Le pêcheur Français : Comment susciter son intérêt pour les pourvoiries du Québec ? - Fédération des pourvoiries du Québec.
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Comportement du pêcheur français - 2017 Avant-propos Savoir retranscrire par écrit l’ensemble de son expérience, de ses rencontres, de ses sentiments est un art que je ne maitrise pas, d’autant plus qu’il existe des différences dans la façon de voir et dire les choses entre la France et le Québec. Ce que vous trouverez dans cette étude sera donc le fruit de ma façon d’être et de penser qui peut ne pas plaire à tout le monde. Néanmoins, sachez qu’au-delà de tout, mon sentiment le plus profond (ainsi que celui de tous les interlocuteurs contactés pour cette étude) est que le Québec peut et doit devenir une destination incontournable dans le monde de la pêche car elle est très attendue par l’ensemble des pêcheurs français et européens. Bonne lecture. 2
Comportement du pêcheur français - 2017 Sommaire 1. Sommaire exécutif 5 2. Présentation de la pêche en France 6 A. Quelles espèces 7 B. Quels équipements 7 C. Quelle fréquence 8 3. Le pêcheur 9 A. Façon de pêcher 9 B. Besoins – Attentes 10 4. Comment et où les rejoindre ? 12 A. Revues spécialisées 12 B. Audiovisuel 12 C. Agences de voyage pêche 12 D. Les salons spécialisés 14 E. Autres 16 5. Comportement d’achat 17 A. Choix de la destination 17 B. Ou et quelles infos 17 C. Séjour pêche-tourisme 17 3
Comportement du pêcheur français - 2017 6. La pourvoirie 18 7. Mise en marché 20 A. La stratégie marketing 2015-2018 20 B. La brochure Québec Chasse et Pêche 21 8. Potentiel des séjours en nature 23 9. Conclusion 24 10. Annexe 25 4
Comportement du pêcheur français - 2017 1. Sommaire exécutif - La pêche de loisir est le deuxième sport le plus pratiqué en France. - Les carnassiers et salmonidés sont les plus recherchés par les pêcheurs voyageurs. - Le matériel utilisé est moyen/haut de gamme. - Le pêcheur n’est pas le seul à décider d’un séjour. - Un marketing important doit être réalisé. - Le rôle des sites internet est primordial. - Les pourvoiries souhaitant proposer des séjours en France doivent mettre à niveau leur offre. - La Fédération des Pourvoiries du Québec doit revoir certains points de sa stratégie marketing visant la France et l’Europe. - Les séjours nature possèdent un réel avenir. - Une représentation commerciale de l’offre touristique nature et pêche en France est obligatoire. 5
Comportement du pêcheur français - 2017 2. Présentation de la pêche en France La pêche en France est une institution à part entière. Pratiquée en grande partie par des hommes, elle regroupe 1 560 000 personnes en 2015 et génère 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. En terme d’adhérents, elle est le deuxième sport le plus pratiqué en France après le football (soccer). Mais comme partout, la France a connu un déclin important du nombre de pêcheurs ainsi qu’un fort vieillissement de ses membres. Devant ces faits, l’ensemble des acteurs de la pêche (fédération nationale pour la pêche et équipementiers) a réagi. Les uns en offrant le permis de pêche aux plus jeunes ou aux femmes par exemple, les autres en adaptant le matériel de pêche aux nouvelles générations en le rendant plus « fun » ou en créant des modes. Depuis deux ans, ces efforts sont récompensés puisque le nombre de pêcheurs augmente et 23 % d’entre eux ont moins de 18 ans. L’ensemble de ces pêcheurs se répartit au sein de 3700 associations locales dont le but premier est l’éducation et la préservation du biotope aquatique. Ces associations regroupent 40 000 bénévoles et gère 500 000 kilomètres de cours d’eau. Par exemple, chaque année, ces associations font appel à leurs membres pour nettoyer une partie de cours d’eau ou bien pour réaliser une pêche électrique afin de vérifier que la population piscicole se porte bien. Un petit mot sur la préservation du biotope aquatique et notamment concernant la truite. Pour parer au déclin de ce poisson il y a une quarantaine d’années, la première réponse donnée par les associations a été d’ensemencer avec des truites arcs en ciel ou farios (d’origine danoise) pour satisfaire les pêcheurs. Cette méthode s’est avérée une erreur tant sur le plan biologique (disparition des truites de souche) que sur le plan halieutique car les pêcheurs souhaitent prendre des poissons « sauvages » (nés dans la rivière). Aujourd’hui et grâce à cette expérience passée, les ensemencements ne se font plus qu’avec des alevins de truites farios de souche française afin de pérenniser l’espèce et de leur laisser le temps de grandir en rivière. Cette éducation est donc la base de la philosophie du pêcheur français et quiconque souhaite s’investir sur ce marché doit avoir ces éléments à l’esprit. Attention, ces chiffres sont ceux de la pêche en eau douce (source : Union Nationale pour la Pêche en France, UNPF) et ne prennent donc pas en compte le nombre de pêcheurs de loisir en mer qui était estimé à 2 450 000 en 2005 (source : Ministère Français de l’agriculture et de la pêche). 6
Comportement du pêcheur français - 2017 A. Quelles espèces En France, la pêche en eau douce se répartit en 4 grandes catégories : La pêche aux leurres Ce pêcheur recherche principalement le brochet, le sandre (sander lucioperca) à ne pas confondre avec stizostedion lucioperca (doré) dont la taille est inférieure à son cousin européen), le silure, la perche, la truite, le saumon pour ne citer que les plus connus. La pêche à la mouche Le pêcheur à la mouche recherche à 90% les salmonidés que sont la truite et le saumon. Viennent ensuite les carnassiers, l’ombre, la carpe. La pêche de la carpe La pêche au coup Dans cette étude, nous ne prendrons en compte que les deux premières catégories qui concentrent 95% des pêcheurs voyageurs. Dans ces deux catégories, un facteur clé, découlant de l’éducation et de la préservation du milieu, est à prendre très au sérieux pour tout acteur touristique souhaitant toucher ce marché : la pêche sans tuer. Autant, conserver un poisson pour le manger est tout à fait accepté, autant des photos de « tableau de pêche » conservé et l’image de marque s’en trouve fortement diminuée. B. Quels équipements Le pêcheur aux leurres Comme nous l’avons vu, les équipementiers pêche se sont remis en question afin de relancer l’attrait de la pêche sur les plus jeunes et ont donc fait de très gros efforts afin d’offrir tout type de leurres en fonction des conditions de pêche, des espèces recherchées, etc. Des leurres de qualité, mais aussi d’excellentes cannes et moulinets dont les prix sont élevés. Afin de vendre ce matériel haut de gamme, ils se sont servis des réseaux sociaux afin d’établir une mode autour de leur matériel. Le meilleur exemple est représenté par la société ULTIMATE FISHING qui possède des milliers de référence produits sur son catalogue et qui est le leader incontesté du matériel haut de gamme en France. Le pêcheur à la mouche Le pêcheur à la mouche, lui, n’est pas sujet aux phénomènes de mode quant à son matériel. Ceci dit, il reste de façon générale sur du matériel moyen/haut de gamme. Beaucoup d’entre eux font partie d’un club où ils montent leur mouche, réalisent des sorties pêche ensemble, etc. 7
Comportement du pêcheur français - 2017 Un pêcheur voyageur est un pêcheur ayant des revenus plus élevés que la moyenne. Il possède donc en général du matériel haut de gamme. Aujourd’hui, offrir un séjour pêche à l’autre bout du monde en offrant un prêt ou une location de matériel est un véritable plus, à condition que le matériel offert soit d’excellente facture. Voici comme exemple, un guide de pêche dont les séjours se vendent très bien et qui prêtent les cannes. C’est une réelle évolution puisque aujourd’hui, les transporteurs aériens facturent le transport de cannes à pêche. C. Quelle fréquence La pêche en France peut se pratiquer tout au long de l’année en fonction des espèces recherchées. Il existe des périodes de fermeture pour les espèces dites « nobles » comme la truite, le brochet, le sandre, le black bass, l’ombre, le saumon (durant la reproduction principalement). Ainsi les pêcheurs aux leurres pratiquent toute l’année. Les plus assidus à ma connaissance arrivent à être 100 jours par an sur l’eau mais représentent l’exception. De façon générale, une moyenne de 20 à 50 jours est proche de la réalité (un jour représentant une journée complète ou 1 heure de pêche sur la journée (coup du soir par exemple)). Le pêcheur à la mouche ne pêchant que la truite est lui plus limité dans sa pratique (présence du poisson autour de son lieu d’habitation et période d’ouverture). Il a donc souvent recours à des week ends ou vacances spéciales pêche. Ainsi une moyenne de 20 journées de pêche dédiées exclusivement à la truite en rivière est la règle. 8
Comportement du pêcheur français - 2017 3. Le pêcheur A. Façon de pêcher Le pêcheur aux leurres La raréfaction du poisson sur le réseau hydrographique français dans les années 1980/1990 a poussé le pêcheur a évolué dans sa pratique. Il a dû progresser en terme de technique de pêche et cela a conduit à sa spécialisation face à un poisson donné (un pêcheur sera spécialiste du brochet, du sandre, du silure mais rarement des trois à la fois). Il a aussi compris que pour retrouver une qualité de pêche acceptable, il doit éviter de garder trop de prises. La pêche sans tuer est donc la pêche de référence aujourd’hui. Cette technicité accrue est également le fait de l’arrivée des guides de pêche. La première école est née en 1994 et a permis aujourd’hui de développer une véritable prise de conscience du pêcheur. De façon générale, il ne lui viendrait plus à l’esprit de découvrir un site où un lieu sans passer une journée avec un guide afin d’optimiser sa technique et de connaitre les habitudes du poisson avec un professionnel. Actuellement, l’impact des guides de pêche, tant sur l’éducation des plus jeunes (grâce à ses interventions dans les écoles), que sur l’évolution du matériel (chez les équipementiers) et l’évolution de la réglementation (UNPF) est très importante et sert de locomotive à l’ensemble du secteur. Leur poids croissant dans la vie du pêcheur est donc le facteur clé de la façon de pêcher du pêcheur aux leurres. Le pêcheur à la mouche Il est moins sujet à ces différents facteurs. La réglementation de la pêche des salmonidés est beaucoup plus ancienne que celle sur les poissons carnassiers. Il est donc habitué depuis longtemps à certaines contraintes. L’évolution de sa technique est essentiellement due à la progression de l’élite française (championnat de France, championnat du monde) ou l’équipe de France se classe régulièrement sur le podium mondial (1er en individuel et 2eme en équipe aux championnats du monde 2016). Ce sont eux, en véritables sportifs, qui font évoluer la technique. Néanmoins, pour beaucoup de moucheurs, cette évolution ne les concerne pas, et ils souhaitent une pêche classique à la mouche sèche. 9
Comportement du pêcheur français - 2017 B. Besoins - Attentes Le pêcheur voyageur Comme nous l’avons vu plus haut, la pêche en France est devenue difficile. De ce fait, la motivation première du pêcheur est une pêche où la capture de poissons est plus facile que chez lui. Au-delà de la quantité, il recherche aussi des poissons en moyenne plus gros. Par exemple, des séjours de pêche au brochet doivent promettre une moyenne de capture supérieure à celle qu’il connait mais aussi une taille moyenne supérieure. Il ne se déplacera jamais pour prendre 3 poissons de 3kg par exemple par jour sur un séjour dédié à ce poisson. Ceci vaut donc pour les poissons qu’il connait. Concernant les poissons qu’il ne connait pas, il faut absolument créer un engouement, une mode autour de ces espèces afin de le motiver (l’inconnu fait peur). Cela passe évidemment par les médias. Le bar rayé est le meilleur exemple d’un poisson inconnu en France mais qui devrait connaître un très bel avenir si l’on communique dessus. Un aspect très important à prendre en compte est la façon de pêcher et l’environnement dans lequel il évoluera : pêcher des brochets d’un mètre avec un poisson vivant comme appât ne l’intéresse pas même si l’environnement est exceptionnel. A contrario, des brochets d’un mètre, aux leurres ou à la mouche dans un environnement moyen peut être acceptable. Un élément clé est la pêche sans tuer. Proposer un séjour où les captures sont gardées en permanence et aucun pêcheur ne se déplacera. Insister sur la préservation du milieu et la remise à l’eau du poisson et c’est gagné. L’histoire peut également être un facteur déterminant. Prenons par exemple l’exemple de l’histoire des pourvoiries spécialisées dans le saumon. Leur histoire touchera beaucoup des passionnés de ce poisson mythique et pourra être un élément clé dans la vente d’un séjour. 10
Comportement du pêcheur français - 2017 Motivation pêche et…. La pêche peut être la motivation première pour voyager. Mais attention, il n’est pas toujours évident auprès de son épouse de faire passer une semaine ou plus de pêche, avec un coût important, dans le budget familial… L’épouse sera donc le frein premier sur un séjour 100% pêche. Par contre, visiter le Québec avec son épouse (sa motivation première mais aussi la gardienne du portefeuille familial) et en profiter pour faire 2 ou 3 jours de pêche bien organisés et l’augmentation du nombre de pêcheurs français au Québec sera de 50% en nombre de journée pêche. Si j’en crois mon expérience personnelle dans les Caraïbes, la moitié de mon activité de guide de pêche reposait sur des séjours de courte durée (1 à 2 journées au milieu d’un séjour touristique). Mes discussions avec certains professionnels du tourisme halieutique ainsi que les questions posées sur les forums français de pêche quant aux possibilités de pêche à la journée sur différentes destinations vacances en couple dont le Québec fait partie mais également par le sondage que j’ai réalisé (voir en annexe), confirme ce point de vue. 11
Comportement du pêcheur français - 2017 4. Comment et où les rejoindre ? A. Revues spécialisées La pêche et les poissons : C’est le magazine mensuel ayant le plus gros tirage : 30 000 exemplaires par mois vendus. C’est un magazine généraliste qui parle de toutes les méthodes de pêche. Voyage de pêche : Bimestriel spécialisé dans le voyage de pêche en France et à l’étranger, il est tiré à 28000 exemplaires. Pêche mouche : magazine spécialisé comme son nom l’indique dans la pêche à la mouche, il s’en écoule 10000 par mois. Partir pêcher : Trimestriel spécialisé dans les voyages de pêche. Tirage inconnu. Nota Bene : Attention, toutes ces revues ne se valent pas en termes d’impact auprès du public du fait d’une politique commerciale où l’argent passe avant l’information auprès des pêcheurs… B. Audiovisuel Il existe deux chaînes télévisuelles proposant des émissions pêche mais elles sont payantes. Elles ne touchent donc qu’une petite partie du monde halieutique. Seasons : Chaine la plus connue, spécialisée dans la chasse et la pêche. Elle produit de nombreux documentaires et reportages chaque année Chasse et pêche : Autre chaine spécialisée, elle ne produit que très peu et achète donc énormément de programmes qu’elle diffuse. C. Agences de voyage pêche Les agences de voyage jouent un rôle important dans la vente de séjour pêche. Elles ont en général des clients très fidèles qui les sollicitent chaque année afin de partir sur une nouvelle destination ou refaire un même séjour. Voici pour les plus connues : « Nomade pêche » est une agence spécialisée dans la pêche, qui travaille sur peu de destinations, mais qui en est spécialiste puisqu’elle travaille ces destinations avec un guide de pêche pour chaque destination. Elle jouit d’une très bonne réputation et travaille beaucoup par le bouche à oreille et sur les « bons cadeau ». Sa clientèle est jeune. A titre d’exemple, travaillant sur l’Irlande depuis une vingtaine d’années, elle y envoie environ 400 pêcheurs français par saison. 12
Comportement du pêcheur français - 2017 « Pac Voyages » a été la plus grosse agence en France mais est actuellement en perte de vitesse. Cela vient du fait qu’elle vend des dizaines de destinations et que sa clientèle est vieillissante. « Planet flyfishing » est une agence spécialisée dans la vente de séjour mouche. Son fonctionnement est particulier puisqu’elle sert de support à des guides de pêche organisant des séjours pour leur propre client. C’est trois agences concentrent la majorité des séjours pêche vendus. Il en existe d’autres, qui vendent de la pêche mais aussi de la chasse. A mon sens, leurs ventes sont aujourd’hui anecdotiques. Parmi elles, nous pouvons citer DHD Laika, De la plume au voyage, GP chasse et pêche, etc… Les principales destinations vendues sont : Salmonidés : Europe (Irlande, Slovénie, Autriche, Finlande, Suède, Espagne, France, Islande, Norvège), Amérique (chili, argentine, Alaska), autres (Mongolie, Nouvelle Zélande). Carnassiers : Suède, Espagne, Irlande Mer : Madagascar, Caraïbes Même si les agences spécialisées jouent un rôle important, il a tendance à diminuer d’année en année. La principale raison vient du fait que le pêcheur pense (souvent à tort) qu’il va payer plus cher que s’il prend contact directement avec le guide ou le lodge où il souhaite se rendre. De plus, il souhaite des informations « en direct » des lieux de pêche et une agence peut rarement lui fournir. Cela vient également de l’évolution de la société ou avec internet, tout va très vite. 13
Comportement du pêcheur français - 2017 D. Les salons spécialisés Il en existe beaucoup. Certains ne valent pas grand-chose alors que d’autres sont incontournables pour quiconque souhaitant se faire connaître. Beaucoup sont spécialisés sur des techniques (leurres ou mouche). Vous trouverez ici, ceux qui me semblent incontournables en France : Carrefour National de la pêche et des loisirs – Clermont Ferrand – pêche aux leurres et à la mouche Fishing Show – Etampes - pêche aux leurres et à la mouche Il existe également un excellent salon spécialisé dans la pêche à la mouche à Charleroi, en Belgique qui est réputé dans toute l’Europe. A ce sujet, le Québec est totalement absent de ces salons ce qui le prive de l’immense majorité des pêcheurs voyageurs français et européens alors que ceux-ci sont très demandeurs. Et pour bien comprendre l’engouement que suscite le Québec auprès de ce public, voici une proposition du salon de Clermont Ferrand (plus de 20 000 visiteurs sur 2 jours et demi) faite à la FPQ suite à une demande de ma part : 1 – OBJET DE LA CONVENTION A l'occasion du Carrefour National Pêche et Loisirs 2017, un partenariat est créé entre CFE et LES POURVOIRIES DU QUEBEC. Cette convention a pour objet d'établir les bases de ce partenariat 2 – ENGAGEMENTS DE CFE CFE s’engage à Faire figurer le logo LES POURVOIRIES DU QUEBEC 1. Dans toutes les annonces publicitaire en quadrichromie diffusées dans la presse quotidienne régionale, presse magazine et dans la presse halieutique 2. Sur les affiches du Salon, diffusées notamment dans le réseau des magasins Europêche, dans les réseaux des fédérations de pêche partenaires du salon (16 départements) 3. Sur l'ensemble de la billetterie du Carrefour National Pêche et Loisirs 2017 4. Sur le site Internet de la manifestation 5. Sur tout autre support imprimé utilisant le visuel du salon Mettre à disposition un stand d'exposition en nu de 54 m², moquetté, avec alimentation électrique (monophasé 3 Kw). Mettre à votre disposition, en votre qualité d'exposant "partenaire", 10 badges et 300 invitations, 14
Comportement du pêcheur français - 2017 Nota : L'entrée au Carrefour National Pêche et Loisirs 2017 est payante. Le prix d'entrée pour 2 personnes est fixé à 6.00€ TTC par jour. L’entrée est gratuite pour les moins de 16 ans et les femmes. Faire figurer un texte d’une page présentant la présence des POURVOIRIES DU QUEBEC dans le cadre du Carrefour National Pêche et Loisirs 2017 sur le programme de l’événement (12 pages format A4), tiré à 10 000 exemplaires et mis en main à l’entrée du salon. 3 – ENGAGEMENTS DES POURVOIRIES DU QUEBEC Se conformer aux prescriptions du règlement général de la manifestation et à celles que le Comité d'Organisation pourrait prendre ultérieurement 4 – CONTREPARTIE FINANCIÈRE En contrepartie des prestations assurées par CFE et décrites ci-dessus, LES POURVOIRIES DU QUEBEC s’engage à régler un montant de : 8 400 € HT Et ci-dessous, la publicité diffusée dans le magazine Voyage de Pêche de décembre 2016/Janvier2017 en pleine page : 15
Comportement du pêcheur français - 2017 E. Autres Forum internet : Ils sont spécialisés dans une pratique (pêche à la mouche, pêche en mer, pêche aux leurres, pêche de la carpe, etc) et regroupent des discussions sur leur technique privilégiée, articles, impressions, etc. Les deux plus importants sont Freestylefishing pour la pêche aux leurres et Gobages pour le pêcheur à la mouche. Facebook : Il existe de nombreux groupes sur facebook consacrés à la pêche. Certains comme « pêche à la mouche » avec ses 4500 abonnés ou encore « pêche aux leurres » (16000 abonnés) sont d’importants moyens pour toucher un public de passionnés. Ces nouvelles voies de communication sont aujourd’hui quasi incontournables. Pouvoir alimenter de façon hebdomadaire ces supports en photos, vidéos, récits me semble extrêmement important. 16
Comportement du pêcheur français - 2017 5. Comportement d’achat A. Choix de la destination Comme nous l’avons vu précédemment le pêcheur est relativement spécialisé sur une espèce, du moins une catégorie (salmonidés ou carnassiers). De plus, il recherche souvent ce qu’il connait donc pour l’attirer sur une espèce inconnue, cela est plus difficile et demande une réelle mise en marché sur le moyen terme. Il se tournera donc naturellement vers une destination proposée en vue du poisson qu’il recherche. B. Ou et quelles infos Il va donc, dans un premier temps faire des recherches sur internet, via les forums, les agences de voyage spécialisées. Le rôle des salons de pêche est extrêmement important du fait que l’on a un interlocuteur en face de soi plutôt qu’un écran. Il souhaitera avoir une idée du nombre de captures potentielles et surtout de la taille moyenne. Il prendra également en compte la présence ou non d’un guide. L’hébergement et la restauration sont également des éléments clé pour un pêcheur français. Enfin le prix sera le dernier élément qu’il prendra en compte. Pour se rendre compte de la différence qu’il existe entre les différents pays qui peuvent intéresser le touriste pêcheur, j’ai réalisé un test simple sur internet. J’ai fait une recherche sur internet en tapant « pêche » plus le nom des trois pays cités plus haut dans la catégorie carnassiers (Suède, Espagne, Irlande) et ai cliqué sur le premier site. Voici les résultats : Suède : www.swedenpredatorfishing.com/ Espagne : www.pescaextremadura.com/ Irlande : http: pecheirlande.com/ Puis j’ai fait la même chose avec le Québec, avec comme résultat le site de la FPQ. En regardant de plus près ces sites, on s’aperçoit que pour les trois premiers, le poisson, les guides sont les éléments moteurs de ces pays (les éléments qui vont déclencher l’acte d’achat). A l’inverse, la FPQ se doit de représenter les pourvoiries plutôt que de vendre du poisson et un guide à un pêcheur. Cette dynamique est à mon sens le problème majeur de la non pénétration du marché français par les pourvoiries. C. Séjour pêche-tourisme Voici un sujet primordial dans l’activité pêche et le Québec possède parmi les meilleurs atouts à travers le monde en ce qui a trait à des séjours tourisme et pêche. En effet, le Québécois parle français et le taux de change face à l’euro apporte un pouvoir d’achat supplémentaire. Les Français sont « amoureux » de ce que nous appelons nos « cousins ». L’attrait pour la nature au Québec est incontestable. 17
Comportement du pêcheur français - 2017 Le développement de ce type de séjour est une évidence qui connaitra, j’en suis sûr, un réel succès du fait de vos atouts. Il faut donc absolument proposer des séjours « 2 en 1 » : un séjour tourisme au Québec avec quelques jours de pêche guidés. Il pourrait donc être facile d’imaginer par exemple, des séjours pêche/randonnée pédestre, pêche/découverte de la nature, pêche/randonnée en canoë, etc en fonction des possibilités qu’offre chaque pourvoirie et ainsi proposer un produit unique pour chacune d’entre elles leur permettant de se démarquer. 6. La pourvoirie Les pourvoiries en France jouissent d’une réputation mitigée. Tout le monde s’accorde à dire qu’il souhaiterait s’y rendre du fait d’une nature magnifique et vierge, de territoire immense, de cabane au bord de l’eau, etc. Néanmoins, ce qui revient régulièrement en avis défavorable est l’ensemencement. Pour comprendre ce point, il faut se rappeler de comment fonctionne la pêche en France et des problèmes liés à l’ensemencement il y a quelques années. Il est donc très important de ne pas communiquer sur des séjours pêche à la moucheté qui ne ferait qu’entretenir ce sentiment. Proposition pour les pourvoiries souhaitant se développer sur le marché européen : Mettre en place des séjours tout inclus au départ de Montréal ou Québec. Quand on parle de tout inclus pour un pêcheur cela va des transferts depuis l’aéroport d’arrivée jusqu’à son départ. Comme le montre le sondage, plus de 80% des pêcheurs voyageurs veulent un séjour guidé. Il est donc primordial d’avoir des guides maitrisant parfaitement les techniques de pêche, la biologie des poissons. Il doit bien sûr encourager une pêche en no kill. Il ne doit jamais pêcher devant des clients. Ce sont les guides qui feront ou non d’un séjour un souvenir inoubliable, d’où leur importance. 18
Comportement du pêcheur français - 2017 Prendre des gros poissons (carnassiers) ou pêcher sur un minimum de poissons (saumon) Pose repas et casse-croûte. Et oui, le français aime beaucoup manger et cela participe grandement à la réussite d’un séjour. Ne jamais oublier avant le repas, l’apéritif !!! Communiquer à travers des photos, écrits, vidéos, etc des journées de pêche de clients étrangers afin de rassurer. Offrir du matériel en prêt (ou location) haut de gamme Cibler les espèces de poissons et techniques de pêche correspondant aux attentes européennes. Par exemple, dans la brochure, au niveau des carnassiers, on retrouve 3 espèces que sont le brochet, le doré, l’achigan. Le doré n’intéresse personne ici car c’est une espèce de petite taille en comparaison de notre sandre qui peut peser plus de 10 kg. Si l’on en croit le sondage réalisé auprès de pêcheurs voyageurs, il y a deux axes de développement : Carnassiers (brochet, maskinongé, black bass) et salmonidés (saumon, artic char). 19
Comportement du pêcheur français - 2017 7. Mise en marché A. La stratégie marketing 2015-2018 C’est un excellent outil de travail. Concernant le marché français, deux stratégies de positionnement du Québec comme destination chasse et pêche sont présentées. La première remarque sur une amélioration de cette stratégie est de différencier la chasse de la pêche. En France et en Europe, ces deux mondes ne se mélangent pas. Le Québec (pour un pêcheur) doit être une « terre de pêche » et non une « terre de chasse et pêche ». La stratégie n°1 de par ses moyens est une excellente approche. Trouver les bons influenceurs, prêts à jouer le jeu, sera la partie la plus difficile. Ces partenaires devront être motivés à développer une relation saine avec la FPQ avec ou sans contrepartie. Ces partenaires devront avoir une clientèle ayant un pouvoir d’achat leur permettant des séjours au Québec. Ces partenaires pourraient être la meilleure porte d’entrée sur le marché français en prenant l’ensemble des paramètres « moyens » à leur charge. Un influenceur (la société Ultimate Fishing) s’est déjà manifesté en ce sens et ses possibilités sont très importantes. Il ne reste plus qu’à trouver une entente. Concernant les tournées de presse, cela me semble une évidence. Il faudra simplement bien choisir la revue et le journaliste car tous ne se valent pas. Je pense également que le côté média non traditionnel (capsule web, récit sur forum, etc) doit être privilégié au regard d’une presse classique en perte de vitesse incontestable. La relation avec l’agence Gravel doit être de plus en plus forte car l’image est aujourd’hui le meilleur moyen de promotion. Se servir de cette relation de façon différente (festival, capsule web, etc) serait un vrai plus pour la promotion de la destination. Comme vu plus haut, les salons pêche sont extrêmement importants dans une promotion concrète de la destination Québec comme Terre de pêche. Concernant les alliances de la FPQ au regard de la pêche, La chaîne Seasons et le magazine Voyage de pêche me semble incontournables. Par contre, Concept ProPêche (ne connaissant pas la relation établie en cours), je ne peux me prononcer mais seulement vous dire que ce « produit » m’est inconnu. Quand à Décathlon, je ne suis pas certain que sa clientèle soit celle recherchée par les pourvoiries en termes de pouvoir d’achat. 20
Comportement du pêcheur français - 2017 B. La brochure Québec Chasse et Pêche : En lisant cette brochure, la première question qui vient à l’esprit est : « Comment faire un choix ? » La multitude de pourvoiries est une évidente richesse pour le Québec mais un gros handicap pour le touriste pêcheur car il ne sait pas où aller. Et cette brochure ne l’aide pas. En faisant une sélection en fonction de la région mais aussi du poisson recherché, il aura toujours un large choix et aucune information sur un séjour possible pour lui donner le goût. Le choix fait par la FPQ de représenter un nombre très important de pourvoirie en Europe est louable mais à mon sens contre-productif. Il faut absolument prendre les touristes pêcheurs « par la main » en leur offrant du rêve et non pas des heures devant un ordinateur à essayer de trouver la « bonne » pourvoirie. Une brochure présentant le rôle d’une pourvoirie, de son engagement vis-à-vis de l’environnement, de la préservation de la richesse halieutique, de la qualité de son accueil, etc et de la diversité des espèces que l’on peut trouver aurait un impact bien plus important et en dernière page, un lien vers pourvoirie.fr. Cette brochure doit absolument « accrocher » le pêcheur mais aussi celui qui va la distribuer car il est votre premier client !!! Le site web pourvoirie.fr ou peche-chassequebec ou autres est une bonne solution pour un rayonnement sur la toile auprès du public français. Il est déjà présent et quiconque souhaitant faire un séjour pêche au Québec y passera forcément. La où des efforts sont absolument à faire c’est dans la prise en main du client. Celui-ci doit en quelques secondes être devant la pourvoirie où il va aller (en fonction de ses choix) et savoir combien cela va lui coûter tout compris. En d’autres termes, il me semble utopique de vouloir vendre 350 pourvoiries au public étranger. Par contre, en vendre 10 qui auront mis en place des séjours parfaits et c’est l’ensemble des pourvoiries qui aura son image de marque embellie. En effet, la meilleure communication sur un produit est le bouche à oreille. Un client revenant d’un séjour où il a été très satisfait de A à Z sera le meilleur ambassadeur pour les pourvoiries du Québec. Gagner un séjour pêche au Québec est un rêve pour tout pêcheur. Mais, une fois gagné, que restera-t- il en termes d’images pour les pourvoiries ? Pourquoi ne pas remplacer ce support marketing par un « concours du meilleur journaliste de pêche ? Deux américains, deux canadiens, deux français, deux belges, deux suisses, deux anglais et voilà un championnat du monde… Avec en retour des articles partout en échange. Un buzz à créer autour et c’est une publicité énorme pour un coût modique au regard des retombées. Dans le même esprit, un championnat du monde de pêche aux carnassiers avec des équipes de pêcheurs sponsorisés par de grandes marques… Autre idée, travailler sur un documentaire de 52mn avec l’agence Gravel sur la pêche à la mouche au Québec en le pensant clientèle européenne. Ensuite, présenter ce documentaire au festival Rise qui est le plus important festival de pêche à la mouche au monde. Il sera diffusé dans toute la France et plus largement en Europe. 21
Comportement du pêcheur français - 2017 Ce ne sont que quelques exemples mais avec comme finalité de créer un engouement vers la destination pour un coût relativement faible au regard des retombées économiques pour les pourvoiries et de façon plus général pour le Québec. 8. Potentiel des séjours en nature En raison de l’actualité (menace terroriste) et de la prise de conscience de la protection de l’environnement en Europe, un public de plus en plus large se tourne vers des vacances nature, loin du tumulte et de la pollution des villes et surtout dans des pays « sûrs ». Le Québec est donc dans le peloton de tête de ces destinations. De ce fait, le potentiel de séjours nature se fait grandissant. Néanmoins, cette « nouvelle » clientèle souhaitant découvrir la nature se doit d’être « prise en main » en leur offrant des formules tout inclues avec plusieurs activités possibles en toute sécurité et ce, sur des durées de séjours variables (2-3 jours ou une semaine). Pour les pourvoiries, des séjours raquette, motoneige et chien de traineaux sont les meilleures pistes à explorer durant l’hiver. Pour la saison estivale, l’observation de la faune et de la flore, les randonnées en canoë, à cheval, à pied sont de bonnes pistes d’exploration. 22
Comportement du pêcheur français - 2017 Pour information, la Fédération Française de Randonnée pédestre regroupe 230 000 membres en 2015 et organise des séjours à l’étranger. Pourquoi ne pas envisager un rapprochement entre la FPQ et la FFR afin de proposer des séjours à ses membres français. Des séjours d’une à deux semaines allant de pourvoirie en pourvoirie à la découverte de différentes région du Québec me semble également être une piste à explorer (dans le même esprit que la « route des vins », « la route des baleines », etc) en prenant en compte la spécificité de chaque pourvoirie et de ce qu’elle est prête à offrir à ses touristes de passage. Les séjours « histoire du Québec» » avec les peuples autochtones sont également à mettre en avant. Les français se passionnent pour cette partie de l’histoire québécoise qu’ils méconnaissent totalement. Pour information, la croissance en France de ce type de tourisme est d’environ 15% par an. Là aussi, un gros effort de prise en main du client avec un package tout inclus est la clé pour une pénétration réussie de ce marché. 23
Comportement du pêcheur français - 2017 9. Conclusion Le Québec est sans conteste l’une des destinations au monde qui possède le plus d’atouts pour une commercialisation de séjours en France réussie. L’intérêt du public n’est plus à démontrer tant les différentes études le montrent. Mes différents interlocuteurs professionnels contactés pour cette étude ont, également, été tous unanimes en affirmant que le Québec se devait d’être présent dans l’offre touristique halieutique devant l’attente de leur client. Le Québec a donc le réseau (la FPQ), les infrastructures (les pourvoiries), l’environnement et le cheptel piscicole pour réussir. L’atout indispensable à cette réussite me semble être une représentation commerciale en France. Cette personne ou société sera le chaînon manquant afin de mettre en place une véritable politique commerciale entre le marché du « plein air » québécois et la France (et plus largement l’Europe). Il ne manque qu’une volonté commune de la part des différents acteurs québécois pour transformer l’essai en une très belle réussite commerciale. 24
Comportement du pêcheur français - 2017 10. Annexe Sondage réalisé par mes soins auprès de mes clients avec un taux de réponse de 20%. 25
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