Scénog - gr Dominique Perrault Architecte Gaëlle Lauriot-Prévost Design

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Scénog - gr Dominique Perrault Architecte Gaëlle Lauriot-Prévost Design
Scénog
                            4e édition
                            18-20 octobre
                             2019
                         au
                   Carreau
                 du Temple
                     à Paris
   Dominique Perrault
   Architecte
 & Gaëlle
   Lauriot-Prévost
   Design
               Découverte
                  mercredi

gr
           16 octobre 2019
                  11h  12h

raphie.
Scénog - gr Dominique Perrault Architecte Gaëlle Lauriot-Prévost Design
Sommaire   1    Stéphane Corréard

           4    Introduction

           6    Une scénographie modulaire

           8    Un nouveau parcours

           8    Une scénographie « zéro déchet »

           12   Interview

           15   Dominique Perrault

           16   Gaëlle Lauriot-Prévost

           17   Informations pratiques
Scénog - gr Dominique Perrault Architecte Gaëlle Lauriot-Prévost Design
Souvent, la vie nous réserve d’incroyables surprises; ainsi                 Maintenant, je sais, j’ai constaté, que 80% du succès
un rendez-vous manqué peut déboucher sur une magnifique                 de Galeristes vient de sa scénographie. Dès qu’il entre,
rencontre. Je ne connaissais pas Dominique Perrault,                    le visiteur est placé immédiatement dans une relation autre
mais j’avais littéralement adoré la maquette de son projet              aux galeristes, et aux œuvres. L’accessibilité, la convivialité
pour le concours du Centre Pompidou Metz, en 2003. Il n’a pas           que nous cherchons à créer, la complicité même,
gagné celui-là, comme on le sait. Mais son parallélépipède              dans les relations humaines comme dans la relation à l’art,
rigoureux, presque austère, avec une grâce unique se soulevait          la rencontre véritable autour d’une passion commune,
comme un voile de métal en ses quatre angles, pour laisser              tout cela se produit immédiatement, dès que le visiteur doit
entrevoir une façade de miroir sans tain réfléchissante,                s’approcher du premier module métallique pour regarder
mais qui laissait circuler le regard. Il reste pour moi inoubliable.    ce qu’il y a dans un tiroir, ou dans un rack. Toute prévention,
J’avais trouvé alors sa réponse architecturale à la question            toute distance, toute affectation, toute pose sont
du musée incroyablement sexy.                                           abandonnées sur le champ, laissant la place à un échange
     Quand j’ai commencé à imaginer Galeristes, à l’automne             libre et spontané.
2015, j’ai tout de suite su que le salon aurait lieu au Carreau             De nombreux visiteurs me confient s’être sentis
du Temple, au cœur d’un quartier de galeries, et de culture.            à Galeristes « comme à la maison ». C’est vrai, finalement,
Et j’ai tout de suite pensé demander à Dominique Perrault de lui        que ces étagères où livres, objets et sculptures se télescopent,
donner forme. Ce voile soulevé de 2003 continuait de                    ou ces œuvres posées à terre, inclinées voire tournées
m’habiter : c’est un geste comme ça dont je rêvais. Lors de notre       contre la paroi, ressemblent infiniment plus à nos vies que
première rencontre, accompagné de Gaëlle Lauriot-Prévost,               ces accrochages au cordeau dans ces white cubes immaculés
Dominique m’a écouté pensivement pendant quelques minutes               et aveuglants. On sait depuis John Cage et le Black Mountain
puis, à ma grande surprise, il a tranché : « Je comprends               College que « la ligne de démarcation entre l’art et la vie
très bien ce que vous voulez faire. J’aime autant que vous              doit être conservée aussi fluide que possible ». Grâce
ces passeurs indispensables que sont les authentiques galeristes.       à Dominique Perrault et Gaëlle Lauriot-Prévost, on pourrait
Et je sais que leur modèle est malmené. Ça m’intéresse.                 même ajouter, en paraphrasant Robert Filliou : « L’architecture,
On va le faire ».                                                       c’est ce qui rend la vie plus intéressante que l’architecture».
     Quelque temps plus tard, j’ai reçu de leur part un fascicule
incroyablement précis, astucieux, inventif, proposant plusieurs         								Stéphane Corréard
réponses, combinables entre elles, à la question centrale
de ce projet de salon d’un genre nouveau : comment amateurs
et galeristes peuvent-ils vraiment se rencontrer autour
des œuvres ? D’emblée, leur projet articulait avec finesse l’idée
d’un espace intime, entre le bureau et la réserve visitable,
et un parcours ininterrompu, serpentant sans arrêt de l’entrée
à la sortie. Et, bien sûr, à ma plus grande surprise, il était
déjà tout en métal.
     Comment dire ? Ce n’a pas été le plus simple,
de convaincre des galeristes de rejoindre un salon nouveau,
sans cimaises, dans une scénographie 100 % métallique…
Mais la force du projet, son évidence, même, a emporté
tous les doutes (à commencer par les miens). Puis nous avons
travaillé ensemble, pour en parfaire les détails, ajouter
des tiroirs ici, des racks à tableaux là, des points de focalisation,
appuyés par des lampes d’architecte, etc. C’est dans
cette phase que le travail incroyablement subtil de Gaëlle
a donné à la scénographie toute sa puissance, et toute
sa finesse. Depuis, j’ai appris à détecter, dans leurs projets
petits ou monumentaux, d’un fauteuil à un ensemble de tours,
comment leurs pensées s’entremêlèrent et se complètent
pour exploiter au maximum le potentiel de toutes les variations
d’échelle. Et comment leurs architectures peuvent ainsi être
à la fois si brutales et si douces. C’est ce qui fait leur charme
unique, je crois.

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Introduction       Galeristes au Carreau du Temple,
                   la quatrième édition

               Galeristes inaugure cette année sa quatrième édition,
               avec une ambition toujours plus affirmée : rassembler au cœur
               de Paris, dans la magnifique halle du Carreau du Temple,
               professionnels de l’art contemporain et publics, en favorisant
               la rencontre et l’échange direct entre galeristes, visiteurs
               et collectionneurs confirmés ou en devenir.
                   Imaginé par des collectionneurs, le salon Galeristes
               est pensé comme un espace de diffusion ouvert à tous
               les passionnés et curieux. Réuniss­ant 40 galeristes
               francophones, il se tient désormais en octobre pendant
               la « semaine de l’art contemporain » qui attire à Paris
               les amateurs et les professionnels du monde entier, grâce
               à des événements publics et privés de première importance
               (grandes expositions muséales, Fiac, etc.).

                   Une scénographie signée Dominique Perrault
                   et Gaëlle Lauriot-Prévost

               Dès sa première édition, Galeristes a confié la conception
               de sa scénographie à l’architecte Dominique Perrault,
               sous la direction artistique de Gaëlle Lauriot-Prévost. Le duo,
               nourrissant de longue date sa pratique de ses rencontres
               avec artistes et collectionneurs, a développé une scénographie
               capable de favoriser un contact direct entre le public et
               les œuvres. Sur le plateau de 1800 m² de la grande halle
               du Carreau du Temple, la scénographie se déploie à travers
               un ensemble de modules métalliques, dans un langage
               industriel contemporain. À l’opposé du « white cube » souvent
               rencontré dans les galeries et salons, l’installation
               scénographique se situe à mi-chemin entre le bureau et
               la réserve cherchant à favoriser une approche plus
               décomplexée des œuvres et un échange direct entre visiteurs
               et exposants.

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Évoquer la réserve, l’organisation d’éléments, dans un langage industriel. Référence: racks de stockage métalliques.

Créer une scénographie comme une réserve de galeriste visitable. Référence: rayonnages d’archives.

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Une scénographie   La scénographie est composée d’un ensemble de modules
                   inspirés du design industriel. L’agencement des modules

modulaire
                   entre eux permet à chaque galerie de disposer d’un espace
                   personnalisé, créé avec l’architecte et adapté à ses besoins.
                   L’ensemble du dispositif crée une vaste « réserve » ouverte
                   à tous.
                       Inspirés des systèmes d’étagères métalliques industrielles,
                   les modules disponibles sont au nombre de cinq
                   et de mêmes dimensions : une largeur de 1,50 m, une hauteur
                   de 3 m et une profondeur de 70 cm. Chaque module
                   est une variation du même élément, selon l’usage souhaité:
                   étagères, alcôve, réserve, bibliothèque ou mur de présentation.
                   En 2019, en lien avec la nouvelle section baptisée
                       Anthologie de l’art français, un nouveau module fait
                   son entrée dans la scénographie, afin de mettre en valeur
                   les œuvres exposées de façon davantage « muséale ».
                   Ce nouveau module, déclinaison du module d’origine, est
                   deux fois plus large (3m × 3m) et intègre sur toute sa hauteur
                   une cimaise blanche.
                       Fixées sur les modules, des lampes d’architectes (lampes
                   Gras éditées par Dcw Éditions), éclairent ponctuellement
                   les œuvres et participent à l’atmosphère intime de
                   la scénographie. Ponctuellement, des luminaires tubulaires fluos
                   (marque Sfel) mettent en lumière certaines alcôves.
                   Les nouveaux modules de la partie Anthologie sont en revanche
                   éclairés par des projecteurs iGuzzini, intégrés en partie haute
                   de la structure métallique.

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Mur de présentation                            Bibliothèque

Étagères                                       Alcôve             Réserve

Cimaise muséale Anthologie de l’art français

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Un nouveau         Le dispositif scénographique offre une grande flexibilité
                   et compose à chaque édition, selon le nombre et la taille

parcours
                   des galeries représentées, une scénographie nouvelle.
                   Composé des mêmes éléments, l’espace proposé est nouveau,
                   tout en étant le même, et définit ainsi l’identité du Salon
                   Galeristes. Les modules proposent un choix esthétique affirmé,
                   tout en ayant la sobriété nécessaire à la mise en valeur
                   des œuvres. Également, il autorise l’appropriation de l’espace
                   par chaque galeriste pouvant y ajouter assises et bureau.
                       Pour la quatrième édition du Salon, le dispositif propose
                   un double parcours.
                       Chaque corner, composé d’un nombre variable
                   de modules, forme dans l’espace central de la grande nef
                   une promenade où l’on passe librement de stand en stand,
                   d’une galerie à une autre.
                       Un second parcours, intitulé Anthologie de l’art français,
                   réunit une quinzaine de mini-expositions d’artistes,
                   mises en valeur sur les longues cimaises latérales, composées
                   par les nouveaux modules, sur toute la périphérie de
                   la grande nef.

Une scénographie
                   Après chaque édition, tous les éléments de la scénographie,
                   des étagères métalliques aux luminaires en passant

« zéro déchet »
                   par le revêtement de sol, sont démontés et stockés, pour être
                   remontés l’année suivante. L’aspect modulaire des éléments
                   et leur solidité participent à une volonté de durabilité valorisée
                   par le Salon Galeristes. Les architectes ont ainsi intégré
                   au processus de conception le souhait de faciliter les étapes
                   de montage, de stockage, ainsi que les possibilités de réemploi
                   de l’ensemble des éléments.

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Parcours 2016
·   150 modules

    Parcours 2017
·   143 modules

                    10
Parcours 2018
·   116 modules

    Parcours 2019
·   143 modules
·   121 modules étagères
·   40 modules Anthologie de l’art français

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Scénographie            L’agence Dominique Perrault Architecture a imaginé
                        un nouvel espace pour accueillir l’Anthologie de l’art français,

de Dominique Perrault
                        venant ceinturer la scénographie innovante et habituelle
                        de Galeristes.

Architecture
                            On retrouve ainsi tout autour des galeries, des cimaises
                        blanches tenues par des échelles métalliques dans un mobilier
                        d’exposition de type industriel, fidèles à l’esthétique donnée
                        au salon, qui prendra place dans la Grande Halle du Carreau
                        du Temple.
                            Au centre, le parcours conçu toujours d’un seul trait,
                        conduit le visiteur à découvrir toutes les galeries.
                        La présentation des œuvres est ainsi foncièrement liée
                        à un échange direct entre le galeriste et le public,
                        incité à découvrir les particularités de chaque enseigne.
                            Les galeries disposent d’un espace personnel
                        de présentation, bâti sur un principe hybride de bureau
                        et de réserve visitable. Les espaces sont modulables et ainsi
                        chacun conçoit son propre espace singulier à l’aide
                        des modules architecturaux de l’agence Dominique Perrault
                        Architecture.

Interview
                        Dominique Perrault Architecture a collaboré avec
                        de nombreux artistes, galeries, musées… et

Dominique Perrault
                        aujourd’hui le salon Galeristes. Quel rapport l’agence
                        entretient-elle avec le milieu de l’art contemporain ?

& Gaëlle Lauriot-
                        L’agence a toujours entretenu des rapports réguliers,
                        de travail et de complicité, avec le milieu de l’art contemporain,

Prévost
                        à travers notamment des projets d’aménagement d’espaces
                        d’expositions ou de scénographies.
                             Le travail développé par Gaëlle Lauriot-Prévost permet
                        de tisser ce lien permanent entre les différentes échelles
                        du projet, de l’architecture aux aménagements intérieurs,
                        de la création de scénographies à celle d’éléments d’éclairage
                        ou de mobilier. Notre pratique s’est toujours nourrie
                        de rencontres avec des artistes, galeristes ou collectionneurs.
                             Il y a plusieurs années, nous avons par exemple réalisé
                        l’aménagement de la galerie Denise René dans le marais.
                        Il y a eu la rencontre avec Françoise et Jean-Philippe Billarant,
                        collectionneurs passionnés d’architecture, pour lesquels
                        nous avions réalisé un bâtiment à côté de Nantes (l’usine Aplix).
                        En 2007 nous avons accueilli au sein de nos locaux,
                        une ancienne fabrique dans le XIe arrondissement, l’exposition
                        d’une partie de leur collection comptant des œuvres signées
                        des plus grands noms de l’art conceptuel et minimal, tels
                        Carl André, Daniel Buren, Donald Judd, etc. Il y a également eu
                        la rencontre avec Yvon Lambert, pour qui nous avons réalisé
                        l’aménagement d’une nouvelle librairie, rue des Filles-
                        du-Calvaire. Gaëlle a conçu pour cet espace un grand meuble
                        bibliothèque en bois, qui longe toute la librairie jusqu’à
                        un petit espace d’exposition, le white cube. La bibliothèque,
                        comme une installation, amplifie la présence des livres
                        tout en étant flexible dans son utilisation. Le mobilier disposé
                        dans l’espace, des modules mobiles de tables carrées
                        en acier brut verni, permet la disposition libre des ouvrages.
                        Nous avons également développé un travail en façade,
                        avec des ouvertures limitées qui scénographient les vues
                        et établissent un rapport intime de l’extérieur vers l’intérieur,
                        donnant à l’espace un statut davantage de galerie que
                        de librairie.

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13
L’art contemporain lui-même rentre-t-il en résonance                   de mettre en scène les œuvres de façon personnalisée.
avec votre pratique d’architecte, et si oui, comment ?                 Le dispositif offre ainsi une flexibilité, s’adaptant au souhait
Notre travail s’est toujours nourri de références issues               du galeriste, lui permettant d’occuper 5 modules, 10 modules,
de l’art contemporain. Nous apprécions particulièrement                etc. Chaque année le parcours, sur la base des mêmes
l’art conceptuel et minimal, le choix de volumes simples et de         modules, est différent selon le nombre et la taille des galeries
matériaux « essentiels », les œuvres qui ouvrent des réflexions        représentées. L’élément industriel que nous avons proposé
sur les données fondamentales de l’art : ses composantes,              est à la fois suffisamment présent pour habiter le lieu
son statut, son rapport à l’espace. L’architecture travaille aussi     et suffisamment neutre pour ne pas abîmer la vision que
sur le rapport des formes à l’espace, à la géographie. Il s’agit       l’on a des œuvres. Nous avons souhaité que ce dispositif
toujours au départ d’une intervention, d’un positionnement             possède une présence et forme un ensemble cohérent.
conceptuel, qui se transforme et se complexifie ensuite pour           En entrant dans l’espace et même si la scénographie n’est pas
devenir une architecture, qui remplit bien sûr d’autres fonctions.     exactement la même que l’année précédente, nous sommes
En quelque sorte l’architecture que nous développons peut-être         chez « Galeristes ». L’idée est aussi d’offrir au visiteur
lue comme une architecture conceptuelle, puisqu’il y a bien            la sensation d’entrer dans la « réserve » des galeristes,
une approche conceptuelle dans le processus de création.               afin d’établir une proximité et permettre de faire connaissance
    Derrière la BnF se cachent par exemple les quatre cubes            avec l’art plus simplement, plus directement. L’élément
miroirs de Robert Morris (Untitled, 1965). À travers                   industriel répété, faisant partie par ailleurs de notre langage
les recherches sur une architecture inscrite dans le sol et            architectural, nous permet d’obtenir cette flexibilité.
le sous-sol, une architecture du Groundscape, se lisent aussi
des références au Land art.                                            Pouvez-vous nous en dire davantage sur vos futurs
    Par ailleurs, nous collaborons fréquemment avec des artistes,      projets mêlant art et architecture ?
appelés à intervenir dans l’architecture. À Naples par exemple,        Nous développons par exemple pour le projet de la gare
dans le cadre de la création de la station de métro de la Piazza       de Villejuif-Institut Gustave-Roussy, dont le chantier
Garibaldi, Michelangelo Pistoletto a réalisé le long des quais         se terminera en 2024, une collaboration avec l’artiste chilien
un grand tableau miroir. Des personnages réalistes figurés             Ivan Navarro. Il s’agira d’un travail d’insertion d’œuvre d’art
sur le panneau, photos de voyageurs grandeur nature,                   dans l’architecture, à travers une mise en lumière des plafonds.
attendent un train hypothétique et créent ainsi un rapport direct          La question de l’art urbain est également développée
entre la vie et l’art. Dans le projet de transformation du Pavillon    dans notre travail sur les espaces publics du village olympique
Dufour au Château de Versailles, l’artiste Claude Rutault a            et paralympique planifié pour les Jeux de Paris en 2024.
réalisé une œuvre conceptuelle de grande dimension, une série              En collaboration avec Jean-Marc Bustamante,
de panneaux de marbre de couleurs différentes, aux coupes              nous travaillons par ailleurs sur un projet de fondation d’art
irrégulières. Ce type d’intervention est à la fois très intéressante   à Toulouse, dans un ancien restaurant universitaire construit
et souvent difficile, car l’œuvre doit dialoguer avec l’architecture   dans les années cinquante par un disciple de Le Corbusier,
tout en s’adaptant à ses importantes contraintes d’usage,              sur l’île du Ramier.
dans des espaces souvent très fréquentés.                                  Enfin, nous développons depuis de nombreuses années
                                                                       un rôle de conseil et de suivi au sein de la Cour de Justice
Vous avez vous-même un rapport quotidien à l’art,                      de l’Union européenne, dont la dernière extension
comme nous pouvons le constater dans vos bureaux                       sera achevée à l’automne 2019. La Cour a, peu à peu,
avec la présence d’un grand néon de Bertrand Lavier                    constitué une remarquable collection d’œuvres d’art, prêtées
ou encore une œuvre de Felice Varini. Pouvez-vous                      par différents États membres ou musées, représentatives
nous en dire davantage ?                                               de la diversité et de la richesse du patrimoine culturel européen.
L’art fait partie de notre quotidien, de notre environnement           Nous avons travaillé à cartographier le positionnement
de travail, il nous intéresse et nous questionne. Dans nos anciens     de ces œuvres au sein de l’architecture du palais
locaux de l’hôtel industriel Berlier, Claude Rutault avait réalisé     et participons au comité de sélection qui valide leur choix
une œuvre de sa série « Dé-finition/Méthode – la peinture              et leur positionnement. Par exemple, la grande galerie
mise à plat ». Ce qui l’intéressait était l’absence de murs            de la Cour accueille un penseur de Rodin. Il y a aussi
dans l’espace, puisqu’il n’y avait que des façades vitrées.            des triptyques du peintre André Hambourg, des œuvres
Claude Rutault avait couvert des tables de toile brute                 d’Antonio Costa Pinheiro ou du sculpteur italien Giacomo
et de plaques de verre qui, en reflétant les façades vitrées           Manzù… C’est, de la part de cette institution publique,
et le paysage, créaient comme une peinture abstraite. L’agence         une formidable démarche qualitative de par son souci
a vécu avec cette installation et nous pouvions même travailler        de garantir un juste rapport des œuvres d’art à l’architecture
dessus. Il faut pouvoir vivre avec l’art !                             et réciproquement.

La scénographie innovante de Galeristes conduit
le visiteur à découvrir toutes les galeries successivement,
dans un format particulier, entre le bureau et la réserve
visitable. Comment avez-vous conçu ce parcours ?
Le projet de scénographie est parti d’une discussion
sur le constat qu’une galerie d’art peut constituer un espace
intimidant. L’effet « boîte blanche » peut tenir à l’écart
le visiteur novice. Nous avons donc cherché à définir
un parcours, une promenade, à partir d’éléments modulaires
industriels, des étagères de métal, permettant à chaque galerie

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Dominique Perrault   Lauréat du grand prix Praemium Impériale, membre de
                     l’Institut, Dominique Perrault, architecte et urbaniste français,
                     est également engagé dans divers champs de recherches
                     expérimentaux. Fondateur de Dpax (une plateforme
                     de recherche multidisciplinaire visant à explorer l’architecture
                     selon différentes perspectives, et surtout en phase avec
                     les grandes évolutions métropolitaines globales) ainsi que
                     de Dpa Lab (un laboratoire de recherche et d’innovation
                     sur les matériaux), Dominique Perrault est également
                     Professeur et directeur du Sub Lab, le laboratoire d’architecture
                     souterraine à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne
                     en Suisse. En 2016, il a publié l’ouvrage théorique
                     Groundscapes, autres topographies (éditions Hyx) dans lequel
                     il développe le concept d’une architecture souterraine
                     où il s’agit d’inscrire des lieux de vie dans l’épiderme du sol.
                     En parallèle à l’ensemble de ces recherches, il met en place
                     en 2018 un enseignement théorique et pratique, totalement
                     novateur et de fréquence annuelle : Le Mooc (Massive Open
                     Online Course) abordant l’architecture du Groundscape.
                     Depuis la Bibliothèque nationale de France (98), ses projets
                     majeurs incluent le Vélodrome et la Piscine olympique de Berlin
                     (99), le Centre Olympique de tennis de Madrid (2009),
                     l’université féminine d’Ewha à Séoul (2008), la Grande
                     extension de la Cour de Justice de l’Union Européenne au
                     Luxembourg (2008) ou encore la tour Fukoku à Osaka (2010)
                     et la transformation de l’hippodrome de Paris Longchamp
                     (2018). En matière d’architecture verticale, il s’est également
                     distingué en 2014, avec la livraison de la DC Tower 1,
                     la plus haute tour d’Autriche à Vienne. Il a mené par ailleurs,
                     des projets de réhabilitation du patrimoine, comme
                     le réaménagement du Pavillon Dufour au Château de Versailles
                     (2016) et l’îlot de la Poste du Louvre à Paris qui sera livré
                     au printemps 2020. Parmi les projets urbains, citons la mission
                     Île de la Cité, étude urbaine commandée en 2015 par
                     François Hollande, Président de la République et portant sur
                     l’avenir du site à l’horizon 2040, ainsi que le Village
                     Olympique et paralympique des Jeux Olympiques de Paris
                     en 2024.

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Gaëlle Lauriot-Prévost   Architecte, designer et scénographe, Gaëlle Lauriot-Prévost
                         est également associée de l’agence Dominique Perrault
                         Architecture dont elle est directrice artistique.
                         De la complémentarité des deux créateurs, résulte une parfaite
                         maîtrise de la qualité architecturale, de l’échelle urbaine
                         à celle du détail. Les aménagements intérieurs de
                         la Bibliothèque nationale de France (1998), le Centre
                         Olympique de tennis de Madrid (1999), la Grande extension
                         de la Cour de Justice de l’Union Européenne au Luxembourg
                         (2008) ou encore le Grand théâtre des Cordeliers à Albi (2014),
                         comptent parmi les grands projets où elle a développé
                         l’emploi inédit de gigantesques tentures en mailles métalliques,
                         de même que des luminaires hors du commun, insérés
                         avec exactitude dans chacune des architectures,
                         telles des installations artistiques spécifiques. Les assises
                         et les mobiliers qu’elle dessine sont pensés dans le même esprit
                         de faire corps avec chacun des projets, tous relevant
                         d’une grande rigueur. En collaboration avec Dominique
                         Perrault, elle développe des recherches, tant des points de vue
                         techniques qu’esthétiques sur la maille industrielle transformée
                         en matière d’architecture comme dans les drapés métalliques du
                         Pavillon Dufour au château de Versailles, réaménagé
                         en 2016, dans la Drape House, un minipavillon installé en 2018
                         dans le musée d’art contemporain de Kinare au Japon,
                         pour accueillir des installations ou des performances artistiques.
                         De même, dans la série de luminaires In the tube 360°,
                         la maille, fine comme de la dentelle de tulle, est déclinée
                         sous de multiples formes. À la fois, précise, poétique,
                         baroque et généreuse au travers de créations atemporelles,
                         Gaëlle Lauriot-Prévost décline et transpose matières et lumières
                         dans des interventions toujours redessinées selon chaque
                         situation. Du calepinage des revêtements aux détails
                         de fixations, de la consistance de la lumière au comportement
                         sonore de l’espace, son attention est totale.

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Informations   Contact Presse DPA
               Camille Abeille

pratiques
               cabeille@perraultarchitecture.com

               Contact Presse
               Agence Communic’Art
               Paula Wateau
               pwateau@communicart.fr
               +33 (0)1 43 20 10 20
               +33 (0)6 83 84 61 22

               Galeristes
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               Le Carreau du Temple
               4, rue Eugène-Spuller
               75003 Paris

                                                   SpMillot’19

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