LE TEMPS DES MUFFINS - DOSSIER D'ACCOMPAGNEMENT DU SPECTACLE
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DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT DU SPECTACLE : LE TEMPS DES MUFFINS De Joël da Silva Théâtre Magasin Montréal – Québec 14 > 19 mars 2015 Contact Scolaire Anne THIBERT 04 72 53 15 14 anne.thibert@tng-lyon.fr Vous pouvez consultez ce dossier sur le site internet du TNG www.tng-lyon.fr
LE TEMPS DES MUFFINS Théâtre Magasin / Montréal / Québec Idée originale, conception visuelle et sonore : Joël da Silva Interprétation : Joël da Silva Autres personnages et formes animées : Antoni Castonguay Conseiller artistique : Serge Marois Conception lumières : Martin Boisjoly Collaborateurs : Jean Cummings, Benoît Brodeur, Claude Rodrigue et Mathilde da Silva Prix coup de cœur du public de la Maison de la culture de Trois-Rivières, Québec 2011/2012 Nomination pour le prix de la critique AQCT (Association québécoise des critiques de théâtre) 2010/2011 dans la catégorie Jeunes publics. Fantaisie culinaire / + 4 ans / 50 mn Représentations au TNG/CDN Lyon / grande scène Samedi 14 mars 2015 à 18h Dimanche 15 mars 2015 à 16h Lundi 16 mars 2015 à 10h Mardi 17 mars 2015 à 10h Mercredi 18 mars 2015 à 15h Jeudi 19 mars 2015 à 10h Voir clip vidéo sur : http://youtu.be/lf_llA9VF8E Photos à télécharger sur : http://www.tng-lyon.fr/Saison-14-15/Spectacles/Le-Temps-des-muffins © Mathieu Dupuis
L’histoire Le Temps des muffins est un spectacle culinaire. Un cuisinier fantaisiste vous reçoit dans sa cuisine où il confectionne des muffins avec de véritables ingrédients : beurre, sucre, farine, œufs, etc. Or ce cuisinier est aussi un poète : il cuisine les mots et joue avec la nourriture pour faire naître des histoires, des images et des jeux. Plus qu’un cuisinier, c’est un magicien qui pond ses œufs lui-même et fabrique de la soupe-pour-devenir-grand ! Les bols à mélanger deviennent des cloches, les œufs deviennent des yeux, le lait s’enfuit et la farine danse... S’y rencontrent des personnages contrastés comme le feu et l’eau, le sucré et le salé, le parfum de la vanille et l’odeur de brûlé ! Car la cuisine est le lieu de toutes les métamorphoses, là où gonflent les gâteaux et surviennent les gâchis, la cuisine constitue sans doute l’un des premiers théâtres de l’enfance. Dans l’intimité de sa cuisine, il accueille les spectateurs comme autant d’apprentis- cuisiniers. Il leur ouvre ses armoires grouillantes de souvenirs et de curiosité, faisant surgir de curieux personnages, tout en révélant ses petits secrets avec un savant mélange d’excentricité et de tendresse. Il cuisine les mots et joue avec la nourriture, déployant un univers de sensualité, d’outrances bon enfant, et de petites surprises. Cette histoire sent bon ! Tellement bon qu’il ne reste plus qu’à la déguster ! Mais parviendra-t-il à trouver le feu pour allumer son four ?
Joël da Silva Joël da Silva, directeur artistique du Théâtre Magasin, est né à Montréal en 1959. Enfant de la balle, il participe dès sa jeunesse aux tournées familiales de spectacles de marionnettes, dont quelques-uns de son cru. Formé en interprétation à l'Option-théâtre du cégep Lionel-Groulx, mais aussi en musique (piano et chant), il est l’auteur de près de vingt pièces pour enfants qui combinent un imaginaire foisonnant et une langue hautement musicale, explorant les rapports ludiques entre les mots, la musique et le jeu. Son théâtre, essentiellement poétique, puise volontiers à la source des mythes et contes de fées, matériaux riches et universels qu’il s’approprie avec une singulière liberté et un humour très particulier. Il s'amuse avec les calembours, les allitérations, les répétitions, pour raconter des histoires pleines de mystère dont les thèmes sont la curiosité, la peur, la recherche d'identité, le deuil. S'adressant à l'intelligence des enfants, il refuse le réalisme des situations et la facilité. Si ses textes s'apparentent à la comptine par leur rythme et leur musicalité, il a composé la musique de plusieurs productions : La Magasin des mystères (1999), Le Petit matériau rouge (2009), Le Temps des muffins (2009), Petite fête chez Barbe bleue (2012). Bon nombre de ses textes dramatiques ont été créés par diverses compagnies chevronnées québécoises : le Théâtre de Quartier (La Nuit blanche de Barbe-bleue, Le Pain de la bouche), le Théâtre de l’Avant-Pays (Château sans roi, À nous deux !) et le Moulin à Musique (La Maîtresse rouge, L’Aube), et joués lors de tournées au Canada comme en France. Dans mon théâtre, une marmite mijote toujours en coulisses. Cela remonte peut-être à l’enfance, alors que mes parents comédiens avaient installé leur théâtre dans notre salle à manger... Dans mon souvenir, cuisine et théâtre se mélangent. Il est vrai que la cuisine est un lieu merveilleux, un des premiers théâtres de l’enfance : odeurs exquises, soupers et galette des rois. J’aime aussi voir le théâtre comme une cuisine, où l’on mélange ce qui était séparé, où les idées mijotent avant de libérer leur goût, où l’on fait des miracles avec deux patates, où une poire est un poème. Oui, le théâtre est une cuisine jubilatoire. Mais sa recette est toujours secrète (le théâtre, c’est connu, ne fait pas recette). Il faut alors mettre la main à la pâte, accepter de se salir, de se brûler, de se tromper, de réussir ! Le théâtre est une cuisine pour faire voir les choses autrement. Et comme on dit : « ça goûte drôle... »
Entretien avec Joël da Silva Cuisine et poésie Présenté aux festivals Trois jours de Casteliers et Petits bonheurs en 2010, Le temps des muffins est né d'une idée toute simple: faire un parallèle entre le temps théâtral et le temps de fabrication des muffins, deux actes de création, qui se terminent par le démoulage, sur scène, de 12 petits gâteaux qui ont cuit pendant le spectacle. « Au fond, j'avais envie de poétiser la cuisine, nous dit Joël da Silva, qui a été assisté à la mise en scène par Serge Marois de L'arrière-scène. Pour communiquer tout le plaisir qu'on peut avoir à faire de la nourriture dans la cuisine, qui est l'un des premiers théâtres pour les enfants. » Mais pourquoi le muffin? « C'est vrai que j'aurais pu cuisiner autre chose, mais lorsque j'ai écrit cette pièce, je me targuais auprès de mes amis de faire les meilleurs muffins du Plateau ! Idéalement, ils doivent être petits avec beaucoup de choses dedans. Bref, je crois que les muffins étaient très présents dans ma vie...» Une fois l'idée lancée, il a quand même fallu travailler sur ce projet pour en faire autre chose qu'un cours de cuisine pour enfants. C'est ainsi que se sont construits le décor et la scénographie, et que ce sont ajoutées des marionnettes et des objets divers, manipulés par Jean Cummings (à la création). Résultat: il faut mettre huit heures pour construire l'univers ludique de cette cuisine-théâtre. « Plein de petites surprises » « Chaque ingrédient est le prétexte d'une petite histoire ou d'une musique, nous confie Joël da Silva. La boîte de son, dans laquelle se trouve un petit bonhomme; le sucre qui tombe du ciel; le sac de farine qui danse, etc. Il y a aussi le personnage de tante Léa, qui apparaît dans une des armoires, et qui avait un secret pour réussir les muffins... C'est plein de petites surprises comme ça.» Joël da Silva, qui en est à son troisième spectacle solo (après Le magasin des mystères et La nuit blanche de Barbe-bleue), adore se mettre en scène. « Je trouve ça vraiment agréable de pouvoir transmettre moi-même mon univers, mon humour, ma poésie. » Le comédien souligne l'importance de sa collaboration avec l'auteur et metteur en scène Serge Marois, qui l'a aidé à ne pas se perdre dans ses envolées poétiques, qui peuvent le faire glisser jusqu'à perdre les jeunes spectateurs. « Il m'a aidé à garder le cap, à me centrer sur mon histoire », dit-il. On reconnaîtra ainsi l'humour parfois absurde de l'auteur, comme dans cette scène où apparaît le fantôme d'un muffin brûlé (car laissé trop longtemps dans le four), qui se fâche contre le chef et jette un sort sur le four pour ne pas qu'il chauffe. Ou alors de ces moules à muffins qui se croient différents les uns des autres. Pour réussir sa performance, Joël da Silva tenait à ce qu'il y ait un rapport de proximité avec le jeune public, invité en petit nombre. Pour ce faire, la scène de la Maison Théâtre a été scindée en deux, de manière à ce que les enfants partagent l'espace du comédien. Et les muffins, est-ce qu'on peut les manger, à la fin de tout ça ? «J'aurais aimé ça, dit-il, mais à 125 muffins par soir, c'était un peu compliqué... Mais tout le monde sentira le parfum des muffins à la fin de la représentation ! » [La Presse Montréal 2011 - Jean Siag]
Liste des œuvres musicales du Temps des muffins (A écouter avant le spectacle) Promenade aux Champs-Elysées Sydney Bechet Sony (2009) – 88697526292 2:45 J’ai deux amours Sydney Bechet Sony (2009) – 88697526292 3:00 Aline Christophe Philips (1991) - 838 259-2 1:30 Concerto pour deux pianos Francis Poulenc Decca (1993) - 436 546-2 2:15 Requiem / introitus (du film Amadeus) W.A. Mozart 1984 FDC 900 1:00 Der Hirt auf dem Felsen D965 Franz Schubert EMI - 5 62897 2 Pistes d’activités 1:30 Tout en écoutant ces morceaux Libiamo ne’lieti calici (La Traviata) Giuseppe Verdi choisis, vous pouvez proposer de : Decca - 467 462-2 0:50 mimer quelqu’un qui cuisine. Prelude (King Arthur, acte 3) dessiner le plus beau muffin. Henry Purcell dessiner le plus beau gâteau. Erato - 0630-10700-2 0:25
Le théâtre d’objets Le théâtre d'objets est un type de théâtre d'effigie où les objets ne sont plus accessoires de théâtre servant au comédien, mais effigies. Ils ont leur vie propre. Ils peuvent être manipulés directement ou à l'aide de contrôle (comme une marionnette). Ce sont en général des objets à l'état brut, non transformés pour le spectacle et utilisés comme des personnages (comme un tube de dentifrice, un crayon, une boule à thé, un coton tiges, des oignons, un essuie-tout). Le manipulateur doit trouver la respiration, le déplacement et la voix (s'il parle) de l'objet, en tenant compte de sa forme et de sa matière. Ce décalage avec l'utilisation quotidienne des objets crée des situations poétiques et humoristiques. Manipuler des objets non transformés pour les faire « vivre ». Faire vivre un objet est une opération magique. Mais cette magie a aussi ses trucs : la vie (scénique) a aussi sa grammaire. En fait, faire vivre un objet, c’est comme écrire une histoire. Pas avec des mots sur une feuille : avec des actions dans l’espace. Le manipulateur est une sorte d’auteur physique, dont chaque action est un mot, chaque pause une virgule. Pistes d’activités A l'aide d'objets usuels comme une chaussette, créer un personnage puis le rendre triste, joyeux, énervé, malade…. Avec des objets usuels, jouer à leur trouver un autre usage que celui d'origine (un couvercle devient chapeau ou bouclier, un balai devient cheval, arme ou barrière…). Faire des saynètes avec ces nouveaux accessoires à l'usage détourné.
Pistes de découvertes : Le cahier d’activités du Théâtre Magasin Bonjour, Voici votre cahier d’activités. Comme dans un garde-manger, on y retrouve de tout. Furetez, farfouiller, comparez, laissez-vous inspirer, choisissez les jeux qui vous plaisent, combinez-les, adaptez-les, mais surtout amusez-vous ! Ce cahier se veut un outil pour vous aider à prédisposer les enfants qui verront prochainement Le Temps des muffins. Le Temps des muffins est un spectacle culinaire. Un cuisinier fantaisiste vous reçoit dans sa cuisine où il confectionne des muffins avec de véritables ingrédients : beurre, sucre, farine, œufs, etc. Or ce cuisinier est aussi un poète : il cuisine les mots et joue avec la nourriture pour faire naître des histoires, des images et des jeux. Les bols à mélanger deviennent des cloches, les œufs deviennent des yeux, le lait s’enfuit et la farine danse... Car la cuisine est le lieu de toutes les métamorphoses. Vous trouverez les 7 activités suivantes : Les Secrets de la cuisine Le Visage gourmand (échauffement du visage) La Boîte de céréales Les Objets de la cuisine Le Muffin imaginaire (échauffement corporel) Le Pique-nique des odeurs L’Ingrédient-mystère Ces activités sont variées. Elles sollicitent tantôt l’expression verbale, tantôt l’expression corporelle, tantôt les deux. Toutes sollicitent l’imagination des participants. Le Pique-nique des odeurs procède de l’expérience olfactive et de la mémoire sensorielle. Enfin, L’ingrédient-mystère propose une activité plastique. La durée des activités varie selon l’âge, le nombre des participants, et le plaisir de jouer... C’est le temps des muffins Et quand c’est le temps des muffins C’est le temps des muffins Ce n’est pas le temps de cueillir la violette Ce n’est pas le temps de boire un verre d’eau Ce n’est plus le temps de courir aux toilettes C’est le temps, c’est le temps Ouvrez grand les rideaux ! C’est le temps des muffins
Les Objets de la cuisine Thème : transformation du familier Elément exploré : l’imaginaire Objectif : apprivoiser l’art d’inventer des histoires Langage : verbal Temps de préparation : rassembler le matériel quelques jours avant Accessoires : objets familier de la cuisine, louche, gobelet, soupe en boîte, passoire, linge à vaisselle ; Une boîte contenant des mots ou des dessins (sur des bouts de papier) sans lien direct avec la cuisine (chat, soulier, sorcière, bulle, bicyclette, cheval, poupée, lumière, planète mars, piscine, bateau...). Espace requis : en classe ou assis en rond Durée de l’activité : variable selon le nombre de participants Mode de participation : un participant à la fois Préparation L’animateur dispose devant les participants les objets de cuisine qu’il a apporté. Un premier participant est désigné. Choix d’un objet On demande au participant de choisir UN objet parmi la panoplie des objets. Par exemple : une fourchette. On sort l’objet du lot, pour le mettre en évidence. Un mot ou un dessin au hasard Puis, le participant pioche un mot ou un dessin dans la boîte à mots.* Par exemple : un chien. *Les rituels sont toujours appréciés des participants et donnent du décorum au jeu. Piocher un mot ou une image au hasard n’est pas banal et doit être souligné par un rituel. Une boîte décorée valorise le geste. Un début d’histoire Quelle histoire peut naître à partir de ces deux choses : une fourchette et un chien ? Si besoin est, pour aider le participant à démarrer, l’animateur peut faire quelques suggestions en reliant les deux termes. On obtient ainsi plusieurs figures : Un chien sur une fourchette ? Une fourchette à chien ? La fourchette du chien ? Le chien Fourchette ? Le participant, par exemple, dit : «Oui, c’était un chien qui s’appelait Fourchette! / Pourquoi ? / Parce qu’il mangeait avec une fourchette. / Ah !? Et qu’est-ce qu’il mangeait avec sa fourchette ?… Des raviolis…etc.
Les secrets de la cuisine Thème : inventer Exploré : l’imaginaire Objectif : sensibiliser le participant au processus de création Langage : verbal élément Accessoires : un sac, un muffin, une assiette Espace requis : en classe Temps de préparation : 2 minutes Mise en situation En cercle. Pour inventer une histoire, il faut un espace vide et un élément déclencheur. Un espace, c’est un endroit choisi et délimité. Au début, il n’y a rien dans cet espace, on dit qu’il est vide. Ce que nous y mettons devient notre création. 1 Le sac Assis au sol, en cercle. L’animateur présente un sac et demande à chacun : qu’y a-t-il dans le sac ? Chacun imagine ce qu’il y a dans le sac. 2 Le muffin Même exercice avec un nouvel objet : quel pouvoir a ce muffin ? Celui ou celle qui le mange... passe au travers des murs, vole comme un oiseau, devient invisible, etc... 3 L’assiette Même exercice avec un nouvel objet : qu’imaginez-vous dans cette assiette ?
La boîte de céréales Thème : inventer Objectif : sensibiliser le participant au processus de création Langage : verbal et gestuel Matériel : une craie ou un ruban adhésif de couleur Espace requis : un espace vide Temps de préparation : 2 minutes Préparation Avec une craie ou un ruban adhésif de couleur, tracez au sol un carré d’un mètre carré : c’est l’espace vide, l’espace de jeu. Demandez aux participants de s’asseoir face à cet espace, en position de spectateurs. Présentez l’espace de jeu. Dans cet espace, les participants, à tour de rôle, doivent présenter UNE action (une seule), en UN temps précis (ne dépassant pas 10 secondes). Chaque présentation commence par une comptine. Voici deux exemples. L’animateur scande la comptine suivante comme dans un rituel : Dans la boîte de céréales SURPRISE ! Il y a… Exemple 1 Le participant entre alors dans l’espace de jeu en tournant sur lui-même, bras grand ouverts, en disant: ...Une toupie ! Une toupiiiiiiiiiie!!! Il sort. A nouveau l’animateur reprend la comptine: Dans la boîte de céréales SURPRISE! Il y a... Exemple 2 Un deuxième participant entre dans l’espace de jeu en mimant un tigre «RWARW !». Il sort. Et ainsi de suite.
Le Visage gourmand (échauffement du visage) Objectif : sensibiliser le participant à l’art du mime. Debout, en cercle. On réchauffe les muscles du visage au moyen de consignes de jeu. La bouche Ouvrir grand la bouche «Ma bouche est grande, grande, toute grande ouverte» Pincer les lèvres au maximum «ma bouche est toute petite, petite, petite» Alterner grande bouche / petite bouche Le nez Ecarquiller les narines, inspirer délicatement «Je respire le parfum d’une fleur» Expirer plisser le nez, renifler une odeur douteuse «Je sens comme une odeur...bizarre» Alterner ça sent bon / ça sent bizarrre La langue Étirer la langue excessivement «aaaaaaaah», puis «hop !» la rentrer. Recommencer plusieurs fois. Bouche fermée. Faire rouler la langue dans un sens puis dans l’autre, en faisant saillir les joues et la peau autours des lèvres. Grimacer, plisser tous le visage, comme si c’était infect «eurk...c’est pas bon !» Comme si c’était délicieux «mmm... Délicieux!» Alterner délicieux / pas bon Les joues Gonfler les joues «J’ai mangé comme un cochon» Faire sortir l’air de la bouche bruyamment en maintenant les lèvres serrées Creuser les joues «J’ai pas mangé depuis trois jours» Alterner joues gonflées / joues creuses
Le muffin imaginaire (échauffement du corps) Objectif : sensibiliser le participant à l’art du mime. Espace requis : un espace libre Ambiance suggérée : musique planante Mise en situation C’est un muffin imaginaire. Il est petit, mais plein de potentiel. Lorsqu’on le mange, il se produit toutes sortes de choses dans le corps. Préparation Debout, dans un cercle assez grand pour permettre l’extension des bras. Chacun mange son muffin imaginaire : 1, 2, 3...gloup ! On sent les effets du muffin qui commencent à se manifester. L’animateur donne les consignes de jeu : Mouvements très lents Je sens le muffin qui descend, descend, lentement, dans mon estomac. Boum !, il est rendu dans mon ventre, lourd, lourd, de plus en plus lourd. Mon ventre est lourd. Je me sens tout lourd. Mes bras sont lourds, mes épaules sont lourdes, ma tête est lourde, mes jambes plient sous le poids de mon corps, je vais tomber, je vais m’écraser par terre, je résiste, je ne veux pas tomber, mais le poids m’entraîne vers le sol... non !!! (changement de consigne). Mouvements modérés Mon corps devient soudain plus léger, plus léger. On dirait que le muffin est devenu léger comme du pop-corn, dans mon ventre. Je ne vais plus tomber. Je me déplie. Je remonte doucement, doucement. Je suis si léger. Je suis maintenant debout, les jambes bien étirées, les fesses serrées, puis sur le bout des pieds, mes bras s’ouvrent tout grand, comme des ailes, je m’envole, je m’envole, léger comme un bulle (lever une jambe), je passe par la fenêtre, et je vole au-dessus des maisons, au-dessus de l’école, je vole jusqu’au septième ciel, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, mais lorsque je suis rendu... (changement de consigne) Mouvements vifs Bizarre! Je suis pris d’un tremblement. Ça commence par les mains. Mes mains, mes doigts tremblent et s’agitent. Elles vont partout, entraînant les bras, puis tout le corps. J’ai les genoux qui flageolent, les bras qui gesticulent, le tronc qui fait des torsions, la tête qui fait oui-oui-oui, non-non-non... Impossible de m’arrêter. Mon corps est secoué de partout, c’est la danse du muffin ! Je tourne comme une toupiiiie !!! Enfin, ça ralentit, ça ralentit, ça ra-lentit, puis ça s’ar-rête com-plè-te-ment, com-plè-te-ment... (changement de consigne) Mouvements robotisés (parler en détachant bien les syllabes) Com-plè-te-ment ro-bo-ti-sé. Je bou-ge comm’ un ro-bot. Je mar-che comm’ un ro-bot. Je suis beau comm’ un ro-bot. Be- lle comm’ un-e ma-chi-ne. Un ro-bot, un ro-bot (ralentir jusqu’à l’immobilité complète). Tout dé-sar-ti-cu-lé. Tout dé-man-ti-bu-lé. Ah... (Quel muffin !) Note Ce jeu permet d’infinies variations. Le muffin imaginaire peut avoir toutes sortes d’effets.
Le Pique-nique des odeurs Thème : découvrir, se souvenir Elément exploré : l’odorat Espace requis : en classe, assis en cercle Préparation matérielle (quelques jours avant) : réunir dans un panier une variété d’ingrédients odoriférants : de petits pots contenant cannelle, vanille, cumin, essence d’amande, café, cacao en poudre, muscade, sarriette, herbes de Provence ; mais aussi un citron frais coupé en deux, un quartier de pomme, une banane assez mûre, enfin tout aliment ayant une odeur caractéristique. L’animateur, assis dans le cercle avec les participants, fait circuler un à un les petits pots d’odeur : la sarriette, la vanille, la cannelle, etc. Chaque participant hume l’odeur et passe le petit pot à son voisin. Ce moment est propice aux échanges, à la discussion. L’odorat est, dit-on, le sens qui a le plus de mémoire. On peut intensifier l’expérience olfactive en suggérant aux participants de fermer les yeux. Discussion Quel est l’aliment qu’ils aiment le plus, le moins ? Quelle est la chose la plus curieuse qu’ils aient mangée ? Y a-t-il une chose qu’ils n’ont jamais mangée ? Que mange-t-on en été, au printemps, en hiver, à Noël, etc. ? Que mange-t-on quand on est un bébé, quand on est grand ? Qui cuisine à la maison ? Ont-ils déjà cuisiné ? Exercice de mémoire gustative Demandez à chacun ce qu’il a mangé hier soir. Puis, chacun ferme les yeux, et tente de se souvenir du goût des aliments qu’il a mangé le soir précédent. L’animateur fait d’autres suggestions : «Rappelez-vous maintenant du goût de la banane, de la crème glacée, du jus d’orange, etc. Sentir “à l’aveugle” Lorsque toutes les odeurs ont été respirées, on peut tenter de les identifier «à l’aveugle». Un participant s’assoit au centre du cercle. On lui bande les yeux. On lui soumet une à une des odeurs. Il tente de les identifier.
L’ingrédient mystère Matériel requis : une assiette en carton, des craies de couleur, gouache, pinceaux, etc. Pour terminer en beauté, nous suggérons une activité plastique. Dessiner (ou peindre, ou bricoler) dans une assiette de carton le muffin de ses rêves. Il peut être à la banane, aux pommes, au miel, aux noix, aux tomates, à ce qu’on veut. Mais pour que ce muffin soit unique, on lui ajoute un ingrédient secret. Quel pourrait être cet ingrédient qui rende notre muffin unique ? Imaginer cet ingrédient inusité. Ça peut être un grain de riz, un bonbon à la menthe, une devinette sur un bout de papier, une fleur de pissenlit, un poil de souris... Tout est permis, car c’est un muffin qu’on ne mange pas. Une fois trouvé, on dessine (ou peint, ou colle) l’ingrédient mystère au dos de l’assiette. Les assiettes sont ensuite accrochées au mur, ou déposées sur une table, comme pour un repas. Un délice pour les yeux... ! Analyse scénographique Après la représentation, il serait intéressant : D’analyser les trois unités propres au théâtre : le temps, le lieu, l’action et d’amener les élèves à relever les éléments scénographiques tels que : Le spectacle se déroule à quelle époque et à quel moment de la journée ? Décrire le décor, de quoi est-il composé ? A quoi vous a-t-il fait penser ? Dessiner le décor avec le plus de détails possible. Décrire les costumes des comédiens (portaient-ils des vêtements récents ou paraissaient-ils être d’une autre époque / étaient-ils luxueux ou au contraire modeste ? L’ensemble du spectacle vous a-t-il fait imaginer l’atmosphère et l’ambiance d’une cuisine ? Pourquoi ? Reconstituer le spectacle chronologiquement en se rappelant les principales étapes. Dessiner chaque étape.
T h é â t r e N o u ve l l e G é n é r a t i o n C e n t r e D r a m a t i q u e N a t i o n a l d e Ly o n 23, rue de Bourgogne 69009 Lyon Renseignements / Réservations au 2ème étage : du lundi au vendredi de 10h30 à 12h et de 14h à 17h30 par téléphone aux horaires d’ouverture : 04 72 53 15 15 www.tng-lyon.fr / billetterie@tng-lyon.fr
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