Le Lab Santé Ile-de-France | Les présentations cliniques, 2020
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Les présentations cliniques de l’infection au virus COVID-19 Données épidémiologiques sur le virus COVID-19 Le COVID-19 est un virus apparu en Décembre 2019 dans la ville de Wuhan dans la province de Hubei en Chine et qui, dans un premier temps, s’est répandu à travers le pays. Ce virus appartient à la famille des coronavirus comme le SRAS et le MERS. Après le séquençage du génome du virus, le COVID-19 a été comparé au génome de Bat CoV, le coronavirus de la chauve-souris, et a montré 89 à 96% d'identité ce qui suggère que Bat CoV et le COVID-19 pourraient partager le même ancêtre et donc être liés1. Pendant la phase initiale de l'épidémie de COVID-19, le diagnostic de la maladie s’est révélé difficile à cause de la diversité des symptômes et des résultats d'imagerie ainsi que par la gravité de la maladie au moment de sa présentation au personnel soignant2. La transmission interhumaine du COVID-19 se produit principalement par contact avec les patients infectés ou les porteurs en phase d’incubation3. Si la transmission était principalement hospitalière pour le SRAS-CoV et le MERS-CoV, ce type de transmission n’a lieu que chez 3,8% des patients pour le COVID-19 d’après un rapport publié par la Commission nationale de la santé en Chine datant du 14 février 20201. En tant que maladie infectieuse à expression respiratoire aiguë, la COVID-19 se propage, de la même façon que le SRAS-CoV ou le MERS-CoV, principalement par les voies respiratoires, par les gouttelettes, l’expectoration et par contact même pour une faible charge virale4. De plus, le COVID-19 a également été détecté dans le tractus gastro-intestinal, la salive et l'urine, ces voies peuvent donc également être des voies de transmission potentielles2. Il a été démontré que le COVID-19 reste stable jusqu'à 3 heures sous forme d'aérosol, jusqu'à 24 heures sur du carton et jusqu'à trois jours sur du plastique ou de l'acier inoxydable. De plus, étant donné que la stabilité du COVID-19 est similaire à celle du SRAS-CoV dans les circonstances expérimentales testées, cela indique que les différences dans les caractéristiques épidémiologiques de ces virus proviennent probablement d'autres facteurs, notamment des charges virales élevées dans les voies respiratoires supérieures et la possibilité pour les personnes infectées par le COVID-19 d'excréter et de transmettre le virus alors qu'elles sont asymptomatiques.5 Le R0 est une mesure qui permet d’indiquer le nombre moyen d'individus supplémentaires qu'un patient atteint infecte au cours de sa maladie et s'applique spécifiquement à une population de personnes qui étaient auparavant exemptes d'infection et n'avaient pas été vaccinées. Concernant le COVID-19, le R0 semble être compris entre 2,8 et 3,3 ce qui signifie qu'en moyenne, chaque patient a transmis l'infection à 3 autres personnes ce qui expliquerait la propagation rapide de ce virus dans la population (couplé aux symptômes atypiques au stade précoce de la maladie pour certains patients)6,7. Le Lab Santé Ile-de-France | Les présentations cliniques, 2020 2
Dans l'épidémie en cours, en supposant un R0 de 36,7, il faut diviser par plus de trois les infections pour ramener le R en dessous de 1. On peut s'attendre à ce que cela soit difficile si le COVID-19 peut être transmis alors que les infecteurs ne sont pas symptomatiques8. Même si 20 % des infections se produisent à cause d'infecteurs pré-symptomatiques (un niveau situé à peu près à mi-chemin entre les valeurs respectives du SRAS et des virus de la grippe, ce qui est probablement une surestimation), 80 % des infections seraient alors dues à des infecteurs symptomatiques. Étant donné qu’il faut diviser par 3 les infections pour ramener le R0 en dessous de 1, l'isolement efficace des hôtes symptomatiques devrait suffire pour limiter l’accélération du nombre de cas9. Il est toujours crucial d'isoler les patients et de rechercher et mettre en quarantaine les contacts le plus tôt possible, pour limiter l’infection asymptomatique3. CAS PAR TRANCHES D’AGE CAS PAR GENRE CAS PAR SEVERITE 19-50 ans 24% 51-70 ans Sévères Femme 25% 37% 40% Modérés 0-18 ans Homme Critiques 46% 1% >70 ans 60% 5% 38% Aucun 7% Non spécifiques Age médian 64 ans 10% Peu de symptômes 7% Figure 1. Répartition des profils des patients atteints du COVID-19 en date du 15 mars en Italie (redessiner à partir des données 10) D’après les données épidémiologiques, il semblerait que l’âge moyen des patients se situe autour de 55-60 ans et qu’ils seraient principalement des hommes11. On a également constaté que le MERS-CoV et le SRAS-CoV infectaient plus d'hommes que de femmes. La sensibilité réduite des femmes aux infections virales pourrait être attribuée à la protection du chromosome X et des hormones sexuelles, qui jouent un rôle important dans l'immunité innée et adaptative12. De plus, la plupart des patients (51%) souffraient de maladies chroniques, notamment de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires, de maladies du système endocrinien, de maladies du système digestif, de maladies du système respiratoire, de cancers et de maladies du système nerveux.4,12,13 En conclusion, l'infection au COVID-19 est plus susceptible d'infecter des hommes âgés avec des comorbidités en raison de la faiblesse des fonctions immunitaires de ces patients12. Le Lab Santé Ile-de-France | Les présentations cliniques, 2020 3
Présentation clinique du COVID-19 Selon les données épidémiologiques, il semblerait que la période d’incubation peut s’étendre de 1 à 14 jours bien que la Fréquence plupart des cas surviennent après une relative période moyenne de 5 jours. Une des particularités de ce virus est qu’il s’avère contagieux pendant la période d’incubation également ce qui rend sa dissémination d’autant plus aisée1. Jours entre l’infection et l’apparition des symptômes Figure 2. Durée de la phase d’incubation (redessiner à partir des données de 4 ) Les différentes études de cohortes ont révélé que les manifestations cliniques habituelles du COVID-19 sont la fièvre (88,7 %), la toux (67,8 %), la fatigue (38,1 %), la production d'expectoration (33,4 %), l'essoufflement (18,6 %), le mal de gorge (13,9 %) et les maux de tête (13,6 %)2,8,12. En outre, une partie des patients présentaient des symptômes gastro-intestinaux, avec des diarrhées (3,8 %) et des vomissements (5,0 %)14. À ces différents symptômes s’ajoutent des troubles olfactifs et gustatifs qui sont des symptômes courants chez les patients européens du COVID-19. En effet, 88,8% et 85,6% des patients ont déclarés respectivement des troubles gustatifs et olfactifs durant l’infection par le virus. Concernant les troubles olfactifs, il semblerait que ces derniers apparaissent en majorité (65,4%) après les symptômes généraux ou ORL et engendrent dans 79,6% des cas une anosmie et dans 20,4% des cas une hyposmie. Au moins, 25,5 % des patients ont récupéré à la fois l'olfaction et les fonctions gustatives pendant les 2 semaines qui suivent la résolution des symptômes généraux. De nombreux virus conduisent à un dysfonctionnement olfactif par une réaction inflammatoire de la muqueuse nasale et le développement d'une rhinorrhée. Cependant, le dysfonctionnement olfactif lié à l'infection par COVID19 semble particulier car il n'est pas associé à une rhinorrhée. 15 Ainsi, la fièvre et la toux semblent être les symptômes dominants, tandis que les symptômes gastro- intestinaux semblent plus rares, ce qui suggère des différences de tropisme viral par rapport au SRAS- CoV et au MERS-CoV. Toutefois, il est important de garder à l'esprit que la meilleure estimation actuelle est qu'environ 81 % des personnes atteintes de COVID-19 ont une maladie bénigne et ne nécessitent jamais d'hospitalisation13. En effet, la plupart des cas (81%) ont été classés comme bénins, c’est-à-dire sans pneumonie ou avec pneumonie peu sévère. Cependant, dans 14% des cas, l’état est considéré comme « grave » c'est-à- dire avec dyspnée, fréquence respiratoire élevée et désaturation en oxygène du sang16,17. De même, dans 5 % des cas, on peut observer un état « critique » avec un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), parfois accompagné (surtout en cas de comorbidités associées ou de surinfection bactérienne nosocomiale) de complications comme un choc septique, une acidose métabolique et des anomalies de la coagulation, pouvant même entraîner le décès par défaillance multiviscérale14. Le Lab Santé Ile-de-France | Les présentations cliniques, 2020 4
Si la défaillance reste mono-viscérale, l’évolution en soins intensifs sera, même dans ce cas, longue et nécessitera une rééducation de plusieurs semaines ou mois du fait des sédatifs employés pour adapter le patient à son respirateur 18. Ces évolutions plus graves de la maladie touchent surtout les personnes âgées et celles souffrant de comorbidités (hypertension, bronchopneumopathie chronique obstructive, diabète, maladies cardiovasculaires), la maladie infectieuse a tendance à progresser plus vite et les symptômes peuvent rapidement évoluer vers le SDRA19. Le délai médian entre le premier symptôme causé par le COVID-19 et la dyspnée se situe aux alentours de 5 jours, le délai d'hospitalisation de 7 jours et le SDRA de 8 jours8 pour une admission en soins intensifs pouvant survenir jusqu’à 9 jours après les premiers symptômes.18 Figure3. Schéma reproduit avec permission de l’origine potentielle et du résumé de l’impact du COVID-19 chez l’homme 1 Le Lab Santé Ile-de-France | Les présentations cliniques, 2020 5
Résultats radiographiques L’imagerie tomodensitométrique a montré que le scanner thoracique présentait une opacité dans 56,4 % des cas avec parfois une morphologie arrondie et une distribution périphérique2. Couplé à cela, 75% des patients présentent également une image compatible avec une pneumonie bilatérale, 14 % présentent une opacité du verre dépoli, et 1% présentent un pneumothorax12,14. Les patients les plus âgés (plus de 65 ans) ont une atteinte pulmonaire plus diffuse et étendue que les patients plus jeunes3. Figure 4. Tomodensitométrie thoracique de patients infectés par le COVID-19 Les résultats typiques des radiographies pulmonaires des patients infectés à l'admission étaient des zones de consolidation bilatérales ou multiples, lobulaires ou sous-segmentaires20. Il est important de préciser que l’évaluation tomodensitométrique du patient est également très importante dans la révélation de l’infection au COVID-19. En effet, il semblerait que cette dernière ait une sensibilité de 98%, contre moins de 60% pour le cas du test RT-PCR21. Résultats biologiques Des variations de certains paramètres biologiques du patient peuvent survenir lors d’une infection au COVID-19. Tout d’abord, la plupart des patients présentent une diminution de leurs taux de lymphocytes pouvant aller jusqu’à la lymphopénie2. En effet, dans le cas de la détérioration de l’état du patient, on peut observer une forte diminution du taux de lymphocytes avec une réduction des cellules T CD8 + de 28,43% et 61,9% respectivement dans les groupes modérés et sévères et une réduction des cellules « natural killer » de 34,31% et 47,62% dans les groupes légers et sévères. Couplé à cette diminution, on peut observer des paramètres inflammatoires extrêmement élevés notamment de la CRP et des cytokines pro-inflammatoires (IL-6, TNFα, IL-8). Il a été noté une élévation significativement plus élevée du taux d'IL-6 dans le groupe de patients non survivants atteints de COVID-19, par rapport à celui des survivants22. De plus, chez les patients atteints d'une forme grave de la maladie, on peut observer une hyperleucocytose (qui peut aussi témoigner d’une surinfection bactérienne nosocomiale), une élévation des D-Dimer signant la coagulopathie, et une élévation de la créatinine sanguine signant une atteinte rénale23, rare en dehors du cadre d’une défaillance multiviscérale. L’augmentation de D-Dimer est une des caractéristiques de la pneumonie et est associée lorsque son taux est très élevé à une morbidité et une mortalité notable, ce qui pourrait en faire un biomarqueur pour l’évaluation de la gravité de l’état du patient dans le cas de l’infection par le COVID-19.24 Le Lab Santé Ile-de-France | Les présentations cliniques, 2020 6
Un mot de physiopathologie. La tempête de cytokines ou « cytokins storm » (CS) fait référence à la libération excessive et incontrôlée de cytokines pro-inflammatoires. Sur le plan clinique, elle se présente généralement sous la forme d'une inflammation systémique, d'une atteinte de plusieurs organes et de paramètres inflammatoires élevés. Dans les maladies infectieuses, la CS provient généralement de la zone infectée, se propageant dans tout le corps via la circulation. Dans la pneumonie du COVID-19, accompagnée d'une réplication virale rapide, un grand nombre d'infiltrations de cellules inflammatoires sont la cause des lésions pulmonaires aiguës, un SDRA et potentiellement le décès. Il est possible que la CS exacerbe les lésions pulmonaires et entraîne d'autres complications viscérales22. L’étude des patients a révélé que les tissus lymphoïdes secondaires avaient été détruits chez les patients atteints de COVID-19. De plus, il est fréquent d’observer des lésions alvéolaires diffuses avec infiltration principalement de monocytes et macrophages avec quelques lymphocytes T CD4 + ce qui entraine une vascularite avec des vaisseaux sanguins du septum alvéolaire congestionnés et œdémateux. Les petits vaisseaux présentent quant à eux une hyperplasie, un épaississement de leur paroi, une sténose de la lumière, une occlusion et une hémorragie focale. Des thrombi hyalins de micro-vaisseaux ont été trouvés dans les cas sévères. Le mécanisme sous-jacent des dommages vasculaires peut être dû à la lésion directe des cellules endothéliales par le virus, ce qui entraîne une coagulation intravasculaire disséminée et un syndrome anti-phospholipidique couplé à la vascularite. Il est important de noter que les corps d'inclusion du virus peuvent toujours être détectés dans l'épithélium alvéolaire de type II et les macrophages malgré le fait que le test PCR était négatif dans les prélèvements de sang ou ORL. Cette constatation est cohérente avec les caractéristiques de la tempête dite de "cytokines primaires" induite par une infection virale qui a été principalement produite par les macrophages alvéolaires, les cellules épithéliales et les cellules endothéliales, plutôt que celles observées dans la tempête de "cytokines secondaires" induite par différents sous- ensembles de lymphocytes T activés à un stade avancé de l'infection virale ou une complication des thérapies d'engagement des cellules T.22 Il y a deux raisons possibles à la destruction du système immunitaire chez les patients atteints de COVID-19 : des lymphocytes directement envahis par le virus ou indirectement endommagés par le CS. Comme nous savons que le COVID-19 infecte les cellules cibles par l'intermédiaire de l'ACE2, sachant qu’il n’y a pas d'expression de l'ACE2 sur les lymphocytes, nous supposons que les lymphocytes ont probablement été détruits par le CS.22 Le COVID-19 entraine également des lésions myocardiques avec une augmentation du niveau de troponines hypersensibles (hs-cTn) qui sont indicatrices d’une atteinte cardiaque. En effet, quatre jours après l'apparition des symptômes, les niveaux médians de hs-cTn étaient de 8,8 pg/mL chez les non-survivants contre 2,5 pg/mL chez les survivants. Au cours du suivi, le taux médian de hs-cTnI chez les survivants n'a pas changé de manière significative (2,5-4,4 pg/mL), alors qu'il est passé à 24,7 pg/mL le 7e jour, à 134,5 pg/mL le 19e jour et à 290,6 pg/mL le 22e jour pour les non-survivants.17 Le Lab Santé Ile-de-France | Les présentations cliniques, 2020 7
Morbidité et mortalité Bien que, comme cela a déjà été dit précédemment, la majorité des cas de COVID-19 signalés sont bénins (81 %), et les décès sont survenus essentiellement chez des adultes âgés de plus de 60 ans. Globalement, 31 % des infections, 45 % des hospitalisations, 53 % des admissions aux soins intensifs et 80 % des décès associés au COVID-19 sont survenus chez des adultes âgés de plus de 65 ans, le pourcentage le plus élevé de résultats graves étant enregistré chez les personnes âgées de plus de 85 ans. Le pourcentage de personnes hospitalisées augmente avec l'âge, passant de 2 à 3 % chez les personnes âgées de moins de 19 ans à plus de 31 % chez les adultes de plus de 85 ans. De même, les pourcentages de décès augmentent avec l'âge, passant de pratiquement aucun décès déclaré chez les personnes âgées de moins de 19 ans à des pourcentages plus élevés (10 %-27 %) chez les adultes âgés de plus 85 ans.25 Tableau 1. Répartition par groupe d’âge des hospitalisations, admissions en soins intensifs et décès dû au COVID-19 aux Etats-Unis du 12/02 au 16/0325. La proportion des patients admis en soins intensifs augmente avec les catégories d’IMC et elle est la plus élevée chez les patients atteint d’obésité grave (IMC > 35 kg/m²). En effet, il semblerait que presque 90% des patients présentant une obésité grave sont admis en soins intensifs et présentent une forme aggravée de la maladie. Cette constatation s’explique, tout d’abord, par la réduction du volume des poumons chez les personnes obèses ce qui facilite la détresse respiratoire. En outre, l'obésité accentue le syndrome métabolique en augmentant l’inflammation de type 2 et la sécrétion anormale de cytokines comme le TNF-α et l’IL-6 qui vont induire une réponse immunitaire altérée. 26 Le taux global de létalité (TGL, nombre de décès/nombre de personnes diagnostiquées) a varié considérablement dans le monde. Les rapports originaux de la Chine suggéraient un taux de mortalité de 2,3% là où les rapports ultérieurs estiment que le risque de mortalité symptomatique (la probabilité de mourir après avoir développé des symptômes) est inférieur à 1,4 %.27 Le taux de mortalité semble inférieur à 1 % pour les moins de 50 ans, et passe à 1,3 % pour les 50 ans, 3,6 % pour les 60 ans, 8 % pour les septuagénaires et 14,8 % pour les octogénaires. En outre, par rapport aux patients sans comorbidité chez lesquels le TGL est de 0,9 %, les patients présentant des comorbidités ont un TGL sensiblement plus élevé : 10,5 % pour les maladies cardiovasculaires, 7,3 % pour le diabète, 6,3 % pour les maladies respiratoires chroniques comme la bronchopneumopathie chronique obstructive ; 6 % pour la l'hypertension et 5,6 % pour le cancer16. Le temps médian avant le décès à partir de l’apparition des symptômes est estimé à 18,5 jours17. Cependant, le nombre total de cas COVID-19 est probablement plus élevé en raison des difficultés inhérentes à l'identification et au comptage des cas légers et asymptomatiques ce qui pourrait diminuer les taux préalablement évoqués. 16 Le Lab Santé Ile-de-France | Les présentations cliniques, 2020 8
Conclusion Le COVID-19 est un virus qui envahit initialement la muqueuse respiratoire, provoquant une réponse inflammatoire dans les voies respiratoires inférieures, et des lésions pulmonaires qui peuvent générer un SDRA. Il semble qu’il existe deux sous-ensemble pathologiques distincts mais qui se chevauchent, le premier déclenché par le virus lui-même et le second par la réponse immunitaire de l’hôte28. Il est important de préciser que les hommes âgés présentant des comorbidités présenteraient un risque de décès plus élevé que les autres patients1. Figure 6. Résumé des différents signes cliniques à chaque stade de l’infection au COVID-19 (redessiner à partir des données du 28) Le Lab Santé Ile-de-France | Les présentations cliniques, 2020 9
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