LES ABEILLES AU CENTRE DE LA BIODIVERSITÉ - DOSSIER NICOLAS ROCHE, ENSEIGNANT-CHERCHEUR
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DOSSIER LES ABEILLES AU CENTRE DE LA BIODIVERSITÉ L’INVITÉ NICOLAS ROCHE, ENSEIGNANT-CHERCHEUR ZOOM SUR... PEIPIN AU CŒUR DU VAL-DE-DURANCE NOVEMBRE 2018 - N°17 eauxdemarseille.fr
3 SOMMAIRE ÉDITORIAL 3 RAT DE VILLE DOSSIER Préserver la biodiversité, un devoir envers les générations ET RAT DES CHAMPS : futures L’ÉQUITABLE “SMARTITUDE’’ 8 Plus un jour, plus une heure sans que l’on nous vante les s du Marseille-cassis ACTUALITÉ mérites supposés de la “Smart City’’. Et surtout qu’à coup Au rendez-vous de “Start-up”, d’incubateurs et d’accélérateurs, on la du Marseille-Cassis subventionne grassement. 11 Cette ville encore imaginaire et virtuelle serait, nous dit-on, le paradis du futur dans lequel les citadins branchés et INFO-CONSO digitalisés disposeraient de facilités nouvelles et de services connectés. Ainsi, deviendraient-ils des citoyens bienheu- Eau sur voie publique : reux, durables et solidaires. des solutions Sans doute demain, les villes du monde seront plus verti- à votre service cales et mieux connectées. Tant mieux si les solutions 12 architecturales et digitales permettent de créer des loge- ments et des quartiers plus agréables à vivre et plus éco- L’INVITÉ nomes en espace, en énergie et en ressources naturelles. Nicolas Roche Et que de ce fait, ces mêmes villes accueillent avec équité Enseignant-chercheur à Aix- les riches, comme les plus démunis. Marseille-Université Ainsi fait, nous n’aurions parcouru que la moitié du chemin. Car la croissance urbaine ne peut, et ne doit être 15 une fatalité. N’abandonnons pas la moitié de la population française et mondiale qui vit hors des villes. TECHNIQUE On n’a que trop vidé le monde rural de ses services publics, La Ciotat : un de ses activités économiques. Et aujourd’hui il se voit privé nouveau procédé de connexions et de digitalisation. N’aurions-nous donc pas de nettoyage droit à une ruralité “intelligente’’? Il y a une vie autour de la ville qui reste dure à vivre pour 16 l’extrême majorité de ses populations. Il est frappant ZOOM SUR... d’ailleurs de constater que plus on densifie, plus on connecte, plus on digitalise les méga cités, plus leurs habi- Peipin au cœur tants cherchent à s’en éloigner (voir l’étude récente et révé- du Val-de-Durance latrice sur les désirs de fuite d’une majorité de Franciliens). Il est grand temps de consentir à partager l’effort en direction 18 de “Smart campagnes (intelligentes)’’ et de start-up (entre- prises naissantes) rurales. L’équilibre du monde, comme celui PATRIMOINE de notre région, est à ce prix : la création de valeur, la crois- Le Jarret : un sance respectueuse et la prospérité partagée aussi. petit ruisseau qui devint Rat de ville, rat des champs, garantissons une équitable “smartitude’’. grande artère Loïc FAUCHON Publication du Groupe des Eaux de Marseille 25, rue Edouard Delanglade - 13006 - Marseille Tél : 04.91.57.60.15 e-mail : accueil@eauxdemarseille.fr Directeur de la publication : Marie-Thérèse Laguerre. Rédactrice en chef : Anna Galvan. Photos : Jean-Marie Huron. Une équipe de correspondants : Catherine Allard, Nadine Azra, Bruno Coye, Sophie Fleury, Laurent Marchetti, Guillaume Lemaire, Eric Meunier, Laurent Moscardi, Gilles Offmann, Sabine Payen, Myriam Santiago. Flashage et impression :INA - 16 avenue du Labbé - ZI Les Paluds - 13400 - Aubagne. N°ISSN : 2265-3767. Le Groupe des Eaux de Marseille a souhaité produire cette publication dans le respect de l'environnement. Ainsi, l'im- pression a été réalisée avec des encres et vernis BIO, à base d'huile végétale. Le papier sélectionné pour ce magazine est du Condat Silk certifié 100% PEFC. Il est composé de fibres à base de bois issu de forêts gérées durablement. inf ’m eau a gazine 2
DOSSIER PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ, UN DEVOIR ENVERS LES GÉNÉRATIONS FUTURES Animation pédagogique sur la biodiversité au- Comme le démontre le dernier rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental tour du réservoir d’eau d'experts sur l'évolution du climat), il est urgent d’agir pour préserver le patri- moine naturel de nos régions, dont certaines espèces sont menacées, comme potable de Party-Bas, à Marseille. les abeilles. Le Groupe des Eaux de Marseille s’implique durablement dans des initiatives responsables et exemplaires, bien au-delà de ses engagements contractuels. SUITE EN PAGE 4 3 inf ’m eau a gazine
DOSSIER E Hôtel à insectes dans l’enceinte de la station d’épuration de Châteauneuf-les-Martigues. SUITE DE LA PAGE 3 n partenariat avec la Métropole Aix-Marseille-Pro- ce site où 25 espèces d'oiseaux ont été repérées. De nom- vence (MAMP), la Société Eau de Marseille Métro- breux aménagements y ont ainsi été disposés, dont des ni- pole (SEMM) a mis en place plusieurs actions choirs à oiseaux et des hôtels à insectes, fabriqués par suivies qui s’inscrivent dans la durée, afin d’assu- l'établissement d’aide par le travail (ESAT) de la Valbarelle rer la pérennité des espèces sur les sites d’exploitation et installés par les équipes de la société Biotechna, filiale dont elle a la charge. Ainsi, les plantations d’espèces indi- du Groupe des Eaux de Marseille. gènes se succèdent dans l'enceinte de réservoirs et centres de production d'eau potable. Des haies d’arbres et ar- LES ABEILLES, NOS FRAGILES ALLIÉES bustes méditerranéens sont également plantées sur le par- Grâce à cette gestion durable des zones végétalisées cours du canal de Marseille. Cette mesure vise à protéger menée sur ses sites d'exploitation, la SEMM a obtenu le re- l’écosystème par le maintien d’une “trame verte” de flore nouvellement du label ''Espace Végétal Écologique'' (EVE) sauvage, indispensable à la continuité des espèces, parmi de son centre de production d’eau potable de Sainte- d’autres actions telles que le repeuplement des rivières et Marthe, à Marseille (14e). Le site de Vallon Dol, un espace le partenariat avec Aix-Marseille-Université pour le suivi naturel de 9 hectares -peuplé à 95% de végétation autoch- algal du bassin de Réaltor. Dans le 8ème arrondissement tone sera soumis, lui aussi, en fin d’année à Ecocert, l’orga- de Marseille, au niveau de la Campagne Pastré, un projet nisme délivrant la certification. d'aménagement est également en cours sur une portion L’activité humaine entraîne le réchauffement de l’atmos- du canal, comprenant la création d’un sentier pédagogique phère, la raréfaction des ressources en eau et la pollution et la mise en valeur de cet espace naturel. de l’air, entre autres. Autant de facteurs qui mettent en A Châteauneuf-les-Martigues, la Société Assainissement péril la survie des espèces végétales et animales, dont les d'Ouest Métropole (SAOM) s’est engagée cette année à ré- abeilles. En France, près de 30 % des colonies d’abeilles dis- duire l'impact de son activité sur le site de la station d'épu- paraissent chaque année. Les trois quarts des plantes ali- ration communale - un terrain de presque 2 hectares - afin mentaires les plus cultivées dans le monde ne d’abriter la faune et la flore sauvages. Elle a ainsi obtenu le peuvent se reproduire que par le biais de ces pollinisateurs label Refuge LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) sur extrêmement sensibles. Autant dire que la richesse de inf ’m eau a gazine 4
EXPLIQUER POUR MIEUX SENSIBILISER Un volet pédagogique accompagne cette dé- marche environnementale, afin de soutenir des actions d'information et de sensibilisation à l'envi- ronnement auprès des différents publics, dont les écoliers. Des sorties pédagogiques sont ainsi orga- nisées avec des enfants citadins, encadrés par des naturalistes de l’association partenaire Colinéo, à la découverte des espaces naturels de leur envi- ronnement proche. Un circuit de visite a ainsi été mis en place sur le site de Sainte-Marthe pour expliquer la gestion dif- férenciée de ce centre de production et les me- sures appliquées pour la maîtrise d’une dizaine de critères, comme le sol, l’eau, l’énergie, les dé- chets…Des panneaux informatifs et ludiques ac- compagnent également les différentes mesures entreprises en faveur de la biodiversité, comme la préservation des oiseaux à Châteauneuf-les-Mar- tigues et de la faune et la flore sauvages du bassin de Saint-Christophe. Enfin, une ruche pédagogique vitrée, placée sur le site du réservoir de Party-Bas dans le 14ème arrondissement de Marseille, per- met d’observer l'activité des abeilles. notre flore comme nos ré- serves alimentaires en dé- pendent. Un appel à projets lancé en collaboration avec la Métropole AMP a permis de mettre en place plu- sieurs initiatives de soutien à la filière apicole proven- çale. Résultat : la création d’une miellerie collective et la mise à disposition des sites gérés par le Groupe pour y installer des ruches. A ce jour, 120 ruches sont exploitées sur les diffé- rents centres d’opérations du Groupe. En contrepartie, une petite partie de cette production de miel revient à la SEMM et la vente est intégralement reversée à Panneaux pédagogiques autour du bassin de Saint-Christophe, l’association des Restos du Cœur. à Rognes. SUITE EN PAGE 6 5 inf ’m eau a gazine
DOSSIER SUITE DE LA PAGE 5 riations dans les mouvements et le comportement de leur po- pulation. A travers sa filiale informatique, Somei, le Groupe des Eaux de Marseille est à l'origine d'une initiative inno- vante qui place l'abeille au cœur de la surveillance de API-SMART, DES RUCHES son environnement. En effet, la disparition des abeilles CONNECTÉES EN MODE ”VEILLE’’ “L'abeille est un bio-indicateur très sensible. Cette initiative ou la diminution de leur population est un indicateur fia- nous permet de surveiller notre propre environnement, de ble de la dégradation de l'environnement. Il s’agit de protéger la biodiversité, mais aussi de faire de la pédagogie poser des capteurs intelligents mesurant plusieurs para- avec les écoliers par le biais de nos métiers : le numérique et mètres (qualité de l'air, variations du climat, humidité, les objets connectés, explique Christophe Galvez, responsable poids, activité) au cœur d'une ruche, pour déceler les va- marketing Somei. Un premier site pilote avait été installé en partenariat avec la “Cité des Arts de la Rue’’ dans le 15ème ar- rondissement de Marseille. “L'objectif est que les écoliers par- rainent une ruche et suivent son évolution à distance. Chaque trimestre ils pourront surveiller les différents paramètres (qualité de l'air, bruit, ressources hydriques) et se rendre compte de l'incidence des facteurs de pollution sur l'environ- nement. De plus, ces ruches sont fabriquées par une société de menuiserie qui forme et emploie des jeunes en insertion.’’ Au siège technique de la Société des Eaux de Marseille, à la Capelette, trois ruches connectées ont été posées en septem- bre dernier sur le toit d’un bâtiment. “En tant qu’acteurs du développement durable du territoire, il nous a semblé cohé- rent d’installer ces ruches connectées sur nos sites et d’en prendre soin’’, commente Frédéric Schneider, chargé de mis- sion Environnement SEMM. “L’application API-smart fournit également les indications nécessaires à l'apiculteur amateur, même non expérimenté, pour veiller au confort optimal des essaims. Une à deux heures par semaine suffisent pour contrôler les variables vitales des mellifères sur son tableau de bord et, par la même occasion, de surveiller nos écosys- tèmes grâce à ce formidable outil de monitoring environne- mental.’’ Anna GALVAN Ruches connectées “Api Smart’’ sur le toit de l’un des bâtiments, au siège technique de la Société des Eaux de Marseille, à la Capelette. En Europe, près de 10% des espèces d’abeilles sauvages sont en voie d’extinction. inf ’m eau a gazine 6
Réunion de travail de ed*lab, un esPace insPirant où des Projets essaiMent… l’équipe Api-Smart au Ed*Lab. Au sein de Somei, un espace, l’Ed*Lab (pour Environ- permet de faire avancer le projet par incrémentation ment Digital Laboratory) a été créé pour laisser libre jusqu’à la solution finale. Des étapes nommées cours aux idées dans le cadre de projets innovants “sprint’’ permettent des allers-retours réguliers et des et multidisciplinaires, comme le programme API- ajustements pour s’assurer que les fonctionnalités Smart. Objectif : générer, tester et vérifier la perti- proposées sont validées par le client. nence des innovations numériques dans les métiers La communication de l’équipe de projet se fait au quo- de l’environnement du Groupe. tidien, par des brèves réunions, débout, (les “stand-up meetings’’), qui permettent d’aller à l’essentiel. CONVIVIALITÉ ET PARTAGE Dans cet espace ouvert, non cloisonné, moderne et PROTOTYPE accueillant, tout a été pensé pour donner envie de De part et d’autre de ce cocon central se trouvent le travailler ensemble, catalyser les échanges et fédérer “Work space’’, où s’affairent notamment les dé- les forces vives du Groupe afin de répondre aux at- veloppeurs web afin de proposer des maquettes de ce tentes des clients, internes ou externes. Doté d’un îlot à quoi ressemblera le futur produit, et le “Maker central invitant au partage, le “shared space’’, devient space’’, l’espace de fabrication à proprement parler, le lieu de choix pour susciter des sessions et ateliers où on peut tester et fabriquer un premier prototype, créatifs, suivant une approche agile de grâce notamment à un atelier d’électronique. “design thinking’’. Les participants - aux profils et Cet accélérateur d’idées est aussi un lieu de rencon- compétences divers - notent rapidement des idées tre et de rendez-vous novateurs réguliers, comme les autour d’une thématique porteuse. Des convergences journées techniques ou les matinales “Sommeinnov’’’ émergent de ce “brainstorming’’ et permettent de dé- accueillant des intervenants externes (start-up, PME, finir - et même d’anticiper - des besoins. Cette mé- chercheurs…) autour des solutions numériques liées thode nommée “scrum’’ (de l’anglais “melée’’) aux métiers du Groupe. 77 inf ’m eau a gazine
ACTUALITÉ PARTENARIATS au rendeZ-Vous du Marseille-cassis Pour la 13ème année consécutive, la Société Eau de Marseille- Métropole a été partenaire de la mythique course Marseille-Cas- sis. Elle a notamment tenu en amont un stand sur le Village des Partenaires au parc Chanot. L’occasion, pour l’ensemble des visiteurs, de participer à des séances de dégustation d’eaux et à des jeux interactifs. Pour poursuivre leur engagement en faveur de la réduction des dé- chets plastiques, les équipes ont également distribué des gobelets durables ainsi que des "camel bak" afin d’inciter les coureurs à s'hy- drater grâce à un équipement individuel rempli d’eau du robinet. berre-l’etang désigné “Village de la science’’ Dans le cadre de la fête des sciences, Berre-l’Etang a été désigné “Village de la Science”. L’opportunité, pour les sociétés du Groupe des Eaux de Marseille, d’être présentes les 12 et 13 octobres pour faire découvrir les technologies et services durables qui accompa- gnent le quotidien des citoyens. Au programme : des sensibilisations au tri des déchets, des présen- tations de solutions en matière d’éclairage intelligent, un parcours interactif ”métiers’’ et un quiz ludique sur la préservation de la na- ture et des ressources en eau. congrès hlM : conVention aVec edF PÉDAGOGIE l’eau au Menu de la seMaine du goÛt En partenariat avec la Ville de Marseille, l’entreprise a par- ticipé cette année encore à des ateliers pédagogiques dans le cadre de la Semaine Marseille a accueilli au parc Chanot, entre le 9 et le nationale du Goût, du 8 au 11 septembre, le 78ème Congrès national des ac- 12 octobre au parc du 26e teurs de l'habitat social en France. Lors de cette centenaire. manifestation, la Sem a scellé un partenariat avec Devenu incontournable, cet EdF portant sur une démarche sociétale commune événement promeut l’éducation au goût et la valorisa- de prévention contre la précarité hydrique et éner- tion des produits et savoir-faire locaux. La SEMM a gétique. contribué à cette édition avec son atelier “Bar à eau’’ La signature officielle a eu lieu sur place entre pour vanter les qualités de l'eau du robinet, mais aussi la Sandrine Motte, Directrice Générale de la Société ”Maison des écogestes’’, animation ludique permettant des Eaux de Marseille, et Luc L'Hostis, Directeur Col- lectivités Méditerranée EDF. de sensibiliser les plus jeunes aux économies d'eau. inf ’m eau a gazine 8
ACTUALITÉ DÉVELOPPEMENT DURABLE Pêche écologique à roqueFaVour En octobre, lors de la mise en chômage de canal de Marseille, la So- ciété Eau de Marseille Métropole et la Fédération de Pêche des Bouches-du-Rhône ont organisé une matinée de pêche de sauve- garde en amont du bassin de Réaltor. Afin de permettre le repêchage des poissons, ces derniers ont reçu une légère décharge électrique et ont été par la suite déposés dans des bacs afin d’être transportés vers d’autres cours d’eau du département pour leur repeuplement durable. Un bilan très satis- faisant pour cette opération avec une centaine de kilos de pois- sons repêchés de différentes espèces. ÉVÉNEMENT “la Passionnée” INTERNATIONAL nouVeau contrat Du 21 septembre au 1er octobre, à Marrakech le Groupe des Eaux de Marseille, était présent à la Foire pour sa nou- velle édition “La passionnée’’, sous le signe de l’amour pour la cul- ture de nos régions. A travers son stand, la SEMM a mis à l’honneur les métiers de l’envi- ronnement. Sur la thématique “J’aime ma planète’’, les visiteurs ont pu s’informer, participer à des jeux interactifs et se désaltérer au “Bar à Eau’’. Jo’ la goutte et Zoé l’abeille, nos deux mascottes emblèmes respective- ment de la qualité de l’eau et du tri des déchets, ont relayé les messages clés de la nécessaire préservation de l’environnement. En groupement avec la Somei, Eaux de Marseille Maroc a rem- TRAVAUX déPloieMent du porté un nouveau marché au Maroc auprès de la régie de Mar- télé-releVé à cabriès rakech, le Radeema. Il s'agira pour la Somei de développer un module dans le progiciel de ges- Suite à la récente signature par tion des abonnés Wat.erp la municipalité de Cabriès du concernant l'échantillonnage et contrat de délégation des ser- le renouvellement du parc de vices d'eau potable et d’assai- compteurs d'eau de cette ville. nissement, la mise en place Eaux de Marseille Maroc, de son télé-relevé des compteurs d’eau côté, est chargée de redéfinir les a commencé le 10 septembre procédures de gestion des comp- dans la commune. teurs, pour améliorer la fiabilité Près de 3000 compteurs com- du comptage, mais aussi d'étu- municants vont être déployés dier la mise en place d'un l’espace de 4 à 5 mois. L’avantage, pour les clients de la commune, d’accéder, secteur pilote équipé de comp- en 2019, au suivi de leurs consommations en temps réel via internet. teurs télé-relevés. 9 inf ’m eau a gazine
ACTUALITÉ CHANTIER le canal de Marseille en chôMage Durant deux semaines, début octobre, les opérations de chômage du canal de Marseille ont eu lieu pour une nouvelle campagne d'entretien annuel. Durant ces travaux sur le plateau du Domaine de Ca- seneuve, à Lançon-Provence, les équipes de la SEMM ont supervisé la réfection complète du cuve- lage du canal sur 871 m, entre la route D17 et l’en- trée du souterrain qui alimente la commune (12.000 m² au total). La continuité du service des communes, en aval du chantier, a été assurée grâce à un by-pass d'un kilo- mètre de long. INFORMATIQUE ÉPURATION INDUSTRIELLE la régie de blois Fait du sur-Mesure conFiance à soMei cheZ heineken La régie de l’eau de Blois a confié à la Somei la gestion des abonnements à l’eau des 12500 clients de la ville de Blois au travers de la solution Wat-erp. Ce progiciel va lui permettre de gérer toute la chaîne de la gestion de clientèle dès le début de l’année prochaine. BIODIVERSITÉ LE RÉSERVOIR DE LACÉDÉMONE SE MET AU VERT En partenariat avec l’Ecole Nationale Supé- rieure de Paysage, la Société Eau de Marseille Le célèbre brasseur a confié à la Métropole a lancé un projet de végétalisation Sem le diagnostic et l'étude de la ré- du toit-terrasse du réservoir d’eau potable fection de leurs installations de dépo- Lacédémone, dans le 6ème arrondissement de tage de produits chimiques. Ces Marseille. derniers sont nécessaires au traite- Soit un aménagement en espaces verts d’une ment des effluents industriels. Ont été surface de 5000m² - la moitié du terrain du retenus la création d'un bassin de ré- stade vélodrome - en plein cœur de l’espace tention avec un revêtement étanche urbain. La mise en œuvre sera confiée au en résine, ainsi que la pose d'un sys- collectif “Par ailleurs paysages.’’ tème automatisé de vannes pour une évacuation vers la station de traite- lE CHIFFRE C’est en degré Celsius le seuil de réchauffement ment du site. 1,5°C qui serait franchi avant 2050 selon le Giec (Groupe Les travaux ont démarré début octo- intergouvernemental d’experts sur l’évolution du bre, en collaboration avec 5 sous-trai- tants, pour se terminer mi-novembre, climat). Cela indique le risque de changements pro- sans jamais interrompre la continuité fonds voire irréversibles sur la ressource en eau. du service. inf ’m eau a gazine 10
INFO-CONSO eau sur la Voie Publique : des solutions à Votre serVice Proposées à la location, les Valis'eau sont des dispositifs qui permettent de répondre à une situation d’urgence, en rendant dis- ponible l’eau, sur la voie publique,à ceux qui n’y ont plus accès pour des raisons de E travaux programmés ou d’incident de longue durée. Cette valise permet une continuité du ser- vice et constitue une solution parfaite au plus près de vos besoins. quipées d'un compteur, d'un clapet anti-retour, d'un télé-transmetteur et Borne monétique. d'une balise GPS pour leur géolocalisa- tion, ces valises peuvent être raccor- dées à des poteaux incendies ou des boîtes de lavage pour vous fournir l’eau dont vous avez besoin quand vous en avez besoin. UNE SOLUTION ADAPTÉE AUX PROFESSIONNELS Les Valis’eau peuvent également être une so- lution pour les professionnels afin de répon- dre à un besoin ponctuel d’eau sur la voie publique, que ce soit pour des chantiers de courtes durées ou encore des évènements. Autre solution pour les entreprises, 22 bornes monétiques à destination de la Ville de Marseille et des entreprises de nettoie- ment ont déjà été installées par la Société Valis’eau. Eau de Marseille Métropole. Ces équipe- Et pour les populations précaires ? ments de distribution d’eau fonctionnent Pour répondre à leurs besoins, les Valis’eau avec des badges prépayés rechargeables. Une ainsi que des bornes-fontaines peuvent être solution pour les professionnels qui peuvent installées pour que les populations en si- maintenant tarifer leur usage et surveiller tuation de précarité puissent avoir accès à leur consommation. cette ressource indispensable. POUR UN USAGE PLUS RAISONNÉ DES BOÎTES DE LAVAGE Les boîtes de lavage sont désormais équipées d'un dispositif de comptage télé-relevé qui permet d'en- registrer leur temps d'ouverture et de calculer ainsi la consommation d'eau afin d’en réduire le gaspil- lage. Il est également possible avec ce dispositif de pro- grammer des alertes qui se déclenchent lors de dé- passement d’un seuil prédéfini. Boîte de lavage. 11 inf ’m eau a gazine
“ NICOLAS L’INVITÉ ROCHE “NOUS CHERCHONS DES PROCÉDÉS ÉCONOMES EN TERMES D'ÉNERGIE ET D'IMPACT SUR LES RESSOURCES” - Quels sont vos sujets de recherche dans le domaine du cycle de l'eau ? Ma problématique de re- cherche est le traitement et la valorisation des eaux et des déchets et, notamment, l’étude de la réutilisation des eaux usées traitées (Econo- mie Circulaire de l’Eau). L'objectif principal est d’optimi- ser la ressource en eau, limitée et fragile, afin de permettre un plus grand accès à une eau de qualité. Dans de nombreux contextes, les pays arides, mais pas seule- ment, on peut imaginer des usages successifs et répétés de l’eau et valoriser les eaux usées traitées afin de déve- lopper des modèles de gestion efficaces et adaptés. Dans de nombreux pays émergents la problématique de l’eau ne se pose pas forcément d’un point de vue quanti- tatif, mais aussi d’un point de vue qualitatif qui nécessite COORDINATEUR DU PôLE DE la mise au point de procédés de traitement adaptés. Ces RECHERCHE ‘‘ENVIRONNEMENT’’ solutions nécessitent de plus un accès à l’énergie dont la D’AIX-MARSEILLE-UNIVERSITÉ disponibilité est limitée dans de nombreux endroits. La prise en compte systématique du lien eau/énergie est Malgré ses nombreuses attributions, Nicolas Roche se donc essentielle. définit, avant tout, comme un enseignant-chercheur. Pro- - Avez-vous identifié des objectifs communs avec la So- fesseur en Génie des Procédés à l'Institut Universitaire de ciété des Eaux de Marseille (Sem) dans ce domaine ? Technologie d’Aix-Marseille, ce scientifique partage son En pensant surtout aux contextes des pays émergents, temps entre ses enseignements, la coordination et l’ani- nous cherchons à développer des procédés adaptés à des mation de réseaux et ses travaux de recherche, avec des contextes locaux différents et à des usages de l'eau qui équipes nationales ou internationales, qui ont pour but soient neutres ou positifs en termes d'énergie et éco- principal de développer des solutions innovantes de traite- nomes au plan des ressources (avec un focus spécifique ment des eaux ou des déchets. C’est précisément autour sur les contaminants émergents) comme, par exemple, la de cette problématique que le chercheur et les experts du mise en place de cycles pérennes de réutilisation des Groupe des Eaux de Marseille mènent actuellement une eaux usées traitées. réflexion commune, dans le cadre d’un partenariat avec - Quels sont les sujets de collaboration avec le Groupe Aix-Marseille Université (AMU) . des Eaux de Marseille ? En synergie avec la Société des Eaux de Marseille, nous avons le projet de mettre en place des démonstrateurs inf ’m eau a gazine 12
Analyse d'effluents industriels à la station de Rousset. Reproduction d’un habitat confiné (mésocosme) pour expérimentation.© cerege (site expérimental de grandeur nature) afin d’étudier de miques du territoire passent également par l’organisa- nouvelles méthodes ou technologies de Réutilisation des tion d’événements, tels que la Semaine AMU-Entreprises Eaux Usées Traitées (REUT), susceptibles d'être dévelop- et la signature d’accords-cadres portant aussi bien sur pées à l'international. L'objectif, dans un premier temps, des aspects de recherche que de formation, comme est d’identifier des besoins et voir de quelle manière on celui signé avec la Sem. peut les satisfaire. Avant la mise en place d'un prototype, il faut également se rapprocher des collectivités -et en - Quel est le rôle du secteur privé dans ces particulier de la nouvelle Métropole Aix-Marseille-Pro- partenariats ? vence- afin de déterminer quel projet pourrait être porté Dans le domaine de l’environnement, AMU développe pour un usage raisonné de l'eau. des partenariats avec le secteur privé afin, par exemple, d'accéder à des co-financements de projets concrets au- - Quelles sont les raisons du rapprochement entre tour de compétences partagées. Aujourd'hui, il paraît in- l'AMU et les acteurs de sa région ? dispensable d'impliquer l'université dans les réseaux L’université, en tant qu’acteur majeur dans les dévelop- (pôles de compétitivités, clusters,…) afin de prioriser les pements socio-économiques des territoires, se doit de thèmes abordés et de valoriser les actions communes. travailler en cohérence et synergie avec tous les autres C’est dans ce cadre qu’a été signée une convention avec acteurs (entreprises, collectivités, pôles de compétitivité, l'ASTEE (Association Scientifique et Technique pour l'Eau associations, …). La participation à des projets communs et l'Environnement) le plus grand organisme français des permet de donner une visibilité accrue aux activités de professionnels du secteur, avec près de 4000 membres, recherche de l'AMU et de valoriser sa capacité à contri- qui nous permet de faire connaître nos projets et nos buer aux réponses sur les grands challenges du XXIème formations auprès des professionnels. siècle. Des partenariats forts avec les acteurs socio-écono- SUITE EN PAGE 14 UN PARTENARIAT EN FAVEUR DE LA FORMATION Par la signature, il y a deux ans, d’une convention avec sociétale des entreprises et de favoriser des échanges Aix-Marseille-Université, 1ère université euroméditerra- collaboratifs entre les deux entités, tels que les mani- néenne, avec plus de 74.000 étudiants, le Groupe des festations scientifiques et des interventions croisées Eaux de Marseille s’implique durablement avec le d'experts sur les thèmes du développement durable. monde académique régional. Cette convention a permis d’officialiser et de Axé sur l’emploi et la formation des jeunes aux mé- conforter des échanges de longue date entre tiers du droit et de l’environnement, ce partenariat les deux entités, notamment dans le cadre des vise à promouvoir et soutenir les diplômes universi- réseaux professionnels et scientifiques dont elles font taires en matière d’environnement et de responsabilité partie. 13 inf ’m eau a gazine
L’INVITÉ SUITE DE LA PAGE 13 - Quels sont les principaux enjeux méditerranéens en matière d'environnement ? La gestion durable des ressources et les impacts du chan- gement climatique sont au cœur des préoccupations de nombreux groupes de réflexions comme le Grec-Sud (groupe régional d’experts sur le climat) et le MedECC, réseau d'experts méditerranéens, l'équivalent du GIEC au niveau méditerranéen. Dans ce même état d’esprit, AMU et l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) ont mis en place à Marseille les Écoles d’été sur les Objectifs de Dévelop- pement Durable (ODD). La Sem y était d’ailleurs repré- sentée en juillet dernier, lors de sa 2ème édition, sur un module portant sur les ODD liés à l’eau. - Quelle est la place accordée à la recherche au sein de l'AMU ? Université dite de “recherche intensive’’ et en lien avec les grands organismes de recherche (CNRS, INSERM, IRD, INRA, CEA), AMU a encore progressé dans le classement de Shanghai (114ème) et se trouve parmi les 4 établisse- ments à avoir obtenu la pérennisation du Label Idex. Elle a aussi entièrement réorganisé son dispositif de re- cherche et mis en place une véritable interdisciplinarité pour répondre aux grands enjeux sociétaux d’aujourd’hui et de demain. Ainsi, des pôles de recherche transversaux ont été créés afin de mutualiser les moyens pour faire avancer les projets innovants. “ Les eaux usées trai- tées peuvent devenir une ressource pour certains usages. Ces Pôles de Recherche Interdisciplinaires et Intersecto- riels (PR2I) s’articulent autour de 5 grandes thématiques : Humanités, Sciences & Technologies Avancées, Santé & Sciences de la Vie, Énergie, et, enfin, le Pôle Environne- ment (Hommes, Milieux, Sociétés) que je coordonne. Les travaux interdisciplinaires du PR2I Environnement se déclinent en deux grands chapitres : les interactions hommes-milieux (changement climatique, risques natu- rels, santé, environnement et zones urbaines…) et la ges- tion durable des ressources et des éco-systèmes,(air, biodiversité, NICOLAS ROCHE : BIO EXPRESS eau, mer,sols, impacts des - Vice-Président de la Société Française de Génie polluants…). des Procédés (SFGP) Propos recueillis par - Coordinateur du Pôle de Recherche Interdiscipli- Anna GALVAN naire et Intersectoriel (PR2I) Environnement AMU -Membre de l’équipe Environnement Durable du Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement (CEREGE) - Directeur-Adjoint de la Fédération de Recherche ECCOREV (ECosystèmes COntinentaux et Risques EnVironnementaux). Membre de différents Comités Scientifiques : Parc National des Calanques, Institut Français des Techniques Séparatives et co-auteur de nom- breuses publications scientifiques. La station Membre du Labex SERENADE et du GREC-SUD d’épuration de Lambesc. SUITE DE LA PAGE 15 inf ’m eau a gazine 14
TECHNIQUE LA CIOTAT : un nouVeau Procédé de nettoYage En mai dernier, une solution innovante P a été mise en place à La Ciotat afin de vidanger, par pompage, les boues encore liquides du fond du bassin décanteur de la station de filtration, soit environ 800 m3. our obtenir, à terme, quelque 200 tonnes de boues déshydratées, les eaux boueuses récupérées après la vidange sont stockées dans d'immenses bâches micro-perforées et biodégradables appelées géotubes qui permet- tent à l'eau de s’y échapper. Après un premier essai concluant en 2017 sur un décanteur d’une surface La station de filtration de La Ciotat. de 2 700 m², l’objectif était cette année d’affiner et pé- renniser cette pratique dans un bassin où la concentra- été stockées puis déshydratées dans les géotubes pour atteindre, à la fin de l’été dernier, un degré de dessèche- ment optimal. Ce matériau inerte noble, souvent classé a priori en déchet, peut être valorisé dans différentes fi- lières : réhabilitation des centres d’enfouissement tech- nique, enrobage des déchets ultimes, terrassement dans les travaux publics et maraîchage. C’est pourquoi il est indispensable d’analyser, en amont, la composition des boues, y compris les éventuels polluants ou les autres paramètres essentiels, comme leur perméabilité afin d'envisager les pistes de valorisation les mieux adaptées. Paola CORTI De l’eau filtrée est évacuée par les bâches géantes (4x90m3 ) dénommées géotubes. tion en boues est deux fois plus importante. Le principe : éliminer l’humidité des boues en accélérant le processus de floculation et de dessiccation des limons, notamment grâce à l’injection de polymères. A la clé, une semaine d’arrêt technique seulement pour le décanteur au lieu des 11 à 12 semaines précédemment. UNE RESSOURCE VALORISABLE Cette année, quelque 150 tonnes de boues ont ainsi été évacuées lors de ce délimonage du bassin de décantation du centre de production de La Ciotat. Elles ont ensuite L’eau filtrée en provenance des bâches. 13/06/12 15:09 Page 2 15 inf ’m eau a gazine
ZOOM SUR... PeiPin, au cŒur du Val-de-durance Entre charme provençal et environnement historique, Peipin - commune des Alpes de Haute Provence, au sud de Sisteron- a su tirer profit de ses nombreux atouts. Celle qu’il ne faut pas confondre avec son homonyme -Peypin- dans les Bouches-du-Rhône, s’inscrit dans une démarche continue de modernisation pour le bien-être de ses quelque 1500 habitants. L a Société des Eaux de Marseille (Sem) est implan- torrent du Jabron. De quoi approvisionner en eau, tée dans ce département depuis de nombreuses an du même coup, les habitants de la commune. Il arrive nées. Son agence d’Aix-en-Provence est en effet même que de violentes précipitations perturbent le cours présente dans plusieurs de ses communes : Aubi- de la Durance et nuisent à la qualité des forages, comme à gnosc, Lardiers, Forcalquier, Pierrerue et Vachères ainsi que la suite des forts orages survenus en 2016. Cet épisode avait sur le plateau d’Albion et plus récemment à Peipin. Une re- ainsi rendu l’eau potable impropre à la consommation et la lation de proximité qui permet d’avoir une connaissance lo- Sem était intervenue pour apporter son aide d’urgence. cale avisée du territoire et de son patrimoine. Ce patrimoine, la municipalité de Peipin a toujours eu la vo- DE LA RÉGIE À UNE DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC lonté de le sauvegarder, comme en témoigne les ruines du Ce fut l’opportunité, pour la commune, de mieux connaître la château qui dominent encore aujourd’hui fièrement le vil- Sem avant d’étudier sa proposition dans le cadre d’un appel lage. Il en est de même pour le pont médiéval qui enjambe le d’offres. Une proposition suffisamment compétitive pour que Jabron, affluent de la Durance, au hameau des Bons-Enfants. la Sem obtienne la délégation des services d’eau et d’assai- Autre élément de son patrimoine, l’agriculture s’y est forte- nissement de la commune pour 15 ans en avril 2018. Cette ment développée avec rien moins que quatre appellations dernière comprend la production et la distribution d’eau po- d'origine contrôlée : l’huile essentielle de lavande de table et couvre l’intégralité de la chaîne de collecte et le trai- Haute-Provence, le fromage de Banon ainsi que l’huile tement des eaux usées. d'olive issue d’un parc de quelque 3500 pieds. Ce contrat a permis aux habitants de bénéficier des diffé- Cette richesse agricole, la commune la doit avant tout à une rents services proposés et d’une assistance personnalisée terre largement irriguée par les eaux de la Durance et du que ce soit au plan de la facturation ou de la qualité de inf ’m eau a gazine 16
LE SERVICE EN CHIFFRES Eau potable Ressources : 1 forage à 2 pompes avec chloration au chlore gazeux - 2 réservoirs : réservoir du château de 350 m3 et réservoir de Lure de 250 m3 - 1 pompage - 1 surpresseur - 19 km de réseaux - 869 abonnés - 37 poteaux incendies contrôlés et entretenus dans le cadre de la DSP Assainissement - 1 station d’épuration de 3000 équiva- lent/habitants avec un prétraitement et des lits plantés de roseaux - 3 relevages - 22 km de réseaux - 732 abonnés l’eau. Les Peipinois peuvent également compter sur l’instal- téMoignage lation du télé-relèvé des compteurs afin de maîtriser leur consommation et préserver ainsi la ressource en eau tout Frédéric dauPhin en veillant sur leur budget. En plus du renouvellement de nombreux branchements, de Maire de Peipin quelque 200 mètres de canalisations et le renforcement de “Il y a plus de 20 ans, la commune l’étanchéité des réservoirs, la Sem prévoit d’importants tra- de Peipin avait opté pour un retour vaux de modernisation du réseau. Celui-ci sera divisé en sec- en régie des services de l'eau et de teurs homogènes (sectorisation) et équipé de capteurs afin l'assainissement. Lancer une procé- de mieux repérer les fuites. Par ailleurs, bon nombre d’équi- dure de concession de service public pements électromécaniques vont être renouvelés, au niveau dans ce contexte était une décision relativement délicate, tant la du forage communal, mais aussi des surpresseurs de La gestion de ces services est sensible pour les citoyens. Pierre et de Lure. Au niveau de l’assainissement, la préserva- La Société des Eaux de Marseille a su nous rassurer sur sa tion du milieu naturel imposera la mise en place d’un diag- capacité à comprendre nos problématiques spécifiques et à nostic complet du réseau afin de mieux repérer les eaux y apporter des réponses pertinentes. En outre, la Sem nous a parasites. Sans parler d’une télésurveillance en temps réel donnés la garantie d'un service de proximité performant pour l des postes de relèvement d’eaux usées et d’une amélioration es 15 prochaines années, assortie d'une grande maîtrise de du traitement des sous-produits de la station d’épuration. l'évolution des tarifs sur toute la durée du contrat.’’ Paola CORTI 17 inf ’m eau a gazine
PATRIMOINE LE JARRET Cet axe routier marseillais très fréquenté a connu une évolution aussi tortueuse que le ruisseau à l'origine de son nom, le Jarret. Recouvert depuis 1955, son tracé de 4 km de longueur est constitué de la succession de 5 grands boulevards : Maréchal Juin, Françoise Duparc, Sakakini, Jean Moulin et la première partie de Rabatau. A l'initiative de la Métropole Aix-Marseille Pro- vence (MAMP), un grand projet de requalifica- tion va permettre à cette rocade encombrée de devenir un espace de vie agréable. En concer- tation avec les différents acteurs du projet, la Société Eau de Marseille Métropole (SEMM) procède actuellement au renouvellement des canalisations et branchements d'eau potable en sous-sol. Un chantier de longue haleine... L Travaux de recouvrement du Jarret (1954 -1968) © Facebook Vieux Marseille. e Jarret est un cours d'eau en provenance du mas- l’Espace Public / 8’18’’/ INGEROP Conseil et Ingénierie qui a sif de l’Étoile qui vient se jeter dans l’Huveaune, à été retenu pour cette réalisation. Sainte-Marguerite. Il traverse Allauch, puis Plan-de- Cuques et Marseille, sur un lit au tracé sinueux et SOUS LA CHAUSSÉE, LES RÉSEAUX accidenté. Avant le démarrage des travaux de réaménagement à pro- En raison du développement démographique et industriel prement parler, des travaux préalables sont nécessaires en de la ville et de l'urbanisation croissante après-guerre, les concertation avec les opérateurs des réseaux enterrés. La abords du Jarret autrefois bucoliques et entourés de SEMM a ainsi intégré ces impératifs dans son programme champs étaient devenus un égout malsain à ciel ouvert, en- de renouvellement annuel de canalisations pour le compte vahi de déchets. Dès 1954, la décision a donc été prise par de la Métropole AMP. Depuis le mois de mars, les équipes la Ville de Marseille de procéder au busage du ruisseau du service Patrimoine et de Bronzo TP, la filiale travaux pu- - c'est-à-dire la création d'un ouvrage souterrain - entre les blics du Groupe, s'emploient au remplacement de 2600 mè- quartiers de Saint-Just et de La Timone. Un chantier colossal tres de conduites et de 85 branchements sur cette artère et qui s'est prolongé jusqu'en 1968. quelques rues adjacentes. Ces travaux ont un double objec- tif : remplacer, par endroits, des conduites anciennes - UN AXE ROUTIER ENCOMBRANT certaines de 60 ans - et s'adapter aux contraintes tech- Depuis, le Jarret est devenu la rocade la plus chargée de niques liées aux nouveaux aménagements prévus par le Marseille, atteignant jusqu'à 80 000 véhicules par jour sur 6 projet, comme le dévoiement de certaines canalisations voies de circulation, permettant le contournement du cen- plus récentes. “Il faut tenir compte, par exemple, de l'em- tre-ville. De ce fait, elle est aussi l’une des 10 artères les plus placement des fosses de 2 mètres cubes prévues pour la polluées de France, laissant peu de place pour les piétons et plantation d'arbres”, précise Stéphane Takhedmit, chargé la vie de quartier. Une situation à laquelle la Métropole Aix- d'affaires au service Patrimoine Études et Travaux Marseille-Provence (AMP) a souhaité remédier, en lançant SEMM.“Aussi, pour remplacer certaines conduites qui tra- un vaste projet de réaménagement, afin de permettre au ci- versent le Jarret de part en part, sur 11 mètres, nous de- toyen de se réapproprier cet espace public. C'est le groupe- vons tenir compte de la présence du ruisseau et d'un ment Devillers et associés / Tangram Architectes / Réussir collecteur d'eaux usées et procéder par tubage, en introdui- 18
: UN PETIT RUISSEAU QUI DEVINT GRANDE ARTÈRE Perspective du projet sur le secteur Vallier (crédit photo Devillers Renouvellement de canalisations sur le et Associés et Tangram). secteur Maréchal Juin. sant une nouvelle conduite dans l'ancienne, faisant office UN CADRE DE VIE AMÉLIORÉ de fourreau”, poursuit-il. Avec l’ouverture de la Rocade L2, le trafic sur La présence du lit du ruisseau à 3 mètres de profondeur cet axe devrait être amoindri. “Le projet de ajoute de la complexité aux opérations. Les engins de requalification de la rocade du Jarret, pour sa section chantier thermiques (diesel ou essence) ont été remplacés comprise entre Saint-Just et la Place de Pologne (3,6 km), par des engins électriques pour éviter d'éventuelles pollu- va permettre de redonner de l’espace aux mobilités tions de la nappe. Autre enjeu de taille : la gestion de la douces (piétons et cyclistes) par la création de pistes cycla- co-activité de plusieurs opérateurs de réseaux (Enedis, bles et de cheminements piétons larges et sécurisés, de GrdF, Orange…), travaillant parfois dans la même tran- créer des alignements d’arbres sur les deux rives et de ré- chée. La circulation automobile restant très dense dans le duire l’assiette de voirie tout en assurant une circulation sa- secteur, ces travaux sont menés en étroite coordination tisfaisante pour les bus”, explique Sandrine Ponce, chargée avec la Direction des Infrastructures (DIFRA) de la Métro- de la Maîtrise d’Ouvrage du projet au sein de la Direction pole AMP ainsi que les services de la Mairie. Une parfaite des Etudes Opérationnelles du Pôle Infrastructures de AMP. concertation et une vigilance de tous les instants s'impo- “Enfin, c’est l’occasion de mettre en valeur et d’améliorer sent. les conditions de desserte de plusieurs équipements à voca- Un dispositif de communication renforcé (balisage, affi- tion départementale et régionale comme l’Hôtel du Dépar- chage, dépliants distribués dans les boîtes aux lettres…) tement, l’Hôpital de la Timone et la Faculté de Médecine”, est déployé à l’intention des riverains, forcément impactés précise-t-elle. par les nuisances qu'un tel projet peut engendrer. Sté- Des trottoirs seront élargis de 2 à 3 mètres et dotés phane Takhedmit est donc leur “Monsieur Chantier” atti- d’un mobilier urbain adapté, 7 km de pistes tré, pour répondre aux questions et rassurer les habitants. cyclables, un millier d’arbres plantés… De quoi rendre at- “La continuité du service est notre principal objectif. No- tractifs et plaisants ces quelque 16 hectares d’espaces pu- tamment lorsqu'il s'agit de préserver les clients priori- blics requalifiés. La réalisation de ce vaste projet devrait taires, comme l'Hôpital de la Timone ou la Faculté de démarrer dès janvier 2019 pour une fin des travaux prévue Médecine. Avec le service Distribution, nous avons mis en en 2021. place une double alimentation des sites sensibles’’. A.G. 19 inf ’m eau a gazine
JE M’ENGAGE POUR UNE COURSE éco-responsable ƥ Ǧ͚͘͘͜ǡ± ± ͚͙͘͠ ͙͘͘ά±Ǥ Je boois l’eau duu ROBINET T Je protège la PLANÈTE P E ±± ± ǯǤ ͗ ̻͗ eaudema u rseille-metrop pole.fr
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