3 d’air. particulier les bouleaux et les graminées) ou des spores À partir des résultats obtenus, le RNSA établit un bulletin de moisissures. Par ailleurs, les pollens d’ambroisie ont allergo-pollinique présentant les taxons dominants et été très rarement identifiés sur les capteurs franciliens. allergisants. Ce bulletin est diffusé sur les panneaux L’étude de comparaison est poursuivie en 2014. lumineux de Paris, sur le site du RNSA et sur celui • 16 •
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