Le SIAMU tourné vers l'Avenir - JOURNAL D'INFORMATION
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Le SLFP présente
JOURNAL
D’INFORMATION
N°1 Octobre 2020
Le SIAMU
tourné vers
l’Avenir
Les espaces
disponibles à
l’Etat-Major
et leur
organisation
ne répondent
plus aux
besoins
Etat-Major des Pompiers de Bruxelles
actuels du
SIAMU
Une rénovation L’option retenue est donc la Une opportunité foncière a été
construction d’un bâtiment identifiée fin 2019 en vue de la
lourde du site est neuf capable de répondre construction d’un nouvel État-
pratiquement aux besoins actuels mais Major.
aussi et surtout, qui anticipe
impossible à
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N°1 Octobre 2020 JOURNAL D’INFORMATION
organiser en raison les besoins futurs pour que Le terrain est situé sur le site
le bâtiment puisse avoir la dit « TACT », entre
de son occupation plus longue durée de vie Tour&Taxis et le centre TIR.
intensive et du possible, au minimum de 40 Le terrain appartient au Port
ans. de Bruxelles et a une
manque d’espace au superficie de 1,9ha.
sol pour résoudre les
problèmes de
suroccupation des
espaces du rez-de-
chaussée.
Le SIAMU établit ses Les risques
récurrents sont «
besoins en matériel et en les risques qui se
personnel sur base d’une produisent au
analyse des risques. quotidien et pour Analyse des
lesquels on dispose risques
de suffisamment
d’observations, ce
qui les rend
Cette analyse mesurables sur la importants en
comprend un base de données personnel ou en
inventaire et une statistiques et qui matériel.
évaluation des doivent être
risques couverts par les
récurrents et des moyens adéquats »
risques Les risques
ponctuels. ponctuels sont «
les risques qui
comprennent un
nombre de sites
spécifiques pour
lesquels il est
impossible
d’estimer
l’occurrence
d’incidents, mais
dont les
conséquences
peuvent être
graves. Ils
nécessitent des
moyens
spécifiques
d’intervention ou
la mise en œuvre
de moyens
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JOURNAL D’INFORMATION N°1 Octobre 2020
Anticiper les moyens dont le SIAMU devra disposer dans
une perspective à 40 ans revient donc à interroger, d’une
part, l’évolution des risques récurrents à prévoir, et
d’autre part, les défis attendus en matière de risques
ponctuels et les réponses opérationnelles à y apporter.
Augmentation des Une couverture - conserver les 5 départs
homogène des ambulances depuis les
interventions risques sur
l’ensemble de la hôpitaux suivants :
Région, endéans Le Centre hospitalier universitaire (CHU)
les seuils Saint-Pierre à Bruxelles ; le Centre
considérés comme hospitalier Etterbeek-Ixelles (CHEI) (Croix
Pour ce qui corrects et Rouge) à Ixelles ;
concerne les risques acceptables par le
récurrents, l’on SIAMU (10 L’hôpital Sainte-Elisabeth à Uccle ;
note, sur les dix minutes entre
dernières années, l’appel et l’arrivée L’hôpital Molière-Longchamp (Croix-
une augmentation sur place pour un Rouge) à Forest;
constante et départ ambulance
régulière des en comptant le L’hôpital militaire Reine Astrid (géré par
interventions de Nombre de temps de l’alerte et HMB) à Neder-Over-Heembeek ;
type aide médicale sorties « de la mise en
urgente (dites « route, 12 minutes - disposer des postes avancés
jaunes ») et de type jaunes » pour des secours du service incendie (PASI)
pompier (dites «
2010= 61.899
pompiers et 20 suivants :
rouges »), les minutes pour le
premières de façon 2019= 89.905 renfort de moyens Maintien du PASI "Brien" ;
plus importantes de secours
que les secondes : spécialisés, si et Maintien du PASI "Cité" ;
Nombre de
env. 45% lorsqu’ils sont
d’augmentation des sorties « nécessaires),
Maintien d’un PASI à Delta ;
sorties « jaunes » de rouges » implique une juste Maintien d’un PASI à Anderlecht ;
2010 à 2019, env. répartition, sur le
10,30% 2010= 14.119 territoire, des Déplacement du PASI "VUB" vers 1 PASI
d’augmentation des moyens adéquats aux environs de la place Emile Bockstael ;
sorties « rouges », 2019=15.573 pour y faire face.
dans le même Déplacement du PASI "Chênaie" à
temps. Dans ce cadre, et proximité du square des Héros ;
conformément aux
résultats d’une Déplacement du PASI "UCL" à proximité
analyse présentée de la station de métro Roodebeek ;
au gouvernement
bruxellois en 2017, Création d’un PASI au croisement de la
le SIAMU estime à chaussée de Gand et du boulevard
tout le moins Mettewie, qui récupérerait une des 2
nécessaire autopompes actuellement positionnées à
d’envisager de : Anderlecht ;
L’analyse des risques établie Création d’un PASI à hauteur du départ
par le service prévoit en ambulance de l’hôpital Saint-Pierre, ou
tout le moins dans les environs de la Porte
outre la création d’un PASI de Hal.
au Nord-Est de la Région
pour couvrir les risques liés
à l’urbanisation croissante
des zones situées au Nord
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N°1 Octobre 2020 JOURNAL D’INFORMATION
de l’Héliport jusque Neder-
Over-Heembeek et Haren et
mise en évidence par le Plan
Régional de Développement
Durable (PRDD).
Notons En outre le PASI
qu’actuellement, les situé à hauteur du
PASI ne sont pas départ ambulance
tous de même de l’hôpital Saint-
importance : le
Pierre pourrait
SIAMU dispose de
PASI “lourds” qui n’être actif qu’en
comportent au journée (de 8h 00
minimum une à 20h 00), les
autopompe, une interventions
auto échelle et au étant nettement
moins deux moins
ambulances nombreuses la
(Anderlecht, VUB, nuit et les
Brien, Cité et Delta), conditions de
et de PASI “légers”
circulation
qui disposent d’une
autopompe et au nettement plus
plus de deux favorable, ce qui
ambulances permettrait aux
(Chênaie et UCL). moyens d’autres
Compte tenu de la postes de couvrir
distance entre le ce secteur dans
PASI de Uccle qui des temps
serait déplacé à acceptables.
proximité du square
des Héros par
rapport aux PASI
les plus proches
(Anderlecht et
Delta), celui-ci
deviendrait un PASI
lourd et serait en
outre doté d’un
véhicule auto-
échelle.
Les risques ponctuels et la réponse opérationnelle à y
apporter.
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JOURNAL D’INFORMATION N°1 Octobre 2020
Les risques En termes de moyens, ils
nécessitent :
sociétaux de
type - du personnel en suffisance
événements pour élaborer et améliorer en
continu cette planification ;
récréatifs et
revendicatifs, - une réserve opérationnelle
désordres qui permette soit une montée
en puissance ponctuelle et
urbains et rapide, soit
attentats
- une augmentation de
nécessitent un l’effectif organisée sur une
travail période plus longue.
important de Concrètement, cela signifie
détermination que des véhicules de réserve
équipés doivent être prévus en
de procédures permanence, que les moyens
spécifiques du SIAMU doivent être
adaptées, légèrement surdimensionnés
qu’elles soient de façon à pouvoir, le cas
échéant et dans délais très
d’ordre général courts, disposer d’équipages
(« procédures pour ces véhicules et de locaux
désordres pour leur accueil, et que les
urbains » et « procédures de rappel doivent
être améliorées en continu ;
attentats ») ou
qu’elles portent - un renforcement des moyens
sur un spécialisés pour faire face aux
attentats, et notamment de
événement l’équipe « Casual Extraction
particulier team ».
(planification
d’urgence
spécifique).
LES RISQUES
CBRN-E
Pour ce qui concerne les
risques CBRN-e, et compte-
tenu du fait que les moyens de
la protection civile sont
désormais situés à deux heures
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N°1 Octobre 2020 JOURNAL D’INFORMATION
de la région, il est estimé que
le SIAMU devrait disposer,
pour pouvoir faire face aux
deux premières heures d’un
accident, incident criminel ou
attentat de ce type, de :
- 1 module de - une équipe (= 1
détection et compagnie)
d’identification et composée d’1
1 module douzaine d’agents
laboratoire (1 sous-officier et
d’analyse ; 11 sapeurs-
pompiers) en
- 1 module permanence
biologique, susceptible
d’autant plus d’assurer les
nécessaire que les premières
cas d’alerte missions et tâches
poudres spécifiques à une
suspectes sont intervention de
fréquents en type CBRN-e (et
Région notamment le
bruxelloise ; mesurage), ce qui
- 1 « module » de revient à prévoir
décontamination un effectif
sèche pour traiter supplémentaire de
jusqu’à 500 7 sous-officiers/77
sapeurs-pompiers
personnes ;
;
- 1 « module » de
décontamination - les locaux,
humide d’urgence garage, magasin et
jusqu'à 10 lieu de formation
personnes ; et d'entraînement
pour loger ce
matériel et ce
personnel.
Page 6JOURNAL D’INFORMATION N°1 Octobre 2020
Les risques liés aux
Les risques liés - 1 véhicules Pour ce qui
transports, et en particulier
aux transports, autopompe concerne les ceux liés aux infrastructures
et en particulier (AP), un risques liés de type tunnel, et les risques
ceux liés aux véhicule aux liés aux infrastructures de
infrastructures commandemen changements type bâtiments élevés
de type tunnel, t et leur climatiques (et
et les risques équipage en particulier
liés aux (bâtiments l’augmentation
infrastructures élevés). des phénomènes
de type climatologiques
bâtiments extrêmes), la
élevés, réponse
nécessitent des opérationnelle
procédures et nécessite
formations clairement une
spécifiques. En augmentation de
l’état actuel, les la capacité
procédures en d’envoi de
cours de secours
développement disponible pour
prévoient, pour faire face aux
un incendie conséquences de
dans ce type ces risques
d’infrastructure (dégâts causés
, un envoi de par les
secours type inondations, les
augmenté tempêtes) sans
respectivement hypothéquer les
de : capacités de
secours pour les
- 2 véhicules interventions
autopompe qui
(AP), 2 surviendraient
véhicules auto- dans le même
échelle, 2 temps mais ne
véhicules seraient pas
ambulances, liées à ces
une voiture de risques.
commandement
et leurs
équipages
(tunnels) ; L’analyse des
mesures de
Les risques liés prévention
aux comme de la
infrastructures réponse
souterraines de opérationnelle à
type parking et prévoir doit
tunnels encore avoir
routiers, lieu, au niveau
ferroviaires et fédéral, pour ce
métro, doivent qui concerne les
également faire risques liés aux
Page 7N°1 Octobre 2020 JOURNAL D’INFORMATION
l’objet de technologies
procédures développées
particulières et notamment dans
l’acquisition le cadre de la
d’un véhicule lutte contre ces
ventilateur changements
supplémentaire climatiques. Le
est nécessaire. SIAMU se
prépare donc à
transcrire, en
interne, ces
nouveaux
prescrits, en
termes de
procédures et de
moyens.
En attendant et pour ce qui
concerne les risques liés au
développement des véhicules
électriques (batterie Lithium-ion)
le SIAMU prévoit, à ce stade :
- la Il convient
transformation également de
d’un container tenir compte que
du SIAMU afin l’accord passé
de disposer de 2 avec le service
containers d'incendie privé
étanches sur la de l’usine Audi
région ; implantée à
Forest pour la
- l’achat d’un mise à disposition
robot pour de ventilateurs de
l’extinction et haute puissance et
l’extraction, de de conteneur de
même que le refroidissement/e
moyen de xtinction de
transport et la véhicules
formation pourrait, à
associée ; termes, ne plus
- l’achat d’un exister et que ce
véhicule matériel devrait
être acquis par le
élévateur de
charge pour SIAMU.
immerger les Il convient enfin
véhicules de tenir compte
sinistrés dans les de l’apparition de
containers ces technologies
étanches. sur des véhicules
lourds (camions,
bus), ce qui
nécessite des
moyens aux
volumes adaptés.
Page 8JOURNAL D’INFORMATION N°1 Octobre 2020
Les risques liés aux
Processusde
Les études récentes
pandémies ont montré la mettent en
nécessité de pouvoir disposer évidence un lien
de lignes de désinfection à manifeste entre la
décontamination
dangerosité des
même de fonctionner de
atmosphères dans
manière continue pendant lesquelles évoluent
des périodes importantes. Ce le personnel et les
fonctionnement doit être véhicules
possible quelques soient les d’intervention du
conditions climatiques. service suite à
l’exposition aux
fumées et le taux de
cancer chez ce
pompier. Des
parcours de
contamination «
feu » doivent donc
être prévus lors de
la conception de
toute nouvelle
caserne. Les
interventions en
aide médicale
urgente présentent
elles aussi des
risques non
négligeables de
contamination des
structures et
équipements en
retour
d’intervention.
Décontamination ambulance Covid Pour celles-ci aussi
il convient
dorénavant de
prévoir des
processus de
décontamination, à
intégrer dans la
conception des
casernes.
Les moyens à prévoir sur le territoire bruxellois : véhicules
d’intervention et effectifs de garde
Au total, cette projection représente une augmentation d’environ 40 % du charroi actuel, à
savoir :
Page 9N°1 Octobre 2020 JOURNAL D’INFORMATION - une augmentation des véhicules de première ligne de 5 ambulances, 1 autopompes mixtes et 2 auto- échelles (dont 1 de 64 m.) pour permettre de faire face à l’augmentation prévue des interventions et apporter une réponse opérationnelle plus satisfaisante aux risques ponctuels ; - une augmentation des véhicules “cata” de 4 ambulances et 2 autopompes mixtes, pour permettre une montée en puissance plus importante en cas de besoin ; - une augmentation de respectivement 92%, 170% et 60% des véhicules techniques et de secours, des containers et des camionnettes pour faire face à l’augmentation prévue des interventions et apporter une réponse opérationnelle plus satisfaisante aux risques ponctuels ; - une diminution de 50% des véhicules de liaison. Les effectifs de garde H24/J7 pour armer le charroi et assurer la coordination et la direction des interventions sont, à l’heure actuelle, de minimum 52/ maximum 54 pompiers- ambulanciers et 4/5 officiers, sur la base de : - 10 (2 agents x 5 véhicules) agents pour les ambulances au départ ; - 18 (6 agents x 3 véhicules) agents pour les départs autopompes ; - 6 (2 agents x 3 véhicules) agents pour les auto-échelles ; - 18-20 agents pour le reste du charroi ; - 3 à 4 officiers de garde au départ10 et 1 officier de semaine (présent de jour à la caserne). Sur cette base, et étant donné les augmentations prévues d’envois de secours et des véhicules y liés, l’on peut estimer à : - + 10 (2 agents x 5 véhicules supplémentaires) le personnel à prévoir pour les départs ambulances ; - + 6 (6 agents x 1 véhicule supplémentaire) le personnel à prévoir pour les départs autopompes mixtes ; - + 2 (2 agents x 1 véhicule supplémentaire) le personnel à prévoir pour les départs auto-échelles ; - + 17 le personnel supplémentaire pour le reste du charroi (dont l’augmentation est, au total, de 75% hors les véhicules CBRNe, cf. Infra); - une augmentation en proportion de l’effectif officier, à savoir 5 à 6 officiers de garde au départ et 1 officier de semaine. Au total, l’on estime donc l’effectif de garde à un maximum de 96 agents (89 pompiers- ambulanciers, 7 officiers) + 12 agents dédiés exclusivement à la mission CBRNe = 108 agents. En ce qui concerne les effectifs de garde de la CU 112 / Dispatching D1 (opérateurs et dispatchers), l’Etat- major compte actuellement 6 à 8 opérateurs civils en 12h (8 le jour et 6 la nuit) et 4 sapeurs-pompiers en 24h. Avec l’augmentation des appels en proportion des interventions et la mise en œuvre des projets 1733 et 1722, l’on prévoit à l’horizon 2060 de disposer de 16 opérateurs CU 112 / 1722/1733 et de 5 Dispatchers. Rappelons que le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a validé le transfert de la centrale 112 vers BPS (décisions des 05/03/2015, 28/04/2016, 29/06/2017, 14/06/2018, 24/01/2019 et 09/05/2019). Cet effectif de garde sera donc localisé dans les bâtiments de BPS. Cependant, il est prévu de conserver à l’Etat-Major un back-up de la C112, qui servira en fonctionnement normal d’espace de formation. A l’augmentation de l’effectif de garde s’ajoute l’augmentation du personnel chargé de la gestion et du suivi administratif de l’ensemble des missions du SIAMU, dans les domaines de la prévision, de la prévention, de la préparation, de l’exécution et de l’évaluation, ainsi que l’ensemble des services administratifs généraux (Finances, IT, Logistique, RH, juridique, etc.) et donc des infrastructures destinées à accueillir ce personnel (bureaux, salles de réunions, vestiaires, sanitaires, salles de repos, réfectoires, salles de sports). Page 10
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On estime que cette augmentation de personnel administratif sera en proportion égale à celle du personnel
opérationnel. Cette augmentation est encore à chiffrer en valeur absolue (travail à réaliser par le
programmiste).
En conclusion, l’analyse des besoins programmatiques du SIAMU pour un nouvel État-Major doit
permettre d’intégrer :
- l’évolution prévue en termes de véhicules opérationnels et d’effectifs de garde liés, tenant compte de
l’augmentation constatée des interventions ces dernières années, de la croissance de la population et des
nouveaux risques à prévoir ;
- l’évolution liée en termes de personnel opérationnel (prévention, préparation, opération) et administratif ;
- l’intégration des nouveaux standards (décontamination, formation, véhicules, internalisation de certains
services) ;
- une réserve de capacité qui permette d’intégrer à terme les nouvelles politiques qui pourraient voir le jour
sur le temps de vie du projet et que l’on n’est pas capable d’anticiper aujourd’hui.
La suite dans le prochain journal.
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Eric LABOURDETTE
Asma BOUSNINA
Joël HENDRICKX
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